Kaolack : Les étudiants de l’USSEIN dans la rue pour exiger la livraison des chantiers des campus

Les étudiants de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) de Kaolack sont descendus dans la rue ce lundi 3 février pour protester contre le retard dans la livraison des chantiers de leur campus. Munis de brassards rouges, ils ont organisé une marche pacifique allant de Sing-Sing au rectorat, situé dans le quartier de Kasnack, afin d’interpeller les autorités sur leurs conditions d’études précaires.

« Nous nous sommes réunis pour exiger la livraison des chantiers de l’USSEIN. Nous avons initié cette marche pacifique pour informer l’opinion nationale et internationale que le ministre de l’Enseignement supérieur n’a pas respecté ses engagements. Il fait preuve de dilatoire », a déclaré Oumarou Baldé, porte-parole des étudiants.

Selon les manifestants, les infrastructures prévues pour l’USSEIN ne sont toujours pas achevées, ce qui impacte gravement les conditions d’apprentissage. Avec plus de 6 000 étudiants, l’université est contrainte de disperser ses cours sur plusieurs sites non adaptés, notamment des Centres régionaux de formation professionnelle (CRFP) et des locaux de conseils départementaux.

Les étudiants dénoncent un manque criant d’infrastructures et de ressources pédagogiques adaptées à leurs besoins. « L’Université du Sine Saloum est éparpillée sur quatre sites : Kaolack, Kaffrine, Fatick et Khelcom. Les moyens de transport sont insuffisants. À chaque fois que nous voulons nous déplacer, c’est un véritable parcours du combattant », a expliqué Oumarou Baldé.

Outre les problèmes d’infrastructures, les étudiants réclament également un renforcement du personnel enseignant et une meilleure dotation en équipements pédagogiques.

La frustration des étudiants est à son comble, d’autant plus que les autorités avaient promis la livraison des chantiers en octobre dernier, puis en janvier 2025. Aujourd’hui, en février, aucune avancée notable n’a été constatée.

« Nous n’allons pas céder tant que le ministre ne tiendra pas ses promesses faites en juillet dernier. La situation est alarmante, et nous ne reculerons pas tant que nos revendications ne seront pas prises en compte », a averti le porte-parole des étudiants.

Intrusion et menaces au domicile familial du Premier ministre Ousmane Sonko : un ingénieur interpellé

Dimanche dernier, en fin d’après-midi, la famille du Premier ministre Ousmane Sonko a vécu des moments de frayeur dans son domicile situé au quartier Hlm Néma de Ziguinchor. Un homme s’est introduit dans la maison, insultant et menaçant les membres de la famille, avant de prendre la fuite.

Selon les témoignages recueillis par L’Observateur et Libération, l’incident s’est produit aux alentours de 16 h 30. L’assaillant, identifié comme A. Ndiaye, un ingénieur informatique de 31 ans originaire de Diakène Ouloff (département d’Oussouye), est arrivé à bord d’un 4×4 appartenant à l’entreprise Ecotra. Après s’être garé, il a d’abord attendu devant une boutique située en face du domicile familial du Premier ministre, pensant que ce commerce appartenait à la mère d’Ousmane Sonko.

Le boutiquier, qui a été la première cible de l’assaillant, a confié au journal : « Il m’a abreuvé d’injures avant de me menacer en disant qu’il détenait une arme sur lui. » L’individu a ensuite pénétré dans la résidence des Sonko, profitant de l’absence des vigiles habituellement postés à l’entrée.

Une fois à l’intérieur, il a proféré de violentes insultes et menacé les occupants, qu’il accusait d’être responsables de la faillite de son entreprise. L’alerte a rapidement été donnée, et des voisins se sont mobilisés pour protéger la famille avant d’alerter la police.

L’assaillant a réussi à prendre la fuite avant l’arrivée des forces de l’ordre, mais il a été intercepté un peu plus tard sur la route de Bignona. Il était toujours à bord du véhicule de l’entreprise Ecotra et, selon les premières constatations, se trouvait en état d’ébriété au moment de son interpellation.

Mis en cellule de dégrisement au commissariat central de Ziguinchor, A. Ndiaye doit être entendu ce lundi 3 février. Le procureur de Ziguinchor a été informé de l’affaire et des suites judiciaires pourraient être engagées.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°387 – 03/02/2025

🔴 INDEMNISATION DES « MILITANTS » DE PASTEF VICTIMES DES ÉMEUTES : ABDOU MBOW ET JUGE DÈME CRACHENT DU FEU
🔴 INVESTISSEMENT DE PRÈS DE 16 MILLIARDS F CFA EN GAMBIE : BOUGANE S’IMPLANTE CHEZ BARROW

🔴 13e JOURNÉE LIGUE 1 : L’AS PIKINE REVOIT LA LUMIÈRE
🔴 MANQUE D’INFRASTRUCTURES SPORTIVES À KAOLACK : UN FREIN AU DÉVELOPPEMENT DU FOOTBALL LOCAL

Fadel Barro sur la migration circulaire : « Un aveu d’échec du système sénégalais »

Fadel Barro, leader du mouvement Jaamu Gox Yi et membre fondateur de Y’en A Marre, a exprimé de vives critiques sur la question de la migration circulaire lors de son intervention dimanche dans l’émission En Vérité sur RSI. L’activiste a pointé du doigt les failles structurelles du Sénégal qui poussent de nombreux jeunes à voir l’Europe comme une solution à leurs problèmes, soulignant que cette migration ne fait que masquer un échec plus profond du système politique et économique du pays.

« Les jeunes Sénégalais perçoivent l’Europe comme un Eldorado, parce que les politiques mises en place depuis l’indépendance n’ont jamais permis de leur offrir des perspectives viables ici », a déclaré Fadel Barro. Il estime que la migration circulaire, bien que salutaire pour ceux qui parviennent à éviter l’émigration clandestine, n’est pas une solution durable aux défis du Sénégal. Pour lui, cette situation est un véritable « aveu d’échec » du système en place, qu’il considère comme incapable de répondre aux aspirations de la jeunesse.

Malgré son constat amer, Fadel Barro a reconnu l’importance des initiatives visant à protéger les jeunes de l’émigration irrégulière. Cependant, il insiste sur le fait qu’il est crucial de s’attaquer aux causes profondes de cette fuite des cerveaux et de cette recherche de meilleures conditions de vie à l’étranger.

L’activiste a également critiqué le manque d’ouverture économique du Sénégal envers ses voisins comme le Mali ou la Guinée, soulignant que cette isolation régionale freine la croissance et l’intégration du pays dans un marché sous-régional plus dynamique. Il a ajouté que le pays, malgré ses ressources, reste sous-développé et incapable de transformer son destin sans un changement radical de vision et de leadership.

Pour Fadel Barro, il est urgent de repenser la manière dont les partis politiques fonctionnent au Sénégal et de rationaliser leur approche pour faire émerger des leaders sincères et engagés, capables de transformer le pays et d’offrir des perspectives réelles à sa jeunesse. Il a conclu en appelant à une prise de conscience collective pour un véritable changement, nécessaire à la construction d’un avenir plus prospère et autonome pour le Sénégal.

Bougane Guéye en Gambie : un investissement de 25 millions de dollars annoncé

L’homme d’affaires sénégalais Bougane Guéye a été reçu vendredi dernier par le président gambien Adama Barrow en marge du Forum économique organisé par le Fogeca. À l’issue de cette rencontre, le patron du groupe Boygues Corporation a annoncé un investissement de 25 millions de dollars en Gambie.

Basé à Abidjan depuis quatre ans, le groupe Boygues Corporation s’est imposé dans plusieurs secteurs stratégiques tels que les médias (Dmedia CI), l’ingénierie informatique (Tradex CI) et l’agro-industrie (Boss CI). Ces mêmes domaines seront au cœur des investissements en Gambie, où Bougane Guéye perçoit un fort potentiel économique.

« Nous avons eu des discussions fructueuses avec le président Adama Barrow. À l’issue de cette audience, j’ai pris la décision d’investir 25 millions de dollars en Gambie, un pays qui offre des opportunités intéressantes pour le développement de nos activités », a déclaré Bougane Guéye à la presse.

En s’implantant en Gambie, le groupe Boygues Corporation contribue à renforcer les liens économiques entre le Sénégal et son voisin. Cet investissement pourrait générer de nombreux emplois et stimuler la croissance de secteurs essentiels pour l’économie gambienne.

Espagne : le front de soutien à Farba Ngom s’agrandit

Après la France et les États-Unis, l’Espagne rejoint le mouvement de soutien en faveur du député-maire des Agnams, Farba Ngom. Des Sénégalais résidant dans ce pays dénoncent une « injustice flagrante » qu’ils perçoivent comme une tentative de réduire leur leader au silence.

Selon la porte-parole du mouvement en Espagne, le gouvernement actuel devrait se concentrer sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens au lieu de « s’acharner sur les dignitaires de l’ancien régime ». Elle accuse les autorités de vouloir instrumentaliser la justice contre ceux qui ont servi le pays sous l’ancienne administration.

Les soutiens de Farba Ngom réclament un traitement judiciaire équitable et estiment que la justice n’a pas encore apporté la preuve de la légitimité de la procédure engagée contre le chargé de mobilisation de l’APR. Ils exigent ainsi que la transparence et l’impartialité guident les décisions des autorités compétentes.

Pour rappel, Farba Ngom a perdu son immunité parlementaire après une demande formulée par le ministre de la Justice et transmise par la CENTIF, ouvrant ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires.

INDEMNISATION ou « ASSISTANCE » EN GUISE DE REMERCIEMENTS? Le jeu de mots ne passera pas. (Par Abdou MBOW )

Le Gouvernement a décaissé cinq milliards F CFA pour indemniser les victimes des violences politiques entre 2021 et 2024, semblant décidé à appliquer dans une suspecte urgence, le « Projet » de panser les blessures de « SES » militants. Lors du vote de la Loi des finances rectificative, le Ministre des Finances et du Budget avait annoncé que plus de 100 millions F CFA avaient été octroyés aux victimes des évènements politiques de 2021-2024.

La ministre de la Famille et des Solidarités a donné les détails de l’autre partie de l’enveloppe, avec les nouvelles mesures pour les ex-détenus et autres victimes des événements de 2021-2024.

C’est grave ça ! C’est un précédent dangereux… Depuis quand c’est à un Gouvernement d’indemniser des victimes de manifestations et pas à la justice de le faire, si elle l’a jugé nécessaire à la suite de la tenue d’un procès. Et puis, pourquoi n’indemniser que ceux qui ont été victimes dans leur soutien à Sonko, ce qui est une façon de les récompenser avec l’argent de TOUS les sénégalais ? Et tous ceux qui ont été blessés ou qui ont perdu leurs biens ou qui ont vu leurs voitures cassées ou leurs commerces pillés par les militants de Pastef, ils ne sont pas des victimes ??? Et ceux dont on a désigné les maisons aux pillards incendiaires et qui les ont perdues, que leur destine l’état dans sa générosité distinctive ? C’est quoi ce partage partisan ??? Qui va réparer les dégâts causés par les manifestations comme le saccage de l’université Cheikh Anta Diop ??? En fait Sonko est juste en train d’acheter ses militants en leur donnant leur part du gâteau, alors qu’il n’arrive pas à tenir ses promesses de leur donner un avenir décent dans leur pays. Cela efface la honteuse image des jeunes prêts à fuir leur pays…
Qu’est un ex-détenu ? Que valent les décisions de juges qui ont sanctionné certains faits avérés ? 
Les ex détenus sont ceux qui ont attaqué la gendarmerie, y ont mis le feu pour prendre les armes ou exploser les munitions. Les ex détenus sont ceux qui ont confectionné des cocktails Molotov, incendié des bus, l’UCAD, saccagé les édifices publics, dévalisé des boutiques et voulaient marcher vers le Palais de la République. Les ex détenus ont brulé Auchan, Total, et ont toujours averti d’une deuxième et troisième vague de gatsa gatsa beaucoup plus incendiaire. Donc ceux sont ces bandits de grand chemin, ces ennemis de la République qu’on veut indemniser ? Valider ce fait, sans évaluation d’une « Commission Vérité et Réconciliation », suggérée par la loi d’amnistie, c’est considérer que les saccages, les incendies, les destructions de biens privés, les vols, ne sont en fait que des faits qui relèvent de la résistance tout simplement, autrement dit, cela devient un droit.
Dans l’éventualité d’une abrogation de la Loi d’Amnistie, l’état va-t-il demander aux bénéficiaires de ces récompenses déguisées en indemnisations, de rembourser ces millions?
Question subsidiaire : Un ami à moi qui est devenu asthmatique à la suite d’inhalations successives de gaz lacrymogènes en 2021, peut-il accéder à la qualité de victime ?
Du « Grand N’importe Quoi » !!! Du Sonko tout craché !!!

Député Abdou MBOW
Groupe Parlementaire Takku Wallu Sénégal

Ousmane Sonko à Louga : appel à la jeunesse pour un engagement citoyen durable

Dans le cadre de la 9e édition de l’initiative citoyenne « Setal Sunu Reew », le Premier ministre Ousmane Sonko s’est rendu à Louga pour donner le coup d’envoi des activités sous le thème : « Setal Sunu Gox, Moy Sunu Karaangue ». Accompagné des autorités locales, il a profité de l’occasion pour adresser un message fort à la jeunesse sénégalaise, l’exhortant à s’impliquer activement dans la transformation du pays.

Dans son discours, le Premier ministre a mis l’accent sur le rôle central des jeunes dans la construction nationale. Il a souligné que l’initiative « Setal Sunu Reew » ne se limite pas à une simple opération de nettoyage, mais vise à inculquer une culture du civisme, du patriotisme et de l’implication communautaire.

« Vous devez être les premiers à participer aux efforts de construction de ce pays. Nous avons l’obligation de nous concerter en permanence. Vous êtes jeunes et vous avez tout l’avenir devant vous. Que personne ne vous détourne de votre objectif, et surtout, évitez de vous précipiter… », a déclaré Ousmane Sonko devant une foule enthousiaste.

Le Premier ministre a insisté sur la nécessité pour la jeunesse de faire preuve de patience et de détermination. Il a réaffirmé la volonté du gouvernement de mettre en place des réformes structurelles pour redresser le Sénégal, tout en soulignant que ces changements nécessitent le soutien et l’implication active de la population.

Dans cette dynamique, il a appelé les jeunes à rester mobilisés et à faire preuve de vigilance face aux tentatives de division et de manipulation. Pour lui, l’unité et la cohésion nationale sont des éléments essentiels pour garantir une transformation réussie du pays.

Depuis son lancement, « Setal Sunu Reew » s’est imposé comme un mouvement national favorisant le volontariat et la participation communautaire. En encourageant la propreté des quartiers et des espaces publics, cette initiative contribue à renforcer la conscience citoyenne et à améliorer le cadre de vie des Sénégalais.

À Louga, cette 9e édition a mobilisé de nombreux jeunes, associations et acteurs locaux, témoignant de l’adhésion populaire croissante à ce projet.

À travers cette visite, Ousmane Sonko a non seulement réaffirmé l’engagement du gouvernement en faveur du développement, mais il a aussi rappelé aux jeunes leur rôle primordial dans la réussite des réformes en cours. Son message est clair : l’avenir du Sénégal dépend de l’implication et de la détermination de sa jeunesse.

En conclusion, cette nouvelle édition de « Setal Sunu Reew » confirme que la mobilisation citoyenne reste un levier essentiel pour impulser le changement et bâtir un Sénégal plus fort et plus solidaire.

ABSENCE DE SOUTIEN DE L’ÉTAT À LA 145e ÉDITION DE L’APPEL DE SEYDINA LIMAMOU LAYE : Cheikh Omar Diagne était-il le réel coupable du refus d’herbegement des hôtes de Touba ?

La question de l’absence de soutien financier notable de l’État aux événements religieux majeurs du Sénégal continue de susciter l’indignation, notamment après la dernière en date : l’absence d’appui financier à la communauté Layenne.

Lors du dernier Grand Magal, la présidence de la République, via Cheikh Omar Diagne, directeur des Moyens généraux d’alors, a décliné la demande formulée par Touba concernant la prise en charge de l’hébergement de ses hôtes. Ce refus a d’ailleurs dissuadé la ville sainte de Tivaouane de faire une demande similaire pour le Gamou 2024, de peur de subir le même sort.
Aujourd’hui, alors que Cheikh Omar Diagne n’est plus aux commandes, la communauté Layenne, qui a organisé l’Appel de Seydina Limamou Laye, se retrouve également sans soutien financier de l’État. D’où la question suivante : Cheikh Omar Diagne était-il réellement le responsable du refus d’aide à Touba ?
À l’époque, bien que la décision de Cheikh Omar Diagne ait soulevé de vives critiques, il a été maintenu à son poste jusqu’à son limogeage, survenu après ses propos controversés qualifiant les tirailleurs de « traîtres ».
Aujourd’hui, après son départ, c’est la famille Layenne qui se trouve dans la même situation d’abandon de la part de l’État.
Pendant cette 145e édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille, a exprimé sa déception quant au manque de soutien financier de l’État. Malgré l’absence de soutien institutionnel, la communauté Layenne a démontré une grande autonomie, réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres moyens. Mamadou Lamine Laye a rappelé que la communauté Layenne, fidèle à ses valeurs, avait toujours organisé l’Appel avec abnégation et sans compter sur des financements extérieurs. « Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’Appel. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser l’organisation », a-t-il déclaré.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°386 – 01 ET 02/02/2025

🔴 APRÈS LE REFUS D’HÉBERGEMENT DES HÔTES DE TOUBA, COLÈRE DE YOFF POUR ABSENCE DE SOUTIEN FINANCIER DE L’ÉTAT : COD ÉTAIT-IL VRAIMENT RESPONSABLE ?
🔴 CONTINUATION DE L’INDEMNISATION DES VICTIMES DES ÉMEUTES PRÉ-ÉLECTORALES SANS PUBLICATION DE LISTE : OÙ EST LA TRANSPARENCE ?

🔴 CHAN 2025 : OFFICIALISATION DU REPORT PAR LA CAF
🔴 IMPACT ET HÉRITAGE DES JEUX OLYMPIQUES DE LA JEUNESSE DAKAR 2026 : Non monsieur l’ex-Maire vous avez manqué l’unique occasion de vous mettre en évidence ! (Par Abdoulaye Diop)

145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye : Mamadou Lamine Laye critique l’inaction de l’État et appelle à plus de soutien

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, qui s’est tenu récemment, a été marqué par une grande affluence et un fervent esprit de solidarité au sein de la communauté Layenne. Lors de la cérémonie de clôture, Mamadou Lamine Laye, porte-parole de la famille Layenne, a exprimé sa satisfaction quant à l’organisation de cet événement religieux majeur, qui attire chaque année des milliers de croyants venus rendre hommage à Mame Limamoulaye.

Le 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye a été un moment fort de rassemblement spirituel et de communion au sein de la communauté. De nombreuses familles religieuses et figures religieuses de tout le pays se sont rendues à l’événement pour célébrer cet appel fondateur lancé par Mame Limamoulaye Laye, un événement de grande portée pour les croyants de la communauté Layenne.

Le porte-parole de la famille Layenne a salué la mobilisation exceptionnelle de la communauté, soulignant l’importance de ce rendez-vous spirituel dans le renforcement des liens entre les membres et de la solidarité entre les familles religieuses présentes. « Au nom de toute la famille de Mame Limamoulaye, nous vous adressons nos sincères remerciements pour avoir marqué de votre présence cet APPEL », a déclaré Mamadou Lamine Laye, exprimant sa gratitude à tous ceux qui ont participé à cette commémoration historique.

Malgré le succès de l’événement, Mamadou Lamine Laye a exprimé des réserves sur l’absence de soutien de l’État pour l’organisation de cette célébration. Il a souligné que, bien que l’État n’ait pas apporté de soutien substantiel, la communauté Layenne a fait preuve d’une autonomie impressionnante en réussissant à organiser l’événement grâce à ses propres ressources.

« Nous savons tous que notre communauté a toujours fait preuve d’abnégation dans l’organisation de l’APPEL. Malgré l’absence de soutien de l’État, nous avons réussi à réaliser notre APPEL », a-t-il déclaré, faisant référence à la résilience et à la détermination de la communauté Layenne face aux défis. L’absence de soutien institutionnel, selon lui, n’a pas freiné la volonté de la communauté de mener à bien cet événement.

