Coût réel du TER : Ousmane Sonko avait raison, le scandale financier éclate au grand jour

Le Train Express Régional (TER), longtemps présenté comme un symbole de modernité et de développement sous le régime de Macky Sall, refait surface dans le débat public. Et cette fois, les révélations confirment ce que l’opposition, notamment Ousmane Sonko, n’a cessé de dénoncer depuis des années : un montage financier opaque et un coût astronomique, bien au-delà des chiffres officiels initialement communiqués.

En effet, lors de l’émission « Opinion », le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens (MITTA) a dévoilé ce que beaucoup soupçonnaient déjà : le coût réel du TER s’élève à 1 200 milliards de FCFA, hors taxes, bien loin des 500 milliards annoncés à l’époque par l’ancien régime. Ce chiffre vient confirmer les alertes répétées d’Ousmane Sonko, alors opposant, qui avait mis en garde contre une surfacturation dissimulée et une gestion non transparente de ce projet.

Plus grave encore, le ministre a révélé que le contrat entre l’État du Sénégal et les entreprises cocontractantes avait été “bunkerisé”, c’est-à-dire sécurisé au point que le seuil de rentabilité est garanti. En clair, si le TER n’atteint pas ses objectifs financiers, c’est l’État du Sénégal – donc le contribuable – qui paiera la différence, assurant ainsi aux partenaires privés une rentabilité automatique, quelle que soit la performance du projet. Une clause qui révèle la nature déséquilibrée et dangereusement léonine de ce contrat.

Dans le même temps, un autre projet ferroviaire, jugé plus stratégique et utile pour le pays, a été abandonné. Yakham Diémé a révélé qu’un contrat avait été signé avec une entreprise turque pour la construction d’une voie ferrée à écartement standard reliant Dakar à Tambacounda, avec un port de transit. L’objectif était notamment de réduire les accidents de la route et de désengorger le trafic des camions maliens. Mais ce projet a été mis aux oubliettes, malgré un coût similaire à celui du TER, mais avec un impact économique et logistique beaucoup plus important.

Pour Ousmane Sonko, le TER n’est rien d’autre qu’un scandale financier d’État. Il l’avait déjà déclaré avec force : « Nous avons très tôt dit que le montage financier du Train express régional est un scandale. Au moment où l’État parlait de 500 milliards, j’ai démontré que nous étions à 1 200 milliards de FCFA. Et pour inaugurer le TER, la France a imposé à Macky Sall un nouvel avenant de 150 millions d’euros (environ 98 milliards de FCFA). »

Signature d’un pacte de stabilité sociale avec l’État : le SELS dénonce son exclusion et alerte sur les risques de tensions

Le Syndicat des enseignants libres du Sénégal (SELS) a exprimé son indignation face à son exclusion des discussions relatives à la signature d’un pacte de stabilité sociale entre le gouvernement et les centrales syndicales. Alors que les autorités cherchent à instaurer un climat apaisé dans le secteur éducatif, le SELS estime que plusieurs préoccupations majeures des enseignants ne sont pas prises en compte dans les négociations en cours.

L’annonce de la mise en place de ce pacte a été un choc pour les responsables du SELS, qui regrettent de ne pas avoir été conviés aux concertations préliminaires. « Nous avons été mis devant le fait accompli », a dénoncé Amidou Diedhiou, secrétaire général du syndicat, au micro d’iRadio. Pour le SELS, l’absence de consultation des acteurs directement concernés affaiblit la légitimité du protocole en préparation. Le syndicat rappelle que l’inclusivité et le dialogue social sont essentiels pour parvenir à un accord durable et équilibré dans le secteur de l’éducation.

Au-delà de son exclusion des discussions, le SELS pointe du doigt l’absence de plusieurs dossiers clés dans le projet de pacte. Selon Amidou Diedhiou, plusieurs problèmes persistants doivent être résolus en priorité avant toute signature. La lenteur administrative reste un frein majeur à la progression de carrière de nombreux enseignants et affecte leur motivation. La question des enseignants décisionnaires, qui attendent toujours une intégration dans la fonction publique, n’a toujours pas été réglée. Le budget des établissements scolaires demeure insuffisant pour assurer un cadre d’apprentissage optimal. La formation des chargés de cours nécessite d’être renforcée pour garantir un enseignement de qualité. Enfin, l’augmentation de l’âge de la retraite à 65 ans suscite encore des interrogations et divise le corps enseignant.

« Nous ne pouvons pas signer un protocole qui ne prend pas en compte ces réalités. Il faut des solutions concrètes avant de parler de stabilité sociale », insiste M. Diedhiou.

Face à cette situation, le SELS prévient qu’il ne se sentira pas engagé par un protocole signé en son absence. « Si l’accord ne reflète pas les préoccupations des enseignants, nous prendrons toutes nos responsabilités pour défendre nos intérêts », menace le syndicat. Le SELS estime que cette approche risque d’engendrer de nouvelles tensions dans le secteur éducatif, au lieu de garantir la paix sociale recherchée par le gouvernement. Il appelle donc les autorités à reprendre les discussions avec l’ensemble des syndicats, afin d’éviter un blocage qui pourrait perturber la fin de l’année scolaire.

Le pacte de stabilité sociale voulu par le gouvernement vise à pacifier les relations entre l’État et les partenaires sociaux dans plusieurs secteurs clés, dont l’éducation. Toutefois, sans un consensus élargi, cet accord pourrait être perçu comme un engagement unilatéral et donc difficile à appliquer sur le terrain. Pour de nombreux observateurs, l’exclusion d’un syndicat aussi influent que le SELS constitue un risque majeur pour la réussite de cette initiative. La balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui devra décider s’il maintient son agenda actuel ou s’il ouvre la porte à un dialogue élargi pour une solution plus consensuelle.

Économie : Hamidou Anne éclaire sur le rebasing envisagé par le nouveau régime au Sénégal

Le Sénégal s’apprête à opérer un changement significatif dans l’évaluation de son économie. Dans les mois à venir, une augmentation du PIB, une baisse du ratio de la dette et une réduction du déficit budgétaire devraient être annoncées par les nouvelles autorités. Ce phénomène, appelé rebasing, suscite de nombreuses interrogations. Hamidou Anne, essayiste et récent membre de l’Alliance pour la République (APR), apporte des éclaircissements sur cette réforme et ses implications.

Le rebasing consiste à actualiser l’année de référence utilisée pour calculer les principaux agrégats macroéconomiques, afin de mieux refléter la structure actuelle de l’économie. Cette réforme vise notamment à intégrer des secteurs émergents comme le numérique et le commerce en ligne, tout en révisant l’impact des secteurs traditionnels.

« Il s’agit de rebâtir une nouvelle économie en prenant en compte des secteurs stratégiques émergents, tout en ajustant le poids de certaines activités jugées moins productives », explique Hamidou Anne dans une interview accordée à Public.sn.

Selon lui, cette révision permettra une mise à jour du PIB, qui pourrait augmenter de 30 %, passant de 18 000 milliards à environ 24 000 milliards de francs CFA. Par conséquent, le ratio de la dette, actuellement estimé à plus de 99 % du PIB selon les nouvelles autorités, devrait mécaniquement diminuer pour avoisiner les 70 %.

Si cette réforme est portée aujourd’hui par le duo Diomaye-Sonko, Hamidou Anne rappelle qu’elle a été initiée dès 2023 par l’ancien régime sous la supervision de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD). « Il ne reste plus que la publication du rapport », précise-t-il.

Le Sénégal n’en est d’ailleurs pas à son premier rebasing. En 2018, une mise à jour basée sur l’année 2014 avait déjà entraîné une hausse du PIB de près de 30 %. Sous Macky Sall, l’année de référence utilisée pour le calcul remontait à 1999. Cette pratique, recommandée par les Nations Unies, est courante à l’échelle internationale et a déjà été appliquée par plusieurs pays de l’UEMOA.

Distribution de Ndogou et Appel à la Justice : La Section Féminine de Lat Diop en Première Ligne

La section féminine de Lat Diop a organisé une vaste opération de distribution de Ndogou, marquant ainsi la cinquième édition de cette initiative solidaire durant le mois béni de Ramadan. Mais cette année, au-delà du geste humanitaire, cet événement a pris une tournure particulière : il s’est transformé en une mobilisation en faveur de leur leader, Lat Diop, incarcéré depuis six mois dans une affaire de corruption impliquant Mouhamed Dieng de 1xBet.

Cette initiative a permis d’apporter une aide concrète à de nombreuses familles en situation de précarité, mais aussi aux détenus de la Maison d’Arrêt et de Correction de Rebeuss, où est emprisonné Lat Diop. En distribuant des repas, les militantes ont voulu rappeler les valeurs de partage du Ramadan, tout en attirant l’attention sur le sort de leur leader.

Selon ses proches, Lat Diop souffre de problèmes de santé qui nécessitent un suivi médical régulier, ce qui complique encore plus sa détention. « Son incarcération met en danger sa santé. Il a besoin d’un suivi médical rigoureux, mais les autorités refusent de lui accorder la liberté provisoire malgré les demandes de ses avocats », dénonce une militante présente à l’événement.

Les militantes de la section féminine de Lat Diop ne comptent pas en rester là. Elles appellent les autorités judiciaires à reconsidérer la situation de leur leader et à faire preuve de clémence, en particulier en ce mois sacré. « En ce mois de pardon et de solidarité, nous demandons aux guides religieux, à la société civile et aux autorités de se pencher sur le cas de Lat Diop et d’agir avant qu’il ne soit trop tard », a plaidé une autre membre de la section.

Les avocats de Lat Diop ont déjà déposé deux demandes de liberté provisoire, toutes deux rejetées. Un refus qui renforce la détermination de ses partisans à se faire entendre. Pour eux, cette détention prolongée est une injustice qui doit être corrigée. « Nous ne lâcherons pas. Tant qu’il restera derrière les barreaux, nous continuerons à nous battre pour sa libération », a insisté une responsable du mouvement.

Au-delà de la simple distribution de Ndogou, cette mobilisation traduit la volonté des militants de Lat Diop de faire pression sur les décideurs. Ils comptent multiplier les actions de sensibilisation et les manifestations pacifiques pour obtenir gain de cause.

Interprétation de la loi d’amnistie : Badara Gadiaga dénonce une “injustice” et un “aveu de culpabilité”

La proposition de loi n°2024-09 du 13 mars 2024, visant à interpréter la portée de la loi d’amnistie, suscite un vif débat au sein de l’espace politique et médiatique sénégalais. Portée par le député de Pastef, Amadou Bâ, cette initiative vise à clarifier les infractions bénéficiant de l’amnistie en précisant que seuls les faits “exclusivement motivés par des raisons politiques” seraient concernés, notamment ceux liés aux manifestations et aux actes de communication.

Toutefois, cette interprétation suscite des critiques acerbes, notamment de la part du chroniqueur Badara Gadiaga, qui dénonce une volonté de “légaliser l’injustice” et de protéger certains acteurs au détriment d’autres.

Invité sur le plateau de Jakaarlo Bi ce vendredi, Badara Gadiaga n’a pas mâché ses mots. Selon lui, cette loi pose un grave problème d’équité et pourrait renforcer un sentiment d’impunité :

« J’ai toujours décrié cette loi qui ne fait qu’encourager l’injustice. Je ne peux comprendre que des gens soient fautifs, causent beaucoup de dégâts et portent préjudice à des familles, et que la justice ne puisse pas être rendue. C’est totalement injuste. »

Pour le chroniqueur, l’exposé des motifs de la proposition de loi trahit une volonté de protéger un groupe spécifique de personnes tout en écartant d’autres :

« C’est extrêmement grave de dire dans l’exposé des motifs de la proposition de loi : ‘des faits ayant exclusivement des motivations politiques’. Cela ressemble plutôt à un aveu de culpabilité. »

En d’autres termes, il estime que cette interprétation pourrait être utilisée pour exonérer certains individus tout en maintenant d’autres sous le coup de poursuites judiciaires.

Badara Gadiaga est allé plus loin dans son analyse en mettant en cause le rôle joué par Ousmane Sonko dans les événements ayant conduit à l’amnistie. Pour lui, l’actuel Premier ministre ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité politique dans la situation actuelle.

« Ousmane Sonko est le premier qui doit répondre de cette situation à travers ses discours politiques. »

Le chroniqueur estime qu’au lieu de chercher à interpréter la loi pour protéger certains acteurs, il serait plus juste d’abroger purement et simplement la loi d’amnistie afin de permettre à la justice de faire son travail.

Depuis son adoption, la loi d’amnistie a toujours divisé l’opinion publique. Certains y voient un moyen d’apaiser les tensions politiques et de favoriser la réconciliation nationale, tandis que d’autres dénoncent une tentative d’effacement de faits graves, notamment les violences ayant marqué les manifestations de 2021 à 2024.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°421 – 15 ET 16/03/2025

🔴 CAMPAGNE DE RECENSEMENT IMMOBILIER PAR LES IMPÔTS ET DOMAINES : UNE TAXE DE TROP ?
🔴 JUGEMENT PAR DÉFAUT « INJUSTE » SUR LE BUDGET DE GESTION DES INONDATIONS : DR CHEIKH DIENG EXIGE UN AUDIT

🔴 LUTTE / DISPARITION DU CHAMPION MAME NDIAMBANE : LES ARÈNES DANS LE CHAGRIN
🔴 « JE NE SUIS PAS L’AUTEUR DE CE POST » : SOUMANO CHARGE SON COMMUNITY MANAGER

Licenciement massif dans la fonction publique : le PIT exige l’arrêt immédiat des mesures et un plan social de soutien

Le Parti de l’Indépendance et du Travail (PIT) a exprimé une vive protestation contre les récentes vagues de licenciements dans la Fonction Publique et le secteur parapublic, qu’il qualifie de « cyniques et antisociales ». Dans un communiqué daté du 15 mars 2025, le Secrétariat du Comité Central du PIT a exigé l’arrêt immédiat de ces mesures, tout en appelant à la mise en place d’un plan social concerté pour accompagner les travailleurs concernés.

Depuis plusieurs mois, le gouvernement mène une campagne de réduction des effectifs dans les secteurs publics et parapublics, une initiative qui, selon le PIT, va à l’encontre des engagements pris lors de la campagne électorale. Pour le parti, cette politique de déflation marque un tournant dans l’histoire sociale du Sénégal, constituant une violation flagrante du Code du Travail et de la Loi 61-33. Ce type de mesures, comparables aux politiques d’ajustement structurel des années 1980, intervient dans un contexte économique de crise, mais aussi de « haine et d’adversité politique », dénoncé avec fermeté par le PIT.

Le parti met particulièrement en lumière la situation des jeunes recrutés sous le programme « XEYU NDAW YI », un programme lancé sous l’ancien régime pour lutter contre le chômage. Ces jeunes, aujourd’hui victimes de licenciements massifs, sont accusés par le gouvernement d’être des « clients politiques ». Le PIT critique vivement cette généralisation des accusations, pointant du doigt la manière dont certains secteurs privés profitent de cette situation pour effectuer des licenciements abusifs de centaines de travailleurs.

Pour le PIT, ces licenciements ne sont pas simplement des mesures économiques, mais génèrent de véritables « drames sociaux » pour des milliers de familles déjà fragilisées par une économie en crise et un coût de la vie en constante augmentation. Dans ce contexte de marasme économique, où les conditions de vie se dégradent de manière alarmante, le PIT considère que la responsabilité du gouvernement est engagée. « Le gouvernement, élu sur la promesse de lutter contre le chômage, semble au contraire l’aggraver », affirme le PIT, dénonçant ainsi la gestion actuelle comme « incompétente et inefficace ».

Le parti critique également la gestion économique du gouvernement, qu’il juge largement responsable de la crise financière, économique et sociale dans laquelle le pays est plongé. Selon le PIT, cette crise est exacerbée par des erreurs de gestion et par un retour à des politiques d’ajustement structurel similaires à celles qui ont frappé durement le Sénégal par le passé. Ces erreurs se traduisent par une dégradation des indicateurs économiques, la chute de la production, et une crise de la dette publique qui se fait de plus en plus pesante.

Face à cette situation, le PIT appelle à des mesures urgentes et fortes pour sortir de cette crise, mais sans remettre en cause les acquis des travailleurs ni leurs libertés fondamentales. Le parti appelle également les organisations syndicales, actuellement en négociation avec le gouvernement, à rester fermes dans la défense des acquis sociaux, et à exiger un apurement complet de la dette intérieure, estimée à plus de 3 000 milliards de francs. Selon le PIT, une telle mesure est essentielle pour relancer le secteur privé et créer des emplois décents, afin de permettre au pays de sortir de cette crise profonde.

Khardiatou Tandia et le scandale du FAISE : Une nouvelle affaire de faux documents

L’affaire de la lettre de recommandation attribuée au Premier ministre en faveur de Khardiatou Tandia, révélée hier par la presse, a pris une tournure judiciaire après la découverte d’un cas présumé de faux et usage de faux en écriture publique. Ce scandale met en lumière le degré d’audace et d’ingéniosité dont certains individus font preuve pour obtenir des privilèges indus.

Au cœur de cette affaire, Khardiatou Tandia est accusée d’avoir présenté un faux courrier confidentiel attribué au Premier ministre, dans le but d’obtenir des avantages au sein du Fonds d’appui aux initiatives des Sénégalais de l’étranger (FAISE). Ce document, minutieusement fabriqué avec un cachet, une numérotation et une signature crédibles, recommandait son intégration avec des privilèges spéciaux, la présentant comme une proche collaboratrice du chef du gouvernement.

La tentative de fraude n’a toutefois pas échappé aux autorités. Après vérification, il s’est avéré que le document était un faux. L’affaire a alors été confiée à la Division des investigations criminelles (DIC), qui a rapidement procédé à l’arrestation de Khardiatou Tandia ainsi que de son présumé complice, Chérif Zeynil Abidin Sy. Les deux suspects sont désormais entre les mains du procureur et risquent des poursuites pour faux et usage de faux en écriture publique, ainsi que pour complicité.

Ce n’est pas la première fois que Khardiatou Tandia se retrouve mêlée à une affaire de falsification de documents. En 2022, son nom était déjà cité dans un dossier de falsification de documents à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (ASEPEX), impliquant l’obtention de visas à l’aide de passeports de service falsifiés.

Cette affaire pose une question essentielle : comment une personne avec un tel passif a-t-elle pu se retrouver à nouveau impliquée dans des fonctions administratives ? Ce scandale relance le débat sur la nécessité de renforcer les mécanismes de contrôle et de vérification des documents officiels afin d’éviter que de telles fraudes ne se reproduisent.

Alors que l’enquête suit son cours, cette affaire vient rappeler l’urgence d’une vigilance accrue face aux tentatives de manipulation et d’usurpation au sein des institutions publiques.

Migration irrégulière : plus de 300 migrants interceptés sur une pirogue au large de Joal

Les forces de sécurité sénégalaises ont procédé à une importante interception d’embarcation ce vendredi après-midi, mettant un coup d’arrêt à une tentative d’émigration irrégulière. Peu après la prière de 14 heures, la brigade des Douanes de Fimela a appréhendé une pirogue transportant plus de 300 migrants au large de Joal.

Selon les informations rapportées par Le Soleil Digital, les passagers ont été débarqués sur les côtes avant d’être conduits à la gendarmerie de Joal pour une opération de recensement et d’identification. Parmi eux figurent de nombreux Sénégalais, mais aussi des ressortissants d’autres pays de la sous-région, confirmant ainsi que les côtes sénégalaises restent un point de départ stratégique pour l’émigration clandestine vers l’Europe, notamment vers l’Espagne via les îles Canaries.

L’opération menée par les Douanes s’inscrit dans un contexte de recrudescence des départs clandestins, malgré les multiples campagnes de sensibilisation et les risques accrus liés à ces traversées périlleuses. Le phénomène de la migration irrégulière connaît un regain d’intensité ces derniers mois, notamment en raison des difficultés économiques et du chômage touchant une grande partie de la jeunesse sénégalaise.

Les autorités rappellent que ces voyages clandestins, souvent organisés par des réseaux de passeurs, exposent les candidats à de nombreux dangers, allant des naufrages en haute mer aux violences et arnaques orchestrées par les trafiquants d’êtres humains. La coopération entre les forces de sécurité et les partenaires internationaux reste donc primordiale pour tenter d’endiguer ce phénomène.

En attendant les suites judiciaires et administratives pour ces migrants interceptés, l’État sénégalais continue de multiplier les efforts pour proposer des alternatives économiques et des solutions d’insertion professionnelle à la jeunesse, afin de réduire l’attrait de ces traversées illégales aux conséquences souvent dramatiques.

Commerce extérieur du Sénégal : baisse des exportations et augmentation des importations en janvier 2025

Le commerce extérieur du Sénégal a connu une dynamique contrastée en janvier 2025, selon le bulletin mensuel des statistiques du Commerce extérieur. Alors que les exportations ont reculé, les importations ont enregistré une hausse notable, traduisant un déséquilibre commercial accru.

Les exportations sénégalaises ont atteint 382,9 milliards de FCFA en janvier 2025, contre 404,3 milliards de FCFA en décembre 2024, soit une diminution de 5,3 %. Cette baisse est en grande partie due à une chute drastique des ventes d’or non monétaire, l’un des principaux produits d’exportation du pays. En effet, les expéditions de ce métal précieux sont passées de 72,6 milliards de FCFA en décembre 2024 à seulement 36,3 milliards de FCFA en janvier 2025, réduisant considérablement la performance globale des exportations sénégalaises.

D’autres produits d’exportation tels que les produits halieutiques et agricoles ont également connu une légère contraction, impactant le volume global des exportations. Cette baisse pourrait être attribuée à des facteurs saisonniers, une demande extérieure fluctuante ou encore des difficultés logistiques.

À l’inverse, les importations ont enregistré une hausse notable en janvier 2025. Elles se sont élevées à 799,7 milliards de FCFA, en progression de 10,7 % par rapport aux 722,4 milliards de FCFA enregistrés en décembre 2024. Cette augmentation s’explique par une forte demande de biens intermédiaires et de consommation, ainsi qu’une hausse des importations de produits énergétiques.

Parmi les principaux produits importés, les hydrocarbures ont représenté une part importante de cette hausse, en raison de la nécessité d’approvisionner le marché local en carburant et en énergie. Les produits alimentaires de base, notamment les céréales et le riz, ont également contribué à cette augmentation des importations, traduisant une dépendance persistante du Sénégal aux marchés étrangers pour certains produits essentiels.

Avec cette baisse des exportations et cette hausse des importations, le déficit commercial du Sénégal s’est creusé en janvier 2025. Cette situation pose un défi pour l’équilibre macroéconomique du pays et souligne la nécessité d’une stratégie renforcée pour diversifier les exportations et stimuler la production nationale.

Les autorités économiques sénégalaises devront ainsi redoubler d’efforts pour promouvoir la transformation locale des matières premières, réduire la dépendance aux importations et améliorer la compétitivité des produits nationaux sur les marchés internationaux. Des politiques incitatives en faveur du secteur industriel et agricole pourraient contribuer à rééquilibrer la balance commerciale à moyen terme.

En conclusion, l’évolution du commerce extérieur en janvier 2025 met en évidence la fragilité de l’économie sénégalaise face aux fluctuations des marchés internationaux. Il devient impératif d’adopter des mesures stratégiques pour renforcer l’exportation et limiter l’impact des importations sur l’économie nationale.

Tentative d’infiltration au Faise : Khardiatou Tandia et son complice déférés au parquet

Khardiatou Tandia, une femme déjà impliquée par le passé dans un scandale de trafic de passeports de service sous l’ancien régime de Macky Sall, se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs judiciaires. Elle a été déférée au parquet ce vendredi, après avoir tenté de s’introduire frauduleusement au Fonds d’Appui à l’Investissement des Sénégalais de l’Extérieur (Faise), en usant de faux documents.

Selon des sources judiciaires, Khardiatou Tandia s’est présentée au siège du Faise munie d’une lettre recommandée qu’elle attribuait au Premier ministre Ousmane Sonko. Ce document, selon elle, attestait de sa nomination en tant que directrice de l’Appui à l’investissement et aux projets. Toutefois, cette démarche a rapidement éveillé les soupçons du nouveau directeur général du Faise, Khoureychi Thiam, qui a alerté les autorités.

La Division des Investigations Criminelles (DIC) est alors intervenue et a procédé à l’interpellation de Khardiatou Tandia ainsi que de son complice, Chérif Zeynil Abidin Sy. Après enquête, les deux individus ont reconnu les faits qui leur sont reprochés.

Khardiatou Tandia n’en est pas à son premier démêlé avec la justice. Sous l’administration précédente, elle avait déjà été citée dans une affaire de trafic de passeports de service à l’Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asapex). Cet antécédent jette une lumière encore plus sombre sur ses récentes manœuvres frauduleuses.

Après leur garde à vue, les deux prévenus ont été présentés au procureur de la République pour répondre des chefs d’accusation de faux et usage de faux, ainsi que de tentative d’escroquerie. Selon des sources proches du dossier, ils risquent des sanctions sévères en cas de condamnation.

L’affaire suscite déjà de nombreuses réactions, notamment sur la nécessité de renforcer la vigilance face aux tentatives d’infiltration frauduleuses dans l’administration publique. L’issue judiciaire de cette affaire sera scrutée de près dans les jours à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°420 – 14/03/2025

🔴 BAISSE DES COURS MONDIAUX DES MATIÈRES PREMIÈRES : MAIS… DÉTRESSE SANS CESSE !
🔴 CANDIDATURE D’AMADOU HOTT À LA BAD : ENTRE ESPOIR ET DÉFIS

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL / CLÔTURE DES 8es DE FINALE : TROIS GÉANTS DE LA LIGUE 1 À TERRE !
🔴 ALIOU CISSÉ SUR SON CHOIX DE LA LIBYE : « JE NE SUIS PAS UN AVENTURIER »

Le FDR dénonce la « persécution et l’emprisonnement des opposants politiques, par l’Etat-Sonko »

Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR) a publié un communiqué ce jeudi 13 mars dans lequel il attaque vigoureusement le régime de l’actuel président, qualifié par l’opposition de « l’Etat de Sonko ». Dans ce communiqué, le FDR dénonce la persécution systématique des opposants politiques, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques et les mesures économiques jugées irresponsables par le gouvernement de Pastef. Le FDR déclare que cette situation plonge le Sénégal dans une crise profonde, tant sur le plan politique qu’économique et social.

Le communiqué indique qu’un an après l’arrivée au pouvoir de Pastef, le pays connaît des développements inquiétants. Les opposants au pouvoir sont de plus en plus persécutés, et l’instrumentalisation de la justice, devenue monnaie courante, sape les fondements de l’Etat de droit et de l’égalité des citoyens devant la loi. Selon le FDR, l’ère de l’Etat de droit semble révolue, et les libertés individuelles sont mises à mal, avec des poursuites judiciaires qui semblent avoir des motivations politiques plutôt que juridiques. L’exemple de l’affaire de Farba Ngom est évoqué pour illustrer cette dérive, mais le FDR soulève aussi le cas d’autres députés de l’opposition risquant de perdre leur immunité parlementaire, sans qu’aucune accusation solide ne soit présentée devant l’Assemblée nationale.

Le communiqué critique également la répression croissante des activistes et des militants politiques, qui se multiplient en raison de leur opposition au gouvernement. Des personnalités publiques, comme l’ex-ministre Mansour Faye, se sont récemment vues interdire de voyager, une décision prise sans recours à la justice ni enquête officielle. Cette situation, selon le FDR, reflète une tentative délibérée d’étouffer la contestation et de museler toute voix dissidente.

Face à cette situation qu’il qualifie de persécution politique et de vengeance, le FDR appelle à une série de mesures urgentes. Le Front pour la Défense de la Démocratie et de la République exige la fin immédiate du harcèlement des opposants et la mise en place de véritables concertations politiques, respectueuses des traditions démocratiques du Sénégal. De plus, le FDR réclame l’annulation des mesures antisociales adoptées par le gouvernement, telles que les hausses des prix du carburant et d’autres produits essentiels, qu’il considère comme une tentative d’imposer les conséquences de la mauvaise gestion gouvernementale à la population. Le FDR met également en lumière les licenciements massifs dans divers secteurs de l’économie, qu’il appelle à stopper sans condition.

Par ailleurs, le FDR demande le retrait de la loi interprétative de la loi d’amnistie, qu’il juge comme une tentative supplémentaire de manipulation politique. Le communiqué se termine par un appel à la mobilisation collective pour défendre la démocratie et éviter que le pays ne sombre dans le chaos, soulignant la nécessité d’un sursaut national pour protéger les valeurs républicaines du Sénégal.

Ainsi, le FDR se positionne comme un acteur majeur de la résistance politique, dénonçant les dérives autoritaires du pouvoir en place et appelant à la préservation des principes démocratiques pour garantir un avenir stable et juste pour le Sénégal.

AFFAIRE SWEET BEAUTÉ : « Touche pas à ma sœur » exige la vérité !

Estimant que l’affaire Sweet Beauté repose sur une « machination politique » aux répercussions dramatiques, l’association « Touche pas à ma sœur » exhorte à la réouverture de l’enquête. Dans un communiqué incisif, elle dénonce les dérives d’un système ayant sacrifié des vies et brisé des destins au nom de règlements de comptes politiques.

L’association « Touche pas à ma sœur » monte au créneau pour demander la réouverture de l’enquête dans l’affaire Sweet Beauté, qu’elle qualifie de « complot politique ». Son président, Ismaila Kamby, dénonce une manipulation d’État ayant conduit à des violences, des pertes humaines et des destructions économiques, plongeant le Sénégal dans le chaos.
Dans un communiqué, l’association exprime son soutien à Ndèye Khady Ndiaye, au moment des faits propriétaire de Sweet Beauté, qui a été condamnée dans cette affaire malgré ses dénégations constantes. « Nous partageons sa tristesse et sa douleur. Sa démarche est à saluer et à encourager », peut-on lire.
Mais au-delà du sort de l’entrepreneuse, l’organisation réclame que justice soit faite en identifiant et en poursuivant les auteurs présumés de ce qu’elle considère comme une machination politique qui visait à éliminer l’opposant d’alors, Ousmane Sonko.
À en croire « Touche pas à ma sœur », ce dossier a servi de prétexte à une vaste répression qui a coûté la vie à plusieurs personnes, entraîné des violences sexuelles et précipité de nombreux travailleurs dans le chômage. À cet effet, l’association fustige le comportement des responsables politiques et administratifs de l’ancien régime, les accusant d’avoir sacrifié le peuple sénégalais sur l’« autel des règlements de comptes politiques ». Elle estime que ces « comploteurs » présumés ne doivent pas échapper à la justice et demande un procès pour établir les responsabilités.
La note souligne également la posture fragile d’Adji Sarr, victime de manipulations. « C’est une sœur, une personne vulnérable qui ignorait dans quel gouffre elle s’engouffrait », avance l’association, affirmant que si elle avait mesuré l’ampleur des conséquences de cette affaire, elle n’aurait pas accepté d’y prendre part.
Enfin, « Touche pas à ma sœur » met en garde contre l’impunité et s’insurge contre la transhumance politique qui, selon elle, ne doit pas devenir un moyen d’échapper aux responsabilités. « Quoi qu’il advienne, toute personne impliquée, directement ou indirectement, devra répondre de ses actes pour le repos des âmes », conclut le communiqué, appelant à ce que lumière soit faite sur cette affaire qui continue de diviser l’opinion.

Loi d’amnistie : Le Forum Civil de Bignona s’insurge contre la proposition de loi interprétative

Le débat sur l’abrogation de la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 continue d’animer la scène politique sénégalaise. Alors que le gouvernement et une partie de la majorité cherchent à en proposer une interprétation, la section locale du Forum Civil de Bignona monte au créneau pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « subterfuge politique » visant à maintenir l’impunité des auteurs de violences politiques.

Dans un communiqué signé par son coordonnateur, Abdoulaye Diallo, le Forum Civil de Bignona a fermement rejeté la proposition de loi interprétative soumise par PASTEF/Les Patriotes. Pour l’organisation, ce texte constitue une tentative de détournement du véritable enjeu : l’abrogation pure et simple de la loi d’amnistie.

