Propos grossiers dans les débats télévisés : Le CNRA met en garde les médias contre les injures

Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) a exprimé ce mardi 25 mars 2025 son inquiétude face à la multiplication des dérives verbales dans les débats télévisés. L’organe de régulation pointe du doigt l’usage des insanités, injures et propos grossiers sur certains plateaux, notamment de la part de chroniqueurs invités à commenter l’actualité.

Dans un communiqué officiel, le CNRA dénonce des comportements qui, selon lui, portent atteinte aux institutions de la République, à la moralité publique, ainsi qu’à l’image, l’honneur et la réputation des personnes visées. Il estime que ces dérives sont de nature à fragiliser la stabilité nationale et la cohésion sociale, en transformant les médias en tribunes d’invectives plutôt qu’en espaces de débats responsables.

L’organe de régulation rappelle que ces pratiques constituent une violation des règles en vigueur, notamment celles inscrites dans le Cahier des charges des médias audiovisuels. Il insiste sur le fait que les chaînes de télévision, de radio et les plateformes de diffusion sont responsables de la qualité des contenus qu’elles proposent.

Dans ce cadre, le CNRA exhorte les directeurs de médias et animateurs d’émissions à prendre les dispositions nécessaires pour éviter la prolifération de discours offensants et irresponsables.

Le communiqué précise également que le non-respect de ces obligations pourrait entraîner des sanctions sévères, conformément à la législation en vigueur. Ces sanctions peuvent aller de mises en demeure et suspensions de programmes à des interdictions de diffusion ou des amendes conséquentes.

Le CNRA rappelle aux acteurs des médias audiovisuels qu’ils ont un rôle fondamental dans l’éducation citoyenne et la préservation des valeurs démocratiques. En permettant des échanges respectueux et constructifs, ils contribuent à une information équilibrée et à un climat apaisé dans le pays.

Il invite ainsi les chaînes de télévision, les radios et les plateformes numériques à veiller scrupuleusement au respect de la déontologie journalistique, afin d’éviter que leurs espaces de diffusion ne deviennent des lieux d’incitation à la haine ou à la violence verbale.

Cette mise en garde du CNRA intervient dans un contexte où le débat public au Sénégal est de plus en plus marqué par des affrontements verbaux, souvent exacerbés par les tensions politiques et sociales. L’organisme de régulation semble donc vouloir renforcer son contrôle sur les contenus audiovisuels, en réaffirmant son engagement à préserver l’éthique et la responsabilité médiatique.

Patronat de la presse vs Ministère de la Communication : un bras de fer sur la refonte des médias

Le secteur de la presse sénégalaise est secoué par un affrontement de taille entre le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et le ministère de la Communication, dirigé par Alioune Sall. En cause, une refonte du paysage médiatique initiée par le gouvernement, qui entend assainir le secteur, améliorer les conditions de travail des journalistes et rendre plus transparente l’attribution de l’aide à la presse. Mais cette réforme est loin de faire l’unanimité et suscite une vive opposition du patronat des médias, qui y voit une tentative de mise sous tutelle de la presse privée.

Depuis l’arrivée de Pastef au pouvoir, le ministère de la Communication a mis en œuvre une série de réformes visant à réorganiser le secteur des médias. Parmi les mesures phares, on retrouve la mise en place d’un système d’agrément pour les entreprises de presse, une exigence de mise en conformité aux normes sociales pour bénéficier de l’aide publique et une volonté de rationaliser un paysage médiatique jugé pléthorique.

Pour Mamadou Ibra Kane, président du CDEPS, cette réforme ressemble à une attaque contre la presse privée. « Ils veulent tout simplement liquider les entreprises de presse sous prétexte de régulation. Tous les actes posés par le gouvernement vont dans ce sens », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Jeune Afrique.

Le principal point de discorde concerne l’application de l’article 94 du Code de la presse, qui impose une autorisation préalable pour opérer dans le secteur. Le ministère justifie cette démarche par la nécessité d’identifier les médias en activité et de garantir un cadre plus structuré. Mais pour le CDEPS, cette disposition est contraire à la Constitution, qui garantit la liberté d’entreprendre et d’exercer le métier de journaliste sans ingérence administrative.

Les tensions se sont exacerbées en raison d’un manque de concertation entre les parties prenantes. Selon le président du CDEPS, le ministère a agi de manière unilatérale. « Nous n’avons eu qu’une seule rencontre officielle en juillet. Il nous avait promis des consultations avant de lancer la plateforme d’enregistrement des médias, mais il a avancé seul », déplore-t-il.

De son côté, le ministère de la Communication, par la voix de son directeur Habibou Dia, rejette ces accusations. « Entre mai et août 2024, plusieurs consultations ont eu lieu avec le patronat de la presse, les syndicats de journalistes et les jeunes reporters. Nous avons tenu compte de leurs remarques. Dire qu’il n’y a pas eu de concertation est faux », rétorque-t-il.

Le ministère défend sa réforme en mettant en avant la nécessité de professionnaliser le secteur. « Il y a trop de médias qui ne respectent pas les normes sociales et fiscales. Notre objectif est d’assainir la presse, pas de la faire disparaître », assure Habibou Dia. Il reproche au patronat de vouloir préserver un statu quo qui favorise des pratiques précaires, notamment l’absence de contrats de travail et le non-paiement des impôts.

Mais du côté du CDEPS, on dénonce une volonté déguisée de contrôler la presse indépendante et de favoriser les médias proches du pouvoir. « Si l’objectif était réellement d’améliorer les conditions des journalistes, pourquoi ne pas commencer par appliquer la convention collective et mettre en place un fonds d’appui spécifique ? », s’interroge un éditeur de presse sous couvert d’anonymat.

À ce stade, aucun compromis ne semble en vue. Le CDEPS réclame une suspension du processus et une véritable concertation pour éviter ce qu’il considère comme une mise à mort des petits médias. De son côté, le ministère de la Communication affirme que la réforme ira jusqu’au bout, estimant qu’elle est indispensable pour garantir un secteur médiatique plus solide et mieux structuré.

Régularisation des médias : le ministère de la Communication met en garde

Les autorités sénégalaises en charge de la régulation des médias ont validé l’enregistrement d’un site web d’un média local, marquant ainsi une avancée notable dans l’application du Code de la presse. Cette annonce a été faite dans une note officielle publiée ce dimanche, soulignant l’importance du respect des exigences légales pour les entreprises médiatiques.

Après une série de vérifications approfondies, les services compétents ont jugé que le média concerné répond aux normes en vigueur. Cette validation lui permet de poursuivre ses activités en toute légalité, tout en bénéficiant des dispositions prévues par la réglementation sénégalaise.

