Migration circulaire : un premier groupe de travailleurs saisonniers sénégalais s’envole pour l’Espagne

Un groupe de dix-sept travailleurs agricoles sénégalais, composé de neuf femmes et huit hommes, a quitté Dakar le dimanche 16 mars 2025 pour l’Espagne dans le cadre du programme de migration circulaire entre les deux pays. Ce départ marque le début d’une initiative visant à favoriser la mobilité légale et encadrée des travailleurs saisonniers, selon les informations relayées par la RTS.

La cérémonie de départ a eu lieu à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) en présence du Secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Chérif Diouf. Ce dernier a salué l’engagement des autorités sénégalaises et espagnoles pour offrir à ces travailleurs une opportunité de mobilité légale, de formation et d’acquisition de nouvelles compétences. « Ce partenariat permet de renforcer les liens bilatéraux tout en créant des opportunités économiques pour nos compatriotes », a-t-il déclaré.

Les ouvriers agricoles sélectionnés font partie d’une cohorte de 370 candidats retenus pour cette année. Le processus de sélection, rigoureux et basé sur des critères bien définis, s’est déroulé en plusieurs étapes. Après une forte affluence enregistrée lors de l’ouverture des candidatures en janvier 2025, plus de 10 000 personnes ont manifesté leur intérêt en seulement 48 heures. La digitalisation du processus de dépôt de dossier entre le 5 et le 7 février 2025 a permis une gestion efficace des candidatures.

Ce programme de migration circulaire vise à répondre aux besoins saisonniers du secteur agricole espagnol tout en assurant une migration temporaire et encadrée. Les travailleurs sélectionnés bénéficieront d’un contrat de travail en bonne et due forme, incluant une rémunération équitable, une couverture sociale et des conditions de travail décentes. À leur retour au Sénégal, ils pourront mettre à profit les compétences acquises pour améliorer leur situation économique et celle de leurs familles.

Cette initiative s’inscrit dans une dynamique plus large de gestion concertée de la migration entre le Sénégal et l’Espagne. Elle constitue également une alternative crédible à la migration irrégulière, souvent risquée et périlleuse. Le gouvernement sénégalais envisage de renforcer ce type de partenariat avec d’autres pays européens pour offrir davantage d’opportunités aux jeunes en quête de perspectives économiques.

Ce premier départ marque ainsi le début d’une collaboration prometteuse et témoigne d’une volonté partagée d’établir une migration maîtrisée, légale et mutuellement bénéfique.

Fadel Barro sur la migration circulaire : « Un aveu d’échec du système sénégalais »

Fadel Barro, leader du mouvement Jaamu Gox Yi et membre fondateur de Y’en A Marre, a exprimé de vives critiques sur la question de la migration circulaire lors de son intervention dimanche dans l’émission En Vérité sur RSI. L’activiste a pointé du doigt les failles structurelles du Sénégal qui poussent de nombreux jeunes à voir l’Europe comme une solution à leurs problèmes, soulignant que cette migration ne fait que masquer un échec plus profond du système politique et économique du pays.

« Les jeunes Sénégalais perçoivent l’Europe comme un Eldorado, parce que les politiques mises en place depuis l’indépendance n’ont jamais permis de leur offrir des perspectives viables ici », a déclaré Fadel Barro. Il estime que la migration circulaire, bien que salutaire pour ceux qui parviennent à éviter l’émigration clandestine, n’est pas une solution durable aux défis du Sénégal. Pour lui, cette situation est un véritable « aveu d’échec » du système en place, qu’il considère comme incapable de répondre aux aspirations de la jeunesse.

Malgré son constat amer, Fadel Barro a reconnu l’importance des initiatives visant à protéger les jeunes de l’émigration irrégulière. Cependant, il insiste sur le fait qu’il est crucial de s’attaquer aux causes profondes de cette fuite des cerveaux et de cette recherche de meilleures conditions de vie à l’étranger.

L’activiste a également critiqué le manque d’ouverture économique du Sénégal envers ses voisins comme le Mali ou la Guinée, soulignant que cette isolation régionale freine la croissance et l’intégration du pays dans un marché sous-régional plus dynamique. Il a ajouté que le pays, malgré ses ressources, reste sous-développé et incapable de transformer son destin sans un changement radical de vision et de leadership.