« Il n’est pas demandé au pouvoir en place d’organiser une séance d’explication, de précision et de clarification parlementaire autour de la loi 2024-09. C’est une démarche politicienne qui perpétue et renforce l’impunité », affirme le Forum Civil.

L’organisation estime que la loi d’amnistie ne souffre d’aucune ambiguïté et que toute tentative de l’interpréter ne servirait qu’à protéger certains acteurs politiques tout en renforçant le sentiment d’injustice des familles des victimes.

Le Forum Civil de Bignona rappelle que plusieurs centaines de familles de victimes des violences politiques de ces dernières années attendent toujours que justice soit faite. Selon l’organisation, la loi d’amnistie, en exonérant de poursuites les auteurs de crimes et délits à caractère politique, empêche la manifestation de la vérité et nourrit un climat d’impunité préjudiciable à la paix sociale.

« L’initiateur de cette proposition de loi et ses souteneurs sont dans une posture de prolonger la douleur, le désespoir et la souffrance des victimes », insiste le Forum Civil.

À leurs yeux, le texte actuellement en vigueur fait obstacle aux principes fondamentaux de la justice, en empêchant les juridictions de statuer sur des crimes et délits qui ont profondément marqué le pays.

Face à cette situation, le Forum Civil de Bignona appelle le gouvernement et l’Assemblée nationale à abandonner tout projet d’interprétation de la loi et à se concentrer sur son abrogation pure et simple.

L’organisation en appelle également aux autres sections du Forum Civil et aux acteurs de la société civile à se mobiliser pour empêcher ce qu’elle considère comme une tentative de légalisation de l’impunité.

Alors que le débat continue de diviser l’opinion, l’Assemblée nationale devra faire un choix décisif : céder à la pression des organisations citoyennes et de l’opposition en abrogeant la loi, ou persister dans la voie de l’interprétation en assumant le risque d’un rejet populaire.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 12 Mars 2025.

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Primature : 
 
•       Le Colonel Amadou Cambel DIENG est nommé Directeur du Service civique national à la Primature, en remplacement du Colonel Cheikhna DIENG, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
 
Au titre du Ministère des Finances et du Budget :
 
•       Monsieur Massamba DIENG, Magistrat Conseiller en service à la Cour des comptes, matricule de solde n°609860/M, est nommé Directeur général du Budget au Ministère des Finances et du Budget ;
 
•       Monsieur Cheikh Tidiane DIAW, Conseiller en planification de classe exceptionnelle, matricule de solde n°602291/N, est nommé Coordonnateur de la Direction générale du Budget.
 
Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale
•       Monsieur Assane DRAME, titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un Master en Administration sanitaire et santé publique, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de la Paix de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Moussa
SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
 
•       Monsieur Kalidou Samba LY, titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Chef du Service d’Orthopédie-traumatologie au Centre hospitalier régional El hadji Ibrahima NIASS de Kaolack, est nommé Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 1 Youssou Mbergane DIOP de Rufisque, en remplacement de Monsieur Mamadou NDIAYE ;
 
•       Madame Ouleymatou Khadija DIAGNE, Administrateur des services de santé, Spécialiste en Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement, est nommée Directeur du Centre hospitalier national pour enfants de Diamniadio, en remplacement de Madame Mame Fama Dieng GAYE ;
 
•       Monsieur Babacar FALL, titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un Master en Management des Établissements de Santé, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Fatick, en remplacement de Monsieur Babacar MANE ;
 
•       Monsieur Gabriel Massène SENGHOR, titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Médecin-Chef du District sanitaire de Yeumbeul, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Ndiame DIOP ;
 
•       Monsieur El hadji Sader TOP, titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un MBA en Economie de la Santé, précédemment Coordonnateur des Urgences au Centre hospitalier régional de Kaffrine, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Saint-Louis, en remplacement du Docteur El Hadji Maguette SECK ;
 
•       Monsieur Ibrahima SOW, titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un Master en Management des Établissements de Santé, précédemment en service au Centre hospitalier Abass NDAO, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional de Matam, en remplacement du Docteur Aladji Arona NDIAYE ;
 
•       Monsieur Ibrahima Sitor Souleymane SARR 1 titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Chef du Service de Chirurgie et de Médecine légale à l’Hôpital Roi Baudouin, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional
Amadou Sakhir MBAYE de Louga, en remplacement de Monsieur Mouhamed Abdallah GUEYE ;
 
•       Monsieur Abdoul NDONGO, titulaire d’une Maitrise en géographie option environnement et d’un Diplôme d’Etat en Administration de Soins, précédemment
Surveillant du Service d’Ophtalmologie du Centre hospitalier régional de Saint-
Louis, est nommé Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 1 Magatte LÔ de Linguère, en remplacement du Docteur Abdou CISSE ;
 
•       Monsieur Demba DIEDHIOU, Professeur titulaire des Universités en Médecine interne, titulaire d’un Master en Management des Établissements de Santé, est nommé Directeur du Centre hospitalier Abass Ndao, en remplacement du Docteur Amadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
 
•       Monsieur Massamba Thioro SALL, titulaire d’un Doctorat en Sciences de gestion, précédemment Responsable de la Cellule Promotion et Partenariat à la Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, est nommé Directeur de l’Hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba, en remplacement du Docteur Makhtar LÔ ;
 
•       Monsieur Souleymane LOUCAR, titulaire d’un Doctorat en Médecine, précédemment Chef du Service de Psychiatrie de l’hôpital régional de Louga, est nommé Directeur du Centre hospitalier national de Pikine, en remplacement du Dr Fatou DIOP ;
 
•       Monsieur Youssou Mbargane GUEYE, titulaire d’un Doctorat en Sciences de Gestion et d’un Master en Sciences de Gestion, précédemment Responsable logistique à la Direction des Infrastructures, des Équipements et de la Maintenance au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, est nommé Directeur du Centre hospitalier Régional Amath Dansokho de Kédougou, en remplacement du Docteur El Hadji Amadou DIENG.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 12 Mars 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 12 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses condoléances les plus attristées au Ministre des Finances et du Budget, suite au décès de Monsieur Abdou DIOUF, Directeur général du Budget, nommé le 22 janvier 2025 en Conseil des Ministres. Abdou DIOUF fut un brillant Inspecteur du Trésor dont la compétence, le professionnalisme et le sens de l’Etat sont unanimement salués.  Qu’Allah l’accueille dans son Paradis éternel.
  
Le Chef de l’Etat est revenu sur les enseignements et recommandations de la semaine nationale de la femme.  Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Ministre de la Famille et des Solidarités pour l’excellente organisation et le succès de l’évènement qui a été clôturé par la mobilisation des représentantes de toutes les femmes du Sénégal à Dakar, au Grand Théâtre national, le 08 mars 2025. Il a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de faire l’évaluation des doléances des femmes de chaque région et de proposer un plan national d’action consolidé pour améliorer la condition de la femme. 
 
La culture de l’excellence et de la performance est un principe directeur de la mise en œuvre de l’Agenda national de Transformation. C’est pourquoi le Président de la République a décidé de la création, par décret, d’une distinction dénommée « Médaille Gaïndé de la performance » destinée à récompenser les citoyens sénégalais qui ont accompli des exploits et réussites majeurs ayant contribué, de façon décisive, au progrès et au rayonnement du Sénégal. Cette médaille sanctionne les performances réalisées dans les domaines académiques, de la santé, de la sécurité, de la défense, de la technologie, des arts, de la culture, des sports, de l’agriculture, de l’économie, de la diplomatie, de l’environnement, de l’innovation, de la résilience administrative, de l’initiative citoyenne à fort impact entre autres. Elle est décernée à toute personne de nationalité sénégalaise remplissant les conditions édictées et, à titre exceptionnel, à toute personne ayant joué un rôle majeur dans la réalisation de la performance. 
 
La transparence dans la gouvernance des ressources naturelles demeure une exigence prioritaire de l’Etat. Dans ce sillage, le Chef de l’Etat a rappelé son attachement au bon fonctionnement du Comité national de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE Sénégal) et au renforcement permanent de ses moyens d’intervention dans le cadre de l’exécution de ses missions. Il a demandé au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines et au Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, de prendre toutes les mesures requises, en relation avec ITIE Sénégal, en vue de satisfaire aux nouvelles exigences de la norme ITIE 2023 en perspective de la prochaine validation du Sénégal dont le démarrage est prévu en juillet 2025. Il a, en outre, indiqué au Gouvernement, la nécessité d’accentuer la transparence dans la divulgation des données économiques et financières relatives à l’exploitation des ressources minières, pétrolières et gazières, et d’améliorer la mobilisation des recettes issues de l’exploitation du patrimoine minier et pétrolier. A ce titre, il a rappelé l’impératif d’actualiser le système de recouvrement des recettes collectées par l’Etat dans le cadre de l’exploitation des ressources minières et pétrolières et a insisté sur la nécessité d’assurer la publication régulière du registre des bénéficiaires effectifs ainsi que des audits des contrats miniers et pétroliers, des impôts, et des coûts finaux des entreprises.
 
Le Président de la République a souligné l’importance de veiller à la gestion optimale des impacts environnementaux et sociaux de l’exploitation minière et pétrolière sur le bienêtre des populations. Il a, à ce sujet, demandé au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines et au Ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, en relation avec le Ministre en charge des Collectivités territoriales, de faire la situation, depuis leur création, des fonds miniers d’appui et de péréquation des collectivités territoriales, ainsi que du fonds de réhabilitation des sites miniers. Il a chargé les Ministres impliqués de tenir, sous leur présidence effective, des revues sectorielles avec le Comité national ITIE afin de mieux préparer le processus de validation du Sénégal et d’informer les citoyens et l’ensemble des parties prenantes sur la gouvernance du secteur extractif. Il a, d’ailleurs, invité le Ministre des Finances et du Budget à faire une communication mensuelle en Conseil des Ministres sur la situation du Fonds intergénérationnel et du Fonds de stabilisation prévus par la loi portant répartition et encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
 
La Vision « Sénégal 2050 » accorde une importance primordiale à l’accélération de l’industrialisation du pays à travers la restructuration et le développement de plusieurs filières prioritaires telles que la pétrochimie, les phosphates, l’horticulture et le tourisme. Il s’agit de bâtir une économie attractive et robuste orientée vers la valorisation endogène de nos potentialités et ressources naturelles et fortement créatrice d’emplois décents. Le Chef de l’Etat a demandé aux Ministres en charge de l’Economie et de l’Industrie, en liaison avec l’APIX, d’évaluer les zones économiques spéciales et les agropoles créés, en termes d’entreprises installées, d’investissements et d’innovations technologiques réalisés, de facilités (administratives, fiscales, foncières…)  accordées par l’Etat, d’emplois créés et de contribution à la promotion des exportations et au dynamisme des Pôles territoires. 
 
Avec  la montée en puissance soutenue de la politique d’industrialisation, le Président de la République a, enfin,  indiqué au Premier Ministre la nécessité de veiller à la cohérence des interventions et à la mutualisation des moyens de l’Agence chargée de la Promotion des Investissements et des Grands travaux (APIX), de l’Agence sénégalaise de Promotion des
Exportations (ASEPEX), de l’Agence sénégalaise de Promotion des Sites industriels (APROSI), de l’Agence sénégalaise pour la Propriété industrielle et l’Innovation technologique (ASPIT) et du Programme national de Développement des Agropoles. 
 
Dans sa communication, le Premier Ministre a fait part au Conseil de l’état d’avancement des travaux d’audit du foncier relatifs à des lotissements dans les régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis. Il a rappelé l’exigence attachée à ces audits au regard des abus notoires relevés et dénoncés depuis plusieurs années. À cet égard, sur les directives du Président de la République, il a fait entreprendre simultanément des travaux d’analyse de la légalité et de la conformité des occupations au niveau du Domaine public maritime (DPM) et de divers lotissements.
 
Le Premier Ministre a indiqué que les recommandations du Rapport sur les occupations du Domaine public maritime sont en cours de mise en œuvre.
 
Concernant les lotissements des régions de Dakar, Thiès et Saint-Louis, objet des travaux d’audit, le Comité technique mis en place à cet effet a finalisé l’essentiel des rapports d’audit. Les mesures préconisées dans lesdits rapports portent sur :
–                l’annulation de tout ou partie des attributions de certains lotissements, de Plans d’Urbanisme de Détail (PUD) et de morcellements, en raison du non-respect des procédures fixées par la réglementation en la matière ;
–                la suspension de l’instruction de demandes de bail sur un site, dans l’attente de l’élaboration d’un plan d’aménagement concerté ;
–                le maintien et la levée de la suspension de travaux, sous réserve de mesures de correction, de tout ou partie de certains lotissements, après un processus de contrôle individuel notamment des attributions multiples à une même personne, par la Direction générale de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (DGSCOS).
 
Le Premier Ministre a demandé aux Ministres concernés de prendre les dispositions appropriées en vue de la finalisation des travaux de contrôle individuel, dans les meilleurs délais.
 
Par ailleurs, conformément aux directives du Chef de l’Etat, le Premier Ministre a insisté, dans le sillage des enseignements tirés de l’audit des finances publiques pour les gestions 2019-mars 2024, sur l’obligation de garantir la fiabilité et la transparence des comptes de gestion des entités du secteur parapublic. Dans ce cadre, il a engagé les ministres à veiller au plein exercice des diligences liées à la tutelle de ces entités qui leur est dévolue, en particulier en perspective de la tenue des sessions d’approbation des comptes de l’exercice
2024 par les organes délibérants. Il s’agit notamment de l’élaboration du calendrier des réunions de pré-conseil ainsi que de la mise en conformité des textes régissant lesdites entités avec les dispositions de la loi d’orientation relative au secteur parapublic, au suivi du portefeuille de l’Etat et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du contrôle de l’Etat.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 
•       le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères et le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique ont fait une communication conjointe sur les dysfonctionnements du service des passeports ordinaires délivrés aux Sénégalais établis à l’Etranger ;  
 
•       le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement   du marché en denrées de première nécessité ;
 
 
•       le Ministre de la Fonction publique et de la Réforme du Service public a fait le point sur le suivi des orientations de la rencontre tripartite Etat- Patronat-Syndicats ;  
 
 
•       le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait une communication sur les préparations des contenus culturels des Jeux olympiques de la Jeunesse JOJ Dakar 2026 et l’état de mise en œuvre des décisions issues du Conseil interministériel.
 
 
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté :
 
•       le Projet de loi portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement de l’Observatoire national des Lieux de Privation de Liberté (ONLPL) ;
 
•       le Projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds de Développement de la Microfinance islamique (FDMI).

MÉPRIS DE LA SOMMATION INTERPELLATIVE ENVOYÉE À JEAN MICHEL SÈNE : Saidou Kane promet de passer à la vitesse supérieure

Malgré la sommation interpellative de Saidou Kane, administrateur d’AEE Power Sénégal, Jean Michel Sène, directeur général de l’ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale), maintient son silence face aux accusations de falsification qu’il a publiquement formulées lors d’une émission sur Walfadjri. D’après des sources du dakarois.sn, M. Kane estimant que cette attitude porte atteinte à son honneur et à la réputation de son entreprise, ne va pas abandonner si facilement les poursuites.

Selon des sources du dakarois.sn, le directeur général de l’ASER, Jean Michel Sène, persiste à ne pas répondre à la sommation interpellative formulée par l’administrateur d’AEE Power Sénégal, Saidou Kane. Ce dernier lui reproche des propos tenus le 2 septembre 2024 dans les locaux de la Radio-Télévision Walfadjri ; des déclarations qu’il juge de nature à nuire à sa réputation ainsi qu’à celle de son entreprise.
À la suite de ces affirmations, la société AEE Power Sénégal, dirigée par Saidou Kane, a adressé une sommation interpellative non seulement à Jean Michel Sène, mais également à la Radio-Télévision Walfadjri ainsi qu’à la journaliste Khady Sylla.
Lors de son intervention sur ce média, le directeur général de l’ASER n’a pas hésité à accuser publiquement Saidou Kane de falsification. Une allégation que ce dernier considère comme une atteinte grave à son honneur. Soucieux de rétablir la vérité et de défendre son intégrité, l’homme d’affaires a mandaté ses avocats afin qu’ils soumettent à Jean Michel Sène une série de huit questions, visant à clarifier sa position sur plusieurs points essentiels. Il s’agit notamment de savoir si l’ASER reconnaît être liée contractuellement à AEE Power EPC par un contrat de marché signé le 23 février 2024 et si elle admet avoir délivré un satisfecit à AEE Power Sénégal sous la forme d’une attestation officielle en date du même jour. La sommation vise également à confirmer l’existence d’un contrat tripartite signé le 25 novembre 2023 entre l’ASER, AEE Power EPC et AEE Power Sénégal, ainsi qu’à obtenir des précisions sur la prise en compte de la décision n°062/ARCOP/CRD/SUS rendue par l’ARCOP le 3 juillet 2024 ; laquelle ordonnait la suspension de la résiliation du contrat entre AEE Power EPC et la société requérante.
En outre, les avocats de Saidou Kane cherchent à établir si l’ASER reconnaît que, conformément à l’article 48 du Code des Marchés Publics, AEE Power Sénégal ne peut être considéré ni comme un simple prestataire ni comme un sous-traitant, mais plutôt comme un co-contractant. Une autre question essentielle porte sur la connaissance, par l’ASER, des obligations financières incombant à la partie non sénégalaise du projet, en vertu de l’article 83 du Code des Marchés Publics.
Enfin, la sommation demande à Jean Michel Sène s’il est conscient que la résiliation des contrats liant AEE Power EPC à AEE Power Sénégal pourrait rendre caduque la garantie souveraine de l’État du Sénégal, entraînant, de facto, la résiliation du contrat de marché du 23 février 2024.
Toutefois, depuis fin octobre 2024, le directeur général de l’ASER et ses services se murent dans un silence que Saidou Kane et son entourage perçoivent comme un mépris manifeste. En guise de réponse aux huit questions, ils se sont contentés d’éluder le sujet par des formules vagues telles que « je transmettrai au DG » ou encore « je transmettrai à qui de droit », sans apporter la moindre clarification.
AEE Power Sénégal, initiateur du projet d’électrification (selon la banque Santander) dans plusieurs régions dont Kaffrine, Louga, Saint-Louis, Tambacounda et Kédougou, estime que les accusations publiques portées par Jean Michel Sène nuisent gravement à sa crédibilité. Face à cette situation, Saidou Kane ne semble pas disposé à en rester là et promet de passer à la vitesse supérieure pour obtenir réparation du préjudice subi.


La Dakaroise

SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » : La banque Santander tranche en faveur d’AEE POWER SÉNÉGAL et appelle à une médiation

Le scandale présumé de l’« ASER-GATE » connaît un nouveau rebondissement avec l’intervention de la banque Santander. Dans une correspondance adressée aux autorités sénégalaises, l’institution bancaire confirme la suspension temporaire du financement du projet d’électrification rurale, tout en préconisant une médiation entre les parties prenantes. Par ailleurs, elle prend position en faveur d’AEE Power Sénégal, attestant son rôle d’initiateur du projet.

À en croire le journal Libération du 11 octobre 2024, un courrier adressé à la direction générale de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (Aser) par l’Agence espagnole de crédit à l’exportation (Cesce) a démenti avoir suspendu le financement du projet d’AEE Power Espagne, contrairement aux éléments contenus dans la décision de l’Autorité de régulation des marchés publics (Arcop). Pourtant, dans une lettre du 26 décembre 2024 adressée au ministre secrétaire général du gouvernement, Al Aminou Lo, le directeur exécutif de la banque Santander, Antonio Sala, a confirmé que, « conjointement avec l’Agence de Crédit à l’Exportation Espagnole (CESCE), [la suspension temporaire] du financement [a été décidée] jusqu’à ce que le conflit entre les parties soit résolu de manière satisfaisante, conformément à la législation sénégalaise des marchés publics ».
Dans ce contexte, la banque espagnole insiste sur la nécessité d’une rencontre diligentée par le Gouvernement entre l’Aser, l’Arcop, AEE Power Sénégal et AEE Power EPC afin de négocier et parvenir à un accord. D’après l’institution financière, cette discussion permettra de débloquer le litige en cours et la situation actuelle. La banque Santander, principal bailleur du projet d’électrification de plus de 1 500 villages dans les régions de Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda, propose ainsi une médiation du gouvernement pour faciliter ces discussions et aboutir à une solution pérenne.
La banque Santander ne s’arrête pas là. Dans la même missive, elle prend position en faveur d’AEE Power Sénégal, précisant : « il convient de noter, comme précisé lors de l’audience que vous avez bien voulu nous accorder, que la participation de notre banque à ce projet est le résultat des efforts déployés par le représentant légal de AEE POWER SENEGAL S.A., qui est un partenaire privilégié de notre banque à travers des projets au Sénégal et dans la sous-région, qui se déroulent de manière satisfaisante et dans les délais impartis. » Ce passage de la lettre vient confirmer le rôle d’initiateur du projet joué par l’entreprise de Saidou Kane.
Et pourtant, malgré ces précisions, les autorités sénégalaises semblent ignorer les allégations de la banque espagnole, qui a décidé, pour le moment, de bloquer les décaissements en attendant qu’un accord à l’amiable soit trouvé.

ÉPISODES JUDICIAIRES

Le 21 novembre 2024, la Cour suprême, saisie par l’Aser pour annuler la suspension des travaux imposée par l’Arcop, a débouté l’ASER et ordonné le maintien de l’arrêt du projet d’électrification rurale.
Face à cette décision, les services de Jean-Michel Sène ont introduit une demande de rétractation. À la surprise générale, à quelques tours d’horloge du procès, un changement inattendu de la composition de la Cour suprême en charge du dossier est intervenu. Ce remaniement a alimenté les spéculations. Nombreux étaient ceux qui ne furent pas étonnés lorsque, sous cette nouvelle composition, la Cour suprême a rejeté la demande de suspension du projet de l’Arcop, donnant ainsi le feu vert à l’Aser qui refuse jusqu’à présent de fournir à l’Arcop la documentation demandée.
Le juge des Référés a justifié ce revirement du 21 février 2025 par « l’intérêt public », bien que, lors de l’audience, l’Avocat général, s’alignant sur la position d’AEE Power Sénégal, ait estimé qu’aucune circonstance nouvelle ne justifiait une rétractation et que l’urgence invoquée par l’Aser n’était pas fondée.

La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°418 – 12/03/2025

🔴 MÉPRIS DE LA SOMMATION INTERPELLATIVE ENVOYÉE À L’ASER : AEE POWER SENEGAL NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE
🔴 AMNISTIE / TAS SUR LA PROPOSITION DE LOI INTERPRÉTATIVE DE « PASTEF » : UNE « FARCE » !

🔴 BUDGET DES JOJ 2026 : UN MILLIARD DE FRANCS CFA SUR LA TABLE
🔴 SÉLECTIONNEUR DE LA LIBYE : CISSÉ ENRÔLE DABO DANS SON STAFF

Loi d’amnistie : la bataille des interprétations

Le débat autour de la loi d’amnistie de 2024 connaît un nouveau rebondissement. PASTEF a déposé une proposition de loi interprétative visant à préciser les contours de l’amnistie accordée aux faits « à motivation politique ». Mais cette initiative suscite une vive opposition, notamment de la part du député Thierno Alassane Sall, qui dénonce une « farce » législative destinée à protéger les militants de PASTEF tout en excluant d’autres acteurs du champ de l’amnistie.
Selon le texte de PASTEF, la loi d’amnistie reste pleinement en vigueur, mais seuls les actes commis pour des raisons exclusivement politiques seront concernés. Cette interprétation, selon Thierno Alassane Sall, ouvre la porte à de nombreuses dérives. Il cite notamment l’exemple de l’incendie criminel du « Bus de Yarakh » : si ses auteurs prouvent qu’ils agissaient dans un cadre politique, ils ne pourraient être poursuivis. Cette lecture, selon lui, transformerait l’amnistie en un « passe-droit » pour les militants de PASTEF impliqués dans des violences.

L’un des points les plus controversés concerne la notion de « motivation politique ». Comment la prouver ? Qui décide si un acte relève de l’amnistie ou non ? Le texte de PASTEF ne fournit pas de réponse claire. Pour Thierno Alassane Sall, cela risque de plonger la justice dans un imbroglio : les juges devront-ils sonder les intentions des prévenus ? Comment distinguer un manifestant engagé d’un simple opportuniste infiltré dans un mouvement politique ? Autant de questions qui, selon lui, rendent l’interprétation plus floue que la loi d’amnistie elle-même.

L’autre critique majeure concerne l’exclusion des forces de l’ordre du périmètre de l’amnistie. Un militant politique ayant commis un crime pourrait se justifier par une motivation politique et bénéficier de l’amnistie, tandis qu’un gendarme, dans le cadre d’une opération de maintien de l’ordre, n’aurait pas cette possibilité. Pour Thierno Alassane Sall, cette asymétrie révèle une volonté de PASTEF de protéger ses partisans tout en exposant les autres à des poursuites judiciaires.

Derrière cette querelle d’interprétation, c’est bien une bataille politique qui se joue. Pour l’opposition à PASTEF, cette proposition de loi vise à consolider l’impunité de ses militants. Pour PASTEF, elle cherche à éviter que des manifestants injustement poursuivis ne soient assimilés à des criminels de droit commun.
Dans un climat politique déjà polarisé, ce débat pourrait relancer les tensions. L’Assemblée nationale se retrouve face à une question cruciale : faut-il revoir les contours de l’amnistie ou s’en tenir au texte initial ? Une chose est sûre, l’issue de cette bataille d’interprétations aura des conséquences majeures sur la justice et la stabilité du pays.

Mauvais traitement des Sénégalais détenus en Mauritanie : l’ADHA interpelle les autorités

La détention de plusieurs ressortissants sénégalais en Mauritanie dans des conditions jugées inhumaines a suscité une vive réaction de l’Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA). Son président, Adama Mbengue, dénonce avec fermeté les traitements infligés à ces migrants et interpelle les autorités sénégalaises sur la nécessité d’une action diplomatique immédiate.

Selon Adama Mbengue, les migrants sénégalais arrêtés en Mauritanie sont victimes de pratiques abusives, allant des détentions prolongées sans procès à des expulsions arbitraires. Il décrit une situation où les droits fondamentaux des détenus sont bafoués, notamment en matière de respect de la dignité humaine.

« La réalité sur le terrain demeure complexe et marquée surtout par des pratiques de détention et des expulsions abusives, mettant en lumière le fossé entre la théorie et la pratique en matière de gestion des flux migratoires et des questions de mobilité », a-t-il déclaré sur Sud FM.

Ces accusations ne sont pas nouvelles. Plusieurs ONG et organisations de défense des droits humains ont déjà alerté sur le traitement réservé aux migrants subsahariens en Mauritanie, en particulier ceux en situation irrégulière.

Face à cette situation, l’ADHA demande au gouvernement sénégalais de réagir rapidement. Adama Mbengue exhorte en particulier le ministère des Affaires étrangères et de l’Intégration africaine, le Secrétariat d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur et les députés de la Diaspora à prendre des mesures concrètes pour protéger leurs compatriotes.

« Nous attendons une rupture, mais nous constatons une continuité des mêmes pratiques. Les Sénégalais de l’extérieur subissent toujours des violations de leurs droits. Même en situation irrégulière, les migrants ont des droits et des devoirs que les pays d’accueil doivent respecter. Lorsqu’un problème survient, il est impératif que les missions consulaires interviennent rapidement », a insisté le président de l’ADHA.

Il appelle ainsi à une meilleure implication des députés de la Diaspora, qui ont un rôle crucial à jouer dans la défense des Sénégalais vivant à l’étranger. Selon lui, ces représentants doivent s’assurer que les missions diplomatiques sénégalaises prennent en charge efficacement les préoccupations des migrants.

Ce nouvel épisode de tensions autour des migrants sénégalais en Mauritanie intervient dans un contexte où les relations entre Dakar et Nouakchott ont toujours été marquées par des hauts et des bas. Les deux pays partagent des liens historiques et économiques étroits, notamment dans les secteurs de la pêche et du commerce. Toutefois, les différends liés à la gestion des flux migratoires et au traitement des Sénégalais en Mauritanie reviennent régulièrement dans les débats.

L’ADHA estime que l’État sénégalais doit user de tous les leviers diplomatiques à sa disposition pour exiger un meilleur traitement de ses citoyens et garantir le respect des conventions internationales relatives aux droits des migrants.

Pour l’heure, le gouvernement sénégalais n’a pas encore officiellement réagi aux accusations formulées par l’ADHA. Cependant, cette interpellation pourrait pousser les autorités à engager des discussions avec leurs homologues mauritaniens afin d’éclaircir la situation des détenus et de trouver des solutions adaptées.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°417 – 11/03/2025

🔴 PAS DE NOMINATION MALGRÉ LE SOUTIEN DE POIDS À PASTEF DANS LES TEMPS DIFFICILES : LE COLONEL KÉBÉ, ÉCARTÉ DU FESTIN ?
🔴 INTERDICTION DE SORTIE DU TERRITOIRE : MANSOUR FAYE PRIVÉ DE « OUMRA »

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 / BLESSURES EN SÉRIE : MOUSTAPHA SADIO RESTE OPTIMISTE
🔴 COUPE DU SÉNÉGAL / DUC VS GUÉDIAWAYE, JARAAF VS NIARY TALLY : DES HUITIÈMES SOUS HAUTE TENSION

Transfèrement des détenus entre le Maroc et le Sénégal : Une coopération judiciaire renforcée

Le projet de loi portant sur la Convention d’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées entre le Maroc et le Sénégal a franchi une étape décisive. Adopté le 3 mars 2025 par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale sénégalaise, il sera soumis à une adoption définitive en plénière le 11 mars 2025. Une fois ratifié par le Président de la République, le texte sera publié au Journal officiel. Ce projet repose sur une convention signée le 17 décembre 2004 à Rabat et vise à faciliter le rapatriement des détenus sénégalais afin qu’ils purgent leur peine dans leur pays d’origine.

À ce jour, 299 Sénégalais sont incarcérés dans les prisons marocaines. Parmi eux, 160 relèvent du Consulat Général du Sénégal à Dakhla, avec une concentration notable de détenus à Laâyoune (93), Bouizakarne (49) et Tan-Tan (18). Les 139 autres sont sous la juridiction du Consulat de Casablanca, couvrant l’ensemble du territoire marocain. Les condamnations concernent principalement des affaires liées à l’immigration clandestine, au trafic et à la consommation de drogue, à l’association de malfaiteurs, aux crimes, à l’usage de faux billets, à l’escroquerie et à la fraude.
Parmi ces détenus, 38 ont officiellement demandé leur transfèrement au Sénégal. Répartis dans différentes prisons du royaume, ces détenus purgent pour certains des peines lourdes allant de 3 à 25 ans. Cette convention leur donnerait ainsi l’opportunité de purger leur peine dans leur pays d’origine, leur permettant une réinsertion sociale plus efficace après leur incarcération.
Le Maroc joue un rôle central dans les flux migratoires des Sénégalais, que ce soit en tant que destination économique ou comme point de transit vers l’Europe. En 2024, sur un total de 3 004 retours volontaires et forcés de Sénégalais depuis l’étranger, 1 115 concernaient des migrants en provenance du Maroc. En 2025, la tendance se poursuit avec 180 des 184 rapatriés venant du royaume chérifien, soit 97,8 % du total. Ces chiffres illustrent l’ampleur des mouvements migratoires entre les deux pays et la nécessité d’un encadrement plus structuré.
La communauté sénégalaise au Maroc est estimée à environ 200 000 personnes, réparties principalement dans les grandes villes comme Casablanca, Rabat, Fès, Meknès, Marrakech, Agadir et Kénitra. Nombreux sont ceux qui travaillent dans la restauration, le sport, l’agriculture, les services domestiques ou encore le commerce ambulant. Toutefois, une frange importante de cette communauté vit dans la précarité, souvent en attente d’une opportunité de traversée vers l’Europe.
La ratification de cette convention illustre la solidité des relations bilatérales entre le Sénégal et le Maroc. Au-delà de la question du transfèrement des détenus, cette coopération vise également à mieux encadrer les flux migratoires et à apporter une réponse concertée aux défis liés à l’immigration clandestine. Le Maroc, en tant que carrefour stratégique entre l’Afrique et l’Europe, demeure une destination privilégiée pour de nombreux Sénégalais en quête d’opportunités ou de passage vers l’Occident.