Cependant, le ministère de la Communication rappelle aux responsables des médias l’obligation de signaler toute modification susceptible d’affecter leur enregistrement. Cette mise à jour régulière est essentielle pour éviter d’éventuelles sanctions et garantir une transparence totale.

Les autorités insistent sur la nécessité pour les entreprises de presse de maintenir leurs informations à jour. Une telle rigueur facilite les contrôles et permet aux médias de jouir des avantages accordés aux structures conformes aux dispositions légales.

Le communiqué avertit également que l’administration se réserve le droit d’effectuer des contrôles à tout moment. Plus encore, il met en garde contre les risques liés aux fausses déclarations, qui pourraient entraîner des poursuites judiciaires.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté de renforcer la transparence et la responsabilité dans le secteur des médias au Sénégal. En imposant des règles strictes de régularisation, l’État cherche à garantir un environnement médiatique crédible et conforme aux standards internationaux.

Sénégal – Médias : Plusieurs chaînes de télévision coupées par la TDS/SA, les professionnels dénoncent une « tentative de musellement »

La crise dans le secteur des médias au Sénégal atteint un nouveau palier avec la coupure du signal de plusieurs chaînes de télévision par la société de diffusion TDS/SA. En cause, selon l’entreprise, le non-paiement des redevances mensuelles, une situation qui met en lumière les difficultés financières du secteur.

Parmi les chaînes affectées figurent des médias majeurs tels que RDV, WALF TV, ITV, TOUBA TV, AFRICA 7 et Bantamba TV. Selon TDS/SA, cette décision a été prise en collaboration avec le ministère de la Communication, et repose sur un « non-respect des obligations financières ».

Cependant, les responsables des médias concernés dénoncent une mesure brutale et unilatérale. Contacté par téléphone, Alassane Samba Diop, Directeur Général du groupe Emedia Invest, s’indigne :

« Nous nous sommes réveillés un beau jour et on nous a coupé le signal sans préavis, sans sommation. En effet, Amadou Diop, qui était directeur de la TDS/SA, nous avait demandé de supporter les coûts de diffusion via la Sonatel, en nous assurant qu’ils nous rembourseraient par la suite. Nous avions d’ailleurs fourni toutes les factures comme preuves. Aujourd’hui, nous constatons qu’il y a une volonté manifeste de réduire toutes les télévisions au silence et de créer des chômeurs. Ces gens ne veulent pas accompagner les entreprises privées. Nous dénonçons cette mesure unilatérale. »

Les difficultés économiques des chaînes de télévision ne datent pas d’hier. Depuis plusieurs années, les médias sénégalais peinent à assurer leur rentabilité face à la baisse des revenus publicitaires et aux coûts élevés de diffusion. La digitalisation et l’émergence des plateformes de streaming ont également bouleversé le modèle économique traditionnel.

En 2023 déjà, WALF TV avait vu son signal suspendu pour des raisons similaires, provoquant une vague d’indignation dans le paysage médiatique. Les professionnels du secteur estiment que ces sanctions financières cachent des motivations politiques visant à limiter l’influence de certaines chaînes critiques envers le pouvoir.

Dans un contexte marqué par des tensions politiques et sociales, cette coupure des chaînes de télévision suscite des inquiétudes quant à la liberté de la presse au Sénégal. Pour Babacar Touré, analyste des médias, cette situation s’inscrit dans une tendance inquiétante :

« L’État utilise l’argument financier pour justifier ces coupures, mais il est évident que certaines chaînes dérangent. Les médias privés jouent un rôle essentiel dans l’équilibre démocratique du pays. S’ils disparaissent, c’est toute la liberté d’expression qui est menacée. »

Face à cette crise, les chaînes concernées pourraient être contraintes de négocier avec les autorités pour un rétablissement de leur signal. Cependant, la question du financement des médias reste un défi majeur qui nécessite une réforme structurelle.

Le Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal (SYNPICS) a déjà annoncé une réunion d’urgence pour examiner la situation et proposer des actions. De son côté, le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) appelle à une concertation avec les autorités afin de trouver une solution durable qui éviterait de nouvelles fermetures.

Crise dans le secteur des médias : CDEPS et APPEL dénoncent les dérives du ministre de la Communication

La tension monte entre les organisations patronales des médias et le ministre de la Communication du Sénégal. Ce mercredi 26 février 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) ont vivement dénoncé la saisine du ministère de l’Intérieur par le ministre de tutelle pour activer la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la Division spéciale de la Cybercriminalité (DSC). Une démarche perçue comme une tentative de répression et de criminalisation de l’activité de presse sous couvert de « mesures de régulation ».

Selon CDEPS et APPEL, le processus d’enregistrement des médias a été entaché de nombreuses irrégularités. La première liste de médias « reconnus », suivie d’une seconde liste de médias « conformes », a révélé des failles techniques et des omissions, reconnues même par le ministère de la Communication. Les professionnels du secteur s’interrogent : si cette dernière liste est bien définitive, pourquoi n’a-t-elle pas encore été officialisée par un arrêté ministériel ? Depuis sa publication le 6 février dernier, le flou persiste et alimente les inquiétudes des acteurs du secteur.

De plus, des erreurs graves auraient été relevées par les services du ministère, les membres de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse ainsi que les organisations professionnelles des médias. Pourtant, au lieu de rectifier ces anomalies, le ministre de la Communication semble poursuivre un agenda solitaire, au mépris du dialogue et des recommandations issues des Assises nationales des médias.

Les organisations patronales des médias rappellent qu’elles ont toujours soutenu la régulation et la professionnalisation du secteur, notamment à travers la création de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et leur participation active aux Assises nationales des médias. Cependant, elles dénoncent fermement la gestion autoritaire du ministre de la Communication, qu’elles accusent d’avoir aggravé la crise d’un secteur déjà en grande difficulté.

En effet, la presse sénégalaise traverse une période critique, marquée par des faillites d’entreprises de presse et des licenciements massifs. La précarité des travailleurs s’intensifie, menaçant la viabilité économique des médias et la liberté d’informer.

Face à cette situation préoccupante, CDEPS et APPEL en appellent au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre pour qu’ils interviennent d’urgence. Malgré les instructions du chef de l’État en faveur d’un « dialogue rénové » avec les acteurs des médias, aucun progrès n’a été constaté. Le ministre de la Communication continue d’ignorer les revendications du secteur et bloque la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales.

CDEPS et APPEL avertissent qu’ils utiliseront tous les moyens légaux pour défendre la liberté de la presse et empêcher ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. Ils refusent la confiscation des libertés fondamentales et réclament des médias républicains, libres, indépendants et économiquement viables.

