L’ancien ministre Oumar Youm a exprimé son indignation suite à l’arrestation de Bah Diakhaté, qualifiant les accusations portées contre lui de « délire ». Dans un post sur Facebook, Youm a fermement demandé qu’on cesse de « nous ridiculiser », tout en apportant son soutien à Diakhaté.
Oumar Youm a également rappelé la position de son camp politique lorsque la question de la criminalisation de l’homosexualité avait été soulevée à l’Assemblée nationale. Il a souligné qu’il avait déclaré, depuis la tribune de l’Assemblée, que la majorité parlementaire n’avait pas l’intention de dépénaliser l’homosexualité. « Chose faite! », a-t-il écrit.
L’ancien parlementaire a adressé un message implicite au Premier ministre actuel, en lui rappelant sa promesse de criminaliser l’homosexualité. « À celui qui avait promis fermement de criminaliser l’homosexualité de passer aux actes », a déclaré Oumar Youm, ajoutant qu’il espérait que cette proposition serait clairement exprimée lors de la déclaration de politique générale (DPG) du Premier ministre.
Le débat sur l’homosexualité a refait surface après une conférence tenue le 16 mai dernier à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, co-animée par Ousmane Sonko et Jean-Luc Mélenchon. Lors de cet événement, Sonko a affirmé que ce sujet pourrait devenir un « casus belli » dans les relations entre l’Occident et des pays comme le Sénégal. Il a également déclaré que l’homosexualité était « tolérée » sous nos tropiques, un commentaire qui a suscité une vive controverse.
Suite à ces déclarations, Bah Diakhaté, un activiste réputé proche de l’ancien régime de Macky Sall, a été arrêté par la division des investigations criminelles. Il est accusé d’avoir tenu des propos outrageants à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et du Président de la République, Bassirou Diomaye Faye.
La situation a engendré une série de réactions, certaines plus virulentes que d’autres, démontrant la sensibilité et la polarisation autour de la question de l’homosexualité au Sénégal. La pression est désormais sur le gouvernement et ses représentants pour clarifier leur position et prendre des mesures conformes à leurs engagements antérieurs.