Accusation de collusion avec le MFDC : Trois soldats devant le Tribunal Militaire

Ce vendredi, trois soldats seront jugés par le Tribunal militaire, selon des informations du journal Le Témoin. Les accusés sont l’adjudant I. Sagna, le sergent-chef P. Badji, et le soldat de première classe S. Coly.

Ces militaires sont accusés d’avoir « divulgué des informations sensibles et stratégiques aux chefs combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance » (MFDC). Les charges retenues contre eux par le Doyen des juges d’instruction comprennent « complicité d’atteinte à la sûreté de l’État, atteinte à la Défense nationale, mise en danger de la vie d’autrui, et complot contre l’autorité de l’État ».

Les faits reprochés aux soldats se sont déroulés lors d’une opération de sécurisation dans le sud du pays. Les rebelles, avec l’aide présumée des accusés, auraient réussi à « intercepter des conversations et obtenir des numéros téléphoniques donnant la position des militaires » en opération en Casamance.

Selon les premiers éléments de l’enquête, le sergent-chef P. Badji aurait tenté de piéger sa section composée d’une trentaine d’hommes en les conduisant dans une embuscade. Il aurait indiqué un itinéraire différent de celui menant au village de Djibidione, où des éléments du MFDC étaient prépositionnés.

Les deux autres soldats, l’adjudant I. Sagna et le soldat de première classe S. Coly, sont accusés de faits similaires. Les charges contre eux incluent également la mise en danger de leurs camarades et la compromission de la sécurité de l’État.

Une dissidence émerge: César Atoute Badiate évincé de la faction de Kossolol du MFDC

Une nouvelle dynamique secoue le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) avec l’éviction de César Atoute Badiate de la tête de la faction de Kossolol. Le rebelle aurait été remplacé par Henrique Diédhiou, mettant ainsi fin au règne de Badiane à la tête du commandement.

Selon Le Témoin, cette éviction serait motivée par des soupçons de collaboration de Badiate avec les émissaires de l’État. Des dissensions au sein de ses propres rangs auraient conduit à son renversement, les membres de son groupe le soupçonnant de trahison.

La tension aurait monté depuis la signature des accords de paix entre le gouvernement sortant et certaines factions du MFDC en mai 2022. Depuis lors, Badiate aurait fait face à une opposition croissante au sein de sa propre faction.

Les Sages du MFDC seraient actuellement engagés dans des discussions pour résoudre cette crise interne et trouver un terrain d’entente. En attendant, Badiate et son lieutenant Rambo se seraient retirés dans un isolement relatif, loin du groupe, près de la frontière bissau-guinéenne.

Cette évolution marque un tournant dans la dynamique du MFDC, avec des implications potentiellement importantes pour le processus de paix en Casamance et la stabilité régionale.

[ Vidéo ] – Le MFDC persiste : revendications pour l’indépendance de la Casamance

Le Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) a récemment renouvelé ses appels à la communauté nationale et internationale, affirmant son engagement envers la quête de l’indépendance de la région sud du Sénégal. Dans une déclaration poignante adressée aux Sénégalais et au monde entier, le MFDC a exposé les enjeux cruciaux qui persistent dans le conflit casamançais, mettant en lumière les défis rencontrés par les habitants de la Casamance depuis des décennies.

Au cœur de leur message réside une lutte pour la reconnaissance de l’histoire et des droits des Casamancés. Le MFDC a rappelé avec fermeté que la Casamance ne fait pas partie intégrante du territoire sénégalais par choix propre, mais plutôt par des accords coloniaux datant du 19ème siècle. En soulignant ce point, le mouvement a mis en avant le fait que la Casamance n’est pas une simple province sénégalaise, mais une entité avec une histoire, une identité et des aspirations propres.

Le MFDC a également dénoncé les tactiques répressives employées par le gouvernement sénégalais pour étouffer les revendications d’indépendance. Les arrestations arbitraires, les détentions prolongées et les actes de torture infligés à ceux qui osent exprimer leur désir de liberté ont été fermement condamnés par le mouvement, qui a souligné que ces actions ne feront que renforcer la détermination du peuple casamançais.

Dans son discours, le MFDC a appelé à un dialogue authentique et inclusif avec le gouvernement sénégalais, exigeant le respect des droits fondamentaux des Casamancés. Le mouvement a exprimé sa volonté de parvenir à une solution pacifique et durable au conflit, mais a insisté sur le fait que cela ne serait possible que si le Sénégal reconnaît les aspirations légitimes du peuple casamançais et s’engage sérieusement dans des pourparlers de paix.

Enfin, le MFDC a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience de la situation en Casamance et qu’elle soutienne les efforts visant à résoudre le conflit de manière juste et équitable. Le mouvement a affirmé sa détermination à poursuivre la lutte pour l’indépendance de la Casamance jusqu’à ce que justice soit faite et paix soit obtenue pour les habitants de la région.

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L’aile de Mangokouro du MFDC félicite Bassirou Diomaye Faye et exprime ses attentes pour la résolution de la crise en Casamance

L’aile de Mangokouro du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) a adressé ses félicitations au nouveau Président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, suite à son élection à la magistrature suprême. Dans un communiqué relayé par Zig FM et TV, le porte-parole de cette faction, Amidou Djiba, a exprimé ses vœux de succès au nouveau chef d’État dans sa nouvelle mission.

Cependant, l’aile de Mangokouro du MFDC a également exprimé son regret que le nouveau président n’ait pas abordé la crise casamançaise dans son discours inaugural. Pour cette faction, il est crucial que le président et son gouvernement prennent des mesures concrètes pour résoudre cette crise qui sévit depuis de nombreuses années dans la région de la Casamance.