[Document] Voici la liste réactualisée des médias conformes aux dispositions du code de la presse

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Médias : le CORED se retire de la présidence de la Coordination des Associations de Presse

Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED) a annoncé qu’il n’assure plus la présidence de la Coordination des Associations de Presse (CAP). Cette décision marque un tournant dans la structuration du paysage médiatique sénégalais, en pleine mutation depuis les Assises nationales des médias.

Dans un communiqué publié le 1er février 2025, le CORED a précisé que toutes les correspondances destinées à la CAP devront désormais être directement adressées aux responsables de chaque association membre. Ce retrait signifie que l’organe d’autorégulation des médias ne jouera plus le rôle de représentant unique de la CAP dans les échanges avec les autorités et les partenaires.

Selon des sources internes, cette décision serait motivée par la nécessité pour le CORED de se recentrer sur ses missions essentielles : veiller au respect des règles d’éthique et de déontologie dans les médias, plutôt que d’assumer un rôle de coordination des associations de presse.

Le CORED a rappelé que sa présidence de la CAP résultait d’un contexte particulier : les préparatifs des Assises nationales des médias, initiés lors d’une rencontre tenue à Toubab Dialaw en octobre 2023.

Désigné pour assurer le secrétariat des travaux aux côtés du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS), le CORED s’était vu confier la coordination des activités de la CAP dans le cadre de ces Assises. Cette mission exceptionnelle visait à faciliter l’organisation des discussions et à garantir un dialogue efficace entre les différentes parties prenantes du secteur médiatique.

Avec ce retrait, le CORED met fin à cette mission temporaire et se recentre sur son rôle principal : garantir le respect des principes d’éthique et de déontologie dans les médias sénégalais. Cette décision pourrait également ouvrir la voie à une réorganisation de la CAP, avec la mise en place d’une nouvelle présidence plus structurée et élue selon des critères clairs.

D’ores et déjà, plusieurs acteurs du secteur de la presse appellent à une refonte de la gouvernance de la CAP afin de renforcer la représentativité des différentes associations membres et d’éviter qu’une seule entité n’en assume la responsabilité sur une trop longue période.

Crise dans le secteur des médias au Sénégal : le CDEPS convoque un point de presse ce lundi

Le Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS) tiendra un point de presse ce lundi 20 janvier 2025 à 11 h 00, à la Maison de la Presse Babacar Touré. Cette rencontre, destinée à informer les professionnels et le public, portera sur la crise profonde qui affecte le secteur des médias au Sénégal depuis la troisième alternance politique survenue lors de l’élection présidentielle de mars 2024.

Depuis cette élection, le paysage médiatique sénégalais est confronté à des turbulences sans précédent. Ces difficultés se traduisent par des problèmes économiques majeurs pour les éditeurs et diffuseurs, des tensions liées à la liberté de la presse, ainsi qu’une fragilisation des conditions de travail pour les journalistes. Le CDEPS estime que ces défis, combinés à un environnement politique et économique complexe, menacent l’équilibre du secteur et sa capacité à remplir pleinement son rôle de pilier de la démocratie.

Au cours de ce point de presse, le CDEPS prévoit de détailler les enjeux auxquels sont confrontés les médias sénégalais, notamment la viabilité financière des entreprises de presse, les pressions politiques et les répercussions des nouvelles réglementations sur le paysage audiovisuel et numérique. Le Conseil entend également exprimer ses préoccupations quant à l’avenir des journalistes et des autres professionnels du secteur.

Pour garantir une large diffusion de son message, la communication sera effectuée en français et en wolof. L’objectif est de s’assurer que l’ensemble des parties prenantes, des décideurs politiques aux citoyens, puissent comprendre et s’impliquer dans la recherche de solutions pour redresser la situation.

Ce point de presse est ouvert à tous les médias, qu’ils soient nationaux ou internationaux, afin de porter l’attention sur les défis systémiques auxquels le secteur est confronté. À travers cette démarche, le CDEPS espère sensibiliser le public et mobiliser les autorités pour prendre des mesures concrètes visant à stabiliser et renforcer le secteur des médias au Sénégal.

La crise actuelle, selon les experts du domaine, est une épreuve pour la résilience des acteurs médiatiques du pays. L’initiative du CDEPS de réunir les parties prenantes pourrait être une étape cruciale pour instaurer un dialogue et identifier des pistes de solution.

AWIM 2024 À DAKAR : « Médias et durabilité » pour l’émancipation des femmes journalistes

La conférence initiée par « African Women in Media 2024 » (AWIM), qui s’est tenue à Dakar les 5 et 6 décembre, précédée d’un atelier animé par l’UNESCO le 4 décembre, a réuni des acteurs clés du secteur médiatique pour discuter de la durabilité des médias africains et de l’émancipation des femmes journalistes.

La capitale sénégalaise a accueilli, les 5 et 6 décembre 2024, la conférence d’« African Women in Media 2024 » (AWIM24), en partenariat avec l’UNESCO, sous le thème de la « Durabilité des médias ».
Cette rencontre visant, à explorer les enjeux actuels des médias africains, s’est déclinée sur quatre axes principaux – les modèles économiques et financiers face aux mutations du numérique, les objectifs de développement durable (ODD), les violences basées sur le genre et l’intelligence artificielle (IA) -.
Avant la conférence, un atelier organisé par l’UNESCO a eu lieu le 4 décembre, portant sur l’autonomisation et la protection des femmes journalistes lors des élections. Cet atelier a révélé un fait alarmant : 73 % des femmes journalistes au Sénégal sont victimes de cyberharcèlement. L’UNESCO a ainsi fourni des outils pratiques pour protéger ces professionnelles contre ces violences numériques croissantes.
À la cérémonie d’ouverture de l’évènement, le 5 décembre, Dr Yemisi Akinbobola, cofondatrice d’AWIM, a lancé les travaux de la conférence en mettant l’accent sur l’importance de réexaminer les modèles financiers des médias à travers une approche multidimensionnelle. Elle a, à cet effet, mis en lumière l’impact du manque de structures durables et transparentes sur les carrières des femmes journalistes. Selon elle, un environnement médiatique transparent et éthique est essentiel pour que ces femmes puissent évoluer sans être victimes d’exploitation ou de pratiques contraires à l’éthique.
Dr Akinbobola a également attiré l’attention sur les obstacles structurels que rencontrent les femmes dans l’industrie médiatique, notamment le harcèlement sexuel, l’absence de processus clairs pour les promotions et les longues périodes sans rémunération. Ces problèmes nuisent à l’égalité et à la qualité des contenus, empêchant souvent les femmes d’accéder à des postes stratégiques. De plus, elle a dénoncé les stéréotypes qui orientent les femmes journalistes vers des sujets dits « féminins » comme la santé ou la mode, tandis que les hommes sont privilégiés pour traiter des sujets politiques ou économiques. Ce biais structurel, selon elle, limite leurs opportunités de carrière et perpétue les inégalités.
Quant à Alfred Bulakali, directeur régional d’Article 19 pour l’Afrique de l’Ouest, il a salué les efforts d’AWIM pour sa volonté de promouvoir un paysage médiatique inclusif. « Le thème de cette année, Médias et Durabilité, résonne profondément avec l’agenda féministe ’´sécurité pour tous et toutes’’, visant à garantir aux femmes journalistes un environnement exempt de violences et de discriminations », a-t-il affirmé.

