Migration irrégulière : plus de 300 migrants interceptés sur une pirogue au large de Joal

Les forces de sécurité sénégalaises ont procédé à une importante interception d’embarcation ce vendredi après-midi, mettant un coup d’arrêt à une tentative d’émigration irrégulière. Peu après la prière de 14 heures, la brigade des Douanes de Fimela a appréhendé une pirogue transportant plus de 300 migrants au large de Joal.

Selon les informations rapportées par Le Soleil Digital, les passagers ont été débarqués sur les côtes avant d’être conduits à la gendarmerie de Joal pour une opération de recensement et d’identification. Parmi eux figurent de nombreux Sénégalais, mais aussi des ressortissants d’autres pays de la sous-région, confirmant ainsi que les côtes sénégalaises restent un point de départ stratégique pour l’émigration clandestine vers l’Europe, notamment vers l’Espagne via les îles Canaries.

L’opération menée par les Douanes s’inscrit dans un contexte de recrudescence des départs clandestins, malgré les multiples campagnes de sensibilisation et les risques accrus liés à ces traversées périlleuses. Le phénomène de la migration irrégulière connaît un regain d’intensité ces derniers mois, notamment en raison des difficultés économiques et du chômage touchant une grande partie de la jeunesse sénégalaise.

Les autorités rappellent que ces voyages clandestins, souvent organisés par des réseaux de passeurs, exposent les candidats à de nombreux dangers, allant des naufrages en haute mer aux violences et arnaques orchestrées par les trafiquants d’êtres humains. La coopération entre les forces de sécurité et les partenaires internationaux reste donc primordiale pour tenter d’endiguer ce phénomène.

En attendant les suites judiciaires et administratives pour ces migrants interceptés, l’État sénégalais continue de multiplier les efforts pour proposer des alternatives économiques et des solutions d’insertion professionnelle à la jeunesse, afin de réduire l’attrait de ces traversées illégales aux conséquences souvent dramatiques.

Kafountine: Des acteurs de la pêche artisanale en croisade contre la migration irrégulière

Les acteurs de la pêche artisanale de Kafountine ont initié, ce week-end, une journée de sensibilisation contre la migration irrégulière suivie d’un match de football. Ce membre de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS) et, par ailleurs, responsable du parti Pastef à Kafountine a regroupé tous les acteurs de la pêche artisanale le temps d’échanger afin d’apporter des pistes de solutions pérennes.

« Nous sommes des acteurs de la pêche artisanale, moi-même je suis pêcheur et mareyeur. Donc, si nous sommes dans un secteur où la migration irrégulière est en train d’atteindre son paroxysme où nos jeunes, par tous les moyens, veulent aller en Europe pour s’accomplir. Il est donc de notre devoir d’être sur pied pour faire face.

Aussi, il est pour nous, grand temps de prendre nos responsabilités, c’est la raison pour laquelle nous avons convié tous les acteurs de la pêche artisanale le temps d’échanger avec eux afin d’apporter des pistes de solutions pérennes », a indiqué Diégane Diop, membre actif de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal (UNAMS) qui n’a pas manqué de parler de la situation de la migration irrégulière: « vous savez le phénomène de l’immigration est très complexe et nous avons la responsabilité de le combattre. Et à mon sens, il n’y a que les acteurs de la pêche qui se trouvent être les convoyeurs qui peuvent changer les choses.

Nous sommes les propriétaires des embarcations qui prennent la mer et si nous prenons le risque de traverser l’Atlantique avec des passagers en provenance de Tamba, de Kolda ou même de Fongolémi, qui ne connaissent pas la mer, en cas de pépin, cela ne peut être que désastreux. Nous devons nous dire la vérité et être conscients que les clients que nous embarquons sont des innocents et ce sont nos fils, nos neveux, nos frères qui le font.

Aujourd’hui, ce qui s’est passé à Mbour et qui a provoqué la venue du Président de la République est à prendre trés au sérieux. Il fallait voir le visage qu’affichait Bassirou Diomaye Faye pour comprendre que cette affaire n’est pas à négliger. Personne n’a envie de voir ses enfants mourir dans des conditions pareilles.

C’est pourquoi nous présentons une fois de plus nos plus sincères conditions aux familles des disparus. En tout cas, moi Diégane je m’investirais pour que ce qui s’est passé à Mbour n’arrive plus au Sénégal à plus forte raison à Kafountine », a-t-il déploré avant d’ajouter : « mais on doit proposer des choses concrètes aux jeunes pour leur permettre de s’accomplir et réaliser leur rêve dans leur propre pays.