Mamadou Lamine Laye a insisté sur le besoin de soutien pour la préservation des événements religieux et culturels, comme celui de l’Appel de Mame Limamoulaye, qui sont au cœur de l’identité spirituelle et culturelle du Sénégal. Il a exprimé l’espoir que l’État prenne conscience de l’importance de ces rassemblements et envisage de fournir un soutien institutionnel pour alléger la charge de la communauté et favoriser le succès de telles initiatives à l’avenir.

La cérémonie du 145e anniversaire de l’Appel de Mame Limamoulaye Laye, bien qu’ayant été un succès organisationnel, a laissé une note d’amertume chez certains membres de la communauté, particulièrement concernant le manque de soutien de l’État. Cependant, ce rassemblement a également servi à renforcer les liens entre les croyants, à rappeler la richesse de l’héritage spirituel de Mame Limamoulaye et à souligner l’autonomie et la résilience de la communauté Layenne dans la gestion de ses propres affaires religieuses.

ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE CERTAINES PARTIES DES PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : « Bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des sans-abri », dixit Babacar Mbaye Ngaraf

Dans un entretien exclusif accordé au « Dakarois Quotidien », Babacar Mbaye Ngaraf, président de l’Alliance Sauver le Sénégal et coordonnateur de la plateforme « Nay Leer », aborde des sujets d’actualités :
les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) et les défis de l’école sénégalaise. Entre appels à la transparence et plaidoyer pour l’éducation, il en appelle à des solutions justes et urgentes.

Selon vous, quelles sont les failles du Plan Directeur d’Urbanisme (PUD) ?

Permettez-moi d’abord de rappeler que le PUD n’est pas né ex nihilo. C’est une réponse à une forte demande des populations, exprimée en toutes occasions. Dans ses efforts de développement, Guédiawaye se heurtait de plus en plus à un problème d’espace pour disposer de certains équipements et infrastructures indispensables à son rang de ville moderne. Ne pouvant s’étendre que sur la zone nord occupée par la bande des filaos qui, morte depuis plusieurs années, avait fini par céder la place à des niches de dépôts sauvages d’ordures et de lieux de retrait de malfrats. C’est dans ces conditions que des consultations et échanges ouverts à tous ont permis d’élaborer un plan d’aménagement du littoral en prenant en compte toutes les préoccupations et observations.
Par rapport à votre question, je pense que si on doit parler de failles, cela doit être à deux niveaux :
• L’aménagement d’équipements et d’habitations sur le domaine public maritime.
• La non-prise en compte de l’existant, c’est-à-dire les détenteurs de titres trouvés sur place.

Le Premier ministre avait pris des dispositions relatives à l’annulation de certains lotissements, attributions de parcelles et la suppression de certaines parties des PUD de Guédiawaye et de Malika. Quelles appréciations en faites-vous ?

Du comité ad hoc, on attendait une réponse à la lancinante problématique du foncier, mais on a l’impression d’avoir plutôt des recommandations aggravantes de la situation, avec des risques de multiplication des problèmes. On ne propose pas comme solution d’éteindre le feu en y versant de l’huile.
Les notaires, les inspecteurs des impôts et les avocats membres du comité ad hoc peuvent-ils se taire face à des idées d’annuler des lotissements où des gens disposent de droits réels ayant donné lieu à des transactions (cessions, hypothèques, garanties ou apports à des projets) ? Un État ne viole pas la loi sous prétexte d’apporter des corrections. S’il y a des abus et des errements, il faut sanctionner les fautifs sans faire du tort au citoyen lambda qui, peut-être, a été victime d’un fonctionnaire véreux à qui il avait fait confiance en considérant son rang et sa conscience.

Quelles sont vos arguments pour étayer votre constat ?

Pour les PUD de Guédiawaye et Malika, les populations n’ont qu’inquiétude, même si on a satisfaction pour les mesures sur la partie océanique :
• Les impactés par le PUD (c’est-à-dire les possédants de parcelles existantes avant PUD) ne savent pas où donner de la tête, tandis que les particuliers attributaires de lots peinent à obtenir un quitus de mainlevée après neuf longs et pénibles mois d’attente. Aujourd’hui, ils ont beaucoup plus besoin, avant tout, de la levée des mesures de suspension prises par le Directeur Général des Impôts et Domaines sur le PUD afin de pouvoir disposer de leurs baux, implanter et identifier leurs lots. Il en est de même pour la Mairie de la ville, « maître d’ouvrage dudit PUD », qui ne sait même pas où se trouvent ses propres équipements.
• Les lotissements dits Yeumbeul Nord, près de Gadaye et Malika, sites de recasement des impactés du BRT, VDN 2 et VDN 3, sont victimes d’extrapolations des mesures concernant le PUD. Ce sont des lotissements sur le domaine national qui datent de 2016, donc antérieurs au PUD de 2023. Du fait des mesures, ceux qui étaient en construction voient leurs matériaux se dégrader et se faire voler. Pire, leurs ressources financières, tirées des indemnisations, se volatilisent gravement sous l’effet du loyer (référence faite aux expropriés par l’État dans le cadre de la réalisation du BRT et du prolongement de la VDN).

Quelles sont les conséquences alors ?

Au rythme où vont ces mesures, la seule chose sûre et certaine est que bon nombre d’impactés risquent de devenir bientôt des « sans-abris ». On ne peut pas prendre des mesures sans penser au sort des victimes qu’elles feront, lesquelles victimes n’ont pourtant commis aucune faute pour être sanctionnées.
J’en profite pour inviter le Premier ministre à penser à ses administrés, ces populations qui, sans avoir commis aucune faute, sont aujourd’hui victimes des calomniateurs, maîtres dans la médisance sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, on a l’impression que dans notre pays, avoir des biens acquis à la sueur de son front, après un dur labeur, est un délit. Les « Gorgorlous » qui sacrifient leur sommeil, leur repos, quelquefois même leur santé pour sortir la tête de l’eau, sont la proie facile d’autres Sénégalais autoproclamés lanceurs d’alerte. On est en train de tuer le défi de réussir, la rage de vaincre dans le respect des lois et règles.

Parlons de l’éducation, il est enregistré de jour en jour des dépôts de préavis de grève. En tant que syndicaliste, ne craignez-vous pas de nouvelles perturbations scolaires ?

L’école sénégalaise a perdu trop de temps ces dernières années, faute de gestion par anticipation des luttes syndicales. Les gouvernants attendaient toujours que la situation soit pourrie pour ouvrir des négociations.
Avec les nouvelles autorités, on espère ne pas connaître ces situations. Le chef du gouvernement maîtrise très bien les problèmes des enseignants. Il a toujours exprimé et manifesté sa solidarité avec nos revendications. C’est ce qu’il pouvait faire à l’époque, car il n’avait aucun pouvoir d’agir. Aujourd’hui qu’il a les commandes, on est sûr que beaucoup de revendications trouveront satisfaction. Les syndicats ne demandent jamais l’impossible. Si le gouvernement ne refuse pas le possible, ensemble, on relèvera les défis d’une école publique de qualité.
L’agression physique sur les enseignants commence à devenir monnaie courante. On ne peut plus se contenter de simples communiqués de condamnation sans aucune mesure pour parer à des éventualités. Il faut se pencher en urgence sur les problèmes de déficit d’enseignants, le manque de moyens conformes au curriculum, l’iniquité par rapport aux élèves des classes spéciales (classe à double flux, classe multigrade), les abris provisoires, et la situation des autres décisionnaires non pris en compte dans la signature du récent protocole. Il faut aussi régler les surimpositions et les indemnités de correction au CFEE, ainsi que les sujétions des directeurs d’école.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°385 – 31/01/2025

🔴 ANNULATION DE LOTISSEMENTS ET SUPPRESSION DE PARTIES DU PUD DE MALIKA ET DE GUÉDIAWAYE : DES IMPACTÉS RISQUENT DE DEVENIR DES SANS-ABRI, SELON BABACAR MBAYE NGARAF
🔴 SEXISME DANS LES MÉDIAS : 75% DES SALLES DE RÉDACTION DÉPOURVUES DE POLITIQUES AXÉES SUR LES FEMMES

🔴 NOUVEL ENTRAÎNEUR DU STADE RENNAIS : « UN DÉFI PASSIONNANT » POUR HABIB BÈYE
🔴 MATCHS AMICAUX EN 2025 : LE SÉNÉGAL PRÉPARE DES CHOCS AVEC 2 GÉANTS EUROPÉENS

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°384 – 30/01/2025

🔴 SEYDINA LIMAMOU LAYE AL MAHDI : LA GLAIVE CONTRE LES CASTES ET LE CULTE DES GÉNIES
🔴 MISE EN PLACE D’UN COMPTOIR COMMERCIAL DE L’OR : UN PAS VERS LA SOUVERAINETÉ DU MARCHÉ LOCAL ?

🔴 VIOLENCES DANS LES « NAVÉTANES » : LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE ANNONCE DES RÉFORMES
🔴 LIGUE 1 : JARAAF VAINQUEUR DU« CLASICO » FACE AU CASA SPORTS

Vers un Comptoir Commercial National de l’Or : Une avancée pour la souveraineté et les bijoutiers sénégalais

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au gouvernement pour la mise en place d’un Comptoir Commercial National de l’Or. Cette initiative vise à assurer une souveraineté accrue sur les ressources aurifères du pays et à répondre aux besoins croissants des bijoutiers sénégalais, qui peinent à s’approvisionner en or sur le marché local.

Le secteur de la bijouterie au Sénégal souffre depuis longtemps d’un accès limité à l’or brut ou raffiné, en raison de la forte exportation du métal précieux vers des marchés internationaux plus lucratifs. De nombreux artisans sont ainsi contraints de se tourner vers des circuits informels ou d’importer à des prix élevés. Avec la mise en place du Comptoir Commercial National de l’Or, le gouvernement ambitionne de structurer la filière et de garantir un accès direct et régulé à l’or produit sur le territoire national. Ce comptoir aura pour mission de collecter et raffiner l’or extrait localement, notamment par les artisans miniers et les sociétés industrielles. Il établira des prix compétitifs et transparents, permettant aux bijoutiers sénégalais de se procurer l’or à des coûts maîtrisés. Il permettra également de réduire la dépendance vis-à-vis des circuits informels et des importations, en créant un cadre légal et structuré pour la distribution du métal précieux. La traçabilité et la transparence seront renforcées afin de lutter contre l’exploitation illégale et les exportations non contrôlées. Cette mesure s’inscrit dans une volonté plus large de maîtriser les ressources naturelles du pays et de garantir que leur exploitation bénéficie en priorité à l’économie nationale.

Au-delà de la mise en place du comptoir, le Président de la République a souligné l’importance de renforcer les relations entre les sociétés minières et les populations locales. Le développement du secteur minier a souvent été accompagné de tensions liées aux impacts environnementaux, aux conditions de travail et aux retombées économiques limitées pour les communautés vivant à proximité des sites d’exploitation. Le Chef de l’État a ainsi chargé le gouvernement d’élaborer un mécanisme de concertation et de régulation, en partenariat avec les collectivités territoriales et les acteurs de la société civile. Ce dispositif devra prendre en compte la protection de l’environnement et du cadre de vie en imposant des normes strictes aux exploitants miniers pour limiter la pollution et restaurer les zones dégradées. Il devra aussi promouvoir l’emploi local en encourageant les sociétés minières à recruter prioritairement des travailleurs issus des communautés riveraines et encadrer la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) afin que les multinationales investissent davantage dans les infrastructures locales comme les écoles, les routes, les centres de santé et l’accès à l’eau potable. Cette initiative marque une volonté forte du gouvernement d’instaurer un modèle plus inclusif d’exploitation minière, où les richesses du sous-sol bénéficient directement aux populations sénégalaises.

Dans une optique de transparence et d’optimisation du secteur minier, le Président de la République a demandé au Premier ministre de réaliser une évaluation conjointe de la Société des Mines de Fer du Sénégal Oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). Cette évaluation vise à analyser l’efficacité des deux entités dans la gestion et la valorisation des ressources minières du pays. Elle permettra d’éviter les redondances et d’améliorer la coordination entre les acteurs publics et privés du secteur, tout en optimisant les retombées économiques et sociales des exploitations minières pour le développement du Sénégal.

Exploitation minière : le Président de la République ordonne une évaluation nationale approfondie

L’exploitation des ressources minières au Sénégal suscite de nombreuses interrogations quant à son impact sur le développement territorial et les bénéfices qu’elle apporte aux populations locales. Conscient de cette problématique, le Président de la République a pris la décision de mener une évaluation nationale approfondie afin d’identifier les dysfonctionnements du secteur et d’y apporter des solutions adaptées.

Cette évaluation vise à analyser en détail les effets de l’exploitation minière sur les plans économique, social et environnemental. L’objectif est de s’assurer que les retombées financières générées par cette activité profitent réellement aux communautés locales et que les engagements pris par les entreprises minières en matière de responsabilité sociale et environnementale soient respectés.

Pour garantir une mise en œuvre efficace de cette initiative, le Chef de l’État a instruit les ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Économie et de l’Environnement de travailler en synergie sous la supervision du Premier ministre. Cette équipe gouvernementale devra produire un rapport détaillé permettant d’identifier les failles du système actuel et de formuler des recommandations pour une meilleure gestion des ressources minières.

Dans ce cadre, une attention particulière sera portée au Fonds d’Appui au Développement des Collectivités Territoriales (FADCT), censé soutenir le développement des zones minières. Ce fonds, qui doit être alimenté par une partie des revenus issus de l’exploitation minière, est destiné à financer des infrastructures sociales de base telles que les écoles, les centres de santé et les réseaux d’eau potable. Le Président a insisté sur la nécessité de garantir un financement régulier et une gestion rigoureuse de ce fonds afin qu’il remplisse pleinement son rôle au bénéfice des populations locales.

Par ailleurs, le Chef de l’État a rappelé l’importance d’accélérer les investissements en infrastructures dans les régions minières. Il a exhorté les entreprises exploitantes à respecter les dispositions du Code minier, qui les oblige à contribuer au développement économique et social des localités où elles opèrent. Il a également insisté sur la nécessité de veiller au respect des normes environnementales, afin de minimiser l’impact de l’exploitation minière sur les écosystèmes et les ressources naturelles.

À travers cette évaluation nationale, l’État entend corriger les inégalités observées et garantir une gestion plus transparente des ressources minières. Il s’agit de mettre en place un cadre plus équitable où les populations locales bénéficient pleinement des richesses extraites de leur sous-sol, tout en préservant leur environnement et en améliorant durablement leurs conditions de vie.

Avec cette nouvelle démarche, le gouvernement affiche sa volonté de renforcer la gouvernance minière et de s’assurer que le secteur contribue réellement au développement du pays. Les résultats de cette évaluation seront déterminants pour orienter les futures politiques publiques en matière d’exploitation des ressources naturelles et pour instaurer une relation plus équilibrée entre les acteurs miniers et les communautés locales.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 29 Janvier 2025

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 29 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République a évoqué la commémoration de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye Al Mahdi les 30 et 31 janvier 2025. Il a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalif général des « Layènes », Serigne Mouhamadou Makhtar Laye et aux fidèles pour leur mobilisation et leurs prières pour un Sénégal de paix, de stabilité et de progrès dans la solidarité. Il a demandé au Gouvernement de veiller, en étroite collaboration avec les organisateurs, au bon déroulement des manifestations religieuses relatives à l’Appel dans les localités et sites concernés (Yoff, Cambérène, Ngor).

Dans le même ordre d’idées, le Chef de l’Etat a indiqué au Gouvernement la nécessité d’accompagner la bonne organisation du Magal de Porokhane, prévu le 06 février 2025, et de veiller au renforcement des dispositifs de prévention et de sécurité routières.  Par ailleurs, il s’est incliné devant la mémoire des victimes de l’accident survenu le mardi 28 janvier 2025 sur la route nationale (axe Bambey- Khombole). Il a présenté ses condoléances aux familles éplorées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Le Président de la République est revenu sur la gestion préventive des approvisionnements du pays et de la stabilité des prix des produits de consommation courante dans le contexte des débuts prochains du Ramadan et du Carême. Ces deux événements sont des périodes particulières de grande ferveur religieuse. Ce sont aussi des moments de forte consommation de denrées et de produits de première nécessité (riz, sucre, huile, lait, farine, pain, etc.). Dans ce contexte spécial, il a demandé au Ministre de l’Industrie et du Commerce de lutter contre toute rétention des stocks et spéculation sur les prix des produits et de mobiliser tous les moyens nécessaires à l’approvisionnement suffisant et correct des marchés en denrées et produits de consommation courante selon les prix fixés des produits homologués. Il a invité le Ministre de l’Industrie et du Commerce et le Secrétaire d’Etat aux PME / PMI à intensifier la promotion du « consommer local » avec l’implication significative des industries alimentaires et l’accélération de l’exécution des projets et initiatives de transformation, in situ, de la production nationale. Pour clore ce chapitre,  le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement l’urgence de restructurer les systèmes d’approvisionnement du pays en produits alimentaires et en hydrocarbures tout en tenant compte notamment du statut récent de pays producteur de pétrole et de gaz du Sénégal. 


L’exploitation des ressources minières dans plusieurs localités du pays ne participe pas activement au développement territorial et ne profite pas aux populations locales. C’est dire que la prise en compte par l’Etat de la situation des populations vivant dans les zones minières devient une priorité nationale. Voilà pourquoi le Président de la République a demandé aux Ministres en charge des Mines, des Collectivités territoriales, des Finances, de l’Economie et de l’Environnement de procéder, sous la supervision du Premier Ministre, à l’évaluation nationale de l’impact économique, social et environnemental de l’exploitation minière sur le développement des localités polarisées. Il a indiqué l’urgence de faire le point sur le Fonds d’Appui au Développement des Collectivités territoriales et les investissements en infrastructures sociales de base issus des prescriptions du Code minier.

Par ailleurs, le Président de la République a demandé au Gouvernement de définir avec les acteurs territoriaux un mécanisme consensuel d’amélioration des relations entre les sociétés minières et les populations à travers la préservation de l’environnement et du cadre de vie, la promotion des emplois locaux et un meilleur encadrement de la Responsabilité sociétale d’Entreprise (RSE). Dans le cadre de la consolidation de la transparence dans le secteur minier, il a indiqué au Premier Ministre la nécessité d’évaluer l’action combinée voire complémentaire de la Société des Mines de fer du Sénégal oriental (MIFERSO) et de la Société des Mines du Sénégal (SOMISEN). En outre, il a demandé au Gouvernement d’œuvrer, dans le cadre de la souveraineté sur nos ressources, à la mise en place du Comptoir commercial national de l’Or et satisfaire la forte requête de nos bijoutiers. 

           Les compétitions « Navétanes » sont une des sources majeures de trouble à l’ordre public provoquant des incidents violents et tragiques dans plusieurs localités du Sénégal. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Ministre chargé des Sports d’engager des concertations avec toutes les parties prenantes en vue d’une maitrise du calendrier des compétitions et surtout de procéder à la réforme du Mouvement « Navétanes » afin de l’ancrer dans le développement du civisme et la promotion d’une citoyenneté constructive.

         Le Premier Ministre a informé le Conseil de la poursuite des travaux de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda Sénégal 2050, en mettant l’accent sur l’affinement de la liste des projets, programmes et réformes prioritaires à soumettre à la validation de Monsieur le Président de la République au plus tard à la mi-février 2025. 

       Le Premier Ministre a ensuite fait part au Conseil de la formalisation, au travers d’un arrêté en date de ce jour, de la directive de Monsieur Président de la République relative au suivi, sous sa direction, de la coopération entre le Sénégal et les pays et structures du Proche et Moyen Orient et du reste de l’Asie. Cette coopération concerne actuellement environ deux cents (200) partenariats ou projets de partenariats dans divers domaines, avec une quinzaine de pays et d’institutions financières. Ainsi, une task force réunissant un certain nombre de ministères, l’APIX et le FONSIS, a été mise en place. Elle est notamment chargée d’évaluer les partenariats en cours, d’analyser les dossiers soumis au Premier Ministre relatifs aux intentions de partenariat avec ces pays et d’identifier les opportunités d’investissements directs étrangers ou de portefeuille au Sénégal en provenance de ces pays.

        Enfin, le Premier Ministre a souligné l’urgence attachée, d’une part, à la ferme prise en charge du pré-archivage et du reversement de fonds documentaires aux Archives nationales, par les ministères et les structures qui leur sont rattachées et, d’autre part, à la construction d’une Maison des Archives moderne. Aussi, envisage-t-il de mettre en place un comité interministériel sur la gouvernance des archives, chargé de superviser la reconstitution, suivant les normes établies, du pré-archivage dans les ministères et structures ainsi que de coordonner l’élaboration d’une stratégie nationale de gestion des archives.

AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES : 

•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait le point sur la mise en œuvre opérationnelle des pôles territoires.

AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 

Le Conseil a examiné et adopté :
•       Le Projet de décret portant application de la loi n° 2020-01 du 06 janvier 2020 relative à la création et à la promotion de la startup au Sénégal.

Rationalisation des dépenses publiques : Ousmane Sonko encadre les missions à l’étranger

Dans un effort de rationalisation des dépenses publiques, le Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko, a pris une série de mesures visant à mieux encadrer les missions à l’étranger des agents de l’État. Cette décision, qui fait suite aux recommandations de la première édition de la Conférence des administrateurs et managers publics (CAMP) du 20 janvier dernier, vise à renforcer la bonne gouvernance et le contrôle de l’action publique.

Dans une circulaire récemment publiée, le chef du gouvernement a rappelé l’existence du décret n°2017-1371 du 27 juin 2017, qui réglemente les déplacements à l’étranger et fixe les taux des indemnités. Il a également mentionné l’instruction primatoriale n°0005PM/SGG/DAGE du 14 novembre 2022, prise pour mieux encadrer ces missions. Cependant, malgré ces dispositifs, des irrégularités persistent, justifiant ainsi un rappel strict des règles en vigueur.

Le Premier ministre a ainsi défini des mesures claires et contraignantes pour les missions à l’étranger des membres du gouvernement, des magistrats, des militaires et des autres agents de l’État. Ces mesures incluent :

1. Révision des indemnités journalières

Les indemnités journalières allouées aux hauts responsables varient selon les zones géographiques :

• Zone 1 (Amérique du Nord, Amérique Latine et Asie) : 250 000 F CFA

• Zone 2 (Europe, Royaume-Uni, Afrique Australe et du Nord) : 250 000 F CFA

• Zone 3 (Afrique de l’Ouest, Centrale et de l’Est) : 200 000 F CFA

• Zone 4 (Nouvelle-Zélande, Australie) : 250 000 F CFA

• Pour les autres agents de l’État, une indemnité unique de 150 000 F CFA, quel que soit le pays de destination.

2. Réorganisation des classes de voyage

• Première classe : Réservée exclusivement au Président de la République, au Président de l’Assemblée nationale et au Premier ministre.

• Classe Affaires : Attribuée aux présidents de cours et tribunaux, ministres, secrétaires d’État, ambassadeurs, recteurs d’universités, hauts commandants de la gendarmerie, chef d’état-major général des armées (CEMGA), etc.

• Classe Économique : Imposée à tous les autres agents de l’État et personnel des agences et entités publiques.

3. Exigence d’une autorisation préalable

Désormais, tout déplacement à l’étranger nécessite une approbation formelle du Premier ministre. Pour le personnel de la Présidence, cette autorisation relève du Ministre Secrétaire général de la Présidence. De plus :

• Les demandes doivent être soumises au moins 15 jours avant la date prévue du départ.

• Un calendrier trimestriel des missions doit être élaboré et transmis 15 jours avant le début du trimestre.

• Les délégations internationales sont limitées à un maximum de trois personnes.

4. Mesures strictes pour limiter les abus

Pour éviter toute dérive budgétaire, plusieurs restrictions ont été imposées :

• Encouragement à utiliser les missions diplomatiques existantes pour limiter les coûts.

• Interdiction d’utiliser les Fonds d’équipement pour financer des missions à l’étranger.

• Interdiction de prise en charge des missions par des organisations privées.

• Interdiction de régulariser les ordres de mission après la date de départ, mettant fin aux pratiques de validation a posteriori.

Avec ces nouvelles directives, le gouvernement sénégalais entend maîtriser les dépenses liées aux voyages officiels et promouvoir une gestion plus rigoureuse des ressources publiques. Cette initiative s’inscrit dans une volonté plus large de transparence et de rationalisation des finances publiques, l’un des engagements clés du Premier ministre Ousmane Sonko depuis son entrée en fonction.

Encadrement des Missions à l’Étranger : Ousmane Sonko Impose une Nouvelle Discipline Budgétaire

Dans une volonté de rationaliser les finances publiques et d’assurer une gestion rigoureuse des déplacements officiels, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a publié, le 22 janvier 2025, une circulaire visant à encadrer les missions à l’étranger des agents de l’État. Cette mesure, qui s’inscrit dans une politique de réduction des dépenses publiques, impose de nouvelles règles strictes pour garantir une meilleure efficacité des voyages officiels.

La gestion des missions à l’étranger a souvent été critiquée en raison de leur coût élevé et de leur pertinence parfois discutable. Malgré les réglementations existantes, plusieurs manquements avaient été observés dans leur application. La nouvelle circulaire vise à combler ces lacunes en s’appuyant sur des textes déjà en vigueur, notamment le décret n°2017-1371 du 27 juin 2017 et l’instruction primatoriale n°0005PM/SGG/DAGE du 14 novembre 2022.

Le document s’applique à toutes les entités publiques, qu’il s’agisse de l’Administration centrale, des services extérieurs ou du secteur parapublic. Il précise que les missions à l’étranger doivent impérativement s’inscrire dans le cadre des engagements internationaux du Sénégal et des actions programmées par le gouvernement. Sont ainsi éligibles les réunions statutaires, les conférences internationales et les formations à forte valeur ajoutée pour les politiques publiques du pays. Toutefois, ces formations devront, dans la mesure du possible, être organisées sur le territoire national avec des formateurs locaux.

L’un des changements majeurs introduits par cette circulaire est la centralisation de l’autorisation des missions. Désormais, toute mission à l’étranger devra être validée par le Premier ministre ou son délégué, matérialisée par un ordre de mission officiel. Chaque ministère devra soumettre un calendrier trimestriel de ses déplacements internationaux pour approbation par le Secrétariat général du Gouvernement.

Les demandes d’ordres de mission devront être déposées au Bureau des Missions à l’Étranger de la Primature au moins quinze jours avant la date prévue du départ. Seules les urgences justifiées bénéficieront d’une exception, mais aucune régularisation a posteriori ne sera admise pour des missions réalisées sans approbation préalable.

Par ailleurs, la taille des délégations envoyées en mission sera désormais limitée à trois personnes, sauf dérogation expresse du Premier ministre. Ce dispositif vise à mettre fin aux délégations pléthoriques qui alourdissent inutilement les dépenses publiques.

Sur le plan financier, la circulaire impose des restrictions strictes sur les frais de mission. Désormais, les indemnités ne seront plus versées pour les stages, séminaires et activités assimilées, les dépenses devant se limiter aux coûts strictement nécessaires.

Le gouvernement interdit également la prise en charge des frais de mission des ministres et de leurs cabinets par des entités du secteur parapublic, sauf si ces missions sont directement organisées par ces structures. Cette mesure vise à éviter des pratiques abusives et à garantir une gestion plus transparente des finances publiques.

Autre interdiction majeure : les structures et organisations privées ne pourront plus financer des missions officielles d’agents de l’État, sauf dans le cadre d’une convention formellement approuvée. Cette disposition a pour objectif d’éviter les conflits d’intérêts et de préserver l’indépendance de l’administration.

Avec cette circulaire, le gouvernement d’Ousmane Sonko affiche sa volonté d’imposer une gestion rigoureuse et cohérente des déplacements officiels. En limitant les coûts et en renforçant le contrôle administratif, cette réforme marque une étape importante dans la rationalisation des finances publiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°383 – 29/01/2025

🔴 BILAN DES DÉGÂTS DES INONDATIONS DE L’ANNÉE 2024 : PLUS DE 40 MILLIARDS F CFA DANS LES FLOTS
🔴 MENACÉS D’EXPULSION DES ÉTATS-UNIS : 1 689 SÉNÉGALAIS DANS L’INCERTITUDE

🔴 LIGUE 1 / ENCORE SANCTIONNÉ PAR LA LSFP : LE JARAAF ÉTERNEL RÉCIDIVISTE
🔴 CALENDRIER DE LA CHAN 2024 : LA CAF LÈVE LE VOILE

12 morts dans un accident sur l’autoroute Ila Touba : Yankhoba Diémé pointe les causes et promet des actions

Un accident tragique s’est produit sur l’autoroute Ila Touba, ce mardi 28 janvier 2025, causant la mort de 12 personnes et blessant plusieurs autres. L’incident, survenu aux environs de 6 h 50 près du village de Réfane, a choqué le pays et poussé le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, Yankhoba Diémé, à s’exprimer sur les circonstances du drame et les mesures envisagées.

Selon les détails fournis, l’accident a eu lieu lorsque le conducteur d’un minibus de transport de type Toyota Hiace a violemment percuté une camionnette en panne stationnée sur la bande d’arrêt d’urgence. La camionnette, utilisée pour le transport de marchandises, était correctement signalée selon les premières constatations. Le minibus, transportant des passagers en direction de Dakar, a dévié de sa trajectoire avant de s’écraser sur le véhicule immobilisé.

Les secours sont rapidement intervenus sur place, mais le bilan humain est lourd. Douze personnes ont perdu la vie sur le coup, tandis que les blessés, dont certains dans un état critique, ont été évacués vers les hôpitaux de la région pour y recevoir des soins appropriés.

Lors de son intervention, Yankhoba Diémé a évoqué deux facteurs susceptibles d’expliquer ce drame : l’excès de vitesse du minibus et la probable somnolence du conducteur, qui auraient contribué à la collision. Il a souligné que cet accident met une fois de plus en lumière l’importance de respecter le Code de la route et d’adopter des comportements responsables au volant.

Le ministre a présenté ses condoléances aux familles endeuillées et souhaité un prompt rétablissement aux blessés. Il a rappelé que le facteur humain reste la principale cause des accidents de la route au Sénégal et a insisté sur la nécessité pour tous les usagers de respecter les règles élémentaires de conduite.

En réponse à ce drame, Yankhoba Diémé a annoncé un renforcement des contrôles routiers, particulièrement sur les axes majeurs comme l’autoroute Ila Touba. Il a également promis une intensification des campagnes de sensibilisation axées sur les dangers liés à l’excès de vitesse, la fatigue au volant et le non-respect des signalisations. En parallèle, des inspections plus rigoureuses des infrastructures routières seront effectuées pour garantir leur bon usage et leur sécurité.

Ce nouvel accident, qui s’ajoute à une longue liste de drames survenus sur l’autoroute Ila Touba, relance le débat sur la gestion de la sécurité routière au Sénégal. Malgré les efforts déjà entrepris, Yankhoba Diémé a insisté sur la nécessité d’une mobilisation collective pour réduire le nombre de tragédies sur les routes.

En conclusion, le ministre a appelé à un changement de mentalité de la part des usagers de la route, soulignant que la sécurité routière est une responsabilité partagée et que seuls des comportements responsables permettront de réduire durablement le nombre d’accidents.

Affaire Farba Ngom : ses partisans dénoncent un « acharnement injustifié » à travers une pétition

Les partisans de Farba Ngom, figure politique influente du Fouta, ont décidé de monter au créneau pour défendre leur leader. Face à ce qu’ils qualifient de « campagne de dénigrement systématique et d’accusations infondées », ils ont lancé une pétition qui a déjà récolté plus de 1 000 signatures.

Dans leur démarche, ces militants dénoncent un « acharnement médiatique et judiciaire » qu’ils attribuent à des motivations politiques et personnelles visant à entraver les engagements et les actions de Farba Ngom. Ils perçoivent cette situation comme une atteinte grave aux principes fondamentaux de justice et d’équité.

Les revendications des pétitionnaires

La pétition s’articule autour de quatre principales revendications :

1. La fin immédiate de l’acharnement contre Farba Ngom, qu’ils considèrent comme ciblé et injustifié.

2. Le respect de la présomption d’innocence, en exigeant que toute accusation soit traitée dans le respect des règles de droit, sans parti pris.

3. Une enquête impartiale et transparente, menée par les autorités compétentes pour faire toute la lumière sur les faits reprochés.

4. La garantie des droits fondamentaux de Farba Ngom, afin qu’il puisse exercer pleinement ses droits de citoyen, sans intimidation ni pression.

Les initiateurs de la pétition appellent à une mobilisation large, impliquant non seulement les autorités et les organisations de la société civile, mais également les leaders d’opinion et les citoyens engagés. Ils souhaitent que cette affaire soit traitée avec équité et transparence pour éviter toute dérive judiciaire ou médiatique.

Cette pétition intervient dans un climat de fortes tensions politiques, où les rivalités et les accusations entre acteurs politiques sont monnaie courante. Les partisans de Farba Ngom estiment que leur leader est victime d’une tentative de déstabilisation visant à ternir son image et à freiner ses ambitions politiques.

Pour eux, cette pétition n’est qu’une étape dans leur combat pour défendre leur leader face à ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante. Affaire à suivre.

https://www.change.org/p/p%C3%A9tition-contre-l-injustice-et-l-acharnement-sur-farba-ngom

Moustapha Diakhaté dénonce les conditions de détention et les abus judiciaires à la prison de Reubeuss

Récemment sorti de prison, l’ancien parlementaire sénégalais Moustapha Diakhaté a vivement critiqué les conditions de détention et les pratiques judiciaires à la prison de Reubeuss. Lors d’un échange avec les journalistes, il a dénoncé les détentions arbitraires et les failles du système judiciaire, qu’il estime être à l’origine de la surpopulation carcérale dans l’un des établissements pénitentiaires les plus emblématiques du Sénégal.

« Il y a des cas où il n’est pas nécessaire de décerner un mandat de dépôt. Une personne qui comparaît librement ne devrait pas en recevoir un, et cela relève de la responsabilité des magistrats », a déclaré Moustapha Diakhaté. L’ancien député pointe du doigt une tendance inquiétante des autorités judiciaires à incarcérer systématiquement des individus, même lorsqu’ils se présentent volontairement devant la justice. Selon lui, cette pratique abusive alimente les injustices et aggrave les tensions au sein des prisons.

L’une des principales préoccupations soulevées par Moustapha Diakhaté est la durée des détentions préventives. « Beaucoup de détenus qui devaient être jugés dans un délai de six mois croupissent en prison depuis des années », a-t-il révélé. Cette situation, qui concerne principalement les détenus en attente de procès, entraîne une saturation des infrastructures pénitentiaires. L’ancien parlementaire juge inacceptable que des accusés soient emprisonnés pendant de longues années sans jugement, une pratique qui, selon lui, va à l’encontre des principes fondamentaux de la justice.

Il a particulièrement fustigé les cas de personnes accusées de crimes graves. « Une personne accusée d’un crime devrait être jugée après deux ans d’enquête. Il est inadmissible qu’un détenu soit emprisonné pendant cinq ans, puis jugé et condamné à seulement six mois de prison. Cela reflète un grave dysfonctionnement du système judiciaire », a-t-il ajouté.

Moustapha Diakhaté relie ces pratiques judiciaires à la surpopulation carcérale qui gangrène les prisons sénégalaises. Reubeuss, construite pour accueillir environ 1 000 détenus, en abriterait aujourd’hui plus du double, selon plusieurs rapports d’organisations de défense des droits humains. L’ancien parlementaire a exhorté les autorités à revoir en profondeur le système de détention préventive et à privilégier des alternatives à l’incarcération pour les délits mineurs.

Face à ces constats alarmants, Moustapha Diakhaté appelle à une réforme urgente du système judiciaire et pénitentiaire sénégalais. Il exhorte les magistrats à assumer pleinement leur rôle dans la protection des droits des détenus et à éviter les abus liés à l’utilisation excessive des mandats de dépôt.

CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS : La misère noire qui attend les jeunes en Espagne

Les jeunes Sénégalais, poussés par l’espoir d’améliorer leur quotidien, sont de plus en plus nombreux à répondre à l’appel de l’Espagne pour travailler dans les exploitations agricoles. Cependant, une fois sur place, ils risquent d’être confrontés à des conditions de travail inhumaines : exploitation, abus, et privation de droits fondamentaux.

Le programme de migration circulaire récemment lancé par l’Espagne, offrant des opportunités d’emploi aux Sénégalais dans le secteur agricole, a suscité un grand intérêt parmi les jeunes. Cette initiative semble prometteuse, avec des contrats de travail dans la récolte de fruits et légumes pour une période de trois mois renouvelable. Cependant, derrière cette façade attrayante se cache une réalité beaucoup plus sombre et inquiétante, marquée par des conditions de travail et de vie inhumaines que de nombreux travailleurs étrangers, y compris des Sénégalais, ont dû endurer au fil des années dans le sud de l’Espagne.
Depuis 2020, plusieurs médias internationaux, dont Euronews et Infomigrants, TF1 ont publié des reportages accablants sur les conditions déplorables dans lesquelles vivent et travaillent les migrants dans les champs espagnols. Ces reportages ont alerté l’opinion publique sur un phénomène d’exploitation de masse, qui touche principalement les travailleurs migrants venant de pays comme le Sénégal, le Maroc, le Mali, et d’autres nations africaines.
De nombreux jeunes Sénégalais, attirés par les promesses d’un emploi stable et bien rémunéré, se rendent ainsi dans les régions agricoles d’Espagne, notamment à Huelva, pour travailler dans les serres et les champs. Ce qu’ils y trouvent est loin de correspondre à leurs attentes.
Les conditions de travail dans les champs espagnols, et plus particulièrement dans la culture des fruits rouges, sont particulièrement éprouvantes. Les travailleurs sont soumis à des cadences de production effrénées et sont punis s’ils ne respectent pas les objectifs de récolte imposés. Ces sanctions peuvent prendre la forme de journées de travail non rémunérées, parfois de plusieurs jours, où les travailleurs ne reçoivent ni salaire ni nourriture. Cette forme de punition est décrite par les travailleurs comme un système de coercition qui les empêche de subvenir à leurs besoins de manière décente. Ceux qui osent se plaindre ou exprimer leur mécontentement sont souvent victimes de représailles, y compris de licenciements abusifs, et sont contraints d’accepter l’exploitation sous peine de se retrouver sans aucune source de revenu.
Les conditions de sécurité dans ces champs sont également catastrophiques. Des accidents de travail sont fréquents, notamment lors de la récolte des fruits en hauteur, où les travailleurs doivent monter sur des échelles défectueuses. Ces échelles mal entretenues entraînent de nombreuses chutes, souvent graves, et aggravent encore les conditions de travail précaires. En plus de cela, la rémunération est souvent insuffisante pour couvrir les besoins essentiels, et les travailleurs sont régulièrement payés en dessous du salaire minimum. Dans certains cas, ils ne reçoivent tout simplement pas de paiement pour le travail effectué, une situation particulièrement alarmante pour ceux qui sont déjà dans une grande précarité.
Les conditions de vie dans les camps où vivent ces travailleurs sont encore plus déplorables. La majorité des migrants vivent dans des habitations de fortune, faites de palettes, de contreplaqué et de plastique récupérés dans les serres. Ces “abris” ne protègent pas contre les intempéries et ne disposent d’aucune installation de base, comme l’eau potable ou l’électricité. Les travailleurs sont souvent contraints de vivre dans des conditions insalubres, sans sanitaires adéquats et dans des espaces surpeuplés.

ACCIDENTS LÉTAUX

Les incendies dans ces camps sont fréquents, parfois fatals. En avril 2022, par exemple, un jeune migrant marocain est mort dans un incendie qui a ravagé l’abri où il vivait avec d’autres travailleurs. Ce genre d’incidents tragiques soulève de graves questions sur la responsabilité des autorités espagnoles et sur leur volonté réelle de protéger ces travailleurs vulnérables.
La situation des travailleurs étrangers en Espagne est d’autant plus alarmante qu’ils sont souvent sans papiers et vivent dans l’ombre du système. Leur statut précaire les rend encore plus vulnérables à l’exploitation, car ils ont peur de signaler leurs conditions de travail de crainte d’être expulsés ou emprisonnés. En dépit des nombreuses alertes lancées par les organisations internationales et les associations locales, les autorités espagnoles semblent agir avec une lenteur déconcertante, se contentant de promesses et de déclarations publiques sans mettre en œuvre de véritables solutions pour améliorer les conditions de ces travailleurs.
Le Conseil de l’Europe, dans plusieurs rapports, a dénoncé l’exploitation systématique de ces travailleurs migrants, soulignant que, malgré une prise de conscience croissante au sein des autorités espagnoles, la situation ne s’améliore pas. Les inspections du travail, bien que renforcées ces dernières années, restent insuffisantes pour contrer l’exploitation qui se poursuit dans l’ombre. Les autorités espagnoles continuent d’affirmer que la plupart des entreprises respectent la législation en vigueur, mais les témoignages des travailleurs et des ONG indiquent une réalité bien différente. Les abus augmentent chaque année, et les autorités semblent fermer les yeux sur les violations des droits fondamentaux de ces travailleurs étrangers.
Les jeunes Sénégalais qui décident de partir pour l’Espagne en quête d’une vie meilleure doivent être pleinement conscients des risques et des dangers qu’ils encourent. Ces jeunes migrants, souvent dans une situation de grande précarité, se retrouvent pris au piège d’un système où leur dignité humaine est régulièrement bafouée. Les promesses d’un travail rémunéré et d’une vie meilleure en Espagne se transforment bien souvent en un véritable calvaire quotidien, où la souffrance physique et psychologique fait partie intégrante de leur réalité.
Pour ces jeunes, l’Espagne représente un mirage. Le plus souvent, ce qui commence comme une quête pour améliorer leur condition sociale, finit en une lutte pour leur survie.
Il urge de réformer les politiques migratoires et de mettre en place des mécanismes de protection pour ces travailleurs.

Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°382 – 28/01/2025

🔴 CONDITIONS INHUMAINES DES TRAVAILLEURS AGRICOLES ÉTRANGERS EN ESPAGNE : NOS JEUNES ENVOYÉS DANS L’ABÎME
🔴 « [IL ASSURAIT MA PROTECTION [ÉTANT] MINISTRE DE LA JUSTICE ET PREMIER MINISTRE » : POURTANT… BANDIAKY A SERVI MIMI JUSQU’EN 2022 AU MOINS

🔴 TIRAGE AU SORT CAN 2025 /« NOTRE OBJECTIF SERA DE GAGNER LE TROPHÉE » : PAPE THIAW VISE UN SECOND SACRE

Migration circulaire en Espagne : Kolda en effervescence, les jeunes en quête de l’Eldorado européen

Ce lundi 27 janvier marque le début des dépôts pour le programme de migration circulaire entre le Sénégal et l’Espagne, et Kolda n’a pas échappé à l’effervescence. Depuis les premières heures de la matinée, des jeunes venus de la ville et des zones environnantes ont envahi le tribunal, le Bureau d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) de l’Agence Régionale de Développement (ARD), ainsi que les hôpitaux. Tous cherchent à réunir les documents nécessaires pour candidater à cette opportunité de travail saisonnier en Espagne.

L’accès au tribunal de Kolda était presque impossible ce matin. Des centaines de jeunes étaient amassés devant l’entrée, attendant avec impatience d’obtenir leur casier judiciaire, indispensable pour compléter leur dossier. « Je suis arrivé à 6 heures du matin, et je ne sais toujours pas si je serai servi avant la fermeture », confie Mamadou, un jeune diplômé en quête d’une meilleure vie.

Non loin de là, le BAOS a également été pris d’assaut. L’enceinte de l’ARD, qui abrite ce bureau, déborde de candidats venus déposer leurs dossiers ou se renseigner sur les exigences. Les agents sur place, débordés par l’afflux massif, peinent à gérer la situation.

Dans les hôpitaux, la situation est similaire. Les visites médicales et contre-visites obligatoires pour les candidats se multiplient, provoquant de longues files d’attente. Certains n’hésitent pas à parcourir plusieurs kilomètres depuis leur village pour s’assurer qu’ils remplissent toutes les conditions nécessaires.

Le programme de migration circulaire, annoncé par le gouvernement, offre aux jeunes âgés de 25 à 55 ans des contrats de travail saisonniers de trois mois en Espagne, notamment pour des emplois dans l’agriculture. Pour beaucoup, cette initiative est perçue comme une planche de salut face au chômage qui sévit dans la région.

Bocar, un jeune artisan de Dioulacolon, a quitté son atelier pour se rendre à Kolda. « J’ai appris la nouvelle la semaine dernière. Depuis, je prépare mes papiers. Je suis prêt à tout laisser derrière moi si cela me permet de soutenir ma famille », déclare-t-il avec détermination.

Cette situation n’est pas isolée. Le programme attire un large éventail de profils, allant des jeunes diplômés aux ouvriers qualifiés. Certains candidats ont même abandonné leurs activités professionnelles pour tenter leur chance, convaincus que cette opportunité pourrait changer leur destin.

L’engouement pour ce programme révèle une réalité préoccupante : le manque d’opportunités locales pousse les jeunes à envisager l’émigration comme unique solution. À Kolda, où les taux de chômage et de précarité restent élevés, l’annonce de ces contrats saisonniers a créé un véritable espoir.

Pourtant, cette ruée met également en lumière les défis auxquels les autorités doivent faire face. La pression exercée sur les infrastructures administratives, médicales et judiciaires reflète un système débordé, incapable de répondre efficacement à la demande.

La forte mobilisation des jeunes autour de ce programme interpelle sur la nécessité d’une politique d’emploi plus ambitieuse au Sénégal. La dépendance à des initiatives ponctuelles comme la migration circulaire ne peut être une solution durable à la précarité.

Alors que les dépôts de dossiers se poursuivent jusqu’au 29 janvier, les autorités doivent réfléchir à des solutions à long terme pour offrir aux jeunes des opportunités d’emploi locales. « Il est temps d’investir dans des projets structurants capables de retenir nos jeunes talents », souligne un observateur de la scène locale.

Affaire Tabaski Ngom : révélations troublantes et enquête tentaculaire

L’affaire impliquant Tabaski Ngom, ex-Agent comptable particulier (ACP) et inspectrice du Trésor, continue de faire couler beaucoup d’encre. Les perquisitions menées par la Division des investigations criminelles (DIC) à son domicile ont révélé des éléments troublants qui approfondissent le mystère autour de ce scandale financier tentaculaire.

Lors de la perquisition à son domicile, les enquêteurs ont saisi des factures provenant de sociétés dont les origines paraissent suspectes. Ces documents, selon des informations de L’Observateur, soulèvent des doutes quant à l’existence légale de ces entreprises. Pour éclaircir la situation, l’Agence nationale pour la promotion des investissements et des grands travaux (APIX) a été sollicitée afin de vérifier leur régularité.

Ces preuves s’ajoutent aux accusations initiales formulées par la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), qui avait déposé une plainte ayant conduit à l’arrestation de Tabaski Ngom. Les témoignages d’autres responsables de la CRSE, notamment I. Niane, A. Ndiaye et N. Sylla, viennent renforcer les soupçons pesant sur l’inspectrice du Trésor.

Au cœur de cette affaire se trouve la disparition présumée de 700 millions de francs CFA des caisses de la CRSE. Les enquêteurs s’efforcent de retracer les mouvements financiers liés à Tabaski Ngom. Des réquisitions ont été envoyées à plusieurs banques, telles que le Crédit Mutuel, la Banque Agricole et la BGFI Bank, afin de détecter d’éventuelles anomalies sur ses comptes.

En parallèle, la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) est mobilisée pour repérer d’éventuelles opérations de blanchiment de capitaux. Les autorités examinent également les éventuels biens immobiliers ou véhicules que Tabaski Ngom aurait pu acquérir avec des fonds détournés, en collaboration avec la conservation foncière et la Direction des transports terrestres.

L’enquête ne s’arrête pas à Tabaski Ngom. D’autres personnalités sont citées dans ce scandale. Djim Momath Ba, ancien directeur général de l’Aprosi, a été inculpé pour complicité de détournement de fonds publics mais libéré sous contrôle judiciaire après avoir payé une caution de 90 millions de francs CFA. Mor Gueye, un autre acteur clé, reste en détention pour des accusations similaires.

L’affaire prend une tournure politique avec l’implication présumée de Moustapha Diop, ancien ministre devenu député. Bien que plusieurs témoignages l’incriminent, son immunité parlementaire empêche pour le moment toute poursuite. Une demande de levée de cette immunité pourrait toutefois être formulée pour permettre aux enquêteurs de progresser.

Avec les nombreuses preuves collectées et les interrogations toujours en suspens, l’affaire Tabaski Ngom demeure complexe. Certaines institutions tardent à répondre aux réquisitions des enquêteurs, retardant l’émergence de la vérité. Cependant, les éléments déjà découverts laissent entrevoir d’autres révélations potentielles dans ce dossier tentaculaire.

Ce scandale financier, qui mêle abus de pouvoir, détournements de fonds publics et blanchiment d’argent, continue de captiver l’opinion publique. Les récentes perquisitions marquent une étape clé dans cette enquête, mais de nombreuses zones d’ombre persistent.

La Jeunesse Sénégalaise : La Grande Trahison de Pastef.

Les images de milliers de jeunes Sénégalais devant la structure qui accueille le dépôt de leurs dossiers leur permettant d’aller travailler en Espagne, sont saisissantes de réalisme quant à leur déconvenue d’avoir du travail dans leur pays, comme il leur avait été promis par leur gourou Ousmane Sonko lors de ses saillies populistes, dénuées du principe de réalité. PROS, comme l’appelaient les jeunes du Sénégal, a promis à ces jeunes garçons et ces jeunes filles monts et merveilles, les assurant qu’ils allaient recevoir chacun 150.000 frs, pour arrêter l’émigration clandestine, dont il faisait alors du régime de Macky Sall le principal responsable de cet exode meurtrier. Aujourd’hui, force est de constater que les jeunes meurent encore plus dans les océans, dans l’indifférence du pouvoir qui ne peut offrir comme palliatif à leur désœuvrement, qu’une opération « setal sa gokh », mensuelle et fortement télévisée par la RTS.

Jeunesse impatiente et déterminée à se prendre en charge.

Ce que les responsables de Pastef aujourd’hui au pouvoir, semblent oublier, c’est qu’ils ont été élus par les jeunes, qui ne sont même plus en état de leur rappeler toutes leurs promesses, en première desquelles ils avaient vendu leur sacro-saint- ⁠souverainisme, leur jurant alors que leur salut demeurait au Sénégal. La fuite des jeunes vers l’Espagne ou vers les structures de « Green Cards » qui pullulent dans le pays, sonne comme un aveu d’échec et surtout d’impuissance.

Même si la course aux coupables de leur reddition des comptes, n’est que poudre de perlimpinpin, ayant pour objet de poser les bases d’un état de la terreur, qui vise à installer un Etat policier, ils savent que cette jeunesse est insensible à ces gesticulations, et attend de pied ferme la réalisation de leurs nombreuses promesses populistes. Emprisonner tous les dignitaires de l’APR ne donnera point satisfaction aux jeunes Sénégalais exaspérés. Ils sont donc déterminés pour exécuter leur forfaiture politicienne, de tout mettre en œuvre pour exiler les jeunes de ce pays qui depuis bientôt une année, sont plutôt témoins de pertes d’emplois plus que de création d’emplois, et demeurent abasourdis par les restrictions de travailler qui sont faites aux jeunes « jakartamen », qui menacent de mettre le feu comme ils leur ont appris lors de leurs conquêtes et exactions populistes d’avant Mars 2024. « Arroseur arrosé » comme dit l’adage.

Les jeunes Sénégalais sont certains d’une chose à présent, c’est de l’incapacité à prendre en charge leur désespoir, et leur envie de travailler à changer leurs destinées. Tout ce qui leur est proposé est l’exil, notamment vers des pays que leur lexique faussement souverainiste et « révolutionnaire, ne cesse pour autant d’insulter.

Quelle honte de voir ces milliers de candidats à l’exode, désemparés par l’absence de capacités à trouver des solutions à leurs inquiétudes !!! C’est parce qu’ils ont honte, que nos dirigeants ont décidé d’installer la terreur, si possible sans témoins. Alors il convient d’exiler cette jeunesse trompée et désespérée.

Du grand « naxébaye » !!!!

Député Abdou MBOW
Groupe Takku Wallu Sénégal

Migration circulaire en Espagne : une ruée vers les BAOS et les tribunaux sénégalais

Ce lundi 27 janvier 2025 marque le coup d’envoi des dépôts de candidature dans le cadre du programme de migration circulaire entre l’Espagne et le Sénégal. Dès les premières heures, les Bureaux d’Accueil, d’Orientation et de Suivi (BAOS) ainsi que les tribunaux ont été envahis par des milliers de candidats espérant décrocher un emploi agricole en Espagne.

À Dakar, comme dans les régions, les scènes de foule sont impressionnantes. Des centaines de jeunes se pressent devant les BAOS et tribunaux pour déposer leur dossier avant la date limite fixée au mercredi 29 janvier 2025 à 18 heures. Ces jeunes, souvent sans emploi, voient dans ce programme une opportunité unique de changer leur destin et de trouver un avenir meilleur.

Les images capturées devant le BAOS de Dakar et le tribunal de Kaolack illustrent l’ampleur de cette attente. À Kaolack, par exemple, le Tribunal de Grande Instance (TGI) est pris d’assaut par des jeunes cherchant à obtenir leur casier judiciaire, une pièce essentielle au dossier de candidature.

Le programme de migration circulaire, initié par le gouvernement espagnol en partenariat avec le Sénégal, vise à recruter des ouvriers agricoles sénégalais âgés de 25 à 55 ans. Ces derniers se verront offrir des contrats à durée déterminée (CDD) de trois mois, renouvelables, pour participer à la cueillette, à l’entassement et au stockage des fruits en Espagne.

Le secrétaire d’État aux Sénégalais de l’extérieur, Amadou Cherif Diouf, avait détaillé les modalités de candidature dans un communiqué publié le jeudi 23 janvier. Les documents requis comprennent une copie du passeport, un casier judiciaire de moins de trois mois, ainsi que d’autres pièces administratives. Cette exigence explique la ruée vers les tribunaux depuis la publication du communiqué.

Pour de nombreux jeunes, ce programme représente une lueur d’espoir dans un contexte marqué par un chômage endémique. « C’est peut-être notre dernière chance de trouver un emploi et d’aider nos familles », confie un candidat dans la file d’attente au tribunal de Kaolack.

Cependant, cette ruée reflète également une réalité sociale préoccupante : le désespoir des jeunes face à un marché de l’emploi local peu prometteur. Certains craignent que les places disponibles ne soient insuffisantes pour répondre à l’immense demande, laissant de nombreux candidats sur le carreau.

Ce programme de migration circulaire est salué comme une initiative pour renforcer les relations bilatérales entre le Sénégal et l’Espagne, tout en offrant une solution temporaire au chômage. Toutefois, il met en lumière les défis structurels du marché de l’emploi sénégalais et la nécessité de trouver des solutions durables pour l’insertion des jeunes.

En attendant, l’Espagne devient pour beaucoup le symbole d’un avenir meilleur, même si l’accès à ce programme reste limité et compétitif. La suite des événements dépendra de la capacité des autorités sénégalaises et espagnoles à gérer ce flux massif de candidatures et à garantir la transparence dans le processus de sélection.

DIOMAYE DONNE LE NOM DE SA FILLE À LA MÈRE DE SONKO : Un geste qui fait taire les rumeurs de frictions au sommet de l’État

Le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, nommant sa fille Khady, en hommage à la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko, ce mardi, envoie un signal fort. Cet acte dément les rumeurs persistantes de tensions entre son chef du Gouvernement et lui.

Le Sénégal était suspendu à ce qui s’annonçait comme un événement national ce mardi : le baptême du nouveau-né du couple présidentiel. Pourtant, à la surprise générale, la cérémonie s’est déroulée ce dimanche dans une discrétion absolue, loin des caméras.
Contre toute attente, le couple présidentiel a choisi de nommer leur fille Khady, en hommage à Khady Ngom, la mère du Premier ministre, Ousmane Sonko. Ce choix envoie un message fort à l’opinion publique. Il met en exergue la solidité des liens entre Bassirou Diomaye Faye et son Ousmane Sonko, présenté comme son « mentor » au sein du Parti des Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Éthique et la Fraternité (PASTEF). En effet, ce geste, empreint de symbolisme, vient balayer les rumeurs persistantes d’un éloignement ou de désaccords entre les deux leaders.
Depuis plusieurs mois, les spéculations sur une prétendue tension entre les deux hommes s’étaient amplifiées. En septembre 2024, Cheikhna Keïta, ancien commissaire de police, avait été emprisonné pour diffusion de fausses nouvelles après avoir affirmé qu’une présumée altercation physique avait eu lieu entre le président de la République et son Premier ministre au Palais de la République.
Quelques mois plus tard, plus précisément ce 24 décembre 2024, Africa Intelligence rapportait des désaccords supposés sur le sort d’Air Sénégal. La compagnie aérienne, en difficulté financière, serait devenue un point de friction entre les deux hommes. Alors qu’Ousmane Sonko plaidait pour une intervention financière forte de l’État afin de sauver ce bijou national, Bassirou Diomaye Faye s’était montré plus réservé, insistant sur les risques d’un tel soutien sans garanties solides de redressement.
Ainsi, le choix porté sur le prénom de la fille du chef de l’État apparaît comme une réponse claire et directe à ces rumeurs de dissension. En honorant la mère d’Ousmane Sonko, le président réaffirme son respect et son admiration pour son Premier ministre vu que cet hommage n’est pas une première. Pendant ses années de militantisme au sein du « Pastef », Bassirou Diomaye Faye avait déjà choisi de nommer son fils, né de son union avec sa première épouse, Marie Khone, après Ousmane Sonko.
Aujourd’hui, le « bébé patriote », devient, dès lors, le symbole d’une alliance renforcée et un message à l’endroit d’une opposition qui attend le clash du tandem Diomaye-Sonko.


La Dakaroise

SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : Part de vérité de Mame Boye Diao

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), réfute les accusations de malversations financières liées à l’acquisition de la société Secam par la CDC. Il précise qu’il n’a joué aucun rôle dans la finalisation de l’acquisition.

Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC), a fermement démenti les accusations portées contre lui dans le cadre d’un scandale présumé impliquant la société de construction et d’aménagement (Secam). Selon un article du journal Libération et certains sites en ligne, Diao aurait été cité dans une affaire de malversations financières, aux côtés de l’ex-directeur de la CDC, Cheikh Issa Sall. Cette affaire concerne l’acquisition de Secam par la CDC, pour un montant de 6 milliards de francs CFA, ainsi que des accusations de détournements financiers s’élevant à 1,051 milliard de francs CFA et un préjudice de 1,7 milliard de francs CFA.
Mame Boye Diao a réagi rapidement en publiant un message sur sa page Facebook dans lequel il dément formellement toute implication dans ce scandale. Il a précisé que son nom n’a été mentionné que pour rappeler qu’il était directeur général de la CDC au moment de l’acquisition de la société Secam, mais sans qu’il n’y ait de lien établi avec des faits délictueux. Selon lui, cette acquisition s’inscrivait dans la volonté de la CDC de renforcer sa chaîne de valeur dans le secteur du bâtiment et des travaux publics, avec l’ajout d’une société de génie civil. Cette acquisition, ajoute-t-il, n’a été rendue possible qu’après l’avis favorable de la commission de surveillance et la certification des états financiers de Secam par un expert agréé.
Il souligne que la cession de Secam n’a été finalisée qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC, ce qui rend toute implication de sa part dans cette transaction illogique. Diao dénonce ce qu’il considère comme une manipulation de l’opinion publique, précisant qu’il n’a pas été entendu par la DIC (Division des investigations criminelles) et n’a aucune connaissance d’une plainte déposée contre lui. Il rappelle également que l’Inspection générale d’État a mené une mission à la CDC, dont les résultats seront communiqués aux autorités compétentes.
L’ancien directeur général de la CDC met également en doute certaines informations de l’article, notamment la contestation des éléments d’actifs de la société Secam et l’installation de la filiale CDMP dans un de ses immeubles. Enfin, Mame Boye Diao réfute toute accusation de paiement frauduleux, surtout après une lettre d’opposition émise par le ministre des Finances.
Pour rappel, en septembre 2024, avant les élections législatives, une source révélait au « Dakarois Quotidien » que Mame Boye Diao, Doura Baldé et Farba Ngom étaient dans le viseur du Pool Judiciaire Financier (PJF) – voir UNE du 24 septembre 2024 -.
Lors des législatives de novembre 2024, les deux originaires de Kolda ont affiché leur soutien à la mouvance présidentielle, Pastef, pendant que l’enfant du Fouta a réitéré sa fidélité à l’APR. En effet, Farba Ngom, actuel député et maire des Agnams, dont l’immunité parlementaire a été levée car cité dans une affaire de 125 milliards par la Centif, a renouvelé sa loyauté à l’ancien chef de l’État, Macky Sall.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°381 – 27/01/2025

🔴 HOMMAGE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE À LA FAMILLE DU PREMIER MINISTRE : LE « BÉBÉ PATRIOTE » MET FIN AUX RUMEURS DE TENSIONS
🔴 SCANDALE PRÉSUMÉ DE LA SECAM : LA PART DE VÉRITÉ DE MAME BOYE DIAO

🔴 LIGUE 1 / DERBY DE LA BANLIEUE : GUÉDIAWAYE FC SURCLASSE L’AS PIKINE
🔴 LUTTE : LES DUELS SA THIÈS VS ZARKO ET DIÈNE KAÏRÉ VS POKOLA BALDÉ EN CUISINE

Ministère de la Communication : Abass Fall dénonce un scandale de salaires excessifs

Lors d’une interview accordée à Radio Sénégal International (RSI) ce dimanche 26 janvier 2025, le ministre du Travail, Abass Fall, a fait des révélations troublantes sur des pratiques qu’il qualifie de népotiques et politisées sous l’ancien régime. Ces pratiques concerneraient des recrutements et des avantages indus au sein de plusieurs ministères et directions.

