Mobilité urbaine réglementée au Sénégal : Un regard sur l’exemple ivoirien pour guider le futur des VTC

Dans une ère où la mobilité et la commodité sont les maîtres mots, l’émergence des services de taxis en ligne a été une révolution dans le domaine des transports. Cependant, le succès de ces services dépend étroitement du cadre législatif dans lequel ils évoluent. Alors que des pays voisins, notamment la Côte d’Ivoire, récoltent les fruits d’investissements stratégiques et de réglementations progressives, le Sénégal doit désormais se pencher sur l’importance cruciale de la législation pour favoriser un écosystème de taxis électroniques confiant et efficient.

À Dakar, l’essor indéniable des services de VTC tels que Yango, Yassir et Heetch est significatif, mais l’absence d’un cadre juridique clair entrave leur bon fonctionnement dans le pays. En Côte d’Ivoire, l’impact positif d’une réglementation précise dans le secteur des VTC est manifeste. Ces lois ont créé un environnement favorable aux investissements, stimulant la croissance rapide du secteur des VTC et améliorant considérablement l’expérience de mobilité pour des milliers d’utilisateurs quotidiens.

Un article de Jeune Afrique a analysé en détail le cadre juridique ivoirien régissant le secteur des VTC, anticipant ainsi sur son homologue sénégalais. Le gouvernement ivoirien a pris des mesures décisives en publiant, le 15 décembre 2021, un décret visant à réguler le secteur. Ce décret a établi des distinctions entre les propriétaires de flottes, les gestionnaires, les chauffeurs, et les sociétés de VTC qui assurent l’interface des trajets via leurs applications respectives. Des aspects tels que les contrôles techniques, les licences, les assurances, et la protection des données ont été clairement définis.

Les avancées enregistrées en Côte d’Ivoire soulèvent une question cruciale : n’est-il pas temps pour le Sénégal de s’inspirer de ce modèle et d’instaurer une réglementation claire pour le secteur des VTC ?

La pièce manquante du puzzle pour garantir la sécurité, assurer l’efficacité et créer un environnement progressif pour les propriétaires de flotte, les gestionnaires et les chauffeurs pourrait bien être un cadre réglementaire établi. Le Sénégal pourrait ainsi stimuler la croissance de son secteur des VTC, améliorer l’expérience des utilisateurs et favoriser des investissements stratégiques dans la mobilité urbaine réglementée.

Le Bus Rapid Transit (BRT) à Dakar : une révolution dans la mobilité urbaine

Lancement officiel du projet par le Premier ministre Amadou Ba, le 27 décembre 2023.

Le Sénégal franchit une étape décisive dans sa quête de modernisation des infrastructures de transport avec le lancement officiel du Bus Rapid Transit (BRT), projet phare du Plan Sénégal Émergent (PSE). La cérémonie d’inauguration, présidée par le Premier ministre Amadou Ba, a eu lieu ce mercredi 27 décembre 2023, marquant le début d’une nouvelle ère dans la mobilité urbaine de la capitale sénégalaise.

Le coût estimé du projet s’élève à environ 419 milliards FCFA, répartis à hauteur de 69% pour l’État et les partenaires au développement, et 31% pour le secteur privé.

Le BRT se déploiera sur un linéaire de 18,3 km, couvrant deux départements (Guédiawaye et Dakar), 14 communes, et deux mairies de la ville, intégrant ainsi l’agglomération dakaroise.

Le projet mettra en circulation 158 bus 100% électriques, dont 121 ont déjà été réceptionnés, marquant ainsi l’engagement en faveur de solutions de transport durables.

Le BRT vise à transporter environ 300 000 passagers par jour, offrant une alternative écologique et efficiente pour répondre à la demande croissante de déplacements dans la région.

La réalisation du projet a créé 1000 emplois directs, avec une attention particulière portée à la parité, attribuant 35% des postes aux femmes et 50% au niveau des communes concernées.

Le Bus Rapid Transit représente bien plus qu’un simple moyen de transport ; il incarne une réponse structurée aux défis de la mobilité urbaine à Dakar.

En offrant une alternative fiable à la voiture particulière, le BRT vise à diminuer la congestion routière, favorisant ainsi un transfert modal vers des moyens de transport collectif.

Le projet contribuera au renouveau du centre-ville, avec des aménagements urbains visant à améliorer la qualité de vie des citoyens.

Le BRT s’inscrit dans une stratégie de développement cohérente en favorisant une connexion optimale avec le Train Express Régional (TER), renforçant ainsi l’intermodalité des transports.

Les temps de trajet entre Guédiawaye et le Centre-ville seront réduits de manière significative, passant de 90 à 45 minutes, améliorant ainsi l’efficacité et la régularité du réseau de transport.

Le lancement du BRT à Dakar marque un pas de géant vers une mobilité urbaine plus durable, efficiente et accessible pour tous. Sous la vision du Président Macky Sall, le Sénégal s’engage résolument dans la modernisation de ses infrastructures de transport pour accompagner sa croissance économique et répondre aux besoins de sa population croissante.

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