Amidou Djiba a souligné l’importance de voir une approche différente de la part du nouveau gouvernement, espérant qu’ils ne suivront pas les mêmes méthodes que leurs prédécesseurs. Il a appelé le président Diomaye Faye et son Premier ministre, Ousmane Sonko, à accorder une attention particulière à la résolution de la crise en Casamance, qui reste dans une phase de stagnation, sans paix ni guerre depuis plusieurs années.

Cette déclaration met en lumière les attentes de l’aile de Mangokouro du MFDC vis-à-vis du nouveau leadership politique au Sénégal, soulignant l’importance de trouver des solutions durables aux problèmes persistants dans la région de la Casamance.

Réaction du MFDC au discours présidentiel : Appel à l’attention de Diomaye Faye sur la question casamançaise

Le discours récent du nouveau président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à l’occasion de la fête de l’indépendance du Sénégal, continue de susciter des réactions. Parmi celles-ci, le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) a exprimé ses préoccupations à travers son porte-parole, Hamidou Djiba de Mangoukoro, également membre de la faction proche de feu Abbé Diamacoune Senghor.

Dans un message rapporté par le journal Bés Bi (le jour), Djiba souligne le manque de référence au dossier casamançais dans les discours prononcés par Diomaye Faye lors de son investiture et de la célébration de la fête de l’indépendance. Pour lui, cette omission est préoccupante, car elle laisse penser que la question de la Casamance n’est peut-être plus une priorité pour le nouveau gouvernement.

Le porte-parole du MFDC interpelle ainsi le nouveau régime, l’exhortant à prendre ses responsabilités face à cette problématique qui attend une réponse. Il appelle à une approche différente de celle de ses prédécesseurs et espère que le gouvernement ne négligera pas la question casamançaise. Notamment, il souligne que le Premier ministre, Ousmane Sonko, étant originaire de la Casamance, pourrait jouer un rôle important dans la résolution de ce conflit.

Toutefois, Djiba pose une question pertinente : « Ce fils de la Casamance prendra-t-il des armes contre ses frères ? » Cette interrogation souligne les attentes et les espoirs du MFDC quant à la façon dont le nouveau gouvernement abordera cette problématique délicate et complexe.

Alors que la Casamance reste une région marquée par des décennies de conflit armé, il est crucial pour le gouvernement de prendre des mesures significatives pour promouvoir la paix, la réconciliation et le développement dans cette partie du pays.

La revue des titres / Le Dakarois Quotidien n•79 du Vendre 12/01/24

La revue des titres / Le Dakarois Quotidien n•79 du Vendre 12/01/24

Affrontements entre le MFDC et l’armée sénégalaise : La Gambie appelle à l’arrêt des balles perdues sur son sol

Le ministre gambien de la Défense, Serign Modou Njie, a récemment visité les villages de Foni Kansala pour discuter avec les habitants inquiets des affrontements entre l’armée sénégalaise et le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC). Les villageois ont exprimé leur préoccupation quant aux balles perdues qui atterrissent souvent dans la région, causant des perturbations et mettant en danger la sécurité des résidents.

Le ministre a assuré aux habitants que l’État gambien prendra des mesures pour protéger ses citoyens et empêcher que les affrontements entre l’armée sénégalaise et le MFDC ne perturbent davantage la paix dans la région frontalière.

Serign Modou Njie a expliqué que bien que la Gambie soit un pays souverain et ne puisse dicter au Sénégal quand mettre fin à ses opérations militaires, elle a le devoir de protéger son peuple. Il a souligné que des actions seront entreprises pour s’assurer que les incidents tels que les tirs de mortiers et les balles perdues cessent d’atteindre le sol gambien.

« Notre tâche en tant que membres du Conseil national de sécurité (NSC) est d’assurer la sécurité de notre peuple et de nous engager davantage avec nos homologues sénégalais pour nous assurer que ces tirs de mortier et ces balles perdues cessent d’atterrir sur notre sol », a déclaré le ministre.

L’autorité gambienne était accompagnée du chef de l’armée gambienne, Mamat Cham, et du conseiller à la sécurité nationale, Aboubacar Jeng, qui font tous partie du Conseil national de sécurité. Cette démarche souligne l’importance de la collaboration entre les deux pays pour maintenir la stabilité et la sécurité dans la région frontalière.

Opération de sécurisation en Casamance : L’armée inflige un sérieux revers au trafic de drogue

Dans le cadre de ses efforts continus de sécurisation, l’armée nationale du Sénégal a frappé durement le trafic de drogue opérant dans le Nord Sindian. Les opérations récentes ont conduit au démantèlement de plusieurs bases utilisées par les combattants dissidents du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) à Katimpeu, dans la commune d’Oulampane.

Hier, vendredi, les forces armées, également appelées diambars, ont effectué des fouilles approfondies, aboutissant à l’arrestation de 13 individus. Parallèlement, une quantité significative de chanvre indien a été saisie, stockée et conditionnée dans diverses maisons de Katimpeu, selon des sources sécuritaires.

Ces actions ne se limitent pas à la répression immédiate, mais visent également à éliminer toutes les réserves servant de bases économiques à la culture du chanvre indien. Les opérations en cours soulignent l’engagement ferme des autorités à lutter contre le trafic de drogue et à assurer la sécurité dans la région.

La collaboration entre les forces armées et les autorités locales est essentielle pour faire face à ces défis persistants, et ces récentes avancées témoignent de la détermination à créer un environnement plus sûr et pacifié dans la région de Casamance.

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