Trois jours après sa qualification en 8e de Ligue Europa, l’Olympique de Marseille a décroché sa première victoire de l’année 2024 en Ligue 1 en battant Montpellier 4-1 dimanche soir au Vélodrome en clôture de la 23e journée.
Malgré l’arrivée sur le banc de Jean-Louis Gasset en début de semaine, il faut croire que Marseille aime toujours se faire mal. Largement supérieur à Montpellier, l’OM a décidé de donner immédiatement un avantage à son adversaire du soir.
Avant même la 5e minute de la rencontre, alors que les Marseillais s’étaient emparés du ballon, leur capitaine Samuel Gigot s’est totalement troué sur un dégagement anodin, offrant ainsi une passe décisive à Mousa Tamari, l’attaquant jordanien de Montpellier. Celui-ci ne s’est pas fait prier pour battre Pau Lopez de la tête à bout portant et ouvrir le score contre le cours du jeu (0-1, 4e).
Comme face au Shakhtar Donetsk en Ligue Europa jeudi, le public du Vélodrome, encore circonspect vis-à-vis de son équipe et très remonté contre la direction du club, n’a pas lâché les siens malgré ce coup de froid initial.
Les joueurs de Jean-Louis Gasset, serein devant son banc de touche pour sa première en championnat avec l’OM, ont recouvré leurs esprits et remis la marche en avant.
Et c’est la surprise du nouvel entraîneur de l’OM qui a fait la différence. Incertain la veille de la rencontre, le milieu offensif Iliman Ndiaye a été titularisé par Gasset aux côté de Pierre-Emerick Aubameyang dans le 3-5-2 que le technicien originaire de Montpellier a adopté depuis son arrivée en début de semaine.
Dans ce système, Ndiaye a beaucoup décroché, venant chercher les ballons très bas sur le terrain. Le Sénégalais s’est énormément démené en participant activement aux tâches défensives.
Ndiaye ovationné
Et ses efforts ont fini par être récompensés à la demi-heure de jeu. Dans la surface, récupérant un ballon mal dégagé par la défense héraultaise, Ndiaye a effacé d’un crochet Falaye Sacko pour fusiller Benjamin Lecomte et égaliser (1-1, 30e).
C’est encore lui qui a gratté un ballon dans les pieds héraultais, pour lancer une action qui allait se terminer par la finition d’Aubameyang après un centre à ras de terre de Chancel Mbemba (2-1, 43e).
C’est lui enfin, parfaitement lancé par le Gabonais, qui s’est écroulé dans la surface adverse, taclé par Boubakar Kouyaté, provoquant, avec l’aide de la VAR, un pénalty logique pour l’OM. Pénalty transformé par Aubameyang pour son huitième but en Ligue 1 cette saison (3-1, 61e).
Sorti à la 80e minute, Ndiaye, si souvent chahuté par le public marseillais depuis son arrivée en début de saison, a été ovationné par le Vélodrome, circonspect mais pas rancunier manifestement.
Montpellier a fini par boire le calice jusqu’à la lie lorsqu’une minute plus tard, Sacko a mis le ballon dans son propre but après un centre d’Ismaila Sarr, placé en piston droit par Gasset pour pallier l’absence de Jonathan Clauss, suspendu (4-1, 81e).
Mais la flamboyance de son duo d’attaquants ne doit pas faire oublier que l’OM est encore chancelant après un mois de janvier terne.
Alors que Montpellier, qui est après sa défaite à Marseille à égalité de points avec le barragiste, Lorient (22 points), était l’adversaire idéal pour que l’OM reparte de l’avant, les Héraultais ont aussi pointé les failles défensives marseillaises.
Par deux fois, Pau Lopez, le gardien phocéen, a été sauvé par ses poteaux. Plusieurs fois encore, Balerdi, Mbemba ou Gigot ont du sauver la patrie, enrayant des contre-attaques qui aurait pu être décisives.
L’OM n’est pas guéri, mais le docteur Gasset poursuit parfaitement sa convalescence.
afp