Ziguinchor : Trois élèves définitivement exclus du CEM Boucotte Sud pour injures envers le personnel éducatif

L’Inspection d’Académie de Ziguinchor a pris une décision ferme à l’encontre de trois élèves du Collège d’Enseignement Moyen (CEM) Boucotte Sud, accusés d’avoir proféré des injures à l’encontre du personnel éducatif. Dans un communiqué officiel, les autorités académiques ont annoncé l’exclusion définitive de Abdou Ndiaye, Eliasse Badiane et Idrissa Diatta, une sanction qui marque la tolérance zéro face aux écarts de conduite au sein des établissements scolaires.

L’incident a éclaté lorsque des vidéos montrant ces élèves insultant un membre du personnel éducatif ont été massivement relayées sur les réseaux sociaux. Cette diffusion virale a provoqué l’indignation et suscité une réaction rapide des autorités académiques, sous l’autorité du ministre de l’Éducation, Moustapha Bamba Guirassy.

Face à la gravité des faits et à leur impact sur la discipline au sein de l’établissement, l’Inspection d’Académie a jugé nécessaire d’appliquer une sanction exemplaire pour rappeler l’importance du respect des enseignants et des règles de bonne conduite en milieu scolaire.

Si certains saluent cette exclusion comme un rappel à l’ordre nécessaire pour préserver l’autorité des enseignants et l’harmonie dans les écoles, d’autres estiment que la sanction est trop sévère. Certains syndicats d’enseignants et associations de parents d’élèves appellent ainsi à une réflexion plus large sur l’encadrement des élèves et l’usage des réseaux sociaux en milieu scolaire.

Dans son communiqué, l’Inspection d’Académie de Ziguinchor a tenu à rappeler aux élèves que le respect des enseignants et du personnel éducatif est une règle fondamentale, et que tout manquement grave à cette exigence expose les fautifs à des sanctions disciplinaires sévères.

Licenciements massifs au Sénégal : la CNTS dénonce des pratiques abusives et appelle au dialogue social

La multiplication des licenciements dans le secteur privé et parapublic suscite une vive inquiétude au sein du monde syndical. La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS) alerte sur des pratiques jugées abusives et réclame l’ouverture d’un dialogue social inclusif afin de protéger les droits des travailleurs.

Lors d’un atelier de formation tenu ce lundi à Fatick, Mariame Sakho Dansokho, secrétaire fédérale de la CNTS en charge de l’éducation et de la formation, a exprimé son indignation face à la vague de licenciements qui frappe le pays. Selon elle, ces mises à pied massives ne respectent pas les normes en vigueur et se déroulent dans des conditions souvent opaques.

« La CNTS ne peut que déplorer les licenciements abusifs auxquels nous assistons en ce moment. Il y en a beaucoup. Et malheureusement, ce sont des licenciements qui n’ont pas respecté les procédures », a-t-elle déclaré.

La syndicaliste pointe du doigt l’absence de concertation préalable entre les employeurs et les travailleurs, un manquement grave aux principes de dialogue social censés régir le marché du travail. Elle insiste sur la nécessité d’un cadre de discussions entre les différentes parties pour anticiper et éviter ces ruptures brutales de contrats.

Au-delà des procédures irrégulières, la CNTS dénonce un manque flagrant de dialogue social dans la gestion des licenciements. Pour Mariame Sakho Dansokho, les entreprises doivent associer les travailleurs aux discussions avant toute décision, afin de rechercher des alternatives viables.

« Il y a des procédures pour licencier. On n’a pas convié les travailleurs autour d’un dialogue social pour voir quel plan il faut mettre en place », regrette-t-elle.

L’organisation syndicale considère que la crise économique ne peut justifier un passage en force des employeurs au détriment des travailleurs. Elle exhorte donc les autorités à renforcer le cadre juridique et institutionnel en faveur d’un dialogue social constructif et permanent.

Face à cette situation préoccupante, la CNTS place de grands espoirs dans les échanges avec le Premier ministre. Selon Mariame Sakho Dansokho, le gouvernement doit jouer un rôle central dans la régulation du marché du travail et la protection des salariés.

« Le travail sérieux va commencer après le lancement, avec le Premier ministre qui nous a dressé le contexte financier et économique du pays », a-t-elle affirmé, suggérant que ces discussions pourraient aboutir à des mesures concrètes pour endiguer la crise sociale.

La CNTS exhorte les autorités à revoir en profondeur les mécanismes de licenciement afin de garantir plus de transparence et d’équité. Elle rappelle que le respect des droits des travailleurs et la préservation des emplois doivent être des priorités pour assurer une stabilité sociale et économique durable.

« Ce que nous disons, c’est que le dialogue social doit être mis en œuvre. Il doit être franc et sincère pour mettre tous les problèmes sur la table, en discuter et trouver des solutions », insiste la responsable syndicale.

Alors que le climat social demeure tendu, la CNTS met en garde contre les conséquences désastreuses d’une détérioration des relations de travail. Elle appelle ainsi à une mobilisation générale pour faire entendre la voix des travailleurs et garantir une meilleure protection de leurs droits.

IMPLICATION SUPPOSÉE DE SON BEAU-FRÈRE DANS L’ARRESTATION DE SON MARI : Mme Diop Oumy, épouse de Lat, brise le silence

Détenu depuis près de six mois pour des délits financiers allégués, Lat Diop traverse une incarcération qui suscite de nombreuses interrogations et alimente le débat public. En 2022, alors qu’il était encore dans l’opposition, l’actuel Premier ministre avait suggéré que Lat Diop pourrait faire face à des poursuites judiciaires une fois au pouvoir. Une succession d’événements qui, avec le recul, divise l’opinion : certains y voient une simple coïncidence, tandis que d’autres estiment que ceci s’inscrit dans une stratégie politique visant à écarter une figure influente de l’opposition au profit du président de Pastef / Les Patriotes.

Dans le même temps, l’hypothétique implication de son demi-frère par alliance, réputé proche d’Ousmane Sonko, continue de nourrir les spéculations.

Dans cet entretien exclusif accordé au « Dakarois Quotidien », Mme Diop Oumy, épouse de Lat depuis 14 ans, livre un témoignage poignant sur l’épreuve que traverse leur famille. Entre incertitudes judiciaires et enjeux politiques sous-jacents, elle dévoile le quotidien de son mari en détention, revient sur la position adoptée par l’ex-Premier ministre, Amadou Ba, et explique les démarches engagées pour faire éclater la vérité.

Dakarois Quotidien : Comment votre famille (et vous incluse) vit-elle cette épreuve ?

Mme Diop : Très dure comme toute épreuve, parce que ce n’est pas du tout facile d’être à ses côtés depuis 14 ans et du jour au lendemain, même pour le voir, il faut demander une permission. Mais nous essayons de tenir quand même et espérons le revoir bientôt à la maison.

DQ : Comment votre époux vit-il ces longs mois d’incarcération ?

Mme Diop : Il le vit avec dignité et courage.

DQ : Quel est son état d’esprit face à la détention prolongée ?

Mme Diop : Il reste serein et il a foi en la justice de son pays.

DQ : A-t-il le moral ou traverse-t-il des moments de découragement ?

Mme Diop : Vous savez que la vie carcérale n’est pas du tout facile pour une personne qui avait l’habitude d’être active, mais il essaye de s’adapter au mieux en laissant tout entre les mains de Dieu, même s’il y a des jours avec et des jours sans.

DQ : Comment se déroulent ses journées en prison ?

Mme Diop : Il a quand même sympathisé avec bon nombre de détenus avec qui il discute beaucoup ; sinon il fait beaucoup de lecture et passe beaucoup de temps à prier aussi.

POSTURE D’AMADOU BA, EX-PREMIER MINISTRE

DQ : Comment votre mari vit-il le fait que ses anciens collaborateurs ne lui aient ni rendu visite en prison, ni présenté leurs condoléances lors du décès de son père ?

Mme Diop : Certains parmi eux m’ont rendu visite ou m’ont jointe par téléphone. D’autres ont pu aller rendre visite en prison à mon mari ; c’est juste que ça n’a pas été médiatisé. Au passage, je les remercie beaucoup pour leur soutien.

DQ : Pensez-vous qu’il y en a qui l’ont abandonné par peur, opportunisme ou ingratitude ?

Mme Diop : Pour le reste qui ne se sont pas encore manifestés, cela peut être par manque de temps, parce que les préoccupations de la vie courante sont énormes de nos jours. Cependant, nous ne blâmons personne.

DQ : Amadou Ba, qui avait reçu le soutien de votre époux lors de la dernière présidentielle, soutient-il aujourd’hui votre mari ?

Mme Diop : Le ministre Amadou Ba m’a rendu visite et prend souvent de mes nouvelles, et je sais qu’il fera de son possible pour aider mon époux à sortir de cette impasse.

DQ : Votre époux bénéficie-t-il du soutien de ses camarades de l’APR durant sa détention ?

Mme Diop : Il y a beaucoup de ses camarades de l’APR qui nous soutiennent.

DQ : Quelles sont ses relations avec Farba Ngom en prison ?

Mme Diop : Avec Farba, ils sont camarades de parti et ils ont une bonne relation.

DQ : Comment vit-il le ramadan en détention ?

Mme Diop : Il le vit comme tout autre détenu, pas très commode, mais il avait même l’habitude de jeûner avant le ramadan.

UN ACHARNEMENT POLITIQUE ?

DQ : En 2022, l’actuel Premier ministre, Ousmane Sonko, alors dans l’opposition, avait menacé votre époux de prison une fois au pouvoir. Pensez-vous que cette arrestation est motivée par des considérations politiques ?

Mme Diop : En espérant que si ce n’est pas la chose promise qui est due, dans ce cas il y a quand même une réelle coïncidence.

DQ : Selon certaines sources, le demi-frère de Lat Diop, réputé proche d’Ousmane Sonko, aurait joué un rôle dans son inculpation. Avez-vous des éléments qui confirment ou infirment cela ?

Mme Diop : Je précise que c’est son demi-frère par alliance, qui est un homme discret, qui a toujours eu de très bons rapports avec nous, et sa proximité avec l’actuel Premier ministre Ousmane Sonko ne signifie pas une quelconque implication dans l’affaire de mon époux.

DQ : Votre époux est une personnalité influente. Pensez-vous que son arrestation vise à écarter un adversaire politique ?

Mme Diop : C’est une possibilité, parce qu’en politique, on reçoit plusieurs coups, mais c’est la manière de se relever qui compte au final.

PERSPECTIVES

DQ : Croyez-vous encore en la justice sénégalaise ?

Mme Diop : Oui, j’y crois fermement et j’ai l’intime conviction qu’il sera libéré très vite, c’est juste une question de temps.

DQ : Quels sont les prochains recours envisagés ?

Mme Diop : Nous avons fait appel de la liberté provisoire rejetée et un pourvoi en cassation pour l’annulation de ce dossier aussi. Nous restons dans l’attente d’un avis favorable, s’il plaît à Dieu.

DQ : Quel message souhaitez-vous adresser aux Sénégalais et à ceux qui suivent cette affaire ?

Mme Diop : Mon époux a beaucoup donné pour son pays et il a longtemps œuvré à la bonne marche de ce pays. D’ailleurs, beaucoup ignorent que c’est lui qui a négocié l’autoroute Ila Touba et d’autres grandes réalisations pendant qu’il était directeur des investissements et ensuite de la coopération internationale. Toutes les personnes qui l’ont côtoyé savent à quel point il a de la rigueur et du sérieux dans son travail, donc ce n’est pas une personne qui va piller des deniers publics.

DQ : Si vous aviez un mot à dire aux autorités judiciaires et politiques, quel serait-il ?

Mme Diop : Aux autorités judiciaires, nous voulons une justice équitable, et aux autorités politiques, nous demandons qu’elles essaient de nous apporter un climat d’apaisement et de cohésion sociale, parce que c’est ça qui peut faire avancer un pays.

Propos recueillis par Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°416 – 10/03/2025

🔴 LAT DIOP MENACÉ DE PRISON PAR SONKO EN 2022, IMPLICATION PRÉSUMÉE DE SON DEMI-FRÈRE, AMI DE SONKO, DANS SON ARRESTATION : SON ÉPOUSE DIT TOUT !
🔴 NON SUIVI DU MOT D’ORDRE DE GRÈVE GÉNÉRALE DU RBS : FARINE DE DISCORDE À KAOLACK

🔴 LIGUE 1 (17E J.) : AJEL, US GORÉE ET CASA SPORTS S’IMPOSENT !
🔴 ZIGUINCHOR / PRÉPARATION DE LA REPRISE DU CHAMPIONNAT : La Ligue régionale de football évalue la phase aller

Décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget : Un hommage à un serviteur de l’État engagé

Le Sénégal a perdu un homme de grande valeur ce vendredi soir avec le décès d’Abdou Diouf, Directeur général du Budget. Selon des informations rapportées par nos confrères de Sud Quotidien, l’ancien inspecteur du Trésor est décédé après avoir subi un malaise. Son départ soudain plonge la Direction générale du Budget (DGB) et l’ensemble de l’administration sénégalaise dans une profonde tristesse.

Abdou Diouf, qui était reconnu pour son professionnalisme et son expertise, a occupé la fonction de Directeur général du Budget depuis le 22 janvier 2025, succédant à Maguette Niang. Cette nomination faisait suite à un parcours brillant au sein de l’administration sénégalaise, où il avait déjà laissé une marque indélébile en tant que coordonnateur de la DGB. Dans ce rôle, il avait su jouer un rôle crucial dans l’optimisation de la gestion des finances publiques du pays, en orientant les décisions stratégiques qui ont contribué à la stabilité économique du Sénégal.

Son action à la tête de la DGB a été marquée par une volonté constante de renforcer les structures de l’institution et de mettre en œuvre des réformes visant à améliorer l’efficacité de la gestion budgétaire nationale. Son expertise et sa vision étaient non seulement appréciées au sein de son institution mais aussi par ses collègues et collaborateurs de divers ministères. En tant que Directeur général, il a su diriger avec une rigueur inébranlable tout en cultivant un esprit de collaboration avec les autres branches de l’administration publique.

Le décès d’Abdou Diouf laisse ainsi un vide considérable, tant sur le plan institutionnel que sur celui humain. Son départ prématuré souligne l’importance de son engagement au service de l’État et de son peuple. L’administration sénégalaise perd un homme de convictions, de compétence et de dévouement, dont le travail a marqué la gestion du budget national.

Ses proches, collègues, et tous ceux qui ont eu l’opportunité de travailler avec lui, se souviendront de lui comme d’un fonctionnaire exemplaire, d’un homme de principes et d’un patriote dévoué.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°415 – 08 ET 09/03/2025

🔴 MISE EN AVANT DE STATISTIQUES SECTORIELLES FAVORABLES POUR FLOUTER LES CHIFFRES GLOBAUX DÉSASTREUX : WALY DIOUF BODIANG NOIE LA RÉALITÉ
🔴 PRÉAVIS DE GRÈVE DES BOULANGERS : FINI LES « NDOGU » AU « PAIN THON » ?

🔴 AHMED YAHYA AU CONSEIL DE LA FIFA : UNE CANDIDATURE CONTROVERSÉE
🔴 LIGUE 1 (17E JOURNÉE) : WALLY DAAN EN TÊTE DU CLASSEMENT PROVISOIRE

Waly Diouf Bodiang dans le déni : au lieu d’expliquer la chute du trafic au port de Dakar, il s’en prend à la presse

Le Port Autonome de Dakar (PAD) traverse une période difficile marquée par une chute significative du trafic en 2024. Selon les chiffres publiés par l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), le port a perdu environ un tiers de son volume global de marchandises. Mais au lieu de fournir des explications détaillées ou d’annoncer des mesures pour redresser la situation, le Directeur Général du PAD, Waly Diouf Bodiang, a préféré s’attaquer à la presse, l’accusant de relayer des informations erronées.

D’après les statistiques officielles de l’ANSD, le trafic total du Port Autonome de Dakar a chuté de 14,7 % en 2024, passant de 22,4 millions de tonnes en 2023 à 19,1 millions de tonnes en 2024. Cette baisse est particulièrement marquée au niveau du débarquement, qui a connu un recul de 16,4 %. Le volume de marchandises diverses, essentielles pour les échanges commerciaux du Sénégal, a chuté de 33,8 %. De son côté, l’embarquement a aussi connu une diminution de 11,6 %, avec une baisse préoccupante de 28,5 % pour le phosphate, l’un des principaux produits exportés par le pays.

La situation devient encore plus alarmante lorsque l’on compare les chiffres de décembre 2024 à ceux de décembre 2023 : une chute de 28,4 % du trafic total a été enregistrée, ce qui montre une accélération de la crise.

Plutôt que de rassurer l’opinion publique et les acteurs économiques sur les mesures envisagées pour relancer le port, Waly Diouf Bodiang a choisi la confrontation. Dans un message publié sur sa page Facebook, il a affirmé que le port se porte bien et que les chiffres relayés par la presse ne sont pas représentatifs de la réalité. Il est même allé jusqu’à accuser certains médias d’avoir des « conventions de complaisance résiliées » et de chercher à ternir l’image du PAD.

Ce choix de s’attaquer aux journalistes plutôt que d’expliquer objectivement la situation soulève de nombreuses interrogations. Pourquoi le Directeur Général du PAD nie-t-il des chiffres émanant d’une agence nationale reconnue pour son sérieux ? Pourquoi n’a-t-il pas présenté des données alternatives pour contredire l’ANSD ? En l’absence de communication transparente et de chiffres officiels émanant du PAD, les accusations contre la presse apparaissent comme une tentative de diversion.

Le Port Autonome de Dakar est un maillon stratégique de l’économie sénégalaise. Une baisse de son activité impacte directement plusieurs secteurs, notamment le commerce, l’industrie et le transport maritime. Les entreprises qui dépendent du port pour leurs importations et exportations doivent aujourd’hui faire face à des coûts plus élevés et à des délais rallongés.

Au lieu de répondre aux inquiétudes des investisseurs et des professionnels du secteur, la direction du PAD semble vouloir minimiser la gravité de la situation. Pourtant, les données de l’ANSD sont crédibles et leurs agents sont assermentés, ce qui signifie qu’ils ont prêté serment pour garantir l’exactitude des informations publiées.

Face à une telle crise, il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour inverser la tendance. Plusieurs pistes sont envisageables :

  • Modernisation des infrastructures : une amélioration des équipements et une meilleure gestion des quais pourraient permettre de fluidifier le trafic.
  • Renforcement de la compétitivité : le port de Dakar doit faire face à une concurrence régionale accrue, notamment avec le développement des ports en Mauritanie, en Côte d’Ivoire et au Ghana. Une stratégie plus agressive pour attirer les compagnies maritimes serait nécessaire.
  • Révision des politiques tarifaires : les coûts de manutention et de stockage au PAD sont souvent jugés trop élevés, ce qui pourrait expliquer en partie la baisse du trafic. Une révision de ces tarifs pourrait rendre le port plus attractif.

Plutôt que de perdre du temps dans une bataille inutile avec la presse, Waly Diouf Bodiang devrait concentrer ses efforts sur ces enjeux cruciaux pour assurer l’avenir du port.

Ce n’est pas la première fois que le Directeur Général du PAD est au centre d’une controverse. Sa gestion a déjà été critiquée à plusieurs reprises pour son manque de transparence et d’efficacité. Aujourd’hui, face à une crise majeure, son refus de reconnaître les difficultés du port et son agressivité envers les médias ne font qu’alimenter les doutes sur sa capacité à redresser la situation.

Les Sénégalais méritent une communication honnête et des actions concrètes pour relancer l’activité du port. Si Waly Diouf Bodiang n’est pas en mesure d’assumer ses responsabilités et de proposer des solutions, il serait peut-être temps qu’il cède sa place à une direction plus compétente et plus transparente.

Tension autour des statistiques du port de Dakar : le PAD conteste, l’ANSD confirme la baisse du trafic

La publication des chiffres du Port autonome de Dakar (PAD) pour l’année 2024 a déclenché une vive polémique entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et la direction du port. Alors que l’ANSD a révélé une baisse significative du trafic maritime, le PAD a rapidement contesté ces données, mettant en cause leur fiabilité.

Le premier rapport de l’ANSD, intitulé « Repères Statistiques », publié le 6 mars 2025, a mis en évidence une baisse notable de l’activité portuaire. Face à ces conclusions, la direction du PAD a vivement réagi, contestant les chiffres avancés par l’agence nationale. Dans un communiqué officiel, le PAD a rejeté ces statistiques, dénonçant une mauvaise interprétation des données et accusant la presse de relayer des informations erronées.

Le directeur général du PAD est même allé plus loin en critiquant publiquement l’ANSD et les médias, affirmant que ces publications portaient atteinte à l’image du port de Dakar et pouvaient impacter négativement ses activités économiques.

Face à la contestation du PAD, l’ANSD a répliqué en publiant, ce vendredi 7 mars, un second rapport plus détaillé intitulé « Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de décembre 2024 ». Ce document, qui confirme les conclusions initiales, renforce la position de l’ANSD et réfute les arguments avancés par le PAD.

Selon les nouvelles données de l’ANSD, le trafic global du port de Dakar a enregistré une baisse de 14,7 % entre 2023 et 2024. Plus précisément, le trafic total (embarquement + débarquement) est passé de 22 446,2 milliers de tonnes en 2023 à 19 141,6 milliers de tonnes en 2024.

Cette diminution est encore plus marquée si l’on compare les chiffres du mois de décembre, avec une baisse de 28,4 % entre décembre 2023 et décembre 2024.

  • Débarquement : baisse de 16,4 %, avec un recul important des marchandises diverses (-33,8 %).
  • Embarquement : diminution de 11,6 %, principalement due à une chute de 28,5 % des exportations de phosphate.

Un point clé de cette polémique réside dans la légitimité des chiffres publiés. Contrairement aux statistiques internes du PAD, celles de l’ANSD sont établies par des agents assermentés. Conformément à l’article 14 du Décret n°2005-436 du 23 mai 2005, les agents de l’ANSD prêtent serment devant le tribunal régional compétent avant d’exercer leurs fonctions.

Cette assermentation leur impose une stricte confidentialité et garantit l’intégrité des données collectées et publiées. Un tel dispositif est également en vigueur pour d’autres corps de l’administration, notamment les douaniers, gendarmes, policiers et agents comptables, afin d’assurer la transparence et la fiabilité des informations officielles.

En s’appuyant sur cette base juridique et éthique, l’ANSD maintient donc la validité de ses chiffres et rejette toute tentative de manipulation des statistiques.

Cette controverse dépasse la simple question des chiffres et met en lumière des enjeux économiques et politiques majeurs. Une baisse du trafic portuaire pourrait être perçue comme un signal négatif pour l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les investissements étrangers et les recettes douanières.

De son côté, le PAD cherche à préserver son image et pourrait être tenté de minimiser l’impact réel du ralentissement de l’activité. Cette opposition entre une agence indépendante et une institution sous tutelle de l’État illustre les tensions fréquentes entre la nécessité de transparence statistique et la gestion des intérêts économiques et politiques.

Alors que l’ANSD maintient fermement ses conclusions et que le PAD persiste dans sa contestation, une issue concertée semble nécessaire pour éviter une détérioration de la situation. L’intervention d’une autorité neutre ou d’un comité de médiation pourrait être envisagée afin de clarifier les chiffres et d’apaiser les tensions.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en évidence l’importance des statistiques économiques fiables pour une gouvernance transparente et efficace. La crédibilité des institutions repose sur leur capacité à fournir des données exactes et objectives, au-delà des intérêts sectoriels ou institutionnels.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°414 – 07/03/2025

🔴 RÉCESSION DE 14,7% DE L’ACTIVITÉ MARITIME EN UNE ANNÉE : LE PORT DE DAKAR SE MEURT
🔴 CAMBRIOLAGE AU TRÉSOR PUBLIC : LE SYNDICAT MINIMISE L’AFFAIRE

🔴 LUTTE / TOURNOI DE LA CDEAO : LE SÉNÉGAL EN FINALE FACE AU PAYS HÔTE
🔴 MMA – EFC 121 : GASMIRE DIATTA IMPÉRIAL, TAFSIR BA ÉLIMINÉ D’ENTRÉE !

Compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière : Amadou Ba propose de suspendre leur rôle jusqu’aux prochaines élections

Le député Amadou Ba, membre du parti PASTEF, a récemment annoncé son intention de soumettre à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à suspendre, jusqu’aux prochaines élections, la compétence des collectivités locales en matière de gestion foncière. Cette décision est motivée par une volonté de réformer en profondeur le système foncier du Sénégal, qu’il juge largement responsable des multiples problèmes d’accès aux terres et de développement du pays.

Le député Amadou Ba dénonce un système foncier qui empêche des institutions publiques essentielles comme la SICAP, la SN HLM et le ministère de l’Urbanisme d’obtenir les terrains nécessaires pour des projets de développement. Selon lui, la gestion foncière par les collectivités locales a créé une barrière administrative et technique qui freine les initiatives de logement social et d’autres projets d’envergure.

« Le foncier, qui est censé être gratuit au Sénégal, devient de facto le premier coût de construction pour le logement social. Cela alourdit la facture. Si on ne réforme pas le foncier, le pays n’avancera pas », a affirmé Amadou Ba, soulignant l’impact négatif de cette gestion fragmentée sur le coût des projets de développement.

Le député propose ainsi que l’État prenne en main la gestion foncière à travers une réforme radicale. Il suggère que l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT), plutôt que les collectivités locales, devienne l’entité centrale en charge de l’allocation et de la gestion des terres. Cette réforme, selon lui, permettrait de rationaliser l’accès aux terrains et d’accélérer les projets d’infrastructures et de logements sociaux.

Une autre priorité de cette proposition est la préservation des terres agricoles. Amadou Ba s’inquiète de l’urbanisation rapide et souvent désorganisée qui menace ces terres essentielles à la sécurité alimentaire du pays. Il propose une interdiction stricte de toute délibération foncière sur ces zones sensibles afin d’éviter leur bétonnage et leur transformation en zones urbaines ou industrielles non durables.

« On a identifié les meilleurs sols. On ne peut accepter que des gens les bétonnent. Si on ne fait rien, les gens vont accaparer le foncier sur le site. L’État devra ensuite payer des impenses, alors qu’on peut l’éviter », a expliqué le député. Selon lui, la gestion des zones agricoles doit être rationalisée et protégée contre les spéculations foncières pour garantir une agriculture durable.

Amadou Ba va encore plus loin en suggérant une meilleure définition des zones industrielles et leur planification afin de faciliter les investissements dans l’agriculture et l’industrie. Il propose de mettre en place un système où, en un clic, les investisseurs nationaux et étrangers pourraient identifier des terrains disponibles pour des projets agricoles et industriels. Cela permettrait d’éviter l’accaparement des terres et de rendre l’accès à ces espaces plus transparent et accessible.

À travers cette réforme, Amadou Ba entend s’attaquer de front aux problèmes structurels du secteur foncier sénégalais. Il considère cette réorganisation comme une étape essentielle pour garantir un développement harmonieux et durable du pays. Le député reste convaincu qu’une gestion centralisée du foncier par l’ANAT, ainsi que la préservation des terres agricoles et la planification stratégique des zones industrielles, sont les clés de l’avenir du Sénégal.

Si cette proposition de loi est adoptée par l’Assemblée nationale, elle pourrait avoir un impact significatif sur la gestion du foncier au Sénégal, notamment en facilitant l’accès à la terre pour les projets d’infrastructure et en protégeant les espaces agricoles vitaux pour l’économie et la sécurité alimentaire du pays.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°413 – 06/03/2025

🔴 LICENCIEMENTS À L’AIBD MALGRÉ LE MANQUE D’EFFECTIFS : UN PARADOXE !
🔴 PRÊTS AUX BANQUES PAR LA BCEAO : MAINTIEN DU TAUX DIRECTEUR À 3,5%

🔴 LIGUE DES CHAMPIONS (8es) : LIVERPOOL, BAYERN, INTER ET BARÇA AU RENDEZ-VOUS !
🔴 « ABUS DE CONFIANCE » / APRÈS AMARA DIOUF : SERIGNE FALLOU DIOUF ACCUSE GÉNÉRATION FOOT

Rencontre État-Patronat-Syndicat : Les directives du Chef de l’État

Lors du Conseil des ministres tenu ce mercredi, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, est revenu sur la rencontre tripartite entre l’État, le patronat et les syndicats qui s’est tenue jeudi dernier. Cette réunion a été l’occasion pour le Chef de l’État de saluer « le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’État, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019-mars 2024) publié par la Cour des Comptes ».

Conscient des contraintes de trésorerie, le président Diomaye Faye a instruit le gouvernement de « veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maîtrisé sur celles-ci ».

Il a également appelé le Premier ministre et son gouvernement à maintenir un dialogue constant avec les partenaires sociaux afin d’assurer une « prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre ».

Dans une démarche prospective, le Chef de l’État a invité le Premier ministre et le Ministre en charge du Travail à travailler avec les centrales syndicales et le patronat pour établir un calendrier de négociations en vue de la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale couvrant la période 2025-2029.

Ce pacte devrait permettre de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation afin de renforcer le dialogue social tripartite. Celui-ci devra être basé sur « la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation ».

Cette initiative traduit la volonté du gouvernement de préserver un climat social apaisé, tout en prenant en compte les contraintes budgétaires actuelles. La balle est désormais dans le camp des acteurs du dialogue social pour concrétiser cette vision présidentielle.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 5 Mars 2025

AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES,
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires : 
Monsieur El Hadji Mady FAYE, Ingénieur des Pêches et de l’Aquaculture, matricule de solde n° 689 569/A, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, en remplacement de Monsieur Abdoulaye DIOUF, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Abdoulaye DIOUF, Enseignant-chercheur en Transformation des produits halieutiques, matricule de solde n° 615 677/D, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche (DITP), est nommé Directeur de l’Ecole nationale de 4 Formation maritime (ENFM), au Ministère des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation : 

Monsieur Alioune Badara KANDJI, Professeur titulaire de littérature anglaise, matricule de solde n° 603 329/A, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères : 

Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, matricule de Solde n° 604 132/J, précédemment Ambassadeur du Sénégal à Lisbonne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence le Général d’Armée Assimi GOÏTA, Président de la transition, Chef de l’Etat de la République du Mali, en remplacement de Monsieur Moustapha NDOUR, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Mouhamadou SARR, Conseiller des Affaires étrangères principal, matricule de solde n° 616 314/E, précédemment Conseiller technique au ministère de l’intégration africaine et des affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence le Général de Brigade Abdourahamane TIANI, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, Chef de l’Etat de la République du Niger, en remplacement de Monsieur Abdou Khadir AGNE.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités :

Monsieur Pape Aly BADJI, Enseignant est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Petite enfance et de la Case des Tout-Petits, en remplacement de Monsieur Boubacar CAMARA.

