Bilan stratégique du nouveau gouvernement sénégalais (près d’un an de pouvoir)

Par, Dr. Abdourahmane Ba

Près d’un an après l’investiture du président Bassirou Diomaye Faye (avril 2024), le Sénégal dresse un premier bilan de l’action de son nouveau gouvernement. Élu sur une plateforme de rupture (anticorruption, souveraineté, justice sociale), Faye – appuyé par son mentor devenu Premier ministre, Ousmane Sonko – a entrepris des réformes tous azimuts. Ce bilan passe en revue les avancées, défis et critiques sectoriels, notamment en économie, gouvernance, développement social, infrastructures, politique énergétique/environnementale et diplomatie.

  1. Économie et finances publiques

1.1. Croissance et finances

Le nouveau pouvoir hérite d’une situation macroéconomique délicate. Un audit de la Cour des comptes révèle un endettement public de 99,7 % du PIB fin 2023 et un déficit budgétaire recalculé à 12,3 % du PIB (contre 4,9 % annoncé par l’ancien régime)​. Autrement dit, les comptes étaient plus dégradés qu’admis sous Macky Sall. Face à ce constat « particulièrement catastrophique et inquiétant », le gouvernement Sonko-Faye a opté pour la transparence et l’action plutôt que l’occultation​. Le Premier ministre Sonko a publiquement appelé à un « vrai sursaut » pour sortir les finances de l’ornière, tout en assurant qu’il n’imposerait pas de cure d’austérité brutale​.

En pratique, le ministre de l’Économie a martelé que la dette, bien qu’élevée, reste soutenable, en misant sur un rebond économique futur​. D’ailleurs, la Banque mondiale et le FMI anticipent un choc de croissance en 2025 (≈9-10 %), porté par l’entrée en production des ressources pétro-gazières​. Cette manne à venir – par exemple le champ pétrolier de Sangomar, exploité depuis mi-2024 et générant 950 millions US $ dont 15 à 40 % pour l’État​ – devrait booster le PIB et offrir de nouvelles marges de manœuvre.

1.2. Gestion budgétaire et réformes

Confronté à des comptes « dans le rouge », le gouvernement a pris des mesures d’économies ciblées plutôt que des coupes sociales. Pour réduire le train de vie de l’État, il envisage une baisse des salaires des ministres et dirigeants d’entreprises publiques, et a supprimé des organes jugés coûteux et redondants​. Dès décembre 2024, la nouvelle Assemblée a voté la dissolution du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), structures considérées comme « budgétivores » par le président Faye​.

Parallèlement, pour éviter un étranglement financier, l’exécutif innove en diversifiant ses sources de financement. Le budget 2025 introduit ainsi des « diaspora bonds », des obligations destinées aux Sénégalais de l’extérieur, afin de mobiliser l’épargne diaspora pour des projets d’infrastructure, de santé et autres secteurs prioritaires​. Cette approche est vue positivement par les milieux d’affaires, d’autant que le gouvernement multiplie les signaux de bonne gouvernance – comme la publication des audits et un discours de vérité sur la situation budgétaire​.

Des économistes saluent cette communication franche qui traduit la volonté d’« assainir les finances publiques » et peut rassurer investisseurs et bailleurs​. Par exemple, en février, Dakar a accueilli une rencontre entre l’APIX (agence de promotion des investissements) et le patronat français (Medef) pour encourager les affaires, signe que le Sénégal reste attractif malgré ses défis​. Toutefois, la conjoncture demeure tendue : l’agence Moody’s a abaissé la note souveraine sénégalaise à B3 fin février 2025, ce qui illustre la perte de confiance due aux déséquilibres persistants​. Le pouvoir doit donc réaliser un subtil équilibrage entre restauration de la soutenabilité budgétaire et maintien de la dynamique économique.

1.3. Réformes économiques sectorielles

Dans son programme de « transformation systémique », l’équipe Faye-Sonko met l’accent sur la souveraineté économique et la relance de secteurs clefs. L’agriculture en est un exemple : le Sénégal veut réduire sa dépendance alimentaire et mieux valoriser ses filières. Dès la première année, le gouvernement a soutenu les agriculteurs via l’épurement de leurs dettes, une distribution accrue et équitable de semences de qualité, ainsi qu’une hausse du prix plancher de l’arachide pour mieux rémunérer les paysans​. Cette dernière mesure répond à une revendication rurale, mais s’accompagne d’une politique plus interventionniste sur la filière arachidière.

À l’automne 2024, le ministre de l’Agriculture a brièvement annoncé la suspension des exportations d’arachide brute afin de privilégier la transformation locale et éviter que les acheteurs étrangers (notamment chinois) ne concurrencent la collecte nationale​. L’objectif est de sécuriser l’approvisionnement des huileries locales (Sonacos et autres) pour monter en gamme. Cependant, cette initiative a suscité l’inquiétude de nombreux producteurs, pour qui l’export direct assure des revenus supérieurs (300–500 FCFA/kg à l’export contre ~280 FCFA sur le marché intérieur la saison précédente)​. Face à la grogne sous les « arbres à palabres », le gouvernement a dû assouplir sa position​. Ce cas illustre la difficulté de concilier souveraineté économique et protection des revenus paysans à court terme.

En parallèle, l’État renégocie des accords internationaux jugés défavorables : ainsi, les accords de pêche avec l’Union européenne, permettant à des chalutiers étrangers dans les eaux sénégalaises, ont été revus pour réserver les 12 milles aux pêcheurs artisans et exiger une meilleure compensation écologique et financière​. C’était l’un des premiers actes posés par le gouvernement selon le président de l’Assemblée nationale​.

Globalement, la ligne directrice est de « reprendre en main » l’économie nationale (contrats miniers, pêche, grands projets) et d’accroître la part de valeur ajoutée captée localement. Cette orientation volontariste est saluée par les partisans du patriotisme économique, mais elle doit composer avec les réalités du marché et les partenaires en place. D’ailleurs, une frange du parti au pouvoir (PASTEF) insiste pour éviter toute « tentation austéritaire dictée par le FMI ou la Banque mondiale », avec une crainte d’un ajustement aux dépens du social​. Le pouvoir doit donc prouver qu’il peut restaurer les équilibres financiers tout en respectant ses promesses sociales et réformes de structure.

  1. Gouvernance et réformes institutionnelles

2.1. Lutte contre la corruption et transparence

Le leitmotiv du nouveau régime est la rupture avec les pratiques de gouvernance passées. Concrètement, dès avril 2024, le président Faye a ordonné une batterie d’audits dans presque toutes les structures publiques (pétrole, gaz, mines, finances, projets immobiliers, etc.)​. Les rapports d’audit des dernières années ont été publiés au grand jour et ont exposé des dérives financières sous Macky Sall et son entourage​. Par exemple, la Cour des comptes a pointé des dépenses sans base légale et des maquillages budgétaires de la présidence sortante​.

La nouvelle équipe a tenu à renforcer les mécanismes de contrôle pour prévenir le mésusage des deniers publics​. Cette transparence active – une première à cette échelle – est perçue comme un signal fort de gouvernance vertueuse. Néanmoins, les résultats concrets se font attendre : les audits sont en cours et leurs conclusions ne sont pas toutes connues après un an​. Le gouvernement promet des suites judiciaires en cas de malversations avérées, mais doit veiller à ce que la reddition de comptes ne tourne pas à la chasse aux sorcières politiques.

En interne, certains reprochent déjà au pouvoir d’agir de manière unilatérale sur certains cas sensibles. Un exemple cité est l’interdiction de sortie du territoire imposée à d’anciens barons (tel un beau-frère de l’ex-président) sans décision de justice formelle – une mesure défensive pour éviter des fuites, mais critiquée par l’opposition comme arbitraire. Malgré ces débats, de nombreux Sénégalais saluent l’élan anticorruption incarné par Faye et Sonko, d’anciens opposants farouchement engagés contre les scandales (affaires PétroTim, contrats gaziers, etc.) de l’ère précédente.

Les assises nationales sur la justice tenues fin 2024 ont également accouché d’une dizaine de recommandations pour renforcer l’indépendance judiciaire et l’état de droit​. Si le programme de refonte de la justice est encore en gestation, ces pas initiaux montrent une volonté d’attaquer la corruption à la racine – y compris via un projet de loi de protection des lanceurs d’alerte, promis avant mi-mai 2024 mais retardé depuis​. En somme, sur le front de la gouvernance, l’intention de rompre avec l’impunité est nette, mais le vrai test sera l’aboutissement effectif des poursuites et réformes institutionnelles annoncées.

2.2. Réformes institutionnelles et vie démocratique

Politiquement, la première année de Faye a été marquée par une reconfiguration majeure des institutions. Élu avec 54 % des voix dès le 1er tour (mars 2024)​, le nouveau président ne disposait initialement que d’une minorité parlementaire – son parti PASTEF et ses alliés n’ayant qu’une quarantaine de députés sur 165, contre une centaine pour la coalition du sortant. Cette cohabitation forcée a très vite paralysé l’action publique : l’ancienne majorité (Benno Bokk Yaakaar) a boycotté fin juin le débat d’orientation budgétaire, empêchant son adoption​. Elle a aussi bloqué des réformes emblématiques (refusant par exemple de voter la suppression du HCCT et du CESE en septembre)​.

Face à ce « culte du blocage » institutionnel​, Bassirou Faye a utilisé l’arme constitutionnelle à sa disposition : dissoudre l’Assemblée nationale dès que la loi l’autorisait (deux ans après les législatives de 2022, soit le 12 septembre 2024)​. Dans une allocution télévisée ce jour-là, il a convoqué des élections législatives anticipées le 17 novembre en demandant aux Sénégalais une nouvelle majorité pour « donner corps à la transformation systémique » promise​. Ce coup de théâtre, bien que prévisible, a suscité des réactions mitigées. Du côté du pouvoir, on invoquait la nécessité de lever les obstacles au changement voulu par le peuple.

L’opposition y a vu une manœuvre pour contourner le Parlement et éviter de justesse une motion de censure menaçant le PM Sonko (dont la Déclaration de politique générale, prévue le 13 septembre, a été court-circuitée par la dissolution la veille)​. Il n’en demeure pas moins que le processus fut légal et validé par le Conseil constitutionnel​. Le scrutin de novembre 2024 a débouché sur un raz-de-marée en faveur du parti présidentiel : les Patriotes du Sénégal (PASTEF) ont remporté 130 sièges sur 165​, reléguant loin derrière les coalitions d’opposition (16 sièges pour la liste pro-Macky Sall, 7 pour celle d’Amadou Ba, etc.​). Cette nouvelle Assemblée acquise au pouvoir depuis début 2025 a voté sans tarder les réformes bloquées auparavant (suppression du CESE/HCCT, budget 2025, etc.)​.

2.3.Renforcement démocratique

Paradoxalement, le recours à la dissolution – perçu initialement comme un passage en force – a abouti à redonner la parole au peuple et à clarifier le jeu démocratique. Le président Faye a désormais tous les leviers institutionnels alignés pour appliquer son programme, ce qui est plus conforme à l’esprit du quinquennat présidentiel. La stabilité politique s’en trouve renforcée, même si une opposition affaiblie dénonce une concentration excessive des pouvoirs.

