Sénégal : Une médiation cruciale pour l’avenir économique et géopolitique

La situation géopolitique en Afrique de l’Ouest connaît un nouveau tournant décisif. Le professeur Abdoulaye Bathily, déjà connu pour ses interventions en Libye, est de nouveau sollicité pour une mission de médiation délicate entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES). Cette initiative est portée par le président Bassirou Diomaye Faye, qui a déclaré : « J’ai pu convaincre le professeur Abdoulaye Bathily d’être mon Envoyé spécial, pas seulement sur cette mission de médiation dans laquelle la CEDEAO m’a impliqué, mais aussi sur d’autres pour lesquelles j’aurai besoin de son expérience, de sa respectabilité et de sa stature. »

Les enjeux pour le Sénégal sont colossaux. Le dernier rapport de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO, intitulé « Perspectives de développement en Afrique de l’Ouest : Renforcer la résilience face aux chocs récurrents », met en lumière les risques économiques pour le pays en cas d’échec de cette médiation. En effet, les exportations sénégalaises vers la région sahélienne pourraient être gravement affectées si le Burkina Faso, le Mali et le Niger mettent en œuvre leur décision de quitter la CEDEAO.

L’impact potentiel de ces ruptures économiques est alarmant. Le rapport souligne également un autre risque majeur : le retard dans la production de pétrole à partir des nouveaux champs, ce qui pourrait considérablement diminuer les perspectives de croissance économique du Sénégal. À cela s’ajoute la hausse persistante des prix du pétrole brut, qui bien que bénéfique en termes de recettes, menace sérieusement le secteur en raison de l’augmentation des coûts de production.

Les tensions au Moyen-Orient et les perturbations des raffineries russes suite aux attaques ukrainiennes exacerbent cette situation déjà fragile. Ces événements mondiaux ont un impact direct et négatif sur les économies d’Afrique de l’Ouest, aggravant les incertitudes économiques auxquelles le Sénégal doit faire face.

Face à ces défis, la mission de médiation du professeur Abdoulaye Bathily revêt une importance capitale. Sa capacité à naviguer dans ce contexte complexe et à trouver des solutions diplomatiques pourrait être déterminante pour l’avenir économique et politique du Sénégal et de la région. Le succès de cette mission pourrait non seulement stabiliser les relations entre la CEDEAO et l’AES, mais aussi renforcer la résilience économique du Sénégal face aux chocs externes récurrents.

La communauté internationale et les observateurs régionaux suivront de près cette médiation, dont les résultats auront des répercussions profondes sur la stabilité et la prospérité de l’Afrique de l’Ouest.

Pape Alé Niang : Un médiateur clé entre pouvoir et opposition au Sénégal

Depuis sa nomination en tant que directeur général de la RTS (Radiodiffusion Télévision Sénégalaise), Pape Alé Niang semble avoir pris une nouvelle mission à cœur : celle de faciliter le dialogue entre le pouvoir et l’opposition, dans un contexte marqué par des relations parfois tendues.

Selon les révélations de la revue quotidienne « Confidentielle Dakar », Pape Alé Niang s’est engagé activement en tant que médiateur discret mais efficace, cherchant à atténuer les frictions politiques pour le bien-être supérieur du pays. Sa démarche se manifeste notamment par des rencontres stratégiques, comme celle récente avec l’ancien Premier ministre et figure de l’opposition, Amadou Bâ, chez lui aux Almadies. Cette rencontre, sollicitée par Amadou Bâ lui-même, a duré plus d’une heure, marquant un pas significatif vers des relations plus constructives entre les parties.

Bien que Pape Alé Niang ait été emprisonné à plusieurs reprises sous l’administration de Macky Sall, il a adopté une approche résolument non rancunière, privilégiant la résolution des conflits par le dialogue plutôt que par la confrontation. Sa position de médiateur informel est perçue comme cruciale pour prévenir les tensions futures entre le nouveau régime et l’opposition, jouant ainsi un rôle similaire à celui de son mentor regretté, Babacar Touré, figure emblématique du journalisme sénégalais.

Outre ses efforts de médiation politique, Pape Alé Niang a également exprimé des préoccupations concernant la liberté de la presse au Sénégal, en conseillant aux nouvelles autorités de trouver des solutions équitables aux défis liés aux impôts dans ce secteur vital pour la démocratie.

En conclusion, Pape Alé Niang incarne un nouveau chapitre de sa carrière en tant que pacificateur et facilitateur de la gouvernance apaisée, cherchant à construire des ponts là où d’autres pourraient ériger des murs. Son engagement en faveur de la réconciliation et du dialogue continuera probablement de façonner le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.

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