Au titre du Ministère de l’Energie, du Pétrole et des Mines : 

Madame Fatou Mbow LY, Ingénieur en génie électrique, précédemment Directeur principal Équipement de la Société nationale d’électricité (SENELEC), est nommée Directeur général de l’Energie ; 

Monsieur Papa Samba BA, Ingénieur pétrolier, matricule de solde n° 740089/H, précédemment Directeur des Hydrocarbures, est nommé Directeur général du Contrôle et du Suivi des Opérations ;

Monsieur Talla GUEYE, Ingénieur pétrolier, est nommé Directeur général de PETROSEN Exploration et Production en remplacement de Monsieur Thierno Seydou LY, appelé à d’autres fonctions ; 

Monsieur Lamine DIOUF, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 674 982, précédemment Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale des mines est nommé Directeur du contrôle et de la surveillance des opérations minières à la Direction générale du Contrôle et du Suivi des Opérations ; 

Monsieur Ibrahima NOBA, Ingénieur pétrolier, précédemment Conseiller technique du Directeur général de PETROSEN Exploration et Production, est nommé Directeur Exploration et Production à la Direction générale des Hydrocarbures ; 

Monsieur Babacar CISSE, Juriste et expert de l’aval pétrolier, précédemment Directeur des Hydrocarbures de la Commission de Régulation du Secteur de l’Energie, est nommé Directeur de l’Approvisionnement, Transformation et Distribution à la Direction générale des Hydrocarbures ;

Madame Yaye Catherine DIOP, Ingénieur énergéticien, précédemment Chef de la Cellule Transition énergétique, est nommée Directeur de la Transition énergétique à la Direction générale de l’Energie ;

Madame Aminata Seck NDAO, Juriste, matricule de solde n° 740 807/K, précédemment Directeur de la Réglementation, de la Production Minière et des Statistiques, est nommée Directeur de la Stratégie et de la Réglementation ;

Madame Fatou Thiam SOW, Ingénieur statisticien, matricule de solde n° 617 898/E, précédemment Directeur de la Planification, des Etudes et du Système d’information énergétique, est nommée Directeur de la Planification, des Etudes et du Suivi évaluation ;

 Monsieur Fodé NDAO, Expert juriste, précédemment Chef de la Cellule des Affaires juridiques, est nommé Chef de l’Unité d’Exécution et de Gestion du Comité d’Orientation stratégique du Pétrole et du Gaz dénommée « GES-PETROGAZ » en remplacement de Monsieur Philippe Bacoumba FAYE, appelé à d’autres fonctions ;

Monsieur Saliou SAMB, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670 434, précédemment Directeur de la Géologie est nommé Directeur de la Géologie à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Yandé FAYE, Géologue, matricule de solde n° 725 874/E, précédemment Chef de Division des titres miniers à la Direction des Mines, est nommée Directeur des Mines et Carrières à la Direction générale des Mines et de la Géologie ;

Madame Mbène Niang MBAYE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700037/C, précédemment Chef de Division des programmes et de la documentation à la Direction des Carrières, est nommée Directeur du Cadastre minier à la Direction générale des Mines et de la Géologie ; 

Madame Salimata BA, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 906/H, précédemment Agent au Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Dakar ;

Monsieur Abdoulaye DIOP, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 670661/B, précédemment chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Thiès, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Thiès ;

Monsieur Pascal Mangue FAYE, Géologue, matricule de solde n° 752 006/B, précédemment agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kolda ;

Monsieur Alioune SALL, Géologue, matricule de solde n° 724419/C, précédemment Chef de Division et de Suivi des programmes à la Direction de l’Exploitation minière artisanale et à Petite échelle, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Louga ; 

Monsieur Abdoul Diéry DIALLO, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 700 067/F, précédemment Chef de Service régional de Matam, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Tambacounda ;

Monsieur Amath BODIAN, Géologue, géophysicien et data analyste, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Diourbel ; 

Monsieur Daniel Ngor NGOM, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 726 647/B, précédemment Chef de Service régional de Kolda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Ziguinchor ;

Monsieur Cheikh Ahmed Tidiane FALL, Géologue, matricule de solde n° 664 022/D, précédemment Agent chargé du Suivi des projets Géo-sites à la Direction de la Géologie est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaffrine ;

Monsieur El Hadji Omar DIOUF, Géographe-environnementaliste, matricule de solde n° 760856/H, précédemment Agent à la Direction des Carrières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Sédhiou ;

Monsieur Ousmane BALDE, Géologue, matricule de solde n° 700 022/G, précédemment Chef de Service régional des Mines et de la Géologie de Tambacounda, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kaolack ; 

Monsieur El Hadji Amadou Makhtar DIAGNE, Ingénieur géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Chef de division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Kédougou ;

Monsieur Ibrahima BA, Géologue, matricule de solde n° 700 004/C, précédemment Chef de Service Régional des Mines et de la Géologie de Kédougou, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Matam ;

Monsieur Oumar YALLY, Géologue, matricule de solde n° 724 421/F, précédemment Agent à la Direction du Contrôle et du suivi des opérations minières, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Saint-Louis ;

Monsieur Gane THIAO, Géologue, précédemment Chef de Division à la Direction de la Géologie, est nommé Directeur régional de l’Energie et des Mines de Fatick. Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce :

Madame Aminata KANE, Commissaire aux enquêtes économiques, matricule de solde n° 653 030/G, est nommée Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce ; 

Monsieur Arona BA, Economiste principal, matricule de solde n° 638 007/D, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Industrie et du Commerce. Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage : 

Monsieur Cheikh Tidiane LY, Economiste, matricule de solde n° 709 190/X, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ; 

Monsieur Oumar Tidiane Télémaque SOW, Gestionnaire des Ressources humaines, matricule de solde n° 672 862/C, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Abdourahmane BALDE, Titulaire d’un MBA en Administration et Gestion, matricule de solde n° 646 163/J, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage ;

Monsieur Bounama GUEYE, juriste, spécialiste en Contentieux des affaires, matricule de solde n° 726 202/G, est nommé Inspecteur technique au Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage. 
Le Ministre de la Formation professionnelle et technique,
Porte-Parole du Gouvernement
Amadou Moustapha Njekk SARRE

COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES DU MERCREDI 05 MARS 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 05 mars 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République. A l’entame de sa communication, le Président de la République a adressé ses chaleureuses félicitations et exprimé sa solidarité à la communauté chrétienne, en ce mercredi des cendres, premier jour du Carême. Il a prié pour un Sénégal prospère dans la paix et la concorde nationale. Il a saisi la coïncidence entre le Ramadan et le Carême, pour magnifier l’exemplarité du dialogue interreligieux et la coexistence pacifique entre les confessions. Un atout inestimable qui consolide fondamentalement la commune volonté de raffermir le vivre ensemble au Sénégal. Sous la direction du Premier Ministre, le Gouvernement a rencontré le jeudi 27 février 2025, les représentants des centrales syndicales, du patronat et d’autres forces vives de la Nation, pour une séance transparente d’échanges sur, d’une part, la situation économique, financière et sociale du pays et, d’autre part, les limites objectives de l’Etat dans la prise en charge des requêtes et doléances exprimées.

Le Chef de l’Etat a félicité le Premier Ministre et les membres du Gouvernement pour la tenue et le bon déroulement de cet exercice inédit de dialogue dans la transparence et le respect mutuel des convictions, propositions et recommandations de chaque participant. Il a magnifié le sens de l’écoute et des responsabilités dont les centrales syndicales et le patronat ont fait preuve face aux réalités budgétaires et financières actuelles de l’Etat, confirmées par le rapport d’audit des finances publiques (sur la période 2019- mars 2024) publié par la Cour des Comptes.

Le Président de la République a demandé au Gouvernement de poursuivre le dialogue serein avec les partenaires sociaux afin d’aboutir à la prise en charge optimale des doléances, dans le cadre global d’un plan d’action gouvernemental consolidé, supervisé par le Premier Ministre. Il a invité le Premier Ministre et le Ministre en charge du Travail à définir avec les centrales syndicales et le patronat, un calendrier de négociations visant la signature, le 1er mai 2025, d’un pacte de stabilité sociale durant la période 2025-2029. Il s’agira également de fixer des rendez-vous semestriels d’évaluation pour renforcer le dialogue social tripartite (Etat- Patronat- Syndicats), qui doit être basé sur la confiance, la vérité, le pragmatisme et la sauvegarde permanente des intérêts de la Nation. Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de veiller, dans le respect des lois et règlements, à la prise en charge, selon un calendrier déterminé, des doléances syndicales et patronales qui n’ont pas d’impact sur les finances publiques ou qui ont un impact mineur et maitrisé sur celles-ci.

Dans la même lancée, il a indiqué au Premier Ministre et au Ministre des Finances et du Budget l’urgence d’examiner les voies et moyens d’accélérer l’apurement de la dette intérieure auditée. Le Premier Ministre veillera avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre 1 en charge de la Fonction publique à engager une réflexion sur l’évaluation du système de rémunération dans le secteur public (fonction publique et secteur parapublic), ce qui permettra d’évoluer vers un cadre plus juste et équitable. Evoquant la célébration prochaine de la Journée internationale des droits des femmes, prévue le 08 mars 2025, le Chef de l’Etat a félicité et remercié chaleureusement toutes les femmes du Sénégal et d’Afrique. Il a salué l’organisation de la Semaine nationale de la femme et magnifié le rôle fondamental des femmes dans le développement économique et social du Sénégal. Il a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de poursuivre et d’intensifier le plaidoyer relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes. Il accorde également une importance primordiale à l’éducation et à la formation professionnelle et technique des jeunes filles, mais aussi à l’encadrement et au financement des activités économiques des femmes dans une dynamique soutenue de territorialisation du financement.

Le Président de la République a rappelé au Ministre de la Famille et des Solidarités, l’urgence de finaliser le projet de loi relatif à l’autonomisation économique des femmes. Ce nouveau cadre législatif innovant permettra d’élargir et de mutualiser les opportunités et possibilités de formation, d’encadrement et de financement des activités des femmes. Il facilitera notamment l’ancrage national de l’économie sociale et solidaire ainsi que le développement communautaire dans toutes les localités du pays. A ce titre, il est indispensable d’actualiser le recensement des groupements féminins et organisations de femmes dans les départements, afin de disposer d’une cartographie exhaustive et d’un système d’information fiable et performant pour mieux orienter les interventions de l’Etat envers les cibles.

Dans le même élan, il a invité le Premier Ministre et le Ministre de la Famille et des Solidarités à engager la mutualisation des crédits et fonds destinés au financement et au développement de l’entreprenariat féminin. Dans cette perspective d’amélioration de l’accompagnement et du soutien de l’Etat aux femmes, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre de la Famille et des solidarités, de renforcer les missions, la composition et les moyens du Conseil consultatif de la Femme, notamment en ce qui concerne la promotion de l’entreprenariat féminin, l’équipement et l’allègement des travaux des femmes, la programmation des réalisations d’infrastructures en faveur des femmes et la protection des femmes vulnérables notamment celles vivant avec un handicap. Par ailleurs, il a invité le Ministre de la Famille et des Solidarités à déployer une véritable politique de promotion de la famille autour des valeurs culturelles et religieuses fortes de notre société.

Pour clore ce chapitre, le Président de la République a demandé au Ministre de la Famille et des Solidarités de réviser le mode d’intervention du Programme national de Bourses de Sécurité familiale, à la lumière des évaluations effectuées et de l’actualisation du Registre national Unique (RNU) finalisé. La Pêche artisanale est un sous-secteur névralgique qui occupe une frange importante de la population active.

Au regard des difficultés constatées ces dernières années, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Pêches, d’engager des concertations inclusives avec tous les acteurs concernés en vue d’asseoir la relance et le développement de ce sous-secteur vital de l’économie nationale. 

Dans sa communication, le Premier Ministre s’est félicité du déroulement de la rencontre tripartite Gouvernement, organisations syndicales de travailleurs et organisations patronales, tenue le 27 février 2025 sous sa présidence. Il a souligné les principaux enseignements de la rencontre, notamment l’étendue et la diversité des doléances des syndicats et l’importance attachée à l’apurement diligent des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. Il a également noté l’accueil favorable manifesté par le Patronat relativement à la place réservée par l’Etat au secteur privé national dans l’Agenda Sénégal 2050, au contenu local et au projet de loi en cours d’élaboration sur le patriotisme économique. Il a, en outre, salué l’implication des élèves et des étudiants dans cette rencontre, en relevant la pertinence de l’appel lancé par le représentant des élèves pour la prise en compte de l’avenir de la jeunesse dans la gestion des relations entre l’Etat et les syndicats.

Le Premier Ministre a rappelé l’urgence attachée à un dialogue social inclusif et sincère en vue de la conclusion d’un Pacte national de stabilité sociale, au plus tard le 1 er mai 2025, avec l’objectif de parvenir à des décisions équilibrées pour répondre aux revendications tout en prenant en compte la situation économique et financière du pays. Dans cette perspective, le Premier Ministre a donné les orientations nécessaires au Ministre en charge du Travail, en relation avec le Ministre en charge de la Fonction publique et le Ministre des Finances et du Budget, en vue de la mise en œuvre des diligences requises pour le strict respect du calendrier fixé pour le démarrage des négociations au plus tard le 02 avril 2025. En attendant, le Premier Ministre a engagé les membres du Gouvernement concernés à accélérer et finaliser, dans les plus brefs délais, les actions afférentes à certaines préoccupations ressorties de la rencontre tripartite. Il s’agit, notamment, de la liquidation des points de revendications pouvant faire l’objet de mise en œuvre immédiate, du chantier de l’équité salariale, de la seconde phase des mesures de réduction du coût de la vie sans impact budgétaire, du programme rénové de construction de logements sociaux, de la relance des activités économiques en particulier dans le secteur des bâtiments et travaux publics ainsi que de l’achèvement des anciens chantiers de construction d’écoles, d’universités et d’hôpitaux, et du démarrage des nouveaux chantiers. Il a renouvelé ses fermes instructions pour le paiement à temps des salaires, primes, bourses et sommes dues aux gestionnaires des restaurants universitaires.

Concernant les préoccupations du Patronat, le Premier Ministre a pris bonne note des directives du Chef de l’État, en exhortant le Ministre des Finances et du Budget à lui soumettre, dans les plus brefs délais, la stratégie d’apurement des engagements financiers de l’Etat vis-à-vis des entreprises. S’agissant de l’implication du secteur privé dans la mise en œuvre de l’Agenda Sénégal 2050, il a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, d’organiser des rencontres avec le secteur privé, au mois d’avril 2025, autour des orientations stratégiques de l’Agenda et du portefeuille de projets du plan quinquennal 2025-2029.

Pour clore ce premier point de sa communication, le Premier Ministre a lancé à nouveau un vibrant appel aux partenaires sociaux, face à la situation difficile héritée du régime précédent et aux efforts de transparence et de satisfaction de leurs préoccupations par l’Etat, 3 pour un sursaut patriotique matérialisé par un Pacte de Stabilité, en vue du redressement accéléré et d’un décollage réussi du Sénégal.

Abordant le second thème de sa communication, le Premier Ministre a informé le Conseil des réunions de cadrage tenues entre le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement et les Ministres dont les départements sont porteurs des projets catalytiques de l’Agenda Sénégal 2050. L’objectif de ces rencontres est d’amorcer la mise en œuvre rapide et coordonnée de ces projets, en identifiant les synergies à développer entre les départements ministériels concernés et le dispositif organisationnel requis notamment au niveau des Delivery Units ministériels existant ou à créer, avec l’appui du Bureau opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS). Il a exhorté chaque Ministre à veiller à l’exigence de travailler en mode intersectoriel, dans une logique de résolution des problèmes et d’exécution accélérée des programmes et projets.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre du Pétrole, de l’Energie et des Mines a fait une présentation sur le réseau gazier du Sénégal ; 

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité ; 

Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des territoires a fait une communication sur le Programme national d’accès au Logement et de Rénovation urbaine ; 

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait le point de la campagne de commercialisation de l’arachide.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°412 – 05/03/2025

🔴 DÉNÉGATION DE MIMI TOURÉ MALGRÉ L’EXISTENCE DU DOCUMENT « SECRET » ACCABLANT DE L’IGE : LES FAITS SONT TÊTUS…
🔴 VAGUE DE LICENCIEMENTS : QUAND LE POPULISME FAIT FACE À LA RÉALITÉ DU POUVOIR

🔴 RÉFORME DES « NAVÉTANES » : 13 RECOMMANDATIONS VALIDÉES PAR LE MINISTÈRE
🔴 AMARA TRAORÉ INTERDIT DE VESTIAIRES ET DE BANC : LA LOURDE SENTENCE DE LA LSFP

S&P abaisse la note du Sénégal : impact immédiat sur les obligations souveraines

Le Sénégal subit un nouveau coup dur sur le plan financier. Lundi, les obligations souveraines du pays ont enregistré une baisse notable après que l’agence S&P Global Ratings a décidé d’abaisser davantage la note de crédit du pays. Cette décision, qui place désormais le Sénégal plus profondément dans la catégorie spéculative, vient aggraver la pression sur les finances publiques déjà fragilisées.

Les euro-obligations sénégalaises libellées en dollars et arrivant à échéance en 2031 ont ainsi reculé de 0,3 %, atteignant 87,44 cents par dollar, tandis que celles de 2048 ont baissé de 0,2 %, à 67,17 cents par dollar. Ces fluctuations montrent une perte de confiance des investisseurs dans la stabilité financière du pays, accentuée par les récentes révélations concernant la gestion budgétaire sous l’administration précédente.

Vendredi dernier, S&P a abaissé la note de crédit à long terme du Sénégal en devises étrangères, la ramenant à B, soit cinq niveaux en dessous de la catégorie investissement. Cette décision intervient après la publication d’un audit révélant que l’état des finances publiques était bien plus préoccupant que ce qui avait été précédemment annoncé. Déjà en janvier, Moody’s Investors Service avait pris une mesure similaire, en abaissant la note du Sénégal de deux crans à B3.

Depuis son accession à la présidence, Bassirou Diomaye Faye a commandité une enquête approfondie sur la situation financière du pays. L’examen des comptes publics a révélé que sous l’administration de Macky Sall, les chiffres relatifs à la dette et aux déficits budgétaires avaient été largement sous-estimés. Selon le rapport de la Cour des Comptes publié le mois dernier, le ratio dette/PIB du Sénégal a connu une explosion inquiétante, passant de 65,6 % en 2019 à un taux recalculé de 99,7 % en 2023. De même, le déficit budgétaire, qui avait été initialement annoncé à 4,9 % du PIB en 2023, s’est finalement révélé être de 12,3 %, une différence alarmante.

S&P a justifié son abaissement de la note en soulignant que les déficits budgétaires entre 2019 et 2023 avaient été, en moyenne, deux fois plus élevés que les chiffres précédemment communiqués. Selon l’agence de notation, cette situation maintiendra la dette sénégalaise à environ 100 % du PIB, réduisant considérablement la marge de manœuvre budgétaire du pays. De plus, un déficit fiscal autour de 6,5 % du PIB est prévu entre 2025 et 2028, ce qui risque d’alourdir encore davantage le fardeau de la dette publique.

Cette dégradation de la note de crédit du Sénégal complique la tâche du gouvernement, qui doit maintenant rassurer les investisseurs et les institutions financières sur sa capacité à redresser la situation. La baisse des obligations traduit un sentiment d’incertitude sur les marchés, qui pourrait se traduire par une augmentation du coût d’emprunt pour Dakar. Dans ce contexte, l’exécutif sénégalais devra trouver des solutions rapides et efficaces pour rétablir la confiance et stabiliser les finances publiques.

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Mansour Faye fustige Ousmane Sonko et exige des excuses publiques

Dans une note publiée ce mardi 4 mars 2025, en plein mois de Ramadan, l’ancien ministre et maire de Saint-Louis, Mansour Faye, s’en prend violemment au Premier ministre Ousmane Sonko. Il l’invite à profiter de cette période de repentance pour demander pardon au peuple sénégalais et à lui-même, l’accusant d’avoir construit sa carrière politique sur des « affabulations » et des « calomnies » destinées à manipuler l’opinion publique.

Faye reproche à Sonko d’avoir trompé les Sénégalais avec des « promesses fallacieuses » restées lettre morte, et considère que le régime de Macky Sall en a été la principale victime. Il remet en cause la fiabilité du rapport de la Cour des comptes, qu’il qualifie de « faux » et sans « valeur juridique », affirmant qu’il ne sera jamais présenté officiellement aux partenaires financiers.

Également cité dans des affaires de gestion controversée, notamment le Programme décennal de lutte contre les inondations (750 milliards de FCFA) et le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU, Mansour Faye rejette catégoriquement les accusations de prévarication à son encontre. Il met Ousmane Sonko au défi d’apporter des preuves concrètes et l’exhorte à cesser les « menaces futiles » pour assumer ses responsabilités. Concluant son réquisitoire, il prédit une fin abrupte à ce qu’il qualifie d’« aventure dictatoriale » du chef du gouvernement, tout en invoquant les bénédictions du Ramadan.

« Que SAS “demi-dieu” profite du Ramadan pour sa repentance vis-à-vis du peuple et me présenter ses excuses !  

C’est un secret de Polichinelle : il a passé la dernière décennie à affabuler, calomnier et insulter d’honnêtes citoyens, au point que ces actes étaient devenus banals. C’est ainsi qu’il a trompé la vigilance de la majorité de nos compatriotes pour bénéficier de leurs suffrages ! Le pouvoir de SEM Macky Sall en a été la principale cible et victime. Incontestablement, les populations ont été manipulées par des promesses fallacieuses qui ne seront jamais tenues. Même l’administration sénégalaise n’a pas été épargnée par ce soi-disant “maquillage des comptes publics”, que le semblant de “rapport” imaginaire et fleuri de commentaires erronés de la Cour des comptes n’a pu étayer.  

Je le rappelle : ce “faux rapport” (ou plutôt ces commentaires bâtis sur du sable) n’a aucune valeur juridique si l’on se réfère à la loi organique 2012-23 du 27 décembre 2012 et au décret 2013-1449 du 13 novembre 2013 fixant les modalités d’application de la loi sur la Cour des comptes. Je serais étonné que ce “document” soit présenté officiellement aux partenaires financiers !  

Relativement à ma modeste personne, SAS “demi-dieu” a tenté de me diaboliser, de me nuire et de me mettre en mal avec mes compatriotes et l’opinion internationale, sur de supposés “faits” de prévarication qu’il ne prouvera jamais, malgré la puissance institutionnelle qu’il détient illégalement entre ses mains ! Tout, absolument tout, est et demeure mensonge !!!  

Je lui rappelle les sujets qu’il claironnait comme un disque rayé :  – le Programme décennal de lutte contre les inondations (environ 750 milliards) ;  – le contrat d’affermage SONES-SEN’EAU ;  – le Programme de résilience économique, composante “denrées alimentaires” (Maaname Covid)…  

La liste est longue, mais je m’arrête là !  

Le Bon Dieu nous a gratifiés d’un mois béni de dévotion, de prières et de pardon. Je demande solennellement à SAS “demi-dieu”, au lieu de menaces futiles, de surpasser son ego et son égocentrisme pour présenter publiquement ses excuses au peuple sénégalais et à moi-même !! Dans tous les cas, son aventure dictatoriale à la tête de notre pays s’arrêtera prématurément, inshallah !  

Ramadan Mubarak !!! »

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°411 – 04/03/2025

🔴 AFFAIRE DES VILLAS DE LA CITÉ CHEIKH AMAR : TAHIROU SARR DANS SON BON DROIT
🔴 BESOIN DE FINANCEMENT DU BUDGET À HAUTEUR DE 38,5 MILLIARDS F CFA : NOUVEL EMPRUNT DU SÉNÉGAL DANS L’UM
OA

🔴 EUMEU SÈNE VS FRANC : NOUVEAU CHOC ENTRE PIKINE ET PARCELLES
🔴 MERCATO / TEUNGUETH FC : CINQ ESPOIRS PASSENT EN PRO

Situation des finances publiques : le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor face à la presse ce mercredi

Le Syndicat Unique des Travailleurs du Trésor (SUTT) tiendra une conférence de presse ce mercredi 5 mars 2025, une prise de parole attendue dans un contexte de vives tensions autour de la gestion des finances publiques. Cette rencontre intervient quelques semaines après la publication du rapport de la Cour des Comptes, qui a mis en lumière de graves dysfonctionnements budgétaires et une dette publique plus élevée qu’annoncée par les précédentes autorités.

Le rapport publié en février dernier a dressé un bilan préoccupant des finances publiques du Sénégal, avec une dette atteignant près de 106 % du PIB et des déficits cumulés bien supérieurs aux chiffres officiels annoncés entre 2019 et 2024. Cette situation a conduit à la dégradation de la note souveraine du Sénégal par les agences de notation Moody’s et Standard & Poor’s, rendant les emprunts du pays plus coûteux sur les marchés financiers.

Face à cette situation, le SUTT entend clarifier la position des agents du Trésor, tout en apportant des précisions sur le fonctionnement de l’administration financière et les responsabilités dans la gestion des deniers publics.

Les travailleurs du Trésor se retrouvent au centre de ce débat, accusés par certains de complicité dans la gestion critiquée des finances publiques sous les précédents gouvernements. À travers cette conférence de presse, le SUTT pourrait chercher à dissiper les malentendus, défendre ses membres et dénoncer d’éventuelles pressions politiques sur leur travail.

Le syndicat pourrait également profiter de cette occasion pour formuler des recommandations afin d’améliorer la gouvernance financière et restaurer la crédibilité du Sénégal auprès de ses partenaires internationaux.

Cette sortie médiatique du SUTT pourrait également être l’occasion de plaider pour des réformes en profondeur du système budgétaire sénégalais. Avec la montée des inquiétudes sur la capacité du pays à honorer ses engagements financiers, plusieurs experts économiques appellent à une réduction des déficits et une meilleure transparence dans la gestion des fonds publics.

Dégradation de la note souveraine du Sénégal par Standard & Poor’s : La descente aux enfers continue

L’économie sénégalaise traverse une nouvelle épreuve avec la dégradation de sa note souveraine par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (S&P). La note est passée de « B+ » à « B », accompagnée d’une perspective négative, une décision qui affecte la crédibilité économique du pays et alourdit les conditions d’emprunt sur les marchés financiers.

Cette sanction intervient quelques jours après celle de l’agence Moody’s, qui avait également abaissé la note du Sénégal, aggravant ainsi la situation économique déjà fragile.
Avec cette dégradation de la note, le Sénégal se retrouve dans une position où il devra emprunter à un taux d’intérêt plus élevé, ce qui rendra encore plus difficile le financement de son développement et de ses projets d’infrastructures. Ce phénomène pourrait entraîner une pression supplémentaire sur les finances publiques, accentuant les défis économiques du pays.
La dégradation de la note est en partie due aux révélations faites par la Cour des comptes sénégalaise sur l’état des finances publiques. Dans son rapport publié le 12 février, la Cour des comptes a mis en lumière une situation préoccupante : la dette publique du Sénégal aurait atteint près de 106 % du PIB, bien au-delà des chiffres officiellement communiqués. En outre, les déficits cumulés entre 2019 et 2024 sont deux fois supérieurs aux chiffres présentés par les anciennes autorités, une situation qui a renforcé la décision des agences de notation de dégrader la note souveraine du pays.
L’agence Standard & Poor’s a exprimé des préoccupations concernant la soutenabilité de la dette sénégalaise, prévoyant que les intérêts de la dette atteindront 20 % des recettes publiques en 2025, contre 14 % l’année dernière. Cette augmentation des charges financières représente un fardeau considérable pour un pays déjà confronté à des défis économiques majeurs. S&P a également souligné que la capacité du Sénégal à redresser rapidement sa situation reste incertaine, d’autant plus que la dynamique de croissance, bien qu’estimée à 9 % grâce aux champs pétroliers et gaziers, pourrait être freinée par les efforts nécessaires pour réduire les déficits.
Face à cette situation délicate, le gouvernement sénégalais a proposé un plan ambitieux visant à réduire les déficits budgétaires à 3 % d’ici à 2027. Toutefois, ce plan, jugé difficile à mettre en œuvre, reste un pari risqué. Les incertitudes sur la croissance économique, la volatilité des prix des matières premières et la nécessité d’un ajustement budgétaire drastique laissent entrevoir des mois, voire des années de défis économiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°410 – 03/03/2025

🔴 DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL PAR STANDARD & POOR’S : LA DESCENTE AUX ENFERS CONTINUE
🔴 SANTÉ, ÉDUCATION, AGRICULTURE : HONORABLE ALIOUNE BADARA DIOUF AU CHEVET DES PRIORITÉS DE BAMBEY

🔴 ÉLIMINATOIRES MONDIAL 2026 : LE SÉNÉGAL REÇOIT LE TOGO CE 25 MARS
🔴 16e JOURNÉE LIGUE 1 / ÉCART DE DEUX POINTS : JARAAF SE RAPPROCHE DANGEREUSEMENT DU LEADER GORÉE

Crise financière à AIBD : Cheikh Bamba Dièye annonce un plan de restructuration et des licenciements

L’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD) traverse une période difficile sur le plan financier. Lors d’une déclaration faite ce vendredi, son Directeur général, Cheikh Bamba Dièye, a révélé qu’un audit interne a mis en évidence d’importantes difficultés économiques menaçant la stabilité de l’entreprise. Pour y faire face, il annonce un plan de restructuration incluant une réduction du personnel.

Selon le Directeur général, l’une des principales causes de cette crise financière est l’augmentation drastique des effectifs au cours des dernières années.

« À la suite de la fusion avec les Aéroports du Sénégal (ADS), AIBD comptait 275 agents. Toutefois, en deux phases entre 2022 et 2024, 287 nouveaux employés en CDI ont été recrutés, suivis de 219 autres. Cela signifie que le nombre total d’agents est passé à 938, ce qui a considérablement alourdi la masse salariale. Une entreprise qui était financièrement stable s’est ainsi retrouvée en difficulté à cause de décisions irresponsables qui ne correspondaient pas aux besoins réels de la société », a déclaré Cheikh Bamba Dièye.

Il a également souligné que cette inflation des effectifs s’est faite sans une évaluation préalable des capacités financières de l’aéroport.

Face à cette situation préoccupante, une réduction des effectifs a déjà été amorcée.

« Nous avons entamé une restructuration progressive et avons déjà réduit le nombre d’employés à 872. Mais pour assurer la viabilité financière d’AIBD, d’autres ajustements seront nécessaires », a-t-il ajouté.

Le Directeur général a insisté sur la nécessité de prendre des décisions courageuses pour stabiliser la situation. Il a précisé que les mesures à venir sont prises en accord avec les plus hautes autorités du pays :

« En tant que managers, sous la directive du Président de la République, du Premier ministre et du ministre de tutelle, nous devons agir avec responsabilité pour réajuster AIBD et éviter un effondrement financier. »

Pour encadrer ce processus, un comité ad hoc sera mis en place dès lundi, avec l’accord des syndicats. Ce comité aura pour mission d’évaluer la situation, de proposer des solutions adaptées et d’assurer un dialogue social apaisé afin d’éviter des tensions avec les travailleurs concernés par les licenciements.

« Nous allons travailler ensemble pour prendre les décisions nécessaires afin de restaurer la santé financière de l’AIBD tout en minimisant les impacts sociaux », a précisé Cheikh Bamba Dièye.

Ce plan de restructuration pourrait avoir des conséquences importantes pour les employés et le fonctionnement de l’aéroport. Les travailleurs redoutent déjà une vague de licenciements et une précarisation de leurs conditions de travail. De leur côté, les syndicats exigent de la transparence dans la gestion du processus et demandent que des mesures d’accompagnement soient mises en place pour les employés qui perdront leur poste.

En parallèle, certains observateurs craignent que la réduction des effectifs n’affecte la qualité des services de l’aéroport, notamment en matière de sécurité et de gestion des flux de passagers.

L’AIBD, qui était considéré comme un modèle de réussite après son inauguration en 2017, fait face à un défi de taille. Sa capacité à se redresser dépendra des décisions prises dans les semaines à venir.

Rencontre Gouvernement-Patronat-Syndicats : Cheikh Diop fustige des manquements et exige des solutions immédiates

La rencontre tripartite entre le gouvernement, les syndicats et le patronat, tenue jeudi dernier à Dakar, n’a pas permis d’apaiser les tensions sociales. Cheikh Diop, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal – Forces du changement (CNTS/FC), a exprimé son mécontentement face aux nombreux manquements observés dans la gestion du dialogue social.

Invité du « Jury du dimanche » sur I-Radio, ce 2 mars 2025, il a dénoncé un manque de respect des engagements pris par l’État, en particulier en ce qui concerne le soutien financier aux centrales syndicales. Selon lui, l’absence de suivi des négociations et le retard dans le versement de la subvention syndicale de 300 millions de francs CFA risquent d’envenimer un climat social déjà fragile.

Lors de son intervention, Cheikh Diop a rappelé l’importance d’un dialogue social sain et équilibré entre les différentes parties prenantes. Selon lui, les partenaires sociaux doivent faire preuve de responsabilité et de respect mutuel afin de bâtir un climat propice au développement du pays. Il a toutefois déploré que les syndicats soient régulièrement mis devant le fait accompli, ce qui compromet l’efficacité des négociations en cours.