À cet égard, certaines nominations administratives ont suscité des critiques : malgré la promesse de ruptures, le gouvernement a nommé plusieurs dizaines de directeurs d’agences et d’entreprises publiques sans appel à candidature, ce qui a maintenu des pratiques de patronage partisan. Ces entorses aux principes méritocratiques ont fait grincer des dents, y compris chez des soutiens de Faye attachés à plus de transparence. Le pouvoir s’en défend en invoquant l’urgence à combler les postes vacants et en soulignant que l’assainissement des institutions prime.

Par ailleurs, en signe d’apaisement, le nouveau président a prôné la réconciliation nationale après les tensions des années précédentes. Rappelons que lui-même et Ousmane Sonko ont bénéficié d’une amnistie politique in extremis (fin mars 2024) pour sortir de prison et pouvoir concourir​. Dans le même esprit, Faye a évoqué des réparations aux victimes des troubles 2019–2023 (manifestations réprimées) : une commission d’indemnisation devait voir le jour, mais sa création a pris du retard​. Quant aux opposants emblématiques du régime Sall condamnés par le passé (Khalifa Sall, Karim Wade), leur sort reste en suspens ; aucune amnistie élargie ne s’est matérialisée en 2024, ce qui alimente le débat sur une “justice sélective”.

En définitive, le bilan institutionnel du gouvernement Faye après un an est contrasté : volontarisme réformateur (nettoyage des agences, justice, parlementarisme restauré) mais aussi premières frictions (procédures expéditives, soupçons de favoritisme dans les nominations). La seconde année de mandat sera cruciale pour traduire les recommandations d’assises et légiférer sur les garde-fous promis (loi sur les lanceurs d’alerte, réforme du Conseil supérieur de la magistrature, etc.), afin de consolider un État de droit exemplaire comme annoncé.

Le président Bassirou Diomaye Faye, investi en avril 2024, a promis une gouvernance intègre et une « transformation systémique » du Sénégal. Un an plus tard, son gouvernement revendique des avancées en matière de transparence et de réformes, malgré les critiques sur la lenteur de certaines promesses.​

  1. Développement social (santé, éducation, emploi, social)

3.1. Politiques sociales et pouvoir d’achat

Répondre aux urgences sociales a été une priorité affichée dès les 100 premiers jours. Confronté à un coût de la vie élevé, le gouvernement a pris des mesures rapides pour soulager les ménages. Ainsi, dès juin 2024, il a imposé une baisse des prix sur plusieurs produits alimentaires de base (pain, huile, sucre, etc.)​. Cette initiative, saluée par la population, visait à honorer une promesse de campagne de Sonko et Faye de « casser » la vie chère par des subventions ou contrôles de prix.

De même, les tarifs de l’électricité ont été réduits en 2025 à la faveur de la baisse des coûts de production (consécutive à la renégociation de certains contrats énergétiques)​. Combinée à l’extension des branchements dans les zones mal desservies, cette mesure améliore directement le budget des foyers modestes.

En parallèle, le gouvernement a maintenu des programmes sociaux existants tels que les bourses de sécurité familiale ou la couverture maladie universelle et a garanti leur financement malgré les contraintes budgétaires. Aucune remise en cause brutale des filets sociaux de l’ère précédente n’a eu lieu – au contraire, l’équipe Faye cherche à accroître l’équité dans leur distribution.

L’eau potable a également fait l’objet d’un plan d’urgence : le projet « Eau potable pour tous » a été lancé pour intensifier les forages, châteaux d’eau et conduites dans les zones rurales et périurbaines, ce qui assure désormais un accès quotidien à l’eau à des milliers de foyers supplémentaires. Ces avancées concrètes améliorent la qualité de vie et renforcent la cohésion sociale, arguments que le pouvoir met en avant. Toutefois, certains chantiers sociaux annoncés patinent : par exemple, la création d’un mécanisme d’indemnisation des victimes des troubles politiques (2012–2023) est toujours en attente​, ce qui déçoit des familles endeuillées.

3.2. Santé et éducation

Sur le plan de la santé publique et de l’éducation, le nouveau gouvernement se heurte aux limites imposées par la crise financière de l’État. Les besoins sont immenses (hôpitaux, personnels, écoles, etc.) et les syndicats veillent au grain. En février 2025, le régime a fait face à sa première crise sociale : les médecins du secteur public se sont mis en grève pour réclamer des recrutements massifs, rapidement suivis par les enseignants du supérieur, exaspérés par le sous-effectif et le manque de moyens​.

Ces mouvements ont mis en lumière le dilemme du gouvernement : comment embaucher davantage de fonctionnaires et augmenter les salaires dans la santé/éducation, tout en tentant de réduire le déficit public ? Le ministre de l’Économie a assuré qu’il n’y aurait pas de coupes sombres dans les budgets sociaux et qu’au contraire, la dette serait réaménagée sans sacrifier les services essentiels​.

Un dialogue tripartite Gouvernement –Syndicats –Patronat a été initié fin février 2025 pour trouver des compromis, Sonko demandant aux syndicats de « mettre de côté un temps les grèves » le temps de redresser les comptes​. En réponse, quelques gestes ont été posés : déconcentration de certains recrutements, règlement de primes en retard, etc.

Le budget 2025 voté en décembre a aussi sanctuarisé des postes pour la santé et l’éducation, financés en partie par les économies réalisées ailleurs (train de vie de l’État) et par de nouveaux financements (emprunts ciblés, fonds de la Banque mondiale, etc.). Malgré cela, l’impatience sociale demeure. Les enseignants du primaire et secondaire attendent une revalorisation de leurs indemnités, pendant que les étudiants réclament de meilleures conditions pédagogiques.

Le gouvernement s’appuie sur les Assises de l’éducation (tenues juste avant l’alternance) pour guider ses actions, mais n’a pas encore lancé de grande réforme structurelle du système éducatif. Sur le front de la santé, il a promu la couverture maladie universelle bis (élargie aux personnes vulnérables non encore couvertes) et inauguré quelques centres de santé en zones rurales. Mais la promesse d’une refonte du système hospitalier attendra probablement le retour à plus de marge budgétaire.

En somme, le bilan social est mitigé : de bonnes intentions et quelques mesures symboliques (baisse des prix, accès eau/électricité) ont évité une grogne immédiate en 2024, mais les revendications de fond (emplois, salaires, qualité des services) persistent. Le défi pour Faye est de prouver que la rigueur budgétaire actuelle n’est que transitoire et que les fruits de la croissance future seront bien réinvestis dans le capital humain (écoles, hôpitaux, emplois jeunes) afin de réduire durablement la pauvreté (qui touche ~37% de la population) et le chômage des jeunes (presqu’un tiers des jeunes étaient sans emploi sous Macky Sall)​. Les attentes populaires restent élevées pour voir se concrétiser le slogan du « Sénégal nouveau » inclusif et solidaire.

  1. Infrastructures et aménagement du territoire

4.1. Grands projets et transports

Le nouvel exécutif s’est retrouvé à piloter des méga-projets hérités tout en imprimant ses priorités en matière d’infrastructures. Le Sénégal étant engagé dans l’organisation des Jeux olympiques de la jeunesse 2026 (JOJ), le président Faye a exigé d’accélérer l’achèvement des chantiers liés à cet événement​. Lors du Conseil des ministres du 24 octobre 2024, il a enjoint le Premier ministre Sonko de « prendre toutes les mesures immédiates » pour livrer dans les délais les infrastructures sportives, de transport, touristiques et logistiques promises pour les JOJ​. Une coordination interministérielle renforcée a été mise en place afin de respecter scrupuleusement les cahiers des charges fixés avec le CIO​.

Concrètement, cela concerne la finition du complexe sportif olympique de Diamniadio, l’amélioration des voiries et du système de transport entre Dakar et Diamniadio, ainsi que la préparation d’infrastructures d’accueil (hébergements, centre de presse, etc.). Le chef de l’État a insisté sur la rigueur budgétaire et le respect des échéances, conscient que la vitrine des JOJ ne doit pas se faire au prix de dérapages financiers​.

Cette pression semble avoir porté ses fruits : fin 2024, plusieurs projets ont été remis sur les rails avec de nouveaux calendriers resserrés. Par exemple, la Phase 2 du Train Express Régional (TER) de Dakar (extension jusqu’au centre-ville et à l’aéroport) a bénéficié de l’arrivée de nouvelles rames en décembre 2024, ce qui rapproche l’objectif de desservir complètement Diamniadio avant 2026. De même, des routes d’accès et le viaduc vers le nouveau stade olympique ont été déclarés « priorité nationale ».

Le Ministre des Infrastructures a multiplié les visites de chantiers pour résoudre les blocages (expropriations, paiements d’entreprises) et activer les financements. On note que le gouvernement, malgré ses critiques initiales envers certains projets phares de l’ancien régime, n’a pas stoppé les grands travaux en cours : autoroutes Ila Touba et vers Saint-Louis, port de Ndayane, Bus Rapid Transit de Dakar, etc., sont tous poursuivis – avec l’ambition affichée de mieux en maîtriser les coûts et la qualité.

4.2. Aménagement du territoire et urbanisation

L’équipe Faye entend également corriger les déséquilibres territoriaux. Alors que l’ère Sall avait beaucoup misé sur Dakar et Diamniadio, le nouveau pouvoir parle de désenclavement des régions. Profitant des fonds dégagés via les « diaspora bonds » et de la future rente pétrolière, le gouvernement a annoncé vouloir investir dans les infrastructures de base en zones rurales (pistes, adductions d’eau, électrification)​. Les projets Eau pour tous et électricité rurale déjà mentionnés s’inscrivent dans cette vision.

En outre, l’État s’attaque à l’urbanisation anarchique qui menace l’environnement et la sécurité. Un exemple notable : dès mai 2024, le Président a ordonné la suspension de tous les chantiers de construction sur le domaine public maritime (côtes) le temps de vérifier leur conformité​. Cette décision a mis à l’arrêt des projets immobiliers littoraux potentiellement illégaux et en violation des normes environnementales. Une commission d’audit des titres fonciers côtiers a été créée, marquant la volonté de protéger le littoral de la bétonisation sauvage.

L’aménagement urbain durable figure également dans le discours : le gouvernement promet de revoir les plans directeurs des grandes agglomérations (Dakar, Thiès, Mbour, etc.) pour mieux organiser l’urbanisme, intégrer les transports en commun et éviter les inondations chroniques. Quelques actions concrètes ont été engagées : des études ont été lancées pour un schéma directeur de Grand Dakar intégrant logements sociaux et espaces verts, le projet de pôles urbains régionaux a été relancé afin de déconcentrer l’attractivité économique hors de Dakar, et une réforme du code de l’urbanisme a débuté pour clarifier les procédures de lotissement.

