L’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) et le Mouvement International d’Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI Sénégal) ont exprimé, ce lundi 28 avril 2025, leur profonde inquiétude suite à l’arrestation en Ukraine de Malick Diop, un étudiant sénégalais accusé « sans fondement » d’actes de mercenariat.
Originaire de Saly, Malick Diop était bénéficiaire d’une bourse d’études octroyée par l’État du Sénégal pour poursuivre son cursus en Russie. Son arrestation par les forces ukrainiennes est survenue dans des circonstances encore troubles, alimentant l’indignation des organisations de défense des droits humains.
Dans un communiqué de presse transmis à PressAfrik, l’ADHA et le MIAMSI Sénégal dénoncent « une violation flagrante de plusieurs instruments juridiques internationaux », notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Convention de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre, et la Convention internationale contre le recrutement de mercenaires. Selon elles, « aucun élément du parcours académique ou personnel de M. Diop ne permet de justifier une quelconque implication dans les hostilités armées. »
Les deux organisations rappellent que la Déclaration universelle des droits de l’homme garantit à tout individu le droit à la liberté et à la sûreté. Dès lors, elles exigent des autorités sénégalaises, en particulier du président de la République, « de déployer sans délai les moyens diplomatiques et juridiques nécessaires pour obtenir la libération immédiate et sans condition de Malick Diop. » Elles exhortent également les autorités ukrainiennes à respecter leurs obligations internationales en matière de protection des droits humains.
En outre, elles appellent la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) ainsi que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) à se saisir d’urgence du dossier afin d’assurer le respect des droits fondamentaux de l’étudiant sénégalais.
Enfin, l’ADHA et le MIAMSI Sénégal élargissent leur appel à la solidarité, invitant la société civile et les organisations de défense des droits humains à se mobiliser non seulement pour soutenir Malick Diop, mais également pour venir en aide aux dizaines de migrants sénégalais expulsés d’Algérie et actuellement bloqués dans des camps de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Niger depuis novembre 2024.