Santé : Mesures renforcées pour faire face à l’épidémie de variole du singe

Le Sénégal a pris des mesures supplémentaires pour se protéger contre l’épidémie de variole du singe (Mpox), suite à la déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui a qualifié la flambée de cette maladie d’urgence de santé publique de portée internationale le 14 août 2024. Face à cette menace, le ministère de la Santé et de l’Action sociale a réagi en adoptant une série d’initiatives destinées à renforcer la surveillance et la prévention sur tout le territoire national.

Le ministère a mis en avant l’importance de surveiller étroitement l’évolution de la situation, surtout dans le contexte des mouvements transfrontaliers. « Compte tenu des flux migratoires de part et d’autre de nos frontières et, conformément au Règlement sanitaire international, le ministère a pris un certain nombre de mesures », a déclaré le ministère. Ces mesures incluent le renforcement de la surveillance épidémiologique, une étape cruciale pour détecter rapidement tout cas potentiel de variole du singe.
Le ministère a également annoncé la mise en alerte des structures sanitaires du pays. Le Comité National de Gestion des Épidémies (CNGE) a été mobilisé pour coordonner les efforts de prévention et de réponse. De plus, des campagnes de sensibilisation régulières seront menées pour informer la population des risques associés à la variole du singe et des mesures à prendre pour se protéger.
Malgré l’absence de cas détectés au Sénégal, les autorités sanitaires invitent la population à rester vigilante, en particulier en ce qui concerne les voyageurs en provenance de pays où des cas de variole du singe ont été signalés. Le ministère recommande un recours précoce aux services de santé en cas d’apparition de symptômes tels que la fièvre, les maux de tête et de dos, les douleurs musculaires, le gonflement des ganglions lymphatiques, et l’éruption cutanée caractéristique de cette maladie.
Depuis plusieurs semaines, le nombre de cas de Mpox augmente sur le continent africain, suscitant des inquiétudes croissantes. Le Sénégal, en renforçant ses mesures de prévention, vise à protéger sa population et à éviter que la maladie ne se propage sur son territoire. Le ministère de la Santé a appelé tous les citoyens à suivre scrupuleusement les recommandations des autorités sanitaires pour limiter les risques de contagion.
Ces mesures témoignent de l’engagement du Sénégal à répondre de manière proactive aux menaces sanitaires mondiales, en mettant en place des mécanismes de prévention efficaces pour assurer la sécurité et la santé de sa population.

OMS : Les États Africains Réclament une Allocation Équitable des Ressources

Les 47 États membres de la région africaine de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont fait entendre leur voix lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève. Ils ont exigé une répartition équitable des ressources financières de l’OMS, mettant l’accent sur la nécessité de prioriser les plus vulnérables et de fournir les ressources nécessaires en temps opportun pour la mise en œuvre du 14e programme général de travail de l’organisation pour la période 2025-2028.

Un Appel pour l’Équité et la Rapidité

Babacar Guèye, directeur de la planification, de la recherche et des statistiques au ministère sénégalais de la Santé, s’est exprimé au nom des États de la région africaine. Il a souligné l’importance d’une allocation équitable des ressources de l’OMS, insistant sur le fait que celles-ci doivent prioritairement bénéficier aux populations les plus vulnérables.

« Nous recommandons à l’OMS de veiller à une allocation équitable des ressources qui doivent aller en priorité aux plus vulnérables et une mobilisation à temps de ces ressources », a déclaré M. Guèye.

Il a également insisté sur l’engagement du secrétariat de l’OMS à financer les hautes priorités identifiées par les États membres pour le budget-programme 2024-2025 et les futurs budgets-programmes, afin de garantir l’atteinte des objectifs de chaque pays membre.

Renforcement des Systèmes de Santé

M. Guèye a mis en avant la nécessité d’investir davantage dans la promotion de la santé et le renforcement des soins de santé primaires pour assurer des systèmes de santé équitables. Cet appel est particulièrement pertinent dans un contexte où les ressources sont de plus en plus rares.