Toutefois, ces chantiers structurels en sont aux phases préparatoires. Sur le terrain, les Sénégalais ont surtout constaté la continuité des infrastructures visibles (routes, ponts, trains) et le ralentissement de certains projets non-essentiels le temps de la revue générale. Par exemple, le très coûteux projet de hub administratif de Diamniadio a été mis en veille d’évaluation, afin de prioriser des investissements jugés plus urgents (écoles, centres de santé dans les régions).

En somme, le bilan infrastructurel du gouvernement Faye combine des accomplissements notables (accélération des projets JOJ, extension des services de base dans les zones défavorisées) et une orientation plus équilibrée du développement territorial, mais aussi des défis persistants (bouclage du financement des grands projets sans creuser la dette, maîtrise de l’urbanisation galopante de Dakar, etc.). Les experts estiment que si la croissance annoncée se confirme grâce au pétrole/gaz, le Sénégal pourra simultanément moderniser ses infrastructures structurantes et améliorer le quotidien des populations, à condition de maintenir une gestion rigoureuse et inclusive des projets​.

  1. Politique énergétique et environnementale

5.1. Transition énergétique et souveraineté

Sur le front de l’énergie, le gouvernement navigue entre deux impératifs : exploiter les nouvelles ressources fossiles pour le développement économique et préparer la transition vers des énergies plus propres. Le président Faye a clairement affiché la priorité de la souveraineté énergétique. Il a chargé son ministre du Pétrole et des Mines de renégocier tous les contrats pétroliers et gaziers jugés désavantageux, « pour les aligner sur l’intérêt public »​. Cette renégociation dépend étroitement des audits lancés dès le lendemain de l’investiture dans le secteur extractif​.

En particulier, les conditions d’exploitation du gaz Grand Tortue Ahmeyim (offshore avec la Mauritanie) et du pétrole de Sangomar par des compagnies étrangères (BP, Woodside…) sont passées au crible. L’ambition est d’augmenter la part des revenus de l’État et de renforcer les retombées locales (contenu local, emplois). Pour autant, malgré les discours en faveur du climat, il n’est pas question de freiner l’essor de l’industrie pétrogazière naissante au nom de la réduction des émissions​.

Le Sénégal compte sur ces hydrocarbures pour financer son développement : le Premier ministre Sonko l’a assumé, expliquant que le pays doit utiliser cette manne comme levier de transformation économique​. En parallèle, le gouvernement promet d’accélérer les investissements verts. Le programme énergétique inclut un volet renouvelables avec le déploiement de nouvelles centrales solaires (par exemple à Touba et Kahone) et éoliennes, ainsi que la modernisation du réseau pour intégrer ces sources intermittentes.

Le ministre de l’Énergie a annoncé fin 2024 un objectif de 40 % d’électricité d’origine renouvelable d’ici 2030, tout en soulignant que le mix ne saurait être dicté de l’extérieur​. Dakar a ainsi pris l’engagement d’adhérer à un Partenariat pour une transition énergétique juste, soutenu par des pays développés, afin de mobiliser 2,5 milliards € en faveur du verdissement du secteur électrique. Cet engagement devrait être entériné lors des grandes conférences climatiques, ce qui reflète la volonté du Sénégal de s’imposer comme un modèle de transition en Afrique.

Concrètement, dès 2025, une enveloppe de l’Union européenne et de la France doit appuyer l’électrification rurale bas-carbone (mini-réseaux solaires) et la conversion de certaines centrales du fioul vers le gaz (moins émetteur). Ici encore, la ligne de crête du gouvernement est d’allier pragmatisme et ambition verte : utiliser le gaz domestique comme énergie de transition (pour réduire les coûteuses importations de fuel et charbon) tout en bâtissant progressivement un parc renouvelable conséquent.

Les ONG environnementales restent vigilantes et soulignent que les plans gouvernementaux privilégient encore la mécanisation agricole et l’usage des engrais chimiques, fortement consommateurs d’énergie fossile, au détriment d’une transition vers l’agroécologie à grande échelle. Elles appellent le pouvoir à mieux concilier sa stratégie d’industrialisation avec les impératifs climatiques globaux.

5.2. Protection de l’environnement et ressources naturelles

Le Sénégal de Faye fait face à d’importants défis environnementaux exacerbés par le changement climatique : désertification au nord, érosion côtière à l’ouest, salinisation des terres et raréfaction des poissons​. Durant la campagne, ces thèmes ont été relativement discrets, mais le nouveau président – qui vient d’un milieu rural – a intégré dans son programme quelques mesures d’adaptation. En agriculture, on note des initiatives pour la diversification des cultures (afin de réduire la monoculture d’arachide), la création d’un Observatoire du monde rural chargé d’alerter les agriculteurs en cas d’aléas climatiques (sècheresse, inondations)​, ainsi que la promotion du « consommer local ».

Ces orientations vont dans le sens d’une plus grande résilience climatique, estiment des experts, mais devront être concrétisées et amplifiées​. En effet, certains choix parallèles – comme continuer à subventionner massivement les engrais chimiques ou encourager la motorisation agricole sans précaution – semblent en contradiction avec l’objectif d’agriculture durable prôné par les scientifiques​. Le gouvernement devra préciser sa stratégie agroécologique s’il veut réellement préserver la fertilité des sols à long terme.

Sur le littoral et la mer, l’action la plus remarquée a été la lutte contre la surpêche. Comme mentionné, Faye a décidé de réserver les 12 milles nautiques aux pêcheurs artisanaux, ce qui a contraint les chalutiers industriels à s’éloigner des côtes. Il a également promis de rediscuter les accords de pêche UE pour mieux protéger les stocks halieutiques et obtenu le déploiement de récifs artificiels afin de favoriser la reproduction des poissons​. Les spécialistes saluent ces mesures comme des pas importants pour reconstituer des écosystèmes marins durement touchés (les captures de certaines espèces ont chuté de moitié en 20 ans). Toutefois, ils soulignent qu’il faudra un suivi strict : la réussite dépendra de la capacité à faire respecter les restrictions (lutte contre la pêche illégale) et à renforcer les moyens techniques des pêcheurs locaux, sans quoi la diminution des licences étrangères pourrait n’avoir qu’un effet limité​.

En matière de biodiversité terrestre, le gouvernement a promis d’étendre les aires protégées et de lutter contre la déforestation (notamment en Casamance). La participation active du Sénégal à l’initiative de la Grande Muraille Verte sahélienne se poursuit, avec des campagnes annuelles de reboisement. De plus, Faye a insisté sur la « santé des écosystèmes » dans une approche Une Seule Santé, reliant la protection de la nature à celle des communautés humaines​. Des projets pilotes d’agroforesterie et de conservation des mangroves ont été relancés en collaboration avec des ONG locales.

Globalement, le bilan environnemental après un an montre une prise de conscience progressive au sommet de l’État : ce qui était un angle mort de la campagne tend à devenir un volet non négligeable de l’action publique. La nomination en 2024 d’un ministre de l’Environnement engagé (un ancien cadre d’ENDA Pronat) et l’intégration de la dimension climatique dans la Vision Sénégal 2050 confirment cette évolution. Cependant, les critiques estiment que les investissements “verts” demeurent modestes comparés aux dépenses engagées dans les hydrocarbures ou les infrastructures classiques.

Le président Faye a beau proclamer vouloir « épargner aucun effort pour l’unité africaine et l’indépendance nationale » y compris sur le plan environnemental​, il devra arbitrer entre des intérêts parfois divergents : par exemple, autoriser ou non de nouvelles explorations minières dans des zones écologiquement sensibles (le débat se pose pour le zircon de Casamance). Pour l’heure, la feuille de route environnementale se précise : freiner les abus (pêche prédatrice, constructions illégales), adapter l’agriculture et capitaliser sur la transition énergétique juste. Le véritable test sera la mise en œuvre soutenue de ces politiques sur le moyen terme, au-delà de l’effet d’annonce.

  1. Relations internationales et diplomatie

6.1. Positionnement régional et panafricain

Le changement de leadership à Dakar a eu des répercussions notables sur l’orientation diplomatique du Sénégal. Bassirou Diomaye Faye, dans son discours d’investiture, a juré de défendre « l’indépendance nationale » et de travailler à « l’unité africaine »​. Ce credo panafricaniste s’est traduit symboliquement par le changement de nom du ministère des Affaires étrangères, rebaptisé Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères​.

L’accent est mis sur la coopération régionale : le Sénégal version Faye veut renforcer la CEDEAO et l’Union africaine, et privilégier le règlement africain des crises africaines. Par exemple, lors du sommet extraordinaire sur le Niger (coup d’État de 2023), Dakar, autrefois aligné sur une ligne dure sous Macky Sall, a adopté une posture plus nuancée en privilégiant le dialogue et une solution négociée. De même, les relations avec les voisins jadis froides (Mali, Guinée) montrent des signes de dégel : les nouveaux dirigeants de ces pays, hostiles à l’ordre régional ancien, voient d’un bon œil l’arrivée d’un pouvoir sénégalais moins inféodé aux puissances occidentales.

Faye a ainsi rétabli des canaux de discussion avec Bamako et Conakry, en mettant l’accent sur la solidarité sahélienne pour renforcer la lutte antiterroriste et la stabilité sous-régionale. Son gouvernement a aussi intensifié les échanges avec la Gambie et la Mauritanie (coopération transfrontalière et énergétique, notamment pour le gaz offshore commun). Ce repositionnement afro-centré vise à asseoir le Sénégal en leader régional progressiste, aux côtés d’autres figures du renouveau politique africain.

Sur la scène continentale, le président sénégalais soutient activement l’agenda 2063 de l’UA et plaide pour une représentation accrue de l’Afrique dans la gouvernance mondiale (il appuie par exemple la demande d’un siège de l’UA au G20, obtenue en 2023, et la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU).

6.2. Alliances et nouveaux partenariats

Tout en réaffirmant son ancrage africain, le Sénégal de Faye n’entend pas rompre ses alliances traditionnelles, mais souhaite les rééquilibrer sur la base du respect mutuel. « Le Sénégal restera l’allié sûr et fiable de tout pays… respectueux », a déclaré le nouveau président après son élection​. Ce message s’adressait tant aux partenaires occidentaux (France, UE, États-Unis) qu’aux puissances émergentes (Chine, Turquie, pays du Golfe).

En pratique, la coopération militaire avec la France et les États-Unis se poursuit (exercices conjoints, base française de Ouakam maintenue), mais Dakar affiche une plus grande autonomie de ton. Par exemple, le gouvernement a exprimé sa volonté d’autonomie monétaire vis-à-vis du Trésor français : le ministre de l’économie Abdourahmane Sarr a appelé à plus d’indépendance pour la BCEAO (banque centrale de l’Union ouest-africaine) et à une politique monétaire plus adaptée aux besoins locaux​. Cela s’inscrit dans le projet à moyen terme de la monnaie ECO ou d’une réforme du franc CFA, en coordination avec les autres pays de l’UEMOA.

Sur le plan économique, le Sénégal cherche à diversifier ses investisseurs et alliés. En octobre 2024, le président Faye s’est rendu au forum d’affaires de Riyad (FII) où il a présenté la Vision Sénégal 2050 axée sur industrialisation, infrastructures et transition énergétique, et a invité les investisseurs internationaux (notamment saoudiens) à y prendre part​. Cette ouverture proactive vers le Moyen-Orient a déjà débouché sur des promesses d’investissements saoudiens et émiratis dans l’agro-industrie et la logistique au Sénégal.

