Trump se dit “confiant” sur un accord avec Moscou et soutient l’envoi de troupes européennes en Ukraine

Washington, Président américain Donald Trump a exprimé mardi son optimisme quant à la possibilité d’un accord entre Washington et Moscou après des discussions entre responsables américains et russes à Riyad. S’exprimant depuis la Floride, il a également déclaré être “totalement favorable” à l’envoi de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine, une prise de position qui risque de faire réagir sur la scène internationale.

Donald Trump s’est dit “davantage confiant” quant à la possibilité d’un règlement du conflit entre la Russie et l’Ukraine, après les échanges qui ont eu lieu dans la capitale saoudienne. Bien que les détails de ces discussions restent flous, elles marquent une tentative de dialogue entre Washington et Moscou, alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année.

Le camp républicain, dont Trump reste une figure dominante, a souvent critiqué la gestion du conflit par l’administration Biden, l’accusant d’entretenir un soutien militaire coûteux à Kiev sans chercher de véritable solution diplomatique. Trump, qui ambitionne un retour à la Maison-Blanche, a déjà affirmé à plusieurs reprises qu’il mettrait rapidement fin à la guerre s’il revenait au pouvoir.

L’ancien président a également surpris en soutenant l’idée d’un déploiement de troupes européennes de maintien de la paix en Ukraine. “Je suis totalement favorable à cette idée”, a-t-il déclaré, sans préciser s’il envisageait un rôle direct des États-Unis dans une telle mission.

Cette déclaration intervient alors que plusieurs responsables européens restent prudents sur un éventuel engagement militaire en Ukraine au-delà du soutien en armement et en formation. Un déploiement de troupes européennes pourrait en effet représenter une escalade majeure du conflit, risquant d’entraîner une confrontation plus directe avec la Russie.

Trump a par ailleurs exprimé sa “déception” face aux réactions de Kiev concernant l’absence de l’Ukraine aux discussions de Riyad. Les autorités ukrainiennes ont critiqué cette réunion entre Américains et Russes, estimant qu’aucune négociation sur l’avenir de leur pays ne devait se faire sans leur participation.

“Je pense que j’ai le pouvoir de mettre fin à la guerre”, a insisté Trump, laissant entendre qu’il serait capable de négocier directement avec Vladimir Poutine. Une position qui alimente les spéculations sur sa stratégie diplomatique en cas de victoire à la présidentielle de novembre 2024.

Ces déclarations de Donald Trump pourraient marquer un tournant dans la position américaine sur le conflit ukrainien, du moins si l’ancien président parvient à retrouver le pouvoir. Sa volonté affichée de négocier avec Moscou et d’impliquer davantage l’Europe dans la gestion du conflit pourrait modifier en profondeur les équilibres diplomatiques actuels.

Bachar al-Assad et sa famille réfugiés à Moscou après l’effondrement du régime syrien

Le président syrien Bachar al-Assad et les membres de sa famille se trouvent actuellement à Moscou, selon des informations diffusées dimanche par les agences de presse russes TASS et Ria Novosti. Cette décision intervient dans un contexte de bouleversements majeurs en Syrie, marqués par la chute du régime d’Assad à la suite d’une offensive éclair menée par des groupes rebelles, incluant des factions islamistes radicales.

Selon des sources au Kremlin citées par les médias russes, la Russie a offert l’asile à Bachar al-Assad et à sa famille « sur la base de considérations humanitaires ». Ce geste souligne le rôle central de Moscou dans le soutien au régime syrien depuis le début de la guerre civile en 2011. Avec l’Iran, la Russie a été un allié clé de Damas, fournissant une assistance militaire et diplomatique qui a permis au régime de résister pendant plus d’une décennie.

La chute du régime syrien a été précipitée par une offensive coordonnée de groupes rebelles, qui ont pris le contrôle de plusieurs régions stratégiques en quelques jours. Cette avancée rapide a mis fin à un équilibre fragile, exposant les limites des capacités militaires du régime malgré le soutien étranger.

Des rapports non confirmés suggèrent que des négociations auraient eu lieu pour faciliter la sortie d’Assad et de ses proches, afin d’éviter une escalade humanitaire et militaire supplémentaire.

L’arrivée d’Assad à Moscou pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène internationale. La Russie, en offrant un refuge au dirigeant syrien, réaffirme son influence dans la région tout en se positionnant comme un acteur incontournable dans la gestion de l’après-Assad.

Cependant, cette décision risque de provoquer des tensions avec d’autres puissances, notamment les États-Unis et certains pays européens, qui ont longtemps réclamé le départ d’Assad comme préalable à une résolution politique en Syrie.

La chute du régime syrien ouvre une période d’incertitude pour l’avenir du pays, déjà ravagé par plus de 13 ans de guerre. Les groupes rebelles, souvent divisés, devront faire face à la question du pouvoir et de la reconstruction. De leur côté, les puissances internationales pourraient intensifier leurs efforts pour stabiliser la région, bien que les intérêts divergents risquent de compliquer tout consensus.

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