Pour Fadel Barro, il est urgent de repenser la manière dont les partis politiques fonctionnent au Sénégal et de rationaliser leur approche pour faire émerger des leaders sincères et engagés, capables de transformer le pays et d’offrir des perspectives réelles à sa jeunesse. Il a conclu en appelant à une prise de conscience collective pour un véritable changement, nécessaire à la construction d’un avenir plus prospère et autonome pour le Sénégal.

Migration circulaire vers l’Espagne : L’appel à la responsabilité du ministre de l’Agriculture

Face à l’afflux massif de jeunes Sénégalais vers les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) pour tenter d’accéder à la migration circulaire vers l’Espagne, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, Mabouba Diagne, a exprimé sa profonde préoccupation. Lors d’une rencontre avec l’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP), consacrée à l’application du code des marchés publics pour le secteur agricole, il a lancé un appel à la responsabilité collective.

Les images de jeunes massés devant les BAOS, espérant bénéficier du programme de migration encadrée vers l’Espagne, ont marqué l’opinion publique et suscité des réactions au sein du gouvernement. « Vous avez vu avec quelle tristesse la jeunesse s’est précipitée derrière les murs des BAOS. Cela nous interpelle tous », a déclaré le ministre. Il a insisté sur la nécessité d’une prise de conscience collective et d’une action concrète pour proposer des alternatives viables à cette jeunesse en quête de meilleures perspectives.

Mabouba Diagne a exhorté tous les acteurs, qu’ils soient étatiques ou issus du secteur privé, à se mobiliser pour répondre aux attentes des jeunes. « Trop de paroles ne feront pas bouger la balance. Nous devons nous mettre au travail », a-t-il affirmé, insistant sur la nécessité de renforcer les opportunités économiques locales. L’objectif est clair : offrir des alternatives crédibles pour dissuader l’émigration massive et favoriser l’insertion des jeunes dans des secteurs porteurs, notamment l’agriculture.

La migration circulaire vers l’Espagne, perçue comme une porte de sortie face au chômage et à la précarité, met en lumière l’urgence d’une refonte des politiques d’emploi et de formation au Sénégal. Si cette migration offre une opportunité à certains jeunes, elle reflète aussi un manque de perspectives locales. Le gouvernement est ainsi appelé à intensifier ses efforts en matière d’investissement, de création d’emplois et de soutien aux initiatives entrepreneuriales.

Migration circulaire : Le ministre de l’Agriculture réagit à l’afflux massif de jeunes dans les BAOS

Lors d’une rencontre tenue ce matin avec l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) pour analyser le cadre d’application du code des marchés publics dans les acquisitions agricoles, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, le Dr Mabouba Diagne, s’est exprimé sur la récente vague de jeunes ayant pris d’assaut les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS). Ces jeunes s’étaient mobilisés dans le cadre du programme de migration circulaire vers l’Espagne, créant des scènes qui ont marqué l’opinion publique.

Le ministre n’a pas caché sa préoccupation face à cette situation. « Ce sont des images qui nous désolent tous et nous interpellent. Deuk Bi, Ñun Ñokay defar : c’est nous qui devons construire ce pays », a-t-il déclaré avec gravité. Pour le Dr Diagne, ces scènes traduisent un paradoxe dans un contexte où de nombreuses initiatives sont mises en œuvre pour offrir des opportunités aux jeunes.

Ces derniers jours, les images de jeunes envahissant les BAOS pour s’inscrire à des opportunités de migration circulaire vers l’Espagne ont suscité des débats sur les perspectives d’emploi et de développement dans le pays. Ces scènes traduisent un désir profond de mobilité et d’épanouissement, mais elles révèlent aussi des inquiétudes quant à la capacité des politiques publiques à répondre aux attentes de la jeunesse.

Le ministre a souligné que des efforts conséquents sont déployés pour offrir des opportunités dans les secteurs agricoles et pastoraux. Selon lui, ces domaines recèlent un potentiel énorme, capable de retenir les jeunes sur place tout en participant à la construction d’une économie souveraine et durable.

