Après le récent scandale impliquant 6 milliards de francs CFA, Orabank se retrouve à nouveau au centre d’une affaire financière retentissante. Cette fois, selon les révélations de L’Observateur, un montant de 400 millions a été détourné du compte Wave au sein de l’établissement financier.
Selon les informations fournies, 11 suspects ont été appréhendés par la Division des investigations criminelles (DIC) et inculpés pour une série de délits, notamment l’association de malfaiteurs, le vol aggravé, l’intrusion frauduleuse dans un système bancaire, le faux et l’usage de faux en écritures privées de banque, ainsi que la complicité de ces mêmes chefs d’accusation.
L’enquête a été déclenchée suite à une plainte déposée par le directeur juridique et contentieux d’Orabank, Aliou Watt. Les investigations ont révélé que plusieurs membres du groupe de malfaiteurs étaient titulaires de comptes bancaires dans l’établissement, avec comme cerveau présumé le chef d’agence d’Orabank de Diamniadio, E. C. Dia.
Selon le mode opératoire détaillé par L’Obs, le chef d’agence aurait transféré les fonds volés dans 14 comptes différents afin d’éviter de soulever des suspicions chez les contrôleurs. Les clients de la banque étaient alors en mesure de retirer l’argent détourné. Par exemple, l’un des détenteurs de compte, P. D. Ka, aurait reçu un virement de 28 millions.
Lorsqu’il a été interrogé par son gestionnaire de compte sur l’origine de cette somme, le suspect a prétendu qu’elle provenait des États-Unis. Il aurait ensuite utilisé une partie de cet argent pour acheter un véhicule, avant de confier le reste à un ami, S. Keita, pour éviter les questions embarrassantes de son gestionnaire de compte. Ce dernier a été arrêté sur place par les autorités.
D’autres individus, tels que S. I. Sarr, A. Ciss, et G. O. A. Simba, également arrêtés, sont accusés d’avoir reçu des sommes allant de 7 à 27 millions.
Ce nouveau scandale financier secoue une fois de plus le secteur bancaire et soulève des questions sur la sécurité des fonds déposés dans les institutions financières. Il met également en lumière l’importance d’une surveillance accrue et de mécanismes de contrôle plus rigoureux pour prévenir de tels abus à l’avenir.