Et parmi les solutions, on doit d’abord régler les cohabitation en mer entre les bateaux et les pirogues. On ne peut pas interdire la pêche aux bateaux mais, on peut les éloigner au moins à 70 ou 80 kilomètres parce que la ressource devient rare. Les pirogues en mer sont nombreuses et il n y a que cela qui pourrait permettre le développement de la pêche artisanale et l’Etat doit aider les pêcheurs artisanaux et les mareyeurs dans ce sens.

Parce que si nous mangeons du poisson c’est à cause de la pêche artisanale. Et les gens doivent également savoir que ces bateaux qui nous amènent des problèmes vendent les produits halieutiques à l’étranger alors que nous, nous assurons la consommation journalière de poisson aux sénégalais. Ici, nous n’avons même pas de quai et avec ces débarquements de poissons, les destinations sont entre autres Ziguinchor, Tamba, Kolda, Kédougou, Bakel, Touba, Dakar…

Donc nous devons tout faire pour soutenir la pêche artisanale. Donc je dois parler au nom de tous les acteurs de la pêche artisanale du Sénégal et nous avons espoir qu’avec le régime du président Faye qui est venu jusqu’ici à Kafountine pour voir s y passe, nos différents problèmes seront pris en charge. Il nous faut juste être un peu patient et tout ira pour le mieux. Des projets pour les jeunes sont entrain d’être concoctés pour lutter contre le chômage des jeunes et surtout la migration irrégulière ».

A signaler qu’en marge de la journée de sensibilisation contre l’immigration irrégulière, un match de football a aussi été organisé dans le but de conscientiser les jeunes à plus penser à s’aventurer dans des projets de voyages irréguliers.        

Aly Saleh

Mise en place d’un Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI)

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean-Baptiste Tine, a officiellement lancé ce jeudi l’installation des comités régionaux et départementaux du Comité Interministériel de Lutte contre l’Émigration Irrégulière (CILMI). Cette initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement sénégalais de renforcer la lutte contre la migration clandestine, un phénomène qui met en danger des milliers de jeunes Sénégalais.

Sous la tutelle du ministère de l’Intérieur, le CILMI a pour objectif de coordonner les actions des différents services compétents en matière de lutte contre la migration irrégulière, de surveiller les frontières et d’élaborer une stratégie nationale sur ce sujet. Le comité aura également pour mission de sensibiliser la population sur les dangers de cette pratique à travers une campagne de communication d’envergure.

Lors de la cérémonie d’installation, le Général Jean-Baptiste Tine a exhorté la jeunesse sénégalaise à résister à l’appel de l’émigration clandestine, rappelant les nombreux drames humains qu’elle entraîne. « C’est un chemin mortel », a-t-il martelé, en évoquant les tragédies survenues en mer Méditerranée et dans les déserts africains. Il a également mis l’accent sur les pertes humaines et économiques que cette émigration irrégulière représente pour le Sénégal.

« Chaque jeune qui quitte le Sénégal de manière irrégulière est une richesse qui s’éloigne », a déclaré le ministre, tout en soulignant l’importance de promouvoir l’entrepreneuriat local. Il a encouragé les jeunes à croire en la possibilité de réussir au Sénégal, à travers l’initiative « Took Fii, Tekki Fii, Man Naa Nek », qui signifie « rester ici, réussir ici, je peux y arriver ».

Le ministre a profité de l’occasion pour saluer le travail des membres du comité ainsi que des services de sécurité et d’immigration qui luttent quotidiennement contre ce fléau. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de continuer à investir dans des solutions locales pour retenir les talents du pays.

Dans les prochains jours, le Général Jean-Baptiste Tine se rendra à Saint-Louis pour l’installation officielle des comités régionaux et départementaux, renforçant ainsi le dispositif national de lutte contre la migration clandestine.

Migration irrégulière : Le Khalif de Bambilor prône la valorisation de l’Afrique pour freiner les flux migratoires vers l’Europe

Au moment où le gouvernement du Sénégal réfléchie sur de nouvelles stratégies à mettre en oeuvre au lendemain de l’installation du Comité interministériel de Lutte contre la Migration irrégulière (CILMI), le Réseau International pour l’élimination progressive de la pauvreté (RIEP) a réuni d’éminentes personnalités sénégalaises et italiennes, ce mercredi 2 octobre, le temps d’un panel consacré à la lutte contre la migration irrégulière en partenariat l’ONG Fawzi Wana Diaty (FWD) dirigée par le Khalife général de Bambilor.

