Renforcement des partenariats dans le secteur de la santé au Sénégal : le Ministre de la Santé rencontre les représentants de l’OMS et de l’UNICEF

Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale, Dr Ibrahima Sy, poursuit ses audiences de prise de contact avec les acteurs clés du secteur de la santé au Sénégal. Dans cette dynamique, il a récemment reçu le représentant résident de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Dr Jean-Marie Vianny Yameogo, accompagné de ses collaborateurs, ainsi que la représentante résidente de l’UNICEF, Silva Danailov.

Ces rencontres marquent une étape importante dans le renforcement des partenariats entre le ministère de la santé et les partenaires techniques et financiers internationaux. Elles ont permis d’échanger sur les priorités de santé publique du Sénégal, les défis rencontrés dans le secteur et les stratégies à mettre en œuvre pour y faire face.

Le Ministre Sy a souligné l’importance de la collaboration avec des organisations telles que l’OMS et l’UNICEF pour améliorer la santé et le bien-être des populations sénégalaises. Il a exprimé sa volonté de travailler en étroite collaboration avec ces partenaires pour renforcer les capacités du système de santé, améliorer l’accès aux services de santé de qualité et répondre aux besoins sanitaires prioritaires du pays.

De leur côté, les représentants de l’OMS et de l’UNICEF ont réaffirmé leur engagement à soutenir le gouvernement sénégalais dans ses efforts pour atteindre les objectifs de développement durable liés à la santé, notamment en matière de lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles, de promotion de la santé maternelle et infantile, et d’accès aux vaccins essentiels.

Ces rencontres témoignent de la volonté commune des autorités sénégalaises et de leurs partenaires internationaux de travailler ensemble pour garantir le droit à la santé pour tous, conformément aux engagements pris dans le cadre des initiatives mondiales de santé et de développement.

UTILISATION DE LA CIGARETTE ELECTRONIQUE PAR LES ENFANTS: L’OMS alerte…

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une action urgente est nécessaire pour
encadrer les cigarettes électroniques afin de protéger les enfants et les non-fumeurs et de
réduire au minimum les effets néfastes sur la santé de la population. La cigarette électronique,
en tant que produit de consommation courante, ne s’est pas révélée efficace pour aider les
fumeurs à arrêter de fumer. Au contraire, des données alarmantes prouvent son effet néfaste
sur la santé de la population.
A en croire l’agence onusienne, les cigarettes électroniques ont été autorisées et mises sur le
marché, et bénéficient d’un marketing agressif auprès des jeunes. À l’heure actuelle, 34 pays
interdisent la vente de cigarettes électroniques, 88 pays n’ont pas instauré d’âge minimum
pour l’achat de cigarettes électroniques et 74 pays n’ont pas adopté de réglementation pour
ces produits nocifs.
« Les enfants sont sollicités et piégés dès leur plus jeune âge pour qu’ils utilisent des
cigarettes électroniques et ils risquent de devenir dépendants à la nicotine, estime le
D r  Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS. Je demande instamment aux
pays de mettre en œuvre des mesures strictes pour dissuader leur population d’utiliser ces
dispositifs afin de protéger leurs citoyens, en particulier les enfants et les jeunes. »

