Kaolack : Les mareyeurs réclament la mise en place de zones de pisciculture pour faire face aux défis du secteur

La section régionale de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal à Kaolack tire la sonnette d’alarme sur les nombreuses difficultés auxquelles ses membres sont confrontés. Entre pertes financières, problèmes de transport et raréfaction du poisson, les acteurs du secteur demandent des solutions urgentes, notamment la mise en place de zones de pisciculture et un meilleur accompagnement de l’État.

Selon Pape Ibrahima Diaw, président régional de l’Union nationale des mareyeurs du Sénégal, les tensions sont vives sur le marché aux poissons de Kaolack. « Nous avons eu un mouvement d’humeur il y a quelques jours, en raison des pertes financières liées à un système de commercialisation mal maîtrisé et non conforme aux lois et règlements en vigueur », explique-t-il.

Un autre problème majeur concerne le transport des produits halieutiques. « Nous avons reçu des instruments du ministère de la Pêche pour améliorer la situation, mais l’arrêté interministériel de 2007-001720, qui devait réorganiser ce secteur, n’est toujours pas appliqué », déplore M. Diaw. Pourtant, cet arrêté, selon lui, assurerait une meilleure sécurité aux mareyeurs, à leurs employés et à leurs marchandises.

Outre les problèmes liés au transport et à la commercialisation, les mareyeurs dénoncent des écarts de poids entre les quais de débarquement et le marché aux poissons. « Ils achètent des bacs de 45 à 55 kg au débarquement, mais lorsqu’ils les récupèrent sur le marché, ils constatent des manques », souligne M. Diaw. Heureusement, un accord a récemment été trouvé entre les parties concernées pour régler cette question.

La raréfaction du poisson, aggravée par le changement climatique, est une autre inquiétude majeure pour les mareyeurs. Néanmoins, Pape Ibrahima Diaw reconnaît les efforts du gouvernement pour mieux contrôler l’exploitation des ressources marines. « Aujourd’hui, nous savons combien de bateaux pêchent dans nos eaux », affirme-t-il.

Pour pallier ce manque et assurer une production durable, les mareyeurs réclament la mise en place de zones de pisciculture et d’aquaculture à travers le pays. « Nous insistons sur la nécessité d’une coopérative des mareyeurs et d’un soutien financier de l’État pour développer ces initiatives », insiste le président régional.

Alors que le secteur de la pêche est un pilier économique essentiel au Sénégal, les acteurs attendent désormais des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail et garantir la pérennité de leur activité.

Sénégal : Vers la mise en place d’un système d’information foncière et communale

Le gouvernement sénégalais s’engage dans la modernisation de la gestion foncière à travers la mise en place d’un système d’information foncière et communale. Cette initiative vise à centraliser et sécuriser les données foncières collectées, avec pour objectif ultime d’améliorer la gestion du foncier au niveau des communes.

Selon Mouhamadou Moustapha Dia, coordonnateur du projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF), ce système d’information foncière et communale permettra de fédérer l’ensemble des données collectées, aussi bien au niveau de la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) que des collectivités territoriales. L’outil dématérialisé facilitera ainsi la transparence, la fiabilité et la traçabilité des données relatives aux terres, tout en offrant un gain de temps et d’espace dans les procédures administratives.

Ce projet ambitieux touchera initialement 138 communes sélectionnées par les acteurs impliqués dans le processus. Une convention a été signée avec l’Association des maires du Sénégal (AMS) afin de former les agents municipaux à l’utilisation de cette nouvelle plateforme, garantissant ainsi une appropriation efficace de l’outil.

Par ailleurs, le PROCASEF a lancé officiellement les travaux de modernisation du réseau géodésique national. Treize nouvelles stations permanentes seront construites dans le cadre de cette initiative, permettant une mesure précise des terres sur l’ensemble du territoire.

Cette modernisation de la gestion foncière s’inscrit dans une dynamique de développement durable et de transparence administrative au Sénégal. Elle contribuera à renforcer la sécurité juridique des transactions foncières, à faciliter l’accès à la propriété et à promouvoir un aménagement territorial équilibré et efficace.

L’USAID lance un appel à candidature pour la mise en place d’un réseau des femmes dans la gestion des finances publiques au Sénégal

Ce projet vise à promouvoir l’influence des femmes dans la prise des décisions budgétaires en offrant des opportunités d’éducation, de réseautage et de mentorat. La structure sélectionnée aura pour mission de concevoir, lancer et mettre en œuvre la phase initiale du Réseau, en coordonnant les parties prenantes, en gérant les communications et en supervisant les activités du programme.

Les organisations locales ou les consultants indépendants ayant une expérience dans la mise en place et le pilotage de réseaux sont invités à soumettre leur candidature. Les intéressés peuvent contacter l’USAID à l’adresse usaid.appuigfp@appuigfp.sn

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