Migration circulaire : Le ministre de l’Agriculture réagit à l’afflux massif de jeunes dans les BAOS

Lors d’une rencontre tenue ce matin avec l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARCOP) pour analyser le cadre d’application du code des marchés publics dans les acquisitions agricoles, le ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, le Dr Mabouba Diagne, s’est exprimé sur la récente vague de jeunes ayant pris d’assaut les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS). Ces jeunes s’étaient mobilisés dans le cadre du programme de migration circulaire vers l’Espagne, créant des scènes qui ont marqué l’opinion publique.

Le ministre n’a pas caché sa préoccupation face à cette situation. « Ce sont des images qui nous désolent tous et nous interpellent. Deuk Bi, Ñun Ñokay defar : c’est nous qui devons construire ce pays », a-t-il déclaré avec gravité. Pour le Dr Diagne, ces scènes traduisent un paradoxe dans un contexte où de nombreuses initiatives sont mises en œuvre pour offrir des opportunités aux jeunes.

Ces derniers jours, les images de jeunes envahissant les BAOS pour s’inscrire à des opportunités de migration circulaire vers l’Espagne ont suscité des débats sur les perspectives d’emploi et de développement dans le pays. Ces scènes traduisent un désir profond de mobilité et d’épanouissement, mais elles révèlent aussi des inquiétudes quant à la capacité des politiques publiques à répondre aux attentes de la jeunesse.

Le ministre a souligné que des efforts conséquents sont déployés pour offrir des opportunités dans les secteurs agricoles et pastoraux. Selon lui, ces domaines recèlent un potentiel énorme, capable de retenir les jeunes sur place tout en participant à la construction d’une économie souveraine et durable.

Dans son intervention, le Dr Mabouba Diagne a lancé un appel à la jeunesse et aux acteurs publics et privés pour une mobilisation collective en vue de créer un environnement propice à l’épanouissement. « La migration ne doit pas être vue comme une solution unique. Nous devons tous travailler pour faire du Sénégal un pays d’opportunités, où nos jeunes trouveront les moyens de réaliser leurs rêves », a-t-il insisté.

Le ministre a par ailleurs évoqué l’importance des partenariats pour attirer des investissements dans les zones rurales, avec un accent particulier sur l’accès aux terres agricoles, aux financements et à l’innovation technologique.

Cette situation vient rappeler les nombreux défis liés à la jeunesse, à l’emploi et à la migration. Bien que la migration circulaire puisse être une opportunité pour certains, elle ne saurait remplacer des politiques structurelles en faveur d’une économie inclusive et résiliente.

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