De plus, l’OMS souligne que les cigarettes électroniques contenant de la nicotine créent une
forte dépendance et sont nocives pour la santé. Même si leurs effets à long terme sur la santé
ne sont pas encore totalement connus, il a été établi que les substances toxiques qu’elles
génèrent peuvent provoquer des cancers et augmenter le risque de problèmes cardiaques et
pulmonaires. L’utilisation de cigarettes électroniques peut également affecter le
développement du cerveau et entraîner des troubles de l’apprentissage chez les jeunes. Chez
la femme enceinte, l’exposition à la cigarette électronique peut nuire au développement du
fœtus. Les cigarettes électroniques présentent aussi des risques pour les personnes exposées à
leurs émissions.
« Les cigarettes électroniques ciblent les enfants par le biais des médias sociaux et des
influenceurs, en proposant au moins 16 000 arômes. Certains de ces produits ont recours à
des personnages de dessins animés et affichent un design élégant, qui séduit la jeune
génération. On observe une augmentation alarmante de l’utilisation de la cigarette
électronique chez les enfants et les jeunes, avec des chiffres supérieurs à ceux des adultes
dans de nombreux pays », affirme le D r  Ruediger Krech, Directeur du Département
Promotion de la santé à l’OMS.
Dans toutes les régions de l’OMS, les enfants de 13 à 15 ans sont plus nombreux que les
adultes à utiliser des cigarettes électroniques à une fréquence élevée. Par exemple, au Canada,
l’utilisation de la cigarette électronique chez les jeunes de 16 à 19 ans a été multipliée par
deux entre 2017 et 2022, et en Angleterre (Royaume-Uni), le nombre de jeunes utilisateurs a
triplé au cours des trois dernières années.
Même une brève exposition à du contenu présentant des cigarettes électroniques sur les
médias sociaux peut être associée à une intention accrue d’utiliser ces produits, ainsi qu’à des
attitudes plus positives à l’égard de la cigarette électronique. Toutes les études montrent que
les jeunes qui utilisent des cigarettes électroniques sont presque trois fois plus susceptibles de
consommer des cigarettes plus tard dans leur vie.

… prône une action urgente pour protéger les enfants

Pour l’OMS, il faut agir de toute urgence pour prévenir l’adoption des cigarettes
électroniques et contrer la dépendance à la nicotine, tout en abordant la lutte contre le
tabagisme de façon globale et en tenant compte des circonstances de chaque pays.
Dans ses recommandations, l’OMS estime que lorsque les pays interdisent la vente de
cigarettes électroniques, renforcer la mise en œuvre de l’interdiction et poursuivre le suivi et
la surveillance afin d’appuyer les interventions de santé publique et de garantir une
application rigoureuse.
L’OMS souligne aussi que lorsque les pays autorisent la commercialisation (vente,
importation, distribution et fabrication) des cigarettes électroniques en tant que produits de
consommation courante, veiller à ce qu’une réglementation stricte soit mise en place afin de
réduire leur attrait et leur nocivité pour la population, notamment en interdisant tous les

arômes, en limitant la concentration et la qualité de la nicotine et en les soumettant à des
taxes.
L’agence onusienne indique que les stratégies en matière de sevrage doivent se fonder sur les
meilleures preuves d’efficacité disponibles, de manière à aller de pair avec d’autres mesures
de lutte anti-tabac, et elles doivent faire l’objet d’un suivi et d’une évaluation. Au regard des
éléments dont nous disposons actuellement, il n’est pas recommandé que les pouvoirs publics
autorisent la vente de cigarettes électroniques comme produits de consommation visant un
objectif de sevrage.
A en croire, l’OMS, toute autorité publique qui appliquerait une stratégie de sevrage reposant
sur le recours aux cigarettes électroniques doit contrôler les conditions dans lesquelles ces
produits sont disponibles et réglementer ces derniers comme des médicaments (notamment en
exigeant une autorisation de commercialisation comme médicaments). Cette décision de viser
un objectif de sevrage, même sous une forme contrôlée, ne devrait être prise qu’après avoir
examiné la situation du pays, de même que le risque d’adoption, et après avoir épuisé toutes
les autres stratégies de sevrage qui ont fait leurs preuves.
Pour l’OMS, l’industrie du tabac tire profit de la destruction de la santé et utilise ces
nouveaux produits pour obtenir une place à la table des décideurs aux côtés des
gouvernements afin de faire pression contre les politiques de santé. L’OMS est préoccupée
par le fait que l’industrie du tabac finance et encourage l’utilisation de fausses preuves pour
affirmer que ces produits réduisent les risques, tout en faisant une promotion intensive de ces
produits auprès des enfants et des non-fumeurs et en continuant à vendre des milliards de
cigarettes.
Enfin, l’OMS note que des mesures énergiques et décisives pour empêcher l’adoption de la
cigarette électronique sont nécessaires, en se fondant sur les preuves de plus en plus
nombreuses de son utilisation par les enfants et les adolescents et de ses effets néfastes sur la
santé, en tenant compte de la situation nationale.

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