De même, Dakar renforce ses liens avec la Turquie (chantier de coopération portuaire), la Chine (infrastructures et importation d’arachide, bien que Faye veuille rééquilibrer les termes de cet échange) et le Maroc (partenariats dans la formation professionnelle). Avec l’Union européenne, les relations demeurent bonnes mais sur un nouveau pied d’égalité : la révision des accords de pêche en est un exemple concret, et l’UE a par ailleurs accueilli favorablement les efforts anticorruption de Faye en promettant un soutien technique.

L’administration Faye-Sonko mise aussi sur sa diaspora comme relai diplomatique et économique. L’émission de diaspora bonds​, en plus d’un outil financier, est un moyen d’engager la diaspora dans le développement national et de renforcer les liens entre le Sénégal et ses ressortissants à l’étranger (quelque 3 à 4 millions de personnes). Le ministère des Sénégalais de l’extérieur a été rattaché à la présidence pour accentuer cette priorité.

6.3. Impact sur les politiques nationales

La nouvelle diplomatie a déjà des répercussions internes. Par exemple, la quête de financements alternatifs via le Golfe a permis de nouer des accords qui alimenteront des projets sociaux (un fonds koweïtien finance actuellement des forages dans le nord, suite à des discussions entamées en 2024). Le positionnement panafricaniste, lui, conforte la légitimité du gouvernement auprès d’une jeunesse sénégalaise sensible aux discours de souveraineté et de dignité.

En revanche, ce positionnement peut parfois inquiéter les milieux économiques traditionnels : certaines entreprises françaises ou occidentales s’interrogent sur la pérennité de leur accès au marché sénégalais. Jusqu’ici, Faye a veillé à ne pas envoyer de signal négatif aux investisseurs étrangers établis ; au contraire, il les a rassurés sur la stabilité des affaires tout en insistant qu’il n’hésiterait pas à défendre les intérêts du pays en cas de contrat léonin. Dans les faits, aucune expropriation ni rupture unilatérale de contrat n’a eu lieu pendant cette première année, malgré la rhétorique parfois sourcilleuse.

Un équilibre semble se dessiner : le Sénégal veut “décoloniser” sa politique étrangère sans tomber dans l’isolement. Il se pose en partenaire indépendant, capable de dire non (par ex. vote à l’ONU où Dakar a maintenu une ligne non-alignée sur certains dossiers) mais aussi en allié actif lorsqu’il s’agit de principes partagés (démocratie, lutte contre le terrorisme, climat). À ce titre, Faye a soutenu sur la scène internationale des causes panafricaines comme la lutte pour la restitution des avoirs illicitement placés à l’étranger ou l’annulation de la dette africaine – des thèmes qui rejoignent ses politiques internes d’assainissement financier et de justice sociale.

En résumé, après un an de pouvoir, le bilan diplomatique du gouvernement Faye se caractérise par un rééquilibrage des partenariats (moins de dépendance vis-à-vis de l’ancienne métropole, plus d’ouverture vers d’autres horizons)​, et par une mise en cohérence de la politique extérieure avec le projet national de souveraineté. Cela a globalement renforcé l’image du Sénégal sur la scène africaine, où il apparaît désormais comme un acteur de la nouvelle vague de dirigeants soucieux de « refonder le pacte post-colonial ». Les défis demeurent de préserver les investissements et l’aide précieuse des partenaires traditionnels tout en affirmant une voix autonome. Mais aux yeux de nombreux observateurs, Dakar réussit pour l’instant à rester ce « partenaire fiable » qu’il revendique, sans renier l’esprit de changement qui l’a porté au pouvoir​

  1. Conclusion

Le nouveau gouvernement sénégalais affiche un bilan contrasté mais non négligeable après un an d’exercice. Parmi les avancées, on compte la restauration de la transparence budgétaire, des mesures pro-pouvoir d’achat et anti-corruption, la remise en marche des institutions (avec une solide majorité parlementaire) et une diplomatie plus affirmée. La croissance économique s’annonce vigoureuse grâce aux ressources naturelles, et l’exécutif a posé des jalons pour que ces richesses profitent davantage au pays​.

Cependant, les défis sont tout aussi clairs : redresser des finances exsangues sans briser l’élan social, concrétiser les réformes légales promises, satisfaire des attentes populaires énormes en matière d’emploi, de services publics et de gouvernance exemplaire. Les critiques pointent la lenteur ou l’absence de certains changements annoncés (loi sur les lanceurs d’alerte retardée, nominations controversées, résultats tangibles des audits encore attendus), ainsi qu’un risque de dérives autoritaires malgré le vernis démocratique (accaparement de tous les pouvoirs par le parti au pouvoir).

Néanmoins, au regard de l’ampleur des obstacles hérités, la coalition Faye-Sonko a su éviter l’instabilité et maintient le cap de son projet de « Sénégal nouveau, souverain, juste et prospère », selon ses propres termes​. La deuxième année de mandat sera décisive pour transformer l’essai : il lui faudra accélérer la mise en œuvre des réformes socio-économiques et institutionnelles, tout en continuant de fédérer les énergies (administration, secteur privé, partenaires extérieurs) autour de sa vision stratégique. Les Sénégalais, de leur côté, continueront d’exercer leur vigilance citoyenne pour que le changement promis reste au service du peuple, dans la tradition d’une démocratie sénégalaise vivante et exigeante.

Dr. Abdourahmane Ba
Expert en Développement International, Évaluation des Politiques publiques, Suivi et Évaluation de Programmes

NB. Toute utilisation ou reproduction de tout ou partie de ce texte doit au préalable recevoir l’autorisation de l’auteur. Envoyez vos requêtes à
Dr. Abdourahmane Ba, aba@inform-africa.com, ou rahurahan@gmail.com

Arrestation de Bah Diakhaté : Seydi Gassama exhorte le nouveau gouvernement à ne pas suivre les pas de Macky Sall

L’activiste Bah Diakhaté a été arrêté par la Division des investigations criminelles après avoir tenu des propos jugés outrageants à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette arrestation a suscité une vive réaction sur les réseaux sociaux et parmi les défenseurs des droits de l’homme. Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International/Sénégal, a exprimé son point de vue sur la situation.

Seydi Gassama a reconnu la gravité et le caractère diffamatoire des propos de Bah Diakhaté. Cependant, en tant que défenseur des droits humains, il a insisté sur l’importance de respecter les principes du droit international et les décisions des juridictions régionales, notamment la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Selon ces décisions, les peines de prison pour des infractions telles que la diffamation et les injures publiques devraient être dépénalisées.

« Nous avons écouté les propos qu’il a tenus à l’encontre du Premier ministre qui sont des propos graves et qu’on peut considérer comme diffamatoires. Mais notre position en tant qu’organisation de défense des droits humains par rapport à ces infractions n’a pas changé. Cette position est fondée sur le droit international, elle est fondée sur les décisions rendues par les juridictions régionales et sous-régionales, en l’occurrence la Cour de justice de la CEDEAO et la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples qui demandent que les peines de prison pour ces infractions qui portent notamment sur la diffamation, les injures publiques soient dépénalisées, » a déclaré Seydi Gassama sur RFM.

Il a ajouté que lorsqu’une personne se sent diffamée, elle devrait pouvoir engager des poursuites civiles pour obtenir réparation, mais ne devrait pas être emprisonnée pour ces délits. Gassama a exhorté les nouvelles autorités à éviter les erreurs du régime précédent de Macky Sall, qui emprisonnait systématiquement les personnes pour des délits liés à la liberté d’expression.

« Nous demandons que ces délits soient dépénalisés et que Bah Diakhaté soit remis en liberté. Qu’on ne puisse pas l’envoyer en prison simplement parce qu’il a commis un acte diffamatoire, même si nous estimons que c’est un acte extrêmement grave qui ne devrait pas être répété dans une société civilisée. Nous l’avons déjà dit aux autorités de ce pays. Elles doivent éviter à tout prix de tomber dans le même piège que l’ancien régime, à savoir arrêter et emprisonner systématiquement toutes les personnes qui commettent ces délits liés à la liberté d’expression. Ils doivent les limiter à tout prix parce que ce sont ces emprisonnements qui ont rendu impopulaire le régime précédent et qui ont presque causé sa chute, » a-t-il soutenu.

La position de Seydi Gassama met en lumière les défis auxquels sont confrontées les nouvelles autorités du Sénégal en matière de respect des droits de l’homme et de liberté d’expression, soulignant la nécessité de réformes pour éviter la répétition des erreurs du passé.

Oumar Sow interpelle le nouveau gouvernement sur plusieurs points de préoccupation

Dans ses questions adressées au nouveau gouvernement, Oumar Sow soulève des interrogations cruciales concernant les récentes rencontres annoncées par le Premier Ministre Ousmane Sonko, ainsi que les changements apparents dans la politique du gouvernement dirigé par le Président Bassirou Diomaye Faye.

Oumar Sow met en lumière les récentes rencontres du Premier Ministre avec des personnalités telles que l’opposant français Jean Luc Mélenchon, ainsi qu’avec des défenseurs de la cause LGBT. Ces rencontres suscitent des interrogations quant à une éventuelle évolution dans la position du gouvernement sur des questions telles que la criminalisation de l’homosexualité, qui avait été discutée précédemment.

De plus, Ousmane Sonko, en tant que Premier Ministre, est appelé à revoir sa communication, notamment en ce qui concerne son affiliation politique et son engagement avec des groupes de jeunes qui prônent la violence.

Une autre préoccupation soulevée par Oumar Sow concerne les accords et licences de pêche, suite à la publication d’une liste par la Ministre des Pêches. Il demande des clarifications sur les bénéficiaires de ces licences et les éventuels changements dans la politique gouvernementale à cet égard.

Enfin, Oumar Sow critique le gouvernement dirigé par Ousmane Sonko, l’accusant de populisme et appelant à des actions concrètes qui auront un réel impact sur la vie quotidienne des Sénégalais, au-delà des discours théoriques.

Ces questions soulignent les préoccupations croissantes au sein de la population quant à l’orientation politique et aux actions du nouveau gouvernement, et mettent en évidence la nécessité d’une transparence et d’une responsabilité accrues dans la prise de décision et la communication gouvernementale.

Réaction vive contre la sous-représentation des femmes dans le nouveau gouvernement sénégalais

Dans une tribune signée par plus de 250 personnalités, le Collectif des citoyen.ne.s pour le respect et la préservation des droits des femmes fustige la faible représentation de ces dernières dans le nouveau gouvernement du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye. “Outre la faible représentativité des femmes”,  les membres du collectif se disent “circonspects sur le remplacement du Ministère de la femme, de la famille et de la protection des enfants par le Ministère de la famille et des solidarités”. “L’emphase portée sur les femmes et les enfants soulignait précisément l’urgence d’élaborer des politiques publiques destinées à mettre fin aux inégalités de genre (économiques, éducatives, sanitaires, politiques, foncières, etc.) et à améliorer les conditions de vie de celles qui demeurent encore les plus vulnérables à la pauvreté et à la violence, et sur qui, reposent toujours la charge du soin des plus petits et des plus âgés”, soulignent les signataires. Seneweb vous propose l’intégralité de la tribune.

