Le Dakarois Quotidien N°217 – du 06 ET 07/07/2024
Étiquette : Ousmane Sonko
Journée Setal Sunu Rew : Le Premier ministre Ousmane Sonko attendu à Saint-Louis
Demain, samedi, marque une journée spéciale pour la ville de Saint-Louis alors que le Premier ministre Ousmane Sonko s’apprête à y faire une visite dans le cadre de la 2e édition de la Journée nationale Setal Sunu Rew. Cette initiative vise à promouvoir la propreté et l’environnement à travers le pays, avec Saint-Louis comme point central ce week-end.
Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, a exprimé sa volonté d’accueillir chaleureusement le chef du gouvernement et a appelé tous les résidents de la ville à se joindre à cette célébration. Cependant, il a également saisi l’occasion pour soulever plusieurs préoccupations urgentes qui nécessitent l’attention des nouvelles autorités.
Parmi ces préoccupations figurent en tête de liste l’achèvement des travaux d’assainissement à Pikine, un quartier de Saint-Louis, ainsi que le démarrage des travaux de construction de l’hôpital Maitre Alioune Badara Cissé. Ces projets sont cruciaux pour améliorer les infrastructures locales et répondre aux besoins croissants de la population.
La visite du Premier ministre Sonko offre ainsi une opportunité importante pour discuter de ces enjeux et pour renforcer l’engagement envers le développement et le bien-être des habitants de Saint-Louis.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°216 – du 05/07/2024
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°215 – du 04/07/2024
MONTÉE EN PUISSANCE DES DOCTRINES POPULISTES : Dakar, cible des attaques des panafricanistes
Le Sénégal est la cible des militants panafricanistes sur les réseaux sociaux depuis la visite au Mali du président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et son refus de rejoindre le Mali, le Burkina et le Niger dans l’Alliance des États du Sahel (AES). La bronca a été démultipliée quand il a effectué le 20 juin dernier son premier voyage hors de l’Afrique, à Paris, pour participer au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Si certains expriment leur déception, d’autres vont plus loin et décochent des flèches contre le numéro un parmi les Sénégalais, le qualifiant de « traître » et de « vendu » à la France.
Pour rappel, les mêmes qui fustigent cef d’État démocratiquement élu, tressent des lauriers à des régimes putschistes qui violent au quotidien les droits de l’homme.
Au Mali et au Burkina, l’agenda anti-impérialiste est un leurre pour installer les pays sous le joug d’une puissance elle-même impérialiste.
Là-bas, les militaires au pouvoir sont dans l’incapacité de répondre aux préoccupations de leurs concitoyens mais vivent sur la rente de la manipulation, de l’intimidation et du fameux complot français.
D’ailleurs, même quand 107 soldats burkinabè sont tués par des groupes armés terroristes, Ibrahim Traoré fait usage de la post-vérité en niant l’attaque et en accusant les médias comme TV5, depuis suspendu dans le pays.
Au Mali, l’électricité est disponible quatre heurespar jour et les populations du Centre et du Nord vivent sous la peur d’attaques de miliciens, de l’armée et de ses alliés du groupe Wagner. Au lieu de protéger les Maliens en proie à une insécurité endémique, Assimi Goïta vient de faire décoller des avions chargés de militaires et de membres de Wagner, direction Ouagadougou afin de maintenir le capitaine Traoré au pouvoir.
Pendant ce temps, le Sénégal vient de réaliser sa 3ème alternance en vingt-quatre ans. Dakar a aussi récemment obtenu deux prêts successifs pour financer son économie, ce qui confirme la confiance des partenaires au développement.
Le Sénégal va aussi inaugurer la première usine de production de vaccins en Afrique, sur financement notamment de l’Agence française de développement, pour poser le premier jalon de la souveraineté vaccinale du continent.
Momo CISSÉ
Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 03 Juillet 2014
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Au titre de la Présidence :
• Monsieur Lansana Gagny SAKHO, titulaire d’un doctorat en Business Administration, est nommé Président du Conseil d’Administration de l’Agence de Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX), en remplacement de Monsieur Abdou FALL ;
• Monsieur Fall MBAYE, titulaire d’un doctorat en Génie électronique, est nommé Directeur Général de l’Institut National du Pétrole et du Gaz (INPG), en remplacement de Monsieur Aguibou BA.
Au titre de la Primature :
• Le Colonel Amadou Ousmane BA de la Gendarmerie nationale, précédemment Directeur du Contrôle, des Etudes et de la Législation au Ministère des Forces Armées, est nommé Directeur général de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation du Sol, en remplacement du Colonel Papa Saboury NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Intérieur :
• Monsieur Abdoul Wahabou SALL, Contrôleur général de Police, est nommé Directeur général Adjoint de la Police nationale, en remplacement de Monsieur Modou DIAGNE, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de la Justice :
• Monsieur Aliou NDIAYE, titulaire d’un master professionnel en sciences de gestion, matricule de solde n° 602 214/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Justice, en remplacement de Monsieur Abdoulaye SY, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens :
• Monsieur Pape Abdourahmane DABO, Ingénieur des Travaux Publics est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD SA, en remplacement de Monsieur Abdoulaye TIMBO.
• Monsieur, Atoumane SY, Spécialiste Sécurité Routière et titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies (D.E.A) en Géographie et Aménagement du territoire, est nommé Directeur général de l’Agence nationale de la Sécurité Routière (ANASER), en remplacement de Cheikh Oumar GAYE.
• Monsieur Ibrahima SALL, Ingénieur Géotechnicien – Expert Routier, est nommé Directeur Général de la Société Autoroutes du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Aubain SAGNA, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique :
• Le Colonel Ibrahima GUEYE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Directeur des Parcs nationaux, en remplacement de Monsieur Bocar Thiam admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
• Monsieur Aliou NDIAYE, professeur assimilé en biotechnologie végétale, est nommé Directeur exécutif de l’autorité nationale de Biosécurité, en remplacement de Monsieur Ousseynou KASSE, appelé à d’autres fonctions ;
Le Colonel Lamine KANE, conservateur des parcs nationaux, est nommé Secrétaire permanent de l’Autorité nationale de Biosécurité, poste vacant ;
• Monsieur Modou Fall GUEYE, titulaire d’un doctorat en biologie végétale est nommé Directeur du Centre d’Education et de Formation environnementales, en remplacement de monsieur Gora NIANG, appelé à d’autres fonctions.
Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation :
• Monsieur Serigne Mbacké LO, Ingénieur informaticien est nommé Directeur du
Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Thiès, en remplacement de Monsieur Cheikh SALL ;
• Monsieur Jean Birane Gning, maître de conférence titulaire, est nommé Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales du Sine Saloum, en remplacement de Monsieur Ousseynou Diop ;
• Madame Fama Dieng, juriste spécialiste en logistique et management portuaire, est nommée Directeur du Centre Régional des Œuvres universitaires sociales de Diamniadio, en remplacement de Moussa Hamady SARR;
• Monsieur Salif Baldé, titulaire d’un doctorat en sciences de l’Education, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Sana MANE.
Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :
• Monsieur Momar Talla GUEYE, Directeur de recherches CAMES, précédemment Directeur de la Recherche et du Développement de l’Institut de Technologie Alimentaire, est nommé Directeur de l’Institut de Technologie Alimentaire, en remplacement de Mamadou Amadou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :
• Madame Assiah DIOP, titulaire d’un Diplôme d’Ingénieur en Industrialisation spécialiste en Financement de l’Entreprenariat, est nommée Directeur général du Développement communautaire et de la Promotion de l’Equité, en remplacement de Monsieur Mousse Bar Faye ;
• Madame Fatoumata Bintou DIEDHIOU, titulaire d’un Master 2 en management de Projets, est nommée Directeur de l’Equité Sociale en remplacement de Madame Fatou DIAGNE ;
• Monsieur Ely Paul BIAGUI, précédemment directeur régional du pôle sud du Développement communautaire, est nommé Directeur du Développement Communautaire, en remplacement de Monsieur Khadim SYLLA ;
Madame Saye CISSÉ, titulaire d’un Master 2 en Biogéographie, est nommée Directeur de l’Equité Territoriale en remplacement de Monsieur Abiboulaye LO ;
• Madame Fatou BA, titulaire d’un Master 2 en Droit Ingénierie financière et fiscalité, est nommée Directeur de Promotion des droits et de la Protection des Enfants en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE ;
• Madame Nancy NDOUR titulaire d’un doctorat en Sociologie de l’éducation, est nommée Directeur de l’Autonomisation Économique des Femmes, poste vacant ;
• Monsieur Edmond KAMARA, Administrateur civil, matricule de solde n°
624 555/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de la Famille et des Solidarités.
Au titre du Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires :
• Monsieur Baye NIASS, Ingénieur de conception en BTP, option Ponts et
Chaussées, est nommé Directeur général de l’’Agence de Construction des Bâtiments et Édifices Publics, en remplacement de monsieur Hamady DIENG ;
• Monsieur Serigne Cheikh BAKHOUM, Inspecteur de l’Administration pénitentiaire, matricule de solde n° 659 489/E, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
• Madame Sophie DIONE, expert environnementaliste, est nommée directeur du Projet de Promotion de la Gestion Intégrée et de l’Economie des Déchets Solides (PROMOGED), en remplacement de Monsieur Cheikhou Oumar GAYE ;
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale :
• Monsieur Ousmane CISSE, titulaire d’un doctorat en médecine, est nommé Directeur général de la santé, en remplacement du docteur Barnabé GNING ;
• Monsieur Seydou DIALLO, titulaire d’un doctorat en pharmacie, est nommé
Directeur général de la SEN-Pharmacie nationale d’approvisionnement (SENPNA), en remplacement du docteur Fatou Faye Ndiaye DEME ;
• Madame Fatou Bara NDIONE, ingénieure biomédicale, matricule de solde n°613.850/E, est nommée Directeur des infrastructures, des Équipements et de la
Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Monsieur Amad DIOUF ;
Monsieur Malick DIALLO, titulaire d’un doctorat en gestion des ressources humaines, est nommé Directeur des ressources humaines au Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, en remplacement de Awa Fall DIAGNE.
Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage :
• Monsieur Mamadou Lamine DIOUF, Economiste, matricule de solde n° 610
992/C, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Au titre du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire :
• Monsieur Abdou Diaw, titulaire d’un doctorat en finance islamique, est nommé coordonnateur national du Programme de Développement de la Microfinance Islamique, en remplacement de Madame Aminata DIAO.
Communique du conseil des ministres du Mercredi 03 Juillet 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 03 juillet 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur la deuxième édition de la Journée nationale de mobilisation sociale « SETAL SUNU REW » prévue le samedi 06 juillet 2024. Il a demandé au Gouvernement de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer le succès de cette seconde journée d’engagement citoyen pour l’amélioration de notre cadre de vie en veillant à l’implication des collectivités territoriales, des forces vives de la Nation et de toutes les parties prenantes, publiques comme privées.
Evoquant la question de l’accompagnement du secteur informel et de la modernisation de l’urbanisme commercial, le Chef de l’Etat a rappelé que le secteur informel occupe une frange importante de la population du Sénégal. Il a demandé au Gouvernement d’accorder une attention particulière à la transformation de ce secteur et à l’appui des acteurs concernés, à travers les différents mécanismes et instruments d’encadrement et de financement de l’Etat et de ses démembrements.
Dans cet esprit, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’accélérer la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des marchés (PROMOGEM), structure majeure d’accompagnement de la transformation du secteur informel et de l’urbanisme commercial au Sénégal. Il a souligné l’impératif de nouer un partenariat solide et permanent entre l’Etat, les collectivités territoriales et le secteur privé, national en particulier, pour assurer une mise en œuvre concertée des programmes d’amélioration du cadre de vie des populations à travers notamment :
– le respect des règles d’urbanisme, de construction et d’habitat ;
– l’organisation concertée de la propreté des espaces publics ;
– l’aménagement adéquat et la sécurisation optimale des marchés et des espaces publics et commerciaux dans les différentes communes, à la satisfaction des populations et des acteurs de la vie économique et sociale.
Le Chef de l’Etat est ensuite revenu sur la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal qui devra améliorer la mobilité urbaine et interurbaine ainsi que les systèmes de transport des voyageurs et des marchandises dans la sécurité. Il a insisté sur le renouveau de la gouvernance des transports terrestres avec la relance et le développement du transport ferroviaire qui demeurent une priorité au regard des défis d’aménagement du territoire et de l’accélération de l’urbanisation du pays notés ces dernières années.
Le Président de la République a invité le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens à veiller, avant tout, à la préservation du domaine ferroviaire et de ses emprises. Il a également demandé au ministre de préparer, sous la supervision du Premier Ministre, un schéma national de développement ferroviaire avec la planification des investissements relatifs à l’entretien et à la modernisation du réseau par la réalisation de nouvelles voies, infrastructures et gares ferroviaires incluant un mode de financement pertinent du secteur.
Le Chef de l’Etat a souligné dans la même lancée, l’urgence d’évaluer les activités, les projets et les financements des Chemins de Fer du Sénégal (CFS), de la Société nationale de Gestion du Patrimoine du Train Express régional (SENTER) et des Grands Trains du Sénégal (GTS-SA).
Le Président de la République a, en outre, mis l’accent sur la nécessité de procéder à un pilotage cohérent et renforcé du Train Express régional (TER) dont la gouvernance intégrée appelle une coordination systématique au niveau interministériel. A ce titre, il a demandé au Premier Ministre de veiller avec le Ministre en charge des Transports terrestres, à la consolidation des activités de l’APIX, de la SENTER et de la SETER, compte tenu, d’une part, des enjeux techniques et financiers du TER et, d’autre part, du développement continu de la plateforme de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Enfin, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de présider un Comité stratégique du ferroviaire, un cadre institutionnel innovant de supervision, de coordination et de suivi de la mise en œuvre de la nouvelle politique ferroviaire du Sénégal.
Dans sa communication, le Premier Ministre a engagé les Ministres et notamment le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement à veiller à la prise en charge satisfaisante de l’agenda législatif et réglementaire comprenant, à date, l’élaboration de 83 projets de lois, 294 projets de décrets et 110 projets d’arrêtés. Il a rappelé la nouvelle doctrine en la matière consistant à fixer comme préalable à l’examen d’un projet de loi en Conseil des ministres, l’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application. À cet effet, il a invité les ministres à assurer le bon fonctionnement des services juridiques dans les ministères, en veillant à leur renforcement en ressources humaines et en équipements.
Abordant le suivi des directives de Monsieur le Président de la Républiques issues des réunions du Conseil des Ministres et celles ressortant des Conseils et réunions interministériels qu’il a eu à présider, le Premier Ministre a demandé aux Ministres de veiller scrupuleusement à l’usage optimal, par leurs collaborateurs concernés, de l’application mise à leur disposition par la Primature. Cet outil permettra de renforcer la culture d’évaluation des performances par le biais de reportings trimestriels implantés qui seront soumis à Monsieur le Président de la République.
Évoquant spécifiquement la directive présidentielle relative au renforcement de la gouvernance des archives et des documents administratifs, le Premier Ministre a exhorté les ministres à veiller à la mise en place d’un dispositif d’archivage des activités par leurs services et agents.
Il a invité le Ministre chargé de la Fonction publique, en rapport avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, à finaliser, dans les plus brefs délais, le projet d’arrêté relatif à la mise en place de l’équipe pluridisciplinaire chargée de la révision du Programme d’Appui à la Modernisation de l’Administration (PAMA).
Par ailleurs, le Premier Ministre a engagé le Ministre chargé de l’Energie à entreprendre les démarches nécessaires en vue de l’accélération des projets en cours en matière d’électrification rurale et de renforcement des mesures d’accès facilité des ménages à l’énergie solaire. Il a également insisté sur les modalités de réalisation, dans les meilleurs délais, d’un pipeline de gaz de Saint-Louis à Dakar tiré de l’exploitation du gisement de Grand Tortue Ahmeyim (GTA). S’agissant de la gestion de la période de chaleur, caractérisée par des pics de consommation d’électricité, il a souligné la nécessité de veiller à l’approvisionnement conséquent du réseau.
En vue de la réoccupation progressive des locaux du building administratif « Mamadou DIA » dans les meilleurs délais, le Premier Ministre a fait part des développements intervenus dans la gestion du contrat de remise en état de cet édifice.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur l’initiative des Autoroutes de l’Eau ;
• Le Ministre de la Famille et des Solidarités a fait une communication sur les conditions d’accès à la dialyse ;
• Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le Forum de GAVI tenu le 20 juin 2024 à Paris.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°214 – du 03/07/2024
Ousmane Sonko rencontre les commerçants de Colobane : « Nous ne tolérerons plus l’anarchie »
48 heures après sa descente à Colobane, le Premier ministre Ousmane Sonko a reçu ce mardi les commerçants et riverains de cette zone pour discuter des récentes mesures de désencombrement et répondre à leurs préoccupations. Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions suite aux actions entreprises par le gouvernement pour rétablir l’ordre dans les espaces publics encombrés.
Lors de cette rencontre, Ousmane Sonko a commencé par rappeler les objectifs que le nouveau régime s’est fixés : « Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a été élu par une écrasante majorité des Sénégalais. Il est venu avec un programme bien ficelé et axé sur le triptyque : « Jub Jubël Jubënti ». Il ne doit pas y avoir de discrimination dans ce que nous apportons pour nos mandants. » Il a souligné l’importance de mettre en œuvre les politiques promises aux citoyens de manière équitable et rigoureuse.
Les commerçants et riverains de Colobane ont profité de cette rencontre pour exprimer leurs frustrations et leurs craintes concernant les mesures de désencombrement qui ont perturbé leurs activités économiques. Beaucoup d’entre eux ont subi des pertes financières importantes en raison de ces actions. Sonko, conscient de ces impacts, a écouté attentivement les plaintes et a promis de prendre en compte les préoccupations des citoyens.
« On ne doit pas se faire justice soi-même. Cela ne favorise que l’anarchie. On ne pourra pas l’accepter. Il faut constater, alerter et laisser aux autorités compétentes le soin d’intervenir », a déclaré le Premier ministre, insistant sur la nécessité de respecter les procédures légales pour toute revendication. Il a averti que le gouvernement ne céderait pas aux pressions ou aux menaces, affirmant que : « Nous sommes un gouvernement qui ne subit ni pression, ni chantage. Nous sommes à la tête du pays, mais nous avons ce rôle qui consiste aussi à rappeler aux gens les respects des règles établies. Il le faut parfois et avec fermeté. Nous avons pendant longtemps assisté à ce rapport de chantage et de menaces. Ce que nous aurons à faire pour le pays, nous le ferons et avec rigueur pour avoir les résultats attendus. »
Le Premier ministre a également précisé que des instructions claires avaient été données pour assurer le bon déroulement des opérations de désencombrement. « Nous n’allons plus accepter que les routes goudronnées soient bloquées. Ce n’est pas toléré. Au niveau des écoles, des hôpitaux, il est inadmissible que des gens se mettent à les encombrer », a-t-il affirmé. Il a exhorté les riverains et commerçants à faire preuve de tolérance et à coopérer avec les autorités pour que les mesures mises en place soient bénéfiques pour tous.
En conclusion, Sonko a invité toutes les populations à faire preuve de patience et de tolérance pour permettre au gouvernement de mener à bien son programme de réformes. « Nous invitons toutes les populations à faire preuve de patience et de tolérance pour que le travail que nous avons entamé soit achevé au bénéfice de tous », a-t-il ajouté.
Cette rencontre importante a également vu la participation de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre de l’Intérieur, Jean Baptiste Tine, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Serigne Gueye Diop, ainsi que le ministre de la Microfinance. Leur présence souligne l’engagement du gouvernement à travailler de concert avec les différentes parties prenantes pour trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les citoyens.
En résumé, cette rencontre entre le Premier ministre et les commerçants de Colobane marque un pas important dans le dialogue entre le gouvernement et les acteurs économiques locaux. Ousmane Sonko a réitéré l’engagement de son administration à mener des actions fermes et justes pour le bien-être de tous les Sénégalais, tout en appelant à la coopération et à la compréhension de tous pour surmonter les défis actuels.




Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°213 – du 02/07/2024
Section de recherches : Le journaliste Babacar Touré convoqué
Le patron du groupe de presse Kewelo, Babacar Touré, a annoncé qu’il est convoqué demain mardi à la Section de recherches (SR) de Colobane.
« … J’informe l’opinion que je suis convoqué demain par la Section de recherches. J’ai donné la parole à des gens qui ont été escroqués par Marie Lo », informe M. Touré.
La convocation du journaliste d’investigation est liée à l’affaire de la fille du chanteur Ismaila Lo, qui a été arrêtée dans une affaire d’escroquerie.
Maître Dior Diagne a été citée dans le dossier par le biais de l’organe de presse de M. Touré. Elle aurait déposé une plainte pour laver son honneur. C’est dans ce cadre que Babacar Touré de Kewelo a été convoqué demain par les gendarmes de Colobane.
AVENIR DU DUO DIOMAYE-SONKO : LES SALTIGUÉS PRÉDISENT UNE FIN TRAGIQUE
Ce dimanche à Sandiara, les Saltigués du Djeguem ont une fois de plus convoqué leurs pouvoirs divinatoires lors de la cérémonie annuelle de « Xoy ». Parmi les révélations notables de cette année, les devins sérères ont prédit un avenir semé de défis et de précautions pour le Sénégal.
Les devins ont évoqué des tensions potentielles entre le tandem politique constitué de Bassirou Diomaye Diakhar Faye et Ousmane Sonko. Ils recommandent des offrandes spécifiques pour apaiser les énergies et favoriser la stabilité politique du pays. Notamment, ils ont prescrit le sacrifice de deux bœufs blancs en l’honneur de Mama Ngedj, une divinité locale.
En ce qui concerne la sécurité routière, les Saltigués ont mis en garde les conducteurs de motos et de taxis sur le tronçon Sandiara-Ndiaganiao, prédisant une augmentation des accidents. Ils ont également prédit un hivernage particulièrement abondant, conseillant aux agriculteurs de récolter rapidement avant l’arrivée des pluies intenses.
Dans un geste de solidarité communautaire, les devins ont appelé chaque père de famille à donner un kilogramme de sucre en aumône pendant l’hivernage. Cette pratique vise à renforcer les liens sociaux et à promouvoir l’entraide au sein de la société sénégalaise.
Malgré les défis prévus, les Saltigués ont assuré que le Sénégal connaîtra une période de paix et de calme dans les années à venir. Leur optimisme reflète leur confiance dans la capacité du pays à surmonter les obstacles grâce à la vigilance et à la prévoyance.
En conclusion, la cérémonie de divination « Xoy » des Saltigués du Djeguem a une fois de plus captivé l’attention, offrant des insights précieux sur l’avenir du Sénégal et appelant à la préparation et à la résilience face aux défis à venir.
Tensions Politiques au Sénégal : Conflit Entre Autorités Locales et Gouvernement Central
Une récente série de déguerpissements orchestrés par les autorités locales sénégalaises a ravivé les tensions politiques, mettant en lumière des divisions profondes au sein de la coalition au pouvoir. Le Premier ministre s’est retrouvé au centre de la controverse, suscitant des critiques acerbes de la part des partisans du maire de Grand-Yoff, Madiop Diop, affilié à Khalifa Sall.
L’incident a débuté avec une déclaration incisive de Madiop Diop, soulignant que le Premier ministre semblait ignoré des directives antérieures concernant les déguerpissements. Ces derniers, initiés conformément à la circulaire ministérielle du 7 mai 2024, visaient à désencombrer les voies publiques de commerces non autorisés. Le maire a réagi suite à un commentaire de Ousmane Sonko sur les réseaux sociaux, accusant le gouvernement de mener des opérations sans consultation adéquate avec les autorités locales.
La visite annoncée du Premier ministre à Colobane le 30 juin, lieu d’une des opérations de déguerpissement controversées, a alimenté les critiques. En déclarant ne pas être informé des actions locales, le gouvernement a intensifié les tensions avec les administrations municipales, déjà sensibles à l’ingérence perçue de la part du gouvernement central.
Madiop Diop n’a pas mâché ses mots, accusant les nouvelles autorités de chercher à discréditer les maires locaux, en particulier ceux affiliés à des groupes politiques indépendants comme Taxawu Sénégal. Il a souligné que les premières opérations de déguerpissement avaient eu lieu dans des municipalités sous leur contrôle, insinuant une manœuvre politique pour affaiblir leurs adversaires.
Cette série de rebondissements révèle des fissures significatives au sein de la coalition au pouvoir, exacerbées par des rivalités politiques préexistantes. Alors que le gouvernement cherche à consolider son soutien et à renforcer son contrôle sur les municipalités, les tensions entre les autorités locales et le pouvoir central pourraient continuer à influencer la dynamique politique du Sénégal dans les mois à venir.
Tensions et espoirs à Colobane : la visite d’Ousmane Sonko suscite débat et réflexion
Le quartier de Colobane à Dakar a été le théâtre d’une mobilisation impressionnante ce dimanche 30 juin, attirant une foule considérable venue écouter Ousmane Sonko, leader du mouvement Pastef. Cette visite survient dans le sillage d’une opération de désencombrement controversée, récemment menée dans cette zone historique de la capitale sénégalaise.
Depuis son véhicule, Sonko s’est adressé à ses partisans, affirmant n’avoir été informé de l’opération qu’au dernier moment, malgré une circulaire ministérielle datant du 7 mai. « Le président de la République m’a contacté avant-hier pour m’informer qu’il entendait parler de déguerpissements depuis plusieurs jours. Je lui ai répondu que je l’avais appris par la presse », a-t-il déclaré, soulignant une communication lacunaire entre les autorités et les parties concernées.
