MÉMORIAL : Rokhaya Eugènie Aw immortalisée à travers un recueil

Un hommage a été rendu à la regrettée ancienne Directrice du Cesti et ex-coordonnatrice du projet Yali à Warc, Rokhaya Eugènie Aw, décédée le 3 juillet 2022, dans un recueil de 68 pages. Plusieurs personnalités politiques et du monde de la presse ont témoigné leur gratitude envers l’une des pionnières du journalisme et militante de la cause féminine et de la démocratie au Sénégal.

« Je crois que quelque part s’il y avait un panthéon des sénégalais méritants qui devraient être des exemples pour les sénégalais, Madame Eugènie Aw serait là-bas.
Un peu partout dans le monde, particulièrement en Afrique, si vous posez son nom là, on vous parle de compétence, on vous parle d’humanité, on vous parle d’un cœur large comme la mer mais ce n’est pas surprenant. Parce qu’elle était d’une religiosité discrete mais profonde mais aussi son parcours a fait qu’elle était disposée à se mettre au service des humains sans rien demander », a expliqué Pr Ousmane Séne, directeur du Warc, initiateur de l’hommage rendu à Rokhaye Eugènie Aw.

Pour sa camarade de lutte Marie Angélique Sagna, la génération actuelle doit beaucoup s’inspirer de celle qui a été la première directrice du Cesti.

« Ce que la jeune génération doit retenir d’un tel personnage comme Eugènie Rokhaya Aw, c’est le sens de l’engagement et le sens du service. On s’engage, on a une parole parce qu’on prône quelque chose, on va jusqu’au bout. On ne calcule pas les retombées personnelles qu’on peut en avoir mais, on a une démarche collective. On croit en son pays, on pense qu’on peut développer son pays. Dans les témoignages qu’on a eu à recevoir ici par les jeunes, elle a eu à travailler pour former des jeunes », a témoigné Marie Angélique Sagna, camarade de lutte de l’ancienne directrice du Cesti.

À signaler que ce recueil de 68 pages, publié sous la direction de Mamadou Mignane Diouf et avec le soutien du groupe de presse ‘’Avenir communication’’, regroupe des témoignages de l’Eglise, de sa famille et de ses amis mais surtout de ses confrères journalistes, du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI) dont elle a été la directrice, du Tribunal des pairs qu’elle a présidé, entre autres.

Aly Saleh

Alioune Tine propose l’érection d’un mémorial pour commémorer les événements tragiques de 2021 à 2024

Alors que le président Bassirou Diomaye Faye prête serment ce 2 avril, de nombreux citoyens se remémorent les événements tragiques qui ont marqué le pays entre 2021 et 2024. Des manifestations tumultueuses, souvent émaillées de violences, ont coûté la vie à de nombreuses personnes. Pour que ces drames ne soient pas oubliés et demeurent gravés dans la mémoire collective, Alioune Tine, fondateur du Think Thank Africajom Center et défenseur des droits de l’homme, propose l’érection d’un mémorial dédié à toutes les victimes de ces années sombres.

Dans un message publié sur le réseau social X, Alioune Tine exhorte les autorités à envisager la création d’un monument commémoratif. Selon lui, un tel mémorial servirait non seulement à honorer la mémoire des personnes décédées lors de ces événements tragiques, mais aussi à rappeler à tous l’importance de préserver la démocratie et les droits fondamentaux.

« Nous ne devons pas oublier et effacer de nos mémoires ce qui s’est passé entre 2021 et 2024, pour que nous puissions de nouveau remonter la pente et restaurer la démocratie », déclare Alioune Tine. Il souligne l’importance de marquer cette séquence historique sombre afin de prévenir toute répétition de tels événements à l’avenir.

Pour Alioune Tine, la création d’un mémorial constitue la première étape essentielle dans le processus de réparation pour les victimes. Il appelle également à la mise en place d’une Commission Paix, Vérité, Justice, Réconciliation, Pardon et Réparation, afin de reconnaître les souffrances endurées par les citoyens et d’assurer une transition vers un avenir plus pacifique et inclusif.

En proposant ces initiatives, Alioune Tine espère que le pays pourra tourner la page sur cette période tumultueuse et entamer un processus de guérison et de reconstruction nationale.

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