Déclaration du collectif des citoyen.ne.s pour le respect et la préservation des droits des femmes

De la nécessité d’inclure les femmes dans les instances de prise de décision pour une gouvernance véritablement démocratique !

Nous avons accueilli avec une grande satisfaction l’élection du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. L’espoir fondé en ce Président est à la hauteur de la rupture prônée.

Nous tenons aussi à rappeler le combat des femmes pour la tenue d’une élection présidentielle apaisée dans le respect du calendrier républicain. C’est au nom de ce même combat, en tant qu’organisations, personnalités indépendantes, et collectif de citoyen.ne.s soucieux du respect et de la préservation des droits des femmes, que nous alertons sur la nécessité d’une gouvernance démocratique inclusive avec une représentativité substantielle des femmes aux sphères de décisions publiques. La liste des membres du premier gouvernement, parue ce 5 avril 2024, laisse très peu de place aux femmes. Sur 25 ministres, 5 secrétaires d’État, et 4 membres du cabinet du chef d’État, soit 34 postes, seules quatre femmes sont présentes. Cette inqualifiable sous représentation induit une perte intolérable d’intelligences et de visions que seuls le pluralisme et l’inclusion permettent de garantir. Il n’y a aucun secteur dans lequel on ne trouve des femmes qui allient compétence, expérience et dévouement de premier ordre.

Cette disproportion est d’autant plus regrettable que c’est le Sénégal qui, dès 2004, a proposé à la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union Africaine, l’adoption d’une Déclaration solennelle pour l’égalité de genre en Afrique, posant ainsi les jalons vers une Commission de l’Union africaine (CUA) paritaire pour ne citer que cet exemple. De plus, l’article 7 de notre Constitution dispose : “les hommes et les femmes sont égaux en droit. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats et fonctions”.

Doit-on encore rappeler qu’à chaque étape de la construction de notre Nation, nous avons été présentes et avons été actrices incontournables dans toutes les luttes pour

l’indépendance, l’émancipation, la justice sociale, le bien-être de tous ? Il est important de rappeler qu’aucun pays ne s’est développé en laissant en marge les femmes.

C’est pourquoi, outre la faible représentativité des femmes, nous sommes circonspectes sur le remplacement du Ministère de la femme, de la famille et de la protection des enfants par le Ministère de la famille et des solidarités. Cette appellation est une véritable régression. L’emphase portée sur les femmes et les enfants soulignait précisément l’urgence d’élaborer des politiques publiques destinées à mettre fin aux inégalités de genre (économiques, éducatives, sanitaires, politiques, foncières, etc.) et à améliorer les conditions de vie de celles qui demeurent encore les plus vulnérables à la pauvreté et à la violence, et sur qui, reposent toujours la charge du soin des plus petits et des plus âgés. Soulignons aussi de manière définitive ceci : bien que les femmes jouent un rôle central dans la cellule familiale, elles sont des êtres à part entière qui existent en dehors de la sphère familiale. Les assimiler à cette dernière, c’est nier leur droit à exister dans leur multidimensionnalité.

Pour toutes ces raisons, nous demandons que cette erreur de départ soit rectifiée par la nomination de femmes dans les directions nationales et les instances administratives. De surcroît, nous demandons le renforcement des cellules genre déjà présentes au niveau des différents ministères pour une mise en œuvre transversale de la Stratégie Nationale d’Équité et d’Égalité de Genre (SNEEG) en collaboration avec la Direction de l’équité et l’égalité de genre (Deeg) et le Programme d’appui à la stratégie d’équité et d’égalité de genre (pasneeg).

“Poursuivre, intensifier et accélérer les efforts pour promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes à tous les niveaux”, c’est ce à quoi l’État du Sénégal s’était engagé dans le cadre de la Déclaration Solennelle pour l’Egalité de Genre en Afrique (DSEGA) et c’est à quoi nous invitons le nouveau gouvernement qui définit son projet de société comme panafricain.

Dans notre volonté de veiller à ce que ce nouveau gouvernement, celui de tous les Sénégalais et Sénégalaises, remplisse ses missions de rupture pour plus de gouvernance démocratique, de justice sociale, d’équité, nous continuerons d’alerter et de faire des propositions constructives sur le besoin d’inclusion des femmes et de représentation égalitaire.

Fait à Dakar, le 07 avril 2024

PERSONNALITÉS INDÉPENDANTES – CITOYEN.NE.S

1. Aboubacar Demba Cissokho, Journaliste

2. Absa Faty Kane, Consultante

3. Adja Aminata NDOUR, fe?ministe radicale et professeure de mathe?matiques 4. Agathe Alwaly Mbaye, relations internationales et e?tudes africaines, engage?e dans la lutte pour les droits des femmes

5. Ai?cha Awa Ba – Consultante

6. Ai?cha Rassoul SENE – Pre?sidente de Yeewi Association (pour les droits des femmes et des filles)

7. Ai?chatou DIOP, Experte Affaires Publiques et De?ontologie

8. Ai?chatou Fall, DGA

9. Ai?da CAMARA, Cour pe?nale internationale de la Haye

10. Ai?da Michelle Lopes, Professionnelle en communication/marketing

11. Ai?ssa Dione, Designer/chef d’entreprise

12. Aissatou Dieng DIOP Consultante en Te?le?communications

13. Aissatou DIENG KASSE? / INSPECTRICE DE L’ EDUCATION, ECRIVAINE COORDONNATRICE CELLE GENRE ET EQUITE? DU MTADIA

14. Ai?ssatou DIENG- Directrice Devopex Se?ne?gal

15. Aissatou Hountondji – Statisticienne

16. Ai?ssatou Seck, Avocate, Spe?cialiste en De?veloppement International 17. Ai?ssatou Se?ne- Fe?ministe, Consultante

18. Aita Cisse, learning Manager, auteur de l’œuvre Kaay ma xelal la sur la de?pression de soda (bande dessine?e) et fondatrice de Kaay me xelal la plateforme de sante? mentale 19. Alassane GUISSE Formateur

20. Aliou Demba Kebe, Inge?nieur de la formation, Coach et Facilitateur en De?veloppement Organisationnel

21. Alioune Tine, AfrikaJom Center Sira cissokho – fe?ministe

22. Amadou Kane, Comptable

23. Amina Ai?dara – fe?ministe

24. Amina Diagne – Coach d’affaires certifie?e en PNL, Directrice Minapro 25. Amina Seck – Romancie?re, scénariste Fondatrice Les Cultur’elles (Agence pour la promotion des Arts et Cultures au Fe?minin)

26. Aminata Badiane Thioye ANJSRPF

27. Aminata Dia, chercheuse, designer, auteure, coach

28. Aminata Dieng Dia, experte sociale, manager de projet, adjointe au maire. 29. Aminata Fall Niang, juriste-fiscaliste, administratrice de sociétés

30. Aminata Guisse?, Manager en strate?gie des communications, coach en prise de parole en public, Fondatrice de l’agence de communication et de production audiovisuelle Mabelle Consulting

31. Anna Ndiaye Ba, entrepreneure, promoteur artistique

32. Annie Jouga – Premie?re femme Architecte du Se?ne?gal

33. Arame Gueye Se?ne – Socio-e?conomiste – Directrice exe?cutive Social Change Factory – Vice pre?sidente inclusion et justice sociale Consortium Jeunesse Se?ne?gal 34. Astou Fall, inge?nieure spe?cialiste en Hydraulique

35. Atta Badiane – Fe?ministe radicale

36. Awa NDOYE, Juriste, Responsable de de?veloppement commercial RDC, Pre?sident de?marche citoyenne

37. Awa Nguer Fall, E?conomiste Planificatrice

38. Awa P. Ndiaye Experte technique internationale en fiscalite?

39. Awa SECK, fe?ministe, association GANAI?

40. Awa TINE Communicante et charge?e de communication

41. Babacar Fall, professeur UCAD, Dakar Se?ne?gal

42. Bachir DIOP, Agronome, Saint-Louis

43. Batoura KANE NIANG Ancien Ambassadeur, Expert en Gestion des Conflits 44. Be?atrice Diop Experte en marketing/communication

45. Bineta Bocoum, charge?e de communication du Centre des Ope?rations d’Urgence Sanitaire COUS du Ministe?re de la Sante? et membre de la plate forme de lutte contre les VBG

46. Bineta Ndoye Responsable administrative et financie?re a? l’OSIDEA (observatoire de suivi des indicateurs de de?veloppement e?conomique en Afrique) Amina Faye, auditrice 47. Boubacar Boris Diop, e?crivain

48. Bowel DIOP, Fe?ministe et entrepreneure

49. Charlotte Faty Ndiaye, Professeure Sante? Publique

50. Cheikh Omar Ndiaye, Consultant

51. Cheikh Oumar Sarr, Suisse

52. Cheikh Tidiane Ba Manager Entreprise Coordinateur ge?ne?ral Convergence pour la Re?publique et la De?mocratie.

53. Codou Loume : Journaliste , Pre?sidente du Re?seau International des Femmes /Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires

54. Corka Ndiaye pre?sidente de l’association de de?fense des droits des aides me?nage?res du Se?ne?gal (ADDAD Se?ne?gal)

55. Coumba Khoule? – fe?ministe

56. Coumba Toure?, Directrice Kuumbati

57. Courani Diarra, Journaliste, formatrice Association Ma’Donne

58. Daba Ndione, sociologue spe?cialiste genre

59. Dede Didi – Pre?sidente d’associations fe?minines

de?veloppement local et charge?e de genre

60. Diabou Bessane- Experte en communication- Formatrice en genre – Fondatrice de la plateforme Jaabu TV

61. Diago Diouf Fati – consultant, coach

62. Diago Ndiaye, Pre?sidente Re?seau des Femmes de la CEDEAO, pour la Paix et la Se?curite?

63. Diallo Hamath

64. Diallo Nade?ge, Directrice Frimousse structure d’accueil pour enfants. Caen 65. Diary BA, inspectrice de l’enseignement e?le?mentaire a? la retraite.