Abass Fall a particulièrement pointé du doigt le ministère des Télécommunications et de la Communication, anciennement dirigé par Moussa Bocar Thiam sous le régime de Macky Sall. Selon lui, des décrets auraient été modifiés pour permettre l’attribution de salaires exorbitants allant de 2 à 3 millions de francs CFA à des assistantes. Ces rémunérations dépasseraient même le salaire de base d’un ministre, qui, selon ses précisions, s’élève à 2,9 millions de francs CFA, hors indemnités de logement d’un million.

Le ministre du Travail n’a pas mâché ses mots, dénonçant une gestion financière marquée par des abus et une mauvaise utilisation des ressources publiques. Cette situation, d’après lui, reflète une gouvernance où les intérêts personnels et partisans prenaient le pas sur l’intérêt général.

Ces révélations mettent en lumière la nécessité d’une réforme approfondie des pratiques administratives et financières au sein des ministères. Abass Fall a réaffirmé l’engagement du gouvernement actuel à promouvoir une gestion rigoureuse, fondée sur la transparence et l’équité dans l’attribution des postes et des avantages financiers.

Ces accusations risquent de raviver le débat sur la gestion des ressources publiques sous l’ancien régime. Pour l’instant, aucune réaction officielle de Moussa Bocar Thiam ou d’autres responsables de l’exécutif passé n’a été enregistrée.

Scandale financier : Mame Boye Diao réfute les accusations liées à l’acquisition de la Secam par la CDC

Dans une mise au point publiée en réponse à un article du journal Libération, Mame Boye Diao, ancien directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), a vigoureusement rejeté les accusations de malversations portées à son encontre dans le cadre de l’acquisition de la Société de Construction et d’Aménagement (Secam). Il dénonce une tentative de manipulation de l’opinion et assure que toutes les procédures ont été menées conformément aux règles, bien après son départ de la CDC.

Selon Mame Boye Diao, l’acquisition de la Secam s’inscrivait dans une stratégie de diversification de la CDC pour compléter son écosystème dans le secteur des BTP. Cette démarche visait à intégrer une société de génie civil afin de renforcer les activités déjà existantes, notamment celles de CDC Habitat, CACO (ingénierie) et Béton du Sahel (production de béton). L’ancien directeur général précise que cette opération a été validée par la Commission de surveillance, après examen des documents nécessaires, dont la certification des états financiers par un expert agréé.

Mame Boye Diao insiste sur le fait que l’acte de cession de la Secam n’a été finalisé qu’en décembre 2023, soit trois mois après son départ de la CDC en septembre de la même année. Il réfute catégoriquement toute implication personnelle dans cette acquisition et considère que les accusations portées contre lui reposent sur des interprétations erronées des faits.

Par ailleurs, il souligne qu’il n’a jamais été convoqué par la Division des Investigations Criminelles (DIC) et qu’aucune plainte n’a été déposée à son encontre. Il rappelle également que l’Inspection Générale d’État (IGE) a mené une mission à la CDC et que ses conclusions seront communiquées aux autorités compétentes.

L’ancien directeur général remet également en question certaines incohérences soulevées dans l’article, notamment l’utilisation actuelle d’un immeuble appartenant à la Secam par une filiale de la CDC, la CDMP, alors que les actifs de la Secam sont contestés.

Mame Boye Diao appelle à un traitement rigoureux et objectif des faits et fustige les accusations qu’il qualifie de légères et infondées. Il conclut en invitant les acteurs impliqués à éviter de jeter des personnalités en pâture à l’opinion publique sans preuve tangible.

Affaire Secam : Deux anciens directeurs généraux de la CDC impliqués dans un scandale financier

Un scandale financier d’une ampleur considérable secoue actuellement la Société de construction et d’aménagement (Secam), filiale de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Mame Diakhoumpa, le nouveau directeur général de la Secam, a déposé une plainte contre Babacar Ndiaye, ancien actionnaire unique de la société, qu’il accuse de malversations financières portant sur 1,051 milliard de francs CFA, ainsi qu’un préjudice évalué à 1,7 milliard de francs CFA. Ce dossier met également en lumière le rôle controversé de deux anciens directeurs généraux de la CDC : Cheikh Issa Sall et Mame Boye Diao.

D’après les informations révélées par Libération, les faits remontent à la période où Babacar Ndiaye a cédé 60 % des parts de la Secam à la CDC pour un montant de 6 milliards de francs CFA. Mame Diakhoumpa, dans sa déposition à la Division des investigations criminelles (DIC), a pointé des irrégularités dans les paiements effectués par la CDC malgré une injonction du ministre des Finances et du Budget, feu Moustapha Bâ, demandant la suspension de la transaction. Selon lui, cette injonction n’a pas été respectée, et les paiements ont continué jusqu’à atteindre 4,7 milliards de francs CFA.

Cheikh Issa Sall, dernier directeur général de la CDC sous Macky Sall, et son prédécesseur Mame Boye Diao ne sont pas directement visés par la plainte, mais leurs noms figurent dans la déposition de Mame Diakhoumpa.

Selon ce dernier, c’est sous la direction de Cheikh Issa Sall que les paiements ont continué malgré les instructions contraires du ministère. Quant à Mame Boye Diao, il aurait initié les négociations pour l’acquisition des parts de la Secam par la CDC. Le premier versement aurait même été effectué durant son mandat à la tête de l’institution.

Ce scandale soulève des questions sur la gouvernance et la transparence au sein de la CDC. Pourquoi les paiements ont-ils continué malgré une directive ministérielle explicite ? Quels mécanismes de contrôle ont failli dans cette opération ?

Mame Diakhoumpa, en portant l’affaire devant la justice, cherche à faire toute la lumière sur les responsabilités dans ce dossier qui mêle malversations présumées et décisions controversées. Une enquête approfondie est attendue pour déterminer les implications exactes des différents acteurs cités et, potentiellement, établir les responsabilités pénales.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°380 – du 25 ET 26/01/2025

🔴 LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : ÇA CHAUFFE AUX AGNAMS 
🔴 À PEINE AFFRANCHI DE PRISON : MOUSTAPHA DIAKHATÉ RELANCE L’OFFENSIVE

🔴 PRÉPARATIFS DU TIRAGE AU SORT CAN 2025 : RABAT SORT LE GRAND JEU
🔴 FÉDÉ DE BASKET / « MANQUE DE CONSIDÉRATION » : MAGATTE DIOP REFUSE LE POSTE DE CONSEILLER

Manifestations aux Agnams : tensions après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

La levée de l’immunité parlementaire du député-maire des Agnams, Farba Ngom, a déclenché une vive agitation dans sa commune. Ce vendredi soir, de nombreux jeunes ont pris d’assaut les rues pour exprimer leur désaccord, provoquant des troubles dans cette localité du Nord.

Des pneus enflammés et des barricades ont été érigés sur la nationale 2, bloquant la circulation et perturbant le quotidien des habitants. Plusieurs autres zones de la commune ont également été touchées par ces manifestations, témoignant d’un mécontentement palpable dans la population locale.

Dans la matinée, des chefs religieux influents de la région ont organisé des prières collectives. Ces moments de recueillement avaient pour objectif d’implorer la grâce divine en faveur de Farba Ngom, tout en appelant à préserver la paix et la stabilité dans le pays.

Fouta à l'instant...

Moustapha Diakhaté, après sa sortie de prison : « Plus que jamais déterminé à défendre le Sénégal et les Sénégalais »

De retour après son incarcération à Rebeuss, Moustapha Diakhaté, ancien parlementaire et figure politique sénégalaise, s’est exprimé sur son expérience et ses aspirations renouvelées pour le Sénégal. Lors d’un entretien sur la RFM, il a partagé ses réflexions sur son séjour en prison et affirmé son engagement intact pour les valeurs démocratiques.

« Je suis en très bonne santé. Et, comme avant mon entrée en prison, je reste convaincu que le combat pour le respect du pluralisme et de la liberté d’expression reste mon crédo », a déclaré Moustapha Diakhaté, déterminé et serein.

Qualifiant son passage à Rebeuss de véritable leçon de vie, il a décrit la prison comme une expérience enrichissante. « Rebeuss, c’est le plus grand livre que tout Sénégalais doit lire. C’est une vraie université : quand on y entre, on apprend davantage sur le Sénégalais et ses problèmes. Un séjour à Rebeuss, même s’il faut payer pour y aller, il faut le faire. J’ai beaucoup appris là-bas », a-t-il affirmé.

Moustapha Diakhaté a réitéré son engagement politique, qu’il estime aujourd’hui encore plus fort. « Mon combat reste un combat pour la défense du pluralisme et de la liberté d’expression, autrement dit, pour la démocratie, l’État de droit et la bonne gouvernance. Je suis plus que jamais déterminé à consacrer ma vie à la défense du Sénégal et des Sénégalais », a-t-il insisté.

L’ancien parlementaire a promis de revenir plus en détail sur ces différents aspects lors d’une prise de parole prévue mardi, sans donner davantage de précisions sur le contenu ou le cadre de cette intervention.

LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione s’abstiennent

Lors du vote à l’Assemblée nationale pour la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, des abstentions notables ont marqué les esprits. Amadou Ba (Jamm Ak Jariñ), Tafsir Thioye et Mbaye Dione, tous anciens membres de l’Alliance pour la République (APR) avant les élections de 2024, ont décidé de ne pas prendre position en votant ni pour, ni contre.
Ces trois figures politiques, autrefois alliées au sein du même camp que le maire des Agnams, étaient des soutiens actifs de l’APR avant la recomposition du paysage politique sénégalais après les dernières échéances électorales. C’est pourquoi leur choix de s’abstenir a suscité des interrogations, notamment sur leurs motivations et leur position actuelle vis-à-vis de leur ancien parti.
Si une majorité écrasante de députés a voté en faveur de la levée de l’immunité de Farba Ngom, cette abstention collective d’anciens alliés de l’APR reflète une certaine réserve ou désaccord face à la procédure en cours.

Assemblée nationale : levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom

La séance de ce matin à l’Assemblée nationale a abouti à une décision majeure : la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. Sur les 136 députés présents, 130 ont voté en faveur de cette mesure, marquant une étape décisive dans cette affaire.

Ce vote a été marqué par des tensions au sein de l’hémicycle. Les députés de Takku Wallu Sénégal ont quitté la salle en signe de protestation, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une démarche biaisée de la part de la majorité parlementaire. Leur départ a accentué les divisions politiques au sein de l’Assemblée, où les débats étaient déjà houleux.

Avec la levée de son immunité, Farba Ngom pourrait désormais être soumis à des poursuites judiciaires, selon les raisons invoquées par les autorités compétentes. Cette décision ouvre la voie à des investigations ou procédures judiciaires, bien qu’aucune information détaillée n’ait été communiquée sur les charges éventuelles.

Ce vote s’inscrit dans un contexte politique marqué par des tensions croissantes entre majorité et opposition. Il constitue également un signal fort sur la capacité de l’Assemblée nationale à traiter des cas sensibles, malgré les critiques de partialité et les divisions internes.

Abdou Mbow, membre de la Commission Ad Hoc : « Je demande à mes collègues de ne pas cautionner… »

🔴 [DIRECT – Assemblée Nationale] Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 24/01/2025

🔴 DÉMONSTRATION DE FORCE EN L’HONNEUR DE FARBA NGOM : LE NORD COUVE SON FILS
🔴 DÉTÉRIORATION DU CLIMAT DES AFFAIRES DE 2,6 POINTS : LA MACHINE INDUSTRIELLE EN GRÈVE

🔴 BEACH SOCCER STARS 2024 : SIX « LIONS » NOMINÉS DANS TROIX CATÉGORIES
🔴 AUDITION PAR LE CNG SUR L’ALTERCATION AVEC FRANC : JACOB BALDÉ REGRETTE SON GESTE

Haro sur le baudet!

En vertu des dispositions combinées de l’article 61 de la Constitution et de l’article 51 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le député bénéficie d’une protection dérogatoire du droit commun. Il s’agit de l’immunité parlementaire qui est un concept bivalent: l’irresponsabilité et l’inviolabilité.

Pour le cas de Farba Ngom, il s’agit de l’inviolabilité car, les faits qui pourraient lui être reprochés ne se rattachent pas à ses actes posés, opinions émises ou votes dans l’exercice de ses fonctions.

C’est pour enrayer cette inviolabilité que, par lettre n°018/CONF/PF/PJF/MJ le 3 janvier 2025, le Ministre de la Justice a transmis au Président de l’Assemblée nationale, la requête du Procureur du Pool judiciaire financier qui juge nécessaire d’entendre Farba Ngom sur des motifs qui justifient la levée de son immunité parlementaire.

Mais selon Me Aissata Tall Sall, députée chargée de défendre Farba Ngom devant la Commission ad hoc, aucun motif étayé par un dossier n’a été fourni par le Parquet financier.

Or la Commission ad hoc doit se prononcer uniquement sur le caractère sérieux, loyal, sincère et transparent de la demande. Cependant celle-ci ne porte aucune appréciation quant au fond du dossier, à l’exactitude des faits, ou à la procédure suivie par le juge.

Pourquoi alors autant de précipitations suspectes et de maladresses?

Dans l’esprit de la loi et la jurisprudence constante en la matière, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à l’ouverture d’une enquête, ni même à l’engagement des poursuites. C’est pourquoi Farba Ngom aurait pu être entendu en qualité de témoin ou de mis en cause, dans les formes ordinaires de l’audition simple, ou interrogé et même inculpé, le cas échéant.

Mieux, l’immunité parlementaire ne fait pas obstacle à une perquisition au domicile d’un député, ni à une fouille de son véhicule

Seules, l’arrestation ou toute autre mesure privative ou restrictive de liberté susceptible d’être décidée à l’encontre d’un membre de l’Assemblée nationale, à peine de nullité, doit faire l’objet d’une demande d’autorisation formulée par le Procureur général près la Cour d’appel compétente et transmise par le Garde des sceaux, ministre de la justice, au Président de l’assemblée nationale. Cette demande doit indiquer précisément les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués.

En ce qui concerne la levée de l’immunité parlementaire, la Commission doit se référer aux principes de base du droit procédural: la transparence, sécurité et prévisibilité du droit, impartialité, droit d’opposition et de défense.

De ce qui précède, la Commission ad hoc devait travailler en toute transparence en mettant à la disposition de ses membres tous les éléments du dossier afin de leurs permettre d’apprécier du caractère sérieux de la demande du procureur. Elle a préféré faire le black-out sur le dossier qui aurait être disponible pour tous les commissaires.

En outre, les imputations du Procureur financier doivent découler de faits précis constitutifs d’une infraction dont la qualification et la sanction sont prévues par des textes préalablement existants.

Ensuite, toutes les voies d’opposition auraient dû être ouvertes au profit du mis en cause. Or certains membres de Pastef qui siègent dans la Commission ad hoc, se sont singularisés par des prises de position publiques à l’encontre de Farba Ngom à chaque fois que l’occasion leur a été donnée. Ils sont disqualifiés pour connaître de cette affaire. Qui plus est, l’immunité parlementaire ne protège pas le député, mais l’institution parlementaire dont il est membre; ce qui impose à tous les membres de la Commission, une attitude loyale et impartiale vis-à-vis de leur collègue.

Enfin, les droits de la défense ont été bafoués dès lors que la Commission n’a pas transmis à Me Aissata Tall Sall, le dossier qui doit renseigner précisément sur les mesures envisagées ainsi que les motifs invoqués mettant en cause son collègue. La seule lettre du Procureur qui n’avait pas encore ouvert une information judiciaire, ne suffit pas.

En conclusion, la résolution de la Commission ad hoc demandant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, est entachée d’irrégularités manifestes et traîne un vice congénital. Car elle procède d’une initiative politique enclenchée depuis que le Premier Ministre Ousmane Sonko a publiquement décidé au cours d’un meeting à Agnam, que Farba Ngom ne participera plus à une élection.

En outre, l’Assemblée nationale qui cède à la procrastination, est dans une dynamique de se saborder et d’être une boîte à lettres au service du binôme Diomaye-Sonko. Ce qui serait une preuve supplémentaire que l’Assemblée nationale de rupture tant promise est une arlésienne qu’il faut aller chercher aux Calendes Grecques.

Babacar Gaye
Ancien député
Président de Mankoo Mucc

Affaire Farba Ngom : Le ministre Ousmane Diagne défend la légalité de la procédure et rejette toute politisation

Le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, s’est exprimé ce jeudi 23 janvier 2025, sur l’affaire Farba Ngom lors de la Conférence annuelle des Chefs de parquet. Alors que cette procédure suscite de vifs débats et accusations de politisation, le Garde des Sceaux a tenu à clarifier la position de son ministère et la légalité de l’action judiciaire en cours.

Interrogé sur cette affaire médiatisée, Ousmane Diagne a d’abord indiqué qu’il ne commenterait pas le fond du dossier, rappelant qu’il s’agit d’une procédure pénale en cours. Toutefois, il a tenu à expliciter les mécanismes qui encadrent ce type de procédure, notamment le rôle de la Cellule nationale de Traitement des Informations financières (Centif). Selon lui, les rapports de la Centif, qui jouent un rôle central dans cette affaire, sont directement transmis au procureur de la République, indépendamment de toute intervention de sa part ou de son ministère.

Le ministre a précisé que la loi de 2024 sur le blanchiment des capitaux impose au procureur de saisir immédiatement un juge d’instruction dès qu’il reçoit des informations pertinentes impliquant des infractions financières graves. Dans ce cadre, a-t-il expliqué, la qualité et les fonctions de la personne mise en cause peuvent entraîner des contraintes procédurales spécifiques. Ces règles visent, selon Ousmane Diagne, à garantir une gestion rigoureuse et légale des affaires tout en préservant l’intégrité des institutions judiciaires.

Ousmane Diagne a fermement rejeté les accusations selon lesquelles cette affaire aurait une dimension politique. Il a souligné que l’indépendance du parquet et des magistrats est pleinement respectée, rappelant que son rôle en tant que ministre de la Justice se limite à veiller au bon fonctionnement des institutions judiciaires, sans ingérence dans les dossiers spécifiques. Selon lui, l’ouverture de la procédure contre Farba Ngom est avant tout le résultat des mécanismes prévus par la loi, lesquels s’appliquent à tous, sans distinction de statut ou de position.

Cette affaire, qui implique le député-maire Farba Ngom, s’inscrit dans un contexte judiciaire tendu. La demande de levée de son immunité parlementaire a suscité de nombreuses réactions, alimentant les discussions autour de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance de la justice au Sénégal. Farba Ngom, une figure influente de l’Alliance pour la République (APR), est accusé de faits graves sur la base d’un rapport financier, et le déroulement de cette affaire sera suivi de près par l’opinion publique.

Le ministre Ousmane Diagne a insisté sur l’importance de maintenir la transparence et la légalité dans cette procédure, afin de renforcer la confiance des citoyens dans les institutions judiciaires. En défendant la neutralité de la justice dans cette affaire, il a appelé à laisser la procédure suivre son cours, loin des considérations partisanes. Pour lui, cette situation est une opportunité de démontrer l’engagement du Sénégal en faveur d’une justice équitable et impartiale, même dans des cas impliquant des personnalités influentes.

Agnam : Farba Ngom crache ses vérités et réaffirme sa fidélité à Macky Sall

Lors de la mobilisation politique organisée à Agnam en son honneur, le député-maire Farba Ngom a pris la parole pour exprimer sa détermination à continuer son combat politique, malgré les turbulences actuelles. Dans un discours marqué par la fermeté, il a dénoncé ce qu’il considère comme un acharnement à caractère politique visant à ternir son image et fragiliser son rôle au sein de l’Alliance pour la République (APR).