Les critiques de Sonko ne se sont pas limitées à la gestion de l’information. Il a exprimé des préoccupations quant aux conditions dans lesquelles les commerçants ont été contraints de quitter leurs lieux de travail. « L’occupation désordonnée est à déplorer, mais il est tout aussi regrettable de constater l’absence de mesures d’accompagnement », a-t-il martelé, appelant à un soutien adéquat pour les personnes affectées.
Face à la frustration palpable parmi les commerçants délogés, Sonko a appelé à la patience et à la compréhension : « Vous savez que tout le monde ne peut pas obtenir une place à Sandaga ou dans un autre marché. Il faut faire preuve de compréhension le temps que des solutions soient trouvées ».
En réponse à cette situation tendue, le gouvernement a annoncé une initiative de concertation. Le Premier ministre a déclaré : « Le président de la République réunira tous les acteurs concernés, y compris vous, les marchands, les municipalités, ainsi que les riverains, pour trouver une issue qui soit avantageuse pour chacun ». Cette démarche vise à restaurer l’équilibre dans un quartier emblématique en proie à des tensions grandissantes.
Le défi qui attend le gouvernement est de parvenir à concilier les intérêts divergents des commerçants déplacés, des autorités locales et des riverains, tout en assurant une gestion urbaine responsable et inclusive. Dans cette quête d’harmonisation, l’avenir de Colobane dépendra de la capacité à trouver des solutions durables et équitables pour toutes les parties prenantes.
La visite d’Ousmane Sonko et les réactions qu’elle a suscitées illustrent non seulement les défis urbains contemporains à Dakar, mais aussi la volonté de résoudre ces problèmes de manière transparente et concertée.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°212 – du 01/07/2024
L’ ABSENCE DE CONNEXION ENTRE LE PM ET SES MINISTRES : Ousmane Sonko toujours en campagne électorale présidentielle
Monsieur le Premier Ministre, les Sénégalais ont voté, ils ont élu Bassirou Diomaye Diakhar FAYE
Apparemment votre DPG est prête mais vous ne lisez pas les rapports d’activités de vos ministres
Votre rôle est de coordonner, d’orienter et de guider toutes les prises de décision, d’engagements des ministres dans l’accomplissement des missions de service public qui leurs sont assignés.
Mais le constat est que vous êtes en déphasage avec les actions politiques de votre gouvernement sur le terrain tellement vous êtes obnubilé par le discours populiste.
La récente annonce de visite à Colobane et à Ans Bernard montre à aisance du manque de maîtrise des dossiers actuels.
Qu’est-ce qui explique ces erreurs de communication dans la coordination des actions du gouvernement ?
Comment pouvez-vous ignorer la circulaire n°003317/MINTSP/SG:sp du 07 Mai 2024 de votre Ministre de l’intérieur qui a instruit à ses services de procéder au désencombrement de la voie publique en coordination avec les collectivités territoriales?
Peut-être que vous étiez trop occupé à préparer votre anniversaire du 15 juillet et cette circulaire vous a échappé.
En outre, pour ce qui est de votre déplacement à Ans Bernard derrière le Palais de la République, si vous comptez communiquer sur une vente d’un périmètre de 3ha, cette affaire était déjà relayée par les médias sénégalais depuis 2017 et repris par les médias en 2020. Vous étiez peut-être trop pris à engager les jeunes dans le gatsa gatsa que dans le Tabakh Tabakh.
En tant que le Premier des ministres vous feriez mieux de préparer votre communication, de vous atteler aux urgences de l’heure, de prendre vos responsabilités et votre courage sur la question de la DPG et toutes autres attentes ( déclaration de patrimoine, les réformes électorales, le processus de réconciliation nationale, l’apaisement de l’espace politique, la poursuite des solutions concrètes sur la cherté de la vie…..) que d’être là à renouer avec ses pratiques populistes et de gouvernance d’éclat, de buzz, de dagasanté sans retombée significative sur le vécu des sénégalais.
Prenez de la hauteur à l’image du Président Bassirou Diomaye Faye qui démontre de plus en plus qu’il mérite notre tapis rouge.
Neanmoins, j’invite Son Excellence Monsieur le Président de la République, à beaucoup plus de FERMETÉ et de RIGUEUR sur les agissements de son PM/ Opposant qui donne l’impression de tout mettre en œuvre pour faire de ce mandat une propriété personnelle en prenant la République pour Rue-Publique avec des déballages à tout va.
PM, noubliez pas qu’on vous attend respectueusement à l’Assemblée Nationale, avec le Tapis ROUGE, pour votre DPG afin de mieux comprendre les grandes orientations du PROJET, ce projet écrit vous nous disiez par des milliers d’intellectuels d’ici et de la Diaspora
Honorablement vôtre
Marietou DIENG
DEPUTE NON INSCRIT
Bradage foncier à Anse Bernard : Ousmane Sonko dénonce un morcellement opéré par l’ancien régime
Comme annoncé hier, le premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu à Anse Bernard pour dénoncer ce qu’il qualifie de « fait grave » concernant le domaine public maritime (DPM). Sur place, il a révélé un morcellement du DPM réalisé par l’ancien régime en novembre 2023.
Le premier ministre a décrit la situation en montrant un tableau illustrant la répartition des terres : « Vous voyez ce tableau, c’est tout un domaine qui a été octroyé à travers un morcellement bien défini : certains ont bénéficié de 5000 m², d’autres 3000, 2000, etc. ». Il a insisté sur le fait que ce morcellement est particulièrement préoccupant pour le peuple sénégalais et sa jeunesse, qui a besoin de disposer d’une plage pour se détendre. Le domaine public maritime est, selon lui, intouchable.
Ousmane Sonko a également rappelé que les procédures pour déclassifier un domaine public maritime sont complexes, ce qui rend encore plus inadmissible l’octroi de ces terres à des privés, notamment des hôteliers, au détriment du peuple. Cette action, menée par l’ancien régime en novembre 2023, a eu lieu alors qu’il ne restait à Macky Sall, l’ancien président de la République, que quelques mois de mandat.
Cette nouvelle dénonciation par Ousmane Sonko s’ajoute à une liste de cas déjà enregistrés par la commission de contrôle mise en place par la primature. Cette commission a pour mission de faire la lumière sur les cas de bradage foncier. Ousmane Sonko a informé que les conclusions de la commission seront dévoilées dans les prochains jours, promettant ainsi de faire toute la lumière sur ces pratiques douteuses.
Le déplacement du premier ministre à Anse Bernard met en lumière un nouvel épisode du scandale foncier qui secoue le pays. Les révélations d’Ousmane Sonko et les futures conclusions de la commission de contrôle seront attentivement suivies par les citoyens, qui attendent des réponses et des mesures concrètes pour protéger le domaine public maritime et assurer la transparence dans la gestion des terres.
Déguerpissements : La Circulaire du Ministère de l’Intérieur Contredit Ousmane Sonko
Le samedi 29 juin, le Premier ministre Ousmane Sonko a affirmé sur les réseaux sociaux avoir « constaté » avec son gouvernement « une vague subite de déguerpissements et de désencombrements entrepris par les collectivités territoriales ». Cette déclaration a laissé entendre que ces opérations n’étaient pas directement orchestrées par le gouvernement central. Cependant, une circulaire datée du 7 mai 2024, signée par le ministre de l’Intérieur Jean-Baptiste Tine, révèle que le gouvernement a bien demandé de telles initiatives, contredisant ainsi les propos du Premier ministre.
La circulaire en question, adressée aux autorités décentralisées, stipule clairement qu’elles doivent « initier des actions de désencombrement de la voie publique occupée du fait de ces activités ». En outre, elle demande de « mettre en place un cadre de suivi des actions de désencombrement entreprises » et de « veiller à la non-réoccupation des espaces libérés ». Cette directive vise à libérer les voies publiques pour améliorer la circulation des personnes et des biens, considérée comme essentielle pour l’ordre public.
Selon la circulaire, les opérations de déguerpissement sont justifiées par le constat de « phénomènes de débordement des marchés hors de leurs limites et l’occupation des ronds-points par des marchands », situation qui rendrait difficile la circulation et poserait des problèmes de sécurité et de congestion dans plusieurs zones urbaines.
La déclaration de Ousmane Sonko suggère que les opérations de déguerpissement sont des initiatives locales non commanditées par le gouvernement central. Cependant, la circulaire du ministère de l’Intérieur montre que ces actions ont été planifiées et encouragées par le gouvernement. Cette contradiction soulève des questions sur la communication et la coordination entre les différentes branches du gouvernement et les autorités locales.
Les déguerpissements ont des conséquences significatives pour les populations locales, notamment les petits commerçants et les marchands ambulants. Les autorités locales doivent donc naviguer entre la nécessité de maintenir l’ordre public et les impératifs économiques et sociaux des communautés affectées. La clarification de la responsabilité du gouvernement dans ces opérations est essentielle pour assurer une mise en œuvre équitable et efficace des politiques publiques.
La divergence entre les déclarations publiques de Ousmane Sonko et la circulaire du ministère de l’Intérieur met en lumière les défis de la coordination gouvernementale. Cette situation appelle à une meilleure communication entre le gouvernement central et les autorités locales pour garantir des actions cohérentes et transparentes dans l’intérêt de la population.

Tandem Diomaye-Sonko : Théodore Chérif Monteil liste les risques d’une dualité
Les récentes actions du Premier ministre Ousmane Sonko continuent de faire des vagues dans la sphère politique sénégalaise. Accueil controversé de Jean-Luc Mélenchon, interventions dans les domaines militaires et diplomatiques, et une tournée prévue chez des putschistes de la sous-région, ces initiatives n’ont pas manqué de susciter des réactions critiques. Pour Théodore Chérif Monteil, leader de la plateforme Alternative citoyenne Dissoo, ces actions constituent des « erreurs de débutant ». Cependant, il voit en elles des signes avant-coureurs d’une possible dualité avec le Président de la République Bassirou Diomaye Faye.
Invité de l’émission « Jury du dimanche » sur Iradio, Théodore Chérif Monteil a exprimé ses préoccupations quant aux actions de Sonko. « Accueillir Jean-Luc Mélenchon, s’impliquer dans des questions militaires et diplomatiques de manière précipitée, et annoncer une tournée chez des putschistes sont des actions inappropriées pour un chef de gouvernement », a-t-il déclaré. Pour Monteil, ces initiatives témoignent d’une certaine imprudence de la part du Premier ministre, qui pourrait compromettre la stabilité politique du pays.
Bien que Monteil ne perçoive pas encore une dualité affirmée entre le Président Diomaye Faye et le Premier ministre Sonko, il n’exclut pas cette possibilité à l’avenir. « Il faut qu’il apprenne vite et qu’il comprenne que ce n’est pas lui le Président de la République, même s’il est chef du parti, a l’aura et la sympathie des Sénégalais », a-t-il averti. Monteil insiste sur l’importance d’une collaboration harmonieuse entre les deux figures politiques pour assurer la réussite de leur mission. « S’ils veulent réussir leur mission, il faut promouvoir la réussite globale et non celle d’une seule personne », a-t-il ajouté.
Selon Monteil, Ousmane Sonko est incontestablement le choix des Sénégalais, mais il doit se rappeler que Bassirou Diomaye Faye est désormais le Président de la République. « Bassirou Diomaye Faye n’aurait jamais été élu s’il n’avait pas été choisi par Ousmane Sonko. Ce qui est clair maintenant, c’est que Bassirou Diomaye Faye est le Président de la République », a-t-il souligné. Monteil appelle donc à une compréhension et à un respect mutuel des rôles et responsabilités pour éviter toute crise de leadership.
Monteil a également exhorté les Sénégalais à faire preuve de patience et de compréhension envers le Premier ministre Sonko. « C’est la première fois qu’il occupe cette fonction et il n’a jamais été dans un gouvernement. Il va apprendre. Ce qui est important, c’est le résultat de ses actions et non la forme », a-t-il déclaré. Pour lui, il est crucial de juger Sonko sur les résultats concrets de ses actions plutôt que sur ses premiers pas hésitants dans ses nouvelles fonctions.
Cette mise en garde intervient dans un contexte de surveillance accrue des dynamiques politiques au sommet de l’État. Les Sénégalais sont particulièrement attentifs aux actions et décisions de leurs dirigeants, espérant voir une gouvernance efficace et harmonieuse. La collaboration entre le Président et le Premier ministre est cruciale pour la mise en œuvre des politiques publiques et pour répondre aux attentes des citoyens.
Les observations de Théodore Chérif Monteil mettent en lumière les défis et les enjeux de la relation entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Pour éviter une crise de leadership et garantir une gouvernance stable, il est impératif que les deux dirigeants travaillent de concert, respectent leurs rôles respectifs et mettent l’accent sur la réussite collective. Le chemin vers une gouvernance harmonieuse et efficace passe par une compréhension mutuelle et une collaboration sans faille entre le Président de la République et son Premier ministre.
DPG de Sonko : Flou et polémique autour autour d’une obligation constitutionnelle(Par Aly Saleh)
La Déclaration de politique générale du Premier Ministre, Ousmane Sonko, continue d’occuper l’actualité politique au Sénégal. Plusieurs voix se sont élevées, qui pour lui demander à Sonko de ne pas déroger à la règle et à la tradition républicaine, qui pour exiger sa présence devant les députés de la 14ème législature. Mais la vérité est que l’Assemblée nationale ne pourra pas hélas, modifier son Règlement intérieur avant octobre, date de l’ouverture de la prochaine session parlementaire.
Déjà le patron du gouvernement a indiqué qu’il n’écarte pas la possibilité d’utiliser d’autres canaux pour faire sa présentation citoyenne devant le Peuple.
Pour apporter sa réplique, l’un de ses prédécesseurs et non moins chef de l’opposition, Amadou Ba a fait savoir que « faire la DPG dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, devant les élus parlementaires, n’est pas seulement une obligation constitutionnelle, c’est un devoir sacré ».
Comme pour faire savoir à Sonko que la DPG doit donc être présentée dans le cadre institutionnel approprié, conformément à la Constitution et aux traditions républicaines.
Et aujourd’hui, pour une révision des textes du règlement intérieur, l’assemblée risque d’être dissoute dès septembre. Alors que rien n’est sûr que la prochaine législature sera favorable à la coalition Benno. C’est pourquoi le bon sens et la sagesse voudraient que l’actuel bureau de l’Assemblee Nationale prenne de la hauteur, en faisant fi des déclarations des uns et des autres et en ne s’attachant uniquement qu’aux principes républicains pour modifier le Réglement Interieur. C’est seulement en ce moment que le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY) pourra jouer la carte de la maturité en invitant ensuite le Premier Ministre à venir faire sa DPG.
Déjà la posture de Ousmane Sonko, notamment son discours antisystème, et le slogan du nouveau régime « Jub, Jubal, Jubanti », pour ne citer que ces deux, sont incompatibles avec une Assemblée composée pour la plupart de « vaincus revanchards ».
Et le risque de créer des levées de bouclier et des contestations violentes par des motions de censure, des amendements ciblés et autres blocages, est bien réel.
Donc toute cette polémique autour de la DPG paraît plus comme une manœuvre politique pour piéger le patron de Pastef à l’hémicycle lorsque l’on sait que la Constitution prévoit la DPG mais sans contrainte spécifique. Déjà le délai de 90 jours a été supprimé par les parlementaires de BBY après la révision constitutionnelle de 2019. Et la suppression du poste de PM par l’ancien président, Macky Sall n’a pas été suivie d’une réactualisation du contenu. Mais dans tous les cas, Ousmane Sonko ne doit en aucun rater son rendez-vous avec l’histoire pour écrire une nouvelle page du Sénégal axée sur la transparence tant vantée sur tous les toits et tous les cieux.
Aly Saleh
Crise à Colobane : Ousmane Sonko critique l’absence de mesures d’accompagnement et prône une meilleure communication
Lors d’une intervention à Colobane, le Premier Ministre Ousmane Sonko a exprimé des préoccupations concernant les récentes opérations de déguerpissement. Il a souligné que l’État, les collectivités locales et les citoyens partagent la responsabilité de l’occupation anarchique des marchés. Cependant, il a critiqué l’absence de mesures d’accompagnement après les déguerpissements, appelant à davantage de soutien pour les personnes affectées.
Accompagné du ministre de l’urbanisme Moussa Balla Fofana et du préfet local, le Premier Ministre a insisté sur la nécessité d’une communication accrue avec les commerçants, soulignant que ces derniers doivent être intégrés dans le processus de relocalisation. Il a également appelé les marchands ambulants à coopérer en acceptant les sites alternatifs proposés, en attendant des solutions durables pour leurs activités commerciales.
La situation à Colobane continue de susciter des inquiétudes, avec des appels pour une approche plus équilibrée entre régulation urbaine et soutien social aux populations touchées.
Violences basées sur le genre : J-Gen Sénégal invite l’Etat à dédier une ligne budgétaire pour chiffrer les VBG
Après une année d’activités dans le cadre de la campagne « Compterpourtoutes » qui avait pour but d’amplifier la voix des jeunes féministes, afin d’influencer les pouvoirs publics nationaux pour l’obtention d’une ligne budgétaire disponible dédiée à la production de d’éléments probants sur les violences basées sur le genre (VBG) au Sénégal, l’Ong J-Gen Sénégal a expliqué le déroulement de l’opération qui vient d’être bouclée.
« Cette campagne se positionne comme une mobilisation d’acteurs à tous les niveaux afin de plaider auprès de l’Etat pour que l’on puisse dédier une ligne budgétaire aux violences basées sur le genre au niveau de la loi sur le finance national. Mais je pense qu’il faut préciser que la question de la disponibilité des données sur les violences basées sur le genre est une réelle problématique au Sénégal. Puisque tous les acteurs qui travaillent dans ce processus peuvent prouver cette réalité et l’Etat même sait qu’il est important d’investir dans ce domaine là. Vous le savez, lorsque vous n’avez pas de données suffisantes par rapport à une thématique, c’est difficile de pouvoir l’aborder comme il le faut et de pouvoir prétendre aux résultats escomptés. Donc, nous savons qu’il existe effectivement quelques données de référence avec l’ANSD qui fournit des informations essentielles sur les VBG dans le cadre général et il y’a aussi des études qui sont menées par des instituts de recherche universitaires et indépendants mais au-delà de cela aussi par des Ong. Donc vous comprenez que nous ne sommes pas à un niveau où nous pouvons tout simplement avoir un guichet unique de collecte ou de recueil même de données sur les violences basées sur le genre », a indiqué face à la presse, Maimouna Astou Yade, directrice executive de J-Gen Sénégal et cocoordonnatrice de la campagne « Compterpourtoute » au Sénégal, soutenue techniquement et financièrement par Equipop.
Cette rencontre avec les journalistes a permis à Mme Yade de préciser que cette campagne qui vise à amener les décideurs à accorder une plus grande importance aux données sur les violences basées sur le genre (VBG) et les violences sexuelles et sexistes (VSS) se tient également dans 7 autres pays ouest africains.
« Je précise que c’est une campagne qui se fait de la même manière dans 8 pays d’Afrique de l’ouest dont le Sénégal. On est en train de s’activer pour que nos décideurs puissent accorder une plus grande importance aux données sur les VBG et les violences sexuelles et sexistes (VSS) pour en faire une action régionale », a-t-elle souligné, avant d’inviter l’Etat à accorder une ligne budgétaire pour chiffrer les VBG: « nous voudrions que l’Etat du Sénégal puisse positionner un ministère de tutelle quelconque, peut-être particulièrement au ministère de la santé et de l’action sociale ou au ministère de la famille et de solidarité, une ligne budgétaire qui permettra de financer ces études là. Et on voudrait que cela puisse apparaître dans la loi de finance, que cela soit vraiment réglementaire et l’on sache que effectivement on peut dire que l’Etat du Sénégal a dégagé un certain budget pour l’accessibilité des données ».
Aly Saleh
Révélation Gouvernementale : Ousmane Sonko enquête sur les activités littorales à Dakar
Ce dimanche après-midi, le Premier Ministre Ousmane Sonko effectuera une série de visites stratégiques à Dakar, non pas pour une simple promenade, mais pour superviser de près les opérations du Jub Jubël Jubënti. « Depuis quelques jours, les collectivités territoriales ont lancé une série de déguerpissements et de désencombrements », a déclaré le gouvernement. À 15h30, à Colobane, Sonko transmettra un message urgent du président Bassirou Diomaye Faye. Ensuite, il se rendra à la plage Hanse Bernard pour révéler des découvertes troublantes dans le cadre des enquêtes sur le littoral.
Tensions en hausse : Crise institutionnelle imminente entre l’Assemblée nationale et Ousmane Sonko
Il semble que des tensions croissantes entre l’Assemblée nationale et le Premier ministre Ousmane Sonko pourraient conduire à une crise institutionnelle imminente. Le Bureau de l’Assemblée nationale a répondu fermement aux récentes déclarations du Premier ministre, qualifiées de discourtoises, en reportant le Débat d’orientation budgétaire (DOB). Cette décision souligne une détérioration des relations et pose la question de la stabilité institutionnelle à venir.
« Dans un message largement diffusé le 28 juin 2024, le Premier Ministre du Sénégal a tenu des propos relatifs à la déclaration de politique générale en indiquant notamment que sa déclaration est déjà prête pour présentation; qu’en cas de carence de l’Assemblée nationale d’ici le 15 juillet 2024, il pourrait la faire devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques, pour un débat libre et ouvert et, à coup sûr, de qualité supérieure.
Suite à ces propos d’une « extrême gravité » qui s’attaquent à l’esprit comme à la lettre de la Constitution de la République du Sénégal, le Bureau a décidé de se réunir en urgence ce samedi 29 juin 2024 marquant également la fin de la Session ordinaire unique 2023-2024.
A ce titre, le Bureau a relevé avec indignation les propos discourtois, les injonctions inacceptables, ainsi que les manquements de forme et de fond contenus dans ledit message, en violation des règles de fonctionnement des Institutions, de la séparation des pouvoirs et de l’élégance républicaine.
Il ressort de ladite réunion du Bureau les conclusions suivantes :
1. Le Bureau dénonce fermement les propos du Premier Ministre qui, en plus de leur caractère outrageant, constituent une menace réelle sur le fonctionnement normal des institutions de la République et sur la préservation des valeurs républicaines dont la défense constante a permis au Sénégal de garder la stabilité qu’on lui reconnaît.
2. Le Bureau décide de sursoir à la tenue du Débat d’Orientation budgétaire prévu ce jour 29 juin 2023 dans la mesure où le Premier Ministre, Chef du Gouvernement dont le Ministre des Finances et du Budget est membre, ne compte pas faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
3. Le Bureau invite le Président de l’Assemblée nationale à prendre toutes les initiatives nécessaires permettant de contribuer au fonctionnement des institutions dans les termes prévus par la Constitution et les lois.
4. Le Bureau en appelle au respect scrupuleux des institutions, de leur fonctionnement régulier et normal avec le sens élevé des responsabilités. »
Fait à Dakar, le 29 Juin 2024
Ousmane Sonko lance une initiative de transparence : Les ministres sommés de fournir les contrats signés
Dans une démarche audacieuse visant à renforcer la transparence et à rationaliser les dépenses publiques, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a émis une circulaire urgente à l’attention de tous les membres de son gouvernement. Cette directive, marquée comme URGENT, demande à chaque ministre de soumettre avant le 1er juillet 2024 un inventaire détaillé de tous les contrats signés au cours des trois dernières années.
Cette requête exhaustive couvre divers domaines stratégiques de l’administration publique, notamment :
- Contrats avec des cabinets d’expertise : Tous les accords conclus avec des cabinets fournissant des services juridiques, comptables et autres doivent être répertoriés.
- Recrutements de personnel : Un compte rendu des recrutements effectués durant les années 2022, 2023 et 2024, qu’il s’agisse de contrats à durée indéterminée (CDI) ou à durée déterminée (CDD), est également requis.
- Contrats de prestation publicitaires : Toutes les conventions liées à des services publicitaires doivent être documentées et soumises.
En outre, le Premier ministre a ordonné la suspension immédiate de toute nouvelle convention jusqu’à nouvel ordre, soulignant ainsi l’importance cruciale de cette mesure pour assurer une gestion prudente des ressources de l’État.
Les documents requis doivent être transmis de manière numérique à l’adresse spécifiée : virginie.sarr@primature.sn. Ousmane Sonko a insisté sur l’exactitude et la diligence requises dans la compilation et la présentation de ces informations, soulignant que cette initiative fait partie d’une politique plus large visant à promouvoir la bonne gouvernance et à maximiser l’efficacité des dépenses publiques.
Cette démarche s’inscrit résolument dans l’engagement du gouvernement à renforcer la transparence et la responsabilité, essentielles pour le développement durable et l’optimisation des ressources nationales.

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Le Député Marietou Dieng s’oppose à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire sans Déclaration de Politique Générale préalable
Le député non inscrit Marietou Dieng a exprimé sa désapprobation face à la tenue du Débat d’Orientation Budgétaire (DOB) avant la présentation de la Déclaration de Politique Générale (DPG) par le Premier ministre. Lors d’une déclaration faite le samedi 29 juin 2024, Dieng a souligné l’importance du parallélisme des formes, faisant écho au ministre Samba Sy, et a insisté sur la nécessité de cohérence entre les orientations budgétaires et les objectifs de gouvernance.
Dieng a également remis en question la légitimité du Règlement intérieur actuel de l’Assemblée nationale, qu’elle qualifie de « faux », et qui, selon elle, est à l’origine du blocage empêchant la venue du chef de gouvernement pour faire la DPG. Elle a interrogé sur la base légale ayant permis au Premier ministre de se présenter pour le DOB en vertu de ce règlement intérieur contesté.