THÉMATIQUES ABORDÉES

La conférence a offert aux participants l’opportunité de s’engager dans des discussions approfondies sur des thèmes clés tels que les droits numériques, la désinformation, la liberté d’expression ainsi que sur l’avenir de l’intelligence artificielle dans les entreprises médiatiques. Parmi les 20 panels proposés sur deux jours )5 et 6 décembre), figuraient des sujets comme « Genre et médias au Sénégal », « Modèles commerciaux viables pour les médias » et « Tendances actuelles de l’IA dans les médias africains ».
Le rôle croissant de l’intelligence artificielle (IA) dans les médias a également été un sujet majeur de discussion. Si l’IA offre des opportunités d’innovation, elle présente également des risques liés à l’amplification des inégalités, en raison de biais algorithmiques. Dr Akinbobola a insisté sur la nécessité d’adopter des règles et des cadres clairs pour l’utilisation de l’IA dans les médias africains, afin qu’elle contribue à la durabilité et ne renforce pas les inégalités existantes.
L’engagement d’AWIM24 s’inscrit également dans le cadre des objectifs de développement durable (ODD), notamment l’ODD 5 sur l’égalité des sexes et l’ODD 16 sur des sociétés pacifiques et inclusives.
Par ailleurs, les discussions ont permis de soulever l’importance de renforcer la protection des femmes dans les médias, en référence à des initiatives ambitieuses comme la stratégie pour l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Dans cette perspective, la Déclaration de Kigali d’AWIM pour l’élimination des violences sexistes dans les médias d’ici 2034 a de nouveau été mise sur la table.
Cette édition 2024 d’AWIM a Dakar a été un moment fort pour réaffirmer l’importance de la durabilité des médias dans l’émancipation des femmes journalistes en Afrique. En outre, la mise en lumière des enjeux phares tels que les inégalités économiques, les violences basées sur le genre et l’impact croissant de l’intelligence artificielle, a permis de faire surgir la nécessité de créer des environnements médiatiques plus inclusifs, éthiques et transparents. 


P. THIAM

Élections législatives : le CNRA appelle les médias à la retenue face à la violence verbale

Alors que la campagne électorale pour les législatives du 17 novembre bat son plein, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a lancé un avertissement aux médias concernant la diffusion de discours violents et susceptibles de susciter des tensions. Dans un communiqué diffusé ce mardi, le CNRA a exhorté les médias à « plus de professionnalisme dans le traitement de l’information », les appelant à se montrer particulièrement vigilants face aux propos pouvant enflammer les débats et porter atteinte à la stabilité sociale en cette période sensible.

Le CNRA a souligné que, notamment en période électorale, il n’est pas de leur rôle de diffuser des contenus susceptibles de propager des situations de tension. « La diffusion de contenus violents ou polémiques peut facilement engendrer des conflits et des désordres », rappelle l’autorité de régulation. Elle demande ainsi aux médias de s’assurer que « de tels manquements ne se reproduisent pas » et encourage les responsables des chaînes de radio, de télévision, et des sites d’information à adopter une approche constructive dans leur couverture de la campagne.

En cette période électorale, les instances de régulation invitent également les candidats et leurs partisans à éviter toute surenchère verbale pouvant attiser les clivages. Le CNRA espère ainsi encourager un climat de dialogue respectueux entre les candidats, permettant aux citoyens de faire leur choix en toute sérénité.

Ce rappel à l’ordre du CNRA survient dans un contexte où les discours de campagne se durcissent, certains candidats n’hésitant pas à employer des propos virulents. Le CNRA se montre donc vigilant quant au rôle des médias, insistant sur l’importance de préserver un espace d’échanges et d’information neutre et respectueux des principes démocratiques.

Nouvelle plateforme de déclaration : Un outil pour réguler les médias au Sénégal

Le paysage médiatique sénégalais se dote d’un nouvel outil pour mieux encadrer et dynamiser ses acteurs. Lors du lancement officiel de la plateforme de déclaration des médias, présidé par le ministre de la communication, Aliou Sall, ce vendredi 16 août, il a été révélé que 50 organes de presse écrite, 150 médias en ligne, 300 radios fm, et 35 télévisions tnt sont déjà recensés dans le pays. ce projet vise à renforcer la régulation des médias, en incitant les autres acteurs du secteur à s’inscrire sur cette nouvelle plateforme.

La création de cette plateforme s’inscrit dans une démarche de simplification, de transparence et de centralisation de la transmission de l’information. elle a pour mission de faciliter le processus d’enregistrement des médias, d’assurer leur conformité avec le code de la presse, de sécuriser les données, et d’améliorer l’efficacité administrative au sein de la direction des communications du ministère.
le ministre de la communication a rappelé que, lors d’un atelier organisé le 25 juin en partenariat avec différents acteurs du secteur, il a été convenu de publier une liste des médias tout en fixant un délai pour l’enregistrement des entreprises de presse. ces entreprises doivent notamment fournir des informations sur leur organe, leur numéro ninea, leur capital, ainsi que des détails sur leur répartition des parts et les responsables éditoriaux, conformément aux exigences du code de la presse.
La plateforme permettra également aux entreprises de presse écrite de se conformer aux articles 80 à 82 du code de la presse en facilitant le dépôt légal et la déclaration de parution. une fois toutes les informations déposées, l’entreprise recevra ses identifiants et un mot de passe pour accéder à son espace en ligne, où elle pourra effectuer le dépôt légal quotidien pour les publications, qu’il s’agisse de quotidiens, d’hebdomadaires, ou de magazines.
Cette initiative vise également à renforcer l’autorégulation par le biais du conseil pour l’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (cored), qui pourra s’appuyer sur la plateforme pour exercer son rôle. en parallèle, la commission nationale de la carte de presse a été reçue par le ministère, avec pour objectif de faciliter l’enrôlement des acteurs de la presse et la dématérialisation de la carte de presse.
Ce nouvel outil représente un pas en avant pour la régulation des médias au sénégal, en favorisant une meilleure organisation du secteur et en soutenant l’engagement pour une presse responsable et conforme aux normes en vigueur.