« Il faudra investir davantage dans la promotion de la santé […] et le renforcement des soins de santé primaires, pour des systèmes de santé équitables. »

Félicitations et Recommandations

Les États africains ont salué les efforts du secrétariat de l’OMS pour l’élaboration du 14e programme général de travail, en reconnaissant la démarche participative et inclusive de l’organisation. Ils ont apprécié la qualité du document proposé, qui inclut six objectifs stratégiques visant à renforcer la couverture sanitaire universelle, la sécurité sanitaire et le bien-être des citoyens.

« La région Afrique encourage par ailleurs le secrétariat et invite l’assemblée mondiale de la santé à approuver le 14e programme général de travail », a ajouté M. Guèye.

Adoption du Programme Général de Travail

Enfin, M. Guèye a exhorté les États membres de l’OMS à adopter le projet de résolution relatif au 14e programme général de travail. Ce programme, qui sera mis en œuvre pour la période 2025-2028, est crucial pour le renforcement des systèmes de santé en Afrique et au-delà.

L’appel des États africains à l’OMS pour une allocation équitable et rapide des ressources met en lumière les défis critiques auxquels la région est confrontée. L’engagement de l’OMS à répondre à ces besoins est essentiel pour garantir la santé et le bien-être des populations les plus vulnérables. Les décisions prises lors de cette Assemblée mondiale de la santé auront des répercussions significatives sur les systèmes de santé de la région africaine pour les années à venir.

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale renforce les partenariats avec l’OMS et l’Unicef

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, a poursuivi ses audiences de prise de contact avec les acteurs clés du secteur de la santé, démontrant ainsi son engagement à renforcer les partenariats pour améliorer les services de santé au Sénégal.

Lors de rencontres successives, le Ministre a accueilli le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Jean-Marie Vianny Yameogo, accompagné de son équipe, ainsi que la représentante résidente de l’UNICEF, Silva Danailov. Ces échanges marquent une étape importante dans le renforcement des liens entre le ministère de la Santé et les partenaires techniques et financiers.

L’objectif de ces rencontres est de consolider la collaboration entre le gouvernement sénégalais et ces organisations internationales, afin de mettre en œuvre des programmes et des initiatives visant à améliorer la santé et le bien-être des populations. Le Ministre Sy a exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec l’OMS et l’UNICEF pour relever les défis majeurs du secteur de la santé au Sénégal.

Ces échanges ont également permis de discuter des priorités nationales en matière de santé publique, des besoins spécifiques du pays et des stratégies pour renforcer les systèmes de santé et fournir des services de qualité à tous les citoyens.

Le Ministre a souligné l’importance de ces partenariats pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, ainsi que pour faire face aux défis émergents tels que la pandémie de COVID-19 et d’autres menaces sanitaires.

En consolidant ces partenariats avec des organisations internationales de premier plan telles que l’OMS et l’UNICEF, le Sénégal renforce sa capacité à répondre aux besoins de santé de sa population et à progresser vers une couverture sanitaire universelle et des soins de santé de qualité pour tous.

Lutte contre le paludisme en Afrique : Distribution massive de deux vaccins approuvés par l’OMS

Le paludisme demeure une menace mortelle en Afrique, responsable de plus de 600 000 décès en 2022, principalement parmi les enfants. Pour répondre à cette crise de santé publique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé l’utilisation de deux nouveaux vaccins dès 2023.

Le vaccin RTS,S, approuvé en 2021 après des années de tests, a été déployé avec succès au Ghana, au Kenya et au Malawi, où près de 2 millions d’enfants à haut risque ont été vaccinés. Cette initiative a entraîné une baisse significative de 13% du taux de mortalité infantile, selon l’UNICEF.

En novembre 2023, le Cameroun a reçu ses premières doses de vaccin et a rapidement lancé une campagne de vaccination gratuite et systématique en janvier, visant les nourrissons dès l’âge de 5 mois dans les zones à risque. Gavi, l’alliance du vaccin, prévoit que le Burkina Faso et une vingtaine d’autres pays africains intégreront ces programmes de vaccination dans leur stratégie de lutte contre le paludisme cette année.