« Entre partenaires sociaux, je pense que si nous voulons bâtir un climat social efficient et propice au développement, il faudrait qu’on se respecte mutuellement. Ensuite, qu’on soit tous responsables pour aller vers l’objectif qui est d’apaiser et de faire progresser le pays. Mais si on doit nous mettre des crocs-en-jambe ou nous imposer des décisions sans concertation, cela pose problème », a-t-il déclaré.

Il a également insisté sur la nécessité de définir des cadres de négociation clairs et d’assurer un suivi rigoureux des engagements pris par le gouvernement. Pour lui, il est impératif d’établir une feuille de route précise afin de garantir des avancées concrètes sur les revendications des travailleurs.

L’un des points les plus préoccupants soulevés par Cheikh Diop concerne la subvention accordée aux centrales syndicales. Il a rappelé que le Sénégal est l’un des pays africains où l’aide de l’État aux syndicats est la plus faible, avec une enveloppe annuelle de 300 millions de francs CFA.

Il a également souligné que cette somme était initialement prévue pour être portée à 600 millions de francs CFA sous la présidence de Macky Sall, mais que l’ancien chef de l’État avait demandé un réajustement budgétaire avant d’augmenter cette subvention. Jusqu’à présent, cette promesse n’a pas été tenue, et pour l’année 2025, les syndicats n’ont toujours pas reçu les 300 millions de francs CFA habituels.

« La négociation au Sénégal est normée au niveau national et sectoriel. Pourtant, notre pays est celui qui accorde la subvention syndicale la plus faible d’Afrique. Nous devions recevoir 600 millions de francs CFA, mais nous n’avons jamais obtenu cette somme. Jusqu’ici, nous devons nous contenter de 300 millions annuellement, et pour 2025, ce montant n’a même pas encore été versé », a-t-il regretté.

Face à cette situation, Cheikh Diop a exhorté le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour débloquer la situation et éviter une crispation sociale. Il a insisté sur le fait que les travailleurs attendent des réponses concrètes et non de simples promesses.

Le secrétaire général de la CNTS/FC a également mis en garde contre les conséquences d’un dialogue social mal géré, qui pourrait entraîner des grèves et des mouvements sociaux perturbateurs pour l’économie du pays. Selon lui, la balle est désormais dans le camp du gouvernement, qui doit faire preuve de bonne foi et honorer ses engagements pour préserver la paix sociale.

Polémique sur le recrutement d’une consultante en communication : le ministère des Affaires étrangères s’explique

Le ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires Étrangères (MIAAE) a réagi aux interrogations suscitées par le recrutement d’une consultante en communication. Dans un communiqué transmis à la RTS, le ministère a tenu à clarifier les conditions de cet engagement, tout en réaffirmant son attachement aux principes de valorisation des compétences nationales et d’intégration africaine.

Depuis plusieurs jours, des critiques ont émergé sur les réseaux sociaux et dans certains cercles politiques concernant l’engagement d’une consultante en communication auprès du ministère. Certains observateurs et citoyens ont exprimé leur incompréhension face à ce choix, estimant qu’un tel poste aurait dû être confié à un ressortissant sénégalais. D’autres ont évoqué un manque de transparence dans le processus de recrutement, alimentant ainsi la polémique.

Face à ces accusations, le ministère a tenu à préciser les conditions exactes dans lesquelles cette consultante a été recrutée.

Selon le communiqué du MIAAE, la consultante en question est une ressortissante de la CEDEAO qui réside au Sénégal depuis quinze ans. Contrairement à certaines affirmations relayées sur les réseaux sociaux, elle ne perçoit aucune rémunération du ministère et ne fait pas partie du cabinet ministériel. De plus, elle ne dispose d’aucun bureau au sein de l’institution.

Le ministère a également souligné que cette mission de conseil en communication a été financée et initiée par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ce programme, partenaire technique du ministère, a pour objectif de mobiliser des experts capables d’appuyer des missions stratégiques en matière d’intégration africaine et de diplomatie.

Le ministère a profité de cette mise au point pour réaffirmer son engagement en faveur de la promotion des compétences nationales. Il a insisté sur le fait que l’ouverture aux talents issus de l’espace CEDEAO ne remet pas en cause la priorité donnée aux Sénégalais dans l’attribution des postes au sein du ministère. Cette collaboration avec des experts internationaux s’inscrit, selon le MIAAE, dans une dynamique plus large de coopération régionale et de renforcement des capacités locales.

Prix des denrées alimentaires durant le Ramadan : le ministre du Commerce rassure sur la stabilité du marché

Alors que le mois de Ramadan est souvent marqué par une hausse des prix des denrées alimentaires, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Gueye Diop, a tenu à rassurer les consommateurs sénégalais sur la disponibilité des produits et la stabilité des prix. Selon lui, toutes les dispositions ont été prises pour éviter toute flambée des coûts en cette période de forte demande.

S’exprimant sur la RTS Digital, il a affirmé que le marché est bien approvisionné et qu’aucune pénurie n’est à craindre. Pour s’en assurer, il a effectué une tournée dans plusieurs marchés de Dakar, notamment à Tilène, Castor, Thiaroye et Gueule Tapée. À l’issue de cette visite, il a constaté un approvisionnement suffisant en produits de base, en particulier ceux qui sont les plus sollicités pendant le Ramadan. Il a révélé que le stock actuel de riz disponible sur le marché s’élève à 377.000 tonnes, tandis que l’huile et le sucre sont respectivement disponibles à hauteur de 8.000 tonnes et 62.000 tonnes.

Concernant les produits agricoles comme l’oignon et la pomme de terre, le ministre a assuré que les quantités disponibles sont estimées entre 150.000 et 200.000 tonnes, ce qui, selon lui, devrait permettre de répondre sans difficulté aux besoins des consommateurs durant tout le mois de jeûne.

Face aux inquiétudes liées aux éventuelles hausses de prix, Serigne Gueye Diop a insisté sur le rôle des services de contrôle qui sont déjà déployés sur le terrain pour veiller au respect des prix fixés par l’État. Il a notamment rappelé que six produits de première nécessité, dont le pain et le sucre, bénéficient d’une réglementation stricte pour éviter toute spéculation.

Tout en affirmant que « tout est sous contrôle », il a tenu à adresser un message aux commerçants, leur rappelant que l’État surveille attentivement la situation et qu’il ne tolérera aucun abus. Il les a invités à respecter scrupuleusement les prix fixés afin de garantir un Ramadan sans tension sur le marché.

Avec ces mesures annoncées par le ministère du Commerce, les consommateurs espèrent que les promesses seront tenues et que les prix resteront stables durant ce mois sacré, une période où les dépenses alimentaires connaissent traditionnellement une hausse significative. Reste à voir si, sur le terrain, les engagements du gouvernement seront suivis d’effets concrets.

Ce langage trivial, porté par un porte-parole d’une manifeste médiocrité, est tout simplement pathétique !

Porter la parole d’une institution aussi prestigieuse que le Gouvernement du Sénégal, c’est porter la parole de la République, notre République, fondée sur l’équilibre, l’esprit de mesure, l’impartialité et la légalité.
C’est pourquoi,  la communication de cette institution, par essence nationale, obéit à des normes exigeant droiture, équité, objectivité, retenue, intelligence, impassibilité et, surtout, subtilité. 
Ce qui vous fait visiblement défaut. Car ce langage ne peut pas être celui d’un gouvernement responsable, respectant la séparation des pouvoirs, la présomption d’innocence et la soumission de l’Etat au Droit. 
Mais un langage aussi fanatisé et futile, à la fois crasseux et graveleux, d’une vulgarité déconcertante, ne doit pas être celui d’un gouvernement sérieux. 
C’est piteux! 
C’est irresponsable et d’une vacuité inadmissible! 
Mais les prises de parole catastrophiques semblent être le seul domaine de compétence de votre gouvernement dont chaque communication plonge davantage le pays dans le désarroi, le regret amer, la désillusion et la peur du lendemain. 
Ce style de communication chaotique n’est que le reflet de la flétrissure d’un gouvernement engourdi, englué et englouti dans l’immobilisme, le reniement et le tâtonnement.

Cher Monsieur, comprenez que la haine, la violence et le fanatisme ne peuvent être érigés en mode de gouvernance viable !
Arrêtez donc cette insipide et grotesque campagne de dénigrement contre le Président Macky SALL, un homme d’État émérite, qui a servi avec vaillance, à plusieurs niveaux, pendant deux décennies, dans l’honneur, la dignité et la perspicacité, notre cher pays.
Inspirez-vous plutôt de son immense talent et de son action mémorable à la tête du pays, qu’il a remarquablement transformé en si peu de temps. Il a su porter avec succès, dans un style raffiné et bienséant, la voix de l’Afrique sur des sujets à la fois complexes et sensibles, tout en multipliant l’influence et le rayonnement du Sénégal à travers le monde.

Sachez, cher Monsieur, qu’avec toute votre « énergie du désespoir », empreinte d’une rare perversité pour nuire à son image et à sa réputation, votre lâche entreprise est déjà vouée à l’échec. 
Dans le contexte actuel caractérisé par une forte angoisse des populations, en attente légitime de « Solution », s’il vous restait une once de cervelle vous alliez nous épargner votre grotesque et insipide comédie et vous mettre enfin au travail!

*El Hadji Omar YOUM*
*Ancien ministre, porte-parole du Gouvernement*
*Membre du Secrétariat exécutif national du Sénégal*

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°409 – 01 ET 02/03/2025

🔴 APRÈS LAT DIOP ET FARBA NGOM : AKS LA PROCHAINE « COMMANDE POLITIQUE » ?
🔴 MACKY SALL SERA CONVOQUÉ DEVANT LA JUSTICE SELON LE GOUVERNEMENT : JUSTICE OU MENACE POUR ÉVITER UN RETOUR EN 2029 

🔴 « [IL] EST LE MEILLEUR CHOIX » : CISSÉ PLÉBISCITÉ PAR LA FÉDÉ LIBYENNE
🔴 LUTTE / ZARKO VS SA THIÈS FICELÉ : LE RÊVE DES AMATEURS DEVIENT RÉALITÉ !

Sénégal : Macky Sall bientôt convoqué par la justice pour des irrégularités financières

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, qui a dirigé le pays de 2012 à 2024, pourrait être amené à répondre de sa gestion des finances publiques devant la justice. Le gouvernement sénégalais l’accuse d’être directement responsable des « faux chiffres » révélés dans un récent rapport de la Cour des comptes. Si des poursuites sont officiellement engagées contre lui, ce serait une première historique au Sénégal, un pays qui a jusqu’ici évité de juger ses anciens chefs d’État pour leur gestion au pouvoir.

L’origine de cette affaire remonte au 12 février 2025, lorsque la Cour des comptes du Sénégal a publié un rapport explosif sur les finances publiques sous Macky Sall. Ce document révèle des écarts considérables entre les chiffres annoncés par l’ancienne administration et ceux recalculés par les experts financiers. Selon ce rapport, la dette publique représenterait 99,67 % du PIB, soit bien plus que les chiffres annoncés par l’ancien gouvernement. Le déficit budgétaire de 2023 aurait été de 12,3 %, contre 4,9 % déclarés officiellement par le régime de Macky Sall. Plusieurs dépenses et transactions financières n’auraient pas été correctement enregistrées, voire auraient été maquillées pour masquer la réalité économique du pays. Ces révélations ont immédiatement suscité une réaction du gouvernement actuel, qui accuse Macky Sall et son équipe d’avoir manipulé les finances publiques avant de quitter le pouvoir.

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, Moustapha Ndjekk Sarré, n’a pas mâché ses mots lors de son intervention sur la radio privée RFM, le 28 février. Il a affirmé que Macky Sall fera inévitablement face à la justice, le désignant comme le principal responsable d’actes extrêmement graves. Il a ajouté que tout ce qui s’est passé sous son mandat s’est déroulé sous ses ordres et qu’on pourrait même le considérer comme le chef de gang ayant commis des actes criminels. Le gouvernement estime que l’ancien président doit rendre des comptes pour avoir laissé le pays dans une situation financière jugée critique. Selon Moustapha Ndjekk Sarré, Macky Sall aurait donné des ordres directs ayant conduit à ces manipulations comptables, et il ne pourrait donc pas se dédouaner de toute responsabilité.

Depuis son départ du pouvoir en avril 2024, Macky Sall s’est installé au Maroc, où il suit de près l’évolution de la situation politique sénégalaise. Dans un entretien accordé au magazine Jeune Afrique le 27 février, il a vigoureusement rejeté les accusations portées contre lui. Il s’est inscrit en faux contre ces allégations de falsifications, affirmant qu’il s’agissait d’une manœuvre politique orchestrée par le nouveau régime pour salir son bilan. Il rappelle que la Cour des comptes a validé les comptes publics du Sénégal chaque année sous son mandat et que ces nouvelles accusations sont infondées. Il a estimé qu’il était trop facile de revenir après coup et de déclarer que tout était faux, qualifiant ces accusations de ridicules. Il s’est également montré serein face à une éventuelle action judiciaire, déclarant qu’il n’avait peur de rien et que ses adversaires pouvaient poursuivre s’ils le souhaitaient.

Le Sénégal dispose d’un cadre juridique spécifique pour juger ses anciens chefs d’État. Macky Sall bénéficie d’un privilège de juridiction, ce qui signifie qu’il ne peut être jugé que par des instances spéciales. Depuis décembre 2024, l’Assemblée nationale a réactivé la Haute Cour de justice, une juridiction compétente pour juger les anciens présidents et ministres accusés de haute trahison. C’est cette cour qui pourrait être saisie si la justice sénégalaise décide d’engager des poursuites contre Macky Sall. Le porte-parole du gouvernement a précisé que le Sénégal disposait d’une justice indépendante et que si celle-ci estimait que Macky Sall n’avait rien fait, il serait épargné.

Cette affaire intervient dans un contexte où le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye envisage d’abroger la loi d’amnistie adoptée en mars 2024 sous Macky Sall. Cette loi, votée avant l’élection présidentielle de mars dernier, couvrait les faits liés aux violences politiques entre 2021 et 2024, permettant notamment la libération d’Ousmane Sonko, aujourd’hui Premier ministre. Le gouvernement actuel considère cette loi comme un obstacle à la justice et souhaite revenir dessus afin de permettre des poursuites contre les responsables de troubles passés. Si cette abrogation est confirmée, cela pourrait également ouvrir la voie à des poursuites judiciaires pour d’autres anciens membres du gouvernement Sall, notamment dans des affaires de gestion des finances publiques et de répression politique.

L’éventuelle comparution de Macky Sall devant la justice marquerait un tournant inédit pour le Sénégal. Jusqu’ici, aucun ancien président n’a jamais été jugé pour des faits liés à son exercice du pouvoir. Ce dossier pose plusieurs questions cruciales. Certains s’interrogent sur l’indépendance réelle de la justice et craignent que cette affaire ne soit instrumentalisée à des fins politiques. D’autres se demandent si les institutions sénégalaises sont réellement prêtes à juger un ancien président et si l’application de la loi à une figure aussi importante que Macky Sall sera un véritable test pour l’État de droit. L’impact sur la scène politique pourrait également être significatif. Si Macky Sall est poursuivi, cela pourrait affaiblir son parti, l’Alliance pour la République (APR), et bouleverser l’équilibre des forces en vue des prochaines élections.

Alors que les tensions politiques restent vives au Sénégal, la question du sort judiciaire de Macky Sall pourrait bien être l’un des grands enjeux des mois à venir. Si la justice décide d’engager des poursuites, cela pourrait ouvrir une nouvelle ère dans la gouvernance du pays, où les dirigeants ne seraient plus à l’abri de rendre des comptes une fois leur mandat terminé. Mais dans un pays où les affrontements politiques sont souvent intenses, ce dossier pourrait aussi devenir un champ de bataille entre l’ancien et le nouveau régime. Il reste à voir si cette affaire aboutira à un procès ou si elle restera un dossier politique hautement médiatisé, sans réelle suite judiciaire.

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L’arrestation de Farba Ngom : une manœuvre politique orchestrée selon l’APR

Le 27 février 2025, Mouhamadou Ngom, surnommé Farba, a été placé sous mandat de dépôt après son face-à-face avec les juges du Pool Judiciaire financier dans le cadre de l’affaire des 125 milliards de francs CFA. Une décision qui a suscité une vive réaction du Secrétariat Exécutif National de l’APR (SEN APR), le parti au pouvoir, qui accuse Ousmane Sonko, leader de PASTEF, d’être le commanditaire de cette arrestation.

Dans une déclaration publiée le 28 février 2025, l’APR qualifie l’arrestation de Farba Ngom d’« arbitraire » et de « cruelle », estimant qu’elle est le fruit d’une justice manipulée à des fins politiques. Selon le SEN APR, la décision de l’emprisonnement de l’élu serait une « commande politique » lancée par Sonko, qu’il considère comme étant derrière cette opération judiciaire. Le parti au pouvoir rappelle que Sonko aurait menacé publiquement Farba Ngom lors d’une récente déclaration à Matam, ce qui, selon eux, montre que cette arrestation est une exécution d’une directive politique.

Pour l’APR, cette situation illustre, de manière éclatante, ce qu’il appelle une « justice malade » qui serait devenue un simple instrument au service des ambitions politiques de l’opposition. Le SEN APR va même plus loin en affirmant que cette arrestation vise à affaiblir leur parti en ciblant l’un de ses membres les plus influents, et que cette manœuvre s’inscrit dans un complot plus large visant à « museler » l’APR, le principal parti au pouvoir, en l’isolant de ses leaders et de ses voix discordantes.

Le parti appelle, dans ce contexte, à une mobilisation nationale et internationale pour dénoncer ce qu’il considère comme une atteinte grave à la démocratie sénégalaise. Il exhorte également les forces politiques et citoyennes, ainsi que la diaspora, à se rassembler pour faire face à ce qu’il perçoit comme une injustice et un « déni de justice ». Le SEN APR met en garde contre ce qu’il appelle une « instrumentalisation de la justice » à des fins de règlement de comptes politiques, ce qui pourrait, selon eux, déstabiliser le système démocratique du Sénégal.

Le SEN APR appelle également la magistrature à préserver son indépendance, soulignant l’importance de ne pas permettre que la justice devienne un outil pour régler des différends politiques. L’APR demande à ce que les juges ne se laissent pas manipuler par des pressions extérieures et restent fidèles à leur rôle de gardiens de la loi.

L’arrestation de Farba Ngom survient dans un climat politique particulièrement tendu au Sénégal, marqué par des affrontements de plus en plus fréquents entre le pouvoir et l’opposition. La question de l’indépendance de la justice et de son rôle dans la gestion des affaires politiques est au cœur du débat, et cette arrestation n’a fait qu’ajouter de l’huile sur le feu.

Pour l’opposition, cet événement constitue un exemple supplémentaire de la dérive autoritaire du régime en place, qu’ils accusent de vouloir éliminer les voix dissidentes par tous les moyens, y compris par des arrestations politiques. De leur côté, les partisans du pouvoir affirment que ces actions sont nécessaires pour maintenir l’ordre et la stabilité du pays face aux attaques répétées de l’opposition.

La situation actuelle témoigne de la fracture croissante entre le gouvernement et l’opposition, chaque camp cherchant à imposer sa vision de l’avenir du Sénégal. Au cœur de cette bataille se trouve l’influence de la justice, un pilier central sur lequel le destin politique du pays pourrait bien se jouer.

Ainsi, l’arrestation de Farba Ngom, loin d’être un simple incident judiciaire, semble s’inscrire dans un jeu de pouvoir plus large, avec des enjeux politiques, juridiques et démocratiques qui risquent de marquer durablement l’histoire politique du Sénégal.

Affaire Cour des comptes : Moustapha Sarré invite Macky Sall à demander pardon aux Sénégalais

L’ancien président du Sénégal, Macky Sall, est au cœur d’une vive polémique après la publication du rapport de la Cour des comptes, qui met en lumière une gestion financière jugée défaillante sous son administration. Ce rapport a relancé le débat sur d’éventuelles poursuites judiciaires à son encontre. Le porte-parole du gouvernement, Moustapha Sarré, n’a pas tardé à réagir en dénonçant ce qu’il considère comme une gestion désastreuse des deniers publics sous l’ancien régime.

Dans une interview accordée à Jeune Afrique, Macky Sall a rejeté en bloc les accusations portées contre lui, dénonçant une cabale politique visant à ternir son image. Il a affirmé que ces critiques s’inscrivent dans une stratégie visant à l’écarter définitivement de la scène politique et à discréditer son héritage. Pourtant, du côté du gouvernement, la riposte est cinglante. Moustapha Sarré a estimé que les révélations du rapport de la Cour des comptes sont suffisamment graves pour justifier une comparution de l’ancien président devant la justice.

Selon le porte-parole du gouvernement, la Cour des comptes est une institution crédible qui a certifié des audits réalisés par l’Inspection générale du ministère des Finances. Il affirme que la responsabilité de Macky Sall dans cette affaire ne fait aucun doute et que l’ancien président devrait, au minimum, présenter des excuses aux Sénégalais. Il ne se limite pas à cette demande et va jusqu’à qualifier Macky Sall de « chef de gang », estimant qu’il a orchestré une dilapidation systématique des ressources publiques. Selon lui, tous les actes mis en cause ont été posés sous ses directives, ce qui le rend inévitablement responsable.

Le débat prend une tournure plus institutionnelle avec la possibilité de poursuites judiciaires. L’Assemblée nationale ayant mis en place la Haute Cour de justice, la question d’un éventuel jugement de l’ancien président est désormais posée. Moustapha Sarré souligne que si les conclusions de la Cour des comptes sont transmises à la justice, Macky Sall devra être entendu. Il rappelle que l’ancien président bénéficie d’un privilège de juridiction, mais que cela ne saurait constituer un rempart contre d’éventuelles poursuites.

Le porte-parole du gouvernement défie Macky Sall en l’invitant à se présenter devant la justice s’il n’a rien à se reprocher. Il insiste sur l’indépendance de la justice sénégalaise, affirmant que si l’enquête révèle son innocence, il sera épargné. Toutefois, il reste convaincu que l’ancien chef de l’État est au centre des scandales financiers dénoncés dans le rapport de la Cour des comptes.

Cette affaire intervient dans un climat politique tendu où les responsabilités de l’ancienne administration sont régulièrement pointées du doigt. La gestion des ressources publiques sous Macky Sall continue de susciter des interrogations et d’alimenter les débats. La question demeure : l’ancien président sera-t-il effectivement traduit en justice, ou s’agit-il d’une bataille politique destinée à l’affaiblir ? Quoi qu’il en soit, cette polémique ne semble pas près de s’éteindre et pourrait bien redéfinir le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.

Affaire Farba Ngom : Abdou Mbow dénonce une « journée sombre » pour la justice sénégalaise

L’arrestation et l’incarcération du député Mouhamadou Ngom, dit Farba, continuent de susciter de vives réactions au sein de la classe politique. Abdou Mbow, ancien président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), a dénoncé une « journée sombre » pour la justice sénégalaise et a promis une riposte à la hauteur de l’enjeu.

S’exprimant sur RFM, le député a fustigé ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la justice à des fins politiques. Selon lui, l’emprisonnement de Farba Ngom n’est que la concrétisation d’une menace proférée par le Premier ministre Ousmane Sonko lors d’un meeting à Agnam. « Sonko avait déclaré publiquement qu’il s’assurerait que Farba ne participerait plus à des élections. Aujourd’hui, il a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour des accusations fallacieuses. C’est un dossier purement politique », a-t-il martelé.

Abdou Mbow ne cache pas son intention de mener la bataille sur le terrain politique. Il assure que BBY et ses alliés utiliseront tous les moyens légaux et stratégiques pour obtenir la libération de leur camarade. « Quand un dossier politique envoie un homme politique en prison, il faut une réponse politique », a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait qu’ils ne tomberont pas dans la violence.

Dans un discours où il a tenté de démarquer son camp de toute attitude belliqueuse, Abdou Mbow a affirmé : « Nous ne sommes ni des brigands ni des voyous. Seuls les voyous cassent, brûlent et vandalisent des biens appartenant à d’honnêtes citoyens. » Il en a profité pour envoyer un message clair au gouvernement, estimant que la répression politique ne suffira pas à étouffer l’opposition : « Si ces gens pensent qu’en emprisonnant des adversaires politiques, ils pourront imposer leur projet funeste, ils se trompent lourdement. L’administration et la justice n’ont jamais gagné d’élections au Sénégal. Nous répondrons de manière stratégique à ces assauts politiques. »

L’incarcération de Farba Ngom, figure influente du nord du pays et proche de l’ancien président Macky Sall, marque une nouvelle escalade dans le climat politique déjà tendu. Alors que l’opposition voit dans cette arrestation une opération de moralisation de la vie publique, ses partisans dénoncent une chasse aux sorcières destinée à éliminer des adversaires avant les élections locales et législatives à venir.

Prison de Rebeuss : Tahirou Sarr partage la chambre 36 avec Khadim Ba de Locafrique

L’homme d’affaires Tahirou Sarr a été placé sous mandat de dépôt ce vendredi par le juge d’instruction financier et écroué à la maison d’arrêt et de correction (MAC) de Rebeuss. Désormais détenu dans le cinquième secteur de cette prison, il partage sa cellule avec une autre personnalité du monde des affaires sénégalais, Khadim Ba, directeur général de Locafrique.

Khadim Ba est incarcéré à Rebeuss depuis octobre 2024 dans le cadre d’un contentieux financier avec la douane sénégalaise. Ce différend porte sur une somme colossale de 215 milliards de FCFA, un montant qui fait de ce dossier l’un des plus sensibles du moment dans les milieux économiques et judiciaires.

De son côté, Tahirou Sarr, dont l’arrestation a surpris plus d’un, rejoint la même cellule, la chambre 36, où il côtoiera désormais le patron de Locafrique. L’homme d’affaires était jusqu’ici connu pour ses activités dans le secteur des finances et de l’immobilier, mais son placement en détention marque un tournant dans sa carrière.

Le cas de Khadim Ba et Tahirou Sarr illustre une tendance croissante où des hommes influents du monde des affaires se retrouvent sous les verrous, souvent en raison de litiges financiers impliquant l’État. Ce durcissement des procédures judiciaires témoigne d’un renforcement du contrôle sur les transactions financières et des mesures de lutte contre les pratiques jugées irrégulières dans les milieux économiques.

L’incarcération de ces deux figures laisse entrevoir des enjeux majeurs autour de la régularité des pratiques financières au Sénégal. Les prochains développements seront suivis de près, notamment quant aux décisions judiciaires qui seront prises dans les semaines à venir.

Dialogue social au Sénégal : Ousmane Sonko plaide pour une gestion plus rigoureuse de l’État

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a marqué le lancement du dialogue entre le gouvernement, les syndicats et le patronat par un discours ferme et ambitieux. Insistant sur la nécessité d’une planification à long terme, il a souligné que le pays ne pouvait plus être gouverné sous pression et que des réformes structurelles s’imposaient pour garantir une gestion efficace des ressources publiques.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a mis en avant l’importance d’un dialogue franc entre tous les acteurs économiques et sociaux. Selon lui, un cadre de concertation efficace est essentiel pour renforcer l’unité nationale et rassurer les investisseurs.

« Nous voulons instaurer un dialogue franc et transparent avec tous les acteurs : patronat, travailleurs et partenaires sociaux. Malgré les défis actuels, le Sénégal reste un pays sous surveillance internationale, et l’intérêt qu’il suscite demeure intact », a-t-il déclaré, cité par Le Soleil.

L’un des points centraux de son intervention a été la question du poids de la masse salariale de l’État. Avec 39 % des recettes publiques absorbées par les salaires, Sonko estime que la situation est intenable.

« Avec une masse salariale atteignant 39 % des recettes, la situation est intenable ! », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité d’une gestion plus rationnelle des finances publiques.

Le Premier ministre a également dénoncé l’existence d’agences publiques créées uniquement pour satisfaire une clientèle politique, sans véritable impact sur le développement du pays.

« Elles ne réalisent aucun projet concret et ne servent qu’à verser des salaires », a-t-il déploré, mettant en cause les emplois fictifs et la bureaucratie excessive qui alourdissent les charges de l’État.

Ousmane Sonko a réaffirmé son engagement à lutter contre la corruption et les pratiques frauduleuses dans la gestion des fonds publics. Il a promis des audits rigoureux pour mettre fin aux surfacturations et aux projets douteux qui plombent les finances de l’État.

« Nos partenaires nous observent, et nous devons nous appuyer sur nos forces : la stabilité, notre position stratégique, nos ressources naturelles, la qualité de nos élites et une jeunesse dynamique qui ne demande qu’à travailler », a-t-il conclu.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°408 – 28/02/2025

🔴 « JE N’EXCLUS PAS DE RETOURNER [AU SÉNÉGAL] » : MACKY SALL DÉFIE SES DÉTRACTEURS
🔴 FARBA NGOM SOUS MANDAT DE DÉPÔT : L’APR EN PLEIN SÉISM

🔴 CANDIDATURE D’AUGUSTIN SENGHOR AU CONSEIL DE LA FIFA : LE MAROC FERAIT BLOCUS !
🔴 PREMIER CONTRAT EN POCHE : ZARKO AMORCE SON ASCENSION EN MMA 

Ousmane Sonko aux centrales syndicales : « L’État doit vivre selon ses capacités… »

Lors de la rencontre du jeudi 27 février 2025 entre le gouvernement et les acteurs syndicaux et patronaux, le Premier ministre Ousmane Sonko a souligné l’importance d’un dialogue transparent et fondé sur la vérité, dans un contexte économique particulièrement difficile pour le pays. Reconnaissant les difficultés rencontrées par plusieurs secteurs, Sonko a insisté sur la nécessité pour l’État de vivre en fonction de ses capacités financières.

« Un État ne peut pas et ne doit pas vivre au-dessus de ses moyens. Dans le dialogue que nous allons avoir, il faut tout mettre sur la table. S’il faut se limiter à un seul mandat, nous sommes prêts, car nous ne tiendrons que le langage de la vérité », a-t-il affirmé. Cette déclaration a mis en lumière la position du gouvernement, qui entend faire face aux réalités économiques du pays en évitant de vivre au-delà de ses ressources disponibles.

Le Premier ministre a également abordé les questions de marges budgétaires et de réformes nécessaires pour un fonctionnement plus efficace de l’État. « L’État doit vivre conformément à ses capacités. Personne ne peut accepter l’injustice. À court terme, certains points seront satisfaits, de même qu’à long terme. Nous devons nous rappeler que le système de la fonction publique avait autrefois une cohérence, mais hélas, cela n’existe plus. Il y a trop de déséquilibres dans l’administration, notamment dans la hiérarchie, avec une déstructuration évidente. Et il faut corriger tout cela… » a ajouté Ousmane Sonko, évoquant la nécessité de rétablir l’équilibre et la cohérence au sein de la fonction publique.

Ainsi, le Premier ministre a mis l’accent sur un avenir où l’État devrait travailler dans les limites de ses ressources tout en poursuivant les efforts pour réorganiser et réformer l’administration publique. Cette position a pour objectif de garantir un environnement plus juste et équitable pour les citoyens tout en abordant les défis économiques avec réalisme et responsabilité.

Dépenses fiscales de l’État : le ministre Cheikh Diba appelle à la prudence dans la gestion du budget du pays

Lors de la rencontre tripartite qui s’est tenue ce jeudi au Grand Théâtre de Dakar, le ministre de l’Économie et des Finances, Cheikh Diba, a mis en lumière les défis économiques majeurs auxquels le Sénégal est confronté, tout en insistant sur l’importance de faire preuve de prudence dans la gestion des finances publiques.

Dans un environnement économique mondial incertain, Cheikh Diba a souligné la nécessité d’une approche plus vigilante et prudente dans la gestion du budget national. « Nous sommes dans un environnement incertain. Quand on est dans un environnement incertain, il faut être regardant et circonspect sur la manière dont nous pilotons notre budget », a-t-il affirmé. Cette déclaration reflète la volonté du gouvernement de faire face aux défis économiques actuels tout en minimisant les risques financiers.