Fatoumata BA

Le Président Diomaye Faye appelle à une réforme urgente pour sauvegarder la liberté de la presse au sénégal

Le président Bassirou Diomaye Faye a fait une déclaration importante lors de la réunion du Conseil des ministres de ce mercredi, appelant à des « mesures de redressement appropriées » pour la presse nationale. Cette déclaration survient après une journée de grève organisée par les médias sénégalais pour protester contre des mesures fiscales et économiques imposées par le gouvernement.

Dans son communiqué, le président Faye a souligné l’importance de la presse pour la démocratie et a exprimé sa préoccupation quant à la situation actuelle du secteur médiatique. « Le président a demandé au gouvernement, en particulier au ministre de la Communication, de veiller à l’application intégrale du Code de la presse et au bon fonctionnement des entreprises de presse », indique le texte. Il a également évoqué la nécessité d’un dialogue renouvelé avec la presse nationale, afin de résoudre les problèmes rencontrés par les médias.

Le communiqué du gouvernement ne fait pas directement mention de la « journée sans presse » qui a eu lieu le mardi, une initiative prise par les dirigeants des médias sénégalais. Cette journée de grève a vu une mobilisation importante, avec de nombreux journaux, radios et télévisions suspendant leurs activités pour dénoncer les mesures perçues comme hostiles à la liberté de la presse.

Les médias sénégalais ont exprimé leurs préoccupations concernant plusieurs actions du gouvernement, notamment le « blocage des comptes bancaires » des entreprises de presse pour non-paiement d’impôts, la « saisie de leur matériel de production », la « rupture unilatérale et illégale des contrats publicitaires » et le « gel des paiements » dus aux médias. Ces mesures, selon le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (CDEPS), viseraient à contrôler l’information et à soumettre les acteurs des médias à une pression injustifiée.

Le président Faye a affirmé que le gouvernement est déterminé à garantir une presse professionnelle, responsable et respectueuse de l’État de droit, soulignant que ces principes sont essentiels pour le bon fonctionnement de la démocratie. Les détails sur les mesures spécifiques de redressement proposées n’ont pas été précisés dans le communiqué, mais le président a insisté sur l’importance de maintenir un dialogue ouvert avec les acteurs médiatiques.

Le contexte de cette déclaration est marqué par une tension croissante entre les médias et le gouvernement, exacerbée par les récentes actions administratives et économiques. La presse sénégalaise a exprimé des inquiétudes concernant les répercussions de ces mesures sur leur indépendance et leur capacité à fonctionner librement. La réponse du président et du gouvernement pourrait jouer un rôle crucial dans la résolution de cette crise et dans le maintien de la liberté de la presse au Sénégal.

La journée de grève des médias, suivie par une large partie du secteur, témoigne de la gravité des préoccupations soulevées. Les prochains développements dans cette affaire seront observés de près par les acteurs du secteur médiatique et par les citoyens, afin de garantir que les principes de liberté et d’indépendance de la presse soient respectés.

Lancement d’une plateforme de recensement des médias au Sénégal : Un pas vers une meilleure organisation

Le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a dévoilé une nouvelle initiative destinée à transformer le paysage médiatique sénégalais : le lancement d’une plateforme officielle pour le recensement des médias. Cette plateforme, qui sera inaugurée lors d’un point de presse prévu le vendredi 16 août à 10 heures à la Maison de la Presse, a pour objectif de centraliser les informations relatives aux différents organes de presse du pays.

Cette nouvelle plateforme a été conçue pour offrir une vue complète et actualisée du secteur médiatique national. Elle regroupera toutes les informations nécessaires sur les médias opérant au Sénégal, allant des grands groupes de presse aux publications locales. L’objectif est de faciliter l’accès à ces informations, de renforcer la transparence et de promouvoir une meilleure régulation du secteur.

Le ministère de la Communication affirme que ce recensement est crucial pour la structuration et la coordination du paysage médiatique. En centralisant les données, la plateforme permettra d’optimiser la gestion des médias et d’assurer une meilleure organisation.

Le lancement de la plateforme sera marqué par un point de presse où les responsables du ministère présenteront en détail les fonctionnalités de l’outil, ainsi que les objectifs visés par le recensement. Cette rencontre se tiendra à la Maison de la Presse et offrira aux représentants des médias l’opportunité de découvrir les modalités d’inscription et de mise à jour des informations sur la plateforme.

Le point de presse permettra également de répondre aux questions des médias et de fournir des clarifications sur les aspects techniques et administratifs du recensement. Les professionnels du secteur seront invités à participer activement à cette nouvelle étape dans la gestion des médias au Sénégal.

La plateforme de recensement des médias vise à :

  • Centraliser les Informations : Rassembler les données sur tous les médias en un seul endroit pour une consultation facile et rapide.
  • Améliorer la Transparence : Offrir une vue claire et détaillée des acteurs et des activités du secteur médiatique.
  • Soutenir la Régulation : Faciliter la gestion et la régulation du secteur médiatique national.
  • Renforcer le Secteur : Aider les médias à se structurer et à accéder à des ressources adaptées.

Le lancement de cette plateforme représente une avancée majeure dans la gestion du secteur médiatique au Sénégal. En centralisant les informations et en facilitant l’accès aux données, le ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique espère non seulement renforcer la transparence et l’efficacité, mais aussi soutenir le développement d’un paysage médiatique plus organisé et mieux régulé. Les médias et les professionnels du secteur auront ainsi l’opportunité de bénéficier d’une meilleure structuration et d’une vue d’ensemble plus précise du domaine de la presse au Sénégal.

Déclaration de parution et dépôt légal : Ultimatum pour les médias à se conformer à la Loi d’ici le 29 Juillet

À travers un communiqué de presse rendu public ce jeudi, le directeur de la Communication au ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Ousseynou Dieng, a lancé un appel ferme aux médias qui ne se sont pas encore conformés aux exigences légales en vigueur. Cette initiative vise à renforcer le respect des textes encadrant l’exercice de la presse écrite et digitale au Sénégal.

Selon le communiqué, il a été observé que parmi les 51 quotidiens, hebdomadaires et mensuels de la presse classique, ainsi que les 17 de la presse digitale, nombreux sont ceux qui n’ont pas encore fait de déclaration de parution ni respecté le dépôt légal, en violation des articles 80 et 82 de la loi 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la presse. « Par conséquent, il est demandé à tous les éditeurs de presse écrite ou digitale de se conformer à la réglementation en vigueur, au plus tard le 29 juillet 2024, sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues par la loi », peut-on lire dans le document.