Soulignant la confiance du peuple et la légitimité des députés, Marietou Dieng a affirmé que le Premier ministre et son gouvernement ne tenaient leur existence que de la volonté du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Selon elle, le Premier ministre est simplement le porte-parole du Président de la République, traduisant sa vision et les axes de sa politique gouvernementale.
Elle a également critiqué le rôle des personnalités politiques comme Mouhamed Guy Marius Sagna, Ayib Daffé, et Ousmane Sonko, qualifiant leurs actions de jeu de rôle digne d’une série télévisée.
Enfin, Dieng a exhorté ses collègues députés à ne pas permettre la tenue du DOB sans avoir reçu au préalable la déclinaison du projet gouvernemental, qui reste, selon elle, « fantôme ». En conclusion, elle a assuré que les députés étaient prêts à accueillir le Premier ministre à la date de son choix, mais a insisté sur la nécessité de suivre les procédures appropriées pour garantir la transparence et la légitimité des actions gouvernementales.
Tensions à l’Assemblée nationale : Ayib Daffé minimises l’annulation du débat d’Orientation Budgétaire
L’Assemblée nationale a clôturé sa session ordinaire unique 2023-2024 dans une atmosphère tendue. En réponse à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko, le bureau de la représentation nationale a décidé d’annuler le débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir aujourd’hui. Cette décision suscite des réactions mitigées et soulève des questions sur les conséquences potentielles pour le processus budgétaire de l’année prochaine.

Certains observateurs estiment que cette annulation constitue un précédent très grave. Sans un débat d’orientation budgétaire, le vote du budget 2025 pourrait être compromis, obligeant le Président de la République à exécuter le budget par ordonnance, ne permettant ainsi que l’exécution des dépenses essentielles. Cette situation pourrait restreindre de nombreux projets et initiatives.
Le président du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, Ayib Daffé, minimise l’impact de cette annulation. « Par des caprices et des enfantillages, l’Assemblée nationale décide de ne pas tenir le débat d’orientation budgétaire », a-t-il déclaré, déplorant la décision. Selon lui, l’opposition, avec la complicité du président de l’Assemblée nationale, n’a fait que donner « un coup d’épée dans l’eau ».
« Qu’il y ait débat d’orientation budgétaire ou non, le gouvernement travaille. Cela n’aura aucune conséquence puisque ce sont les députés qu’on a privés de 300 minutes de temps de parole. Mais l’exercice en tant que tel n’est qu’une séance d’information qui devait permettre aux députés de donner leurs avis sur les orientations budgétaires du gouvernement », a-t-il ajouté
L’annulation de ce débat pourrait avoir des répercussions importantes. Sans orientation budgétaire, le processus de vote du budget 2025 est compromis, laissant le Président de la République avec la responsabilité de gérer les finances par ordonnance. Cette situation pourrait limiter les dépenses aux seuls secteurs essentiels, entravant ainsi de nombreux projets et initiatives.
En marge de cette cérémonie de clôture de la session, les nouveaux députés Samba Diouf et Amadou Ba ont été installés dans leurs nouvelles fonctions. Ils remplacent au sein de cet hémicycle Birame Souleye Diop et Aliou Sall, récemment nommés ministres dans le nouvel attelage gouvernemental.
Assemblée Nationale : Annulation du débat d’Orientation Budgétaire en réponse au Premier Ministre
Une crise institutionnelle semble se dessiner entre l’exécutif et le législatif au Sénégal. En réponse à la décision du Premier ministre Ousmane Sonko de tenir sa déclaration de politique générale (DPG) devant un jury populaire si le règlement intérieur n’était pas mis à jour, les députés de Benno Bokk Yakaar ont annulé le débat d’orientation budgétaire prévu pour le samedi 29 juin 2024.
L’annonce a été faite par le député Abdou Bara Dolly et confirmée par le vice-président Abdou Mbow. Selon eux, cette décision a été prise lors d’une réunion du bureau et de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale, tenue en début de matinée. Les députés du groupe parlementaire du régime déchu ont utilisé leur majorité pour bloquer ce débat crucial pour l’exercice budgétaire 2024-2025. Cette plénière devait également marquer la clôture de la session ordinaire 2023-2024 de l’Assemblée nationale.
« Le Premier ministre Ousmane Sonko a réduit l’Assemblée nationale à sa plus simple expression. Donc le bureau de la représentation nationale a décidé souverainement de surseoir au débat d’orientation budgétaire qui devait se tenir ce jour », a affirmé Abdou Mbow.
Depuis plus d’une semaine, des tensions entourent la déclaration de politique générale du Premier ministre, prévue au plus tard trois mois après sa nomination, selon les dispositions antérieures du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Cependant, ces dispositions ont été modifiées en 2019 lors de la suppression du poste de Premier ministre.
Les députés du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi accusent que ces dispositions ont été réintégrées frauduleusement dans le règlement intérieur en 2021, lorsque la fonction de chef du gouvernement a été rétablie, sans passer par le processus normal d’adoption d’une loi organique modifiant le règlement intérieur.
Face à cette situation, le Premier ministre Ousmane Sonko a menacé, dans une lettre adressée au député Guy Marius Sagna, de faire sa DPG devant un jury populaire si la « carence » dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale persistait. Cette déclaration a mis en exergue les tensions entre les deux branches du gouvernement.
L’annulation du débat d’orientation budgétaire par les députés de Benno Bokk Yakaar risque d’aggraver les tensions entre l’exécutif et le législatif, menant potentiellement à une crise institutionnelle. Les prochaines semaines seront cruciales pour voir comment ces tensions seront résolues et quel impact elles auront sur la gouvernance du pays.
La situation actuelle met en lumière les défis liés à la gouvernance et à la coopération entre les différentes branches du gouvernement sénégalais. Les développements futurs détermineront si un compromis peut être trouvé pour assurer une gestion stable et efficace des affaires publiques.
VIVES RÉACTIONS APRÈS SON ANNONCE DE FAIRE LA DPG DEVANT « SON » ASSEMBLÉE : Sonko poursuivi jusqu’à son dernier retranchement
La menace du Premier ministre, Ousmane Sonko, de faire sa Déclaration de Politique Générale (DPG) en dehors de l’Assemblée nationale, devant une assistance qu’il choisira lui-même, a suscité une vague de critiques. Des personnalités publiques, pour la plupart, politiques, comme Zahra Iyane, Juge Dème, Madiambal, Thierno Alassane Sall et Thierno Bocoum ont exprimé leur réticence.
Dans une lettre-réponse au député Guy Marius Sagna, le Premier ministre, a fourni des éclaircissements sur sa prochaine Déclaration de Politique Générale (DPG). Se disant prêt et impatient de s’adonner à cette tâche, le chef du Gouvernement a, toutefois, posé ses conditions. « En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure », menace-t-il.
En effet, Ousmane Sonko et ses alliés estiment que « le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en vigueur ne tient pas compte du Premier ministre puisqu’il n’a pas été actualisé suite à la restauration du poste de Premier ministre par la loi n°2021-41 du 20 décembre 2021 portant révision de la Constitution ».
Ces allégations ont fait surgir beaucoup de personnalités publiques de leur réserve pour recadrer le Premier ministre.
« Vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie » : Zahra Iyane Thiam
Zahra Iyane Thiam, ancienne ministre et membre de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY), a récemment exprimé de vives critiques à l’égard de la décision du Premier ministre Ousmane Sonko Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, elle affirme: « En refusant de vous soumettre à cette obligation, vous ébranlez les fondements mêmes de notre démocratie ».
Pour elle, l’urgence proclamée par le Premier ministre semble contradictoire avec son inaction actuelle. « Si tel est le cas, pourquoi ne pas respecter l’esprit de l’article 55 de la Constitution en la présentant immédiatement ? Votre impatience déclarée contraste fortement avec votre inaction », a-t-elle précisé.
En outre, Zahra Iyane Thiam a contesté l’interprétation restrictive des délais de présentation de la DPG par le Premier ministre, suggérant que cela pourrait être perçu comme une tentative de gagner du temps plutôt que de respecter les obligations constitutionnelles de transparence et de responsabilité.
Elle a également critiqué la justification selon laquelle les dispositions relatives à la DPG avaient été abrogées après la suppression du poste de Premier ministre en 2019. Elle a rappelé que depuis la restauration de ce poste en 2021, les députés de la coalition avaient eu amplement le temps de proposer une mise à jour du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. « Leur passivité à cet égard et l’invocation de cet argument aujourd’hui suggèrent une volonté de contourner vos obligations plutôt qu’une véritable contrainte légale », a-t-elle affirmé.
Ce sont des « procédés dilatoires », d’après le juge Dème
Dans une déclaration écrite, le juge Déme a remis en question la sincérité des députés de la majorité présidentielle et du Premier ministre, Ousmane Sonko, envers les obligations constitutionnelles de transparence et de responsabilité gouvernementale. Il a souligné que malgré les débats juridiques entourant le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, l’article 55 de la Constitution est clair : le Premier ministre est légalement tenu de présenter sa DPG devant l’Assemblée nationale après sa nomination.
Thierno Hamidou Dème a exprimé sa déception face aux tentatives qu’il qualifie de « procédés dilatoires » du Premier ministre pour éviter cette obligation constitutionnelle fondamentale, mettant en péril les fondements institutionnels de la démocratie sénégalaise. Il a ajouté que l’engagement envers le respect des institutions et des règles de droit devrait être une priorité indiscutable pour toutes les parties prenantes du pays.
Le député Thierno Alassane Sall regrette que l’opinion et les politiques s’attardent sur une telle question alors que les urgences sont ailleurs tout en conseillant à Ousmane Sonko de se plier aux lois et règlements. « Le Premier ministre menace d’aller faire sa déclaration de politique générale au marché Sandaga si cela lui plaît. Plutôt que de lancer un ultimatum à l’Assemblée nationale, à qui il est tenu de par la Constitution de s’adresser, Ousmane Sonko serait mieux inspiré de se rapprocher de cette institution et de trouver une solution à cette « crise factice »», déplore-t-il.
Un « précédent dangereux », à en croire Thierno Bocoum
Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR, a exprimé une forte désapprobation sur les réseaux sociaux suite à la récente déclaration du Premier ministre Ousmane Sonko. Il a mis en garde contre les implications d’une possible tenue de la Déclaration de Politique Générale (DPG) en dehors de l’Assemblée nationale. « Une DPG en dehors de l’Assemblée nationale serait un précédent dangereux et d’une atteinte grave aux institutions de la République », a-t-il considéré.
« Un coup d’État » pour Madiambal Diagne
L’administrateur du Groupe Avenir Communication et journaliste a dénoncé « un coup d’État ». Sur X, anciennement dénommé Twitter, il écrit : « Ousmane Sonko annonce son coup d’État pour le 15 juillet 2024. Il a osé écrire : En cas de carence de l’Assemblée, d’ici le 15 juillet 2024, je tiendrai ma Déclaration de Politique générale devant une assemblée constituée du peuple sénégalais souverain, de partenaires du Sénégal et d’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Ce sera l’occasion d’un débat libre, ouvert et, à coup sûr, de qualité largement supérieure ».
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°211 – du 29 ET 30/06/2024
Crise Politique au Sénégal : Ousmane Sonko Défie la Constitution et Provoque une Tempête Institutionnelle
Il l’a voulu. Il l’a fait!
M. Ousmane Sonko, 1er Ministre et co- Président de la République du Sénégal, a décidé de s’affranchir des exigences de notre Constitution et de s’auto- déterminer des couloirs, en marge des Institutions de la République.
Le Proconsul de la scène politique et ses souteneurs adeptes de la servitude volontaire, ont franchi une nouvelle ligne rouge. Il est affligeant d’entendre les Députés de Yewwi, les intellectuels organiques du pouvoir et les aras de la Presse de déférence et de connivence, tenir des discours d’une grave indignité républicaine.
Dire que le Premier Ministre Ousmane Sonko a raison de ne pas se soumettre à l’obligation constitutionnelle de procéder à une Déclaration de Politique Générale (DPG), ou de la conditionner à un réajustement de certains Articles du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, est plus qu’une simple fuite en avant. Il s’agit, incontestablement, d’une dangereuse forfaiture politique !
Prétendre que les « fraudes » et autres « manipulations » d’Articles du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale, rendent impossible l’application de l’Article 55 de notre Constitution, est une offense à la santé mentale de nos Compatriotes, un ersatz aussi infecte que pernicieux !
L’incohérence positionnelle de M. Ousmane Sonko (MOS) et de son clan, est manifeste.
Les faquins et autres loufiats qui accompagnent MOS dans son entreprise de désacralisation de nos Institutions, soutiennent avoir averti l’ancien Premier Ministre, Amadou BA, du caractère illégal de faire une DPG.
Pourquoi alors, les Députés de Yewwi étaient- ils présents lors de cet exercice ?
Pourquoi alors, avaient- ils déposé une Motion de Censure ?
Autant de comportements propres au fonctionnement normal d’une Assemblée Nationale !
Convoquer le Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale dans ses insuffisances pour refuser de se conformer à une obligation Constitutionnelle, n’est – ce pas soutenir que toutes les décisions, toutes les Lois votées par L’Assemblée Nationale depuis 2022, sont frappées du sceau de l’illégalité ? Donc non – valables?
De fait, cet argument spécieux est une dérive anti – républicaine, une violente charge contre l’Etat de Droit.
Car, la Constitution est notre Charte Fondamentale, notre Loi Suprême face à laquelle, aucune autre loi n’est opposable !
Plus qu’une simple hiérarchie des normes à respecter, c’est le rappel de notre commune acceptation de la place centrale et unique de notre Constitution dans la République et dans la validation de l’Etat de Droit.
Récuser notre Constitution en prenant appui sur un Règlement Intérieur, fût- il celui de l’Assemblée Nationale, est un mensonge outrageant.
A la vérité, le refus de MOS de faire face à la Représentation Nationale, s’explique doublement :
D’abord, parce que MOS montrerait à nos Compatriotes, que de » Projet », il n’en existe point. Et que, ce faisant, il mettrait en péril l’avenir d’un pouvoir bâti sur des bases mensongères
Ensuite, faire cette DPG serait, dans le fond, une simple reconduction des grands Axes et Orientations du PSE du Président Macky Sall. Un désastre et, surtout, un risque fatal à ne pas courir !!!
Ainsi, MOS se pense au – dessus des Lois.
Maître du pouvoir et bénéficiant de la désertion du champ de bataille par une Opposition tétanisée par sa défaite électorale, de l’affaissement d’une bonne partie de la Presse, du mutisme coupable de certaines Institutions, de la Société Civile et des Universitaires farouchement agressifs contre Macky Sall, MOS est en pleins délires.
Le pouvoir peut rendre fou et, au fond de lui – même, MOS répète sans cesse, la célèbre phrase de Louis XIV: » L’Etat, c’est moi »!
Pourtant, par ses positions et ses comportements, MOS ressemble plutôt, à l’autre Napoléon, « Le Petit « .
Alors, autant le baptiser « Ousmane le Petit »!!!
La CAVE
(Cellule d’Appui à la Veille Stratégique) de L’APR.
Déclaration de Politique Générale au Sénégal : Un Débat Politique enflammé entre les Députés
La scène politique sénégalaise est en ébullition alors que le Premier ministre Ousmane Sonko se prépare à faire sa déclaration de politique générale, un événement attendu avec une grande anticipation nationale. Cependant, des désaccords profonds entre les différentes factions parlementaires ont éclaté, alimentant un débat passionné sur les procédures parlementaires et la constitutionnalité des actions entreprises.
Le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Abdou Mbow, a exprimé une critique cinglante à l’égard des députés du groupe « Yewwi Askan Wi », les accusant d’essayer d’exonérer le Premier ministre de l’obligation constitutionnelle de faire sa déclaration de politique générale. Mbow a souligné l’importance du respect de la constitution et du principe de la séparation des pouvoirs, insistant sur le fait que toute tentative de contourner ces principes constitue une violation grave de la démocratie parlementaire.
Les députés de « Yewwi Askan Wi » ont soulevé des questions sur l’application du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, arguant qu’il n’y avait pas de délai strict pour la déclaration de politique générale après la révision constitutionnelle de 2019 qui a supprimé le poste de Premier ministre. Guy Marius Sagna, parmi les voix les plus critiques, a accusé la législature en cours d’utiliser un Règlement intérieur falsifié depuis la 13e législature, rendant ainsi les procédures parlementaires actuelles potentiellement illégales.
Ce débat souligne des tensions croissantes entre les partis politiques quant à l’interprétation des règles parlementaires et à l’exercice du pouvoir exécutif dans un contexte post-réforme constitutionnelle. Alors que le Sénégal navigue à travers ces eaux politiques troubles, l’issue de cette querelle pourrait potentiellement redéfinir les normes et les pratiques parlementaires pour les années à venir.
Les observateurs politiques et les citoyens sénégalais sont maintenant en attente de voir comment cette dispute se résoudra, et quel impact elle pourrait avoir sur la stabilité politique et institutionnelle du pays.
Abdou Mbow : BBY se prépare à bloquer toute tentative de dissolution et de Motion de Censure
Le groupe parlementaire « Benno Bokk Yaakaar » (BBY), dirigé par Abdou Mbow, se prépare à contrer les actions du Premier ministre Ousmane Sonko et de ses partisans. Abdou Mbow a annoncé que BBY travaille sur des réformes visant à empêcher la dissolution de l’Assemblée nationale et à interdire le dépôt de motions de censure contre le gouvernement.
Mbow a souligné la nécessité de préserver le principe de la séparation des pouvoirs et le respect de la constitution. « Face à ce qui apparaît comme une volonté manifeste de se soustraire à la règle constitutionnelle de responsabilité du gouvernement devant l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, que je préside, a enclenché une réflexion de réformes tendant à supprimer les articles qui permettent au président de la république de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais également qui va empêcher l’Assemblée nationale de déposer une motion de censure à l’endroit du gouvernement », a-t-il déclaré.
Cette initiative vise à prévenir toute tentative du Premier ministre et de ses députés de contourner les mécanismes constitutionnels établis. En proposant ces réformes, BBY souhaite garantir que le gouvernement reste responsable devant l’Assemblée nationale sans risque de dissolution ou de motion de censure.
Ousmane Sonko renforce les liens diplomatiques avec la Belgique et le Koweït
Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a franchi une étape significative dans les relations diplomatiques du Sénégal en recevant aujourd’hui, le 28 juin 2024, les ambassadeurs respectifs de la République de Belgique et du Koweït. Ces audiences marquent une volonté affirmée de renforcer et d’approfondir les liens bilatéraux avec ces nations partenaires.
L’objectif principal de ces rencontres était de consolider les relations historiques et amicales entre le Sénégal, la Belgique et le Koweït, tout en explorant de nouvelles opportunités de coopération dans divers domaines d’intérêt commun. Les discussions stratégiques ont notamment visé à promouvoir des échanges économiques, culturels et technologiques enrichissants, dans le but de favoriser le développement socio-économique et la prospérité mutuelle des peuples concernés.
L’audience avec l’ambassadeur de la République de Belgique a mis en lumière l’importance de la coopération bilatérale dans des secteurs clés tels que le commerce, l’éducation et la santé. De son côté, la réunion avec l’ambassadeur du Koweït a exploré les opportunités de partenariat dans les domaines de l’investissement, de l’énergie et de l’infrastructure, selon les informations recueillies par Kewoulo.
Ces initiatives soulignent l’engagement du Premier ministre Ousmane Sonko à renforcer les relations internationales du Sénégal, tout en jetant les bases d’une coopération fructueuse et durable avec la Belgique et le Koweït.
Ousmane Sonko défie l’Assemblée nationale : Ultimatum pour la réforme avant sa Déclaration de Politique Générale
Dans une démarche audacieuse et stratégique, Ousmane Sonko, leader politique sénégalais et figure de l’opposition, a posé un ultimatum à l’Assemblée nationale du Sénégal. Il a annoncé qu’il ne présenterait sa Déclaration de Politique Générale (DPG) que lorsque des amendements au Règlement intérieur incluant les dispositions relatives au Premier ministre seraient effectués. Cet ultimatum expire le 15 juillet 2024.
Sonko, connu pour son engagement envers la séparation des pouvoirs et le principe de légalité, a déclaré qu’en cas d’inaction de l’Assemblée nationale, il prendrait l’initiative de faire sa DPG devant une assemblée alternative. Cette assemblée comprendrait non seulement des représentants du peuple sénégalais, mais aussi des partenaires internationaux du Sénégal, ainsi qu’un jury composé d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. L’objectif serait de faciliter un débat ouvert, libre et de haute qualité sur les enjeux politiques et sociaux du pays.
Cette démarche de Sonko souligne sa détermination à promouvoir la transparence et la participation citoyenne dans le processus politique du Sénégal, tout en mettant en lumière les tensions existantes autour des réformes institutionnelles et de la gouvernance dans le pays.
Ousmane Sonko répond à Guy Marius Sagna : Précisions sur la Déclaration de Politique Générale
Le Premier ministre Ousmane Sonko a répondu à l’interpellation de l’Honorable député Guy Marius Sagna concernant la déclaration de politique générale (DPG). Dans une communication claire et détaillée, Sonko a apporté les précisions suivantes :
- Déclaration de Politique Générale Prête Ousmane Sonko a affirmé que sa déclaration de politique générale est prête. Il a exprimé son impatience à présenter les grands axes des politiques publiques et de l’action gouvernementale, conformément aux orientations du Président de la République.
- Obligations Constitutionnelles Selon l’article 55 de la Constitution, le Premier ministre est tenu de faire sa DPG devant l’Assemblée nationale. Toutefois, cet article ne précise ni les délais ni la procédure, qui relèvent du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
- Modifications du Règlement Intérieur Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui fixait les délais et la procédure de la DPG, a été modifié en 2019 suite à la suppression du poste de Premier ministre. Par conséquent, toutes les références au Premier ministre ont été abrogées.
- Actualisation Nécessaire du Règlement Intérieur Le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale n’a pas été actualisé après la restauration du poste de Premier ministre en décembre 2021. Ainsi, il ne tient pas compte des dispositions relatives au Premier ministre.
Respect de la Séparation des Pouvoirs
Dans le respect de la séparation des pouvoirs et du principe de légalité, Ousmane Sonko a déclaré qu’il ne tiendrait sa DPG devant l’Assemblée nationale qu’une fois que la majorité parlementaire aura amendé le Règlement intérieur pour y réinscrire les dispositions relatives au Premier ministre.
Ultimatum et Déclaration Alternative
En cas d’inaction de l’Assemblée nationale d’ici le 15 juillet 2024, Sonko a annoncé qu’il ferait sa Déclaration de Politique Générale devant une assemblée composée du peuple sénégalais, de partenaires du Sénégal, et d’un jury d’universitaires, d’intellectuels et d’acteurs citoyens apolitiques. Il a promis un débat libre, ouvert et de haute qualité.
Ousmane Sonko a conclu sa réponse en réaffirmant son engagement envers la transparence et la participation citoyenne dans les affaires publiques.
« Pour Mimi Touré, la DPG d’Ousmane Sonko doit attendre une Assemblée nationale légitime »
L’ancienne Premier ministre Aminata (Mimi) Touré a exprimé son opinion sur la récente controverse entourant la Déclaration de Politique Générale (DPG) que le Premier ministre Ousmane Sonko tarde à faire. Pour Mimi Touré, cette déclaration ne devrait pas être présentée devant une Assemblée nationale actuelle qu’elle estime dépourvue de légitimité populaire depuis les élections de mars.
Selon Mimi Touré, « une déclaration de politique générale devant une Assemblée nationale qui ne reflète pas la volonté populaire n’a aucun sens ». Elle souligne que l’élection de Bassirou Diomaye Faye à la présidence avec 54% des voix marque une nette volonté de changement de la part des Sénégalais. Cette élection, selon elle, invalide la légitimité actuelle de l’Assemblée nationale dominée par la coalition Benno Bokk Yakaar.
Elle va plus loin en proposant que l’Assemblée nationale soit dissoute dès le 31 juillet, ouvrant la voie à de nouvelles élections. « Une nouvelle Assemblée nationale élue refléterait alors véritablement la volonté populaire, et seulement à ce moment-là la DPG du Premier ministre aurait du sens », a-t-elle affirmé.
Mimi Touré conclut en soulignant l’importance d’une représentation parlementaire légitime pour le processus démocratique, suggérant que toute présentation de politique générale devrait se faire devant des députés nouvellement élus pour garantir la validité et la pertinence de ces déclarations gouvernementales.
TDS SA : Licenciements en série sous la nouvelle Direction
Depuis la prise de fonction de la docteure Aminata Sarr à la direction générale de la Société de Télédiffusion du Sénégal (TDS) le 21 mai dernier, le personnel dénonce une vague de licenciements qui suscite de vives tensions au sein de l’entreprise.
Aminata Sarr, membre du parti Pastef, a remplacé la journaliste Nafissatou Diouf à la tête de TDS. Selon le quotidien Bes Bi, la nouvelle directrice a procédé à plusieurs licenciements, une action que le personnel interprète comme une tentative de caser ses proches. « Elle dit que TDS ne peut pas supporter des gens que Nafissatou Diouf avait recrutés alors qu’elle procède à de nouveaux recrutements depuis quelques jours. Ce sont des actes d’acharnement », a déclaré un membre du personnel, repris par la source.
L’interlocuteur du journal a également exprimé son indignation face au licenciement de plusieurs agents sous Contrat à Durée Déterminée (CDD), accusant la directrice de vouloir placer ses compagnons à leur place.
Contactée par Bes Bi, Aminata Sarr a rejeté ces accusations, évoquant des « raisons économiques » pour justifier les licenciements. Elle a expliqué : « Nous avons trouvé un recrutement qui n’a pas respecté l’avis du Conseil d’administration, et d’autres qui n’ont pas non plus respecté la procédure. Il y a également des agents plus ou moins inactifs. C’est pourquoi nous sommes en train de prendre des mesures de compression face à l’importante masse salariale ».