Autour du thème: « Promouvoir le développement de l’Afrique pour limiter la migration »,
les conférenciers composés du chef religieux, Thierno Amadou Ba du chercheur et écrivain italien, Dr Marco Baratto et de l’Abbé Nicolas Diéne de la communauté catholique sénégalaise, membre de la RIEPP, ont tour à tour, donné des perspectives sur des solutions durables afin de répondre à ce phénomène complexe qui gagne de plus en plus du terrain. L’occasion a aussi été pour les panélistes de mettre en lumière un enjeu crucial : celui du « droit à ne pas émigrer », un sujet au cœur du discours du Khalife de Bambilor qui a fait un plaidoyer fort pour une réconciliation des jeunes africains avec leur terre natale.
Dans son intervention, Thierno Amadou Ba a insisté sur une problématique souvent négligée : le devoir de rester dans son pays pour y bâtir une vie stable et prospère. Selon lui, « la migration en soi n’est pas le problème mais, c’est la migration forcée, née du désespoir et du manque de perspectives, qui pousse tant de jeunes africains à risquer leurs vies en quête d’un avenir meilleur ailleurs ».

Au cours de la rencontre, le Khalife a souligné que l’Afrique regorge de richesses, tant naturelles qu’humaines. Toutefois, le manque d’accès aux ressources nécessaires pour exploiter ces richesses contraint les jeunes à chercher des opportunités ailleurs. « Nous devons transformer cette dynamique », a-t-il martelé, appelant à un renouveau économique et social du continent.

Pour inverser cette tendance, Thierno Amadou Ba propose une solution qui repose sur trois piliers fondamentaux :
D’abord, l’éducation: « il est impératif que les systèmes éducatifs africains soient adaptés aux réalités locales. Les jeunes doivent être formés dans des domaines qui favorisent leur insertion dans des secteurs porteurs sur le continent », fait-il savoir.

Ensuite, il y a l’entrepreneuriat et l’innovation. Ce qu’il faudrait selon lui, « c’est encourager les jeunes à investir dans des secteurs clés tels que l’agriculture, les énergies renouvelables et les nouvelles technologies. Ce qui est essentiel pour générer des opportunités économiques locales ».
Et enfin, comme dernier point, le khalife a évoqué la paix et la stabilité. D’après lui, sans la sécurité et la stabilité, aucun développement durable n’est possible.

Thierno Amadou Ba a appelé à des gouvernements responsables et à une coexistence pacifique pour créer un environnement propice à l’épanouissement des jeunes.

Le Khalife de Bambilor a également mis l’accent sur le rôle primordial des leaders religieux dans cette transformation. Ces derniers doivent « prêcher la paix, la responsabilité, et encourager les jeunes à croire en l’avenir de leur continent plutôt que de se laisser séduire par les illusions d’une vie meilleure à l’étranger ».

Les tragédies humaines liées aux migrations irrégulières, en particulier en Méditerranée, sont devenues une réalité insupportable pour Thierno Amadou Ba qui a appelé à une prise de conscience collective et à une coopération entre les gouvernements, les communautés et les organisations internationales pour mettre fin à ce fléau.

Il a clôturé sa conférence en invitant les africains « à se voir comme des bâtisseurs de leur propre avenir, à cultiver leurs racines culturelles et à valoriser leur identité ». Il a appelé à « une coopération économique avec les autres continents, tout en insistant sur la nécessité de créer des sociétés africaines où les jeunes choisissent de rester, non par obligation, mais parce que leur avenir s’y trouve ».

Aly Saleh

Migration irrégulière : Interception de 150 migrants au large de Saint-Louis par le patrouilleur NIANI

Dans la nuit du lundi au mardi 25 juin, une opération de sauvetage cruciale a été menée par le Patrouilleur de haute mer NIANI, à environ 135 km au large de Saint-Louis. Selon une annonce de la Direction des relations publiques des armées (DIRPA) sur le réseau social X, une pirogue transportant 150 migrants irréguliers a été interceptée par les forces navales sénégalaises.

