L’Université Alioune Diop de Bambey (UADB) est en ébullition. Ce mardi 13 mai, les étudiants ont intensifié leur mouvement de grève, perturbant les activités pédagogiques dans plusieurs établissements scolaires de la ville et affrontant les forces de l’ordre. Cette montée de tension s’inscrit dans le cadre d’un mot d’ordre de grève de 120 heures lancé depuis le 9 mai dernier.
Déterminés à se faire entendre, les étudiants dénoncent des conditions d’apprentissage qu’ils jugent déplorables. Parmi leurs principales revendications figurent le manque criant de salles de cours, l’inexistence d’une infirmerie fonctionnelle, l’absence de lits d’hospitalisation, ainsi que l’indisponibilité d’ambulances pour assurer les évacuations sanitaires. Les problèmes liés à la restauration universitaire sont également au cœur de leur colère.
« Depuis des années, on nous promet des infrastructures qui ne sont jamais livrées. Aujourd’hui, nous exigeons la réception immédiate du complexe universitaire de 1000 lits. Nous ne pouvons plus continuer à vivre dans ces conditions », a déclaré un membre du collectif des étudiants grévistes.
Face à l’inaction des autorités, les étudiants ont décidé de hausser le ton. Ils menacent de forcer l’accès au complexe de 1000 lits s’il n’est pas réceptionné dans les prochains jours. Ils exigent également une réaction immédiate du ministre de l’Enseignement supérieur.
La ville de Bambey, habituellement calme, a été fortement perturbée par ce mouvement. Plusieurs établissements scolaires ont été délogés, créant une situation de panique chez les élèves et les enseignants. La présence des forces de l’ordre sur les lieux n’a pas empêché les échauffourées, témoignant de la tension qui règne actuellement dans la localité.