Ces initiatives marquent une avancée majeure dans la lutte contre le paludisme en Afrique, offrant un nouvel espoir pour la réduction de la mortalité infantile et la protection des populations les plus vulnérables contre cette maladie dévastatrice.

UTILISATION DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE PAR LES ENFANTS: L’OMS alerte…

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une action urgente est nécessaire pour
encadrer les cigarettes électroniques afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de
réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population. La cigarette électronique,
en tant que produit de consommation courante, ne s’est pas révélée efficace pour aider les
fumeurs à arrêter de fumer. Au contraire, des données alarmantes prouvent son effet néfaste
sur la santé de la population.
A en croire l’agence onusienne, les cigarettes électroniques ont été autorisées et mises sur le
marché, et bénéficient d’un marketing agressif auprès des jeunes. À l’heure actuelle, 34 pays
interdisent la vente de cigarettes électroniques, 88 pays n’ont pas instauré d’âge minimum
pour l’achat de cigarettes électroniques et 74 pays n’ont pas adopté de réglementation pour
ces produits nocifs.
« Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des
cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine, estime le
D r  Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Je demande instamment aux
pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces
dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes. »

De plus, l’OMS souligne que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine créent une
forte dépendance et sont nocives pour la santé. Même si leurs effets à long terme sur la santé
ne sont pas encore totalement connus, il a été établi que les substances toxiques qu’elles
génèrent peuvent provoquer des cancers et augmenter le risque de problèmes cardiaques et
pulmonaires. L’utilisation de cigarettes électroniques peut également affecter le
développement du cerveau et entraîner des troubles de l’apprentissage chez les jeunes. Chez
la femme enceinte, l’exposition à la cigarette électronique peut nuire au développement du
fœtus. Les cigarettes électroniques présentent aussi des risques pour les personnes exposées à
leurs émissions.
« Les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des
influenceurs, en proposant au moins 16 000 arômes. Certains de ces produits ont recours à
des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune
génération. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette
électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes
dans de nombreux pays », affirme le D r  Ruediger Krech, Directeur du Département
Promotion de la santé à l’OMS.
Dans toutes les régions de l’OMS, les enfants de 13 à 15 ans sont plus nombreux que les
adultes à utiliser des cigarettes électroniques à une fréquence élevée. Par exemple, au Canada,
l’utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes de 16 à 19 ans a été multipliée par
deux entre 2017 et 2022, et en Angleterre (Royaume-Uni), le nombre de jeunes utilisateurs a
triplé au cours des trois dernières années.
Même une brève exposition à du contenu présentant des cigarettes électroniques sur les
médias sociaux peut être associée à une intention accrue d’utiliser ces produits, ainsi qu’à des
attitudes plus positives à l’égard de la cigarette électronique. Toutes les études montrent que
les jeunes qui utilisent des cigarettes électroniques sont presque trois fois plus susceptibles de
consommer des cigarettes plus tard dans leur vie.

… prône une action urgente pour protéger les enfants

Pour l’OMS, il faut agir de toute urgence pour prévenir l’adoption des cigarettes
électroniques et contrer la dépendance à la nicotine, tout en abordant la lutte contre le
tabagisme de façon globale et en tenant compte des circonstances de chaque pays.
Dans ses recommandations, l’OMS estime que lorsque les pays interdisent la vente de
cigarettes électroniques, renforcer la mise en œuvre de l’interdiction et poursuivre le suivi et
la surveillance afin d’appuyer les interventions de santé publique et de garantir une
application rigoureuse.
L’OMS souligne aussi que lorsque les pays autorisent la commercialisation (vente,
importation, distribution et fabrication) des cigarettes électroniques en tant que produits de
consommation courante, veiller à ce qu’une réglementation stricte soit mise en place afin de
réduire leur attrait et leur nocivité pour la population, notamment en interdisant tous les