66. Diatou Cisse?, journaliste

67. Dior Fall Sow, Magistrate, premie?re femme procureure du Se?ne?gal 68. Djenaba Wane Ndiaye Economiste Militante

69. Djeynabou DIALLO, Conseille?re technique communication et relations publiques 70. Djibril Drame?, artiste visuel et co-fondateur de Sabali Inc

71. Dr Absa Gassama Enseignante Chercheure en Sociologie e?conomique UNCHK 72. Dr Amayel Diop , Enseignante- Chercheure/ UCAD/FSJP Khaita Sylla, Fe?ministe 73. Dr Awa Diop sociologue

74. Dr Defa Wane, Yeewu-Yewwi PLF

75. Dr Halima Diallo – Psychologue

76. Dr Nde?ye Fatou Ngom, Me?decin de sante? publique

77. Dr Oumou Fadly Toure?, me?decin pe?diatre fe?ministe, experte Genre et Inte?gration en Sante?

78. Dr Pape Coly Faye, Chef d’entreprise – Le Vesinet (78) France

79. Dr Rokhayatou Fall, Ve?te?rinaire Environnementaliste

80. Dr Selly Ba Sociologue,

81. Dr. Fatimata Ly-Fall : Directrice Exe?cutive du CEDEM (Centre De?mocratie- Education aux Medias et aux Multilinguisme)

82. Dr. Marame Gueye, Fe?ministe, Professeur de Litte?rature Africaine et de sa Diaspora 83. Dre Korka Sall, fondatrice SamaMentor

84. Dre. Ndeye Astou Ndiaye, Enseignante-Chercheuse, UCAD/FSJP/ Secre?taire exe?cutive Nubianlane IRAP

85. El Hadj Abdoul Aziz SY, chef d’entreprises

86. El Hadji Ousmane Sow Sall, professeur de philosophie

87. Ele?na Bougaire, dermatologue, fe?ministe

88. Elhadj Amadou Samb, Directeur Pays BudgIT Senegal

89. Elimane Haby KANE, Consultant, Pre?sident LEGS-Africa

90. Ephrem Manga, acteur politique membre de la socie?te? civile

91. Evelyne Dioh, Directrice exe?cutive WIC Capital

92. Fa DIALLO, Entrepreneure sociale, spe?cialiste Petite enfance, Founder & CEO Institut Acade?mique des Be?be?s-IAB, Pre?sidente de l’association Boyam la maison des 1000 jours

93. Fama Reyane Sow, sce?nariste et re?alisatrice, directrice Khaleebi Prod 94. Fatima Ba, Magistrate

95. Fatim Niang Niox, Fondatrice Acceent, co-fondatrice Consortium Jeunesse Se?ne?gal 96. Fatima Wane, e?tudiante en Psychologie Clinique

97. Fatima Zahra Ba , fondatrice de la marque So’ Fatoo et initiatrice du mouvement Doyna contre les violences faites aux femmes

98. Fatimata Diallo Ba, professeure de lettres classiques. E?crivaine.

99. Fatimata Poulo SY Experte en Sante? Publique

100. Fatimata SY/ Juriste consultante / Comite? de lutte contre les violences faites aux femmes ( CLVF)

101. Fatou A. Diouf, citoyenne

102. Fatou Ba Niang, Financie?re

103. Fatou FAYE, Communicante

104. Fatou Kine? CAMARA, mai?tresse de confe?rence titulaire, FSJP/UCAD 105. Fatou Loum, fe?ministe

106. Fatou Maguette Ai?cha Loum, Engage?e pour la de?fense des droits des femmes 107. Fatou Matar Diop – Pre?sidente Femmes Leaders de la Diaspora, Experte en Communication

108. Fatou Warkha Sambe Journaliste Fe?ministe fondatrice de WarkhaTv 109. Fatoumata Diop Directrice des Ressources humaines Port Autonome de Dakar 110. Fatoumata Hane, Socio-anthropologue. Universite? Assane Seck de Ziguinchor 111. Fatoumata Seck, Enseignante/ Chercheuse, Stanford

112. Fatoumata Sow. Journaliste. YY PLF

113. Fatou Sow, Sociologue, CNRS

114. Fatimatou Zahra DIOP, e?conomiste, Yeewu Yewwi pour la Libe?ration des Femmes 115. Fatymatou Dia Saleem, Consultante | Strategie & Education

116. Felwine Sarr, Universitaire et e?crivain

117. Gnylane Thiam, Formatrice et Coach Dakar

118. Haoua Dia Thiam,Ge?ographe ,ancienne Ministre et Depute?e,ancienne presidente du COSEF (Conseil Se?ne?galais des Femmes)

119. Hawa Ba, Sociologue

120. Hawa Racine Thiam, Professeur Bioengineering, Stanford

121. HUCHARD Nde?ye Catherine Formatrice

122. Ibou Fall, journaliste.

123. Ibrahima Kane, juriste, de?fenseur des droits humains

124. Ismahan Soukeyna Diop, psychologue, enseignante chercheuse, UCAD 125. Jaly Badiane, Activiste Fe?ministe

126. Jerry-Gwenae?l Azilinon, heforshe, membre du mouvement Doyna et SG de Yeewi Association

127. Jocelyne Tithiam Faye – Fe?ministe

128. Kalista Sy, re?alisatrice, productrice

129. Khady BEYE – responsable affaires ge?ne?rales mairie Neuilly plaisance 130. Khady C Diop

131. Khady Cisse Diop Directrice de PMI

132. Khady Ndour Juriste-Fe?ministe

133. Khaira Thiam Fe?ministe radicale, psychologue clinicienne, doctorante en droit et psychologie – UCAD/Univ. Lyon 2

134. Khar Ndiaye- Inge?nieure sociale, Expert en de?veloppement local – Directrice Oxfam au Se?ne?gal

135. Lamba KA, pre?sidente Association Impact’ellle

136. Laurence Mare?chal, spe?cialiste en e?ducation des filles a? la retraite 137. Liliane Coulibaly, manager

138. Lingue?re NDOYE – Directrice Commerciale

139. Maah Koudia Keita, Artiste

140. Mai?mouna Hanne Experte en Marche?s publics Gestion de projet Finances publiques

141. Mai?mouna Isabelle Dieng, Pre?sidente de Natural Pact Senegal, co-pre?sidente de la Plateforme des Acteurs non E?tatiques

142. Mai?mouna Ndoye, juriste, spe?cialiste en genre et de?veloppement 143. Maïmouna Yade, juriste, féministe, Directrice exécutive JGEN Sénégal 144. Makhoudia Ba, stagiaire a? la FASTEF – Doctorant en philosophie 145. Malick Diop, Directeur Exe?cutif Plateforme des Acteurs non E?tatiques, 146. Mamadou Jean Charles Tall, architecte

147. Mamani Coulibaly, urbaniste

148. Mame Arame Fall – Consultante

149. Mame Bineta Diouf Diallo, coach certifie?e EMCC

150. Mame Diarra Ndiaye Sobel, Experte en Coope?ration Internationale et en politique genre, Fondatrice de Solidarite? Active

151. Mame Mare?me Fall- Chef d’entreprise

152. Mame Penda Ba, Professeur de science politique. UGB

153. Mame-Fatou Niang, Professeure, Carnegie Mellon University.

154. Mame Toni Fall ( me?decin – accompagnante pe?rinatale – co-fondatrice Centre Kiraay) 155. Mamyto Nakamura fe?ministe / re?alisatrice

156. Mande? Mory Bah, Entrepreneur

157. Marame Diop, gestionnaire de programme

158. Mare?me DIATTA, Responsable qualite?

159. Mareme Ndour, feministe climatique

160. Mariama DIALLO, Enseignante chercheure Universite? Nume?rique Cheikh Hamidou Kane (Ex UVS)

161. Mariama FAYE, Cadre en Ressources humaines, Experte en genre et Directrice de Philanthropique

162. Marianne Ba, Agent de voyages

163. Marie-Ange?lique Savane?, Sociologue, fe?ministe

164. Marie Bama Sylla Diop, retraite?e, Mohamadou Saliou Seck, juriste 165. Marie Victoire Corre?a, cadre commerciale

166. Marie-Pierre Rokhayatou Sarr Mai?tre de Confe?rences titulaire a? la Faculte? des Sciences juridiques et politiques a? la retraite

167. Marielle Dieng, fondatrice ge?rante de Marimika Suarl

168. Marie?me Pouye, Data engineer

169. Marina Gning, entrepreneur, re?alisatrice

170. Maty Ndiaye Sy, coach senior, critique d’art, membre de Sursaut Citoyen 171. Mbengue Tina, Entrepreneure

172. Mbisin Diagne, Head of Customer Success Management

173. Mbow Degeen Elisabetha, Inge?nieure hydraulicienne

174. Mohamadou Moustapha Dina Diatta, inge?nieur informatique

175. Mohamed Sakhir Diagne, consultant, Associe?

176. Momar Dit Ahmed Youssoupha Sall, Credit risk manager

177. Mouhamadou Moustapha SY, e?tudiant

178. Mouhamed Moriba Cissokho: Activiste – initiateur des WAXTAAN DIGGANTE NDAW N?I / DIALOGUE ENTRE JEUNES.

179. Mouhamed Moustapha SENE, Inge?nieur en Ge?nie E?lectrique

180. Moustapha Diop, Informaticien

181. Myriam THIAM – Designer en bijoux Yeewu Yewwi/pour la libe?ration des femmes 182. Nafissatou Dia Diouf, E?crivain

183. Nafissatou Fall expert en transport ae?rien et en relations internationales, conseiller technique au Ministe?re en charge des transports ae?riens Nafissatou Sy, Responsable commerciale

184. Nafissatou Wade Pre?sidente Nationale de la Coalition DE?GGU JE?F 185. Naye? Anna Bathily, Experte, De?veloppement International, Fondatrice, ShinetoLead, Jiggen Jang Tekki

186. Ndeye Amy Kebe , chef d’entreprise

187. Nde?ye Aram DIME, Lobbyiste et Conseille?re en affaires politiques 188. Ndeye Bouba Seck Coordinatrice de Altercom/Manoore

189. Ndeye D. TALL – fe?ministe

190. Ndeye Debo Seck, Enseignante

191. Ndeye Fatou Thiam, communicatrice, femme leader

192. Ndeye Khady Babou – Fe?ministe

193. Ndeye Khady Sall consultante business strate?gie

194. Ndeye Magatte Mbaye, juriste spe?cialiste droit des femmes et des enfants 195. Ndeye Maty Diop, Manager, Fe?ministe, Initiatrice talk show digital ‘Taboo 196. Ndeye Ndoumbe? Diop – Fe?ministe

197. Ndeye Soukeyna NDAO DIALLO, juriste

198. Ndioro He?le?ne Ndiaye, Spe?cialiste communication digitale

199. Ne?ne? Koïta, coordinatrice nationale du Mouvement Populaire pour la Paix Nationale du Se?ne?gal; charge?e des relations internationales du syndicat des travailleurs de Sonatel

200. Ngone Seye Diop, Entrepreneuse

201. Nina Penda Faye Journaliste Communication – Journaliste – CEO ABC GROUP 202. Omar Diack, Galeriste, Commissaire d’exposition

203. Oumou Ismai?la Wane chef d’escale

204. Ousmane Dia, Artiste plasticien, gestionnaire et me?diateur culturel, professeur d’arts visuels a? Gene?ve

205. Ousmane Ndoye, Consultant en de?veloppement de projets et fundraising. 206. Oussama Monique Sagna, Journaliste

207. Paap Seen, journaliste

208. Pascal Nampemanla Traore?. Artiste Plasticien

209. Pr Amadou Tidiane Guiro, Professeur d’universite? nutritionniste UCAD 210. Pr Ndioro Ndiaye, universitaire, ancienne Ministre de la femme, de l’enfant et de la famille (1988-1994)

