Le village de Dembancané, situé dans le département de Kanel, région de Matam, fait face à une situation critique. Le pont reliant la commune de Dembancané a cédé sous la pression de la montée des eaux du fleuve Sénégal, accentuant les difficultés d’accès et plongeant les populations locales dans une précarité encore plus grande. Les images partagées par Alioune Tine, fondateur de l’AfricaJom Center, sur sa page X (ex-Twitter), témoignent de la gravité de la situation. Les populations riveraines lancent un appel pressant aux autorités pour une intervention rapide et efficace.
Alioune Tine, dans son message, a souligné l’urgence de la situation et la nécessité d’une solidarité nationale et internationale face à ces catastrophes naturelles qui affectent des milliers de personnes. « Les inondations et les catastrophes naturelles sont des problèmes qui appellent la solidarité nationale, régionale et internationale. On n’aime pas en parler, pourtant les habitants ont des problèmes existentiels basiques », a-t-il écrit.
Dans les commentaires qui ont suivi la publication, un internaute a rappelé que les habitants de Dembancané n’ont pas attendu l’État pour bâtir leur village. Depuis 1947, les populations locales ont contribué à la construction de plusieurs infrastructures vitales : une grande mosquée, des écoles, un poste de santé, un marché moderne, un château d’eau, et bien plus encore. Mais aujourd’hui, tout cela est menacé par les inondations.
« Après ce sera encore nous, émigrés, qui construirons à nouveau tout. À quand la présence de l’État? Quand est-ce que nous serions considérés comme citoyens? », s’interroge un autre internaute. Ce cri de cœur résonne avec force, non seulement pour Dembancané, mais aussi pour d’autres localités de la région comme Waoundé, Diawara, Bakel et bien d’autres, qui se sentent oubliées par l’État, sauf lors des campagnes électorales.
Face à cette catastrophe, la question de la gestion des infrastructures dans les zones rurales du Sénégal revient sur le devant de la scène. Les habitants de Dembancané, comme de nombreuses autres communautés riveraines du fleuve Sénégal, se sentent délaissés. Ils en appellent aujourd’hui à une véritable prise en charge de la situation par l’État et les autorités compétentes.
Ces inondations, qui surviennent à répétition dans la région, rappellent une nouvelle fois l’urgence d’une politique de gestion durable des eaux et des infrastructures dans cette partie du pays. Pour l’heure, les habitants de Dembancané attendent toujours une réponse à leur appel désespéré.
Un problème récurrent dans le bassin du fleuve Sénégal
Les inondations dans le bassin du fleuve Sénégal sont un problème récurrent, affectant chaque année des milliers de personnes et provoquant des dégâts matériels importants. La gestion de ces crises nécessite une coordination entre les autorités locales, nationales, et internationales pour prévenir de nouvelles catastrophes et fournir l’aide nécessaire aux populations touchées.
La détresse de Dembancané est un rappel poignant des défis auxquels sont confrontées ces communautés rurales. L’urgence de la situation appelle à une réponse rapide et concrète, afin que ces citoyens, à part entière, soient enfin pris en considération.