Dans son intervention, le Dr Mabouba Diagne a lancé un appel à la jeunesse et aux acteurs publics et privés pour une mobilisation collective en vue de créer un environnement propice à l’épanouissement. « La migration ne doit pas être vue comme une solution unique. Nous devons tous travailler pour faire du Sénégal un pays d’opportunités, où nos jeunes trouveront les moyens de réaliser leurs rêves », a-t-il insisté.

Le ministre a par ailleurs évoqué l’importance des partenariats pour attirer des investissements dans les zones rurales, avec un accent particulier sur l’accès aux terres agricoles, aux financements et à l’innovation technologique.

Cette situation vient rappeler les nombreux défis liés à la jeunesse, à l’emploi et à la migration. Bien que la migration circulaire puisse être une opportunité pour certains, elle ne saurait remplacer des politiques structurelles en faveur d’une économie inclusive et résiliente.

Migration circulaire : L’ADHA lance un appel urgent sur les risques sociaux et économiques

Dans un communiqué adressé à Ledakarois.sn, l’organisation Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde inquiétude face à l’afflux massif de jeunes Sénégalais se dirigeant vers les guichets des Bureaux d’Accueil et d’Orientation (BOAS) pour participer au programme de migration circulaire en Espagne. Bien que cette migration soit un droit légitime, l’ADHA souligne qu’elle révèle des problèmes structurels et systémiques graves liés aux droits économiques et sociaux des populations.

L’ADHA pointe des carences au niveau des politiques publiques, un désespoir socio-économique grandissant, ainsi qu’une fracture sociale de plus en plus marquée. Selon l’organisation, si la migration circulaire est encadrée et légale, elle demeure cependant une solution temporaire et partielle qui pourrait aggraver les inégalités, surtout en l’absence de mesures d’accompagnement appropriées et de perspectives de réinsertion productives pour les migrants de retour.

Adama Mbengue, président de l’ADHA, insiste sur les dangers d’une migration sans soutien. « Sans un accompagnement adéquat et sans garanties pour un retour productif, cette initiative risque de consolider les inégalités et de vider le pays de sa ressource humaine la plus dynamique », déclare-t-il. Il alerte également sur le risque d’un exode massif, ce qui pourrait fragiliser davantage l’économie locale et aggraver le déséquilibre entre les zones urbaines et rurales.

Dans ses recommandations, l’ADHA appelle à des réformes profondes visant à garantir un accès équitable aux droits économiques et sociaux pour tous. L’organisation plaide également pour la création d’opportunités locales durables et attractives, afin de décourager la migration forcée par le désespoir. Il est crucial, selon l’ADHA, de respecter les engagements internationaux et de mettre en place des politiques inclusives qui permettent à chaque citoyen de choisir librement son avenir sans avoir à fuir les conditions socio-économiques du pays.

Pour l’ADHA, la migration devrait être un choix éclairé, un moyen d’épanouissement et non une solution de fuite face à des conditions de vie insoutenables. L’organisation rappelle qu’il est impératif de donner aux jeunes la possibilité de prospérer dans leur pays d’origine en créant un environnement favorable à leur développement personnel et professionnel.

Migration circulaire en Espagne : Kolda en effervescence, les jeunes en quête de l’Eldorado européen

Ce lundi 27 janvier marque le début des dépôts pour le programme de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne, et Kolda n’a pas échappé à l’effervescence. Depuis les premières heures de la matinée, des jeunes venus de la ville et des zones environnantes ont envahi le tribunal, le Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) de l’Agence Régionale de Développement (ARD), ainsi que les hôpitaux. Tous cherchent à réunir les documents nécessaires pour candidater à cette opportunité de travail saisonnier en Espagne.

L’accès au tribunal de Kolda était presque impossible ce matin. Des centaines de jeunes étaient amassés devant l’entrée, attendant avec impatience d’obtenir leur casier judiciaire, indispensable pour compléter leur dossier. « Je suis arrivé à 6 heures du matin, et je ne sais toujours pas si je serai servi avant la fermeture », confie Mamadou, un jeune diplômé en quête d’une meilleure vie.