Le Patrouilleur NIANI a découvert une pirogue surchargée avec à son bord 150 personnes, dont 3 femmes et 3 enfants. L’opération s’est déroulée dans des conditions maritimes difficiles, mais grâce à la compétence et à la vigilance des forces navales, tous les passagers ont été secourus sains et saufs.

Après l’interception, les migrants ont été rapatriés à Dakar. L’opération de rapatriement s’est achevée ce matin à la base navale de Dakar, où les migrants ont été pris en charge par les autorités compétentes. Parmi les passagers, six individus malades ont été identifiés et immédiatement pris en charge par les services médicaux, selon les informations fournies par la DIRPA.

Cette interception intervient dans un contexte de migration irrégulière croissante, où de nombreuses personnes tentent de traverser les mers dans des conditions périlleuses à la recherche de meilleures opportunités. Les efforts des forces navales sénégalaises pour sauver ces vies humaines et les ramener en sécurité témoignent de leur engagement indéfectible à protéger les migrants et à lutter contre la migration irrégulière.

Les autorités compétentes travailleront maintenant à fournir l’assistance nécessaire aux migrants secourus. Cette prise en charge comprend des soins médicaux, un soutien psychologique et une assistance pour le retour dans leurs pays d’origine ou leur réinsertion dans la société.

L’opération menée par le Patrouilleur NIANI souligne l’importance des efforts conjoints pour aborder la crise de la migration irrégulière. En secourant ces 150 migrants en détresse, les forces navales sénégalaises ont non seulement sauvé des vies, mais ont également envoyé un message fort sur la nécessité d’une action coordonnée et humanitaire face aux défis migratoires actuels.

Migration Irrégulière : Une Persistance Alarmante du Phénomène

Malgré les efforts déployés pour lutter contre la migration irrégulière, celle-ci continue de hanter les côtes sénégalaises, alerte le président de l’Union nationale des pêcheurs artisanaux du Sénégal (UNAPAS), Makka Dieye. Pour lui, l’accalmie apparente n’est qu’une illusion, car de nombreuses familles sont toujours dans l’angoisse, cherchant désespérément leurs proches disparus en mer.

Entre avril et mai seulement, quatre pirogues ont quitté le pays, avec des conséquences tragiques. Deux pirogues parties de Joal le 21 avril restent introuvables, emportant avec elles un nombre indéterminé de passagers. Une autre pirogue, partie d’Abéné, a dérivé pendant 14 jours en mer avant de s’échouer à Nouadhibou, avec huit morts à bord. Une troisième, partie de Yenne, a également disparu en mer, avec des mineurs à son bord. Plus récemment, le 18 mai, une autre pirogue a quitté Joal, ajoutant à la liste des disparitions.

Makka Dieye exprime des craintes légitimes quant au sort des migrants, surtout en cette période où les conditions météorologiques en mer sont particulièrement difficiles, avec des vents forts. Il appelle ainsi le président Bassirou Diomaye à prendre des mesures urgentes pour endiguer ce fléau, soulignant que malgré les dangers évidents, les jeunes continuent de risquer leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure ailleurs. Il déplore également le silence qui entoure ce phénomène persistant, appelant à une action concertée pour y faire face.

La persistance de la migration irrégulière représente un défi majeur pour les autorités sénégalaises et la communauté internationale dans son ensemble. Il est impératif de renforcer la sensibilisation, de mettre en place des mesures de prévention et d’offrir des alternatives viables à ceux qui envisagent de migrer de manière irrégulière. En attendant, les drames en mer continuent de se dérouler, laissant derrière eux des familles brisées et des vies perdues.

Migration irrégulière : Une vingtaine de corps repêchés au large des côtes de Saint-Louis

Une tragédie d’une ampleur dévastatrice a frappé les côtes de Saint-Louis, où une pirogue surchargée de migrants a sombré, entraînant la perte tragique d’une vingtaine de vies humaines. Les détails macabres de cet incident ont choqué la nation et ont poussé les autorités à agir rapidement pour faire face à cette catastrophe humanitaire.

Selon les premiers rapports émanant de RFM, une pirogue transportant plus de 300 migrants désespérés cherchant à rejoindre les côtes espagnoles a chaviré aux premières heures de la journée, échouant sur les plages de Saint-Louis. L’ampleur de la tragédie est devenue rapidement évidente alors que les garde-côtes et les équipes de secours se sont déployés pour tenter de retrouver des survivants parmi les eaux tumultueuses.