211. Pr Penda Mbow, historienne, ancienne ministre de la culture

212. Rabia Diallo, e?crivain, poe?te, Slameuse, Journaliste, pre?sentatrice TV, Consultante en Communication et Fondatrice de la marque de maroquinerie Kundi. 213. Raby Seydou Diallo, Sociologue, Communicante et Manager de projet; Directrice fondatrice de Debbo leadership fe?minin, Auteure

214. Rama Chiova – Féministe

215. Ramatoulaye Toure? Enseignante – Charge?e de Genre et Inclusion 216. Rayanna Tall, Consultante Education

217. Rene? Lake, journaliste, Washington

218. Rokhaya Fall Sokhna, historienne

219. Rokhaya Gaye juriste spe?cialiste en Genre

220. Rokhaya Ndiaye, fondatrice Ro&Partners

221. Rokhaya Seck, Directrice financie?re

222. Rokhaya Solange Mbengue Ndir, Presidente, Association des Femmes dans le nume?rique

223. Rose Gaye Ndao, Auditeur – Directeur de socie?te?

224. Sabe Wane collectif des fe?ministes du Se?ne?gal

225. Samba Fall, Inge?nieur

226. Sawdatou Ndongo, directrice d’agence de voyages.

227. Selbe? Faye Lo, spe?cialiste en de?veloppement local et charge?e de genre 228. Selly Raby Kane / Cre?atrice – re?alisatrice

229. Seydi Aboubacar Sy, web developer

230. Seynabou Carine Gueye, ge?rante de socie?te?

231. Seynabou Gueye: Inge?nieur Informatique, Chef de projet

232. Seynabou Kassé , Consultante

233. Seynabou Mbaye, Pre?sidente COSEF

234. Seynabou Sy Ndiaye, Sociologue, fe?ministe

235. Seynabou Thiam, consultante fondatrice Smart Ecosystem for women 236. Sidiki Abdoul Daff, Professeur, Pre?sident du Centre de Recherches Populaires pour l’Action Citoyenne-Cerpac

237. Sobel Aziz Ngom Dirigeant d’association

238. Sokhna Maguette Sidibe?, fe?ministe radicale

239. Sophie Ly Sow, Journaliste , Directrice de NEXUS Groupe

240. Soukeyna Kane, Expert Comptable

241. Souleymane NGOM, Conseiller Culturel

242. Thiaba CAMARA SY, Administratrice de socie?te?s

243. Thiedel Ba – Ge?rante de socie?te?

244. Thierno SECK, Manager spe?cialise?e en gestion d’entreprises 245. Thierno Souleymane Diop Niang juriste, chercheur en relations internationales, auteur

246. Victorine Sarr , Directrice Ge?ne?rale Lyvv Cosmetics .

247. Vieux Savane?, journaliste

248. Wasso Tounkara Formatrice en Activisme Creative – Fe?ministe Malado Agne, Enseignante-Chercheure, UCAD/FSJP

249. Woppa Diallo – Juriste, Directrice Exe?cutive de AMFE (association pour le maintien des filles l’e?cole)

250. Yaye Fatou Sarr, citoyenne engage?e pour les Droits des humains particulie?rement les femmes et les enfants

251. Yaye He?le?ne Ndiaye, Entrepreneure sociale, Feministe, Directrice Exe?cutive Kitambaa

252. Zei?nab Ba, fe?ministe

253. Zipporah NDIONE – Re?seau Ouest Africain des Jeunes Femmes Leaders Se?ne?gal (ROAJELF/SENEGAL)

254. Zoubida Berrada – Journaliste, consultante en me?dia et gestion de projet 255. Zoubida Fall, auteure – fondatrice de DUKOKALAM

ORGANISATIONS

Afrique Enjeux-AFEX

Alliance pour la Migration, le leadership et le De?veloppement (AMLD) 
Association « Mon Se?ne?gal a? moi »

Association des Juristes Se?ne?galaises (AJS)

Association YEEWI (pour les droits des femmes et des filles)

Collectif des féministes du Sénégal

Conseil Se?ne?galais des Femmes

DUKOKALAM

JGEN SENEGAL

JIGEENREK (Re?seau des femmes de Louga)

KIMPAVITA plateforme culturelle, fe?ministe et e?co responsable 
Kitambaa

LEGS-Africa

Plateforme des Acteurs non E?tatiques du Se?ne?gal

Polaris Asso

Re?seau des Fe?ministes du Se?ne?gal – RFS

Re?seau des Femmes de la CEDEAO, pour la Paix et la Se?curite?  
Re?seau Francophone pour l’E?galite? Femme/ Homme (RF-EFH) 
Social Change Factory

Sénégal Actions Féministes

Solidarite? Active

WarkhaTv

Women First Media Com

Yeewu Yewwi pour la Libe?ration des Femmes

Réaction de Déthié Fall au Nouveau Gouvernement : Priorité à la Réponse aux Attentes du Peuple

Après l’annonce de la composition du nouveau gouvernement par le Premier ministre Ousmane Sonko ce vendredi 5 avril 2024, Déthié Fall, Président du Parti de la Renaissance du Peuple (PRP), a réagi en exprimant ses vœux de réussite à toute l’équipe gouvernementale dans leurs missions à venir.

Dans sa déclaration, Déthié Fall a souligné l’importance pour le nouveau gouvernement de se concentrer exclusivement sur la satisfaction des attentes du peuple sénégalais. Il a notamment mis en avant la nécessité de réduire le coût de la vie, de créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse et de garantir l’indépendance de la justice.

Cette réaction intervient dans un contexte où les attentes des citoyens sénégalais sont particulièrement élevées, en raison des défis économiques et sociaux auxquels le pays est confronté. Le nouveau gouvernement est ainsi appelé à prendre des mesures concrètes et efficaces pour répondre aux préoccupations de la population et pour améliorer les conditions de vie de tous les citoyens.

Déthié Fall a également souligné l’importance de l’engagement total du gouvernement envers les valeurs de transparence, d’intégrité et de responsabilité dans l’exercice de ses fonctions. Il a appelé à une gouvernance exemplaire et à une gestion rigoureuse des affaires publiques, afin de restaurer la confiance des citoyens dans les institutions gouvernementales.

Enfin, le Président du PRP a exprimé sa volonté de travailler en collaboration avec le nouveau gouvernement pour relever les défis auxquels le Sénégal est confronté et pour œuvrer ensemble à la construction d’un avenir meilleur pour tous les Sénégalais.

Priorités du nouveau gouvernement Sénégalais : Jeunesse, vie chère, justice et développement

Le nouveau gouvernement sénégalais, dont la composition a été révélée vendredi soir, se fixe cinq priorités majeures, selon le Premier ministre Ousmane Sonko. Ces priorités reflètent les défis cruciaux auxquels le pays est confronté et les aspirations de la population à un avenir meilleur.

Le Premier ministre a souligné que l’équipe gouvernementale se concentrera en premier lieu sur la jeunesse, en abordant des questions telles que l’éducation, la formation, l’entreprenariat et l’emploi des jeunes et des femmes. La création d’opportunités pour la jeunesse sénégalaise est un pilier essentiel de la politique gouvernementale.

Un autre axe de travail important sera la lutte contre la vie chère et l’amélioration du pouvoir d’achat des populations. Face aux défis économiques persistants, il est crucial de mettre en œuvre des mesures visant à rendre les produits de première nécessité plus accessibles pour tous les citoyens.

La justice, la protection des droits humains, la bonne gouvernance et la transparence sont également des priorités clés du nouveau gouvernement. Il s’agit de renforcer le système judiciaire et de garantir que les droits de tous les citoyens sont respectés, tout en veillant à une gestion transparente des affaires publiques.

Parallèlement, le gouvernement accordera une attention particulière à la souveraineté économique du Sénégal, en exploitant de manière optimale les ressources naturelles du pays pour favoriser un développement endogène et durable. Cela s’inscrit dans une vision de prospérité nationale et de création d’emplois pour les citoyens sénégalais.

Enfin, la consolidation de l’unité nationale, de la cohésion sociale et territoriale, ainsi que le renforcement de la sécurité, de la paix et de la stabilité du pays, sont des priorités transversales qui guideront l’action gouvernementale dans les années à venir.

Avec un gouvernement composé de 25 ministres et cinq secrétaires d’État, le Sénégal se lance dans une nouvelle ère de développement et d’engagement envers le bien-être de sa population. Ces priorités fixées par le Premier ministre illustrent la détermination du gouvernement à répondre aux besoins et aux aspirations du peuple sénégalais.

Nouveau gouvernement : Mimi Touré dément la « fake news » qui circule

Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Aminata « Mimi » Touré a formellement démenti une information qui circule concernant sa prétendue nomination au poste de ministre des Affaires étrangères dans le nouveau gouvernement dirigé par Ousmane Sonko. Cette rumeur faisait état du refus de sa demande de visa pour la France, ce qui aurait été interprété comme un indice de sa nomination imminente à ce poste.

Dans son post, l’ancienne Première ministre a clarifié la situation en affirmant qu’elle n’avait pas récemment déposé de demande de visa à l’Ambassade de France. Par conséquent, elle a souligné qu’il n’y avait pas eu de refus de visa, car aucune demande n’avait été faite.

Cependant, Mimi Touré n’a pas commenté les spéculations concernant sa possible nomination au sein du nouveau gouvernement. Elle a laissé entendre que la réponse à ces rumeurs serait connue dans les prochaines heures, puisque le président Ousmane Sonko était censé annoncer la composition de son gouvernement ce vendredi, selon certaines sources médiatiques.

Cette clarification de Mimi Touré intervient dans un contexte où des rumeurs et des fausses informations circulent largement sur les réseaux sociaux, amplifiées parfois par une partie de la presse. La clarification de l’ancienne Première ministre vise à dissiper toute confusion et à rétablir la vérité sur sa situation vis-à-vis de cette prétendue nomination.

Première audience : Diomaye Faye et un ancien ministre discutent des priorités économiques du nouveau gouvernement

Le nouveau président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a rapidement entamé son mandat en recevant le patron de la Société financière internationale (SFI), Makhtar Diop, lors de sa première audience officielle, en présence du Premier ministre Ousmane Sonko. Cette rencontre a été l’occasion de discuter des orientations économiques que le nouveau gouvernement entend mettre en œuvre dans plusieurs secteurs clés.

Selon les déclarations de Makhtar Diop, ancien vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique et ancien ministre de l’Économie et des Finances du Sénégal, rapportées par Les Échos, les discussions ont porté sur les priorités du gouvernement dans les domaines de l’Agriculture, du Logement, de la Digitalisation et de l’Économie.

L’accent a été mis sur la mobilisation des ressources domestiques pour garantir un financement adéquat de l’économie, ainsi que sur le rôle crucial du secteur privé dans ce processus. Makhtar Diop a exprimé son impression face à la vision des autorités concernant le rôle essentiel que le secteur privé doit jouer dans le développement économique du pays.

