La guerre en cours entre Israël et les groupes palestiniens dans la bande de Gaza a causé une nouvelle tragédie pour la famille Tabatibi. En moins d’un mois, les membres de cette famille ont été frappés par deux attaques aériennes israéliennes, tuant au total une soixantaine de membres de la famille.
La dernière attaque s’est produite dans la nuit de jeudi à vendredi dans le quartier densément peuplé d’al-Daraj, à Gaza. Au moins 25 membres de la famille Tabatibi ont été tués dans cette frappe, selon un parent qui a parlé à l’AFP. Les images de l’immeuble de six étages montrent les balcons suspendus à la façade et le rez-de-chaussée carbonisé, témoignant de la violence de l’attaque.
Khaled al-Tabatibi, un membre survivant de la famille, a déclaré en larmes : « Nous n’avons pas entendu de missile tomber ou quoi que ce soit, nous étions tous endormis. Notre maison, mes sœurs, leurs enfants, leurs filles, tous sont martyrisés, tous sont en morceaux. »
Cette attaque est survenue moins d’un mois après une autre tragédie qui a frappé la famille Tabatibi. Le 15 mars, une frappe aérienne avait touché l’immeuble où la famille s’était réunie à Nuseirat pour partager un repas à l’occasion du premier vendredi du ramadan. Cette attaque avait tué 36 membres de la famille.
Les deux attaques ont laissé la famille endeuillée et sous le choc. Ziyad Dardas, un voisin, a exprimé sa colère et son désespoir : « C’est de la folie. Je demande à l’Autorité (palestinienne), aux dirigeants du Hamas : Ça ne suffit pas comme ça ? »
Selon le ministère de la Santé de la bande de Gaza, dirigé par le Hamas, le nombre de morts dans la région s’élève à 33 634, en majorité des civils. Ce chiffre est attribué à l’offensive aérienne et terrestre lancée par Israël en représailles à une attaque du Hamas sur son sol le 7 octobre. Ce jour-là, des commandos du Hamas avaient mené une attaque dans le sud d’Israël, entraînant la mort de 1 170 personnes, en majorité des civils.