Le ministre a également insisté sur la nécessité pour l’État de maintenir une gestion rigoureuse et transparente des ressources fiscales. « Un État doit avoir une visibilité sur ses dépenses fiscales », a-t-il ajouté, soulignant l’importance de veiller à ce que les finances publiques soient gérées de manière claire et efficace. Selon lui, une telle gestion permettra de renforcer la stabilité économique du pays, tout en garantissant une meilleure utilisation des ressources disponibles.

Enfin, cette rencontre tripartite a permis d’ouvrir la voie à une réflexion collective sur les mesures à adopter pour renforcer la résilience économique du Sénégal, en vue de faire face aux incertitudes mondiales et aux défis internes. Cheikh Diba a ainsi appelé à une collaboration étroite entre le gouvernement, les syndicats et le patronat afin d’assurer une gestion économique solide et durable pour le pays.

Affaire Lat Diop : le parquet financier s’oppose à sa demande de liberté provisoire

Le président du collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier a rejeté la demande de mise en liberté provisoire de Lat Diop, une figure centrale dans une affaire d’infractions financières. Cette décision fait suite à l’opposition formelle du parquet financier à la demande de libération, confirmant ainsi la volonté des autorités judiciaires de maintenir l’ancien responsable en détention préventive.

Lat Diop, actuellement en détention, est sous enquête pour des infractions liées à des malversations financières. Les faits en question ont conduit à son incarcération il y a plusieurs mois, et malgré plusieurs demandes de sa part pour une mise en liberté provisoire, la justice semble maintenir sa position en raison de la nature des accusations portées contre lui.

Cette nouvelle décision, qui a suscité des réactions dans le milieu judiciaire, reflète la détermination du parquet financier à suivre l’instruction en cours sans relâche. Pour l’heure, Lat Diop restera donc en prison, dans l’attente de la suite de l’enquête qui pourrait entraîner de nouvelles évolutions dans ce dossier sensible.

Situation de la dette du Sénégal : Macky Sall se défend et accuse un manque de dialogue

L’ancien président Macky Sall est sorti de son silence concernant la situation préoccupante de la dette sénégalaise, révélée par un rapport de la Cour des Comptes. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, il affirme ne pas avoir été consulté avant la publication de ces conclusions et rejette toute responsabilité sur la gestion de l’endettement du pays.

Alors que les nouvelles autorités dénoncent un endettement excessif, Macky Sall s’étonne d’apprendre ces informations en même temps que tout le monde, par le biais du Premier ministre Ousmane Sonko :

« J’ai été informé du niveau d’endettement en même temps que tout le monde, par la bouche du Premier ministre. À aucun moment, on ne nous a demandé notre version des faits. »

L’ancien chef de l’État estime que l’actuel gouvernement aurait dû consulter son administration avant de tirer des conclusions sur la gestion de la dette.

Le rapport de la Cour des Comptes a révélé une situation financière préoccupante, avec un taux d’endettement très élevé qui limiterait la capacité du Sénégal à honorer ses engagements. Le gouvernement actuel accuse l’ancien régime d’avoir dissimulé des informations et de laisser un pays en difficulté financière.

Macky Sall, lui, défend la politique économique menée sous ses mandats et assure que l’endettement était maîtrisé et justifié par des projets de développement structurants.

Falsification des chiffres de l’État : Macky Sall dénonce une « manipulation politique » et rejette les accusations de Sonko

L’ancien président de la République, Macky Sall, a vivement réagi aux accusations portées par le Premier ministre Ousmane Sonko, qui l’accuse d’avoir falsifié les données financières du Sénégal pour masquer la situation réelle du pays avant son départ du pouvoir. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, en marge d’un sommet sur l’allègement de la dette en Afrique du Sud, Macky Sall a dénoncé une « manipulation politique », affirmant que ces allégations sont sans fondement et qu’elles visent à jeter le discrédit sur son bilan.

Depuis son arrivée au pouvoir, le régime de Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, dirigé par Ousmane Sonko, ont multiplié les sorties médiatiques pour dénoncer ce qu’ils appellent un « scandale financier d’État ». Selon eux, des audits préliminaires auraient révélé des irrégularités majeures dans la gestion économique du Sénégal sous Macky Sall.

Le Premier ministre Sonko accuse l’ancien régime d’avoir manipulé les chiffres du déficit budgétaire, de la dette publique et de la croissance économique, donnant une image faussée des finances publiques. Cette situation aurait conduit à une perte de crédibilité auprès des agences de notation internationales, aggravant ainsi les difficultés d’accès aux financements extérieurs.

« Je m’inscris totalement en faux contre ces allégations de falsification. C’est un procédé politique. Nous avons toujours travaillé en toute transparence avec l’ensemble de nos partenaires. Chaque année, la Cour des comptes a certifié les comptes financiers de l’État du Sénégal. C’est trop facile de revenir après coup et de prétendre que tout cela était faux. Tout cela est ridicule. »

L’accusation de falsification des chiffres financiers intervient alors que le Sénégal traverse une période économique délicate. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une hausse du coût de la vie, un ralentissement de la croissance et des tensions budgétaires exacerbées par la détérioration de sa note souveraine par Moody’s, qui a abaissé la notation du Sénégal à B3 avec une perspective négative.

Cette dégradation de la note financière, ajoutée à la baisse des réserves de change et aux difficultés d’accès aux financements extérieurs, a conduit le gouvernement actuel à dénoncer une « mauvaise gestion héritée » et à justifier ses réformes économiques en cours.

Les accusations de falsification de chiffres ne sont pas qu’une question économique : elles traduisent un affrontement politique de plus en plus tendu entre l’ancien régime et les nouvelles autorités. Depuis la passation de pouvoir en avril 2024, Macky Sall et ses anciens collaborateurs sont régulièrement la cible d’enquêtes et d’audits lancés par l’administration de Diomaye Faye.

Face à ces attaques, l’ancien président semble déterminé à défendre son bilan et à ne pas laisser son image être ternie. En privé, certains de ses proches évoquent une volonté de « chasse aux sorcières » menée par Ousmane Sonko et son équipe.

Loi d’amnistie : l’Assemblée nationale rejette la proposition d’abrogation mais valide une loi interprétative

Le débat sur la loi d’amnistie n°2024-09 du 13 mars 2024 prend un tournant décisif à l’Assemblée nationale. Réuni ce mercredi 26 février 2025, le Bureau de l’Assemblée a examiné deux propositions majeures : l’abrogation pure et simple de cette loi, proposée par le député Thierno Alassane Sall, et son interprétation restrictive, portée par le député Amadou Ba n°2. Si la première a été rejetée, la seconde a été jugée recevable et poursuivra le processus législatif.

La proposition d’abrogation de la loi d’amnistie a été déclarée irrecevable par le Bureau de l’Assemblée nationale, au motif qu’elle entraînerait une aggravation d’une charge publique. Selon l’article 82 de la Constitution, toute proposition de loi susceptible de créer une charge financière doit être assortie de propositions de compensation, ce que le député Thierno Alassane Sall n’a pas fourni. Ce rejet a immédiatement provoqué une réaction du groupe parlementaire Pastef Les Patriotes, qui a dénoncé une tentative de manipulation et d’opportunisme politique. Selon eux, l’initiative du député Thierno Alassane Sall n’est qu’une manœuvre visant à devancer la proposition de loi annoncée par Pastef, sans tenir compte des impératifs constitutionnels et réglementaires.

En revanche, la proposition de loi interprétative du député Amadou Ba n°2 a été validée par le Bureau de l’Assemblée. Son objectif est d’exclure les crimes de sang du champ d’application de la loi d’amnistie, limitant ainsi son effet aux infractions à motivation politique. Cette clarification législative vise à empêcher que des actes graves, tels que les meurtres et la torture, ne soient couverts par l’amnistie. En s’alignant sur les engagements internationaux du Sénégal, notamment la Convention contre la torture et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cette initiative permet d’éviter un conflit juridique et de garantir une protection aux victimes.

Avec l’adoption de cette proposition, le Sénégal cherche à concilier apaisement politique et exigence de justice. La loi interprétative sera soumise au Président de la République avant d’être débattue en plénière à l’Assemblée nationale. L’enjeu est de taille : préserver la paix sociale tout en évitant une remise en cause de l’État de droit.

Rejet de sa proposition de loi sur l’amnistie : Thierno Alassane Sall dénonce une « magouille » du régime de PASTEF

La décision du Bureau de l’Assemblée nationale de déclarer irrecevable la proposition de loi visant à abroger l’amnistie de 2024 a provoqué l’ire de Thierno Alassane Sall. Dans un communiqué au ton virulent, le leader du parti République des Valeurs/Réewum Ngor accuse le régime de PASTEF d’avoir orchestré une « magouille » pour empêcher l’examen de son texte. Selon lui, l’argument d’irrecevabilité avancé par le Bureau, fondé sur l’impact budgétaire de la mesure, est une justification « absurde et fallacieuse ».

L’opposant dénonce une instrumentalisation de l’article 82 de la Constitution, qui empêche l’adoption de toute proposition de loi entraînant une charge financière supplémentaire sans recettes compensatrices. Pour lui, ce raisonnement est biaisé, car l’État alloue déjà un budget au fonctionnement de la justice. Il estime que cet obstacle législatif est une manœuvre pour empêcher la remise en cause de la loi d’amnistie, adoptée dans un contexte de crise politique.

« PASTEF s’agrippe au coût financier pour refuser que justice soit rendue et que toute la lumière soit faite », s’indigne Thierno Alassane Sall, dénonçant une volonté d’éviter tout examen judiciaire des crimes commis lors des manifestations politiques de ces dernières années.

Le député va plus loin en assimilant cette décision à une forme de « banditisme d’État ». Il compare cette situation à une hypothétique abrogation de la peine de mort qui, selon la même logique, pourrait être rejetée sous prétexte qu’elle générerait des coûts supplémentaires liés à l’incarcération des condamnés.

« C’est l’usage le plus absurde du principe d’irrecevabilité financière jamais vu », fustige-t-il. Il affirme que sa proposition de loi était accompagnée d’une note détaillée prouvant l’absence d’impact budgétaire, validée par le Secrétariat de l’Assemblée nationale.

Face à ce rejet qu’il qualifie de manœuvre politique, Thierno Alassane Sall ne compte pas en rester là. Il annonce une conférence de presse ce jeudi, au cours de laquelle il promet de faire « de nouvelles révélations » sur les coulisses de cette décision.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°407 – 27/02/2025

🔴 REFUS DE PATERNITÉ : QUAND L’INJUSTICE DÉTRUIT DES VIES
🔴 LE CDEPS ET L’APPEL DÉNONCENT LA CRIMINALISATION DE L’ACTIVITÉ DE PRESSE : « NON À LA CONFISCATION DE LA LIBERTÉ DE LA PRESSE ! »

🔴 APHONE SUR LA SUSPENSION DES COMBATS DE LUTTE : KÉBA KANTÉ A-T-IL TOURNÉ LA PAGE 

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 26 Février 2025

Le Président de la République a pris les décisions suivantes

Au titre du Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères :

Monsieur Papa DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal de classe exceptionnelle, matricule de solde 602 570/3, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Pologne, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal, auprès de Son Excellence le Capitaine Ibrahim TRAORE, Président du Faso, en remplacement de Monsieur Mbaba Coura NDIAYE, appelé à d’autres fonctions.

Monsieur Abdoul Wahab AIDARA. Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 604 130/L, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Inde, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Donald J. TRUMP, Président des Etats Unis d’Amérique, en remplacement de Monsieur Mansour Elimane KANE:

Monsieur Paul Benoît Barka SARR, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 518 962/G, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, en remplacement du Général Daouda NIANG, appelé à d’autres fonctions:

Monsieur Serigne Falilou DIOUF, Chancelier des Affaires étrangères Principal. matricule de solde 616 056/J, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Niger, est nommé Consul général de la République du Sénégal à Marseille, en remplacement de Monsieur Abdourahmane KΟΙΤΑ.

Communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 26 février 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 26 février 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

Dans le contexte de l’avènement du mois béni de Ramadan, le Président de la République a rappelé au Gouvernement, l’impératif d’assurer sur l’étendue du territoire national, l’approvisionnement correct des marchés en denrées et produits essentiels aux prix officiels fixés. En cette période particulière de dévotion et de ferveur religieuse, il a prié pour un Sénégal de paix, de prospérité et de solidarité et adressé ses chaleureuses félicitations et ses meilleurs vœux à la Oummah Islamique. Il a adressé ses félicitations à l’Evêque de Thiès. Monseigneur André GUEYE, nommé Archevêque de Dakar. Il a informé le Conseil qu’il procédera, le jeudi 27 février 2025, à l’inauguration du Musée dédié au Prophète Mouhammad (PSL).

Le Chef de l’Etat a abordé la question de la paix et du développement de la région naturelle de Casamance. Il a saisi cette occasion pour saluer les efforts consentis par l’Etat afin de parvenir à la signature, à Bissau, le dimanche 23 février 2025, d’un accord de paix durable en Casamance. Il a remercié le Président de la République de Guinée Bissau, Son Excellence Umaro Sissoco EMBALO, pour son rôle déterminant de facilitateur et félicité le Premier Ministre Ousmane SONKO, pour le travail remarquable accompli dans le cadre de la réconciliation, de la paix et de la stabilité en Casamance. Il a réitéré son ouverture et sa disponibilité à œuvrer avec toutes les parties prenantes en vue d’asseoir une paix durable et la relance rapide des activités économiques et sociales en Casamance, indispensables à l’amélioration du bien-être des populations. Le nouveau plan intégré de développement durable de la Casamance dit Plan Diomaye pour la Casamance permettra alors, avec la paix retrouvée, de développer le põle-territoire économique Casamance conformément à la vision d’un Sénégal souverain, juste et prospère.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Ministre en charge des Collectivités territoriales d’engager un dialogue constructif avec les acteurs territoriaux de chacun des huit ( põles identifiés afin de mieux conduire le déploiement de cette réforme visant la transformation économique inclusive de nos territoires.

Le Chef de l’Etat est revenu sur la 9 édition de la Journée nationale de l’Elevage qu’il a présidée, le samedi 22 février 2025 à Kaolack, précédée par la cérémonie de lancement, la veille à Koungheul, du Projet de Mobilisation des Ressources en Eau du Bassin versant du Nianijia Bolong (PROMOREN). Il a remercié et félicité les autorités administratives, les élus locaux ainsi que les populations de Koungheul, Kaffrine, Kaolack et Fatick, pour leur accueil chaleureux et leur mobilisation exceptionnelle. Il a félicité le Gouvernement, notamment le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage, le Secrétaire d’Etat aux Coopératives et à l’Encadrement paysan pour la parfaite organisation des manifestations. Il a aussi adressé ses chaleureuses félicitations à tous les éleveurs du Sénégal au regard de leur contribution remarquable à la politique de souveraineté alimentaire et au développement économique et social du pays. Dès lors, il a indiqué au Gouvernement la nécessité de prendre en charge les doléances récurrentes formulées, sous forme de plan d’action, par les éleveurs et autres opérateurs du secteur de l’élevage et des productions animales, lors de cette importante journée de dialogue sectoriel sur la situation et l’avenir de l’élevage au Sénégal.

Dans la même lancée, le Président de la République a rappelé au Premier Ministre l’urgence de tenir avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales devant aboutir à des solutions opérationnelles face à la lancinante question du vol de bétail. Il a instruit également le Premier Ministre à veiller à la finalisation, avant fin juin 2025, de tous les textes d’application du Code pastoral, en cohérence avec l’évaluation et l’actualisation de la loi d’orientation agrosylvopastorale. Il a invité, en outre, le Gouvernement à finaliser les études relatives au foncier pastoral, à renforcer les politiques d’amélioration génétique du cheptel et à optimiser les financements du secteur en impliquant les éleveurs, les opérateurs et les coopératives. Pour clore ce chapitre, il a demandé au Ministre en charge de l’élevage de faire le point, tous les trimestres, sur l’état d’exécution du plan d’action issu des recommandations de la 9 Journée nationale de l’élevage.

Le Chef de l’Etat a évoqué le lancement du New Deal technologique qu’il a présidé, le lundi 24 février 2025. La mise en œuvre optimale de cette stratégie phare de l’Agenda national de Transformation va renforcer la souveraineté numérique du Sénégal, la digitalisation des services publics, l’expansion de l’économie numérique et le positionnement international de notre pays dans le développement des technologies de l’information et de la communication. Il a félicité le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, et l’ensemble des acteurs de l’écosystème du numérique pour l’élaboration inclusive et collaborative des programmes et projets fondamentaux visant la transformation numérique du Sénégal. Il a souligné, dans la même dynamique, l’importance de consolider les partenariats entre l’Etat et les secteurs privés national et international afin de faciliter l’accès universel à Internet, de développer les start-up et la formation professionnelle dans le secteur du numérique.

Il a demandé au Ministre en charge du Numérique de promouvoir avec les Ministres concernés (éducation, enseignement supérieur et formation professionnelle), l’éducation populaire au numérique et le renforcement des capacités et compétences en la matière. Il a indiqué, également, l’importance de faire de l’Université virtuelle du Sénégal Cheikh Hamidou KANE. le socle et l’emblème du New Deal technologique-

Le Président de la République a rappelé l’urgence d’assurer la cohérence et l’interopérabilité des systèmes d’information de l’Etat, ainsi que la mise en place d’une infrastructure publique numérique performante et résiliente avec une maitrise optimale du cyberespace et des données nationales dont l’hébergement doit être assuré au Sénégal. D’où la priorité à accorder aux projets concernant le cloud souverain, l’identité numérique unique et la numérisation du foncier pour promouvoir un aménagement cohérent du territoire. Il a Indiqué, en outre, la nécessité d’accompagner les projets prioritaires de développement de l’Intelligence artificielle qui doivent bénéficier d’une labellisation de référence à travers le Conseil national du Numérique. Par ailleurs, il a demandé au Premier Ministre de veiller à la mise en œuvre d’un plan concerté et pragmatique de digitalisation intégrale des services publics afin de soutenir l’ancrage d’une administration efficace et transparente dans son action.

Il a invité le Premier Ministre, le Ministre en charge du Numérique et le Ministre en charge de la Recherche et de l’Innovation à proposer des mécanismes et instruments de financement et de partenariat pour l’innovation technologique dans le numérique.

Le Chef de l’Etat a enfin demandé au Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique de rendre compte, tous les mois, en Conseil des Ministres, de l’état de mise en œuvre de la nouvelle stratégie numérique du Sénégal: « le New Deal technologique ».

Dans sa communication, le Premier Ministre a fait le point de la mise en œuvre du Plan Diomaye pour la Casamance (PDC) constitué de vingt-deux (22) mesures d’accompagnement arrêtées lors du Conseil interministériel tenu en octobre 2024, en faveur des déplacés de retour dans leur terroir. À cet égard, des financements ont été affectés à diverses réalisations à l’actif de l’Agence nationale pour la Relance des Activités en Casamance (ANRAC), du Centre national d’Action Antimine au Sénégal (CNAMS), du Commissariat à la Sécurité alimentaire et à la Résilience (CSAR), de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSN), du Programme de Modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA), du Programme d’Urgence de Développement communautaire (PUDC), du Programme de Développement économique de la Casamance (PDEC) et du Comité régional de Solidarité des Femmes pour la Paix en Casamance (CRSFPC/USOFORAL).

Ces financements ont permis la réalisation de puits hydrauliques, l’appui à l’entreprenariat agricole des jeunes, la construction d’habitats, l’assainissement, la construction de salles de classe, la poursuite des activités de déminage, de cash transfert, de secours alimentaires ainsi que la poursuite du dialogue communautaire. Pour l’année 2025, outre ces partenaires techniques et financiers, les activités se poursuivront avec l’appui du Ministère de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire, le Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage en partenariat avec la société italienne BONFICHE FERRARESI, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et International Charity Organization (ICO).

Le Premier Ministre a invité le Ministre de la Justice et le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires Etrangères, à prendre les dispositions appropriées en vue d’accélérer les actions portant sur la satisfaction des besoins exprimés en actes de naissance et sur les opérations de déminage. Il a informé le Conseil qu’il convoquera prochainement une réunion interministérielle pour faire le point sur le niveau de réalisation des vingt-deux (22) mesures du Plan Diomaye pour la Casamance.

Par ailleurs, le Premier Ministre est revenu sur les mesures conservatoires et correctives que le Gouvernement entend mettre en œuvre, au regard de la situation difficile des finances publiques, notamment la réduction du train de vie de l’Etat, la rationalisation des dépenses publiques et la mobilisation accrue de recettes fiscales. Il a demandé aux membres du Gouvernement, chacun en ce qui le concerne et en particulier le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Energie du Pétrole et des Mines, de prendre en charge les diligences requises pour l’application des mesures annoncées dans les délais fixés.

En outre, conformément aux directives du Chef de l’Etat, il prendra les dispositions idoines en vue de la redynamisation et du fonctionnement rigoureux des comités de trésorerie, de la dette publique et de modulation des dépenses publiques, mis en place au sein du Ministère des Finances et du Budget. Il veillera également aux arbitrages nécessaires au titre des projets à retenir dans la Loi de Finances rectificative et à la restructuration du portefeuille de projets convenu avec les principaux partenaires techniques et financiers du Sénégal.

Enfin, le Premier Ministre a rappelé l’importance attachée, dans l’agenda du Gouvernement pour un dialogue social permanent et sincère, à la première édition des rencontres Gouvernement-Organisations syndicales-Organisations d’employeurs, prévue ce jeudi 27 février 2025.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

Le Ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement a fait la situation des travaux du barrage hydroélectrique de Sambangalou:

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a fait une communication sur l’approvisionnement du marché en denrées de première nécessité:

Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ) Dakar 2026;

Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la campagne de l’arachide et sur la journée de l’élevage.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENATIRES, Le Conseil a examiné et adopté:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion aux statuts de la Banque de Commerce et de Développement de l’Afrique de l’Est et Australe (TDB):

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion à l’Accord portant création de la Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) signé, à Paris, le 29 mai 1999, tel que modifié le 22 aout 2012 et le 12 septembre 2013:

Le Projet de loi autorisant le Président de la République à signer l’Instrument d’adhésion de la Banque asiatique d’Investissement dans les Infrastructures (AllB):

Le Ministre de la Formation professionnelle et technique, Porte-Parole du Gouvernement Amadou Moustapha Njekk SARRE

L’ABROGATION DE LA LOI D’AMNISTIE : LA PROCHAINE PROMESSE NON TENUE ? PAR YOUSSOU DIALLO

La proposition de loi de Thierno Alassane Sall (TAS) visant à abroger la loi d’amnistie de février 2024 a été rejetée par le Bureau de l’Assemblée Nationale ce mercredi 26 février 2025. Selon les députés de Pastef, ce rejet est dû au fait que la proposition n’était pas accompagnée de mesures sur le plan budgétaire. Plus concrètement, les incidences budgétaires d’une telle abrogation n’ont pas été estimées en termes de charges supplémentaires pour le budget de l’État. Cela signifie, de manière évidente, que dans la Loi de Finances Initiale (LFI) 2025, l’abrogation de la loi d’amnistie n’est pas programmée.

L’abrogation de cette loi constitue-t-elle déjà une “patate chaude” pour les leaders de Pastef ?

Au regard des incongruités et des difficultés qu’elle risque d’engendrer pour ses initiateurs, cette abrogation pourrait-elle un jour être annulée par l’actuel régime ? En cette période où l’austérité est prônée, l’État aura-t-il les moyens d’augmenter ses charges budgétaires et de les organiser ?

Pour revenir au sujet et laisser les réponses à ces conjectures au Tribunal de l’Histoire, sans risque de nous tromper, nous pouvons affirmer que le député Thierno Alassane Sall (TAS) a politiquement pris en défaut les responsables de Pastef. En effet, par une simple initiative parlementaire, il a montré aux citoyens sénégalais que la volonté d’abroger la loi, exprimée par les députés de Pastef, n’était pas réellement maîtrisée par eux. Pour leurs dirigeants, il ne s’agissait que de poudre aux yeux du peuple, visant à calmer la base de Pastef, très hostile à cette loi d’amnistie.

Les « accords du Cap Manuel » ont joué un rôle dans cette dynamique, et l’histoire révélera un jour que nos amis sont bel et bien les co-auteurs de cette loi d’amnistie, qu’ils n’ont pas eu le courage d’assumer.

L’abrogation de la loi d’amnistie risque donc d’être la prochaine promesse non tenue, encore une fois !

Dakar, le 26 février 2025
Youssou Diallo
Président du Club Sénégal Émergent

Assemblée nationale : le bureau rejette la proposition de loi abrogeant la loi d’amnistie de Thierno Alassane Sall

Le Bureau de l’Assemblée nationale a rejeté, ce mercredi 26 février 2025, la proposition de loi déposée par le député de l’opposition Thierno Alassane Sall visant à abroger la loi d’amnistie adoptée en décembre 2024. Cette décision repose principalement sur des arguments juridiques et budgétaires, le Bureau invoquant le non-respect des exigences constitutionnelles en matière de gestion des finances publiques.

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, a expliqué que la proposition de loi ne satisfait pas aux conditions prévues par l’article 82 de la Constitution et l’article 60 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale (RNI). Selon ces textes, toute initiative parlementaire susceptible d’affecter les finances publiques – soit en diminuant les ressources de l’État, soit en augmentant ses dépenses – doit impérativement être assortie de mesures de compensation financière. Or, selon le Bureau de l’Assemblée, la proposition de Thierno Alassane Sall ne prévoit aucun mécanisme garantissant l’équilibre budgétaire.

« Il est impératif que chaque proposition de loi ayant une incidence financière soit accompagnée d’un dispositif permettant de compenser toute perte de revenus ou augmentation des charges pour l’État. En l’absence d’une telle disposition, le texte devient irrecevable d’un point de vue juridique », a précisé Ismaïla Diallo lors d’un point de presse.

En plus du non-respect des exigences constitutionnelles, le Bureau de l’Assemblée nationale a également relevé un autre manquement majeur : l’absence d’une étude d’impact budgétaire. Une telle analyse est pourtant essentielle pour mesurer les implications économiques et financières d’une réforme législative.

« Une analyse approfondie est indispensable avant d’introduire une modification aussi significative du cadre législatif », a insisté Ismaïla Diallo. Selon lui, une telle étude aurait permis d’évaluer les conséquences de l’abrogation de la loi d’amnistie, notamment en matière de poursuites judiciaires, de réparations financières et de stabilité institutionnelle.

Le rejet de cette proposition de loi constitue un revers pour Thierno Alassane Sall et l’ensemble de l’opposition sénégalaise, qui avaient fait de l’abrogation de la loi d’amnistie un enjeu majeur. Cette loi, adoptée en décembre 2024, avait permis d’effacer les condamnations de plusieurs personnalités politiques impliquées dans des affaires judiciaires. Pour ses détracteurs, elle représentait une atteinte à l’État de droit et une manière de soustraire certains acteurs de la justice.

Dès le dépôt de sa proposition de loi, Thierno Alassane Sall avait souligné la nécessité d’annuler cette amnistie, arguant qu’elle constituait un obstacle à la lutte contre la corruption et à la transparence démocratique. Son rejet sans débat à l’Assemblée nationale réduit considérablement les chances de voir cette loi remise en cause dans un futur proche.

Face à ce blocage institutionnel, l’opposition sénégalaise pourrait désormais chercher d’autres voies pour remettre la question de l’amnistie sur la table. Parmi les options possibles, un recours devant le Conseil constitutionnel pourrait être envisagé, bien que la jurisprudence en la matière rende cette démarche incertaine.

D’autres figures de l’opposition appellent à une mobilisation citoyenne pour faire pression sur les autorités et exiger l’abrogation de la loi d’amnistie. Cependant, dans un contexte politique tendu, cette stratégie pourrait se heurter à des limites, notamment en raison du contrôle du pouvoir législatif par la majorité présidentielle.

Paiement de la dette intérieure, accès au marché : le secteur du BTP attend des actions concrètes de l’État

L’inauguration du nouveau siège du Syndicat professionnel des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics du Sénégal (SPEBTPS), baptisé du nom d’Aliou Ardo Sow, a été l’occasion pour les acteurs du secteur de tirer la sonnette d’alarme. Les professionnels du BTP réclament des mesures urgentes pour résoudre la crise financière qui les frappe de plein fouet.

Face aux nombreuses difficultés rencontrées, Oumar Ndir, président du SPEBTPS, a interpellé l’État sénégalais sur la nécessité d’apporter des réponses rapides et concrètes. Selon lui, les retards de paiement qui s’accumulent mettent en péril la trésorerie des entreprises, compromettent leur capacité à investir et à embaucher, et fragilisent l’ensemble de l’écosystème économique. Le secteur du BTP, considéré comme un moteur essentiel du développement infrastructurel du pays, est aujourd’hui au bord de l’étouffement. Les entreprises locales, souvent dépendantes des commandes publiques, peinent à honorer leurs engagements financiers en raison du non-paiement des créances dues par l’État.

Le constat est partagé par Baidy Agne, président du Conseil national du patronat (CNP), qui alerte sur l’ampleur de la dette intérieure accumulée depuis 2023. Il estime que les entreprises sont de plus en plus endettées auprès des banques et des fournisseurs et qu’elles ont du mal à faire face aux obligations fiscales et sociales, faute de trésorerie suffisante. Cette situation menace la survie de nombreuses PME et impacte négativement l’emploi dans un secteur qui joue un rôle clé dans l’économie nationale.

Présent à la cérémonie d’inauguration, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, s’est voulu rassurant. Il a affirmé que ces requêtes ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, avant de promettre un partenariat solide et équilibré entre l’État et les entreprises du BTP. Le ministre a reconnu que si le BTP marche, c’est le visage du pays qui rayonne, insistant sur l’importance de soutenir les entreprises nationales afin qu’elles puissent se renforcer et être plus compétitives.

Si le gouvernement affirme être conscient des défis, les entrepreneurs attendent des mesures concrètes. Le règlement rapide des arriérés de paiement pourrait permettre de soulager les trésoreries des entreprises et relancer l’activité. L’accès au marché public doit également être facilité pour les entreprises locales, afin de réduire leur dépendance aux grands groupes étrangers. Enfin, des mécanismes de financement adaptés pourraient les aider à se développer et à investir dans de nouveaux projets.

Hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène : les techniciens supérieurs de santé en grève générale

Les techniciens supérieurs de santé de l’hôpital régional El Hadj Amadou Sakhir Ndiéguène, affiliés au Syndicat Autonome des Travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (SATSUS), ont entamé ce mercredi 26 février 2025 une grève générale de 48 heures. Cette mobilisation fait suite à l’échec des négociations avec le ministère de la Fonction publique sur la régularisation de leur situation administrative.

Le comité exécutif national (CEN) du SATSUS avait pourtant suspendu ses actions le 14 janvier 2025, laissant aux autorités le temps de finaliser le processus de régularisation. Cependant, selon le syndicat, cette attente n’a abouti à aucun engagement concret.

Dans un communiqué, le CEN dénonce « le manque de volonté du gouvernement à adopter le décret validant le versement des techniciens supérieurs dans leurs nouveaux corps d’accueil ». Il rappelle que ces professionnels ont suivi une formation complémentaire sanctionnée par des diplômes d’État en tant qu’administrateurs de soins, administrateurs de services de santé et ingénieurs en biologie médicale. Malgré cela, leur intégration dans leurs nouvelles fonctions tarde à se concrétiser.

À Thiès, la grève a été largement suivie par les techniciens supérieurs de santé, même si un service minimum est assuré pour les urgences. Le secrétaire général de la section SATSUS, Mouhamadou Moustapha Sissoko, a souligné l’impact considérable de ce mouvement sur le fonctionnement de l’hôpital.

« Il n’y aura ni programmes, ni analyses, encore moins d’ophtalmologie ou de kinésithérapie », a-t-il déclaré à la presse, précisant que plusieurs services sont pratiquement à l’arrêt.

Cette paralysie met en difficulté de nombreux patients qui, faute de soins, doivent soit reporter leurs consultations, soit se tourner vers des structures privées souvent plus coûteuses.