Les mesures de compression et les explications de la nouvelle directrice n’ont pas apaisé la colère du personnel, qui continue de dénoncer ce qu’il perçoit comme des décisions injustes et arbitraires.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°210 – du 28/06/2024
Apaisement du climat social : Le Ministre Olivier Boucal rencontre des Syndicats de plusieurs secteurs
Olivier Boucal, Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public, a tenu une réunion de prise de contact avec les partenaires sociaux des secteurs de l’Éducation, de la Formation, de la Justice et du Primaire. Cette rencontre s’est déroulée au Centre national de Formation et d’Action (CNFA) de Rufisque, le jeudi 27 juin 2024.
Au cours de cette réunion, le Ministre Boucal et ses collaborateurs ont écouté les secrétaires généraux des syndicats présents. Ces derniers ont salué l’initiative tout en soulignant l’importance d’ouvrir des négociations dans les meilleurs délais, à travers des rencontres périodiques. Ils ont également demandé la mise en place d’un mécanisme de prévention des conflits, en réactivant le comité de suivi des accords et le monitoring.
En réponse, le Ministre Boucal a indiqué qu’un calendrier est en cours d’élaboration pour organiser des rencontres sectorielles afin de trouver des solutions en vue de l’apaisement du climat social.
Ont pris part à la rencontre, côté éducation, le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (CUSEM), l’Union démocratique des enseignants du Sénégal (UDEN), le Syndicat des enseignants libre du Sénégal (SELS), le Syndicat des inspecteurs et inspectrices de l’éducation nationale (SIENS), le Syndicat autonome des enseignants du moyen secondaire du Sénégal (SAEMSS), le Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (SNELAS/FC), et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire / authentique (CUSEM/A).
L’intersyndicale du secteur primaire, regroupant pêche, agriculture et élevage, ainsi que le secteur de la justice avec le Syndicat des travailleurs de la justice (SYTJUST) et l’Union nationale des travailleurs de la justice (UNTJ) étaient également présents.
En marge de la rencontre, le Ministre Boucal a profité de l’occasion pour visiter les locaux du CNFA, rencontrer les agents et signer le livre d’or du Centre.



DPG: C’EST LE PM QUI A PEUR SINON Y’A RIEN…
Le débat sur la DPG du Premier Ministre fait à la une des quotidiens et reste le thème central des discussions de rue et de bureaux. La sortie du Président du groupe parlementaire Yewwi, vient rajouter de l’huile sur le feu quant à la nature caduque du règlement intérieur de l’Assemblée nationale édition Juillet 2021 donnant ainsi au PM la latitude de choisir quand il voudra à venir décliner la vision et les orientations de son gouvernement.
Toutefois, face à un vide juridique, argument défendu et démonté, un premier ministre démocrate, soucieux d’une alchimie entre l’exécutif et le législatif devrait favoriser toutes les synergies possibles pour rendre transparente l’action du gouvernement et permettre au peuple souverain d’interagir par le biais de ses élu(e)s au niveau de l’Assemblée nationale, car ce qui se fait pour nous sans nous, ce fait de facto contre nous.
Ci-dessous sont quelques points qui peuvent nous permettre de mieux apprécier le fait qu’un premier ministre, sous l’effet de l’éthique, de son intégrité morale et de son patriotisme devrait avoir hâte de venir faire sa Déclaration de Politique Générale à l’Assemblée Nationale:
1- POUR LE RESPECT DU DELAI RAISONNABLE
D’après la réalité sacrosainte de notre République, la déclaration de politique générale ne devrait pas dépasser le délai raisonnable suivant la pratique parlementaire. Et pour la bonne marche de la démocratie, le premier ministre peut souligner l’importance de respecter les valeurs symboliques de nos Institutions et de renforcer la séparation des pouvoirs. En faisant sa déclaration de politique générale devant l’assemblée nationale, il démontre son engagement pour une gouvernance transparente et responsable.
2- POUR LA VITALITÉ DE SA RESPONSABILITÉ POLITIQUE
En mettant en exergue son devoir de rendre compte des actions gouvernementales et sa vision politique à travers le PROJET, aux représentants du peuple Sénégalais, par une présentation de son programme, il prouve sa volonté d’assumer la lourde tâche de gouverner envers le pays et ses citoyens.
3- POUR LE DIALOGUE ET LA CONSULTATION
La tradition républicaine exige pour la concrétisation de la collaboration entre l’exécutif et le législatif, le dialogue et la consultation pour une meilleure prise en compte des aspirations du peuple sénégalais.
En présentant sa politique générale à l’Assemblée Nationale, il offre aux représentants du peuple l’opportunité de débattre librement des enjeux nationaux et de contribuer à la prise de décision.
4- POUR LA REVALORISATION DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Le premier ministre peut exprimer son souhait de renforcer l’image de l’Assemblée nationale en tant qu’institution sentinelle et vitale de la démocratie.
En y faisant sa Déclaration de Politique Générale, il démontre sa reconnaissance envers le pouvoir législatif donc, le peuple qui a fait qu’il soit et sa volonté de lui reconnaitre son pouvoir.
5- POUR L’INTÉRÊT NATIONAL
Le premier ministre peut souligner que sa Déclaration de Politique Générale vise avant tout à présenter ses engagements en faveur du développement et de l’intérêt national.
En exposant ses priorités et objectifs devant l’Assemblée nationale, il montre sa détermination à œuvrer pour le bien-être du pays.
6- POUR LA CONFIANCE DES PTF
Au-delà de la population locale soucieuse de comprendre la direction du nouveau gouvernement, la DPG s’adresse également au PTF qui s’attendent à être clarifié sur la mise en œuvre du « PROJET ». Depuis l’installation du Président Diomaye Faye la feuille de route du PROJET reste aérienne. Ainsi le premier ministre Ousmane SONKO doit saisir l’opportunité pour apporter des reponses rassurantes afin que les PTF s’engagent à accompagner le PROJET
En effet, le rapport entre la déclaration de politique générale (DPG) du premier ministre et le débat d’orientation budgétaire (DOB) est étroit. En général, le premier ministre devrait d’abord présenter sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, en exposant ainsi la vision et les grandes lignes de la politique gouvernementale. Il en sera suivi par le débat d’orientation budgétaire, au cours duquel le ministre des finances présente les grandes lignes de la politique budgétaire et financière du gouvernement pour l’année à venir. Cela permet de donner une vision plus globale de la politique gouvernementale avant d’entrer dans les détails financiers. Ce débat d’orientation budgétaire permet aux députés de se familiariser avec les projets de dépenses et de recettes du gouvernement, de poser des questions et de formuler des recommandations.
Il est donc peu probable et inapproprié pour nous les députés de cette 14ème Législature qu’un ministre des Finances puisse être invité à présenter un débat d’orientation budgétaire sans avoir préalablement reçu la déclaration de politique générale du nouveau premier ministre.
Il est connu que la déclaration de politique générale est souvent considérée comme un préalable indispensable pour comprendre les objectifs et les priorités du gouvernement, elle sert de cadre pour les discussions budgétaire subséquentes.
Mais toutefois, d’après la déclaration du groupe parlementaire Yewwi, le règlement intérieur de l’Assemblée nationale edition Juillet 2021, distribué à tous les députés de cette 14ème Législature est caduc, raison pour laquelle le premier ministre n’a pas l’obligation de venir faire sa déclaration dans les 90 jours impartis et a le choix sur la date qui lui conviendra.
Pourtant, c’est ce même règlement intérieur que nous évoquions pour faire venir le PM Monsieur Amadou Ba à 5 jours de la date limite des 90 jours. C’est ce même règlement intérieur reconnu subitement faux à la date du mercredi 26 juin 2024 qui est servi comme prétexte pour un premier ministre apparemment pas prêt à venir affronter ses anciens collègues de la deuxième institution du pays.
Pour l’intérêt de nos populations et le sens de notre rôle de suivi et de contrôle de l’action gouvernementale, nous serons patients à vous accueillir à la date que vous aurez choisie, car cette DPG ne peut être qu’une information sur votre vision politique si elle existe, les enjeux politiques d’opposition responsable et constructive sont ailleurs.
Mme MARIETOU DIENG
DEPUTE NON INSCRITE 14EME LÉGISLATURE
DPG : faut-il «fusiller» nos politiciens, Sonko en premier ?
En décembre 2023, les mêmes députés de Yewi, sous la houlette de leur mentor, avaient pourtant déposé une motion de censure contre le gouvernement d’Amadou Ba en faisant fi du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, ils veulent légitimer une forfaiture en convoquant ce même règlement intérieur pour tirer d’affaires un Premier ministre qui, en vérité, n’a pas de projet de gouvernance à défendre.
Dans quelques jours, le Premier ministre aura épuisé son délai de grâce pour un exercice alléchant que chaque chef de gouvernement prépare et franchit avec le sentiment d’avoir rassuré ses compatriotes par la délivrance d’un discours et des orientations claires explicitant le projet de société de son gouvernement. Le seul Premier ministre à briller par ses discours contradictoires, le seul à avoir vendu un projet qui n’existe que dans l’imagination de son auteur, est désormais disqualifié par le législateur.
En effet, en sus de l’article 55 de la Constitution, le règlement intérieur instruit les parlementaires de ne plus le reconnaître comme Premier ministre et de ne pas recevoir sa déclaration de politique générale (DPG), synonyme de serment. Toute une décennie durant, il a décrié la majorité mécanique du médiocre camp présidentiel d’alors. Normal, me dira-t-on, mais aujourd’hui, sa minorité parlementaire l’exaspère. Ses calculs politiciens le rattrapent et montrent sa véritable nature.
Quand le populisme et le mensonge sont légion dans un discours politique, cela engendre une succession de faits irréels qui sont de nature à tromper le peuple pour un temps bien déterminé. Mais ils ne tromperont pas le peuple tout le temps.
Bougane Gueye Dany
Président du Mouvement Gueum Sa Bopp « les jambaars »
DPG: Thierno Alassane Sall appelle les nouvelles autorités au respect de la constitution
L’article 55 de notre Constitution dispose : « Après sa nomination, le Premier Ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. »
Cette obligation constitutionnelle n’a pas besoin d’être ensérée dans des délais. Le Premier ministre doit faire sa déclaration de politique générale avant que le Gouvernement ne pose des actes dans le sens de l’exécution d’un quelconque programme et il va sans dire c’est déjà le cas.
Invoquer le règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour se dérober à une disposition constitutionnelle n’est franchement pas le chemin de la rupture.
Le nouveau régime est, d’abord, attendu dans le respect scrupuleux de la Constitution et la reconstruction des institutions abîmées. Cela ne demande ni financement ni ressources. Sauf celles que l’on doit avoir en propre : se mettre à la hauteur de l’histoire et garantir une gouvernance démocratique.
Thierno Alassane Sall
DPG : Irons-nous vers une autre violation de la constitution ?( Thierno Bocoum)
Nous rappelons que jusqu’au moment où nous écrivons ces lignes le président de la République n’a pas encore fait sa déclaration de patrimoine conformément aux dispositions de la constitution en son article 37 dernier alinéa qui dispose : « Le Président de la République nouvellement élu fait une déclaration écrite de patrimoine déposée au Conseil constitutionnel qui la rend publique.»
Une violation flagrante de la constitution que rien ne justifie quand on fait du « juub, jubbal, jubanti » un slogan.
Nous avons assisté à une conférence de presse de députés proches du Premier ministre qui cherchent à nous faire croire que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale ne permet pas d’accueillir ce dernier pour sa DPG.
D’après eux, ce règlement qui ne prévoit pas une DPG serait falsifié.
Il est évident qu’il faudra prendre au sérieux cette affaire et situer les responsabilités, le cas échéant.
Cependant, quel lien avec la DPG ?
Les députés sont convoqués en plénière pour un débat d’orientation budgétaire ce samedi 29 juin 2024.
Ce débat est prévu dans quel article du règlement intérieur de l’Assemblee nationale ?
Aucun.
Le DOB a été juste évoqué, en passant, à l’article 41 bis en ces termes : « Les rapports issus de ces auditions servent à l’information des députés, notamment dans le cadre du Débat d’Orientation budgétaire (DOB) »
Ni le délai ni les modalités d’organisation n’ont été prévus dans le règlement intérieur de l’assemblée nationale.
Le débat d’orientation budgétaire est prévue à l’article 56 de la loi organique relative aux lois de finances : « (…) ces documents sont publics et soumis à un débat d’orientation budgétaire à l’Assemblée nationale, au plus tard à la fin du deuxième trimestre de l’année. »
L’Assemblée nationale applique cette disposition de la loi sans l’inscrire dans son règlement intérieur.
Ainsi, vouloir nous faire croire que le fait que la DPG ne figure pas dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale est une raison pour ne pas recevoir le Premier ministre procède d’une méconnaissance.
Cette exigence déjà prévue dans la constitution doit être appliquée.
En effet, l’Art 55 al1 dispose : « Après sa nomination, le Premier ministre fait sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale. Cette déclaration est suivie d’un débat qui peut, à la demande du Premier ministre, donner lieu à un vote de confiance. »
Cet article est inséré au titre IV intitulé « Du GOUVERNEMENT ». Il s’est agi de légiférer sur les prérogatives et obligations du Premier ministre et son gouvernement et non sur ceux de l’Assemblée nationale.
C’est le Premier ministre qui a l’obligation de faire sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Les dispositions constitutionnelles sur la DPG ont un caractère impératif et non facultatif.
Le législateur peut fixer un délai comme ce fut le cas dans le règlement intérieur de 2019. Cela ne compromet en rien le caractère impératif et l’absence de délai ne rend pas non plus inopérant ce caractère édicté par les dispositions de la constitution.
Le silence d’un règlement intérieur ne peut pas freiner l’application des dispositions claires de la charte fondamentale.
Encore que l’organisation des séances est déjà prévue dans le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Les rôles du bureau et de la conférence des présidents sont clairement établis.
C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a été possible d’organiser un débat d’orientation budgétaire sans que cela ne soit spécifiquement encadré par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre doit dans un délai raisonnable faire sa déclaration de politique générale.
Il serait honteux qu’il cherche à s’agripper sur le silence d’un règlement intérieur qui avait naguère servi de base légale à ses partisans pour introduire une motion de censure contre l’un de ses prédécesseurs.
Thierno Bocoum
Ancien parlementaire
Président AGIR
MESURES PRÉVENTIVES CONTRE DE PROCHAINS CHANTAGE : Diomaye déclare la guerre aux industriels
Le président de la République a vigoureusement réagi aux menaces infructueuses des meuniers qui voulaient suspendre la production de farine. Alors que ceux-ci ne représentent qu’une partie de l’industrie, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, décide de prendre des mesures drastiques concernant tout le secteur secondaire, lors du Conseil des ministres de ce mercredi. Il a, entre autres, ordonné l’élaboration d’une loi sur la souveraineté économique pour protéger les domaines économiques stratégiques.
La tension monte entre l’État et le secteur industriel après la controverse impliquant l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS), qui a menacé de cesser la production de farine suite à une nouvelle homologation des prix. Bien que l’AMIS ait finalement baissé les armes, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, semble déterminé à réaffirmer l’autorité de l’État sur les affaires économiques nationales.
Mesures radicales en Conseil des ministres
Lors du Conseil des ministres d’hier, mercredi, le président de la République a initié une série de directives visant à renforcer la souveraineté économique du Sénégal et à contrôler plus étroitement les secteurs stratégiques de l’économie, notamment celui de l’industrie. Il a chargé le Premier ministre, Ousmane Sonko, de superviser l’élaboration d’une loi sur la souveraineté économique. Cette législation vise à protéger les entreprises des secteurs clés et à accorder au gouvernement un droit de regard accru sur les modifications du capital des entreprises.
Le chef de l’État également insisté sur la mise en place d’une politique rigoureuse pour maîtriser les prix des produits de grande consommation. À court terme, des appels d’offres seront utilisés pour les approvisionnements en produits alimentaires essentiels tels que le riz, l’huile, le sucre, ainsi que les hydrocarbures. Cette mesure vise à stabiliser les prix sur le marché intérieur et à réduire la dépendance vis-à-vis des importateurs qui font dans le chantage.
Dans un souci de transparence et de gouvernance efficace, le chef de l’État a insisté sur la nécessité de dresser un inventaire complet des entreprises industrielles au Sénégal, en incluant les emplois réels générés et les bilans sociaux. Cette démarche permettra à l’État de mieux cibler ses interventions pour soutenir un secteur privé national robuste et bien encadré.
Création et réhabilitation d’industries pour booster la concurrence
Un autre axe crucial de la nouvelle politique est la promotion de la transformation locale des produits agricoles par l’industrialisation. Le président de la République a relevé l’importance du consommer local et de la modernisation du commerce de proximité à travers des boutiques et magasins de référence.
Pour le Chef de l’Etat, la souveraineté alimentaire du Sénégal passe par la relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. La souveraineté économique du Sénégal devra reposer sur la valorisation du potentiel industriel national et la densification du tissu industriel en Grandes, Petites et Moyennes industries.
Dès lors, il a demandé au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Industrie et de l’Economie, de mettre en œuvre un programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel.
La vision de territorialisation de la politique industrielle, s’articule autour d’une dynamique soutenue de développement de la formation professionnelle et technique, de promotion de la recherche et des transferts de technologies, de spécialisation des régions, en pôles industriels attractifs, et de création d’emplois locaux. Le Président de la République, sous ce rapport, a demandé au chef du Gouvernement superviser la montée en puissance rapide des agropoles et des Zones économiques spéciales (ZES). Ces entités d’impulsion, doivent concourir, dans la complémentarité, à l’accélération de l’industrialisation du Sénégal.
À cet effet, une stratégie consensuelle d’accompagnement et d’incitations fiscales et foncières sera préparée pour améliorer la compétitivité des industries locales et leur potentiel effectif d’exportation et de création d’emplois.
La Dakaroise
FACE À L’EMPÊCHEMENT DE SONKO POUR SA DPG : Les députés de YAW dénoncent une « falsification » du règlement intérieur de l’Assemblée nationale
La Déclaration de politique générale (DPG) d’Ousmane Sonko est impatiemment attendue par l’opinion publique, surtout l’opposition politique. Non effectuée jusqu’à présent, les députés de Yewwi Askan Wi (YAW), par la voix d’Ayib Daffé ont évoqué une « fraude à la loi ».
Le groupe parlementaire Yewwi Askan Wi (YAW) a révélé une « impossibilité » pour Ousmane Sonko d’effectuer sa Déclaration de politique générale (DPG), mettant en avant ce qu’ils qualifient de « falsification » du règlement intérieur qui compromet sérieusement le fonctionnement de l’Hémicycle. Lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi, Ayib Daffé, porte-parole du groupe, a vigoureusement dénoncé les conséquences de cette manipulation législative.
Selon lui, la crise trouve son origine dans une série d’événements législatifs et réglementaires complexes. En 2021, le régime précédent a adopté une loi pour restaurer le poste de Premier ministre, rétablissant ainsi une fonction clé dans l’architecture gouvernementale du Sénégal. Toutefois, cette réforme constitutionnelle n’a pas été accompagnée d’une révision correspondante du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, nécessaire pour intégrer les nouvelles dispositions, ajoute-t-il.
D’après Ayib Daffé, depuis leur installation en septembre 2022, les députés ont reçu une version du règlement intérieur datée de juillet 2021, une édition qu’il qualifie de « fraude à la loi ». Cette édition obsolète ne tient pas compte des changements constitutionnels récents. Ce qui crée un vide juridique concernant les procédures parlementaires essentielles telles que la DPG, les motions de censure et les questions de confiance. « Dans cette version du règlement intérieur, les délais et les modalités pour la tenue de la DPG ont été omis, ce qui rend impossible sa convocation dans le cadre actuel », a-t-il révélé devant les journalistes. Ayib Daffé de préciser que des dispositions cruciales, telles que le délai de trois mois pour la DPG après la nomination du Premier ministre, ont été supprimées sans aucune mise à jour formelle.
La conséquence directe de ce qu’il qualifie de « falsification » est l’incapacité actuelle du Premier ministre, Ousmane Sonko, à présenter sa DPG devant l’Assemblée nationale, une étape clé pour définir les orientations politiques du gouvernement. Ayib Daffé a accusé le gouvernement de passer outre les avertissements préalables concernant ces lacunes réglementaires, qualifiant leur approche de « passage en force ».
Face à cette situation, la coalition présidentielle appelle à une révision immédiate et transparente du règlement intérieur de l’Assemblée nationale pour rétablir l’intégrité constitutionnelle, garantir le bon fonctionnement des institutions démocratiques et restaurer la confiance du public envers le processus parlementaire.
« Nous sommes engagés à rétablir l’ordre constitutionnel et à corriger cette anomalie qui mine la crédibilité de notre institution parlementaire », a déclaré Ayib Daffé.
La Dakaroise
Relance de l’Industrie Nationale : Un programme national de réhabilitation du tissu industriel annoncé par le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye
Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 26 juin 2024, le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a dévoilé un ambitieux plan visant à relancer le tissu industriel du Sénégal. Ce projet, inscrit comme une priorité absolue dans son programme de gouvernance « PROJET », vise à réhabiliter et restructurer l’ensemble du secteur industriel national.
Le chef de l’État a chargé le Premier ministre et les ministres en charge de l’Industrie et de l’Économie de mettre en œuvre un programme national dédié à cette réhabilitation. L’objectif principal est d’accélérer la transformation des produits agricoles locaux par le biais de l’industrialisation, tout en promouvant la consommation des produits locaux et en modernisant le commerce de proximité à travers des boutiques et des magasins de référence.
Dans un contexte où la maîtrise des prix des produits de grande consommation est cruciale, le président a également préconisé l’utilisation d’appels d’offres pour les approvisionnements en produits alimentaires essentiels et en hydrocarbures, afin de stabiliser les marchés intérieurs.
Pour Bassirou Diomaye Diakhar Faye, la souveraineté alimentaire et économique du Sénégal repose essentiellement sur la valorisation du potentiel industriel national, tout en renforçant et en diversifiant le tissu industriel à travers le pays.
Cette annonce intervient dans un contexte où la relance économique et la consolidation de l’indépendance économique nationale sont des priorités majeures du gouvernement, visant à créer des emplois durables et à stimuler la croissance économique à long terme.
Commémoration du massacre des Tirailleurs : L’État met en place un comité Ad Hoc
En Conseil des ministres ce mercredi, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé la décision du président de la République d’organiser la commémoration du 80e anniversaire du massacre des Tirailleurs sénégalais en 1944 au camp de Thiaroye.
« Un comité ad hoc chargé des préparatifs de l’événement sera mis en place. Le rapport dudit comité sera soumis à sa haute attention au mois de septembre 2024 », a déclaré le chef du gouvernement.
Le massacre des Tirailleurs sénégalais est célébré chaque 1er décembre au Sénégal, marquant un moment solennel de réflexion et d’hommage aux victimes de cette tragédie historique.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°209 – du 27/06/2024
Communique du conseil des ministres du Mercredi 26 Juin 2024
Le Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 juin 2024, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.
Le Président de la République a entamé sa communication par la présentation de ses meilleurs vœux au Conseil à l’occasion de la Tabaski. Il a félicité le Gouvernement pour toutes les mesures et dispositions prises au profit des populations en vue du bon déroulement des célébrations de cette fête sur l’étendue du territoire national.
Le Chef de l’Etat a salué l’application, dès le 24 juin 2024, de la baisse des prix de certains produits et services de consommation courante. Il a relevé les efforts budgétaires importants consentis par le Gouvernement pour assurer cette baisse significative.
Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre les concertations avec l’ensemble des acteurs économiques impliqués, les meuniers et les boutiquiers en particulier, en vue d’une application rigoureuse, sur l’ensemble du pays, des prix des produits homologués.
Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de travailler à l’élaboration d’une loi sur la souveraineté économique afin de mieux protéger les entreprises des secteurs stratégiques et de donner au Gouvernement un droit de regard plus soutenu sur les modifications pouvant intervenir dans le capital.
Le Chef de l’Etat a indiqué au Premier Ministre la nécessité d’accélérer la transformation locale des produits agricoles par l’industrialisation, la promotion du consommer local et la modernisation du commerce de proximité avec les boutiques et magasins de référence.
Il s’agit aussi, selon le Président de la République, de mettre en branle une politique cohérente de maitrise des prix des produits de grande consommation avec le recours, à court terme, à l’option des appels d’offres en ce qui concerne les approvisionnements du pays en produits alimentaires essentiels et hydrocarbures principalement.
Pour le Chef de l’Etat, la souveraineté alimentaire du Sénégal passe par la relance de l’industrie nationale qui demeure une priorité de l’action gouvernementale. La souveraineté économique du Sénégal devra reposer sur la valorisation du potentiel industriel national et la densification du tissu industriel en Grandes, Petites et Moyennes industries.
Dès lors, il a demandé au Premier Ministre et aux Ministres en charge de l’Industrie et de l’Economie, de mettre en œuvre un programme national de restructuration et de réhabilitation du tissu industriel.
La vision de territorialisation de la politique industrielle, s’articule autour d’une dynamique soutenue de développement de la formation professionnelle et technique, de promotion de la recherche et des transferts de technologies, de spécialisation des régions, en pôles industriels attractifs, et de création d’emplois locaux. Le Président de la République, sous ce rapport, a demandé au Premier Ministre de superviser la montée en puissance rapide des agropoles et des Zones économiques spéciales (ZES). Ces entités d’impulsion, doivent concourir, dans la complémentarité, à l’accélération de l’industrialisation du Sénégal.