Le communiqué souligne également les obligations des éditeurs et des distributeurs selon l’article 94 du Code de la presse, qui stipule : « L’exercice de toute activité d’édition, de distribution et de diffusion de services de communication audiovisuelle, quelle que soit la technique utilisée, est subordonné à une autorisation délivrée par le ministre chargé de la Communication, après avis conforme de l’organe de régulation, dans les conditions définies par le code. »

En outre, le directeur de la Communication rappelle que les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) doivent se rapprocher du ministère chargé de la Communication pour obtenir une licence conformément à la loi. « Il est donc demandé à toutes les entreprises audiovisuelles ayant déjà signé une convention et un cahier des charges avec le CNRA, de se rapprocher du ministère chargé de la Communication, en vue de la délivrance d’une licence conformément à la loi », a déclaré Ousseynou Dieng.

Le communiqué précise que les médias qui ne se conformeront pas à ces exigences d’ici le 29 juillet 2024 s’exposent à des sanctions prévues par la loi. Cette initiative vise à renforcer la réglementation et à garantir que tous les acteurs du secteur des médias respectent les normes en vigueur, assurant ainsi une presse libre, responsable et conforme aux exigences légales.

Cette action du ministère de la Communication, des Télécommunications et du Numérique souligne l’importance de la conformité aux lois et règlements pour assurer une gestion transparente et légale des médias au Sénégal. En respectant ces directives, les médias pourront continuer à jouer leur rôle crucial dans la société tout en adhérant aux normes juridiques et éthiques établies.

En somme, le directeur de la Communication appelle à une mise en conformité immédiate des médias avec les exigences légales, rappelant l’importance de respecter le Code de la presse pour maintenir une presse libre et responsable. Les médias ont jusqu’au 29 juillet 2024 pour se conformer, faute de quoi ils s’exposeront à des sanctions légales. Cette initiative vise à garantir la transparence et le respect des normes dans le secteur médiatique sénégalais.

Le CNRA avertit les médias sur les contenus inappropriés

Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) a émis une mise en demeure à l’intention des médias audiovisuels, les enjoignant à éviter la diffusion de propos, comportements et images indécents, obscènes, outrageants ou injurieux. Cette initiative vise à protéger les valeurs, sensibilités et identités culturelles sénégalaises.

Dans un communiqué rendu public ce mardi, le CNRA a souligné une recrudescence d’insultes et d’insanités dans des séries télévisées, sur les plateaux et lors de débats, une situation pour laquelle il est régulièrement interpellé.

Le CNRA a rappelé que ce constat de la présence d’insultes, vulgarités et autres propos ou présentations visuelles offensant la morale avait déjà conduit à la diffusion de communiqués les 3 décembre 2020 et 28 janvier 2021. Ces avertissements visaient à prévenir les médias des conséquences de telles pratiques.

En réponse à cette situation préoccupante, le CNRA a formellement mis en demeure les médias audiovisuels, quel que soit leur mode de diffusion, ainsi que les producteurs, de prendre des mesures pour empêcher la diffusion de contenus jugés inappropriés. Le communiqué précise que le non-respect de cette mise en demeure expose les médias et les productions concernées à des sanctions. Celles-ci peuvent aller de l’interdiction de diffusion des séries, productions et émissions en cause à d’autres mesures punitives contre les chaînes diffusant ces programmes.

Le CNRA insiste sur la nécessité pour les médias de jouer un rôle actif dans la préservation des valeurs culturelles sénégalaises et de respecter la sensibilité du public. Il exhorte également les producteurs de contenus à faire preuve de responsabilité et de discernement dans la création et la diffusion de leurs programmes.

Ronaldo offre un penalty à Mané : un geste inhabituel salué par les médias

Ce mercredi, lors de la demi-finale de la King’s Cup d’Arabie saoudite opposant Al-Nassr à Al-Khaleej, Cristiano Ronaldo a réalisé un geste inhabituel en offrant un penalty à son coéquipier sénégalais Sadio Mané. Al-Nassr s’est finalement imposé 3-1 et affrontera Al-Hilal en finale.

Alors que le score était de 1-0 en faveur d’Al-Nassr grâce à un but de Ronaldo, le Portugais a eu l’opportunité de marquer un doublé sur un penalty. Cependant, il a décidé de céder le ballon à Mané, qui a converti avec succès le penalty. Ce geste, bien que rare pour Ronaldo, a attiré l’attention des médias internationaux.

Des publications telles que « The Daily Mail » et « Sport Brief » ont souligné cet acte désintéressé de Ronaldo envers Mané. Les supporters d’Al-Nassr ont également salué ce geste historique sur les réseaux sociaux, exprimant leur espoir que cette entente entre les deux stars profitera à leur équipe.

En finale contre Al-Hilal, Al-Nassr aura besoin de toutes ses stars en grande forme pour espérer remporter le titre, face à une équipe qui domine le football saoudien.

Les travailleurs des médias réclament justice sociale et respect de leurs droits

La crise économique mondiale a durement frappé de nombreux secteurs, et celui des médias ne fait pas exception. Cette réalité, bien connue depuis plusieurs années, est aujourd’hui exacerbée par une hypermédiatisation suite à la récente alternance politique au Sénégal. Cependant, derrière cette façade médiatique, se cachent des travailleurs des médias qui peinent à joindre les deux bouts, victimes de conditions de travail précaires et d’un manque de reconnaissance de leurs droits.

Les travailleurs des médias, journalistes, reporters, techniciens, et autres professionnels de ce secteur, refusent d’être les laissés pour compte dans cette crise. Trop longtemps, ils ont été témoins de combats qui ne profitent qu’aux employeurs, laissant les travailleurs dans des situations de précarité extrême. Il est temps de mettre fin à cette injustice et de mettre en place des solutions qui bénéficient véritablement à tous les acteurs de la chaîne médiatique.

Une récente étude menée par la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS) révèle des conditions de travail alarmantes pour les reporters. Sur un échantillon de 216 journalistes-reporters interrogés, seulement une minorité dispose d’un contrat stable, tandis qu’un pourcentage alarmant ne bénéficie d’aucune forme de contrat ou de protection sociale. De plus, de nombreux travailleurs ne sont pas enregistrés aux organismes compétents et ne bénéficient pas d’une couverture maladie adéquate.

Cette situation précaire est exacerbée par des conditions de travail difficiles, des cas de harcèlement et de violences basées sur le genre, en particulier envers les femmes dans certaines rédactions. De plus, l’exploitation honteuse des correspondants est monnaie courante, avec des paiements dérisoires pour leur travail acharné.

Face à cette réalité inacceptable, les travailleurs des médias demandent un changement de paradigme. Ils appellent à une application effective de la convention collective, ainsi qu’à la mise en place d’un fonds d’appui destiné exclusivement aux reporters, pour renforcer leurs capacités, assurer leur formation continue et prendre en charge les accidents de travail.

