Embuscade meurtrière au Cameroun : six gendarmes tués par des séparatistes dans les régions anglophones

Le 10 mai dernier, la localité d’Eyumodjock, située près de la frontière avec le Nigeria, a été le théâtre d’un drame indicible au Cameroun. Une embuscade tendue par des séparatistes, communément appelés ambazoniens, a coûté la vie à six gendarmes, dont un commandant de brigade. Les assaillants ont non seulement pris des vies, mais ont également incendié leurs victimes, plongeant ainsi la région dans une profonde consternation.

L’incident a débuté lorsque le commandant de brigade, alerté de la présence de groupes armés ambazoniens dans la région, a mobilisé ses hommes pour une opération visant à neutraliser les militants. Malheureusement, leur informateur s’est avéré être un traître infiltré par les séparatistes, mettant ainsi en danger la vie des gendarmes. Sur les sept membres de l’équipe, six ont été abattus sur le coup, tandis que leur véhicule a été réduit en cendres. Seul le chauffeur a réussi à échapper à cette embuscade meurtrière.

Depuis 2017, les régions anglophones du Cameroun sont le théâtre d’affrontements sanglants entre l’armée camerounaise et les groupes séparatistes, les ambazoniens. Ces violences ont causé d’innombrables pertes humaines, aussi bien parmi les militaires que parmi les civils, et ont contraint plus d’un million de personnes à fuir leur foyer, selon les estimations des organisations de défense des droits humains.

Cet épisode tragique souligne l’urgence d’une résolution pacifique et durable du conflit qui déchire les régions anglophones du Cameroun. Il appelle à un dialogue inclusif entre les autorités camerounaises et les groupes séparatistes afin de mettre fin à la violence et de parvenir à une solution politique respectueuse des droits de l’homme et des aspirations légitimes de toutes les parties prenantes.

En ces moments sombres, le Cameroun pleure la perte de ses braves gendarmes et appelle à l’unité nationale pour surmonter cette épreuve et avancer vers un avenir de paix et de prospérité pour tous ses citoyens.

38 journalistes tués : 2023, une année particulièrement meurtrière (UNESCO)

2023 a été une année particulièrement meurtrière pour les journalistes travaillant dans les zones de conflit; le nombre de victimes ayant presque doublé par rapport aux trois années précédentes, selon un bilan de l’UNESCO.

En 2023, au moins 38 journalistes et professionnels des médias ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions dans des pays en conflit, contre 28 en 2022 et 20 en 2021. Une grande majorité des meurtres liés aux conflits découlent des affrontements en cours au Moyen-Orient.

L’UNESCO a signalé 19 décès en Palestine, 3 au Liban et 2 en Israël depuis le 7 octobre. L’Afghanistan, le Cameroun, la Syrie et l’Ukraine ont également enregistré au moins deux meurtres chacun.

Ces chiffres n’incluent pas les décès de journalistes et de professionnels des médias dans des circonstances sans rapport avec leur profession, qui ont aussi été signalés en grand nombre en 2023, d’après le communiqué parcouru par Senenews, relevant que ces tragédies ne sont par ailleurs que la partie émergée de l’iceberg : les infrastructures et les bureaux des médias ont été largement endommagés et détruits.

Le dernier trimestre de l’année totalise à lui seul 27 décès de journalistes en zones de conflit, soit le trimestre le plus meurtrier depuis au moins 2007.

Même si le nombre global de journalistes tués dans l’exercice de leur métier est passé de 88 en 2022 à 65 en 2023, cette tendance « cache un phénomène très alarmant : la forte hausse du nombre de journalistes tués en zones de conflit », selon la Directrice générale de l’UNESCO Audrey Azoulay.

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