Le Chef de l’Etat a appelé le Premier Ministre à préparer avec les Ministres concernés et les acteurs du secteur privé, une stratégie consensuelle d’accompagnement et d’incitations fiscales et foncières, pour améliorer la compétitivité des industries locales et leur potentiel effectif d’exportation et de création d’emplois.
Le Président de la République a indiqué l’urgence de maitriser le répertoire des entreprises industrielles du Sénégal avec les emplois réels annoncés et les bilans sociaux révélés. Cet exercice de recensement exhaustif et de transparence permettra à l’Etat de mieux cibler ses interventions pour la promotion d’un secteur privé national fort, encadré et soutenu.
D’ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de préparer, d’ici la fin de l’année, avec l’ensemble des acteurs impliqués, un projet de loi de transformation du secteur industriel intégrant notamment le principe directeur de territorialisation de la politique industrielle et la création d’un dispositif concerté, efficient et viable de financement de l’accélération du développement industriel du Sénégal.
Abordant la question de la nouvelle politique budgétaire du Sénégal, le Président de la
République a fait savoir que l’exploitation des ressources pétrolières et gazières de notre pays va changer le profil stratégique et les instruments techniques de nos finances publiques. Le prochain débat d’orientation budgétaire sera l’occasion, pour le Gouvernement, de décliner devant l’Assemblée nationale, la nouvelle stratégie des finances publiques.
Le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement son attachement à la transparence, à la reddition des comptes et à une gouvernance sobre axée sur les résultats. D’où son ambition d’asseoir une politique budgétaire crédible qui renforce les ressources de l’Etat et rationnalise, en permanence, les dépenses publiques. Il a demandé, à ce titre, au Premier Ministre d’intensifier l’exécution d’un plan spécial de rationalisation des dépenses de fonctionnement dans les secteurs public et parapublic et de veiller, avec le Ministre en charge des Finances et du Budget, à la qualité des dépenses publiques. Il a indiqué que les ressources publiques doivent impérativement être orientées vers le financement de l’investissement productif et les interventions sociales prioritaires.
Le Président de la République a, en outre, souligné l’urgence de mettre en œuvre une stratégie innovante d’amélioration de la mobilisation des recettes fiscales et non fiscales.
Il a aussi appelé à la mise en œuvre d’une politique de subvention juste et transparente et à l’application rigoureuse d’un programme de rationalisation des exonérations avec, notamment, l’actualisation du Code des investissements et de la législation fiscale au besoin.
Il a, à cet égard, rappelé l’impérieuse nécessité d’une digitalisation intégrale et d’une interopérabilité des systèmes d’information des régies financières, ainsi que la généralisation intensive du paiement dématérialisé des impôts et taxes, source de transparence, d’efficacité, d’efficience et de qualité du service public.
Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Premier Ministre à veiller au suivi interne et interministériel des programmes budgétaires validés et à l’opérationnalisation intégrale du contrôle de gestion dans les ministères, en vue de faciliter, d’une part, la présentation, à temps, des rapports annuels de performance et du projet de loi de règlement de l’année n-1 et, d’autre part, l’évaluation des politiques publiques, prérogative constitutionnelle de l’Assemblée nationale depuis 2016.
Il a également appelé à l’apurement de la dette intérieure objective et à la bonne maitrise de l’endettement du Sénégal.
Evoquant le renforcement de la lutte contre la drogue au Sénégal, le Président de la République a saisi l’occasion de la célébration ce 26 juin de la Journée mondiale contre l’abus et le trafic de drogues pour féliciter les Forces de Défense et de Sécurité auteures des résultats remarquables obtenus ces derniers mois.
Il a demandé au Gouvernement, particulièrement au Ministre de l’Intérieur, de poursuivre, avec efficacité, la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue tout en renforçant la sensibilisation des populations, notamment les jeunes, sur le fléau. Le Chef de l’Etat a exhorté le Gouvernement à s’atteler, sans délais et de manière inclusive, à la révision et à l’actualisation rapide du Code des drogues.
Au titre de son agenda, le Président de la République a fait part de sa visite au niveau de la plateforme pétrolière de Sangomar. Il a aussi évoqué sa participation au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales tenu le 20 juin 2024 à Paris. Le Chef de l’Etat a particulièrement attiré l’attention du Gouvernement sur la nécessité de veiller à la réussite de la plateforme que l’Institut Pasteur de Dakar est en train de finaliser à Diamniadio avec le soutien de l’Etat et des partenaires pour un investissement de plus de 250 millions de dollars.
En marge du Forum, le Président de la République a discuté avec le Président
Emmanuel MACRON de questions d’intérêt commun touchant à la coopération franco- sénégalaise et de la nécessité de rénover les relations entre les deux pays.
Le séjour à Paris du Chef de l’Etat a été également marqué par d’autres entretiens notamment avec :
– Le Président Paul KAGAME du Rwanda ;
– La Secrétaire générale de la Francophonie ;
– Le Directeur général de l’OCDE ;
– Le Président du Développement global de la Fondation Bill Gates ;
– La Commissaire de l’Union européenne chargée des partenariats ; – Le Directeur général de l’AFD ;
– Le Président du Groupe Eiffage.
Avant son retour au Sénégal, le Président de la République a rencontré la communauté sénégalaise en plusieurs groupes.
A l’entame de sa communication, le Premier Ministre a évoqué l’impérieuse nécessité pour les départements ministériels concernés d’accorder une attention particulière aux actions requises en matière de sécurité civile, notamment pour la prévention des inondations, des noyades pendant les vacances ainsi que des chavirements de pirogues de pêche causés par les intempéries.
Dans ce cadre, il a appelé à rendre opérationnels, avant l’installation de la saison des pluies sur l’ensemble du territoire national, le système d’alerte des risques d’inondation ainsi que la Cellule de crise et d’alerte pour une prise en charge efficace notamment du soutien social, des impacts sur la circulation routière et des risques d’électrocution.
Il a également invité le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique à prendre les dispositions requises en vue d’une surveillance efficace des plages.
Abordant le second point de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil que conformément à la décision de Monsieur le Président de la République d’organiser la commémoration du 80ème anniversaire du massacre des tirailleurs sénégalais et africains en 1944 au camp de Thiaroye, un Comité ad hoc chargé des préparatifs de l’événement sera mis en place. Le rapport de ce comité sera soumis à sa haute attention au mois de septembre 2024.
Le Premier Ministre est également revenu sur les mesures de baisse du coût de la vie entrées en vigueur le lundi 24 juin 2024. À cet égard, il a demandé au Ministre de l’Industrie et du Commerce de veiller à la mobilisation de ses services en vue du strict respect des prix sur l’ensemble du territoire national. En particulier, il a souligné la détermination du Gouvernement à poursuivre les investigations afin de tirer au clair les constats de pratiques commerciales douteuses par certaines entreprises, en commençant par celles évoluant dans la minoterie.
Il a, en outre, exhorté le Ministre de l’Industrie et du Commerce à entreprendre les démarches nécessaires en vue de finaliser les travaux d’élaboration des projets de décrets et d’arrêtés d’application de la loi numéro 2021-25 du 12 avril 2021 sur les prix et la protection des consommateurs.
Par ailleurs, le Premier Ministre a rappelé aux Ministres l’exigence de veiller à la mise en œuvre de la plénitude de leurs attributions en matière de tutelle technique et financière des entités du secteur parapublic, au regard des pratiques de mauvaise gouvernance caractérisée relevées. À cet effet, il convient d’asseoir une communication claire et ferme sur les attentes en la matière, en recevant les Directeurs généraux, Directeurs et premiers responsables de ces entités pour réitérer les exigences de « JUBAL », de « JUBANTI » et de culture de résultat comme règles fondamentales de gestion.
La vigilance doit également être systématiquement exercée sur le fonctionnement optimal des organes de contrôle interne, des organes délibérants ainsi que des comités spécialisés desdits organes en matière d’audit et de rémunération.
Il en est de même de la tenue régulière des réunions de pré-conseil des entités du secteur parapublic dotées de Conseils d’administration ou de surveillance.
Enfin, le Premier Ministre, après s’être félicité des actions entreprises à chaque fois que de besoin par les Ministres concernés depuis l’installation du nouveau Gouvernement, notamment en termes de proactivité et d’écoute, a souligné l’impérieuse nécessité pour les entreprises de respecter les accords conclus avec les populations locales, et de répondre à leurs préoccupations légitimes, tout en demandant à ces populations de s’abstenir de tout acte de nature à porter préjudice à l’activité économique.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
• Le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique a fait une communication portant sur le Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière ;
• Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur les principaux résultats du Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) et a annoncé la présentation prochaine du document relatif à la transformation systémique du Sénégal ;
• Le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation a fait le point sur la stabilisation de l’année universitaire et le lancement du premier satellite du Sénégal ;
• Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait le point sur la préparation de la journée nationale « Setal sunu réew » prévue le 06 juillet 2024 ;
• Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur le dispositif de sécurité sanitaire des pèlerins durant la phase de retour au Sénégal.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES :
Le Conseil a examiné et adopté :
• Le Projet de loi de règlement gestion 2023 ;
• Le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Bureau d’Information et de Communication du Gouvernement (BIC- Gouv) présenté par le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement ;
• Le Projet de décret portant code de l’urbanisme, partie réglementaire ;
• Le Projet de décret portant code de la construction, partie réglementaire ;
• Le Projet de décret modifiant le décret 2020-986 du 24 avril 2020 instituant une taxe parafiscale au profit du fonds pour l’habitat social dénommée « taxe sur le ciment »
Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 26 Juin 2024
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Mouhamadou Bamba DIOP, Ingénieur statisticien économiste, matricule de solde n° 615 996/D, est nommé Secrétaire général du Ministère de l’Économie, du Plan et de la coopération, en remplacement de Monsieur Allé Nar Diop appelé à d’autres fonctions ;
• Madame Ndèye Fatou LO, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n°
616 254/J, est nommée Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au
Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, en remplacement de Madame Amy MBACKE appelée à d’autres fonctions. ;
• Madame Marième GUEYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624
689/A, est nommé Directeur de l’Administration générale et de l’Equipement au
Ministère des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens ;
• Monsieur El Hadj SALL, Economiste-Environnementaliste spécialisé en audit et contrôle interne, matricule de solde n° 515 409/D, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Environnement et de la Transition écologique ;
• Monsieur El Hadji Mamadou GUEYE, Juriste, matricule de solde n° 662 513/E, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires ;
• Monsieur Mamadou Boye DIALLO, Juriste financier, matricule de solde n° 642 620/Z, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°208 – du 26/06/2024
Média : L’Etat va assister les entreprises de presse studieuses qui font preuve d’une gouvernance financière saine (Ministre)
Le Ministre de la Communication et du Numérique, Alioune Sall, s’est exprimé ce mardi sur la question des impôts des entreprises de presse. S’adressant à nos confrères du journal Le Soleil, il a rappelé que ces entreprises, régies par les règlements en vigueur, doivent se conformer aux lois, notamment en payant leurs impôts, surtout si ces contributions sont prélevées des revenus de leurs travailleurs. « Le premier responsable pour garantir des conditions optimales de travail aux professionnels des médias demeure leur employeur. L’Etat du Sénégal, quant à lui, ne ménagera aucun effort pour accompagner les entreprises de presse sérieuses qui démontrent une gouvernance financière saine dans leur développement », a-t-il assuré.
Abordant le Fond d’appui et de développement de la presse, le ministre a reconnu les préoccupations de gouvernance soulignées par les acteurs des médias. Il a souligné la nécessité que ce fonds ne se limite pas à fournir des appuis financiers, mais devienne un levier pour stimuler la montée en puissance économique du secteur des médias, contribuant ainsi au développement global de la nation.
Lors de cette première journée de réflexion organisée par les acteurs des médias, Alioune Sall a souligné l’importance d’évoquer le cadre juridique et réglementaire de la profession. « Le Sénégal est attaché à sa tradition de respect de la liberté d’expression et du débat contradictoire, tout en respectant les normes en vigueur », a-t-il affirmé.
Le ministre a également souligné la nécessité de réviser certaines dispositions du Code de la presse de 2017, devenu en partie caduque, pour prendre en compte les spécificités des médias et des réseaux sociaux. Il a insisté sur le fait que la dépénalisation des délits de presse ne signifie pas absence de sanctions en cas de faute. Les acteurs engagés dans le processus de réformes devront définir, en collaboration avec les pouvoirs publics et le Cored à travers son Tribunal des pairs, la nature des sanctions à mettre en vigueur, qu’elles soient pécuniaires, administratives ou judiciaires.
En conclusion, le Ministre de la Communication et du Numérique a exhorté l’ensemble des acteurs de la presse à se conformer à la norme en vigueur, rappelant que le Code de la presse de 2017 reste la référence actuelle.
Situation sociopolitique : Pape Ibrahima Senghor du MONCAP sans concession avec les détracteurs de Sonko
L’actualité politique diminuée par la dernière sortie de Amadou Ba, leader de l’opposition est dans toutes les lèvres, Au sein du Mouvement National des Cadres Patriotes, c’est Pape Ibrahima Senghor qui apporte la réplique. Bougane Gueye Dany et Serigne Mboup en ont aussi pris en leur dépend. Dans un entretien, le responsable patriote et président du mouvement Citoyen « Kaolack Bi Guene » est sans concession avec les détracteurs du premier ministre Ousmane Sonko.
Depuis sa défaite à la dernière élection Amadou Ba était resté silencieux jusqu’à ce week-end dernier où il s’est fondu dans une déclaration pour assumer sa position de leader de l’opposition. Cette prise de position semble rassurer les partisants du pouvoir actuel. « On ne fait pas une opposition pour exister. Une opposition doit être constructive et responsable », souligne Pape Ibrahima Senghor qui salue la démarche de l’ancien premier ministre.
Toutefois, le responsable politique dans le Saloum, exige que la lumière soit faite sur les accusations de corruption sur l’ancien candidat de la coalition Benno Book Yakaar. Amadou Ba avait été accusé par les députés du PDS d’être en connivence avec deux magistrats du conseil constitutionnel pour avoir écarté Karim Wade candidat du Parti Démocratique Sénégalais à la course de la dernière élection presidentielle du 24 Mars.
» Si l’élection présidentielle a été reportée, c’est parce que Monsieur Amadou Ba, il avait été accusé d’avoir corrompu certains magistrats. Il faudra que ce problème soit tôt ou tard élucider et situer les responsabilité car ce rapport a causé des morts dans ce pays » se rappelle le membre du Mouvement National des Cadres Patriotes (MONCAP)
Concernant, les attaques du leaders de Guem Sa Bop, contre le premier ministre Ousmane Sonko, le cadre patriote, est sans concession avec Bougane Gueye Dany. Pour lui ce dernier n’est pas un politique et ne sait pas s’y prendre. « Personnellement, j’ai pitié de Bougane Gueye Dany, il veut se poser en alter ego au premier ministre Ousmane Sonko celui-ci n’est pas son également » estime Pape Ibrahima Senghor qui qualifie l’homme d’affaire « d’égoïste ». À ses yeux Bougane ne représente rien dans ce pays car, il n’est jamais aller à une élection depuis la création de Guem Sa Bop. « Étant donné qu’il a choisi d’être voleur que d’être menteur cela prouve qu’il est mauvais car le voleur n’a pas sa place dans notre société » souligne t-il.
A Kaolack, le président du mouvement civique « Kaolack Bi Geune », est loin d’apprécier positivement la gestion de l’actuel maire de la ville. Pape Ibrahima Senghor estime que Sérigne Mboup a été « vomis » par les populations de kaolack.
Pour lui, l’élection de Serigne Mboup à la mairie de Kaolack était une « grosse arnaque ». « On pensait que Serigne Mboup étant un bon homme affaire pour être profitable à la ville, mais on constate le contraire. Les gens regrettent d’avoir voté pour lui… » déclare le responsable politique. Le banquier de formation de dénoncer un conflit d’intérêts entre les différents fonction qu’occupe le maire de sa ville qui est à la fois le président de la chambre de commerce de Kaolack, président du Cœur de Ville de Kaolack ce qui lui confère « tous les pouvoirs ».
Selon lui, Serigne Mboup n’a pas tenu les promesses qu’il avait faites aux populations de la ville de Kaolack.
Manifestation devant l’ambassade du Sénégal à Ouagadougou contre Sonko et Diomaye : Contestation de leurs convictions Panafricanistes
Une manifestation a eu lieu aujourd’hui à Ouagadougou pour contester les convictions panafricanistes des leaders sénégalais Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Cette protestation intervient alors que Sonko prévoit une tournée fraternelle au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Les manifestants remettent en question l’authenticité de leur engagement panafricaniste, ajoutant une dimension de tension à la visite prévue dans la région.
Première production de pétrole à Sangomar : Le Président Diomaye visite la plateforme
Le Président de la République du Sénégal a effectué une visite ce matin sur la plateforme #Sangomar, marquant le début de la production des premiers barils de pétrole du pays. Cette visite a été l’occasion de célébrer un moment historique pour le Sénégal et de saluer les efforts déployés pour la découverte et l’exploitation de cette ressource précieuse.
Lors de sa visite, le Président a exprimé sa reconnaissance envers ceux qui ont cru en la présence de pétrole au fond des océans sénégalais. Il a souligné l’importance de leur persévérance et de leur promotion du bassin sédimentaire du Sénégal, qui a permis d’atteindre cette étape cruciale. « Je salue l’abnégation et le mérite de tous ceux qui ont cru à la présence de cette ressource au fond de nos océans et fait la promotion du bassin sédimentaire du Sénégal, » a-t-il déclaré.
Le Président a également exprimé sa fierté après avoir constaté le savoir-faire des jeunes Sénégalais-es travaillant sur la plateforme. « J’exprime également ma fierté après avoir vu à l’œuvre de brillants jeunes Sénégalais-es déployer leur savoir-faire au cœur de cette impressionnante plateforme, » a-t-il ajouté, soulignant ainsi la compétence et l’engagement des ressources humaines locales dans ce projet ambitieux.
Réitérant son engagement pour une gestion responsable des ressources naturelles, le Président a assuré que le gouvernement continuerait à promouvoir une gestion transparente et équitable des ressources pétrolières au bénéfice de toute la population sénégalaise. « Je réitère mon engagement et celui du gouvernement pour une gestion transparente et équitable de nos ressources naturelles, au bénéfice du peuple sénégalais, » a-t-il affirmé.
Cette visite marque un tournant décisif dans l’histoire énergétique du Sénégal, avec le début de la production de pétrole sur la plateforme Sangomar. Elle symbolise l’aboutissement de nombreux efforts et le début d’une nouvelle ère de développement économique pour le pays. Le gouvernement s’engage à veiller à ce que les bénéfices de cette ressource naturelle soient partagés de manière juste et transparente, pour le bien-être de tous les Sénégalais.









JUSTIFICATIONS DES MEUNIERS SUR L’ARRÊT DE PRODUCTION DE FARINE : Le Gouvernement y voit des « pratiques douteuses » et reste ferme
Le bras de fer continue entre les meuniers et l’État suite à la décision gouvernementale de baisser le prix de la farine pour stabiliser celui du pain. L’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) conteste cette mesure en suspendant leur production. À son tour, l’État les accuse de manipuler les coûts de production pour refuser les nouveaux prix homologués.
Le Sénégal est en proie à une vive controverse économique suite à la décision de l’État d’arrêter le prix de la farine boulangère à 15 200 F CFA le sac de 50 kilogrammes au lieu de 19 200 F CFA, visant à stabiliser le coût du pain à 150 F CFA la baguette. Cette mesure a déclenché une réaction virulente de l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS), accusée par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, de falsifier les coûts de production et de s’engager dans des pratiques commerciales douteuses. « Il ressort des analyses effectuées par les services compétents qu’il existe des écarts très importants sur les coûts d’approvisionnement des meuniers, avec des prix Coût, Assurance et Fret (CAF) pouvant varier entre 241 euros (158 000 FCFA) à plus de 300 euros (196 000 FCFA) la tonne. Ce qui pourrait s’interpréter comme des surévaluations de charges au profit de leurs sièges sociaux ou une minoration des résultats d’exploitation. Cette situation reflète des pratiques commerciales douteuses assimilables à des actes anormaux de gestion », a-t-il dénoncé lors d’une conférence de presse, ce lundi.
C’est dans cette dynamique que M. Diop a fermement condamné l’AMIS pour avoir suspendu la production de farine, une action perçue comme une tentative de perturber l’approvisionnement en pain. Il a révélé que les services de l’État avaient découvert des écarts significatifs entre les coûts d’approvisionnement réels en blé et ceux déclarés par les meuniers. Ces différences, selon lui, pourraient indiquer une manipulation des coûts pour justifier des prix de vente plus élevés. « Nous avons identifié des anomalies dans les coûts CAF du blé, variant de 241 à 300 euros la tonne, soulevant ainsi des préoccupations sérieuses quant à la transparence financière des entreprises de meunerie », a fustigé le ministre Serigne Gueye Diop.
Il a également admis que les états financiers des sociétés de meunerie avaient montré des bénéfices substantiels au cours des années précédentes, rendant difficile à justifier toute opposition aux nouveaux prix de la farine. « Sur la base des cours à terme du blé pour une livraison à fin septembre 2024, les calculs font ressortir un coût du sac de farine aux alentours de 15 200 FCFA, soit un manque à gagner de 982,52 FCFA par sac de 50 kilogrammes au maximum, largement inférieur à la subvention budgétisée par l’Etat, soit 1.645 FCFA par sac. Par ailleurs, l’examen des états financiers de ces sociétés sur les années 2022 et 2023 fait ressortir que les activités des minoteries sont notablement rentables, avec des bénéfices allant de 02 milliards à 14 milliards FCFA », précise-t-il.
Malgré les préoccupations exprimées par l’AMIS concernant l’augmentation des coûts mondiaux du blé, le gouvernement maintient que sa décision tarifaire est fondée sur des analyses techniques rigoureuses et des données financières vérifiables. Serigne Gueye Diop a exprimé sa volonté de dialoguer avec les meuniers sur des questions telles que la gestion des stocks et les compensations financières, dans le but de maintenir la stabilité économique et de protéger l’accès des citoyens à des denrées alimentaires essentielles. Dans le cas contraire, il assure que le Gouvernement prendra toutes ses responsabilités, sans exclure aucune option afin d’assurer l’approvisionnement correct et régulier du marché.
Le Dakarois
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°207 – du 25/06/2024
Nouveaux prix plafond : Sanctions en cas d’infraction à l’arrêté Ministériel
Depuis le lundi 24 juin à 00 heure, un arrêté ministériel fixant les nouveaux prix plafond de produits essentiels tels que l’huile, le riz, le sucre, la farine, le pain et le ciment est entré en vigueur, émis par le ministère de l’Industrie et du Commerce. Cet arrêté vise à réguler les prix de ces denrées afin de protéger le pouvoir d’achat des consommateurs sénégalais.
L’article 3 de cet arrêté stipule clairement que tous les commerçants sont tenus de publier de manière visible et lisible les prix fixés pour ces produits. Cela peut se faire par divers moyens tels que le marquage direct sur les produits, l’étiquetage clair sur les emballages et l’affichage adéquat dans les lieux de vente.
Face aux réticences observées, notamment de la part des meuniers, qui ne se conformeraient pas à ces nouveaux prix, le ministre Serigne Guèye Diop a mis en garde contre toute infraction à cet arrêté. Il est précisé que les contrevenants seront passibles de sanctions sévères conformément à la législation en vigueur.
Les autorités compétentes sont désormais chargées de surveiller de près l’application de cet arrêté à travers des inspections régulières dans les points de vente. L’objectif est d’assurer une stricte conformité aux prix plafond fixés, garantissant ainsi que les consommateurs bénéficient des avantages de cette mesure gouvernementale.
Cette initiative vise non seulement à stabiliser les prix des denrées de première nécessité, mais aussi à renforcer la transparence et la régulation du marché. Elle s’inscrit dans un cadre plus large de protection économique des ménages et de soutien à un accès équitable aux produits alimentaires de base.
En conclusion, l’arrêté ministériel marque une étape importante dans la politique économique du Sénégal, visant à atténuer les pressions inflationnistes et à promouvoir une distribution plus juste des produits essentiels sur le marché.





Alioune Ndoye Critiques Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye pour leurs Premières Actions au Pouvoir
Dans une récente déclaration, Alioune Ndoye, maire de Dakar-Plateau et ancien ministre sénégalais, a critiqué sévèrement le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko pour ce qu’il perçoit comme un manque de résultats concrets depuis leur accession au pouvoir en mars dernier.
Ndoye a exprimé des réserves quant aux réalisations du nouveau gouvernement, en particulier en ce qui concerne la baisse des prix des produits de première nécessité. Selon lui, les mesures prises sont insuffisantes et ne correspondent pas aux promesses ambitieuses faites par Diomaye Faye et Sonko lors de leur campagne électorale.
« Ce sont des mesurettes qui s’imposent à eux et qui démentent ce qu’ils disaient quand ils étaient dans l’opposition », a déclaré Ndoye, soulignant que les nouveaux dirigeants sont maintenant confrontés à la réalité difficile du pouvoir.
Le maire de Dakar-Plateau a également critiqué la focalisation du gouvernement sur seulement quelques produits de première nécessité, estimant que les Sénégalais attendent également des baisses de prix dans d’autres secteurs clés comme l’énergie et l’eau. Il a insisté sur l’importance de transformer les promesses électorales en actions concrètes pour répondre aux attentes de la population.
Terminant sur une note critique, Ndoye a exhorté le gouvernement à se concentrer sérieusement sur la gouvernance et à éviter les querelles politiques qui, selon lui, nuisent à la progression du pays.