Les travailleurs des médias lancent un appel au Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye pour qu’il tienne ses engagements en faveur d’une politique holistique prenant en compte les préoccupations des journalistes, reporters et techniciens de médias. Sans cela, la jungle médiatique continuera à favoriser les plus forts au détriment des plus faibles, laissant les travailleurs des médias dans une situation de précarité insoutenable.

Communiqué de la SOMIVA en réponse aux accusations diffusées dans les médias

Le 16 avril 2024, un groupe de presse a diffusé une vidéo sur son site internet, prétendant dévoiler un rapport d’enquête douanière concernant la SOMIVA (Société minière de la Vallée du Fleuve Sénégal). La SOMIVA tient à clarifier la situation à travers ce communiqué, soulignant qu’aucun rapport n’a été divulgué, car l’enquête est toujours en cours.

La SOMIVA souhaite informer le public que l’enquête douanière la concernant, lancée le 22 décembre 2022, est toujours en cours. Par conséquent, elle ne peut pas commenter le fond de l’enquête à ce stade.

Toutefois, elle tient à souligner que l’individu principal de la vidéo semble détenir des informations confidentielles, y compris des mémoires en défense déposés par la SOMIVA au cours de l’enquête. Cela soulève des questions sur la nature et l’objectif véritable de la vidéo, qui semble être orchestrée par des individus aux intentions peu claires.

La SOMIVA déplore le caractère partial et malveillant de la vidéo, qui a omis de présenter ses positions et explications dans le cadre de l’enquête. Elle affirme que le véritable objectif de cette diffusion est de semer la désinformation et de créer des tensions, notamment autour de différends entre actionnaires et de questions foncières non liées au contentieux douanier.

La SOMIVA rappelle également qu’elle a toujours respecté les réglementations et les obligations contractuelles qui lui incombent en tant que société minière opérant au Sénégal. Elle souligne que la résolution de certains différends a déjà été tranchée par la Cour Suprême, et que d’autres questions relevées dans la vidéo relèvent de domaines distincts de la réglementation douanière.

En conclusion, la SOMIVA réaffirme son engagement à respecter toutes les obligations contractuelles et réglementaires, et à contribuer positivement à l’économie nationale. Elle se réserve le droit de défendre sa réputation contre toute tentative d’attaque injustifiée.

Pour toute clarification supplémentaire, la Direction de la SOMIVA reste à disposition pour répondre aux questions éventuelles.

Déclaration des Chrétien Patriotes : Condamnation des Propos Discriminatoires et Appel à la Responsabilité des Médias

Les tensions se sont intensifiées suite aux commentaires discriminatoires tenus par le chroniqueur Bachir Fofana lors de l’émission  »Iftaar » diffusée le vendredi 5 avril 2024 sur la télévision ITV. Les Chrétien Patriotes ont réagi avec véhémence, condamnant fermement ces propos et appelant à une prise de conscience collective.

Dans un communiqué publié le 6 avril 2024, les Chrétien Patriotes ont exprimé leur profonde consternation face aux déclarations de M. Fofana, les qualifiant de préjudiciables à l’unité nationale et à la cohésion sociale. Ils ont souligné que de tels discours discriminatoires vont à l’encontre des principes fondamentaux de la Constitution sénégalaise, qui garantit la liberté de culte et l’égalité entre tous les citoyens, indépendamment de leur confession religieuse.

« Nous condamnons avec la plus grande fermeté les propos tenus par M. Bachir Fofana, qui visent à stigmatiser une communauté entière sur la base des actions d’un individu », ont déclaré les Chrétien Patriotes dans leur communiqué. « Ces remarques sont non seulement offensantes, mais elles menacent également les fondements mêmes de notre société multiculturelle et pluraliste. »

Les Chrétien Patriotes ont également mis en lumière le rôle crucial des médias dans la promotion d’un discours inclusif et respectueux. Ils ont appelé les acteurs de la presse à exercer une sélection plus rigoureuse des intervenants invités dans leurs émissions, soulignant la responsabilité qui leur incombe dans la préservation du vivre-ensemble et de la diversité culturelle du pays.

« Nous exhortons les médias à jouer un rôle plus actif dans la promotion du dialogue interreligieux et de la tolérance », ont déclaré les Chrétien Patriotes. « Il est impératif que les médias s’engagent à ne pas donner une plateforme à des discours haineux et discriminatoires, qui ne font que semer la division et l’intolérance dans notre société. »

En concluant leur déclaration, les Chrétien Patriotes ont réaffirmé leur engagement envers les valeurs d’unité, de solidarité et de respect mutuel, appelant à une action collective pour combattre toute forme de discrimination et de préjugés dans le pays.

Mise en garde du CORED contre les discours xénophobes dans les médias

Le Conseil pour l’Observation des Règles d’Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) a émis une mise en garde contre la banalisation des discours tendancieux et xénophobes dans les médias sénégalais, mettant en lumière le cas de Tahirou Sarr du Mouvement nationaliste sénégalais.

Tahirou Sarr, connu pour ses discours publics controversés sur les étrangers vivant au Sénégal et sur l’immigration, a récemment bénéficié d’une présence médiatique accrue. Cette tendance a suscité des préoccupations au sein du CORED, qui considère que la diffusion de discours de ce type peut avoir des conséquences néfastes sur la cohésion sociale et la tolérance.

Dans un communiqué officiel, le CORED a fermement condamné cette tendance, soulignant que les médias ont un rôle crucial à jouer dans la préservation du vivre ensemble et de la diversité au sein de la société sénégalaise. L’instance a rappelé aux professionnels des médias leur responsabilité de ne pas accorder de plateforme à des discours xénophobes, racistes, stigmatisants ou intolérants, conformément aux principes éthiques et déontologiques qui régissent leur profession.

L’article 18 du Code de la presse sénégalais interdit explicitement la diffusion de contenus haineux ou discriminatoires, et le CORED exhorte les médias à respecter cette disposition légale. Il met en garde contre les risques potentiels que représentent les discours de haine pour la stabilité sociale et la paix au Sénégal.

Le CORED appelle les professionnels des médias à exercer une vigilance accrue dans le traitement de l’information et à rejeter toute forme de discours ou d’images susceptibles de diviser la société ou de promouvoir la violence et l’intolérance. Cette démarche vise à protéger les valeurs fondamentales de tolérance, de respect et de solidarité qui sont au cœur du tissu social sénégalais.

Mobilisation générale des médias sénégalais suite au retrait de la licence de Walfadjri

Le secteur des médias au Sénégal est en émoi après la décision abrupte de retirer définitivement la licence de diffusion des programmes du groupe Walfadjri, notamment de sa chaîne WalfTV. Cette mesure, jugée comme une atteinte grave à la liberté de presse, a suscité une réaction ferme de la part de la Coordination des Associations de Presse (CAP), qui appelle à une mobilisation générale.