En outre, il a été question du soutien aux entrepreneurs sénégalais afin qu’ils puissent contribuer de manière significative au financement de l’économie nationale. Makhtar Diop a souligné l’engagement de la SFI dans cette démarche, notamment à travers son initiative en faveur des champions nationaux, visant à renforcer le secteur privé local et à stimuler la croissance économique.

Cette première audience entre le président Bassirou Diomaye Faye et Makhtar Diop témoigne de la volonté du nouveau gouvernement sénégalais de placer le développement économique au cœur de son action, en favorisant la collaboration étroite avec les acteurs nationaux et internationaux. Cette démarche reflète une ambition commune de prospérité et de croissance durable pour le Sénégal.

Le Nouveau Gouvernement du Président Bassirou Diomaye Faye : Attente pour la Publication de la Liste

La tension est palpable au Sénégal alors que le pays attend avec impatience la publication de la liste du tout nouveau gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye. Annoncée pour ce soir par la télévision nationale, cette liste suscite un vif intérêt tant au sein de la classe politique que parmi la population sénégalaise.

Bassirou Diomaye Faye, âgé de 44 ans, a récemment prêté serment devant les membres du Conseil constitutionnel lors d’une cérémonie publique à la salle des expositions du Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio. Cette prestation de serment s’est déroulée en présence de plusieurs chefs d’État africains, marquant ainsi le début officiel de son mandat présidentiel.

La composition du gouvernement est un moment crucial dans la vie politique d’un pays, car elle détermine les priorités et les orientations politiques de l’administration à venir. Les attentes sont donc élevées quant aux personnalités qui seront nommées aux différents postes ministériels.

De nombreuses spéculations circulent déjà sur les potentiels membres du gouvernement, avec des discussions animées dans les cercles politiques et médiatiques. Certains s’attendent à des nominations de figures éminentes de la politique sénégalaise, tandis que d’autres espèrent voir émerger de nouvelles personnalités, représentatives de la diversité et de la jeunesse du pays.

Cette attente pour la publication de la liste du gouvernement reflète l’importance de ce moment pour le Sénégal, qui aspire à une nouvelle ère de gouvernance sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye. Les citoyens sont impatients de voir comment le nouveau gouvernement répondra aux défis et aux aspirations du peuple sénégalais, notamment en matière de développement économique, de justice sociale et de lutte contre la corruption.

En conclusion, la publication imminente de la liste du gouvernement marque le début d’un nouveau chapitre dans l’histoire politique du Sénégal. Les attentes sont grandes et les regards sont tournés vers le président Bassirou Diomaye Faye pour former une équipe capable de relever les défis du pays et de réaliser les aspirations de ses citoyens.

Nouveau gouvernement au Sénégal : Journée de passation de service prévue le 11 mars

Le Sénégal s’apprête à vivre une journée de passation de service intense le 11 mars, marquant l’arrivée du nouveau gouvernement. Suite à la nomination du nouveau Premier ministre, Sidiki Kaba, qui succède à Amadou Ba, la journée sera rythmée par diverses passations de pouvoir.

La passation de service entre l’ancien Premier ministre, Amadou Ba, et le nouveau chef du gouvernement, Sidiki Kaba, est programmée pour 11 heures au siège de la Primature. Cette cérémonie symbolique marque le passage de témoin entre les deux personnalités importantes du gouvernement sénégalais.

Par la suite, toutes les passations de service des ministres du gouvernement sont planifiées pour le même jour. Sidiki Kaba a pris cette décision dans le but d’optimiser le temps et d’assurer une transition efficace compte tenu des délais serrés avant le scrutin présidentiel du 24 mars.

Cette journée chargée témoigne de l’engagement du nouveau gouvernement à assurer une continuité efficace dans la gestion des affaires publiques, tout en répondant aux exigences du calendrier électoral.

Composition du nouveau gouvernement : 34 ministres nommés par Macky Sall

Le président sénégalais Macky Sall a récemment annoncé la composition de son nouveau gouvernement, dirigé par le Premier ministre Sidiki Kaba. Voici la liste complète des 34 ministres nommés, couvrant un large éventail de portefeuilles ministériels :

  1. Sidiki Kaba – Premier ministre
  2. Aissata Tall Sall – Ministre de la Justice, de la Bonne gouvernance et de la Promotion des Droits humains
  3. Mouhamadou Makhtar Cissé – Ministre de l’Intérieur
  4. Oumar Youm – Ministre des Forces Armées
  5. Mankeur Ndiaye – Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur
  6. Mouhamadou Moustapha Ba – Ministre de l’Economie, des Finances et du Plan
  7. Antoine Félix Diome – Ministre du Pétrole et des Énergies
  8. Mansour Faye – Ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement
  9. Mame Mbaye Niang – Ministre des Sports et du Tourisme
  10. Moussa Baldé – Ministre de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation
  11. Serigne Mbaye Thiam – Ministre de l’Eau et de l’Assainissement
  12. Mariama Sarr – Ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion
  13. Oumar Sarr – Ministre des Mines et de la Géologie
  14. Samba Ndiobene Ka – Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire
  15. Thérèse Faye Diouf – Ministre de la Femme, de la Famille, de l’Equité et du Développement communautaire
  16. Annette Seck – Ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions
  17. Marie Khemess Ngom Ndiaye – Ministre de la Santé et de l’Action sociale
  18. Abdoulaye Saidou Sow – Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique
  19. Alioune Ndoye – Ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique
  20. Abdou Karim Fofana – Ministre du Commerce, de la Consommation, des Petites et moyennes entreprises, porte-parole du gouvernement
  21. Modou Diagne Fada – Ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires
  22. Aliou Sow – Ministre de la Culture, des Industries créatives, du Patrimoine historique et des Loisirs
  23. Moustapha Diop – Ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries
  24. Birame Faye – Ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel
  25. Pape Malick Ndour – Ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’emploi
  26. Pape Sagna Mbaye – Ministre des Pêches et de l’Economie maritime
  27. Antoine Mbengue – Ministre du Transport aérien et du Développement des infrastructures aéroportuaires
  28. Victorine Ndéye – Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire
  29. Daouda Dia – Ministre de l’Elevage et des Productions animales
  30. Moussa Bocar Thiam – Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique
  31. Gallo Ba – Ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public
  32. Pape Amadou Ndiaye – Ministre auprès du ministre des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, chargé du développement des chemins de fer
  33. Mamadou Saliou Sow – Ministre auprès du ministre de l’intérieur, chargé de la sécurité de proximité et de la protection civile
  34. Issakha Diop – Ministre auprès du ministre de l’assainissement, chargé de la prévention et de la gestion des inondations
  35. Angélique Manga – Ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, chargée des Sénégalais de l’extérieur
  36. Ismaila Madior Fall – Ministre, directeur de cabinet auprès du président de la République

Le Dakarois Quotidien N°128 – du 09 et 10/03/24

Le Dakarois Quotidien N°128 – du 09 et 10/03/24
🔴 NOUVEAU GOUVERNEMENT: MACKY SALL CHASSE LES « AFFIDÉS » À AMADOU BA

● Retour des hommes de confiance comme Mame Mbaye Niang
● Mouhamadou Makhtar Cissé promu ministre de l’Intérieur
● Doudou Ka et ses comparses virés

Remaniement ministériel au Sénégal : Départs notables dans le nouveau gouvernement

Le nouveau gouvernement sénégalais, récemment formé sous la direction du Premier ministre Sidiki Kaba, a été marqué par plusieurs départs notables, y compris des ministres clés qui ont été remplacés. Parmi les personnalités qui quittent le gouvernement, on compte Lat Diop, Fatou Diane et Samba Sy.

Lat Diop : Un Passage Éphémère aux Sports

Lat Diop, qui occupait la tête du ministère des Sports depuis quelques mois seulement, a été remplacé par Mame Mbaye Niang, qui assume également la responsabilité du secteur du Tourisme. Le départ de Lat Diop soulève des interrogations sur les raisons de ce changement rapide et sur l’impact que cela pourrait avoir sur la politique sportive du pays.

Fatou Diane : Changement au Ministère de la Femme

La ministre de la Femme, Fatou Diane, a également quitté ses fonctions. Son portefeuille ministériel a été rattaché au Développement communautaire, désormais dirigé par Thérèse Faye Diouf. Ce changement pourrait refléter une volonté de réorganisation au sein du gouvernement et une approche intégrée des questions liées aux femmes et au développement communautaire.

Samba Sy : Départ du Ministère du Travail

Samba Sy, ancien ministre du Travail, a également été écarté du gouvernement. Son opposition publique à la loi portant amnistie générale lors du dialogue national aurait pu contribuer à cette décision. Il est remplacé par Annette Seck Ndiaye, une nomination qui pourrait signaler un changement de cap dans les politiques liées au travail et à l’emploi.

Les Implications Politiques :

Ces départs marquent une étape significative dans la configuration du gouvernement sénégalais. Les raisons exactes de ces changements ne sont pas toujours claires, mais ils pourraient être liés à des considérations politiques, à des différends internes ou à une volonté de renouveler l’approche du gouvernement sur certains dossiers.

L’évolution du paysage politique sénégalais dans les prochaines semaines sera influencée par ces ajustements ministériels, et il sera intéressant de voir comment les nouveaux titulaires de ces postes clés aborderont les défis spécifiques de leurs secteurs respectifs.

Nouvelles Perspectives et Attentes :

Avec l’arrivée de nouveaux visages au sein du gouvernement, les attentes sont élevées quant à la capacité de l’équipe dirigée par Sidiki Kaba à relever les défis socio-économiques du pays. Les observateurs politiques seront attentifs à la mise en œuvre des politiques, aux changements dans la gouvernance et à l’impact sur la vie quotidienne des citoyens sénégalais.

Le remaniement ministériel souligne l’importance des dynamiques internes au sein du gouvernement et met en lumière les défis persistants auxquels le Sénégal est confronté sur la scène politique nationale.

Palais : Macky Sall et Sidiki Kaba travaillent sur la formation du nouveau gouvernement

Suite à la nomination de Me Sidiki Kaba en tant que Premier ministre en remplacement de Amadou Ba, une séance de travail prolongée a eu lieu hier au palais de la République entre le Président Macky Sall et son nouveau Premier ministre.

Selon les informations du quotidien Les Échos, cette réunion avait pour objectif de réfléchir à la composition du nouveau gouvernement, dont l’annonce officielle pourrait intervenir ce vendredi. La formation du cabinet ministériel est un processus complexe qui implique la prise en compte de divers facteurs, notamment les compétences des membres, la représentativité des différentes sensibilités politiques, et les défis nationaux à relever.

La même source avance que des ajustements significatifs pourraient être apportés, avec le départ de certains ministres actuels. Cette décision pourrait s’inscrire dans une volonté de renouvellement et d’adaptation aux enjeux contemporains du Sénégal.

Il est à noter que la formation d’un nouveau gouvernement est une étape cruciale dans le processus politique d’un pays, déterminant la direction politique et les priorités de l’administration. Les citoyens et observateurs seront attentifs à la composition de ce nouveau cabinet ministériel, cherchant des indications sur les orientations futures du gouvernement sous la direction du Premier ministre Sidiki Kaba.

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