La déclaration d’Alioune Ndoye reflète une certaine frustration parmi une partie de la population sénégalaise concernant les premiers mois de l’administration Diomaye Faye-Sonko et souligne les défis auxquels ils sont confrontés pour traduire leurs promesses en résultats tangibles.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°206 – du 24/06/2024
La FGTS-B critique la baisse des prix de denrées alimentaires : « Le gouvernement n’a pas encore d’emprise sur les réalités »
La Fédération Générale des Travailleurs du Sénégal (FGTS-B) a exprimé sa déception face à l’annonce de la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité. Selon la FGTS-B, cette mesure reflète une méconnaissance des réalités socioéconomiques du Sénégal de la part du gouvernement.
La FGTS-B n’est pas surprise par la réaction négative des populations et des consommateurs. « À l’aune des engagements mirobolants de ceux qui n’auraient encore d’emprise sur les réalités socioéconomiques du Sénégal, notre conviction est qu’au-delà des projections sur l’autosuffisance voire la souveraineté alimentaire à très long terme, la contradiction principale demeure le changement de paradigme dans nos habitudes alimentaires », a déclaré la fédération.
La fédération regrette que cette baisse de prix soit imposée « aux forceps » sur des commerçants et des boulangers innocents et impuissants, qui risquent de fermer leurs commerces ou de licencier du personnel. La FGTS-B souligne que ces travailleurs sont déjà éprouvés par un contexte de morosité économique.
La FGTS-B rappelle que la baisse du coût de la vie doit également inclure des produits essentiels tels que le lait, indispensable à la croissance des enfants, les légumes, les œufs, la viande, ainsi que des aspects cruciaux comme l’énergie, le loyer, les médicaments et les soins. La fédération appelle à une vision globale et cohérente pour véritablement améliorer les conditions de vie des Sénégalais.
En conclusion, la FGTS-B insiste sur la nécessité pour le gouvernement de prendre en compte les réalités du terrain et d’adopter des politiques qui soutiennent véritablement les populations et les acteurs économiques, plutôt que de se concentrer uniquement sur des mesures à court terme qui peuvent avoir des effets néfastes.
Affaire Médina Gounass : Le Général Jean-Baptiste Tine chez Thierno Madani Tall pour la paix
Le vendredi dernier, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, le Général Jean-Baptiste Tine, a rendu visite à Thierno Madani Tall, Khalife de la famille omarienne, à Dakar. Cette visite intervient dans un contexte tendu suite aux récents événements survenus à Médina Gounass, dans le département de Vélingara, et visait à promouvoir la paix dans cette région troublée.
Accueilli avec chaleur et respect, le ministre a exprimé son attachement en tant que « fils et disciple » de la confrérie omarienne. Thierno Madani Tall, de son côté, a souligné l’importance de la paix au Sénégal et a prié pour la réussite du ministre dans ses fonctions, rappelant les bonnes relations historiques entre Thierno Seydou Nourou Tall et Mgr Yacinthe Thiandoum.
Jean-Baptiste Tine a évoqué les troubles survenus à Médina Gounass le jour de la Tabaski. Il a indiqué que bien que la situation soit sous contrôle, des efforts de médiation sont en cours pour apaiser les tensions. Le ministre a sollicité le soutien du khalife pour consolider la paix et prévenir de futurs conflits.
Les deux hommes ont exprimé leur satisfaction quant au déroulement paisible de la prière de la Jumua à Médina Gounass et ont affirmé leur engagement pour un retour définitif de la paix dans la région. Cette rencontre renforce l’espoir d’une résolution durable des tensions grâce à l’implication des leaders religieux.
Le ministre de l’Intérieur s’était rendu à Médina Gounass mardi dernier, au lendemain des affrontements entre deux communautés religieuses de la ville. Ces violences ont éclaté à la fin de la prière de Tabaski alors que le Khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba, regagnait son domicile accompagné de ses disciples. La procession a été attaquée par des membres d’une autre communauté religieuse, déclenchant des affrontements violents.
Le bilan des affrontements est lourd : un mort, plusieurs blessés, des commerces vandalisés, des véhicules caillassés et des maisons endommagées. La personne décédée revenait d’un champ et a été agressée par un groupe d’individus.
La gendarmerie est rapidement intervenue, procédant à des arrestations et renforçant le dispositif de sécurité à Médina Gounass. Le gouverneur de la région de Kolda, Saer Ndaw, et le préfet de Vélingara se sont également rendus sur place pour superviser la situation et assurer le maintien de l’ordre.
Cette série d’événements souligne la nécessité d’une médiation efficace et de l’implication des autorités religieuses et administratives pour restaurer et maintenir la paix dans cette région. Le soutien de figures influentes comme Thierno Madani Tall est crucial pour apaiser les tensions et prévenir de nouvelles violences.


Sangomar offshore : razzia des européens
L’euphorie du first oil du champ pétro-gazier de Sangomar avec les premières gouttes de brut extraites ne sera que de très courte durée pour tout l’écosystème des hydrocarbures du Sénégal.
La société de projet Rufisque Offshore, Sangomar Offshore et Sangomar Deep Offshore (RSSD), composée de Woodside (opérateur, avec une participation de 82 %) et Petrosen (avec une participation de 18 %) vient de confier sans aucun appel à la concurrence publique ou privée – et surtout sans le quitus des autorités publiques du contenu local – un contrat majeur pour la maintenance des installations au norvegin DeepOcean, une pme norvégienne qui ne pressente à ce jour aucune certification technique ou conformité professionnelle dans le domaine. Juste un opérateur dans les installations offshore comme tout autre opérateur. Pour rafler ce contrat et donner l’impression de satisfaire à notre politique de contenu local, la pme norvégienne s’est alliée à une autre pme sénégalaise Teranga oil et gaz Sarl immatriculée au Sénégal certes mais avec un actionnariat et des capitaux européens.
Ces deux Pme n’ont pas 20 ans d’états de services vérifiables en offshore profond sur aucun continent dans le monde……..
Le timing du contrat est très bien calé , une période de transition dans l’administration du secrétariat technique du contenu local mais surtout l’euphorie autour des premiers barils extraits du champ offshore de Sangomar comme quoi nous devons être plus vigilants avec nos partenaires pour faire prévaloir nos intérêts.
La joint venture Woodside – Petrosen à tout intérêt à rationaliser les coûts d’exploitation du champ Sangomar au regard des nombreux avenants et dépassements observés dans les coûts de mise en exploitation initialement plafonnés à 4,6 milliards de dollars US, aujourd’hui nous en sommes presque à 5,2 milliards de dollars , un écart qui va impacter le cost oil et l’amortissement des investissements en prélude au partage des revenus conformément au contrat de recherche et de partage de production (CRPP) qui lie le Sénégal et son partenaire Woodside.
Tous les effets structurants de notre législation sur le contenu local dans le SNE sont remis en question avec ce contrat léonin indûment octroyé à une entreprise étrangère sans aucun due- diligence sur l’offre et l’expertise locale dans le domaine alors que Senegal Supply Base pouvait, moyennant une assistance technique offrir les même services à des coûts plus compétitifs pour Sangomar Offshore. Il s’agit juste de services classiques et normatifs d’inspection physique de navire etc…
Il y’a lieu d’auditer l’impact fiscal des contrats de PETROFAC pour Grand Tortue et DeepOcean pour Sangomar Offshore avant de remettre à plat notre arsenal juridique et réglementaire sur le contenu local. Il faut verrouiller davantage la loi 2019 – 04 sur le contenu local par une définition claire, précise et endogène de l’entreprise locale ou communautaire.
Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Energie
Meïssa Diakhaté : Révélations sur une Nomination Polémique
La récente nomination de Meïssa Diakhaté au poste de directeur de cabinet du ministre du Pétrole, Birame Soulèye Diop, a suscité des réactions mitigées au sein du Pastef, le parti au pouvoir. L’ancien fervent critique d’Ousmane Sonko se retrouve aujourd’hui dans un rôle clé, provoquant des débats au sein de la formation politique.
Source A rappelle que Meïssa Diakhaté était jusqu’à récemment le directeur de cabinet d’Ismaïla Madior Fall, un rôle qui le plaçait souvent en opposition avec le Pastef et son leader, Ousmane Sonko. Cette hostilité passée n’a cependant pas empêché le parti de tenter de le recruter à plusieurs reprises. L’ancien ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, aurait même joué un rôle dans le blocage de ces tentatives, contrariant ainsi les plans de Pastef.
Malgré son passé de détracteur, Meïssa Diakhaté a toujours suscité l’intérêt des responsables de Pastef. Son profil de juriste respecté et son influence dans sa ville natale, Thiès, en ont fait une cible attrayante pour le parti. Selon Source A, Diakhaté est également très apprécié par Birame Soulèye Diop, l’actuel ministre du Pétrole, ce qui a facilité sa nomination. En tant que Thiesois, Diakhaté partage des liens régionaux avec Diop, renforçant ainsi leur collaboration.
La réputation de Diakhaté comme une référence juridique à Thiès a joué un rôle crucial dans sa nomination. Considéré comme un expert dans son domaine, son intégration au sein du ministère du Pétrole est vue comme un atout stratégique pour le Pastef, malgré les réticences internes.
La nomination de Meïssa Diakhaté reflète les dynamiques complexes et parfois contradictoires de la politique sénégalaise. Son parcours, marqué par des critiques virulentes contre le Pastef et son leader, et sa récente intégration dans le cercle restreint du pouvoir, illustrent les transformations et les compromis inhérents à la vie politique. Seul le temps dira si cette nomination controversée portera ses fruits pour le Pastef et pour Meïssa Diakhaté lui-même.
SORTIE PUSILLANIME ET PRUDENTE : Que craint réellement Amadou Ba ?
À la suite de sa deuxième place à l’élection présidentielle de 2024, Amadou Ba semble réticent à assumer pleinement le leadership de l’opposition au Sénégal. Dans sa récente déclaration publique, il a adopté une approche mesurée, évitant toute critique directe envers le nouveau régime Diomaye-Sonko. Il préconise un espace politique basé sur le dialogue et la résolution pacifique des conflits, tout en mettant en avant les défis socio-économiques du pays et l’importance d’une gouvernance publique efficace. Cependant, son maintien au sein de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) sans initiative claire pour former un nouveau parti politique suscite des interrogations sur sa capacité à mobiliser efficacement contre le pouvoir en place. Son approche prudente semble être motivée par des craintes de potentielles représailles.
Après sa défaite à la Présidentielle 2024 dont il est sorti deuxième, Amadou Ba semble réticent à endosser pleinement son rôle de leader de l’opposition. Jusque-là l’ancien porte-étendard de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) n’a pas encore posé d’acte concret exprimant une réelle volonté politique. Dans une récente contribution publiée hier, vendredi, Amadou Ba a esquissé timidement et indistinctement sa position face au nouveau régime dirigé par le tandem Diomaye-Sonko. Cette attitude équivoque laisserait-elle entrevoir des craintes potentielles de représailles ou de conflits avec les nouvelles autorités, dont à leur tête, le tandem Diomaye-Sonko ?
Dans son discours, Amadou Ba évoque les valeurs historiques de tolérance et de liberté chères au Sénégal, tout en soulignant la nécessité d’éviter la violence dans le débat politique. Il insiste sur une « Nouvelle Responsabilité » pour l’opposition, plaçant le dialogue et la concertation au cœur de ses préoccupations. Cependant, ses propos restent circonspects, évitant toute critique directe envers les nouvelles autorités en place. « Notre Nouvelle Responsabilité est de faire de l’espace politique un lieu apaisé, un cadre de confrontations d’idées, de définition de stratégies, de projets et de programmes dans l’unique but de construire une société équilibrée. Une société susceptible d’offrir à chaque citoyen les moyens de vivre heureux, en participant activement à la vie de la communauté. Notre Nouvelle responsabilité est d’incarner une opposition démocratique et républicaine. Une opposition adossée à la fois dans sa conduite et dans son action à une éthique politique soucieuse en priorité de la vie de chaque Sénégalaise et de chaque Sénégalais. La Constitution de notre pays indique clairement que les ressources naturelles appartiennent aux populations. Face à cette prescription impérieuse, notre responsabilité est de tout faire pour que ce qui est aujourd’hui perçu comme un idéal de bien commun passe d’un principe à une réalité dans la vie de chaque citoyen », s’est exprimé l’ex-Premier ministre.
Le candidat malheureux du dernier scrutin présidentielle ne choisira pas d’affronter frontalement le régime actuel. En lieu et place, il préfère mettre en avant les défis socio-économiques du pays, tels que l’éducation, l’emploi et la gestion des ressources naturelles, tout en appelant à une gestion publique plus efficace et équitable. « Le Sénégal doit offrir l’exemple d’un service public de qualité dans lequel la sécurité alimentaire, la santé, l’éducation, l’eau et l’électricité, l’emploi, le logement et le cadre de vie, la sécurité, la mobilité, la culture, la communication, l’environnement ne sont plus un luxe, mais des standards minimaux adossés aux droits imprescriptibles de chaque citoyen. Le Sénégal a tous les atouts pour relever un tel défi par une culture entrepreneuriale de sa jeunesse, par le dynamisme et l’engagement de ses femmes, par l’intelligence et l’expertise de ses fils à l’intérieur et dans la diaspora, par la robustesse de son architecture institutionnelle et par sa crédibilité sur la scène internationale.
L’égalité de tous les citoyens devant la loi, le respect des libertés, notamment la liberté d’expression, la liberté d’organisation et la liberté de manifestation dans la légalité républicaine, la défense de l’intégrité physique et morale de tous et de chacun constituent entre autres, des conditions d’une paix sociale durable dans un État de droit. », s’est contenté de dire Amadou Ba.
Cette attitude réservée soulève des questions sur la capacité d’Amadou Ba à mobiliser efficacement contre le nouveau pouvoir en place, surtout avec les prochaines échéances électorales à venir, notamment les législatives. Il reste à voir si cette approche prudente sera suffisante pour consolider son rôle dans le paysage politique sénégalais vu qu’il n’a pas encore osé lancer officiellement sa propre formation politique, continuant à s’arrimer désespérément à la coalition BBY où il est mal aimé par la plupart des cadres et militants.
C’est pourquoi ce ton modéré et ses références aux principes républicains pourraient être interprétés comme une tentative de maintenir une ligne de conduite neutre, peut-être par crainte de conflits ou de représailles vu que Diomaye et Sonko, dès leur sortie de prison, pendant la campagne présidentielle l’avait traité de « voleur », lui, leur ancien patron, professeur et « bienfaiteur », d’après certaines indiscrétions.
La Dakaroise
BAISSE DES PRIX DE CERTAINES DENRÉES DE CONSOMMATION COURANTE : L’État tord le bras aux acteurs
La récente annonce par le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, concernant la baisse des prix des produits de grande consommation à partir de lundi prochain, a suscité des réactions divergentes parmi les acteurs économiques du pays dont les boulangers et les boutiquiers détaillants.
Les ajustements tarifaires touchent plusieurs produits essentiels tels que le sucre cristallisé, la baguette de pain, le sac de ciment et le kilogramme de riz brisé, visant à alléger le fardeau financier des ménages sénégalais, tel Le Dakarois l’avait annoncé.
Cependant, des figures clés comme Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), et Alioune Ba, président de l’Association des boutiquiers détaillants du Sénégal, ont exprimé des réserves significatives quant à l’ampleur de ces baisses, trouvant que l’État leur a imposé ses prix.
Amadou Gaye critique notamment le nouveau prix fixé pour la baguette de pain, estimant que la réduction du coût de la farine boulangère de blé devrait être plus substantielle pour véritablement impacter le prix de vente final et rendre le pain plus abordable pour les consommateurs. « Nous avons mesuré les efforts de l’État pour soutenir le secteur, mais nous attendions une réduction plus importante du prix de la farine pour garantir une baisse significative du prix du pain », a-t-il déclaré.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°205 – du 22 ET 23/06/2024
Révélations sur la controverse autour des nouveaux prix au Sénégal : Vers une impasse ?
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Serigne Gueye Diop, a présenté ce vendredi 21 juin 2024, lors du Conseil National de la Consommation (CNC), et en présence de nombreux opérateurs économiques et industriels, les prix fixés par le gouvernement pour les produits de grande consommation. Ces propositions, pourtant attendues pour apaiser les tensions économiques, ont suscité une vive controverse parmi les acteurs du secteur.
Alioune Ba, président de l’association des boutiquiers détaillants du Sénégal, a ouvertement exprimé son mécontentement face aux prix imposés par le gouvernement. Selon lui, la démarche du gouvernement manque de consultation adéquate avec les parties prenantes. « Ce n’est pas une réunion où tous les acteurs donnent leurs avis. On nous amène des prix, c’est comme si on nous imposait des prix qu’ils ont amenés », a-t-il déclaré.
L’insatisfaction d’Alioune Ba est palpable. Il estime que les propositions actuelles ne prennent pas en compte les charges des détaillants, contrairement aux mesures prévues pour l’importation. Il a particulièrement souligné l’impact négatif des nouvelles marges de vente sur les détaillants, affirmant que celles-ci pourraient les contraindre à vendre à perte. « Vouloir nous donner une marge qui pourrait manger déjà tous nos charges, c’est imposer aux détaillants de vendre à perte », a-t-il déploré.
Prenant l’exemple de l’huile de cuisson, Alioune Ba a précisé que les détaillants doivent vendre le bidon d’huile à 19 000 FCFA, sans que les coûts d’emballage et de transport soient pris en compte. Une situation qu’il juge intenable pour les petits commerçants.
Alioune Ba a conclu en avertissant que la situation pourrait conduire à une impasse. « La loi c’est la loi mais on va vers une impasse où soit il y aura une rupture soit les gens ne vont pas respecter ces prix », a-t-il affirmé. Il appelle ainsi les autorités à reconsidérer ces propositions avant leur validation finale, espérant qu’une solution équilibrée pourra être trouvée pour éviter des ruptures de stock ou un non-respect généralisé des nouveaux prix.
En somme, la présentation des nouveaux prix par le ministre du Commerce et de l’Industrie, bien qu’ambitieuse, révèle des tensions sous-jacentes et un risque d’impasse. La position des détaillants, représentée par Alioune Ba, met en lumière la nécessité d’un dialogue plus inclusif et d’une prise en compte des réalités économiques des petits commerçants. La balle est désormais dans le camp des autorités pour trouver une solution qui satisfasse toutes les parties et garantisse la stabilité économique du pays.
Baisse des prix des produits de grande Consommation effective à partir de lundi
Après plus d’un mois de concertation avec les industriels, commerçants et importateurs, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, a annoncé une baisse significative des prix des produits de grande consommation à partir de lundi sur l’ensemble du territoire. Les produits concernés incluent le riz brisé ordinaire, l’huile de palme raffinée, le sucre cristallisé, le pain, la farine de blé et le ciment.
Nouveaux Prix Officiels
Les nouveaux prix seront les suivants :
Sucre cristallisé : de 750 à 600 francs
Baguette de pain : de 165 à 150 francs
Sac de ciment : 3550 francs
Kilogramme de riz brisé : réduction de 420 à 370 francs
Le ministre a assuré que les nouveaux prix seront affichés dans toutes les boutiques et que des contrôles stricts seront effectués pour garantir leur application.
Serigne Guèye Diop a invité tous les acteurs à signaler les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de cette baisse des prix. Il a souligné qu’une réflexion continue sera menée en concertation avec le Haut Conseil de la Consommation, le Conseil National de la Consommation et l’ensemble des parties prenantes pour s’assurer du bon déroulement de cette initiative.
Le ministre a réaffirmé l’engagement du gouvernement à poursuivre sa politique de souveraineté économique et alimentaire. Cela inclut la réorganisation et la modernisation de la distribution, ainsi que la mise en place de magasins de référence tels que les SONADIS sur tout le territoire. Les politiques industrielles seront encouragées et des procédures d’appel d’offres seront mises en place pour assurer la transparence et l’efficacité.
Pour faciliter la mise en œuvre de ces nouvelles mesures, un dispositif spécial sera mis en place pour accélérer les déchargements et les dédouanements au port autonome de Dakar. Cette baisse des prix représente un coût de 53,7 milliards de francs pour le gouvernement, mais elle vise à alléger le coût de la vie pour les citoyens et à promouvoir une meilleure politique d’approvisionnement à l’échelle nationale.
Cette initiative marque une étape importante dans la lutte contre la vie chère et démontre l’engagement du gouvernement à soutenir les consommateurs sénégalais en cette période économique difficile.
Paris : Le Président Diomaye Faye rencontre la Secrétaire générale de la Francophonie
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, a récemment effectué une série de rencontres importantes à Paris, dans le cadre de sa participation au Forum mondial pour la souveraineté et l’innovation vaccinales. Parmi ses engagements, une rencontre significative a eu lieu avec Louise Mushikiwabo, Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Lors de cette rencontre, Bassirou Diomaye Faye et Louise Mushikiwabo ont eu l’opportunité de discuter des orientations stratégiques et des missions de l’Organisation internationale de la Francophonie. Le Sénégal, en tant que membre influent de l’OIF, participe activement aux initiatives visant à promouvoir la langue française, ainsi que les valeurs de solidarité et de coopération entre les pays francophones.
Le Chef de l’État sénégalais avait débuté son séjour par un déjeuner avec le Président Emmanuel Macron, suivi d’une séance de travail avec le Président Rwandais Paul Kagamé. Il avait également rendu visite à son prédécesseur à la présidence sénégalaise, Abdou Diouf, marquant ainsi une série de rencontres diplomatiques importantes.
La réception de Louise Mushikiwabo souligne l’engagement du Président Faye dans le renforcement des relations internationales, particulièrement au sein de la Francophonie, où le Sénégal joue un rôle clé.
Cette rencontre de prise de contact a permis de consolider les liens entre le Sénégal et l’Organisation internationale de la Francophonie, dans un contexte marqué par les enjeux de coopération multilatérale et de développement communautaire.
Amadou Gaye de la FNBS : « Il n’y a pas de consensus sur le nouveau prix du pain, mais… »
Amadou Gaye, président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS), exprime des réserves quant au nouveau prix fixé pour la baguette de pain de 190 grammes, qui doit être vendue à 150 francs CFA à partir du lundi 24 juin.
Gaye réclame une réduction plus significative du prix du sac de farine boulangère de blé, demandant une baisse de 6500 FCFA au lieu des 4000 FCFA actuellement appliqués. Selon lui, cette réduction plus substantielle serait nécessaire pour garantir un prix de vente de la baguette de pain plus abordable pour les consommateurs.
« Nous leur avons dit : ‘’Si vous voulez une baisse de 25 FCFA, il faut au minimum que vous baissiez le prix de la farine de 6 500 FCFA. Mais la baisse s’est portée uniquement sur 4 000 FCFA. Donc, il n’y a pas de consensus. Mais nous avons mesuré tous les efforts que l’État est en train de faire pour une subvention minimum de 160 millions CFA par jour pour que la farine baisse de 4 000 FCFA’’, a déclaré Amadou Gaye lors d’une déclaration ce vendredi.
Il reconnaît néanmoins les efforts de l’État pour soutenir le secteur avec une subvention significative, même si ses attentes n’ont pas été entièrement satisfaites.
En plus de la baisse du prix de la farine, Amadou Gaye demande également la suppression de la taxe sur les produits boulangers ainsi qu’une réduction du coût de l’électricité fournie par la Senelec, la compagnie d’électricité nationale. Ces mesures visent à alléger le fardeau financier des boulangers et à rendre le pain plus accessible aux consommateurs.
« La taxe sur la valeur ajoutée (TVA) devrait être suspendue sur tous les autres produits que nous payons. Et mieux encore, il y a une autre taxe par rapport à l’accompagnement de la douane au port, tout cela doit sauter pour que le pain soit aujourd’hui un produit social. Un produit social aussi veut dire une tarification moindre par rapport à la Senelec. D’ailleurs, en janvier, nous avons même voulu aller en grève à cause de cela », a-t-il souligné.
Le directeur du Commerce intérieur, Cheikh Ahmadou Bamba Ndao, a indiqué que des discussions sont en cours pour trouver des solutions aux préoccupations des boulangers. Il appelle à une meilleure collaboration entre les parties pour réduire le coût du panier de la ménagère et trouver un terrain d’entente favorable à toutes les parties concernées.
En conclusion, bien que la FNBS exprime des réserves quant au nouveau prix du pain, elle reste ouverte au dialogue avec les autorités pour trouver des solutions qui répondent aux besoins des boulangers tout en garantissant l’accessibilité du pain pour tous les consommateurs sénégalais.
Baisse des prix au Sénégal : Une bouffée d’air pour les consommateurs
En réponse aux directives présidentielles visant à soulager le coût de la vie des ménages, les autorités sénégalaises ont annoncé une série de mesures pour réduire les prix des denrées essentielles. Lors du Conseil National de la Consommation (CNC) tenu ce vendredi 21 juin 2024, le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Dr Serigne Gueye Diop, a dévoilé les nouveaux tarifs fixés pour plusieurs produits de première nécessité.
Désormais, le prix du pain est abaissé de 25 francs, passant ainsi à 150 francs la baguette. Cette mesure vise à rendre ce produit de base plus accessible à tous. Parallèlement, le kilogramme de riz brisé ordinaire est fixé à 410 francs, tandis que le sucre cristallisé est ajusté à 600 francs, réduisant ainsi les coûts comparés aux précédents niveaux.
En ce qui concerne l’approvisionnement en huile de palme, le gouvernement a établi des prix compétitifs pour encourager une distribution équitable à travers tout le pays. Le bidon de 20 litres d’huile raffinée sera disponible à 17,750 francs en gros, visant à stabiliser les coûts pour les détaillants et les consommateurs finaux.