Non loin de là, le BAOS a également été pris d’assaut. L’enceinte de l’ARD, qui abrite ce bureau, déborde de candidats venus déposer leurs dossiers ou se renseigner sur les exigences. Les agents sur place, débordés par l’afflux massif, peinent à gérer la situation.

Dans les hôpitaux, la situation est similaire. Les visites médicales et contre-visites obligatoires pour les candidats se multiplient, provoquant de longues files d’attente. Certains n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres depuis leur village pour s’assurer qu’ils remplissent toutes les conditions nécessaires.

Le programme de migration circulaire, annoncé par le gouvernement, offre aux jeunes âgés de 25 à 55 ans des contrats de travail saisonniers de trois mois en Espagne, notamment pour des emplois dans l’agriculture. Pour beaucoup, cette initiative est perçue comme une planche de salut face au chômage qui sévit dans la région.

Bocar, un jeune artisan de Dioulacolon, a quitté son atelier pour se rendre à Kolda. « J’ai appris la nouvelle la semaine dernière. Depuis, je prépare mes papiers. Je suis prêt à tout laisser derrière moi si cela me permet de soutenir ma famille », déclare-t-il avec détermination.

Cette situation n’est pas isolée. Le programme attire un large éventail de profils, allant des jeunes diplômés aux ouvriers qualifiés. Certains candidats ont même abandonné leurs activités professionnelles pour tenter leur chance, convaincus que cette opportunité pourrait changer leur destin.

L’engouement pour ce programme révèle une réalité préoccupante : le manque d’opportunités locales pousse les jeunes à envisager l’émigration comme unique solution. À Kolda, où les taux de chômage et de précarité restent élevés, l’annonce de ces contrats saisonniers a créé un véritable espoir.

Pourtant, cette ruée met également en lumière les défis auxquels les autorités doivent faire face. La pression exercée sur les infrastructures administratives, médicales et judiciaires reflète un système débordé, incapable de répondre efficacement à la demande.

La forte mobilisation des jeunes autour de ce programme interpelle sur la nécessité d’une politique d’emploi plus ambitieuse au Sénégal. La dépendance à des initiatives ponctuelles comme la migration circulaire ne peut être une solution durable à la précarité.

Alors que les dépôts de dossiers se poursuivent jusqu’au 29 janvier, les autorités doivent réfléchir à des solutions à long terme pour offrir aux jeunes des opportunités d’emploi locales. « Il est temps d’investir dans des projets structurants capables de retenir nos jeunes talents », souligne un observateur de la scène locale.

Migration circulaire en Espagne : une ruée vers les BAOS et les tribunaux sénégalais

Ce lundi 27 janvier 2025 marque le coup d’envoi des dépôts de candidature dans le cadre du programme de migration circulaire entre l’Espagne et le Sénégal. Dès les premières heures, les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) ainsi que les tribunaux ont été envahis par des milliers de candidats espérant décrocher un emploi agricole en Espagne.

À Dakar, comme dans les régions, les scènes de foule sont impressionnantes. Des centaines de jeunes se pressent devant les BAOS et tribunaux pour déposer leur dossier avant la date limite fixée au mercredi 29 janvier 2025 à 18 heures. Ces jeunes, souvent sans emploi, voient dans ce programme une opportunité unique de changer leur destin et de trouver un avenir meilleur.

Les images capturées devant le BAOS de Dakar et le tribunal de Kaolack illustrent l’ampleur de cette attente. À Kaolack, par exemple, le Tribunal de Grande Instance (TGI) est pris d’assaut par des jeunes cherchant à obtenir leur casier judiciaire, une pièce essentielle au dossier de candidature.

Le programme de migration circulaire, initié par le gouvernement espagnol en partenariat avec le Sénégal, vise à recruter des ouvriers agricoles sénégalais âgés de 25 à 55 ans. Ces derniers se verront offrir des contrats à durée déterminée (CDD) de trois mois, renouvelables, pour participer à la cueillette, à l’entassement et au stockage des fruits en Espagne.