Face à l’absence de réponse du gouvernement, le SATSUS envisage déjà de renforcer son mouvement. Si aucune avancée n’est enregistrée d’ici la fin de cette grève de 48 heures, d’autres actions plus radicales pourraient être engagées.

Pour l’heure, les techniciens supérieurs de santé restent déterminés à obtenir gain de cause et appellent les autorités à « prendre leurs responsabilités afin d’éviter une crise prolongée qui mettrait en péril le bon fonctionnement du système de santé ».

Dialogue Etat-syndicat: quelques pistes de réflexion pour les syndicats. (Par Papa Malick Ndour, ancien ministre)

Le premier ministre, en pleine polémique sur la baisse ou non des salaires des agents de la fonction publique, rencontrera demain, jeudi, les partenaires sociaux pour échanger avec eux sur la question salariale. Cependant, à l’Assemblée nationale, le gouvernement semblait avoir bien tranché sur la question ! Selon les termes du premier ministre, «Dans le cadre de l’effort national, un rebasing salarial sera opéré en vue de rendre plus équitables les niveaux de revenu…»

Pour information, le rebasing est un processus qui vise à revoir et à ajuster les salaires, à la hausse ou à la baisse, dans le but d’atteindre une plus grande équité dans le traitement des agents.Toutefois, dans le contexte actuel, marqué par un débat sur la recherche de marges budgétaires sur fond de soi-disant «effort national», il semble que cet ajustement soit également motivé par la volonté de réaliser des économies sur la masse salariale.

Dans ce cadre, il faut que les Sénégalais sachent ceci : ajuster à la baisse, c’est diminuer les salaires de certaines catégories d’agents ! Et ajuster à la hausse, c’est augmenter davantage la masse salariale, ce que le gouvernement n’imagine même pas. Drôle de paradoxe ! Finalement, quel est l’objectif visé ? J’attends du gouvernement qu’il soit plus explicite sur la question devant les syndicats. 

Par contre, si le but visé est de reveiller la vieille lune de la recherche d’équilibre entre les salaires des différentes catégories d’agents, il est important de rappeler ceci aux nouvelles autorités:

1. Je comprends bien que le Chef du gouvernement veuille diminuer les salaires des directeurs et des ministres, mais je vous informe, Ousmane, que cette mesure est populiste et n’aura que peu d’impact sur le déficit. D’après mes simulations, une baisse de 40 % des salaires de vos ministres et de vos DG du secteur parapublic ne te fera pas gagner plus de 3,5 milliards par an, donc un plus de 0,2 % de ton déficit actuel.

2. Les autres corps, soi-disant les plus choyés de l’administration (impôts, trésor, commerce, magistrature…), ne devraient aucunement, sous l’autel du rebasing salarial, subir les affres budgétaires découlant de l’absence de vision de votre régime, ne serait-ce que par hommage au passé syndical de Ousmane Sonko, jadis grand défenseur du corps des inspecteurs des impôts. Les agents des régies financières ne méritent pas qu’on touche à leur salaire «compte tenu de leur contribution inestimable au développement de notre nation», selon les termes du syndicaliste Ousmane Sonko.

3. Nous espérons, pour les corps des enseignants, des agents de la santé et des travailleurs du secteur primaire, que ce rebasing se traduira par une hausse généralisée des salaires, conformément aux multiples promesses formulées par les opposants d’alors devenus gouvernants. Pour ce faire, le gouvernement peut ne point besoin de toucher aux indices de la solde ; il n’a qu’à respecter simplement sa promesse électorale d’indexation des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sur l’inflation devenue galopante depuis. (Je reviendrai sur cette promesse que les Sénégalais peuvent relire à la page 57 du programme de campagne de Pastef et qui, appliquée, augmenterait le salaire de tous les travailleurs, y compris ceux du secteur privé, comme ce fut le cas en 2013).

Bref, je vous conseillerai, M. Le premier ministre, de ne pas toucher aux salaires, de répondre favorablement aux attentes légitimes des secteurs en crise et de négocier un pacte social où la grève ne sera pas la règle, mais où le gouvernement s’engage à arrêter la provocation et la diabolisation des agents de l’administration.

Ce soir, sur la 2stv à partir de 20 h 30mn, je vous ferai des suggestions sur votre décision irréfléchie de vouloir cibler les beneficiaires de la subvention et de vouloir centraliser une bonne partie de la commande publique. Sur ce point, vous risquez de tuer une très grande partie des PME sénégalaises au bénéfice des grosses entreprises qui rafleront désormais toute la commande publique….. Les syndicats sont investis de la mission de defendre le pouvoir d’achat devant le gouvernement…
Bonne journée et bon Mercredi, qu’Allah protége le Senegal !!

Crise dans le secteur des médias : CDEPS et APPEL dénoncent les dérives du ministre de la Communication

La tension monte entre les organisations patronales des médias et le ministre de la Communication du Sénégal. Ce mercredi 26 février 2025, le Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (CDEPS) et l’Association des Éditeurs et Professionnels de la Presse en Ligne (APPEL) ont vivement dénoncé la saisine du ministère de l’Intérieur par le ministre de tutelle pour activer la Direction de la Surveillance du Territoire (DST) et la Division spéciale de la Cybercriminalité (DSC). Une démarche perçue comme une tentative de répression et de criminalisation de l’activité de presse sous couvert de « mesures de régulation ».

Selon CDEPS et APPEL, le processus d’enregistrement des médias a été entaché de nombreuses irrégularités. La première liste de médias « reconnus », suivie d’une seconde liste de médias « conformes », a révélé des failles techniques et des omissions, reconnues même par le ministère de la Communication. Les professionnels du secteur s’interrogent : si cette dernière liste est bien définitive, pourquoi n’a-t-elle pas encore été officialisée par un arrêté ministériel ? Depuis sa publication le 6 février dernier, le flou persiste et alimente les inquiétudes des acteurs du secteur.

De plus, des erreurs graves auraient été relevées par les services du ministère, les membres de la Commission d’examen et de validation des entreprises de presse ainsi que les organisations professionnelles des médias. Pourtant, au lieu de rectifier ces anomalies, le ministre de la Communication semble poursuivre un agenda solitaire, au mépris du dialogue et des recommandations issues des Assises nationales des médias.

Les organisations patronales des médias rappellent qu’elles ont toujours soutenu la régulation et la professionnalisation du secteur, notamment à travers la création de la Coordination des Associations de Presse (CAP) en 2016 et leur participation active aux Assises nationales des médias. Cependant, elles dénoncent fermement la gestion autoritaire du ministre de la Communication, qu’elles accusent d’avoir aggravé la crise d’un secteur déjà en grande difficulté.

En effet, la presse sénégalaise traverse une période critique, marquée par des faillites d’entreprises de presse et des licenciements massifs. La précarité des travailleurs s’intensifie, menaçant la viabilité économique des médias et la liberté d’informer.

Face à cette situation préoccupante, CDEPS et APPEL en appellent au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, et au Premier ministre pour qu’ils interviennent d’urgence. Malgré les instructions du chef de l’État en faveur d’un « dialogue rénové » avec les acteurs des médias, aucun progrès n’a été constaté. Le ministre de la Communication continue d’ignorer les revendications du secteur et bloque la mise en œuvre des recommandations des Assises nationales.

CDEPS et APPEL avertissent qu’ils utiliseront tous les moyens légaux pour défendre la liberté de la presse et empêcher ce qu’ils considèrent comme une dérive autoritaire. Ils refusent la confiscation des libertés fondamentales et réclament des médias républicains, libres, indépendants et économiquement viables.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°406 – 26/02/2025

🔴 GRÈVE DES AGENTS DE LA SANTÉ ET DE L’ENSEIGNEMENT : L’ÉTAT ASPHYXIÉ
🔴 SÉDHIOU / EXCISION COLLECTIVE À GOUDOMP : 11 FILLETTES DE MOINS DE 5 ANS MUTILÉES

🔴 SUSPENSION DES COMBATS DE LUTTE : 140 LUTTEURS ET 7 PROMOTEURS DANS L’IMPASSE
🔴 ARRÊT DES SUBVENTIONS AUX CLUBS : MASSATA DIACK INTERPELLE LA FSF

Abdou Mbow, Député du Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal : « Monsieur le Premier Ministre, la paix n’est pas un spectacle ! »

« La paix a besoin de discrétion et d’humilité. Les blessures causées par des années de conflit entre Sénégalais méritent un autre type de baume cicatrisant, que celui de la prétention qui parade et gesticule pour injurier l’avenir.
 
Il est dit : « Le Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont conclu un accord ce dimanche 23 février 2025 à Bissau, consolidant les acquis notés ces dernières années ». Que nenni !
 
La vérité est plus prosaïque, et elle nous est transmise par le Bureau d’Information et de la Communication du gouvernement sénégalais (BIC-GOUV), qui relate que « le texte paraphé sous l’égide du Président Bissau-Guinéen Umaro Sissoco Embaló est une suite de l’accord signé en août 2022, par le gouvernement sénégalais avec César Atoute Badiate, chef de la troisième faction (Front Sud), qui s’était engagée à déposer les armes ».
 
Monsieur le Premier Ministre, un peu de retenue, sinon de tenue, simplement.
D’abord je vous fais part de mon étonnement au sujet d’un Premier Ministre du Sénégal qui effectue un déplacement hors du pays pour brandir un accord avec le MFDC devant les caméras, sans même avoir l’élégance patriotique de nous renseigner sur la nature de l’accord qu’il a signé, si tant est qu’il y en a eu un.
 
Il est de ma responsabilité de parlementaire et de citoyen de demander la publication de l’accord en question, tout en vous abjurant par respect pour les Sénégalais que vous êtes en responsabilité de gouverner, de ne plus politiser le conflit en Casamance qui a toujours été traité avec diplomatie et responsabilité.
 
Monsieur le Premier Ministre, l’Histoire nous enseigne enfin que la Paix est par essence…fragile. »

Guy Marius Sagna interpelle l’État sur le financement des dynamiques LGBTQ+ par l’ambassade du Canada

Le député Guy Marius Sagna a saisi officiellement le gouvernement sénégalais ce mardi à travers une question écrite portant sur les financements accordés par l’ambassade du Canada à des initiatives qu’il qualifie de « dynamiques LGBT » au Sénégal. Selon lui, ces fonds, notamment issus du programme des Fonds Canadiens d’Initiatives Locales (FCIL), soutiennent des projets contraires aux valeurs et à la conception sénégalaise de la diversité.

Dans sa correspondance, le parlementaire souligne que les priorités thématiques du Canada au Sénégal incluent des volets tels que la gouvernance inclusive et la diversité, y compris la communauté 2ELGBTQI+. Pour lui, ce positionnement traduit une volonté d’ »impérialisme culturel » qui tente d’imposer au Sénégal des modes de vie étrangers à ses valeurs sociétales.

Guy Marius Sagna exhorte ainsi le gouvernement du Sénégal à rappeler à l’ordre l’ambassade du Canada et à lui signifier clairement les limites de son action dans le pays. Il estime que la coopération internationale doit se faire dans le respect des principes et valeurs du Sénégal et non selon les conditions imposées par les partenaires étrangers.

Il rappelle notamment que le Premier ministre Ousmane Sonko avait déjà mis en garde contre les « velléités extérieures de nous imposer l’importation de modes de vie et de pensée contraires à nos valeurs », et demande que cette position soit réaffirmée face aux actions de l’ambassade canadienne.

Dans sa déclaration, le député de Pastef s’appuie sur un parallèle avec une déclaration du Premier ministre canadien Justin Trudeau, qui avait affirmé aux États-Unis : « Vous ne pouvez pas prendre notre pays — et vous ne pouvez pas prendre notre sport. » Guy Marius Sagna reformule cette phrase en demandant à l’ambassade du Canada de comprendre que « le Canada ne peut pas prendre notre Sénégal — et ne peut pas prendre l’esprit de notre peuple. »

Conseil National du Numérique : Birahim Seck alerte sur des risques de conflits d’intérêts concernant 1105 milliards de FCFA

Le débat autour du Conseil National du Numérique prend une nouvelle tournure avec les préoccupations exprimées par Birahim Seck, coordonnateur du Forum Civil, section sénégalaise de Transparency International. Dans une déclaration faite ce mardi, il a mis en garde contre d’éventuels conflits d’intérêts qui pourraient découler de la composition actuelle du conseil et compromettre la gestion transparente des 1105 milliards de FCFA alloués à la transformation numérique du Sénégal.

Birahim Seck estime que la structure dévoilée dans la presse ne reflète pas la transversalité du numérique, un secteur stratégique qui concerne toutes les sphères économiques et sociales. Il critique le fait que le Conseil semble davantage conçu comme une entité sectorielle, favorisant des intérêts particuliers plutôt qu’une approche inclusive et équilibrée.

Selon lui, cette configuration crée un terrain propice à des connexions douteuses entre certains membres du Conseil et des entreprises privées susceptibles de bénéficier des investissements dans le cadre du New Deal Technologique. Cette situation pourrait aller à l’encontre des ambitions affichées par le président Bassirou Diomaye Faye, qui souhaite faire de la digitalisation un outil central dans la lutte contre la corruption.

Le gouvernement du Sénégal a officiellement lancé, lundi dernier, un vaste plan numérique sous l’appellation New Deal Technologique. Ce programme, doté d’un budget global de 1105 milliards de FCFA, ambitionne de faire du Sénégal un leader du numérique en Afrique et de renforcer la souveraineté technologique du pays.

Ce projet inclut plusieurs initiatives majeures, telles que la modernisation des infrastructures numériques, le développement de l’administration électronique pour améliorer l’efficacité des services publics, la promotion des startups et de l’entrepreneuriat numérique, ainsi que la formation et l’inclusion numérique pour permettre aux jeunes de bénéficier des opportunités offertes par le secteur.

Cependant, Birahim Seck rappelle que si ces initiatives sont prometteuses, la gouvernance et la transparence restent des défis majeurs. Il appelle ainsi à une révision de la composition du Conseil National du Numérique, afin de garantir une véritable représentation des acteurs du secteur, incluant les experts indépendants, la société civile et les consommateurs.

L’activiste anti-corruption insiste sur la nécessité de mettre en place des garde-fous institutionnels pour éviter les favoritismes et les détournements dans l’attribution des marchés liés à ce programme. Il exhorte le gouvernement à instaurer des mécanismes de contrôle efficaces, impliquant notamment la Cour des Comptes, l’Inspection Générale d’État (IGE) et la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF).

« Nous ne voulons pas que ces 1105 milliards de FCFA deviennent une manne détournée au profit d’une minorité, au détriment de la population sénégalaise. Il faut une transparence totale sur l’utilisation de ces fonds », a déclaré Birahim Seck.

DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL : Les investisseurs sur le qui-vive

La nouvelle dégradation de la note souveraine du Sénégal par Moody’s ne se limite pas à une crise de confiance des investisseurs internationaux : elle représente aussi une menace directe pour les entreprises sénégalaises et l’économie nationale.

Moody’s a récemment abaissé, une nouvelle fois, la note souveraine du Sénégal, passant de B1 à B3 en l’espace de cinq mois, tout en l’accompagnant d’une perspective négative. Cette dégradation signifie que le pays pourrait voir sa notation encore baisser dans les 12 à 18 mois à venir. En cause, une dette publique réévaluée à 99,7 % du PIB en 2023, bien supérieure aux chiffres précédemment publiés.
Le Sénégal bascule ainsi dans la catégorie des obligations spéculatives, aussi appelées “Junk Bonds”, synonymes d’un risque élevé pour les investisseurs.
Cette détérioration de la note fragilise la position du pays sur les marchés financiers et entraîne une hausse du coût des emprunts. Plus le risque est jugé important, plus les taux d’intérêt exigés par les créanciers augmentent, rendant le financement des projets publics plus onéreux.
En outre, la perte de confiance des investisseurs étrangers pourrait ralentir les flux de capitaux vers le Sénégal, au moment même où le pays a besoin de financements pour exploiter ses ressources pétrolières et gazières.
Au-delà des marchés financiers, cette dégradation risque d’avoir des effets concrets sur l’économie nationale. Une dette plus coûteuse réduit les marges de manœuvre budgétaires, limitant ainsi la capacité de l’État à investir dans les infrastructures et les services publics. Ceci pourrait également fragiliser le franc CFA, exerçant une pression supplémentaire sur les réserves de change.
Par ailleurs, le secteur privé sénégalais pourrait être affecté par la détérioration de la note souveraine. En effet, les entreprises cherchant à lever des fonds feront face à des conditions de financement plus strictes, ce qui pourrait freiner leur développement et impacter la croissance économique. En d’autres termes, avec un accès au financement plus difficile et des coûts d’emprunt en hausse, de nombreuses sociétés risquent de voir leurs projets ralentis, voire compromis. Dans un contexte où l’économie nationale dépend largement des investissements pour se développer, ceci pourrait freiner la croissance, peser sur l’emploi et fragiliser tout le tissu entrepreneurial du pays.
Face à cette situation, les autorités devront réagir rapidement en adoptant des mesures de rigueur budgétaire et en renforçant la transparence sur l’état des finances publiques. L’enjeu dépasse les considérations politiques et / ou financières. Il ne s’agit pas seulement de restaurer la confiance des investisseurs, mais aussi de garantir la stabilité économique et le bien-être des Sénégalais.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°405 – 25/02/2025

🔴 DÉGRADATION DE LA NOTE SOUVERAINE DU SÉNÉGAL PAR MOODY’S : UN DANGER POUR LE PRIVÉ NATIONAL
🔴 ACCÈS UNIVERSEL À L’INTERNET : CAP VERS LE « NEW DEAL TECHNOLOGIQUE »

🔴 LUTTE / BAGARRE D’AVANT-COMBAT : LE CNG CONFISQUE LE RELIQUAT D’AMA BALDÉ
🔴 KARATÉ / COUPE DU SÉNÉGAL SENIORS : SABÉ KARATÉ CLUB S’OFFRE UN BEAU BUTIN !

Criminalisation de l’homosexualité : And Samm Jikko Yi rappelle Ousmane Sonko à ses engagements

Le collectif And Samm Jikko Yi a intensifié sa mobilisation pour la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal. Lors d’un point de presse tenu récemment, Imam Babacar Sylla, coordonnateur du mouvement, est revenu sur une audience accordée par le Président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, le 19 février dernier. L’objectif principal de cette rencontre était d’examiner la proposition de loi visant à durcir les sanctions contre les actes homosexuels, un projet qui suscite un large intérêt au sein de plusieurs segments de la société.

Selon les propos d’Imam Babacar Sylla, la discussion avec El Malick Ndiaye a permis de mettre en évidence la volonté du pouvoir législatif de ne pas laisser cette proposition de loi « bloquée » au Parlement. Le Président de l’Assemblée nationale aurait affirmé son engagement à accompagner le processus, tout en prenant en compte les réserves sur l’applicabilité de la loi.

Le collectif And Samm Jikko Yi a tenu à rappeler les engagements pris par le Premier ministre, Ousmane Sonko, durant la campagne électorale. Ce dernier avait promis de faire de la criminalisation de l’homosexualité une priorité s’il était élu. Aujourd’hui, les activistes attendent des actes concrets pour transformer cette promesse en réalité législative.

And Samm Jikko Yi préconise une stratégie parlementaire qui consisterait à faire porter cette proposition de loi par un député, avec l’appui du Président de la République. Ce processus pourrait accélérer son adoption, répondant ainsi aux attentes d’une large frange de la population qui plaide pour un durcissement des lois en la matière.

Dans cette optique, le collectif envisage de rencontrer les plus hautes autorités de l’Etat afin d’obtenir des garanties sur le sort réservé à cette proposition de loi. « Nous restons mobilisés et vigilants. Il est impératif que cette question ne soit pas reléguée au second plan », a martelé Imam Babacar Sylla.

Fidèle à son engagement, And Samm Jikko Yi se positionne comme une « sentinelle » des valeurs sociétales du Sénégal. Le collectif affirme que cette législation est essentielle pour la préservation de l’ordre moral et de l’identité culturelle du pays.

Les impactés du TER à Dakar dénoncent une injustice dans les indemnisations

Les citoyens affectés par le projet du Train Express Régional (TER) dans le département de Dakar sont en colère contre l’APIX et les autorités sénégalaises. Ils dénoncent une injustice dans le processus d’indemnisation et affirment être discriminés par rapport aux impactés d’autres régions, qui ont bénéficié d’un recasement sur un site de 1 500 hectares au Lac Rose.

Fatou Dione, porte-parole des impactés de Dakar, a exprimé l’exaspération des populations concernées. « Nous n’accepterons pas cette injustice. Il est inconcevable qu’une partie des citoyens soit indemnisée pendant que d’autres sont laissés-pour-compte. Nous demandons à l’État de prendre ses responsabilités et de corriger cette anomalie », a-t-elle déclaré. Elle insiste sur la nécessité pour les nouvelles autorités de traiter ce dossier avec diligence.

Pour les impactés, l’État semble les avoir abandonnés, alors qu’ils ont perdu leurs terres, leurs logements et, pour certains, leurs activités économiques. Mbakane Sall, coordonnateur des impactés, appelle à une intervention immédiate du Premier ministre Ousmane Sonko : « Il doit réagir rapidement. La Banque Africaine de Développement était prête à accompagner le gouvernement pour une solution définitive, mais face au manque de volonté politique, elle s’est désengagée du financement de la deuxième phase du projet. »

Les impactés dénoncent aussi de graves inégalités dans la manière dont les indemnisations ont été attribuées. Selon Mbakane Sall, certains commerçants du marché Mame Diarra ont reçu 900 000 FCFA pour l’indemnisation d’une simple table, alors que d’autres, possédant des boutiques entrières, ont été indemnisés à des montants inférieurs.

« Nous ne comprenons pas pourquoi des citoyens qui auraient dû percevoir 8 millions de FCFA se retrouvent avec seulement 1 million. Il y a un problème de transparence dans la gestion de ces indemnisations, et nous exigeons des explications », a-t-il ajouté.

Dans le quartier de Hann Park, certains habitants ont vu leurs demandes de titres de propriété rejetées, alors que d’autres ont reçu des documents officiels sans justification. Cette opacité alimente un sentiment d’injustice profond chez les impactés du TER.

Les populations concernées refusent de se voir exclues du processus de recasement qui a bénéficié aux impactés de Pikine et Rufisque. « Nous exigeons un traitement équitable pour tous les citoyens affectés par le projet du TER. Il est hors de question que seuls certains soient recasés pendant que d’autres sont laissés à leur sort », a réaffirmé Fatou Dione.

Les artisans et brocanteurs de Colobane et du marché Mame Diarra sont aussi directement touchés. Ils demandent à l’État d’honorer ses engagements en prévoyant un espace de recasement pour relancer leurs activités économiques.

Les impactés promettent de poursuivre leur mobilisation jusqu’à ce qu’une solution juste et équitable soit trouvée. Leur lutte, disent-ils, ne vise pas seulement à obtenir des indemnisations financières, mais aussi à faire respecter leur dignité et leurs droits en tant que citoyens sénégalais.

« Vision 2050 » : le Sénégal déploie son « New Deal Technologique » pour une transformation numérique et un accès universel à Internet

Le Sénégal a officiellement lancé ce lundi sa nouvelle stratégie numérique intitulée « New Deal Technologique ». Ce programme ambitieux vise à instaurer une croissance durable et à moderniser l’administration pour mieux servir les citoyens et les entreprises. La cérémonie de lancement s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) sous la présidence du chef de l’État, Bassirou Diomaye Diakhar Faye.

Lors de son discours, le président Faye a souligné « l’importance de la digitalisation des services publics, notamment dans les domaines du cadastre, de la gestion foncière, de l’état civil, de la facturation électronique et de la télémédecine ». Il a mis en avant la simplification et la standardisation des procédures administratives, avec l’objectif d’offrir un accès universel à Internet à un coût abordable. « Beaucoup de nos concitoyens font face à des processus longs, coûteux et parfois inefficaces pour accéder à l’information ou effectuer des démarches administratives de base », a-t-il déclaré.

Le chef de l’État a également mis en exergue « la création d’une identité numérique unique basée sur la biométrie, permettant de générer des identités sectorielles utilisables dans divers domaines tels que la santé, l’éducation et la justice ». Un guichet unique citoyen sera aussi mis en place pour centraliser les interactions entre les usagers et l’administration.

Le New Deal Technologique prévoit également un soutien aux startups locales grâce à un programme d’incubation et de financement, dans le but de favoriser l’innovation technologique. L’administration verra une amélioration de sa performance grâce à l’interopérabilité des services, à l’élargissement de l’assiette fiscale et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale via une traçabilité accrue.

Selon Bassirou Diomaye Faye, « le développement de l’économie numérique du Sénégal passera par la consolidation d’un écosystème d’innovation et d’entrepreneuriat axé sur les PME et les startups technologiques ». Le Président a insisté sur la nécessité pour ces entreprises de « s’aligner sur les standards mondiaux afin de renforcer leurs compétences et atteindre un niveau de production industrielle performant et sécurisé ».

Dans ce cadre, « l’accent sera mis sur l’actualisation et l’opérationnalisation de la stratégie pour les startups, incluant la labellisation et la mise en place d’un cadre incitatif. Des ressources et infrastructures numériques modernes seront déployées pour transformer les environnements de travail et améliorer la productivité ».

La souveraineté numérique est devenue une priorité pour le Sénégal. Le chef de l’État a affirmé la volonté du pays de réduire sa dépendance aux solutions étrangères en renforçant la recherche et l’innovation locales. « Nous nous engageons à construire un espace numérique souverain en sécurisant nos infrastructures, en protégeant nos données critiques et en favorisant la production de technologies locales », a-t-il précisé.

Bassirou Diomaye Faye a exhorté les investisseurs et les acteurs technologiques à accompagner le Sénégal dans cette transformation numérique. « Le Sénégal offre un cadre propice aux investissements avec un marché dynamique, des ressources humaines qualifiées et un environnement juridique renforcé », a-t-il souligné.

L’initiative vise à positionner le pays comme un centre d’excellence en intelligence artificielle, cybersécurité, cloud computing, réalité virtuelle et robotique, permettant aux entreprises nationales de rayonner sur la scène africaine et internationale.

Thierno Alassane Sall critique la gestion économique du gouvernement Sonko-Diomaye

Le président de la République des Valeurs (RV), Thierno Alassane Sall, a formulé de vives critiques à l’encontre de la gestion du gouvernement dirigé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye. Lors d’un point de presse tenu cet après-midi, il a abordé plusieurs sujets d’actualité, notamment la dette publique, le coût de la vie et la gouvernance économique du pays.

Selon TAS, l’exécutif s’apprête à abandonner le budget 2025, dont l’exécution vient à peine de commencer, pour s’engager dans un « plan de stabilisation » qu’il assimile à une politique d’austérité. Il dénonce une improvisation dans la mise en place de l’Agenda 2050, qu’il juge peu pragmatique et insuffisamment préparé.

« L’exécutif Sonko-Diomaye ne saurait nous donner rendez-vous en 2029, voire en 2050, sans détailler concrètement ce qu’il comptait faire en 2024 et 2025 pour soulager les souffrances insoutenables des Sénégalais », a-t-il affirmé.

Il estime que ces décisions économiques risquent d’aggraver la situation sociale et de plonger le pays dans une crise encore plus profonde.

Thierno Alassane Sall a pointé du doigt l’augmentation exponentielle de la dette publique, qui atteindrait 3 855 milliards de FCFA pour la seule année 2025, soit 40 % des dépenses budgétaires. Il souligne que cette situation oblige l’État à mobiliser environ 321 milliards de FCFA par mois pour rembourser les engagements financiers du régime précédent.

« L’explosion du service de la dette place le gouvernement dans une situation critique, le contraignant à des ajustements budgétaires douloureux », a-t-il déclaré.

Pour TAS, la rencontre prochaine du Premier ministre Ousmane Sonko avec les syndicats et les partenaires sociaux témoigne d’une position de faiblesse du gouvernement. Il estime que cette démarche ne vise pas à rectifier les erreurs de gestion, mais plutôt à trouver un consensus pour faire accepter les mesures drastiques à venir.

« Ousmane Sonko a besoin de la bienveillance des syndicats pour faire accepter les sacrifices qu’impose la situation économique actuelle », a-t-il analysé.

Avec la pression sociale croissante et l’inflation qui pèse sur le pouvoir d’achat des ménages, TAS estime que le gouvernement devra impérativement clarifier sa feuille de route économique sous peine de voir la contestation s’intensifier.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°404 – 24/02/2025

🔴 REDONNER AUX SÉNÉGALAIS LE CONTRÔLE DE LEUR ÉCONOMIE : AMETH DIALLO PROPOSE L’ACTIONNARIAT POPULAIRE
🔴 DISCOURS SOUVERAINISTES, DÉGRADATION DE LA NOTE DU SÉNÉGAL PAR LES AGENCES DE NOTATION : LE SPECTRE D’UNE NOUVELLE DÉVALUATION

🔴 ÉLIMINATOIRES AFROBASKET 2025 : LE SÉNÉGAL DOMPTE LE CAMEROUN (83-76)
🔴 DÉCÈS DU PÈRE D’EL HADJI DIOUF : VIBRANT HOMMAGE DE MAMADOU KOUMÉ À L’EX-ATTAQUANT

Indemnisation des victimes des évènements de 2021-2024 : Samba Sy soulève des questions cruciales

L’indemnisation des victimes des manifestations politiques entre 2021 et 2024 continue de diviser l’opinion publique au Sénégal. Le débat s’est intensifié après l’annonce du gouvernement, visant à réparer les préjudices causés lors de ces événements. Si certains saluent cette initiative comme un acte de justice, d’autres, à l’instar de Samba Sy, l’ancien ministre du Travail sous le régime de Macky Sall, s’interrogent sur la manière dont cette indemnisation est mise en place.

Lors de son passage dans l’émission Grand Jury de la RFM, le 23 février 2025, Samba Sy a exprimé plusieurs réserves concernant les critères de sélection des victimes à indemniser. Il a ainsi soulevé des questions fondamentales : « Qui a été mis en prison ? Comment les événements ont-ils été gérés ? Y a-t-il eu des compensations disproportionnées pour certains ? Qui mérite réellement d’être indemnisé ? », a-t-il interrogé.

Pour l’ancien ministre, ces questions sont essentielles pour éviter que l’indemnisation ne devienne un outil de manipulation politique. Il estime qu’une analyse rigoureuse doit être effectuée pour garantir une réparation équitable et juste pour toutes les parties impliquées. Selon lui, il est crucial de ne pas accorder de réparations à ceux qui auraient pu profiter des troubles à des fins personnelles ou politiques.

L’annonce du gouvernement, qui s’inscrit dans un contexte politique tendu, suscite des réactions mitigées. D’un côté, l’opposition fustige la décision, dénonçant une tentative de « récupération politique » et l’injustice dans la sélection des bénéficiaires. De l’autre côté, les partisans du pouvoir soutiennent cette initiative comme un geste de réparation nécessaire pour apaiser les tensions sociales et politiques. Pour eux, l’indemnisation des victimes est un signe de la volonté de la République de rétablir l’ordre et la justice, après des mois de violences liées aux manifestations.

La question de l’indemnisation des victimes des événements de 2021-2024 au Sénégal soulève ainsi des débats passionnés, non seulement sur la façon de définir les bénéficiaires, mais aussi sur les implications politiques d’une telle décision. Les prochains mois s’annoncent cruciaux pour déterminer si ce processus pourra effectivement répondre aux attentes de justice et de réparation pour toutes les victimes.

300 millions de F CFA pour les centrales syndicales : Abass Fall dévoile les subventions de l’État

L’État sénégalais alloue chaque année une subvention de 300 millions de F CFA aux quatre centrales syndicales les plus représentatives, dans le cadre du Pacte de Stabilité Sociale. L’annonce a été faite par le ministre du Travail, Abass Fall, lors d’une émission sur Walfadjri. Il a précisé que la première avance de ces fonds a déjà été signée et devrait être versée sous peu.

Selon Abass Fall, ces subventions visent à renforcer le fonctionnement des centrales syndicales et à consolider le dialogue social. « L’État fait des efforts, et ces subventions ne devraient pas tarder. Dès que nous mettons en place le budget, nous allons verser la première partie pour permettre aux organisations de fonctionner », a-t-il déclaré.

