Dans un mouvement de mobilisation sans précédent, des associations de la société civile au Sénégal ont uni leurs voix sous le collectif « Sursaut citoyen et Demain Sénégal », exhortant le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, à concrétiser les recommandations formulées lors des Assises nationales de 2008-2009. Ces recommandations, consignées dans le « Pacte national de bonne gouvernance démocratique », visent à remodeler les institutions pour renforcer la démocratie, l’état de droit et la gouvernance responsable.
Lors d’une rencontre poignante avec les médias le samedi dernier, les représentants de ce collectif ont annoncé avoir officiellement adressé une lettre au chef de l’État, sollicitant un dialogue constructif sur la mise en application de ce pacte historique. Mamadou Ndoye, l’un des piliers fondateurs du collectif, a déclaré avec conviction : « Nous avons adressé une lettre au président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pour une rencontre d’échanges afin de l’inviter à la mise en œuvre du Pacte national de bonne gouvernance démocratique ».
Ce geste courageux est accompagné d’un engagement sans faille de la part du collectif, prêt à mobiliser une cohorte d’intellectuels pour soutenir les décideurs dans cette entreprise capitale. Il est à noter que le président Faye lui-même a apposé sa signature sur ce pacte lors de sa campagne présidentielle, témoignant ainsi de son engagement envers ces valeurs démocratiques.
Le « Pacte national de bonne gouvernance démocratique » constitue un appel pressant à la refonte des institutions en vue de placer le citoyen au cœur du processus démocratique. Pour traduire cet idéal en actions concrètes, le collectif a élaboré une stratégie en deux volets. Tout d’abord, il vise à mobiliser le soutien des acteurs clés de la société ainsi que de l’opinion publique en général. Ensuite, une stratégie de surveillance constante sera mise en place pour garantir que les décisions prises respectent les principes du pacte.
Mamadou Ndoye a souligné l’importance cruciale de détecter rapidement tout signe de menace pour le pacte, annonçant la mise en œuvre d’un dispositif participatif impliquant toutes les organisations membres du collectif. « Déjà nos membres dans le réseau ont perçu quelques signaux sur la gestion de la question de la femme et la question religieuse », a-t-il relevé, démontrant ainsi la nécessité d’une vigilance permanente.
La société civile sénégalaise se dresse avec détermination pour garantir que les idéaux et les recommandations des Assises nationales ne restent pas lettre morte. Elle affirme sa volonté inébranlable de surveiller de près la mise en œuvre du « Pacte national de bonne gouvernance démocratique », et promet de tenir le public informé sur les développements dans ce processus crucial pour l’avenir démocratique du pays.