Le gouverneur de la région a immédiatement pris des mesures en mettant en place un comité de gestion de crise pour coordonner les opérations de secours et de récupération des corps. Cette réponse rapide témoigne de la gravité de la situation et de l’urgence d’agir pour sauver des vies et soutenir les familles touchées par cette tragédie sans précédent.

Les témoignages des survivants ont révélé l’horreur de la scène alors que la pirogue surchargée luttait contre les vagues déchaînées, finissant par basculer dans les profondeurs de l’océan, emportant avec elle des dizaines de vies innocentes. Les images poignantes des corps échoués sur le rivage ont choqué le monde entier, rappelant la cruelle réalité de la migration forcée et des dangers mortels auxquels sont confrontés tant de personnes en quête d’une vie meilleure.

Au milieu de l’horreur et du chagrin, les efforts de secours se poursuivent sans relâche alors que les équipes de recherche et de sauvetage travaillent jour et nuit pour retrouver d’autres survivants et récupérer les corps des victimes. Les communautés locales se sont mobilisées pour offrir un soutien et une solidarité aux familles touchées, tandis que les autorités gouvernementales ont appelé à une action urgente pour prévenir de futures tragédies en mer.

Cette catastrophe met en lumière les dangers omniprésents de la migration irrégulière et désespérée, alimentée par la pauvreté, les conflits et les crises humanitaires. Alors que les gouvernements du monde entier cherchent des solutions à cette crise mondiale, il est impératif de reconnaître la nécessité d’une approche globale qui garantisse la sécurité et la dignité de tous les migrants, tout en adressant les racines profondes de la migration forcée.

En cette période de deuil et de réflexion, nous sommes confrontés à un choix collectif : continuer à tolérer les tragédies en mer et les pertes de vies humaines, ou prendre des mesures décisives pour mettre fin à ce cycle de souffrance et de désespoir. La réponse à cette question résonne au-delà des côtes de Saint-Louis, elle résonne dans nos cœurs et dans nos consciences, nous rappelant notre humanité commune et notre responsabilité envers nos frères et sœurs en quête de sécurité et de dignité.

Tragédie de la migration irrégulière au Sénégal : Treize jeunes de Bounkiling perdent la vie sur les routes

Le sud du Sénégal pleure la perte de treize jeunes originaires de la commune de Bounkiling, décédés récemment sur les routes de la migration irrégulière. L’annonce a été faite par Daffé Bayo, président du conseil régional de la jeunesse de Sédhiou, soulignant l’ampleur du drame.

La tragédie a touché principalement le village de Kégnéto, avec onze des victimes, et le village chef-lieu de Bounkiling, qui compte les deux autres décès. Ces jeunes aventuriers sont partis le 30 octobre dernier, mais l’absence de nouvelles pendant deux mois a laissé les familles dans l’angoisse.

Les autorités locales expriment leur inquiétude face à la recrudescence de l’émigration irrégulière et appellent à une action urgente pour endiguer ce phénomène. Le président du conseil régional de la jeunesse de Sédhiou souligne l’impératif de renforcer la lutte contre ce fléau, mettant en avant la nécessité d’une coopération étroite entre les autorités, la société civile et les communautés locales.

Plus de 60 000 morts dans le monde suite à la migration irrégulière entre 2014 et 2023, selon l’OIM

Lundi à Dakar, Christopher Gascon, directeur régional de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, a déclaré que la migration irrégulière a causé plus de 60 000 décès dans le monde entre 2014 et 2023.

Il a souligné que ce chiffre est probablement sous-estimé, notant que plus de 22 000 vies ont été perdues lors de migrations irrégulières, dont plus de 2 000 sur la route de la Méditerranée centrale et plus de 2 000 dans le désert du Sahara depuis 2014.

Christopher Gascon a également mentionné que plus de 2 000 vies ont été perdues sur les routes de l’Atlantique, principalement en raison de naufrages, depuis 2014.

Ces statistiques mettent en lumière la nécessité d’une action collective contre la migration irrégulière, a souligné le directeur régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, déplorant des « familles brisées » à cause de ces nombreuses pertes. Il a insisté sur l’urgence de renforcer les mesures pour protéger la vie de ceux qui entreprennent ces voyages périlleux et a réaffirmé l’engagement de l’OIM en faveur d’une migration sûre, ordonnée et régulière.

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