Le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Cherif Diouf, avait détaillé les modalités de candidature dans un communiqué publié le jeudi 23 janvier. Les documents requis comprennent une copie du passeport, un casier judiciaire de moins de trois mois, ainsi que d’autres pièces administratives. Cette exigence explique la ruée vers les tribunaux depuis la publication du communiqué.

Pour de nombreux jeunes, ce programme représente une lueur d’espoir dans un contexte marqué par un chômage endémique. « C’est peut-être notre dernière chance de trouver un emploi et d’aider nos familles », confie un candidat dans la file d’attente au tribunal de Kaolack.

Cependant, cette ruée reflète également une réalité sociale préoccupante : le désespoir des jeunes face à un marché de l’emploi local peu prometteur. Certains craignent que les places disponibles ne soient insuffisantes pour répondre à l’immense demande, laissant de nombreux candidats sur le carreau.

Ce programme de migration circulaire est salué comme une initiative pour renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et l’Espagne, tout en offrant une solution temporaire au chômage. Toutefois, il met en lumière les défis structurels du marché de l’emploi sénégalais et la nécessité de trouver des solutions durables pour l’insertion des jeunes.

En attendant, l’Espagne devient pour beaucoup le symbole d’un avenir meilleur, même si l’accès à ce programme reste limité et compétitif. La suite des événements dépendra de la capacité des autorités sénégalaises et espagnoles à gérer ce flux massif de candidatures et à garantir la transparence dans le processus de sélection.

Migration circulaire : ADHA exige transparence et équité pour les jeunes Sénégalais

L’ONG Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) a appelé les autorités sénégalaises à garantir une gestion transparente et équitable du Programme de Migration Circulaire Espagne-Sénégal. Ce projet, orchestré par la Direction Générale d’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur (DGAE), sous la supervision du Secrétariat d’État aux Sénégalais de l’Extérieur et du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères, vise à recruter des ouvriers agricoles pour des contrats saisonniers en Espagne.

Le programme offre à de jeunes Sénégalais une chance de travailler légalement en Espagne, dans un contexte où la migration représente une aspiration pour de nombreux jeunes en quête de meilleures opportunités. ADHA considère ce programme comme une initiative prometteuse, mais insiste sur la nécessité de conditions de sélection transparentes et inclusives.

L’ONG encourage les jeunes remplissant les critères à soumettre leurs candidatures dans les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) entre le 27 et le 29 janvier 2025. Adama Mbengue, président de l’ADHA, a souligné que ce programme pourrait transformer la vie de nombreux candidats, à condition que le processus soit conduit avec rigueur et impartialité.

Malgré le potentiel du programme, ADHA a exprimé des préoccupations concernant la gestion et la communication autour de ces initiatives. Elle déplore le manque de transparence dans la gestion des projets liés à la migration circulaire. Un exemple frappant est l’aide publique au développement de 128 millions d’euros (environ 85 milliards de FCFA) destinée à financer les projets migratoires entre le Sénégal et l’Espagne pour la période 2019-2023. À ce jour, aucun rapport public n’a été partagé sur l’utilisation de ces fonds, ce qui suscite des interrogations sur leur gestion.

L’ONG appelle également à une meilleure gestion des contrats saisonniers, souvent coordonnés par les BAOS et l’ANPEJ (Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes). Elle plaide pour une accessibilité accrue aux informations nécessaires pour garantir à tous les jeunes une chance égale de participer.

Dans ce contexte, ADHA demande une réforme dans la gestion des programmes migratoires, afin d’assurer une gouvernance plus transparente et respectueuse des droits humains. Selon l’organisation, cette approche permettrait non seulement de garantir des conditions de travail dignes pour les migrants, mais aussi de renforcer la confiance des jeunes envers ces initiatives.

Pour ADHA, une gestion inclusive et équitable des projets migratoires constitue un impératif pour répondre aux aspirations des jeunes Sénégalais tout en respectant leurs droits fondamentaux. Une telle démarche contribuerait à établir une base solide pour des relations bilatérales efficaces et bénéfiques entre le Sénégal et ses partenaires internationaux.

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