« C’est un acharnement purement politique, mais je reste plus que jamais déterminé à poursuivre ma carrière politique aux côtés de Macky Sall », a-t-il affirmé devant une foule acquise à sa cause. Réitérant son allégeance à l’ancien président sénégalais, il a souligné que son parcours politique s’est construit grâce à l’accompagnement et aux enseignements de Macky Sall : « C’est avec lui que j’ai tout appris en politique. Je reste donc déterminé à poursuivre cette dynamique et cet engagement au sein de l’APR. »

Dans un contexte où une demande de levée de son immunité parlementaire a été formulée, Farba Ngom a préféré garder une posture de sérénité, déclarant qu’il s’en remet à la volonté divine : « Je m’en remets au Tout-Puissant, l’Omnipotent. » Cette déclaration laisse entendre qu’il fait face à cette épreuve avec foi et résilience, tout en maintenant sa ligne politique.

Le chargé de la mobilisation et de l’organisation au sein de l’APR a également profité de cette rencontre pour adresser un message à ses militants. Il les a invités à rester mobilisés et unis dans la défense des valeurs du parti et dans le soutien à Macky Sall. Pour lui, la cohésion interne et la fidélité aux idéaux de l’APR sont essentielles pour surmonter les défis actuels.

Ce discours de Farba Ngom intervient à un moment où les tensions politiques s’intensifient au Sénégal, avec des rivalités exacerbées entre l’APR et l’opposition. Sa prise de parole vise non seulement à galvaniser ses soutiens, mais aussi à afficher une posture de résistance face à ce qu’il perçoit comme des tentatives de déstabilisation.

La mobilisation d’Agnam, marquée par une forte affluence, témoigne de l’attachement de sa base à sa personne et à son action politique. Farba Ngom s’est présenté comme un acteur clé du parti, prêt à faire face aux défis tout en maintenant son engagement auprès de Macky Sall et des militants de l’APR.

Agnam : Papa Malick Ndour défend Farba Ngom et s’en prend à Ousmane Sonko

Lors d’une mobilisation politique organisée ce jeudi à Agnam, dans le département de Matam, le soutien populaire en faveur de Farba Ngom, chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), a été largement affiché. L’ancien ministre et président du conseil départemental de Guinguinéo, Papa Malick Ndour, a profité de cette occasion pour défendre vigoureusement Farba Ngom tout en critiquant Ousmane Sonko, leader de l’opposition.

Selon Papa Malick Ndour, cette mobilisation au Fouta est une preuve éclatante de la loyauté des populations locales envers leur fils, Farba Ngom, qu’il qualifie de pilier dans le paysage politique de la région. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’acharnement orchestrée contre ce dernier.

S’adressant directement à Ousmane Sonko, Papa Malick Ndour a lancé une critique cinglante : « Qu’Ousmane Sonko sache qu’il a le même travail de courtier que Farba Ngom. Nous ne laisserons pas Farba Ngom seul dans ce combat. » Ces propos visent à relativiser les critiques dont Farba Ngom fait l’objet et à le placer sur un pied d’égalité avec ses adversaires.

La mobilisation, à laquelle ont pris part de nombreux responsables de l’APR, a également été l’occasion de rappeler l’importance de la cohésion et de la solidarité au sein du parti. Papa Malick Ndour a insisté sur le fait que Farba Ngom ne sera pas abandonné et que le parti restera uni face aux attaques de l’opposition.

Ce soutien politique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’APR et les partisans d’Ousmane Sonko, exacerbées par des divergences idéologiques et des enjeux électoraux à venir. Le rassemblement d’Agnam met en lumière la polarisation qui caractérise la scène politique sénégalaise et témoigne de l’importance stratégique que les partis accordent à des figures influentes comme Farba Ngom.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°378 – du 23/01/2025

🔴 PROJET DE DÉCRET PORTANT TRANSFÈREMENT DE CONDAMNÉS ENTRE LE SÉNÉGAL ET LE MAROC : MACKY SALL VISÉ ?
🔴 « MANŒUVRES JUDICIAIRES ET POLITIQUES » : LA DÉFENSE DE FARBA ACCUSE !

🔴 LEAGUE EUROPA / TOUCHÉ À L’ENTRAÎNEMENT : PAPE MATAR SARR FORFAIT CONTRE HOFFENHEIM
🔴 LIGUE DES CHAMPIONS : BELLE SOIRÉE POUR LE REAL MADRID, ARSENAL ET L’AC MILAN

Culture : L’artiste Queen Biz nommée Présidente du Conseil d’Administration du Théâtre Sorano

Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a désigné ce mercredi 22 janvier 2025, l’artiste Queen Biz comme Présidente du Conseil d’Administration (PCA) du Théâtre national Daniel Sorano. Cette décision a été annoncée à l’issue du Conseil des ministres.

De son vrai nom Coumba Diallo, Queen Biz est une artiste accomplie et détentrice d’un Master II en Sciences Politiques, Relations Internationales et Diplomatie. Ce choix reflète une volonté d’allier compétence artistique et expertise académique pour dynamiser cette institution emblématique de la culture sénégalaise.

Elle succède à Keyssi Bousso, marquant un nouveau chapitre pour le Théâtre national Daniel Sorano, placé sous la tutelle du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture.

Cette nomination symbolise une reconnaissance des talents multiples de Queen Biz et une démarche pour intégrer des profils diversifiés dans les postes de responsabilité culturelle au Sénégal.

Takku Wallu Sénégal défend Farba Ngom : Une bataille judiciaire et internationale en perspective

La coalition Takku Wallu Sénégal (TWS) a pris la défense de Farba Ngom, député de l’opposition, face à une procédure de levée de son immunité parlementaire qu’elle juge illégitime et politisée. Lors d’une déclaration de presse tenue ce mercredi, la TWS a dénoncé des « violations flagrantes » des droits du parlementaire, évoquant une volonté de l’exécutif de museler un opposant influent.

Selon la coalition, les actions contre Farba Ngom, un leader clé dans la région de Matam, sont motivées par des considérations politiques. Elle cite notamment des déclarations attribuées au Premier ministre Ousmane Sonko, évoquant des opposants fortunés qui n’auraient pas leur place dans le pays. Ces propos, selon la TWS, s’inscriraient dans une « purge politique » visant des figures de l’opposition.

La TWS affirme que Farba Ngom n’a pas été informé des charges précises retenues contre lui et que des perquisitions auraient été menées dans sa propriété de Diamniadio sans autorisation judiciaire. Les avocats de Farba Ngom, soutenus par un constat d’huissier, dénoncent une violation de la présomption d’innocence et des principes de transparence.

En outre, la coalition assure que Farba Ngom n’est pas impliqué dans des affaires de détournement de fonds publics, mais qu’il est la cible d’enquêtes fiscales cumulatives visant ses entreprises, notamment la SCI Haba, la SCP Sucre, et la SCP Tidiania. Elle considère ces enquêtes comme une tentative d’intimidation économique.

Takku Wallu Sénégal accuse l’exécutif d’instrumentaliser la justice pour neutraliser des adversaires politiques. Elle reproche au parquet financier d’avoir sollicité la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom sans fournir de preuves tangibles.

La coalition a également appelé l’Assemblée nationale à rejeter cette demande, estimant qu’elle manque de sérieux et de fondement juridique. Elle considère cette procédure comme un « règlement de comptes politique ».

Face à ce qu’elle considère comme une injustice, la coalition prévoit de porter l’affaire devant des instances internationales. Elle compte saisir l’Union Interparlementaire (UIP), les parlements de la CEDEAO et ceux de la Francophonie pour dénoncer les abus supposés.

Le sort de Farba Ngom reste incertain. Alors que l’Assemblée nationale examine la demande de levée de son immunité, la coalition espère un rejet qui mettrait fin à cette procédure, qualifiée de « mascarade ». Elle appelle les députés à protéger les droits de leurs membres et à préserver l’intégrité des institutions.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 22 Janvier 2025.

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre de la Présidence de la République

 Monsieur Thialy FAYE, titulaire d’un diplôme d’études approfondies en droit de l’environnement et d’un master 2 en politique et administrations fiscales est nommé Président de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives, en remplacement de Madame Oulimata SARR.

Au titre de la primature

•       Monsieur Arona TOURE, Ingénieur statisticien, Conseiller technique à la Primature, est nommé Directeur de la Coopération technique, en remplacement de Monsieur Papa Birama THIAM, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
•       Monsieur Amadou CISSE, Agroéconomiste, expert en suivi-évaluation, est nommé Président du Conseil d’Orientation du Bureau Opérationnel de Coordination et de Suivi (BOCS) ;

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

•       Monsieur Aboubacar Sadikh Barry, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 604 133/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Ghana, est nommé Ambassadeur, Extraordinaire et Plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Madame Karin Keller-Sutter, Présidente de la Confédération Suisse, en remplacement de Monsieur Coly SECK, appelé à d’autres fonctions ;

•       Madame Adama FALL, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 059/G, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lyon, est nommée Consul général du Sénégal à Paris, en remplacement de Monsieur Amadou DIALLO ;

•       Monsieur Mansor CISS, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 616 050/P, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal au Japon, est nommé Consul général du Sénégal à Abidjan, en remplacement de Monsieur Mouctar Belal BA ;

•       Monsieur Youssoupha NDIAYE, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 053/M, précédemment Deuxième Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à Lisbonne, est nommé Consul général du Sénégal à Lyon, en remplacement de Monsieur Ibrahima MBODJI ;

•       Monsieur Maguette SOW, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 054/L, précédemment Vice-consul au Consulat général du Sénégal à Lusaka, est nommé Consul général du Sénégal à Lusaka, en remplacement de Monsieur Habibou TALL.

Au titre du Ministère des Finances et du Budget Direction générale du Trésor :
•       Monsieur Amadou Tidiane GAYE, Inspecteur général d’Etat, matricule de solde n° 602562/G, précédemment Directeur du Contrôle interne (DCI), est nommé Directeur général du Trésor, en remplacement de Monsieur Cheikh Tidiane DIOP, appelé à d’autres fonctions ;

•       Madame Ndéye Dieynaba NDIAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616260/O, précédemment Chef de la Division des Vérifications et du Suivi de la Direction du Contrôle interne, est nommée Directeur du Contrôle interne (DCI), en remplacement de Monsieur Amadou Tidiane GAYE, appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Amath AW, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624535/A, précédemment Trésorier Payeur pour l’Etranger (TPE), est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel (DAP), en remplacement de Madame Sokhna Mbaye DIOP, appelée à d’autres fonctions ;

•       Madame Coumba Awa Odette NGOM, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616239/C, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier Payeur pour l’Etranger, est nommée Trésorier payeur pour l’étranger (TPE), en remplacement de Monsieur Amath AW appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Kor FAYE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 611524/A, précédemment Fondé de pouvoir du Payeur général du Trésor, est nommé Payeur général du Trésor, en remplacement de Madame Mame Diama DIOUF appelée à d’autres fonctions ;
•       Monsieur Amadou Oury BA, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 606905/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général de la Comptabilité publique et du Trésor est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Comptabilité publique et du Trésor (DGCPT), en remplacement de Monsieur Cheikh NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Souleymane SENE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 608863/I, précédemment Fondé de pouvoir du Trésorier général, est nommé Trésorier général, en remplacement de Monsieur Abdoulaye FALL appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mor CISSE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 653008/D, précédemment Chef de la Division des Requêtes et du Contentieux de la Direction de la Comptabilité publique, est nommé Directeur de la Comptabilité publique (DCP), en remplacement de Monsieur Pape Sidy NDOYE appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Serigne FALL, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624465/E, précédemment Conseiller technique au Ministère des Finances et du Budget, est nommé Directeur du Secteur parapublic (DSP), en remplacement de Monsieur
Amadou Birahim GUEYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Alioune DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 624522/E, précédemment Chef de la Division des Etudes économiques et des Statistiques, est nommé Directeur de la Dette publique (DDP), en remplacement de
Monsieur Babacar CISSE appelé à d’autres fonctions ;

Direction générale du Budget (DGB)

 Monsieur Abdou DIOUF, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde n° 616194/O, précédemment Coordonnateur de la Direction générale du Budget, est nommé Directeur général du Budget (DGB), en remplacement de Monsieur Maguette NIANG admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID)

 Monsieur André Pierre DIOKH, Inspecteur principal des impôts et domaines, matricule de solde n° 606895/H, précédemment Adjoint au Directeur du renseignement et des Stratégies du Contrôle fiscal, est nommé Directeur des Services fiscaux (DSF), en remplacement de Monsieur Ibrahima BARRY appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique

•       Monsieur Babacar BA, Administrateur civil, matricule de solde 624.582/I, en service à la DGAT, est nommée Directeur des Ressources humaines et du Matériel, poste vacant.
•       Monsieur Amadou Bèye NDIAYE Administrateur civil, matricule de solde 515 766/B, est nommée Directeur du Partenariat et les Organisation Non gouvernementales (ONG), en remplacement de Monsieur Doune Pathé MBENGUE, appelé à d’autres fonctions.

Au titre du Ministère des infrastructures et des transports terrestres et aériens 

 Monsieur Boubacar SADIO, Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle, est nommé Président du Conseil de Surveillance (PCS) de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER).

Au titre du Ministère de l’Industrie et du Commerce 

 Monsieur Ibrahima SENE, Titulaire d’un master en Gestion des entreprises, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence de Développement et d’Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (ADEPME), en remplacement de Monsieur Oumar DIA.

Au titre du Ministère de la Formation professionnelle et technique

•       Monsieur Mor PADANE, Professeur de l’Enseignement Secondaire de classe exceptionnelle (PES CEX), matricule de solde n°518147/H, est nommé Directeur du Centre de Formation professionnelle et technique Sénégal/Japon (CFPT S/J) au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Mbaye SECK, Professeur de l’Enseignement Secondaire de troisième classe et deuxième échelon (PES 3/2), matricule de solde n°701369/B, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Kaffrine au Ministère de la Formation professionnelle et technique, en remplacement de Monsieur Serigne Cheikh KASSE appeler à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

•       Monsieur Seny SAMBOU, Professeur de l’Enseignement Moyen, de première classe et première échelon (PEM 1/1), matricule de solde n°627932/C, est nommé Directeur du Centre national de Formation des maitres d’Enseignement technique professionnel (CNFMETP) de Guérina au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Ibrahima DIOP, Inspecteur de Spécialité de première classe et deuxième échelon (IS 1/2), matricule de solde n°518136/H, est nommé Coordonnateur de la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

•       Monsieur Khady Abdallahi Faiz NDOYE, Inspecteur de Spécialité de deuxième classe et deuxième échelon (IS 2/2), matricule de solde n°518130/N, est nommé Directeur des curricula et des innovation pédagogiques (DCIP) à la Direction générale de la Formation professionnelle et Technique, au Ministère de la Formation professionnelle et technique, poste vacant.

Au titre du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation

•       Monsieur Massamba DIOUF, Professeur titulaire des universités, agrégé en santé publique, expert ANAQ-Sup, est nommé Secrétaire exécutif de l’Autorité nationale de l’Assurance Qualité dans l’Enseignement supérieur (ANAQ-SUP), en remplacement de Monsieur Lamine GUEYE admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

•       Monsieur Diégane DIOUF, Professeur titulaire des universités, est nommé Recteur de l’Université El hadji Ibrahima NIASSE du Sine Saloum en remplacement de Madame Ndèye Coumba TOURE ;

•       Monsieur Boubacar CAMARA, Docteur en Sciences agronomiques et environnementales, est nommé Directeur de l’Institut supérieur d’Enseignement professionnel (ISEP) de Bignona, en remplacement de Monsieur Victor Fansou DIATTA ;

•       Monsieur Cheikh DIOP, expert des Sciences de l’Education, matricule de solde n° 514 074/K, est nommé Inspecteur technique, poste vacant ;

•       Monsieur     Khadim      MBODJI,   juriste-conseiller,   est     nommé       INSPECTEUR
TECHNIQUE au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de
l’Innovation, poste vacant ;

•       Monsieur El Hadj Samba NDIAYE, Professeur assimilé agrégé en droit privé, est nommé DIRECTEUR DES AFFAIRES ACADÉMIQUES ET JURIDIQUES-DAAJ à la Direction générale de l’Enseignement Supérieur du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement du Pr Aminata NDIAYE, appelée à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Babou DIENE, Professeur titulaire en lettres, en nommé DIRECTEUR DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR PUBLIC, au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de monsieur Chérif Daha BA, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur El Hadji Omar THIAM, professeur assimilé en lettres est nommé DIRECTEUR DES ETUDES ET DE LA COOPERATION au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en remplacement de Pr Olivier SAGNA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

•       Monsieur Arfang DABO, Professeur d’Anglais, Matricule de solde n 511 699/A, est nommé DIRECTEUR de l’Institut Sénégalo-Britannique d’Enseignement de l’Anglais
(ISBEA) au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, en remplacement du Pr Ousseynou SECK, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.

Au titre du Ministère de la Famille et des Solidarités

•         Monsieur Djibril FAYE, Titulaire d’un Master 2 en Géographie de la santé, est nommé
Président du Conseil de Surveillance de l’Agence Sénégalaise de la Couverture Sanitaire Universelle (SEN-CSU), en remplacement du Professeur Mamadou BA.
•         Madame Ndèye Gnilane FAYE, Ingénieur en gestion de la Formation, Matricule de solde N° 687139/B, est nommée Directrice du Centre national d’Assistance et de Formation pour la Femme (CENAF) au Ministère de la Famille et des Solidarités, en remplacement de Madame Fatoumata Bintou DIALLO.
•         Madame Aminata Déthié SECK, Titulaire d’un Master I en développement communautaire et formation, est nommée Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de Solidarité Nationale (FSN), en remplacement de Monsieur Amadou DIARRA.
•         Monsieur Serigne Mor Bousso, d’un titulaire master en Banque-Finances, est nommé Directeur de l’Equité Territoriale au ministère de la famille et des solidarités poste vacant
;

Au titre du Ministère de l’Education nationale

•       Monsieur Ahmadou Sakhir Mbaye, Inspecteur de l’enseignement élémentaire, de classe exceptionnelle, actuellement Secrétaire général de l’Institut islamique de Dakar, matricule de solde n° 514961/D, est nommé Directeur Général de l’Institut islamique de
Dakar au Ministère de l’éducation nationale en remplacement de Monsieur Thierno Ka ;
•       Monsieur Daouda GUEYE, titulaire d’une maitrise en Philosophie, est nommé Directeur de la Communication au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Lamane MBAYE.

Au titre du Ministère de la Santé et de l’Action sociale

•       Madame Awa NDOYE, titulaire d’un Doctorat en Médecine, est nommée Directeur de la Qualité, de la Sécurité et de l’Hygiène hospitalières au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Ndella KONATE ;

•       Madame Marieme Siré DIALLO TOURE, Psychologue Conseillère, matricule de solde n° 613.109/B, est nommée Directeur du Fonds d’Action sociale au Ministère de la Santé et de l’Action sociale.
•       Monsieur Cheikh Talibouya NDIAYE, Conseiller en Travail social, matricule de solde
605.949/C, est nommé Directeur l’Ecole nationale des Travailleurs sociaux spécialisés au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, en remplacement du Docteur Amadou NDOYE, admis à faire valoir ses droits à la retraite ;

•       Monsieur Abdoul Hamady BA, Conseiller en Travail social, matricule de solde n°
603.411/E, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de
Monsieur Mamadou Moustapha FALL ;

•       Monsieur Souleymane DIA, Conseiller en Travail social, matricule de solde 602.082/N, est nommé Directeur de la Promotion et de la Protection des Groupes vulnérables, en remplacement de Madame Coumba WADE.

Au titre du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat 

 Madame Seynabou NIANG, Administrateur civil, matricule de solde n° 607 623/ F, est nommée Secrétaire Général du Ministère du Ministère du Tourisme et de l’Artisanat, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha THIOUNE.