Dans un communiqué officiel, la CAP a dénoncé avec vigueur cette décision et a exigé la restitution immédiate de la licence de WalfTV. Selon la CAP, cette action ne vise pas uniquement le groupe Walfadjri, mais représente une oppression envers l’ensemble de la presse sénégalaise.

Face à cette situation, la CAP a convoqué tous les responsables de médias, incluant les directeurs de publication, les coordonnateurs, les directeurs de rédaction et les rédacteurs en chef, à une réunion d’urgence. Cette réunion, qui se tiendra ce mardi à la Maison de la presse, a pour objectif d’élaborer un plan d’action efficace et inclusif afin de faire reculer le ministre responsable de cette décision.

Cette mobilisation souligne l’importance cruciale de la liberté de la presse dans toute société démocratique et met en lumière les défis persistants auxquels les médias peuvent être confrontés dans l’exercice de leur mission d’informer et de rendre compte.

La réaction rapide et unifiée des professionnels des médias témoigne de leur engagement indéfectible envers les principes fondamentaux de la démocratie et de la liberté d’expression.

Un Forum à Saly : Les journalistes Sénégalais plongent dans le monde de la régulation des médias

La station balnéaire de Saly accueille actuellement le 7ème Forum de partage et d’échanges avec les professionnels des médias sur les secteurs régulés, organisé par l’Autorité de régulation des télécommunications (ARTP) en collaboration avec la Convention des Jeunes Reporters du Sénégal (CJRS). Une quarantaine de journalistes provenant de divers organes de presse à Dakar, Thiès et Mbour participent à cet événement de trois jours qui vise à explorer le monde complexe de la régulation des médias.

L’ARTP, en tant que gardien de l’image et de la traçabilité des informations pour le compte de l’État du Sénégal, souhaite également établir des partenariats solides avec les médias, selon Goumbala. Il souligne le riche environnement médiatique du Sénégal et l’importance de collaborer pour garantir une information de qualité et transparente.

Pour Ndiaye, ce 7ème Forum est une opportunité pour la CJRS de plonger dans le domaine de la régulation numérique tout en examinant de près dix années d’expérience de régulation. Il est convaincu que les enseignements de cet atelier susciteront un « tout autre intérêt pour tous les secteurs régulés ».

L’ARTP, à travers cet événement, s’engage à maintenir la transparence, le dialogue et l’anticipation des défis futurs dans un secteur qui joue un rôle crucial pour l’économie, les usages et la souveraineté du Sénégal. Le Forum se positionne ainsi comme une plateforme clé pour le partage de connaissances, la réflexion stratégique et le renforcement des liens entre l’ARTP, les médias et la société sénégalaise.

Assises Nationales des Médias : Annonce importante de la CAP avec la publication du rapport général le 25 Janvier 2024

Les médias sénégalais sont sur le point de franchir une étape cruciale avec la Coordination des Associations de Presse (CAP) annonçant la publication du rapport général des Assises nationales des médias. Selon un communiqué officiel, cette annonce majeure sera faite lors d’un événement prévu le 25 janvier 2024 à l’amphithéâtre de la Maison de la presse.

Le rapport général résulte du travail acharné accompli par les six commissions thématiques qui ont été mises en place depuis le lancement des Assises à la fin du mois d’août. Ces commissions, composées d’experts, de professionnels des médias et d’autres parties prenantes, ont exploré divers aspects du paysage médiatique sénégalais.

Les Assises nationales des médias ont été une initiative majeure visant à évaluer et à renforcer le secteur des médias au Sénégal. Depuis leur lancement, elles ont fourni une plateforme de discussion et d’échange d’idées, rassemblant des professionnels des médias, des responsables gouvernementaux, des représentants de la société civile et d’autres acteurs clés.

La publication du rapport général le 25 janvier revêt une importance particulière, car elle marquera la culmination de mois de délibérations, de recherches et de réflexions. Les recommandations et les conclusions du rapport devraient jouer un rôle crucial dans l’orientation future du secteur des médias sénégalais.

Les six commissions thématiques ont probablement abordé des questions variées, telles que la liberté de la presse, l’accès à l’information, la régulation des médias, la formation des journalistes, la transition vers le numérique, et d’autres sujets cruciaux pour l’industrie des médias.

La transparence et l’ouverture entourant la publication du rapport général démontrent l’engagement de la Coordination des Associations de Presse à inclure toutes les parties prenantes dans le processus de réforme et d’amélioration du secteur des médias. Les résultats de ces Assises nationales auront sans aucun doute des implications significatives pour l’avenir du journalisme au Sénégal. Les acteurs du secteur ainsi que le public attendent avec intérêt les recommandations et les initiatives qui émaneront de ce rapport, avec l’espoir qu’elles contribueront à renforcer et à élever le paysage médiatique du Sénégal vers de nouveaux sommets.

Union européenne: une législation pour protéger les journalistes et les médias

Le Parlement européen, la Commission et les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) ont trouvé un accord, ce vendredi 15 décembre, après des mois de tractations pour une législation qui protège les médias et les journalistes. Devant la multiplication des atteintes à la liberté de la presse y compris en Europe, l’Union européenne met en place des garde-fous destinés à sauvegarder la liberté des médias, le pluralisme et l’indépendance éditoriale.

Les tractations entre le Parlement et les vingt-sept capitales auront été rudes jusqu’à la fin car plusieurs État membres de l’Union européenne (UE) – dont la France et l’Italie – voulaient des exceptions au nom de leur droit à sauvegarder leur sécurité nationale. Selon les négociateurs du Parlement, une des grandes qualités de ce règlement européen est de repousser ce qui permettrait aux États de justifier l’espionnage des journalistes et des médias.

« Crimes graves »

Pour Sabine Verheyen, députée européenne, « il est important de voir que les États membres ont le devoir de protéger leur sécurité nationale, mais cela ne doit pas être au centre de leurs actions contre les journalistes, seulement si c’est vraiment nécessaire. Nous avons mis en place des obstacles et des charges énormes pour les États membres avant qu’ils puissent le faire. Non seulement cela nécessite la décision préalable d’un juge, mais il doit s’agir de crimes graves et non d’un fourre-tout pour ce qu’ils voudraient appeler « sécurité nationale ». »

Règles pour les médias publics

Outre la limitation de la surveillance par les autorités comme l’interdiction des logiciels espions, le règlement prévoit aussi des règles pour les médias publics, leur financement et la nomination de leurs dirigeants afin d’éviter une interférence politique voire une mainmise comme en Hongrie. Ce règlement prévoit aussi la protection des sources, la transparence sur les propriétaires des médias.

Rfi

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