De plus, les prix de gros et de détail pour la farine de blé et le ciment ont également été révisés à la baisse, dans le but de stimuler l’activité économique tout en maintenant la stabilité des prix sur le marché local.
Ces ajustements tarifaires sont le résultat d’une enveloppe budgétaire de 53,7 milliards de francs CFA débloquée par le gouvernement, illustrant ainsi son engagement à améliorer le pouvoir d’achat des ménages sénégalais. Cette initiative reflète une volonté politique forte de répondre aux préoccupations économiques et sociales du pays, tout en garantissant une distribution équitable des ressources alimentaires et matérielles essentielles.
En conclusion, cette série de mesures devrait avoir un impact positif sur la vie quotidienne des citoyens sénégalais, en réduisant le fardeau financier associé aux produits de première nécessité et en favorisant une économie plus inclusive et durable pour tous.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°204 – du 21/06/2024
Thione Niang après la rencontre entre Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye : « Une nouvelle Afrique est née »
Thione Niang a exprimé son enthousiasme suite à la rencontre entre le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, et le président français, Emmanuel Macron. Après l’entretien entre les deux chefs d’État, Niang, un ancien candidat à la présidentielle, a partagé sa satisfaction de voir Faye arborer une posture confiante et fière dans sa tenue traditionnelle.
« Une nouvelle Afrique est née, fière et décomplexée. C’est avec une immense fierté que je vois aujourd’hui notre Président Bassirou Diomaye Faye en France, rayonnant de prestance et d’élégance, représentant dignement notre grand pays. Il met en lumière nos somptueux vêtements et l’incroyable talent de nos tailleurs locaux. En portant nos tenues sur la scène internationale, il révèle au monde entier le meilleur de notre héritage », a-t-il écrit.
Niang a poursuivi en affirmant : « C’est l’Afrique dont nous rêvons. Merci, Monsieur le Président, pour les avancées extraordinaires que vous accomplissez déjà sur la scène internationale. Voici la Nouvelle Afrique digne, audacieuse et souveraine ».
L’entrepreneur a souligné l’importance de cette représentation symbolique, qui montre une Afrique audacieuse et indépendante, marquant un tournant dans les relations internationales et la perception du continent à l’échelle mondiale.
Déguerpissement de commerçants, baisse des prix : Bougane et Cie critiquent Diomaye et Sonko
Entre Bougane Guèye et le nouveau régime, le divorce est définitivement consommé. Après avoir vivement critiqué le Premier ministre Ousmane Sonko lors de la prière de la Tabaski, le leader de Gueum Sa Bopp a de nouveau pris pour cible le gouvernement. Dans un communiqué de presse, Bougane et ses alliés ont critiqué plusieurs décisions du gouvernement, notamment la réduction des prix de denrées alimentaires comme le pain.
La coalition Gueum Sa Bopp condamne fermement cette réduction des prix, qualifiant la décision de « contre-productive » et dénonçant l’absence de concertation entre les autorités et les boulangers. Selon Bougane et ses partisans, cette mesure va à l’encontre des principes de bonne gouvernance.
La coalition s’insurge également contre la décision du ministre des Transports, El Malick Ndiaye, d’affréter des bus de Dakar Dem Dikk pour transporter des Sénégalais pendant la période de Tabaski. Gueum Sa Bopp critique l’approche « populiste » du ministre, qui n’a pas consulté les acteurs du secteur, et accuse le gouvernement de la situation chaotique dans divers secteurs d’activité.
Bougane Guèye et ses camarades ont également dénoncé les récentes initiatives de déguerpissement qui ont touché les jeunes commerçants de Colobane, Petersen, Keur Massar et Sandaga. Ils considèrent ces actions comme « improductives et asociales », reprochant au gouvernement de stigmatiser et de réprimer arbitrairement les marchands ambulants sans proposer de mesures d’accompagnement. La coalition appelle à encadrer, organiser, formaliser et soutenir ces jeunes entrepreneurs pour créer des conditions propices à l’emploi.
En outre, Gueum Sa Bopp a réagi aux affrontements de Médina Gounass et à la mutinerie à la prison du Camp pénal de Liberté 6. Concernant Médina Gounass, la coalition appelle à la retenue et à la promotion de la cohésion sociale pour garantir une paix durable. Pour ce qui est des tensions au Camp pénal, Gueum Sa Bopp exprime sa solidarité avec les familles des détenus victimes de répression et demande des sanctions disciplinaires contre les responsables. La coalition exhorte également l’Observateur national des lieux de privation de liberté à améliorer les conditions de détention et à veiller au respect des libertés fondamentales des détenus.
Ce communiqué de presse de Gueum Sa Bopp souligne les nombreux désaccords entre Bougane Guèye et le nouveau régime, et met en lumière les critiques sévères envers les récentes décisions du gouvernement.
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°203 – du 20/06/2024
Aïd-el-Kébir 2024 : Le Président Bassirou Diomaye Faye appelle à la solidarité et à la justice
Ce lundi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a participé à la prière de l’Aïd-el-Kébir à la grande mosquée de Dakar. Après le khoutba prononcé par l’Imam Moussa Samb, le président a pris la parole pour adresser un message important à la communauté musulmane et à la nation sénégalaise.
Aux côtés du grand Serigne de Dakar et du maire de la commune de Dakar Plateau, Bassirou Diomaye Faye a félicité la Oummah Islamique pour l’esprit de solidarité qui a marqué cette fête du sacrifice. Il a insisté sur l’importance de se référer à la loi et aux règlements en plus du pardon et de la soumission à la recommandation divine, qui sont au cœur de cette célébration.
Le président a exprimé sa gratitude à Dieu et a demandé pardon à toute la communauté, soulignant le climat de paix, de sérénité et de concorde qui règne au Sénégal. Il a rappelé les engagements de l’État à transformer le pays, malgré les défis économiques actuels.
« Nous savons que la conjoncture est à son paroxysme, mais nous avons espoir que les Sénégalais seront agréablement surpris, car nous sommes pleinement engagés à transformer le pays », a déclaré Bassirou Diomaye Faye. Il a également mis l’accent sur la justice, qualifiée de premier pilier à revoir dans le cadre des réformes engagées par son gouvernement. Le président a assuré que l’objectif est de redresser le pays dans son ensemble, après les profondes affectations qu’il a subies.
Bassirou Diomaye Faye a réitéré son engagement à mener des réformes globales pour le redressement du Sénégal, en mettant particulièrement l’accent sur la justice. Il a souligné que son administration est déterminée à transformer le pays, en dépit des difficultés économiques.
La prière de l’Aïd-el-Kébir à la grande mosquée de Dakar a été marquée par le discours du président Bassirou Diomaye Faye, qui a appelé à la solidarité, à la justice et à la transformation du Sénégal. Son message, prononcé dans un contexte de recueillement et de célébration religieuse, a résonné comme un appel à l’unité et à l’espoir pour un avenir meilleur.









Drame à Yeumbeul : Un ex-détenu gracié accusé de meurtre d’un jeune tailleur
Hier dimanche, une violente altercation a viré au drame à Yeumbeul, où un repris de justice a tué un tailleur. Le présumé meurtrier, récemment libéré grâce à une grâce présidentielle accordée à la veille de Tabaski, a été arrêté par les forces de l’ordre sous la direction du commissaire Diamé Yaré Fall.
Le suspect, M. Thiaw, un chauffeur de 25 ans, avait bénéficié de la clémence présidentielle, espérant une seconde chance pour se réinsérer dans la société. Cependant, au lieu de saisir cette opportunité, il a rapidement renoué avec ses anciennes habitudes délictueuses. Moins de 24 heures après sa libération, il a été impliqué dans une bagarre fatale.
Selon des sources de Seneweb, l’incident tragique s’est produit lors d’une altercation entre M. Thiaw et un jeune tailleur de 15 ans, M. Youm. Aux alentours de 20 heures, la police de Yeumbeul a été informée du drame. Arrivés sur les lieux, les agents ont découvert le corps sans vie de M. Youm, gisant dans une mare de sang.
Sur place, les policiers ont également trouvé M. Thiaw, qui avait été pris à partie par des témoins en colère. Victime de coups violents, il a été secouru par les forces de l’ordre et évacué au district sanitaire de Yeumbeul pour soigner ses blessures au visage et à la tête. Le corps de la victime, M. Youm, a été transporté à la morgue pour autopsie.
Le commissariat de Yeumbeul a immédiatement ouvert une enquête pour éclaircir les circonstances de cette tragédie. Les habitants du quartier, encore sous le choc, attendent avec impatience les conclusions des autorités.
Cette tragédie soulève des questions sur l’efficacité des processus de réinsertion pour les détenus graciés. La communauté de Yeumbeul, endeuillée par la perte d’un jeune membre, appelle à une réflexion sur les mesures d’accompagnement des ex-détenus pour éviter que de tels drames ne se reproduisent.
Ce drame à Yeumbeul est un rappel brutal des défis liés à la réinsertion des ex-détenus. Tandis que la justice suit son cours, la communauté locale espère des réponses et des mesures pour renforcer la sécurité et l’accompagnement des individus bénéficiant de grâces présidentielles.
🔴Édition spéciale: Entretien avec Momar NDAO (ASCOSEN)
Eurobonds, fiasco du duo magique (Par Mamadou Sy Tounkara)
Le Sénégal vient de lever 450 milliards FCFA sur 7 ans au taux de 7,75%. Il a fallu deux jours pour cela. Or, notre pays avait emprunté 508 milliards FCFA à 5,375% sur 16 ans en un seul jour en 2021 sur ce même marché des Eurobonds.
Emprunter au même endroit moins d’argent à un taux plus élevé et un délai de paiement plus court est une contre-performance financière. Dans la haute finance, tout est dans le taux d’intérêt et le délai de paiement.
Si vous êtes obligé d’emprunter au taux le plus élevé avec le délai le plus court, cela veut dire que votre duo magique ne fonctionne pas. Ce duo magique? Performance et confiance.
Pour ce qui est de la performance, les marchés financiers se fondent sur leurs propres critères : notation souveraine, PIB, taux de croissance projetés, endettement/PIB, capacités de remboursement, environnement des affaires, réputation ou autres. Tout cela inspire ou pas confiance aux marchés financiers dont les taux et délais dépendent essentiellement de ces performances attestées par des agrégats indiscutables. La capacité à négocier est non négligeable.
Les marchés financiers ne font de cadeau à personne et font payer le prix fort à ceux qui ne présentent pas un duo magique reluisant.
En 2012, la dette du Sénégal s’élevait à 3.000 milliards FCFA environ, alors qu’elle est de 13.000 milliards FCFA en 2024. Ainsi, le Sénégal a emprunté environ 10.000 milliards FCFA sous l’ère Macky Sall, ce qui est 833 milliards par an.
Or, hormis les 450 milliards issus des Eurobonds, le Sénégal avait déjà contracté 324 milliards FCFA au mois d’avril; il y a une nouvelle enveloppe étalée de 1.150 milliards que le FMI devrait débloquer à partir de juillet 2024, ce qui fera 1.924 milliards en trois mois ou 641 milliards par mois en moyenne. Macky Sall empruntait 833 milliards par an ou 69 milliards par mois. A cette cadence, les 10.000 milliards de Macky Sall sous 12 ans seront égalés en…15 mois. Cette frénésie d’endettement n’est guère soutenable et est contraire à toute velléité de souveraineté économique.
Nous avons déjà atteint 80% de ratio par rapport à notre PIB dépassant le seuil de 70% fixé par les critères de convergence de l’UEMOA. L’endettement a, théoriquement et pratiquement, atteint ses ultimes limites.
La roue économique doit être accélérée par l’animation, l’incitation et la stimulation endogènes tous azimuts pour faire revenir le duo magique : performance et confiance.
Mamadou Sy Tounkara
Mademba Sock: Hommage à un Syndicaliste Engagé
La disparition soudaine de Mademba Sock, figure emblématique du syndicalisme sénégalais, a plongé la nation dans le deuil et la réflexion. Ce syndicaliste respecté a été honoré par de nombreux hommages, dont celui émouvant du Premier ministre Ousmane Sonko, qui a rappelé leur dernière rencontre le 1er mai 2024.
Lors de la cérémonie de présentation des cahiers de doléances des centrales syndicales au Président de la République, Mademba Sock avait sollicité une audience auprès du Premier ministre, qui lui avait promis de la lui accorder. Malheureusement, le destin en a décidé autrement. Ousmane Sonko a exprimé ses regrets profonds, soulignant que Mademba Sock restera dans les mémoires comme un homme dévoué à la cause syndicale, mais également comme une personne humble et respectueuse.
« Nous nous sommes croisés pour la dernière fois… » a rappelé le Premier ministre avec émotion, « …le Maître des âmes en a décidé autrement. C’est à Allah que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournons. » Ces mots résonnent comme un témoignage sincère de respect et de gratitude envers Mademba Sock, rappelant sa contribution indélébile à la lutte pour les droits des travailleurs au Sénégal.
Mademba Sock, dont la mémoire restera gravée dans les annales du syndicalisme sénégalais, a été salué pour son intégrité et sa détermination. Sa disparition laisse un vide immense dans le paysage syndical, mais son héritage de courage et de dévouement continuera d’inspirer les générations futures.
En cette période de deuil, le Sénégal se souvient avec respect et affection de Mademba Sock, un homme qui a consacré sa vie à améliorer les conditions de travail et à défendre les droits des travailleurs. Qu’il repose en paix sous la miséricorde divine, son souvenir demeurera vivant dans le cœur de tous ceux qu’il a touchés et inspirés.
Premier baril de Pétrole à Sangomar : Le CN-ITIE recommande une meilleure répartition et encadrement des recettes
Le Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (CN-ITIE) a récemment félicité l’État du Sénégal ainsi que Woodside Energy, l’opérateur principal du projet, pour la production du premier baril de pétrole provenant du champ de Sangomar. Tout en célébrant cette étape significative, le CN-ITIE insiste sur la nécessité de renforcer la répartition et l’encadrement des recettes issues de l’exploitation pétrolière et gazière.
Situé à 90 kilomètres au sud de Dakar, le projet Sangomar est un partenariat entre Woodside Energy et PETROSEN, la société nationale sénégalaise des hydrocarbures. Les réserves de ce projet sont estimées à environ 630 millions de barils de pétrole brut et 2,4 TCF (113 milliards de Nm³) de gaz naturel. Woodside Energy détient 82 % des parts des blocs de Rufisque, Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond, tandis que PETROSEN détient les 18 % restants.
La production de pétrole est assurée par une Installation flottante de production, de stockage et de déchargement (FPSO), nommée Léopold Sédar Senghor. Le FPSO a une capacité de stockage de 1 300 000 barils et peut produire jusqu’à 100 000 barils de brut par jour.
Le CN-ITIE rappelle que les parts de l’État varieront en fonction de la production journalière, selon les dispositions de l’article 22 du Contrat de Recherche et de Partage de Production (CRPP). Les divers scénarios de recouvrement des coûts pétroliers et de partage de la production sont prédéfinis dans les CRPP disponibles sur le site de l’ITIE Sénégal.
Pour garantir la transparence et la bonne gestion des revenus issus de l’exploitation des hydrocarbures, le CN-ITIE formule plusieurs recommandations clés :
Divulgation Périodique et Exhaustive : L’État du Sénégal doit procéder à une divulgation régulière et complète des informations essentielles pour assurer la traçabilité des revenus pétroliers et gaziers dans le Budget de l’État.
Audit des Coûts Pétroliers : Il est crucial de finaliser les missions d’audit des coûts pétroliers des projets SANGOMAR et Grand Tortue Ahmeyim.
Suivi et Vérification des Données : Le Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines, ainsi que le Groupe PETROSEN, doivent divulguer la manière dont ils suivent et vérifient l’exactitude des données de production et d’exportation.
Transparence Environnementale : L’opérateur Woodside Energy est invité à divulguer les chiffres sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) conformément aux principales normes de divulgation existantes.
La production du premier baril de pétrole à Sangomar marque une étape importante pour le Sénégal. Cependant, pour assurer que cette ressource bénéficie réellement au développement du pays, il est impératif de suivre les recommandations du CN-ITIE. Une gestion transparente et responsable des recettes pétrolières et gazières est essentielle pour garantir que ces richesses naturelles contribuent durablement au bien-être de la population sénégalaise.
NOUVELLES POLITIQUES DU GOUVERNEMENT SONKO 1 : L’avis de Momar Ndao sur la révision de la composition du COS-PETROGAZ et la lutte sur la cherté de la vie
La révision de la composition du COS-PETROGAZ et la baisse des produits de grande consommation sont deux points essentiels sur lesquels le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné directive au gouvernement de travailler. À cet effet, le Dakarois a recueilli les observations de Momar Ndao, président de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN).
À l’occasion du Conseil des ministres du mercredi 12 juin dernier, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a annoncé une prochaine session du Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ), révisant sa composition pour des soucis de transparence. En effet, jusqu’ici, au sein de la structure de pilotage, de coordination et de suivi du développement des projets pétroliers et gaziers, présidée par le chef de l’État lui-même, les consommateurs ne sont pas représentés.
Interrogé par le Dakarois Quotidien sur cette absence des consuméristes, le président de l’Association des Consommateurs du Sénégal (ASCOSEN), Momar Ndao, affirme que cette situation bafoue les règles édictées par les Nations Unies, concernant les droits des consommateurs. « Si l’État respecte les directives de l’ONU, les associations des consommateurs doivent siéger au sein du COS-PETROGAZ », explique-t-il, assurant qu’il s’agit des Principes Directeurs des Nations Unies pour la protection du consommateur à tous les niveaux. Ceux-ci sont la base du mouvement mondial en faveur des consommateurs, établissant leurs droits dans les domaines de l’environnement, la durabilité, de l’inclusion, du commerce électronique, de la sécurité, de l’information et des recours, entre autres.
COMPOSITION DU COS-PETROGAZ
Le COS-PETROGAZ, sous la houlette du président de la République, selon le décret n°2016-1542 du 3 octobre 2016, est largement composé de membres du gouvernement. Y siègent le Premier ministre, le ministre chargé du suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE), ainsi que les ministres des Forces Armées, de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, de l’Économie, des Finances et du Plan, de l’Énergie et du Développement des Énergies renouvelables, de l’Industrie et des Mines, des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, de l’Environnement et du Développement durable, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, de la Pêche et de l’Économie Maritime, ainsi que de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’État.
Dans l’instance, sont également présents le président du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), l’Agent judiciaire de l’État, le Secrétaire permanent du Conseil national de l’Énergie (CNE), le Secrétaire permanent du Comité national des Hydrocarbures (CNH), ainsi que les Directeurs généraux de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN), de la Société africaine de Raffinage (SAR), de la Société nationale d’Électricité (SENELEC), de l’Agence nationale chargée de la Promotion des Investissements et des Grands travaux (APIX-SA), et du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS). L’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), le Conseil économique, social et environnemental (CESE) sont quant à eux représentés chacun par un seul membre au sein de cet organe.
ABSENCE D’UN SUIVI CORRECT DES PRIX HOMOLOGUÉS
Parallèlement, Momar Ndao a également abordé la question sur l’annonce récente du Gouvernement, s’agissant de la baisse des prix de certaines denrées. « Je salue tout d’abord cette nobe initiative (…). Mais, aujourd’hui, le véritable problème est le manque de suivi des actions gouvernementales sur la réduction du coût de la vie. À ce propos, l’État devrait mettre en contribution la Police, la Gendarmerie et les Services d’hygiène – vu que leur rôle est de faire appliquer la Loi – pour sanctionner les récalcitrants. Du temps du président de la République, Macky Sall, une sommission de surveillance des prix, notamment celui du loyer, avait été mise en place. Nous avions commencé à travailler avec le ministère du Commerce, incluant dix mois sans salaire ni bureau. Nous avions eu à traiter trois mille huit cent trente-sept (3847) plaintes. Pour plus d’efficience, cette commission doit jouir d’un budget pour recruter de jeunes volontaires et faire des enquêtes. Elle peut aider l’État à continuer jusqu’au bout de sa démarche en faisant respecter les prix homologués », a proposé Momar Ndao.
Le consumériste appelle ainsi l’État à faire respecter les mesures déjà prises, surtout celle de la location. Il a précisément indexé le non-respect des prix du loyer, leur refus des bailleurs de louer leurs logements à des Sénégalais vu que les étrangers paient plus et la demande de trois à quatre mois de caution par les courtiers.
La Dakaroise
Pétrole : Toujours l’alchimie de Senghor
L’unité flottante d’extraction, de stockage, de pré- traitement puis de transfert présente à 90 km au sud de Dakar solidement près 780 mètres en profondeur par un système d’amarrage à tourelle externe, porte le nom du premier président du Sénégal Léopold SEDAR SENGHOR..
Senghor fut presque obsédé par notre bassin sédimentaire et surtout par les traces d’huiles sur l’étendue de notre vaste zone économique exclusive que nous partageons sur presque 100 000 Km2 avec la Guinée Bissau.
Au sortir de la seconde guerre mondiale, et après le passage du General De Gaulle à Dakar le député puis futur Président de la jeune république du Sénégal comprit très tôt les enjeux énergétiques pour un pays dans un monde de productivité industrielle en effet le député Senghor suivit de très près les dures négociations entres états européens pour le charbon et l’acier.
Juste avant les indépendances le Président Senghor supervisa lui- même les transferts d’archives du BRGM et de l’ORSTOM afin de permettre au jeune état sénégalais d’accentuer les recherches géologiques et minières onshore et offshore. La roche mère de la partie Nord Ouest mais surtout les résultats des sondages en offshore au Sud sur la ZEE entre le Sénégal et la Guinée Bissau sont concluants, seulement c’est des huiles fortes en souffre et leur raffinage non encore standardisé. En visionnaire le Président Senghor pressa son gouvernement de financer la première raffinerie de l’Afrique francophone en 1964 avec les paramètres et caractéristiques chimiques du brut nigérian, très léger presque sans souffre donc très facile à raffiner. Senghor sut que les réserves d’hydrocarbures du Nigeria sont importantes et que l’axe Dakar – Abuja était un chemin court et très sûr pour les tankers. Senghor fut précurseur en tout.
Il est vrai que la guerre d’indépendance en Guinée Bissau et surtout le pétrole lourd – sa forte teneur en soufre – qui y gît n’assure pas aux investisseurs un CAPEX intéressant surtout aux normes environnementales d’émission et de rejet dans l’atmosphère. Malgré tout le 1er Président fut convaincu qu’une découverte majeure dans la roche-mère atlantique attendait notre pays et il en fit un motif pour précipiter son départ à la tête de l’État . D’ailleurs dans ses tournées d’adieu aux chefs religieux en 1980 son âge et la découverte du pétrole furent les causes de sa retraite politique.
Aujourd’hui 75 ans après les efforts tant déployés par l’illustre premier président du pays pour faire du Sénégal un mecca énergétique, notre pays 21ème économie d’Afrique avec 30 milliards de PIB n’arrive pas mettre en œuvre une raffinerie capable de raffiner, de processer tout le brut issu de ses champs d’hydrocarbure que le FPSO Leopold Sédar Senghor extrait à partir de 10 puits sur les 21 puits forés et percés de Sangomar deep offshore.
La SAR ne peut même pas processer 30% du brut de Sangomar dont le potentiel approche le milliard de barils pour 20 ans d’exploitation. Nous sommes loin de la chaîne de valeur intégrée pourvoyeuse en valeur ajoutée et en emplois. Quelle impréparation des deux régimes libéraux qui se sont succédé ?
Entre temps nos huiles un peu plus soufrées sont semblables au brut russe – l’oural – et le brut d’Oman que les raffineries asiatiques processent dans le respect des normes d’émission, ce qui au temps de Senghor fut une contrainte avec les deux milliards de baril de pétrole lourd entre le Sénégal et la Guinée Bissau dans notre ZEE commune.
Petrosen doit faire mieux et plus que SENGHOR et sa raffinerie, l’urgence pour sa filiale trading n’est pas une usine d’urée mais une seconde raffinerie de grande capacité pour transformer localement nos hydrocarbures dans leur texture actuelle. Ainsi nous serons dignes du rêve de LEOPOLD.
Moustapha DIAKHATE
Expert en Infrastructures et Politique Énergie
DIMINUTION DES PRIX DE CERTAINES DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ : « L’État a une marge de manœuvre limitées », selon le Forum Civil
Ce vendredi 14 juin 2024, le Bureau Exécutif du Forum Civil s’est réuni pour discuter, entre autres, des mesures récentes annoncées par le gouvernement sénégalais concernant la baisse des prix des denrées de première nécessité, a appris Le Dakarois, à travers une note. L’organisation de la Société civile a, par ailleurs, tenu à ce que le Gouvernement Sonko 1 respecte ses engagements pris en Conseil des ministres.
Le Forum Civil a exprimé son soutien à l’initiative du gouvernement visant à alléger le fardeau financier des populations en réduisant les prix des produits essentiels, une promesse électorale cruciale. Cependant, il a souligné avec fermeté que les marges de manœuvre du gouvernement sont extrêmement restreintes en raison des réalités économiques internationales. Le Sénégal, en tant qu’importateur net, est soumis aux fluctuations des cours mondiaux et aux coûts élevés de transport et d’assurance, qui impactent sévèrement les bénéfices des opérateurs économiques locaux.
Les membres du Forum Civil ont appelé les autorités à explorer activement des politiques alternatives pour renforcer la production locale. Cette stratégie, jugée essentielle garantit la sécurité alimentaire et réduire la dépendance excessive aux importations, d’après le communiqué exploité par Le Dakarois.
Cette réunion a également été l’occasion d’examiner le rapport de la Cellule de Monitoring des Actions du Gouvernement (CMAG), mettant en lumière les orientations et les engagements pris en Conseil des ministres.
