Ousmane Sonko assiste à l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga à Ziguinchor

Le samedi, la ville de Ziguinchor, située dans le sud du Sénégal, a été le théâtre d’un événement religieux majeur : l’ordination épiscopale de Monseigneur Jean-Baptiste Valter Manga, nouvel évêque du diocèse. Cette cérémonie solennelle a attiré une assemblée prestigieuse, mêlant figures religieuses, autorités politiques et représentants des coutumes locales.

Parmi les personnalités présentes, le Premier ministre Ousmane Sonko a marqué l’événement de sa présence, témoignant de l’importance accordée par le gouvernement à cet acte religieux et symbolique. Il a été accompagné de plusieurs membres de l’exécutif, notamment le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, et ses collègues Olivier Boucal, ministre de la Fonction publique, ainsi que Yankhoba Diémé, en charge du Travail.

Un rassemblement national et international
L’ordination épiscopale de Monseigneur Manga a également rassemblé une délégation significative de dignitaires religieux issus de diverses régions du pays et de l’étranger. L’église catholique sénégalaise a ainsi confirmé son rôle fédérateur et son ancrage dans la vie spirituelle du pays.

Les autorités administratives et coutumières, également en grand nombre, ont salué l’événement comme un moment historique pour Ziguinchor et la Casamance. Dans une région marquée par un riche patrimoine culturel et religieux, l’installation de Monseigneur Manga vient renforcer les liens entre communautés et promouvoir les valeurs de dialogue et de paix.

Un message d’unité et d’espérance
Au cours de son homélie, Monseigneur Manga a appelé à l’unité et à la solidarité, tout en promettant de placer son épiscopat sous le signe de l’écoute et du service. Ce message a trouvé un écho particulier dans un contexte national où les valeurs de cohésion sociale sont constamment renforcées.

La présence du Premier ministre Ousmane Sonko et des membres du gouvernement témoigne de l’attention portée par l’État à toutes les composantes de la société sénégalaise, en mettant en avant l’importance de la collaboration entre sphères politiques et religieuses pour le bien commun.

Cet événement restera gravé dans l’histoire de Ziguinchor et marque le début d’un nouveau chapitre pour l’Église catholique dans la région.

Le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires au Sénégal : Un sujet de société sensible

Depuis quelques jours, le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires a été ravivé au Sénégal suite aux propos du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette question, qui touche à la fois à la laïcité et aux libertés individuelles, suscite une vive polémique et mobilise les voix de plusieurs figures religieuses du pays.

Parmi les personnalités ayant pris la parole, l’Abbé André Latyr Ndiaye, membre de l’église catholique, et Oustaz Alioune Sall, prêcheur musulman, se sont exprimés avec prudence et retenue, témoignant de la complexité du sujet. Leurs déclarations, empreintes de respect mutuel, montrent une volonté de maintenir un dialogue ouvert et constructif.

Monseigneur André Gueye, évêque de Thiès, a également apporté sa réflexion sur ce sujet lors d’un discours prononcé ce dimanche. Dans son intervention, il a rappelé l’importance du respect des convictions religieuses des parents en matière d’éducation : « N’oublions pas que chaque parent a le droit de choisir pour son enfant l’éducation qui correspond à ses croyances. Un État ne peut en aucune manière intervenir dans ce choix. »

Monseigneur Gueye a aussi souligné que choisir une école catholique implique d’accepter les règles spécifiques de cet établissement. Cela met en lumière la nécessité pour les parents de bien comprendre les attentes et les régulations des écoles qu’ils choisissent pour leurs enfants. En même temps, l’évêque a insisté sur la nécessité de préserver la laïcité, un principe fondamental de la République du Sénégal.

Ces prises de position illustrent une volonté commune de prévenir une escalade des tensions autour de ce sujet sensible. Le respect des différences et la préservation de la laïcité semblent être les piliers autour desquels s’articule le débat. Les autorités religieuses, par leurs discours mesurés, appellent à un dialogue respectueux et à une compréhension mutuelle entre les différentes communautés du pays.

Le débat sur le port du voile dans les établissements scolaires au Sénégal est loin d’être résolu, mais les récentes interventions des figures religieuses montrent une direction encourageante : celle d’un dialogue inclusif qui respecte les droits et les convictions de chacun.

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