arômes, en limitant la concentration et la qualité de la nicotine et en les soumettant à des
taxes.
L’agence onusienne indique que les stratégies en matière de sevrage doivent se fonder sur les
meilleures preuves d’efficacité disponibles, de manière à aller de pair avec d’autres mesures
de lutte anti-tabac, et elles doivent faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation. Au regard des
éléments dont nous disposons actuellement, il n’est pas recommandé que les pouvoirs publics
autorisent la vente de cigarettes électroniques comme produits de consommation visant un
objectif de sevrage.
A en croire, l’OMS, toute autorité publique qui appliquerait une stratégie de sevrage reposant
sur le recours aux cigarettes électroniques doit contrôler les conditions dans lesquelles ces
produits sont disponibles et réglementer ces derniers comme des médicaments (notamment en
exigeant une autorisation de commercialisation comme médicaments). Cette décision de viser
un objectif de sevrage, même sous une forme contrôlée, ne devrait être prise qu’après avoir
examiné la situation du pays, de même que le risque d’adoption, et après avoir épuisé toutes
les autres stratégies de sevrage qui ont fait leurs preuves.
Pour l’OMS, l’industrie du tabac tire profit de la destruction de la santé et utilise ces
nouveaux produits pour obtenir une place à la table des décideurs aux côtés des
gouvernements afin de faire pression contre les politiques de santé. L’OMS est préoccupée
par le fait que l’industrie du tabac finance et encourage l’utilisation de fausses preuves pour
affirmer que ces produits réduisent les risques, tout en faisant une promotion intensive de ces
produits auprès des enfants et des non-fumeurs et en continuant à vendre des milliards de
cigarettes.
Enfin, l’OMS note que des mesures énergiques et décisives pour empêcher l’adoption de la
cigarette électronique sont nécessaires, en se fondant sur les preuves de plus en plus
nombreuses de son utilisation par les enfants et les adolescents et de ses effets néfastes sur la
santé, en tenant compte de la situation nationale.

Diamniadio : Amadou Ba inaugure le Centre Régional des Urgences de l’OMS

Le Premier ministre a officiellement inauguré le Centre régional des urgences de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Dakar, situé à Diamniadio. Amadou Ba a exprimé sa satisfaction quant au choix du Sénégal, et plus particulièrement de Diamniadio, comme mise en place de ce hub des urgences par les autorités de la région Afrique de l’OMS.

Ce centre, selon le Premier ministre, « améliorera la gestion des urgences sanitaires en Afrique, tant en termes de qualité que de rapidité des réponses aux épidémies ». Le hub est équipé de diverses composantes, notamment le prépositionnement stratégique des fournitures d’urgence. Il permettra au bureau régional de l’OMS pour l’Afrique d’apporter un soutien plus rapide et mieux structuré aux États membres touchés par des crises sanitaires ou humanitaires.

Sur le plan technique, le centre jouera un rôle clé dans un programme de formation et d’information sur les urgences sanitaires et l’évaluation des risques. Ce programme reposera sur quatre piliers majeurs, à savoir le renforcement des capacités de renseignements en santé publique, l’amélioration de la surveillance épidémiologique et la riposte intégrée aux maladies, le soutien aux activités de diagnostic et de surveillance génomique, et enfin, la modernisation des systèmes de gestion de l’information et d’analyse des données pour une meilleure surveillance des maladies.

Le Premier ministre a également appelé les différents départements sectoriels à continuer leur accompagnement pour concrétiser la vocation de soutien logistique du hub de l’OMS. Il a souligné l’importance de la collaboration continue entre l’OMS et le ministère de la Santé et de l’Action sociale, notamment dans le contexte du déploiement des efforts pour la couverture maladie universelle au Sénégal.

Le Dr Moeti Matshidiso, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a souligné que l’inauguration de ce centre régional des urgences est une étape importante dans les efforts déployés pour renforcer la réponse aux crises sanitaires en Afrique. Elle a rappelé les leçons tirées de la pandémie de Covid-19 et l’importance d’avoir des systèmes décentralisés d’intervention d’urgence pour assurer une réponse efficace aux crises sanitaires.

Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une mission plus vaste visant à établir trois centres d’urgence dans la région, avec le centre régional de l’OMS à Dakar, inauguré aujourd’hui, étant le deuxième de ce type après celui-ci. de Nairobi au Kenya. Un troisième centre est prévu à Pretoria en 2024.

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