Le ministre a également mis en avant son engagement à entretenir un dialogue permanent avec les partenaires sociaux. « Quand je suis arrivé, j’ai reçu les centrales syndicales dès la fin janvier », a-t-il rappelé, insistant sur la nécessité de discussions franches et responsables.

Cette annonce intervient dans un contexte de tensions croissantes entre l’État et certains syndicats. Ces derniers jours, des mouvements de grève ont été observés dans plusieurs secteurs clés, notamment la santé, l’éducation et le travail. Les syndicats dénoncent un manque de dialogue avec les autorités et réclament des mesures concrètes pour améliorer les conditions des travailleurs.

Face à ces revendications, Abass Fall a réaffirmé sa volonté de trouver des solutions concertées. « Je vais tout faire pour consacrer les droits des syndicalistes, mais il faut que l’on discute. C’est l’avenir de nos enfants et de toute la jeunesse qui est en jeu », a-t-il plaidé.

Le Pacte de Stabilité Sociale, mis en place pour garantir un climat apaisé entre l’État et les syndicats, repose sur ces subventions annuelles. Cependant, leur efficacité dépend aussi de la qualité du dialogue entre les parties prenantes. Alors que les tensions persistent, le gouvernement devra redoubler d’efforts pour éviter une amplification des mouvements sociaux.

Moody’s abaisse la note du Sénégal à B3 avec perspective négative : un signal d’alarme pour l’économie nationale

Moody’s a récemment déclassé les notations du Sénégal, abaissant la note de l’émetteur à long terme et des titres de créance non garantis de premier rang en devises étrangères de B1 à B3, avec une perspective négative. Ce déclassement conclut la revue entamée le 4 octobre 2024 et confirme les inquiétudes croissantes sur la situation budgétaire du pays.

La principale justification de ce déclassement réside dans les paramètres budgétaires beaucoup plus faibles que prévu, mis en lumière par la Cour des comptes du Sénégal. Son rapport d’audit a révélé que la dette de l’administration centrale s’élevait à 99,7 % du PIB en 2023, soit environ 25 points de pourcentage de plus que ce qui était initialement annoncé par les autorités. Ce chiffre dépasse également les estimations préliminaires du ministère des Finances, réalisées en septembre 2024. Une telle réévaluation des finances publiques signifie que le Sénégal est bien plus vulnérable aux chocs économiques défavorables que ce qui était précédemment anticipé.

La perspective négative associée à cette notation reflète des risques accrus pour la trajectoire budgétaire et la liquidité du gouvernement. Malgré des efforts pour réduire le déficit budgétaire et restaurer une certaine marge de manœuvre financière, l’ampleur de l’endettement complique sérieusement ces ambitions. Si le Sénégal vise une réduction significative de son déficit, les faiblesses budgétaires identifiées compromettent ces objectifs. Moody’s estime que le pays pourrait recevoir un soutien du Fonds Monétaire International (FMI), mais la limitation des options de financement sur les marchés reste une source d’inquiétude.

En parallèle, les plafonds de pays en monnaie locale et en devises étrangères ont été abaissés, respectivement de Baa3 et Ba1 à Ba2 et Ba3. Ces révisions tiennent compte de l’impact modéré du gouvernement dans l’économie et du soutien apporté par l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). L’adossement du franc CFA à l’euro par la garantie du Trésor français réduit certains risques liés aux déséquilibres extérieurs, mais ne suffit pas à compenser la situation financière fragile du pays.

Le rapport de la Cour des comptes met également en évidence des vulnérabilités accrues en matière de dette et de liquidité. En 2024, le ratio de la dette de l’administration centrale est estimé à 107 % du PIB, en raison d’un déficit budgétaire projeté de 11,6 % pour l’année. Ce niveau d’endettement est largement supérieur à la médiane de 49 % du PIB pour les pays notés B, plaçant le Sénégal parmi les nations les plus endettées de sa catégorie économique. De plus, la dette garantie par l’État a été évaluée à 2,3 billions de francs CFA, soit environ 11 % du PIB, un chiffre quatre fois supérieur à celui initialement déclaré. Cette situation accroit les risques de passif pour le gouvernement.

Le Sénégal devra faire face à des besoins de financement brut considérables, atteignant environ 20 % du PIB en 2025. Une part importante de ces obligations concerne les remboursements d’amortissements, estimés à 2,9 billions de francs CFA, soit 12,8 % du PIB. De surcroît, la dette non déclarée jusqu’en mars 2024, qui s’élève à 2,5 billions de francs CFA (12,3 % du PIB), risque d’alourdir encore davantage le service de la dette dans les années à venir. Ces défis de refinancement imposent au gouvernement de restructurer ses échéances afin de limiter les risques.

Les lacunes en matière de gouvernance identifiées dans le rapport de la Cour des comptes ont également contribué au déclassement de Moody’s. La mauvaise gestion budgétaire sous l’administration précédente a été mise en lumière, avec des dépenses extrabudgétaires non régularisées, une comptabilisation incomplète des prêts financés par des projets, et une dette garantie bien plus élevée que déclarée initialement. Le gouvernement actuel s’est engagé à améliorer la transparence et la gestion des finances publiques à travers des réformes structurelles. Parmi les mesures envisagées figurent un contrôle renforcé des dépenses, une gestion unifiée de la dette publique et une amélioration des rapports financiers. Cependant, la mise en œuvre de ces réformes sera progressive et leur efficacité devra être prouvée sur le long terme.

La perspective négative de la notation souveraine repose également sur l’incertitude entourant le plan de consolidation budgétaire du Sénégal. Bien que l’objectif du gouvernement soit d’atteindre un déficit de 7,1 % du PIB en 2025 et de réduire progressivement ce chiffre à 3 % d’ici 2027, Moody’s estime que cet ajustement sera difficile à réaliser. Le gouvernement devra notamment renforcer ses recettes fiscales et rationaliser ses dépenses pour espérer atteindre ces cibles ambitieuses. Le rythme de consolidation budgétaire pourrait être plus lent que prévu, en raison des risques pesant sur la croissance des recettes publiques et des charges d’intérêts croissantes.

L’accès au financement constitue un autre défi de taille. Le Sénégal cherche à diversifier ses sources de financement en sollicitant des prêts concessionnels, en mobilisant les marchés internationaux et régionaux, et en explorant de nouveaux instruments tels que les obligations de la diaspora. Un nouvel accord avec le FMI, prévu pour juin 2025, pourrait débloquer des fonds concessionnels cruciaux. Toutefois, tout retard dans ces négociations accroîtrait la dépendance du pays vis-à-vis des financements de marché, ce qui pourrait poser des risques supplémentaires si les investisseurs perdent confiance.

En termes d’environnement, de société et de gouvernance (ESG), Moody’s attribue un score négatif au Sénégal. Les risques environnementaux sont élevés, notamment en raison de l’exposition aux conditions climatiques extrêmes et à l’élévation du niveau de la mer. Le pays souffre également d’un accès limité aux services de base, avec seulement 68 % de la population ayant accès à l’électricité et un marché du travail marqué par une forte précarité. Sur le plan de la gouvernance, les faiblesses révélées dans la gestion budgétaire passée ont lourdement pesé sur la notation, malgré les efforts du gouvernement pour améliorer la transparence et renforcer les institutions.

En conclusion, la décision de Moody’s de déclasser la notation souveraine du Sénégal à B3 avec une perspective négative reflète les graves défis économiques et budgétaires auxquels le pays est confronté. L’ampleur de l’endettement, les lacunes en matière de gouvernance et les risques accrus de refinancement compliquent les efforts de stabilisation financière. Le gouvernement devra redoubler d’efforts pour restaurer la confiance des investisseurs, mettre en œuvre des réformes structurelles et assurer un assainissement budgétaire durable afin d’éviter une nouvelle dégradation de sa notation financière.

Conflit en Casamance : Signature d’un accord de paix à Bissau entre le Premier ministre Ousmane Sonko et le MFDC

Le gouvernement sénégalais, représenté par le Premier ministre Ousmane Sonko, et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) ont signé, ce dimanche 23 février 2025, un accord de paix à Bissau, en présence du président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló. Cet accord historique vise à mettre un terme définitif aux hostilités qui perdurent depuis plus de quatre décennies dans cette région du sud du Sénégal.

La signature de cet accord marque une avancée significative dans le processus de pacification de la Casamance, un conflit qui a causé des milliers de morts et de déplacés depuis 1982. Selon les termes de l’accord, les combattants du MFDC s’engagent à déposer les armes et à entamer un processus de démobilisation et de réinsertion. En contrepartie, l’État sénégalais promet d’accélérer le développement économique et social de la région afin d’y garantir une paix durable.

Le Premier ministre Ousmane Sonko, lui-même originaire de Ziguinchor, a souligné l’importance de cet accord pour l’unité nationale et la prospérité de la Casamance. « Nous devons tourner la page de ce conflit et bâtir une Casamance pacifiée, intégrée et économiquement florissante. L’État prendra toutes les dispositions pour accompagner les anciens combattants dans leur réinsertion et mettre en œuvre des projets structurants pour le développement de la région », a déclaré le chef du gouvernement.

Il a également insisté sur la nécessité de respecter les engagements pris afin d’éviter un retour des tensions. « Cet accord n’est pas un simple document, mais le début d’un processus irréversible vers la paix », a-t-il affirmé.

Le président bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, médiateur dans ce processus de paix, a salué la volonté des deux parties d’aboutir à une solution durable. « C’est la deuxième fois que les parties signent un accord de paix ici à Bissau, après celui de 2022 sous l’ancien président Macky Sall. Cette fois, nous espérons que les engagements seront respectés et que la paix reviendra définitivement en Casamance », a-t-il déclaré.

L’accord a également reçu le soutien d’organisations internationales, notamment la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et les Nations unies, qui encouragent une mise en œuvre effective du processus de réconciliation.

Le gouvernement sénégalais prévoit plusieurs mesures pour accompagner la réinsertion des ex-combattants du MFDC, notamment des programmes de formation et de création d’emplois. Des infrastructures routières et sociales seront également renforcées afin de désenclaver la région et de favoriser son intégration économique au reste du pays.

L’un des volets essentiels de l’accord concerne la restitution des terres aux populations déplacées par le conflit, ainsi que des indemnisations pour les victimes. L’État promet également de mettre en place un fonds spécial pour le développement de la Casamance, destiné à financer des projets agricoles, touristiques et industriels.

La signature de cet accord suscite un immense espoir parmi les populations de Casamance, qui aspirent à une paix durable après des décennies de souffrance. Cependant, la réussite de cet engagement dépendra de la volonté des parties à respecter leurs engagements et de la capacité du gouvernement à transformer cette promesse en réalité concrète.

Tensions politiques : Violent affrontement entre Ousmane Sonko et Abdou Karim Sall

L’Assemblée nationale du Sénégal a été le théâtre d’un échange particulièrement houleux ce vendredi 21 février 2025. Le Premier ministre Ousmane Sonko et le député Abdou Karim Sall se sont livrés à une passe d’armes verbale, marquant une nouvelle escalade des tensions entre le gouvernement et une partie de l’opposition.

Lors des débats parlementaires, Abdou Karim Sall a remis en cause la crédibilité du rapport de la Cour des comptes, dénonçant des erreurs et des biais dans l’analyse des finances publiques. Il a profité de son intervention pour critiquer la gestion économique du gouvernement et évoquer la détérioration du climat sécuritaire dans le pays.

Face à ces accusations, le Premier ministre Ousmane Sonko a répliqué avec fermeté, accusant le député de faire partie d’un « système corrompu » ayant pillé les ressources du pays. Il a également promis des poursuites judiciaires contre les responsables d’irrégularités financières et de malversations sous l’ancien régime.

L’affrontement ne s’est pas limité aux débats parlementaires. Waly Diouf Bodian, Directeur général du Port de Dakar et membre influent de la mouvance présidentielle, a également pris position contre Abdou Karim Sall. Dans une déclaration cinglante, il a affirmé : « Le PM a cloué le bec à un ancien voleur de gazelles, doublé d’un trafiquant d’armes, atteint d’une altération profonde du discernement. Le Monsieur est, toutefois, accessible à une sanction pénale. »

Ces propos particulièrement virulents témoignent de la radicalisation du discours politique dans le pays. Ils illustrent également la volonté affichée du gouvernement de mener une politique de rupture en s’attaquant aux figures de l’ancien régime.

Les déclarations d’Ousmane Sonko sur d’éventuelles poursuites judiciaires contre Abdou Karim Sall et d’autres personnalités de l’opposition pourraient ouvrir un nouveau chapitre de tensions politiques au Sénégal. L’opposition dénonce une tentative de musellement, tandis que le gouvernement justifie son action par la nécessité de rendre des comptes au peuple sénégalais.

Alors que l’opinion publique suit avec attention cette affaire, les prochains jours pourraient réserver de nouveaux rebondissements, notamment si des procédures judiciaires venaient à être officiellement engagées contre d’anciens dignitaires du régime précédent.

SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE : Le Parquet et le Siège, pas sur la même longueur d’onde

Dans l’affaire opposant l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER) à l’Autorité de régulation de la commande publique (ARCOP), la Cour suprême a opéré un revirement inattendu. Saisie d’une demande de rétractation, elle a annulé la décision de la première audience confirmant la suspension du marché d’électrification rurale. Un changement de cap qui divise, alors que le Parquet, lui, s’est opposé à cette rétractation.

L’ASER poursuit son bras de fer judiciaire contre l’ARCOP dans l’affaire du marché d’électrification rurale dans les régions suivantes : Kaffrine, Saint-Louis, Kédougou, Louga et Tambacounda. Après un premier revers devant la Cour suprême, qui avait rejeté sa demande de suspension de la décision du 02 octobre 2024 de l’ARCOP, l’ASER a relancé la procédure en sollicitant la rétractation de cette décision.
Ce vendredi 21 février 2025, la Cour suprême, dont la composition a été modifiée entre-temps, a donné raison à l’ASER, cassant ainsi sa propre ordonnance.
Le juge des Référés a justifié ce revirement par « l’intérêt public ». Pendant l’audience, l’Avocat général, s’alignant sur la position d’AEE POWER SENEGAL, a estimé qu’aucune circonstance nouvelle ne justifiait une rétractation et que l’urgence invoquée n’était pas fondée.
Parallèlement, durant l’audience, Me Faye, avocat d’AEE POWER EPC (partie défenderesse), a déclaré que ses intérêts allaient « dans le sens de l’ASER », partie demanderesse. Un lapsus qualifié de « révélateur » par Me Koïta, avocat de la société sénégalaise.
Face à cette décision de la Cour suprême qui donne à l’ASER son aval pour démarrer les travaux, la société sénégalaise entend explorer d’autres voies de recours, y compris une saisine de la Cour de justice de la CEDEAO.
Par ailleurs, un nouvel épisode judiciaire vient s’ajouter à ce dossier. AEE POWER SENEGAL a porté plainte contre les dirigeants d’AEE POWER EPC pour abus de confiance et dénonciation calomnieuse. Un élément qui pourrait peser sur la suite de l’affaire.
Si cette décision marque une victoire temporaire pour l’ASER, la bataille est loin d’être terminée. La Cour suprême doit encore se prononcer sur le recours en annulation sur le fond ; un verdict qui sera déterminant pour l’avenir de ce marché public.
D’ici là, les tensions restent vives et le dossier continue de faire couler beaucoup d’encre ; d’autant plus que le flou n’est pas encore levé sur les 37 milliards de francs CFA qui ne sont plus dans le compte d’avance de démarrage des travaux, selon les conseils d’AEE POWER SENEGAL.
Le Dakarois

ASSEMBLÉE NATIONALE : Sonko accusé de « halalisation » des fonds politiques par Thierno Alassane Sall

Lors de la session de questions-réponses à l’Assemblée nationale ce vendredi 21 février, le Premier ministre, Ousmane Sonko, a été interpellé sur la question des fonds politiques, un sujet qui avait alimenté les débats lorsqu’il était dans l’opposition. Thierno Alassane Sall, député et leader de la coalition « Sénégal Kese », lui a demandé des explications sur son maintien des fonds politiques après les avoir critiqués et haramisés par le passé.
Dans une réponse sans équivoque, Ousmane Sonko a réaffirmé son opposition au principe de fonds exclusivement alloués à une seule personne, même s’il s’agit du président de la République. « J’ai toujours dit que dans un pays, avoir des fonds exclusivement dédiés à une personne, fût-elle Président, ce n’est pas normal », a-t-il déclaré, insistant sur la nécessité d’une gestion transparente des finances publiques.
Cependant, le Premier ministre a également reconnu l’existence de fonds dits « secrets », utilisés pour des opérations sensibles liées à la sécurité ou à la diplomatie. « Par contre, dans tous les pays, il y a des fonds qu’on appelle secrets qui permettent de régler des questions importantes en toute discrétion », a-t-il expliqué. Une nuance qui n’a pas convaincu Thierno Alassane Sall, lequel a dénoncé un double discours.
Faisant référence aux promesses de Sonko de supprimer ces fonds s’il arrivait au pouvoir, TAS a raillé ce changement de position en lançant une pique ironique : « C’est comme celui qui disait : ‘Je bois du vin qui, une fois ingéré, se transforme en lait’ ». Une allusion à ce qu’il perçoit comme une volte-face du Premier ministre sur une question qui avait été au cœur de son engagement politique.
Face à cette attaque, Sonko a tenu à clarifier sa position : « Je n’ai jamais dit que c’est haram », réfutant l’idée qu’il aurait diabolisé ces fonds pour ensuite les légitimer une fois en fonction. Il a conclu en adressant un message à son opposant du jour : « Parfois, il faut savoir applaudir », sous-entendant que certaines réalités du pouvoir imposent des ajustements, même aux engagements pris dans l’opposition.
La Dakaroise

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°403 – 22 ET 23/02/2025

🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE L’« ASER-GATE » / SUSPENSION DE LA DÉCISION DE L’ARCOP PAR LA COUR SUPRÊME : LE PARQUET ET LE SIÈGE EN DÉSACCORD
🔴 MAINTIEN DES FONDS POLITIQUES PAR SONKO APRÈS LES AVOIR HARAMISÉS : DE LA « HALALISATION » !

🔴 SUSPENSION DE LA COUVERTURE SÉCURITAIRE DES COMBATS DE LUTTE : LE MINISTRE DE L’INTÉRIEUR RESTE FERME
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : DE PRESTIGIEUSES AFFICHES POUR LES HUITIÈMES DE FINALE

Rapports de la Cour des comptes : L’honorable députée Awa Sonko appelle à des poursuites judiciaires

Suite à la publication du dernier rapport de la Cour des comptes, l’honorable députée Awa Sonko, membre de la majorité, a exprimé son indignation face à ce qu’elle considère comme une mauvaise gestion des fonds publics, en particulier concernant les projets d’infrastructures. Dans une déclaration faite récemment, elle a insisté sur la nécessité pour le gouvernement de prendre des mesures fermes pour renforcer la transparence et la reddition des comptes.

Awa Sonko a souligné que les fonds détournés auraient pu être utilisés dans des secteurs vitaux tels que l’éducation, la santé, l’emploi des jeunes, le financement des femmes et le soutien au secteur privé. Elle a déploré que ces « montants colossaux » aient été détournés par des individus, qu’elle qualifie de « voleurs de la république », au lieu d’être investis dans des projets bénéfiques pour la population sénégalaise.

L’élue a également lancé un appel à la justice, demandant que les responsables de ce « carnage financier » soient traduits devant les tribunaux pour répondre de leurs actes et qu’ils remboursent l’intégralité des sommes volées. « Nous demandons que les auteurs et leurs complices de ce carnage financier soient traduits devant la justice, afin qu’ils remboursent l’intégralité des montants volés », a-t-elle insisté.

En outre, Awa Sonko a proposé une réforme législative visant à exclure de la vie politique toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics. Selon elle, une telle loi interdirait à ces individus non seulement de se présenter à des élections, mais aussi de occuper des postes à responsabilité dans l’administration publique pour le reste de leur vie. « Je propose d’ailleurs, qu’une loi interdisant à jamais toute personne épinglée de détournement de deniers publics ne soit plus éligible, mais aussi disqualifiée à des postes de nomination pour le restant de sa vie », a-t-elle affirmé.

Enfin, tout en se déclarant favorable à la médiation pénale dans certains cas, Awa Sonko a précisé que cette option ne devrait être envisagée que si elle est accompagnée d’une loi criminalisant le détournement de fonds publics. « Oui, mais il faut que ça soit accompagné d’une loi criminalisant le détournement de deniers publics parce que cette pratique politicienne ne fait que retarder le décollage économique du Sénégal », a-t-elle conclu.

Ousmane Sonko toujours dans les Tchicayas, loin de l’essentiel. ( Par Abdou Mbow )

Dans le cadre de mes activités au plan international, en compagnie d’autres experts et parlementaires à travers le monde, je me rends à Dar es Salam. C’est durant monde escale à Addis Abeba, que je me vois obligé de répondre aux insinuations, menaces et contre-vérités, pour ne pas dire mensonges habituels, de Monsieur Ousmane Sonko. 

Comme bon nombre de Sénégalais, je suis resté ahuri et estomaqué par ce barnum politicien du Premier ministre à l’Assemblée nationale, qui n’a d’autre but, comme à son habitude, que de masquer ses insuffisances. Incapable de s’attaquer de manière responsable, méthodique et définitive aux difficultés des Sénégalais, il verse dans la polémique puérile. 

⁠De tous les députés de Pastef, qui ont pris avec tellement de complaisance la parole, lequel a osé demander au PM Ousmane Sonko, ce qu’il en retournait des licenciements abusifs par milliers de jeunes ? Lequel a osé aborder les difficultés des ménages, la cherté de la vie, la hausse programmée des prix de denrées, à quelques jours du Ramadan, le réchauffement du front social, pour ne citer que ceux-là ? Ils ne sont plus des députés du Peuple mais une armée de Playmobil ! 

M. ⁠Ousmane Sonko, vous avez trahi les Sénégalais par votre posture irrespectueuse vis-à-vis des institutions de notre République. L’Assemblée nationale n’est pas un endroit indiqué pour déverser mensonges haineux et torrents d’injures.

Un PM, vous l’ignorerez toujours, se doit d’avoir de la hauteur, de la mesure mais surtout de l’élégance républicaine.
 

Dar es Salam, le 21 février 2025
Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Séance houleuse à l’Assemblée : Abdou Karim Sall accuse Ousmane Sonko de manque de sang-froid

La séance de questions au gouvernement de ce vendredi à l’Assemblée nationale a été marquée par de vifs échanges entre le Premier ministre Ousmane Sonko et plusieurs députés de l’opposition. Abdou Karim Sall, membre de l’opposition, n’a pas mâché ses mots en critiquant l’attitude du chef du gouvernement, qu’il accuse d’avoir perdu son calme face à des questions délicates sur la situation nationale.

S’exprimant devant la presse après la plénière, Abdou Karim Sall a pointé du doigt ce qu’il considère comme une réaction inappropriée de la part du Premier ministre. « Les questions au gouvernement sont des moments extrêmement importants pour la vie d’une démocratie. Malheureusement, nous avons vu un Premier ministre qui a manqué de sang-froid, car nous lui avons posé des questions qui fâchent », a-t-il déclaré.

Le député a également critiqué la manière dont Ousmane Sonko a répondu aux interrogations, affirmant que le Premier ministre a privilégié l’attaque personnelle plutôt que de fournir des explications concrètes. « Les réponses ne m’ont jamais satisfait, car il est allé au-delà des questions qu’on lui a posées, c’est-à-dire dans l’invective, les injures et même les menaces », a-t-il martelé, soulignant une dérive verbale qui, selon lui, ne correspond pas à l’attitude attendue d’un chef de gouvernement lors d’un exercice démocratique aussi crucial.

Abdou Karim Sall a également dénoncé une organisation biaisée de la plénière, avec une répartition qu’il juge défavorable aux députés de l’opposition. Il affirme que la majorité parlementaire s’est arrogé huit questions, ne laissant que deux questions à l’opposition : une pour le groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal et une pour les députés non-inscrits.

Ce n’est qu’à 1h30 du démarrage de la plénière que les organisateurs ont annoncé qu’un troisième député de l’opposition pourrait intervenir. Une décision tardive qui, selon Abdou Karim Sall, « manque de sérieux » et illustre une tentative d’étouffer le débat contradictoire.

Rationalisation des agences publiques : Ousmane Sonko annonce une réforme pour réduire le train de vie de l’État

Le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé, ce vendredi 21 février 2025, un ambitieux projet de rationalisation des agences publiques, dans le cadre d’une politique plus large de réduction du train de vie de l’État. Cette annonce a été faite lors de la séance de questions d’actualité au gouvernement à l’Assemblée nationale, où le chef du gouvernement a détaillé les mesures prévues pour mettre fin à ce qu’il considère comme une inflation des structures administratives inefficaces.

Selon Ousmane Sonko, le Sénégal compte un nombre excessif d’agences d’exécution et de structures assimilées, dont plusieurs ont été créées sans réelle nécessité, si ce n’est pour servir des intérêts politiques. « Ces agences ont été créées principalement pour recaser une clientèle politique. Elles ont accumulé d’importantes dettes et sont devenues des structures sociales servant des intérêts politiques au détriment de l’efficacité », a-t-il dénoncé devant les députés.

Le Premier ministre a annoncé que cette réforme sera menée dans un délai strict, avec une échéance fixée à juin 2025. À cette date, toutes les agences dont les missions se chevauchent seront regroupées, tandis que celles dont les fonctions peuvent être efficacement prises en charge par des directions centrales ou d’autres structures administratives seront tout simplement supprimées. Cette mesure vise non seulement à optimiser les ressources publiques, mais aussi à améliorer l’efficacité des services administratifs de l’État.

La question des emplois affectés par cette restructuration a également été abordée. Ousmane Sonko a tenu à rassurer que des mesures d’accompagnement seront mises en place pour éviter que cette réforme ne se traduise par des pertes massives d’emplois. Il a affirmé que le gouvernement mettra en œuvre des dispositifs pour accompagner les travailleurs concernés, notamment à travers des reclassements et des plans de reconversion professionnelle.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large du gouvernement de renforcer la rigueur budgétaire et d’optimiser l’utilisation des ressources publiques. Elle répond également à un engagement pris par les nouvelles autorités de rompre avec les pratiques jugées peu efficaces dans la gestion des deniers publics et de privilégier une administration plus performante et mieux structurée.

Rapport de la Cour des Comptes : Ousmane Diagne insiste sur la récupération des fonds détournés

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a réagi aux révélations du rapport de la Cour des Comptes, qui a mis en lumière d’importantes irrégularités financières. Interpellé par un député sur la criminalisation des délits financiers, il a assuré que des poursuites judiciaires seraient engagées contre les responsables présumés. Toutefois, il a insisté sur un aspect essentiel : la récupération des fonds détournés.

Devant les parlementaires, le Garde des Sceaux a réaffirmé la fermeté du gouvernement face aux malversations financières. Il a indiqué que des enquêtes approfondies seraient menées afin de déterminer l’ampleur des détournements et d’identifier les auteurs.

« Nous envisageons de mettre en place des mécanismes de recouvrement, car le recours à la justice sera vain si l’on ne parvient pas à récupérer les montants en question », a-t-il déclaré.

Au-delà des sanctions judiciaires, la restitution des fonds publics est devenue une priorité pour l’État. Selon Ousmane Diagne, la mise en place de mécanismes spécifiques, comme la médiation pénale, pourrait permettre d’accélérer ce processus et d’éviter que les fonds détournés ne disparaissent définitivement.

Cette approche, qui combine répression et récupération, vise à assurer que les deniers publics soient réinjectés dans l’économie nationale, notamment dans des secteurs clés comme la santé, l’éducation et les infrastructures.

Le rapport de la Cour des Comptes a soulevé une vague d’indignation au sein de l’opinion publique, renforçant l’attente de mesures fortes de la part du gouvernement. Si la justice parvient à poursuivre efficacement les responsables tout en garantissant le recouvrement des sommes détournées, cela marquera un tournant dans la lutte contre l’impunité financière au Sénégal.

Thierno Alassane Sall à Ousmane Sonko : « Vous ignorez l’état de sinistre de notre pays »

Lors de la séance plénière consacrée aux questions d’actualité au gouvernement ce vendredi 21 février 2025, le député Thierno Alassane Sall n’a pas mâché ses mots à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko et de son équipe gouvernementale. Le président du parti La République des Valeurs (RV) a dénoncé un manque de mesures concrètes pour redresser les finances publiques et a critiqué ce qu’il considère comme une phase de tâtonnement du régime en place.

« Il n’y a pas de mesures significatives pour redresser les comptes de l’État », a déploré Thierno Alassane Sall devant ses collègues parlementaires. Il a notamment pointé du doigt le retard dans l’application des réformes annoncées, en particulier la suppression des fonds politiques et la dissolution de certaines agences étatiques jugées budgétivores.

« Depuis plusieurs mois, on nous promet des réformes structurelles, mais les Sénégalais attendent toujours des actes concrets », a-t-il lancé, mettant en doute la capacité du gouvernement à tenir ses engagements.

Selon le député, l’inaction actuelle de l’exécutif pourrait mener le pays vers une impasse économique. Il estime que le régime actuel ne prend pas la mesure de l’état critique des finances publiques, qui nécessite des décisions urgentes et courageuses.

« Le pays est dans un état de sinistre, et l’on continue d’ignorer la gravité de la situation. Ce manque de réactivité risque d’aggraver les difficultés économiques et sociales auxquelles les Sénégalais sont confrontés », a-t-il averti.

Thierno Alassane Sall a ainsi exhorté le gouvernement à accélérer la mise en place des réformes promises, notamment en matière de bonne gouvernance et de gestion des ressources publiques. Pour lui, il est impératif d’agir vite pour éviter une crise financière qui aurait des répercussions sur l’ensemble du pays.

Crimes budgétaires : le ministre de la Justice insiste sur la récupération des fonds détournés

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ousmane Diagne, a pris part au débat sur les questions d’actualité au gouvernement, tenu ce vendredi 21 février 2025 à l’Assemblée nationale. Lors de cette séance, il a répondu à une interrogation de l’honorable députée Seynabou Yacine Samb concernant d’éventuelles sanctions contre les responsables de crimes budgétaires révélés par l’audit de la Cour des comptes.

Face aux préoccupations soulevées, le ministre a affirmé la ferme volonté des autorités judiciaires de faire la lumière sur ces affaires. « La justice sera saisie, des enquêtes seront ouvertes et on s’évertuera à établir l’ampleur du mal », a déclaré Ousmane Diagne. Il a insisté sur la nécessité de rattacher ces violations aux lois en vigueur et de mener une enquête approfondie, dont la finalité sera non seulement de sanctionner les auteurs, mais surtout de récupérer les fonds détournés.

Au-delà des éventuelles poursuites judiciaires, Ousmane Diagne a mis l’accent sur l’importance de récupérer les deniers publics dissipés. « Mais le plus important est de faire en sorte que ces deniers publics puissent être récupérés », a-t-il martelé, soulignant ainsi la nécessité pour l’État de recouvrer les fonds qui lui sont dus pour assurer le bon fonctionnement du pays.

Il a également évoqué la mise en place de mécanismes alternatifs pour accélérer ce processus. « Nous envisageons de mettre en branle des systèmes de règlements tels que la médiation pénale qu’il va falloir améliorer », a-t-il précisé. Selon lui, l’action de la justice perdrait de son efficacité si elle ne parvenait pas à remettre ces sommes dans les caisses de l’État.

Cette déclaration du ministre de la Justice s’inscrit dans un contexte de lutte accrue contre la corruption et la mauvaise gestion des fonds publics au Sénégal. Les audits de la Cour des comptes ont récemment mis en lumière plusieurs irrégularités dans la gestion budgétaire, suscitant une vive indignation au sein de l’opinion publique.

Le gouvernement semble donc vouloir adopter une approche ferme, non seulement en punissant les fautifs, mais aussi en mettant en place des mécanismes pour assurer le retour des fonds détournés. Cette position, qui associe sanctions et restitution, vise à éviter l’impunité et à renforcer la confiance des citoyens dans la gestion des ressources publiques.

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