En outre, le rapport de la CMAG a mis en évidence la nécessité pour le Chef de l’État et son gouvernement de veiller à une mise en œuvre rigoureuse des décisions prises en Conseil des ministres. Le Forum Civil a insisté sur l’importance de traduire ces engagements en actions tangibles qui répondent efficacement aux besoins pressants de la population.
De manière générale, le Forum Civil encourage le gouvernement à sensibiliser les nouveaux dirigeants des administrations publiques sur les règles de passation des marchés publics et de gestion du patrimoine de l’État, à évaluer la stratégie de mobilisation des ressources domestiques, à rendre publique la situation des finances publiques et du patrimoine de l’État, à renforcer le Pôle Judiciaire Financier, et à divulguer des informations sur l’état du foncier à Mbour 4 et autres sites prévus pour le logement.
De manière spécifique, le Forum Civil invite le Président de la République à réviser de manière inclusive la composition du Comité d’Orientation Stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ), à publier les rapports de l’Inspection Générale d’État (IGE), à organiser des consultations sur la réforme du système électoral et à intensifier la lutte contre la corruption et le blanchiment d’argent. Ils recommandent également des actions dans les domaines de l’élevage, de l’autonomisation économique des femmes, de la préservation de la biodiversité, et du sport.
En outre, le Premier ministre, Ousmane Sonko, est appelé à concrétiser le renouveau du Service Civique par un programme national favorisant la citoyenneté inclusive et participative, à garantir un approvisionnement constant en médicaments essentiels, à publier le rapport de la Commission Ad Hoc sur le Domaine Public Maritime, et à superviser des conseils interministériels sur des questions telles que le trafic de bois et l’hydraulique, ainsi qu’à réexaminer certains contrats dans des secteurs clés.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°202 – du 14 au 20/06/2024
BAISSE PROCHAINE DES PRIX DE CERTAINES DENRÉES : Une réponse gouvernementale à la récente pression populaire ?
L’air était lourd d’attente ces derniers jours par rapport à l’une des promesses électorales du tandem Diomaye-Sonko concernant la diminution de la cherté de la vie dès victoire à la présidentielle de février 2024. Rien de concret n’avait été fait et les spéculations allaient bon train jusqu’au Conseil des ministres d’hier, mercredi, où le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé des mesures prochaines. C’est pourquoi il est pertinent de se demander si les récents défis socio-économiques auraient enfin poussé le gouvernement à agir pour soulager la pression financière des ménages, juste avant la Tabaski.
Dans un pays où le coût de la vie pèse lourdement sur les épaules des familles, le président de la République 1 souligné la nécessité d’une réponse concertée et réfléchie. Depuis le 2 avril 2024, le gouvernement, sous la direction du Premier ministre,Ousmane Sonko, s’est attelé à cette tâche, collaborant étroitement avec les acteurs économiques et sociaux concernés.
C’est ainsi que le chef de l’État a reconnu les efforts déployés et a chargé le Premier ministre de présenter rapidement des mesures concrètes pour réduire les prix de certains produits et services essentiels. Il a également insisté sur l’importance cruciale de l’application rigoureuse des prix homologués qui seront annoncés.
À son tour, le chef du gouvernement a exposé les résultats des consultations menées avec les différentes parties prenantes. Ces mesures, axées sur la réduction du coût de la vie, visent à soulager le fardeau financier des ménages les plus vulnérables tout en garantissant la stabilité budgétaire. Elles englobent divers aspects, tels que la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, des produits et services de grande consommation, ainsi que des initiatives visant à faciliter l’accès au logement.
Cette annonce, prévue pour le jeudi 13 juin 2024, est attendue avec impatience par les citoyens, qui espèrent qu’elle apportera un soulagement bien nécessaire à leurs finances et à leur quotidien, surtout en cette période de Tabaski où les moutons et autres denrées sont hors de prix.
La Dakaroise
Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°201 – du 14/06/2024
Visite d’amitié et de travail : Le Président Bassirou Diomaye Faye accueilli en héros à Freetown
Le Président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, est arrivé en début d’après-midi à Freetown pour une visite d’amitié et de travail qui promet de renforcer les liens entre le Sénégal et la Sierra Leone. À sa descente d’avion à l’Aéroport international de Lungi, le Président Faye a été accueilli par une foule chaleureuse et enthousiaste, symbolisant les relations fraternelles entre les deux nations.
La communauté sénégalaise établie à Freetown s’est fortement mobilisée pour l’accueillir à son débarquement du ferry, montrant ainsi son soutien indéfectible et son enthousiasme pour cette visite officielle. Cet accueil vibrant a mis en lumière les liens solides qui unissent les Sénégalais de la diaspora à leur pays d’origine et à ses dirigeants.
Au State House, le Président Faye et son homologue sierra-léonais ont conduit des entretiens fructueux accompagnés de leurs délégations respectives. L’objectif principal de ces discussions était de revisiter et de renforcer la coopération bilatérale entre le Sénégal et la Sierra Leone. Les deux chefs d’État ont exploré diverses pistes pour intensifier les échanges et les collaborations dans plusieurs secteurs stratégiques.
Les présidents ont également abordé des sujets d’intérêt commun, notamment l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest. Ils ont discuté des défis et des opportunités liés à l’intégration économique et politique de la région, ainsi que des initiatives communes pour promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable. Les discussions ont mis en lumière la volonté des deux pays de travailler ensemble pour relever les défis régionaux et exploiter les opportunités de croissance et de développement.
Cette visite d’amitié et de travail marque une étape cruciale dans les relations entre le Sénégal et la Sierra Leone. Elle ouvre la voie à une coopération plus étroite et à des partenariats renforcés dans divers domaines d’intérêt mutuel, notamment l’économie, l’éducation, la santé, et les infrastructures. Les entretiens au State House témoignent de l’engagement des deux nations à collaborer pour le bien-être de leurs peuples.
En conclusion, la visite du Président Bassirou Diomaye Faye à Freetown s’inscrit dans une dynamique positive de rapprochement et de collaboration entre le Sénégal et la Sierra Leone. Elle promet un avenir prometteur pour les relations bilatérales, renforçant ainsi les liens historiques et fraternels entre les deux nations et ouvrant de nouvelles perspectives de développement et de coopération.







Subventions et baisse des prix : L’État annonce une nouvelle stratégie de ciblage
Chose promise, chose (presque) faite ! Le gouvernement a annoncé, ce jeudi 13 juin 2024, une baisse des prix sur plusieurs denrées alimentaires ainsi que d’autres produits et services. L’effectivité de ces mesures sera déterminée à l’issue de la réunion du Conseil national de la consommation, prévue la semaine prochaine.
Cependant, l’État, qui fait un effort de 53,4 milliards de FCFA pour soulager les Sénégalais sans bouleverser les équilibres des finances publiques, entend « désormais » procéder par « ciblage ».
Selon le ministre, secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Al Aminou Lo, ces mesures de subventions et de baisses de prix doivent bénéficier uniquement à ceux qui ont réellement besoin d’une assistance de l’État.
« Nous ferons désormais en sorte que les mesures de subvention et de baisse de prix soient des mesures ciblées. Je donne juste un exemple : aujourd’hui, le pétrole, l’essence et le gasoil sont subventionnés. Est-ce qu’il est normal que le ministre que je suis puisse bénéficier de cette subvention ? Est-ce qu’il est normal que les directeurs généraux de sociétés privées, de la Sonatel, les représentants du Fonds monétaire international, les diplomates accrédités à Dakar, bénéficient tous de cette subvention ? » s’interroge-t-il.
« Désormais, nous allons travailler vers un ciblage des subventions. C’est cela qui correspond à la nouvelle gouvernance d’un Sénégal souverain, juste et prospère. Nous devrons faire en sorte que seules les personnes qui ont réellement besoin d’assistance en bénéficient », a déclaré Al Aminou Lo.
Toutefois, le ministre ne s’est pas prononcé sur les moyens et méthodes qui seront mis en œuvre pour procéder à un ciblage optimal.
Lutte contre la vie chère : L’État investit plus de 53 milliards de FCFA pour réduire les prix
Le Gouvernement du Sénégal a annoncé une série de mesures destinées à baisser les prix de certains produits et services de consommation courante. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse ce jeudi 13 juin, en présence du ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, et du ministre secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Aminou Lo.
Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a souligné les difficultés financières actuelles de l’État. « Les caisses de l’État sont stressées », a-t-il déclaré, en faisant référence au lourd fardeau des subventions dans les budgets. « Les subventions pour les finances publiques sont comme ce que le cancer peut représenter dans le corps humain. Si on n’y prend pas garde, cela va détruire beaucoup de choses. Il faut qu’on le règle définitivement », a-t-il ajouté.
Pour répondre à la hausse des coûts de la vie, l’État a débloqué une somme importante de 53,4 milliards de FCFA. Cette enveloppe est destinée à réduire le coût de la vie en renonçant à des recettes douanières. « L’enveloppe qui est dégagée pour ces mesures relatives à la baisse du coût de la vie s’élève à 53,4 milliards, ce qui se traduit en termes de renonciation de recettes douanières », a révélé Cheikh Diba.
Le ministre secrétaire général du gouvernement, Ahmadou Aminou Lo, a précisé que les mesures annoncées ne seront pas mises en œuvre immédiatement. « Il va falloir une réunion du Conseil national de consommation le mardi 18 juin pour annoncer son entrée en vigueur », a-t-il fait savoir. Cette réunion sera cruciale pour finaliser les modalités de mise en œuvre et assurer une application efficace des mesures décidées.
Ces décisions interviennent dans un contexte où de nombreux Sénégalais sont confrontés à une augmentation significative des prix des biens et services de première nécessité. L’engagement du gouvernement à débloquer une telle somme montre une volonté de soulager les ménages et de stabiliser l’économie. Toutefois, la mise en garde du ministre des Finances souligne également la nécessité de gérer rigoureusement les subventions pour éviter des déséquilibres financiers à long terme.
Avec plus de 53 milliards de FCFA débloqués pour lutter contre la cherté de la vie, le gouvernement du Sénégal montre sa détermination à améliorer les conditions de vie des citoyens. Les prochaines étapes, notamment la réunion du Conseil national de consommation, seront déterminantes pour la mise en œuvre de ces mesures et leur impact sur le quotidien des Sénégalais.
Bougane Guèye doute des capacités de Sonko et Diomaye à diriger le Sénégal
Le président du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye, a récemment exprimé ses doutes quant à la capacité du duo Ousmane Sonko-Bassirou Diomaye Faye à diriger efficacement le Sénégal. Cette déclaration intervient après une réplique acerbe au leader de Pastef, Ousmane Sonko, et renforce sa position critique envers les deux figures politiques.
Dans une vidéo diffusée en ligne, Bougane Guèye a exprimé sans équivoque ses réserves concernant le tandem Sonko-Faye. « Tous ces politiciens n’ont jamais rien réalisé dans le pays. Ce ne sont pas ces gens-là qui vont changer le Sénégal, » a-t-il affirmé, mettant en doute leur capacité à apporter des changements significatifs.
Bougane Guèye a souligné ce qu’il considère comme un manque de réalisations concrètes de la part d’Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Pour lui, ces leaders n’ont pas encore démontré les compétences nécessaires pour transformer le pays. « Le Sénégal a besoin de dirigeants qui ont déjà prouvé leur capacité à mettre en œuvre des projets tangibles et bénéfiques pour la population, » a-t-il ajouté.
Cette critique survient dans un contexte politique particulièrement tendu au Sénégal, où alliances et rivalités façonnent le paysage électoral. Ousmane Sonko, une figure charismatique mais controversée, et Bassirou Diomaye Faye, actuel président de la République, cherchent à renforcer leur influence politique.
En tant que leader de Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye se positionne comme une alternative critique face aux figures politiques traditionnelles. Ses déclarations visent à galvaniser son propre mouvement tout en semant le doute sur la viabilité des projets de ses adversaires.
Alors que les élections se profilent à l’horizon, la question demeure de savoir si les prédictions de Bougane Guèye se réaliseront. Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye devront répondre à ces critiques en démontrant leur capacité à apporter des changements concrets. Les électeurs sénégalais auront à choisir quel leader ou quel duo est le mieux placé pour répondre à leurs aspirations et aux défis du pays.
Bougane Guèye, par ses déclarations percutantes, rappelle l’importance d’évaluer les politiciens sur la base de leurs réalisations passées plutôt que sur leurs promesses. Que ses prédictions s’avèrent justes ou non, elles ajoutent une dimension supplémentaire au débat politique et encouragent une réflexion plus profonde sur le leadership et le développement du Sénégal.
Le gouvernement annonce des baisses de prix pour soulager le coût de la vie
Hier, lors du Conseil des ministres, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé les nouvelles mesures visant à alléger le fardeau financier des ménages les plus vulnérables. Ces mesures, conçues pour assurer la soutenabilité budgétaire, ont été présentées lors d’une conférence de presse animée par le ministre secrétaire général du gouvernement Ahmadou Al Aminou Lo, le ministre des Finances et du Budget Cheikh Diba, et leur collègue de l’Agriculture Mabouba Diagne.
Les réductions de prix touchent plusieurs denrées alimentaires de première nécessité ainsi que des produits et services à forte demande. Le sucre cristallisé homologué voit son prix diminuer de 50 F CFA, passant à 600 F CFA. De même, le riz brisé non parfumé bénéficie d’une réduction de 40 F CFA, tandis que le riz indien sera disponible à moins de 400 F CFA dès le mois d’août. L’huile raffinée enregistre une baisse significative de 100 F CFA.
Concernant le pain, une diminution de 15 F CFA a été retenue, en attendant la conclusion des discussions en cours. De plus, le gouvernement a pris la décision de suspendre la taxe de 2 000 F CFA sur le ciment.
Ces mesures devraient apporter un soulagement financier aux ménages les plus touchés par les hausses de prix récentes, tout en contribuant à la stabilité économique du pays.
BAISSE PROCHAINE DES PRIX DE CERTAINES DENRÉES : Une réponse gouvernementale à la récente pression populaire ?
L’air était lourd d’attente ces derniers jours par rapport à l’une des promesses électorales du tandem Diomaye-Sonko concernant la diminution de la cherté de la vie dès victoire à la présidentielle de février 2024. Rien de concret n’avait été fait et les spéculations allaient bon train jusqu’au Conseil des ministres d’hier, mercredi, où le chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a annoncé des mesures prochaines. C’est pourquoi il est pertinent de se demander si les récents défis socio-économiques auraient enfin poussé le gouvernement à agir pour soulager la pression financière des ménages, juste avant la Tabaski.
Dans un pays où le coût de la vie pèse lourdement sur les épaules des familles, le président de la République a souligné la nécessité d’une réponse concertée et réfléchie. Depuis le 2 avril 2024, le gouvernement, sous la direction du Premier ministre,Ousmane Sonko, s’est attelé à cette tâche, collaborant étroitement avec les acteurs économiques et sociaux concernés.
C’est ainsi que le chef de l’État a reconnu les efforts déployés et a chargé le Premier ministre de présenter rapidement des mesures concrètes pour réduire les prix de certains produits et services essentiels. Il a également insisté sur l’importance cruciale de l’application rigoureuse des prix homologués qui seront annoncés.
À son tour, le chef du gouvernement a exposé les résultats des consultations menées avec les différentes parties prenantes. Ces mesures, axées sur la réduction du coût de la vie, visent à soulager le fardeau financier des ménages les plus vulnérables tout en garantissant la stabilité budgétaire. Elles englobent divers aspects, tels que la baisse des prix des denrées alimentaires de première nécessité, des produits et services de grande consommation, ainsi que des initiatives visant à faciliter l’accès au logement.
Cette annonce, prévue pour le jeudi 13 juin 2024, est attendue avec impatience par les citoyens, qui espèrent qu’elle apportera un soulagement bien nécessaire à leurs finances et à leur quotidien, surtout en cette période de Tabaski où les moutons et autres denrées sont hors de prix.
La Dakaroise
GESTION DES INONDATIONS À KAOLACK : Cheikh Tidiane Dièye demande aux équipes d’accélérer les travaux et de mutualiser les ressources
Le Sénégal est confronté depuis plusieurs années à une augmentation significative des précipitations, entraînant des inondations récurrentes qui affectent gravement les zones urbaines. La ville de Kaolack, située au cœur du pays, est particulièrement vulnérable à ce phénomène. En raison de son importance socioéconomique, les inondations y causent des impacts négatifs multiples, tels que la dégradation du cadre de vie, des risques sanitaires, le ralentissement des activités économiques et la dégradation de l’environnement.
Pour faire face à cette problématique, le ministre de l’Assainissement et de l’Hydraulique, Dr Cheikh Tidiane Dièye, a pris des mesures concrètes. Le mercredi 12 juin 2024, il a présidé un atelier à la gouvernance de Kaolack, consacré à la présentation de l’inventaire cartographique des zones inondables et à risque. Cet événement s’inscrit dans le cadre du Programme de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal (PGIIS), une initiative cruciale pour améliorer la prévention et la gestion des inondations dans le pays.
L’atelier a permis de mettre en lumière les résultats de l’inventaire cartographique, identifiant les zones les plus vulnérables de Kaolack. Parmi celles-ci, les quartiers de Sam, Médina Mbaba, Fass Cheikh Tidiane, et d’autres sont particulièrement exposés aux inondations pluviales. Les participants, comprenant des experts, des responsables locaux et des membres de la communauté, ont discuté des meilleures stratégies pour prévenir et gérer les risques associés.
Après l’atelier, le ministre et sa délégation ont visité plusieurs zones inondables de la région pour constater de visu les défis à relever. Ils se sont rendus à la bande de « Aouzou » située à Médina Mbaba, au canal Pie 12 dans le quartier Bongré, sur la route nationale devant le projet de construction du marché d’intérêt sous-régional, et aux Parcelles Assainies. Ces visites ont permis de recueillir des informations essentielles pour la mise en œuvre de mesures adaptées.
Suite à ces visites, Dr Cheikh Tidiane Dièye a donné des instructions claires pour accélérer les travaux de gestion des inondations. Il a insisté sur la nécessité de mutualiser les ressources et les moyens afin d’accroître l’efficacité des interventions. Le ministre a souligné l’importance de la coopération entre les différentes équipes et les parties prenantes pour une gestion optimale des ressources disponibles.
Le ministre a également exprimé son engagement à poursuivre ses tournées à travers le pays pour dialoguer avec les populations et suivre la mise en œuvre des plans d’action de lutte contre les inondations. Il a rappelé que la mobilisation collective et la vigilance sont essentielles pour prévenir les impacts des inondations et protéger les communautés locales.
Dans son discours, Dr Cheikh Tidiane Dièye a mis en avant l’importance de la prévention et de la gestion proactive des inondations. Il a souligné que la pérennisation des actions entreprises devrait encourager la promotion des bonnes pratiques pour une meilleure résilience face aux catastrophes naturelles. Il a également insisté sur la nécessité de créer des synergies entre l’école, les secteurs privés, la société civile et les acteurs communautaires pour une approche intégrée et durable.
Le Programme de Gestion Intégrée des Inondations au Sénégal (PGIIS) comprend plusieurs actions phares, telles que la réhabilitation des infrastructures, l’investissement humain « Setal sunu ekol » (Nettoyons notre école), et l’aménagement d’espaces verts et le reboisement autour du thème « Un élève, un arbre ; Une école, un jardin scolaire ». Ces initiatives visent non seulement à prévenir les inondations, mais aussi à améliorer la qualité de vie et à sensibiliser la communauté à l’importance de la propreté et de l’hygiène.
En conclusion, cette initiative s’inscrit dans une démarche proactive de la part des autorités sénégalaises pour anticiper les risques d’inondation et protéger les zones vulnérables, avec un accent particulier sur la ville stratégique de Kaolack. Grâce à l’engagement du ministre de l’Assainissement et de l’Hydraulique, Dr Cheikh Tidiane Dièye, et à la mobilisation des acteurs locaux, le Sénégal espère réduire les impacts des inondations et renforcer la résilience de ses communautés.
Mariama Massaly
Correspondante à kaolack



Gestion des Ressources Pétrolières : Sonko annonce l’utilisation de l’IA
Le Premier Ministre Ousmane Sonko a annoncé une initiative révolutionnaire pour la gestion des ressources pétrolières du Sénégal, mettant en avant l’usage de l’Intelligence Artificielle (IA). Cette déclaration a été faite lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi au Palais de la République, marquant ainsi une nouvelle ère pour l’industrie pétrolière du pays.
L’Intelligence Artificielle, technologie déjà bien implantée dans des nations comme les États-Unis et la Chine, va désormais jouer un rôle central dans l’exploitation des ressources pétrolières du Sénégal. Cette initiative coïncide avec l’extraction imminente des premiers barils de pétrole du champ de Sangomar, événement historique pour le pays.
« Le Premier Ministre a souligné l’importance cruciale de cette phase pour le Sénégal, rappelant que les ressources naturelles appartiennent au peuple conformément à la Constitution, et qu’elles doivent être exploitées pour améliorer les conditions de vie des Sénégalais », peut-on lire dans le communiqué officiel.
Le gouvernement met en place des mesures pour assurer une transition juste et durable sur les plans socio-économique et environnemental. L’Intelligence Artificielle jouera un rôle crucial dans plusieurs domaines clés :
Surveillance Quantitative : Grâce à l’IA, le Sénégal pourra surveiller en temps réel les quantités de pétrole extraites, assurant ainsi une gestion précise et transparente des ressources.
Sécurisation de la Production : Les technologies de l’IA permettront de sécuriser les processus de production, réduisant les risques de vols, de fuites et d’autres incidents susceptibles de perturber la production.
Prévention des Risques Environnementaux : L’IA aidera à identifier et prévenir les risques environnementaux liés à l’exploitation pétrolière, protégeant ainsi les écosystèmes locaux et les communautés avoisinantes.
Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité d’une vigilance accrue dans la gestion de ces ressources. Le gouvernement examinera les perspectives offertes par cette transition technologique ainsi que les défis à relever pour garantir son succès. L’objectif est de favoriser un développement durable et inclusif, aligné avec les priorités socio-économiques et environnementales du pays.
« Le Premier Ministre a indiqué que la vigilance devra être de mise. Dans ce cadre, l’Intelligence Artificielle sera mise à contribution pour l’amélioration de la gestion de ces ressources, notamment en matière de surveillance quantitative, de sécurisation de la production et de prévention des risques environnementaux », souligne le communiqué.
L’initiative annoncée par Ousmane Sonko représente un tournant décisif dans la gestion des ressources pétrolières du Sénégal. En intégrant l’Intelligence Artificielle dans ses stratégies, le pays se positionne à l’avant-garde des technologies modernes pour maximiser les bénéfices de ses ressources naturelles tout en minimisant les risques et en assurant un développement équitable pour tous ses citoyens. Cette démarche promet de transformer positivement le paysage économique et environnemental du Sénégal, ouvrant la voie à une gestion plus efficace et responsable de ses richesses naturelles.
LEDAKAROIS
RÉVISION DE LA COMPOSITION DU COS-PETROGAZ : Vers une gouvernance transparente des ressources pétrolières ?
Pour assurer une gestion transparente des ressources, une session du Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ) sera organisée, révisant sa composition pour des soucis de transparence, selon le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Le Sénégal connaît un tournant historique avec le début de l’exploitation de l’or noir sénégalais. L’objet du Conseil des ministres de ce mercredi, présidé par le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, était la première extraction de pétrole du champ de Sangomar, marquant l’entrée officielle du Sénégal dans le cercle restreint des producteurs de pétrole depuis le 11 juin 2024.
Dans un souci de transparence et de gestion responsable des ressources minières du pays, le président de la République a annoncé la tenue prochaine d’une session du Comité d’orientation stratégique du Pétrole et du Gaz (COS-PETROGAZ). Cette instance, dont la composition sera révisée, a pour mission d’actualiser la stratégie nationale de développement et d’exploitation des ressources pétrolières et gazières. Elle veillera également à garantir une répartition éqitable et une gestion encadrée des recettes générées par l’exploitation des hydrocarbures.
Jusqu’ici, le COS-PETROGAZ, présidé par le Président de la République lui-même, rassemble une pléiade de membres gouvernementaux, conformément au décret n°2016-1542 du 3 octobre 2016. Parmi eux figurent le Premier ministre, le ministre auprès du Président de la République chargé du suivi du Plan Sénégal Emergent, ainsi que les ministres des Forces Armées, de l’Intérieur et de la Sécurité Publique, des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, de l’Économie, des Finances et du Plan, de l’Énergie et du Développement des Énergies renouvelables, de l’Industrie et des Mines, des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, de l’Environnement et du Développement durable, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, de la Pêche et de l’Économie Maritime, ainsi que de la Promotion des Investissements, des Partenariats et du Développement des Téléservices de l’État.
Dans cette instance, siègent également le président du Comité national de l’initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), l’Agent judiciaire de l’État, le Secrétaire permanent du Conseil national de l’Énergie (CNE), le Secrétaire permanent du Comité national des Hydrocarbures (CNH), les Directeurs généraux de la Société des Pétroles du Sénégal (PETROSEN), de la Société africaine de Raffinage (SAR), de la Société nationale d’Électricité (SENELEC), de l’Agence nationale chargée de la Promotion des Investissements et des Grands travaux (APIX-SA), ainsi que du Fonds Souverain d’Investissements Stratégiques (FONSIS). L’Assemblée nationale, le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), le Conseil économique, social et environnemental (CESE) ne comptent qu’un seul représentant chacun dans cet organe.
D’autre part, le financement du COS-PETROGAZ est intégré au budget de la Présidence de la République. Cette situation pourrait être la raison pour laquelle Diomaye a demandé la révision de sa composition.
La Dakaroise