Au titre du Ministère de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage 

 Monsieur Malick DIAKHATE, Ingénieur agronome spécialisé en Economie rurale, matricule de solde n° 624535/A, est nommé Président du Conseil d’Administration
(PCA) de l’ANIDA ;

Au titre du Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture

•       Monsieur Mamadou Macina Diarra CAMARA, Professeur d’arts plastiques, matricule de solde n°633136/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Samsoudine SADIO, appelé à d’autres fonctions ;  

•       Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, matricule de solde n°516899/B, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) des Manufactures sénégalaises des Arts décoratifs (MSAD), au Ministère de la
Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement du Colonel Momar GUEYE (cr) ;

•       Monsieur Ibrahima WANE, Professeur titulaire de Littérature africaine orale et de
Civilisations africaines à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, matricule de solde n°104943/D, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) du Musée des Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Racine SENGHOR, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ; 
•       Madame Coumba DIALLO, artiste et titulaire d’un Master II en Sciences Politiques, Relations Internationales et Diplomatie, est nommée Présidente du Conseil d’Administration (PCA) du Théâtre national Daniel SORANO, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Keyssi BOUSSO ;

•       Monsieur Amady Ahmadou DIOP, titulaire d’un Master en Innovation, Marché et Sciences des Données, spécialiste de marketing sportif, est nommé Président du Conseil d’Administration (PCA) de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ;

•       Monsieur Abdou Simbandy DIATTA, Enseignant en Art et Culture à l’Académie Européenne des Beaux-Arts de Trêves (Allemagne), est nommé Directeur général de la Culture ; 

•       Monsieur Aboubekr THIAM, Professeur d’arts plastiques, titulaire d’un Master en Infographie et d’un Diplôme de fin d’études supérieures en Éducation artistique à l’École Nationale des Arts de Dakar, matricule de solde n°611608/H, est nommé Directeur général de l’École nationale des Arts et Métiers de la Culture (ENAMC), au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Mamadou
Lamine DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mama Laye MBAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire, de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n°632053/G, est nommé Directeur général des Sports, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; 

•       Monsieur Babacar NDIAYE, Titulaire d’un Master en lettres, arts et communication, est nommé Directeur général de l’Office de Gestion des Infrastructures sportives, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture ; 

•       Monsieur Théodore Adrien Sadio NDIAYE, Inspecteur de l’Éducation populaire de la Jeunesse et des Sports, titulaire d’un Diplôme d’Études Approfondies en Lettres modernes, matricule de solde n° 632058/B, est nommé Secrétaire général du Musée des
Civilisations noires, au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture, en remplacement de Monsieur Christian Fernand Johnson Tiburce DIATTA, appelé à d’autres fonctions. 
•       Monsieur Bassirou THIAM, Professeur d’Arts et de Musique, est nommé Directeur des Manufactures des Arts décoratifs de Thiès.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 22 Janvier 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 22 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

A l’entame de sa communication, le Président de la République est revenu sur la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers publics (CAMP) tenue le lundi 20 janvier 2025. Il a salué le succès remarquable de ce grand rendez-vous de l’agenda de la République. Il a félicité le Premier Ministre et le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République pour la parfaite organisation de la rencontre. Cette conférence inédite engage les administrations sur de nouvelles voies de responsabilisation, de modernisation et de transformation en parfaite convergence avec les axes, orientations, priorités et objectifs de la Vision Sénégal 2050.
 
   Le Président de la République a demandé au Premier Ministre de prendre toutes les mesures requises pour vulgariser les recommandations de la conférence, en particulier les bonnes pratiques édictées par les organes et corps de contrôle notamment l’amélioration de la gestion publique dans toutes ses dimensions. Il a, en outre, appelé à l’accélération des réformes de la fonction publique et à la finalisation du cadre d’application intégrale de la loi de 2022 sur le secteur parapublic et la gestion du portefeuille de l’Etat. A ce sujet, il a indiqué au Premier Ministre de veiller à l’instauration d’une bonne gouvernance renforcée au sein des entités du secteur parapublic et des entreprises stratégiques. Ce qui implique la généralisation accélérée des contrats de performances et la maitrise de leurs risques sur les finances publiques. 
 
  Par ailleurs, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre d’accélérer la mise en place progressive des pôles territoires afin de marquer davantage l’option résolue et soutenue de territorialisation des politiques publiques dans la solidarité et l’équité.  Il a également demandé au Premier Ministre de promouvoir une administration de rupture avec la montée en puissance de la transformation digitale des services, l’actualisation des textes de la fonction publique et l’impératif d’asseoir une culture de résultat basée sur un changement systémique dans tous les compartiments de la sphère publique.
 
            La Vision Sénégal 2050 fait le pari du renforcement du rôle de premier plan du secteur privé dans le développement économique et social national. A cet effet, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager des concertations pragmatiques avec les industriels et les opérateurs économiques afin de déterminer les modalités consensuelles de pilotage du développement du secteur privé national en tenant compte de toutes les contraintes et opportunités liées au contexte international. Ces consultations sont indispensables pour accélérer la finalisation du projet de loi sur la souveraineté économique qui sera la traduction politique de notre volonté collective et résolue de bâtir une économie endogène, force motrice de la transformation systémique du Sénégal.
   Dans cette perspective, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre de superviser la restructuration efficace du cadre global de promotion de l’attractivité du Sénégal et de la compétitivité de l’économie nationale en consolidant et en engageant les réformes prioritaires relevant de chaque secteur et chaque ministère. Il a souligné la nécessité de renforcer le positionnement institutionnel de l’Agence pour la Promotion des Investissements et des Grands Travaux (APIX) sur le segment des incitations et du suivi opérationnel de l’environnement des affaires par la définition d’une nouvelle doctrine de promotion des investissements et de l’attractivité du Sénégal. Il a aussi requis la réactivation de l’Observatoire national des Investissements (ONI) désormais logé à la Primature. Sur cette lancée, il a demandé au Premier Ministre, en relation notamment avec les Ministres en charge de l’Economie, des Finances, du Commerce, de l’Industrie et du Numérique, de coordonner l’organisation, sous la conduite opérationnelle de l’APIX, du Forum invest in Sénégal les 24 et 25 avril 2025. Cet évènement économique sera un moment exceptionnel de promotion de la destination Sénégal en termes de partenariats et d’investissements directs étrangers. 
 
            Le tourisme représente un secteur stratégique dans le déploiement de la vision Sénégal
2050 et la création d’emplois. A ce titre le Président de la République a demandé au Premier Ministre et au Ministre du Tourisme et de l’Artisanat de prendre toutes les mesures nécessaires en vue de consolider, en concertation permanente avec les acteurs, la relance du secteur et la promotion des sites et potentialités touristiques du Sénégal. Il a souligné l’urgence de renforcer les dispositifs de sécurisation de toutes les zones et de tous les sites et établissements touristiques du Sénégal en réorganisant notamment la police touristique. Il a demandé au Premier Ministre de tenir dans les prochains jours un Conseil interministériel sur le tourisme qui devra traiter de toutes les mesures urgentes et adéquates à prendre pour affermir le développement hardi du secteur.          
            Face à la récurrence des incendies et des problèmes de sécurité signalés dans plusieurs marchés du pays et qui appellent à la prise de mesures urgentes de la part du Gouvernement, le Président de la République a demandé aux Ministres en charge du Commerce et des Collectivités territoriales de veiller, en relation avec toutes les parties prenantes, au renforcement de la sécurisation et de la mise aux normes des marchés et espaces commerciaux sur l’étendue du territoire national. Dans ce sens, il a invité le Ministre en charge du Commerce à accélérer l’évaluation ainsi que la restructuration du Programme de Modernisation et de Gestion des Marchés (PROMOGEM) selon les nouvelles priorités de l’Etat en termes d’aménagements et de réalisations de sites et de projets commerciaux.
Dans sa communication, le Premier Ministre a tout d’abord évoqué les travaux en cours relatifs à la mise en œuvre opérationnelle de la Stratégie nationale de Développement (SND) 20252029, notamment la finalisation des fiches de projets, programmes et réformes ainsi que leur priorisation, en vue de la soumission du dossier en Conseil des Ministres, au plus tard à la mifévrier 2025. 
Le Premier Ministre a ensuite fait part de l’importance et de l’urgence attachées à la restructuration du secteur de l’énergie. À cet égard, il a indiqué la mise en place, sous la coordination du Ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines, d’un Comité interministériel chargé d’élaborer une feuille de route et un plan d’actions en vue de la résolution des problématiques conjoncturelles et structurelles du secteur. Le Comité devra également proposer des solutions pérennes, sous réserve des contraintes budgétaires, pour une diminution de la facture énergétique. Les conclusions du Comité devront être prises en compte dans les orientations devant guider la finalisation du projet de loi portant restructuration de la SENELEC et du projet de décret fixant les modalités de participation des investisseurs sénégalais ainsi que les conditions de détermination du plan de contenu local dans le secteur de l’électricité. L’ensemble de ce dossier devra être soumis au Conseil des Ministres au cours du mois de février 2025. 
Par ailleurs, le Premier Ministre a informé le Conseil de la mise en place d’un Comité ad hoc chargé de lui soumettre des propositions relatives à la stratégie nationale de développement de la filière phosphates-fertilisants, au plus tard à la fin février 2025. 
 Enfin, le Premier Ministre s’est appesanti sur les difficultés financières de « Air Sénégal SA » et de « AIBD SA » et l’urgence attachée à la restructuration globale de ces sociétés. À cet égard, il présidera deux réunions interministérielles consacrées respectivement à la situation de chaque société, au cours de la deuxième décade du mois de février 2025.
 
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :
•       Le Ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement des Territoires a fait une communication sur le Programme national d’Accès au Logement et de Rénovation urbaine (PNALRU) ;
 
•       Le Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Elevage a fait une communication sur la situation de la campagne de commercialisation de l’arachide 2024, le suivi de la commercialisation et le Sommet de KAMPALA.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES, 
Le Conseil a examiné et adopté : 
•       Le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier la Convention entre le Gouvernement de la République du Sénégal et le Gouvernement du Royaume du Maroc sur l’assistance aux personnes détenues et sur le transfèrement des personnes condamnées, signée le 17 décembre 2004 à Rabat (Maroc) ;
 
•       Le projet de décret fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Comité de suivi du secteur parapublic.

Affaire Farba Ngom : « Cela dépasse la question ethnique », selon Djimo Souaré

Invité de l’émission Midi Keng sur PressAfrik, le député Djimo Souaré, membre de la coalition d’opposition Takku Wallu et de la commission ad hoc chargée d’examiner la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, a affirmé que cette affaire va bien au-delà des interprétations ethniques qui y sont associées.

« L’affaire Farba dépasse la question ethnique. Cette problématique ne se pose pas au Sénégal, mais nous devons rester vigilants pour éviter qu’elle ne devienne un enjeu », a déclaré Djimo Souaré, en rejetant les lectures communautaires liées à la polémique.

Le député a cependant reconnu le soutien massif que Farba Ngom reçoit de la part des populations de Matam et d’autres régions du pays. Il a appelé à encadrer les manifestations pour éviter tout débordement. « Il est normal que la population soutienne Farba, mais cela doit se faire dans le respect des lois et de l’ordre public », a-t-il souligné.

Pour Djimo Souaré, cette procédure est avant tout une attaque politique dirigée contre l’Alliance pour la République (APR). « Ce dossier est une commande politique, visant à fragiliser l’opposition et à saper l’autorité d’un acteur clé de notre parti », a-t-il déclaré, tout en assurant que la coalition d’opposition restera solidaire de Farba Ngom.

« Nous allons utiliser tous les moyens légaux pour défendre Farba et exprimer notre soutien. Il est crucial de démontrer que cette affaire est un stratagème pour affaiblir notre camp », a insisté Souaré.

Pour rappel, la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom a été initiée suite à une demande du ministre de la Justice, motivée par une saisine du parquet financier. Les accusations à l’encontre du député concernent notamment des faits présumés de blanchiment de capitaux.

Cumul d’enquêtes : Me Oumar Youm dénonce l’acharnement contre Farba Ngom

Lors d’une conférence de presse, Me Oumar Youm, avocat de Farba Ngom, a exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une série de manœuvres dirigées contre le député-maire des Agnams. Selon lui, Farba Ngom fait l’objet d’une double enquête, à la fois pénale et fiscale, visant à « étouffer » ses activités.

« Il s’agit d’une tentative manifeste d’asphyxie fiscale, foncière et financière », a déclaré Me Youm. L’avocat a précisé que trois sociétés appartenant au député sont actuellement soumises à des investigations approfondies.

Me Oumar Youm, ancien ministre sous le régime du Président Macky Sall, n’a pas manqué de critiquer la méthode employée, qu’il qualifie de « cumul injustifié et arbitraire ». Il estime que ces enquêtes s’inscrivent dans une logique d’acharnement, visant à affaiblir son client sur plusieurs fronts.

Alors que les enquêtes se poursuivent, cette affaire soulève des interrogations sur l’utilisation simultanée de procédures pénales et fiscales dans le cadre des investigations visant des figures politiques. Farba Ngom n’a pour l’instant pas réagi publiquement à ces accusations.

Justice : Abou Diallo et Oumar Sow placés sous mandat de dépôt

Le chroniqueur de la SenTv, Abou Diallo, ainsi que l’ancien ministre conseiller de Macky Sall, Oumar Sow, ont été placés sous mandat de dépôt ce mercredi par le procureur. Cette décision intervient à la suite de leur déferrement pour des accusations liées à des propos jugés susceptibles d’inciter à la discrimination ethnique.

Ces déclarations controversées, largement relayées sur les réseaux sociaux et dans les médias, ont suscité une vive indignation et des appels à des sanctions exemplaires pour lutter contre de tels discours.

Les deux prévenus devront répondre de leurs actes devant le tribunal lors d’un procès en flagrant délit programmé pour lundi prochain. Cette affaire met en lumière les responsabilités des figures publiques dans la préservation de la cohésion sociale et le respect des lois relatives à la communication publique.

Division spéciale de la cybersécurité : Oumar Sow placé en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Oumar Sow, ancien ministre conseiller sous le mandat de Macky Sall et membre influent de l’Alliance pour la République (APR), a été placé en garde à vue par la division spéciale de la cybersécurité. Cette mesure fait suite à un interrogatoire portant sur un post controversé publié sur Facebook, accusé d’incitation à la discrimination ethnique.

L’affaire a éclaté lorsque Oumar Sow a accusé publiquement le Premier ministre Ousmane Sonko d’alimenter des tensions contre la communauté Hal Pulaar. Bien que la publication ait rapidement été supprimée, elle a suscité une vive polémique et attiré l’attention des autorités. Le procureur, s’autosaisissant de l’affaire, a ordonné l’ouverture d’une enquête approfondie.

Selon les premières informations rapportées par nos confrères de Kawtef, cette enquête a conduit à la convocation et à l’interpellation d’Oumar Sow. Lors de son audition, il a affirmé que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait aucune intention d’inciter à la haine ou à la division. Ses avocats, Maîtres Aboubacry Barro et Alassane Cissé, plaident en sa faveur, arguant qu’il s’agit d’un malentendu regrettable.

Oumar Sow doit être présenté au procureur de la République demain, mercredi, afin d’expliquer les circonstances de cette publication et répondre aux accusations qui pèsent sur lui. Cette affaire intervient dans un contexte sensible où les discours susceptibles d’attiser des tensions ethniques ou sociales sont scrutés avec une attention particulière par les autorités sénégalaises.

L’issue de cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’utilisation des réseaux sociaux pour diffuser des messages potentiellement nuisibles, tout en soulevant des débats sur la liberté d’expression et ses limites dans un cadre démocratique.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : Takku Wallu Sénégal mobilise une défense stratégique de premier plan

La situation politique et judiciaire autour de Farba Ngom, député de l’opposition sénégalaise, prend un tournant décisif. Accusé de blanchiment d’argent à hauteur de 125 milliards de francs CFA, le parlementaire est au cœur d’une affaire qui suscite de vives réactions dans l’arène politique. En réponse, sa coalition politique, Takku Wallu Sénégal, intensifie ses efforts pour contrer ces accusations, avec une équipe d’avocats chevronnés.

La coalition a constitué un groupe de défense composé de six ténors du barreau sénégalais, parmi lesquels Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue, tous anciens ministres, ainsi que Mes Ousmane Thiam et Adama Fall. Ce choix stratégique vise à répondre aux implications judiciaires et politiques de ce dossier. Ces avocats, bénéficiant à la fois d’une expérience juridique pointue et d’une connaissance approfondie des rouages politiques, s’engagent à contester la demande de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom.

Tout commence le 3 janvier 2025, avec une correspondance émise par le Procureur général près la Cour d’appel de Dakar. Cette demande, adressée au ministre de la Justice, fait état d’une enquête menée par le Pool judiciaire financier (PJF), visant à élucider des transactions jugées suspectes. Selon les enquêteurs, une somme colossale de 125 milliards de francs CFA aurait transité dans des circuits financiers opaques, laissant présager des opérations de blanchiment d’argent.

Le 10 janvier 2025, le ministre de la Justice a officiellement transmis une requête au président de l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, étape essentielle pour permettre des poursuites judiciaires contre l’élu.

Face à cette situation, Takku Wallu Sénégal a adopté une approche mêlant stratégie juridique et mobilisation politique. En plus de l’action judiciaire menée par les avocats, la coalition entend dénoncer ce qu’elle qualifie de « persécution politique ». Selon des sources proches de la coalition, cette affaire serait une tentative de déstabilisation visant à affaiblir l’opposition dans un contexte où les élections générales de 2027 se profilent déjà à l’horizon.

La levée de l’immunité parlementaire d’un député n’est pas un acte anodin dans le paysage politique sénégalais. Ce processus, souvent perçu comme un signal fort dans la lutte contre l’impunité, soulève aussi des interrogations sur son instrumentalisation possible. Dans ce cas précis, les lignes de fracture entre majorité et opposition semblent s’élargir, rendant le débat encore plus explosif.

Farba Ngom devra se présenter devant la commission ad hoc mise en place par l’Assemblée nationale pour étudier la demande de levée de son immunité. Selon les avocats de la défense, cette audition sera l’occasion de présenter des arguments solides pour démontrer l’absence de fondement des accusations portées contre leur client.

Dans les jours à venir, la défense de Farba Ngom tiendra une conférence de presse pour détailler ses arguments et dénoncer ce qu’elle considère comme un procès politique. Pendant ce temps, les regards restent tournés vers l’Assemblée nationale, où les discussions sur cette affaire risquent de cristalliser davantage les tensions politiques dans le pays.

Cette affaire illustre une fois de plus les liens étroits et parfois conflictuels entre justice et politique au Sénégal. Elle pourrait avoir des répercussions importantes non seulement sur l’avenir de Farba Ngom, mais aussi sur l’équilibre des forces politiques dans les mois à venir.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°376 – du 21/01/2025

🔴 MENACES DE REPRÉSAILLES JURIDIQUES : MACKY AFFÛTE SA RIPOSTE
🔴 AFFAIRE 700 MILLIONS F CFA : TABASKI SACRIFIE L’EX-DG DE L’APROSI

🔴 ODCAV / MORT D’UN JEUNE : SUSPENSION DES « NAVÉTANES » À KEUR MASSAR
🔴 12E JOURNÉE LIGUE 1 : OSLO FA TENUE EN ÉCHEC PAR GÉNÉRATION FOOT

Ziguinchor : Vision Citoyenne dénonce le favoritisme à la Sonacos et les manquements du maire Djibril Sonko

Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 20 janvier 2025, l’organisation de la société civile Vision Citoyenne, représentée par son coordonnateur Madia Diop Sané, a vivement critiqué les pratiques de recrutement à l’usine Sonacos de Ziguinchor ainsi que la gestion municipale du maire Djibril Sonko.

L’usine Sonacos, principal employeur industriel de la région, est accusée de favoriser des recrutements basés sur des critères familiaux et relationnels, au détriment des compétences et de l’équité. Selon Madia Diop Sané, de nombreux citoyens se plaignent de cette situation. Il a affirmé que des habitants ont dénoncé ces pratiques, certains parlant même de favoritisme familial, ce qui porte atteinte à la transparence et à l’équité. Vision Citoyenne a appelé les autorités à mener des investigations et à veiller à ce que l’emploi des jeunes locaux soit priorisé, afin de lutter contre la précarité qui pousse de nombreux jeunes à exercer des métiers peu qualifiés, comme le transport en moto-taxi Jakarta.

L’organisation a également mis en lumière les mauvaises conditions de travail au sein de l’usine. Plusieurs machines sont en panne, et des équipements récemment acquis s’avèrent inutilisables. De plus, les travailleurs opèrent dans des conditions dangereuses, sans masques, chaussures de sécurité ou tenues adaptées. Vision Citoyenne a demandé à la direction de moderniser les équipements et de respecter les normes de sécurité. Elle a également plaidé pour l’installation d’une unité de raffinerie à Ziguinchor, ce qui pourrait stimuler l’économie locale et créer davantage d’emplois.

Concernant la gestion municipale, Madia Diop Sané a critiqué sévèrement le maire Djibril Sonko, affirmant que les Ziguinchorois se sentent abandonnés. Il a déploré que les projets annoncés par son prédécesseur, Ousmane Sonko, soient au point mort ou inexistants, laissant la ville dans un état d’abandon. La commune est souvent plongée dans l’obscurité, et les infrastructures promises ne voient toujours pas le jour.

