MOUVEMENT D’HUMEUR À LA SEN’EAU : L’INTERSYNDICALE MENACE DE FERMER LES ROBINETS

L’Intersyndicale des travailleurs de Sen’Eau, composée notamment du SATES et affiliée à la Confédération des Syndicats Autonomes du Sénégal (CSA), a lancé un ultimatum sévère à la Direction Générale de Sen’Eau lors d’une conférence de presse tenue samedi au siège de la confédération. Les représentants syndicaux ont exprimé leur mécontentement face à l’inactionx et aux représailles de la direction, annonçant une grève potentielle et une journée de port de brassard rouge le mardi 11 juin 2024.

Selon Omar Ba, secrétaire général de l’intersyndicale, les négociations annuelles de 2024 ont été un échec total, avec 0% de satisfaction des revendications des travailleurs. La Direction Générale de Sen’Eau aurait retardé volontairement ces négociations de six mois, causant un préjudice financier significatif aux employés. En outre, la direction tente d’imposer une nouvelle grille salariale et une cotation des postes défavorable aux travailleurs.
Un autre point de tension majeur est la gestion des soins de santé des travailleurs et de leurs familles. L’IPM de Sen’Eau est en difficulté, ce qui entraîne des refus de prise en charge dans les structures sanitaires autrefois agréées. La direction propose une nouvelle formule d’assurance rejetée par les travailleurs. Omar Ba a dénoncé une gestion caractérisée par un « régime continu de cure d’amaigrissement », qui a conduit à une perte cumulée de plus de 15 milliards de francs CFA.

Les revendications de l’intersyndicale sont claires :
Cessation immédiate de la persécution des délégués du personnel.
Organisation des élections du représentant des travailleurs au conseil d’administration de Sen’Eau.
Organisation des élections des délégués du personnel sans vote digital.
Restitution des cotisations des travailleurs au fonds commun de placement
Ibrahima, représentant du SG de la CSA, a dénoncé la mauvaise gestion de la direction et a averti que si aucune action n’est prise, l’intersyndicale passera à des mesures plus sévères. Les travailleurs appellent également l’État du Sénégal à intervenir pour mettre fin à cette gestion problématique.
Les travailleurs prévoient de porter un brassard rouge le 11 juin 2024 en solidarité avec le Secrétaire Général du SATES, convoqué en conseil de discipline. Un point de presse sera tenu ce jour-là devant la Direction Générale de Sen’Eau à Hann. « Le SATES et ses alliés de l’UTIS, avec la CSA, resteront toujours engagés dans la défense des intérêts des travailleurs et travailleuses de la Sen’Eau et du secteur de l’eau », a conclu Omar Ba.
La situation à Sen’Eau est donc à un point critique, avec des travailleurs déterminés à obtenir des changements significatifs dans leurs conditions de travail et la gestion de l’entreprise. Les prochains jours seront décisifs pour voir si la direction répondra aux revendications ou si une grève paralysante sera inévitable.


Macaïre Coly DIAGNE

Mouvement d’humeur : L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales décrète 96 heures de grève

L’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a entamé un mouvement de grève de 96 heures, qui a débuté le 21 mai et se prolongera jusqu’au 24 mai. Ce mouvement vise à exprimer le mécontentement des travailleurs face aux récentes déclarations du Premier ministre, Ousmane Sonko, lors du dernier conseil interministériel.

Lors du conseil interministériel, Ousmane Sonko a affirmé que le système de rémunération dans la fonction publique ne devrait pas se spécifier pour les agents des collectivités territoriales. Il a qualifié ce système de « démagogique » et a accusé les gestions passées depuis les années 2000 d’avoir déstructuré la rémunération par une approche sectorielle.

Les propos du Premier ministre ont suscité une vive réaction de la part des travailleurs des collectivités territoriales. Ils estiment que leurs revendications légitimes concernant la revalorisation de leurs salaires et l’amélioration de leurs conditions de travail sont ignorées. Ils dénoncent également l’absence de dialogue constructif avec le gouvernement et le manque de mesures concrètes pour résoudre leurs problèmes.

La grève de 96 heures a déjà commencé à perturber plusieurs services publics locaux, affectant ainsi la vie quotidienne des citoyens. Les conséquences de cette grève se font sentir dans divers domaines, montrant l’importance des travailleurs des collectivités territoriales dans le fonctionnement des services publics.

L’Intersyndicale appelle le gouvernement à reconsidérer sa position et à engager des négociations sérieuses pour répondre aux attentes des travailleurs. Ils insistent sur le besoin urgent d’un dialogue constructif et de solutions concrètes pour améliorer leurs conditions de travail et revaloriser leurs salaires.

Ce mouvement de grève s’inscrit dans un contexte plus large de mécontentement au sein de la fonction publique. De nombreux agents réclament une révision globale du système de rémunération et des conditions de travail. Les syndicalistes avertissent que sans réponse adéquate du gouvernement, d’autres actions de protestation pourraient suivre dans les semaines à venir.

La grève de l’Intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales illustre le profond mécontentement des agents face aux positions du gouvernement. Alors que les services publics locaux sont perturbés, l’appel à des négociations sérieuses résonne avec insistance. Les prochaines actions du gouvernement seront déterminantes pour apaiser les tensions et trouver une solution durable aux revendications des travailleurs.

Mouvement d’humeur à l’AIBD : Les agents de la TSA, soutenus par Guy Marius Sagna, durcissent le ton…

La tension persiste à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) alors que le différend entre les agents de la Transportation Security Administration (TSA) et leur direction semble loin de se résoudre après quatre jours de conflit. Le collège représentant les travailleurs de la société de sûreté aéroportuaire a rencontré le député Guy Marius Sagna ce jeudi 25 avril, dans les locaux de FRAPP.

La délégation, reçue par le parlementaire, a présenté l’intégralité de son cahier de revendications. Les employés de la Teranga Sûreté Aéroportuaire, société de sûreté établie à l’AIBD, ont arboré des brassards rouges depuis lundi dernier, exprimant leur mécontentement face à des promesses non tenues, des accords non respectés et des conditions de travail pénibles dans une précarité insoutenable. Le mercredi 24 avril, ces travailleurs se sont rassemblés devant les locaux de l’inspection du travail de Thiès pour déposer leur lettre de revendications.

Cette fois, le collège a décidé de faire appel au député Guy Marius Sagna pour plaider en leur faveur. Les agents de sûreté dénoncent en premier lieu l’insensibilité de leur employeur face à leurs interpellations répétées, avant de détailler les différents points de discorde. Le député a écouté attentivement leurs plaintes et les a assurés de prendre des mesures appropriées.

À la suite de cette audience, le collège a annoncé son intention de poursuivre le mouvement d’humeur, en attendant de voir comment la situation évoluera dans les prochains jours. La détermination des agents de la TSA soutenus par Guy Marius Sagna semble donc rester intacte, tandis qu’ils continuent à revendiquer leurs droits et à se battre pour des conditions de travail plus justes et dignes.

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