Madia Diop Sané a également dénoncé un manque de communication de la part du maire et des choix qui vont à l’encontre des attentes de la population, notamment en matière de recrutement. Il a pointé du doigt la décision de privilégier des retraités au lieu de donner une chance aux jeunes chômeurs.

Face à cette situation, Vision Citoyenne envisage de lancer une pétition pour exprimer l’indignation des habitants si aucune mesure concrète n’est prise. L’organisation appelle à des actions immédiates pour moderniser la Sonacos, renforcer l’emploi local et améliorer la gestion municipale afin de répondre aux besoins des Ziguinchorois.

Alexis SAGNA

Levée de l’immunité parlementaire : Farba Ngom convoqué devant la Commission Ad Hoc

La situation se précise pour Farba Ngom, député du groupe Takku Wallu, impliqué dans une procédure de levée de son immunité parlementaire. Selon une note officielle datée de ce lundi 20 janvier 2025, le parlementaire devra se présenter ce mardi 21 janvier à 16h devant la Commission Ad Hoc, mise en place pour examiner la demande formulée par le Procureur de la République financier.

Cette audition s’inscrit dans le cadre de l’article 52 alinéa 2 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, qui régit les procédures de levée de l’immunité parlementaire des députés. La demande du procureur fait suite à des soupçons d’implication de Farba Ngom dans des activités présumées illicites, bien que les détails exacts des accusations n’aient pas encore été rendus publics.

La Commission Ad Hoc, composée de membres issus des différents groupes parlementaires, a pour mission d’entendre le député et de formuler des recommandations sur la levée ou non de son immunité parlementaire. Si cette levée est approuvée, Farba Ngom pourra alors être poursuivi ou entendu par la justice dans le cadre des charges qui pèsent contre lui.

L’affaire suscite une vive attention, tant parmi les parlementaires que dans l’opinion publique, où certains dénoncent une instrumentalisation politique, tandis que d’autres appellent à une transparence totale pour garantir l’exemplarité des élus.

Cybercriminalité : Abou Diallo de Sen TV en garde à vue pour incitation à la discrimination ethnique

Le chroniqueur de Sen TV, Abou Diallo, a été placé en garde à vue ce lundi après avoir été convoqué à la Division spéciale de cybercriminalité (DSC). Il est accusé d’avoir tenu des propos jugés incitatifs à la discrimination ethnique, dans un contexte politique particulièrement sensible.

Selon les informations recueillies, cette affaire est liée à la procédure de levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député et figure influente de la région du Fouta. Lors d’une intervention, Abou Diallo aurait exhorté les populations du Fouta à s’opposer à l’arrestation de Farba Ngom, suscitant de vives réactions et une enquête des autorités.

Entendu sous l’assistance de ses avocats, Me Souleymane Soumaré et Me Alioune Badara Fall, Abou Diallo a assumé ses déclarations. Il a tenté de les contextualiser en évoquant des discours tenus dans le cadre politique, citant notamment les propos d’Ousmane Sonko. Cependant, ses justifications n’ont pas dissipé les inquiétudes des enquêteurs quant à la portée de ses paroles.

Le chroniqueur pourrait être déféré devant le procureur ce mardi pour répondre des charges retenues contre lui. Cette affaire intervient dans un climat de tensions politiques, où les discours publics sont scrutés de près pour prévenir toute escalade.

L’évolution de cette affaire sera suivie avec attention, car elle soulève des questions sur les limites de la liberté d’expression et la responsabilité des acteurs médiatiques dans un contexte politique complexe.

Affaire Tabaski Ngom : Les minutes de la confrontation avec les chauffeurs de Moustapha Diop

L’enquête sur l’affaire Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor accusée de détournement de 700 millions de francs CFA à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), a franchi une nouvelle étape. La Division des investigations criminelles (DIC) a procédé ce lundi à une confrontation entre Mme Ngom et les deux chauffeurs du député et maire de Louga, Moustapha Diop, Mbaye Ngom et Soute Ngom.

Assistés de leur avocat, Me Aboubacry Barro, les chauffeurs ont fermement rejeté les accusations portées par Tabaski Ngom. Celle-ci avait déclaré aux enquêteurs qu’elle remettait d’importantes sommes d’argent au député par leur intermédiaire. Elle affirme qu’à plusieurs reprises, ces chauffeurs se seraient rendus à son domicile pour récupérer des enveloppes contenant de l’argent, lesquelles étaient transmises par son propre chauffeur, Ibrahima Faye.

Cependant, Mbaye Ngom et Soute Ngom ont nié en bloc, déclarant que leurs visites chez Tabaski Ngom se limitaient à la réception de casquettes et de t-shirts destinés à des activités politiques. Ils ont également insisté sur le fait que leur patron, Moustapha Diop, n’a jamais reçu de fonds de la part de l’inspectrice du Trésor.

Lors de la confrontation, les enquêteurs ont demandé à Mme Ngom de fournir des preuves, telles que des décharges ou des documents attestant de ces transactions. Elle a été incapable de produire ces éléments, ce qui complique davantage sa défense.

En parallèle, Serigne Lo, marabout de Moustapha Diop et originaire de Louga, a été entendu dans le cadre de l’enquête. Cependant, son audition s’est limitée à fournir des renseignements, sans confrontation avec Tabaski Ngom.

Alors que l’affaire continue de captiver l’attention, les investigations se poursuivent sous la supervision du procureur de la République financier. Cette affaire pourrait encore réserver des rebondissements, notamment si de nouvelles preuves ou témoignages venaient à émerger.

Reddition des comptes : Ousmane Sonko annonce l’ère de la tolérance zéro

Lors de la clôture de la première édition de la Conférence des Administrateurs et Managers Publics, le Premier ministre Ousmane Sonko s’est adressé aux responsables du secteur public et parapublic. Dans un discours ferme, il a dénoncé les effets délétères de la corruption, de la mauvaise gestion et des pratiques occultes sur l’économie sénégalaise, tout en réaffirmant l’engagement du gouvernement à instaurer une reddition des comptes rigoureuse.

Selon Ousmane Sonko, ces pratiques ont lourdement fragilisé l’économie du Sénégal, mais le changement est en marche. « Depuis le 24 mars 2024, avec l’élection du président Bassirou Diomaye Faye, nous sommes entrés dans l’ère de la tolérance zéro, aussi bien pour la détection que pour la sanction des pratiques occultes, conformément à notre engagement en matière de reddition des comptes devant le peuple », a-t-il déclaré.

Cette approche s’inscrit dans une volonté de rompre avec les dysfonctionnements du passé et de promouvoir une gestion publique transparente et responsable. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité d’assainir la gestion des deniers publics pour restaurer la confiance des citoyens et des partenaires internationaux dans les institutions sénégalaises.

La première édition de cette conférence, qui s’est tenue au Centre International de Conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, a rassemblé les principaux acteurs des structures publiques et parapubliques pour réfléchir à des solutions innovantes visant à moderniser la gouvernance. Elle marque le début d’une série d’initiatives destinées à transformer en profondeur les pratiques administratives et managériales au Sénégal.

En conclusion, Ousmane Sonko a appelé à une mobilisation générale pour faire de la reddition des comptes une norme et non une exception. Il a rappelé que ce combat exigeait l’implication de tous, des dirigeants aux citoyens, afin de garantir un développement durable et équitable pour le pays.

ÉCONOMIE SÉNÉGALAISE : Plusieurs indicateurs au rouge

Entre baisse des importations, repli du secteur tertiaire et diminution de la masse monétaire, l’économie sénégalaise traverse une période délicate, si l’on se réfère au dernier point mensuel de conjoncture de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE), ayant relevé des contreperformances significatives dans plusieurs secteurs stratégiques.

Le rapport mensuel de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) pour janvier 2025 dresse un tableau préoccupant de l’économie sénégalaise.
Le secteur tertiaire, moteur traditionnel de la croissance, a enregistré une contraction significative de 10,3 % en novembre 2024 par rapport à la même période en 2023. Cette baisse s’explique principalement par l’effondrement des « activités spécialisées, scientifiques et techniques », qui affichent une chute spectaculaire de 65,9 %.
Sur une base mensuelle, ce secteur a également montré des signes de faiblesse, avec une diminution de 0,2 % en novembre 2024. Les contreperformances des activités immobilières (-66,8 %), de l’information et de la communication (-0,7 %), de l’administration publique (-0,1 %) et du secteur de la santé (-0,2 %) ont pesé lourdement sur l’ensemble de l’économie. Néanmoins, certains segments ont fait preuve de résilience, à l’instar du commerce (+2,6 %), des services financiers et d’assurance (+10,1 %) et des services de soutien et de bureau (+11,2 %). Ces performances positives, bien que notables, n’ont toutefois pas suffi à compenser les pertes globales.
Les importations, autre indicateur clé de la vitalité économique, ont également accusé un repli marqué. En novembre 2024, elles se sont établies à 576,1 milliards F CFA, enregistrant une baisse de 17,5 % par rapport au mois précédent. Cette diminution résulte principalement du recul des acquisitions de machines, appareils et moteurs (-47,9 milliards), d’huiles brutes de pétrole (-32,6 milliards), de riz (-28,1 milliards) et de véhicules (-7,9 milliards). En glissement annuel, la chute atteint 104,2 milliards, une tendance exacerbée par la baisse des importations de produits pétroliers finis, d’équipements industriels et de véhicules. Cependant, l’augmentation des achats d’huiles brutes de pétrole (+51 milliards) a permis d’atténuer en partie cette régression.
Sur le plan monétaire, les perspectives ne sont guère plus encourageantes. La masse monétaire a diminué de 27,5 milliards de FCFA en octobre 2024, s’établissant à 9 557 milliards F CFA. Ce repli est attribuable à la contraction des dépôts transférables, qui ont chuté de 152,2 milliards F CFA. Toutefois, une légère hausse a été enregistrée au niveau de la circulation fiduciaire (+62,7 milliards) et des autres dépôts (+62 milliards). En dépit de cette baisse mensuelle, la liquidité globale de l’économie a progressé de 0,7 % sur une base annuelle.
Quant aux créances intérieures des institutions de dépôt, celles-ci ont connu une hausse de 69,9 milliards entre septembre et octobre 2024, atteignant 9961,1 milliards F CFA. Cette progression s’explique par une augmentation des créances nettes sur l’administration centrale (+440,6 milliards). Toutefois, les créances sur l’économie ont enregistré une baisse préoccupante de 370,7 milliards F CFA, traduisant parfois des difficultés accrues pour les entreprises et les ménages à accéder au crédit.

Penda THIAM

Guédiawaye : Mobilisation massive pour la libération de Lat Diop

Le week-end dernier, Guédiawaye a été le théâtre d’une mobilisation impressionnante en soutien à Lat Diop, ancien ministre et ex-directeur général de la Lonase, incarcéré depuis plus de quatre mois. Des centaines de sympathisants et habitants de la localité se sont rassemblés pour exiger sa libération immédiate et sans condition, dénonçant ce qu’ils considèrent comme une injustice flagrante.

Armés de pancartes et de vuvuzelas, les manifestants ont scandé le nom de Lat Diop tout en parcourant les rues de Guédiawaye. Selon eux, leur leader est victime d’un acharnement politique lié à sa popularité et à sa générosité, qui ont fait de lui une figure incontournable dans la ville. Les manifestants ont dénoncé une longue détention injustifiée et ont exprimé leur ras-le-bol face au silence des autorités compétentes.
Par ailleurs, les manifestants n’ont pas manqué de pointer du doigt certains responsables politiques locaux affiliés à l’Alliance pour la République (APR). Ils ont notamment critiqué le silence de figures telles qu’Aliou Sall, Racine Talla, Néné Fatoumata Tall et Beydy Ba. Ces derniers, accusés de rester passifs face à la situation, sont vus comme complices d’une injustice infligée à un homme qui, selon ses sympathisants, a toujours œuvré pour le bien-être de la communauté.
L’ancien Premier ministre Amadou Ba n’a pas non plus été épargné par les critiques. Les manifestants estiment qu’il évite de s’impliquer dans ce dossier, par peur de s’assumer face à une affaire politiquement sensible.
Lat Diop reste une personnalité influente à Guédiawaye, où il jouit d’un fort capital de sympathie. Sa détention, perçue comme un acte politique visant à freiner son ascension, a exacerbé les tensions dans la localité. Les manifestants promettent de maintenir la pression jusqu’à obtenir sa libération.
Cette mobilisation populaire marque une nouvelle étape dans la contestation des populations de Guédiawaye. Elle met en lumière des tensions persistantes entre les nouvelles autorités et les partisans de Lat Diop. Pour l’heure, aucune réponse officielle n’a été apportée par les autorités judiciaires ou les responsables politiques visés par les critiques. L’avenir de Lat Diop reste incertain, mais une chose est sûre : le soutien des populations de Guédiawaye ne faiblit pas.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°375 – du 20/01/2025

🔴 DPEE / IMPORTATIONS AU PORT, ACTIVITÉS IMMOBILIÈRES, MASSE MONÉTAIRE, SECTEUR TERTIAIRE, ETC : TOUT S’EFFONDRE !
🔴 MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA : LE SÉNÉGAL LÈVE 43,529 MILLARDS F CFA

🔴 COUPE CAF / ÉLIMINÉ PAR USM : JARAAF RENTRE BREDOUILLE D’ALGER
🔴 CONTRAT DE PAPE THIAW : LA FSF ET LE MINISTÈRE ACCORDENT LEURS VIOLONS

Lancement des travaux de renforcement de l’accès à l’eau potable à Kolda : 5.000 branchements sociaux pour le Fouladou

Le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Cheikh Tidiane Dièye, a procédé ce samedi au lancement d’un vaste projet destiné à améliorer l’accès à l’eau potable dans la commune de Kolda. Ce projet s’inscrit dans le cadre du Programme national de 39.000 branchements sociaux, avec une dotation spécifique de 5.000 branchements réservés à la région du Fouladou. Cette initiative vise à réduire les disparités qui existent dans l’accès à l’eau, notamment dans cette région qui fait face à des défis importants.

Le concept de branchement social est au cœur de cette démarche. Il consiste à faciliter le raccordement des ménages défavorisés en proposant des mesures adaptées, telles que des subventions ou des crédits pour alléger les coûts. En outre, les démarches administratives sont simplifiées pour rendre le processus plus accessible. La cérémonie officielle de lancement des travaux s’est tenue dans le quartier Bouna Kane, une zone particulièrement touchée par des difficultés de raccordement au réseau d’eau.

Lors de sa visite, le ministre a également inspecté plusieurs infrastructures stratégiques. Il s’est rendu sur le site du pont d’Illèle, qui traverse le fleuve Casamance, où les habitants ont exprimé leur souhait de voir le fleuve revitalisé ou dragué pour mieux répondre à leurs besoins. La visite s’est poursuivie à la station de traitement des eaux de Kolda, où des travaux de grande envergure sont en cours. Ces travaux incluent la réalisation de deux nouveaux forages exploitant une nappe d’eau douce, la construction de deux châteaux d’eau, et la pose de 68 kilomètres de canalisations pour étendre le réseau de distribution dans la commune et ses environs.

L’un des principaux objectifs de ces travaux est d’améliorer la qualité de l’eau produite. À cet effet, la station de traitement sera réhabilitée et sa capacité augmentée pour réduire les niveaux de fer et de chlorure dans l’eau, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Ces améliorations devraient non seulement répondre aux besoins actuels, mais aussi anticiper la demande croissante due à l’expansion démographique et au développement urbain.

Le maire de Kolda, Mamadou Diao, a profité de cette occasion pour remercier l’État sénégalais et son engagement constant en faveur de l’accès universel à l’eau potable d’ici 2050. Il a salué les efforts entrepris comme un pas décisif vers une amélioration durable des conditions de vie des populations locales.

Ce projet illustre la volonté des autorités sénégalaises de renforcer les infrastructures de base, tout en mettant un accent particulier sur l’équité et la durabilité. Il marque également une étape importante dans la réalisation de l’objectif national de couverture universelle en eau potable, contribuant ainsi à un développement équilibré et inclusif dans toutes les régions du pays.

Farba Ngom : Ses partisans lancent « la Résistance des Foutanké » pour défendre leur leader

Les soutiens de Farba Ngom, député-maire des Agnam et chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), intensifient leur mobilisation face à la tourmente judiciaire qui menace leur leader. Alors que la justice sénégalaise demande la levée de son immunité parlementaire, ses partisans dénoncent une manœuvre politique destinée, selon eux, à l’écarter du paysage politique.

Baptisée « La Résistance des Foutanké », cette offensive se veut une riposte coordonnée pour soutenir Farba Ngom et exprimer leur rejet de ce qu’ils qualifient d’« acharnement judiciaire et politique ». L’initiative se matérialisera par une série d’actions, dont une marche prévue ce jeudi à Agnam, fief du député. Lors de cet événement, une collecte de fonds sera organisée afin de soutenir leur cause et montrer leur solidarité avec leur leader.

Dans le cadre des préparatifs, une rencontre stratégique est prévue ce dimanche 19 janvier 2025, au siège national de l’APR. Cette réunion, qui rassemblera des militants, des responsables politiques et des sympathisants, vise à affiner les détails de la mobilisation et à sensibiliser davantage les populations locales et les soutiens du parti à travers le pays.

Selon des membres de la coalition en soutien à Farba Ngom, cette mobilisation n’est pas seulement une réaction à une procédure judiciaire, mais également un moyen de réaffirmer leur attachement à un homme qu’ils considèrent comme un pilier de la politique de développement local dans la région du Fouta. « Nous sommes témoins des avancées significatives qu’il a réalisées pour sa communauté. Cet acharnement n’a pour objectif que de freiner cette dynamique », a déclaré l’un des organisateurs.

Toutefois, cette affaire suscite de nombreuses réactions dans le paysage politique sénégalais, certains y voyant une opportunité de renforcer les institutions démocratiques et de démontrer l’indépendance de la justice, tandis que d’autres dénoncent une politisation de la procédure judiciaire.

Pour Farba Ngom et ses partisans, la bataille semble désormais se jouer sur plusieurs fronts : juridique, politique et populaire. La mobilisation de ce jeudi sera donc un test pour évaluer le poids de son soutien populaire dans cette épreuve.

USSEIN : Les enseignants décrètent une grève de 48 heures pour dénoncer des crises multiples

Le Syndicat Autonome des Enseignants du Supérieur (SAES) de l’Université du Sine Saloum El Hadji Ibrahima Niass (USSEIN) a décidé de cesser ses activités pendant deux jours, les 20 et 21 janvier 2025. Cette grève, qualifiée d’avertissement, survient après plusieurs tentatives infructueuses pour alerter les autorités compétentes sur la situation alarmante dans laquelle se trouve cette jeune université publique.

Depuis son inauguration en 2019, l’USSEIN fait face à des difficultés croissantes, qui compromettent son fonctionnement et sa mission éducative. L’un des problèmes majeurs demeure le retard prolongé dans la livraison des infrastructures promises. La plupart des chantiers restent inachevés ou à l’arrêt, obligeant l’université à organiser ses cours dans des locaux d’emprunt inadaptés. Ces installations, devenues vétustes, ne peuvent plus répondre à l’afflux annuel d’étudiants.

La situation est particulièrement critique sur le campus de Fatick, où seules trois salles de classe sont disponibles pour accueillir 1 490 étudiants inscrits dans quatre départements et douze licences. Ce nombre insuffisant résulte de la fermeture de la majorité des salles de cours en octobre 2024, après qu’elles ont été jugées dangereuses par la commission de la protection civile. Les campus de Kaolack et de Kaffrine rencontrent également des difficultés similaires, fragilisant davantage l’ensemble de l’université.

À ces problèmes structurels s’ajoute une crise financière persistante. Depuis trois ans, la subvention allouée par l’État reste figée à un montant qui ne permet pas de couvrir les besoins essentiels, tels que les salaires, les dépenses pédagogiques et les projets de recherche. Cette inadéquation financière a conduit à un rejet unanime du budget 2025 par le Conseil d’administration de l’USSEIN, une première dans l’histoire de l’établissement. Les enseignants dénoncent également l’impossibilité d’intégrer des vacataires, pourtant indispensables pour combler le manque criant de personnel. Actuellement, l’université ne dispose que de 48 enseignants permanents pour environ 7 000 étudiants, un ratio qui compromet la qualité de l’enseignement.

Face à ces défis, le SAES-USSEIN exige une réponse immédiate des autorités. Les enseignants réclament la livraison rapide des infrastructures en cours de construction, conformément aux engagements pris par le ministère lors de sa visite en octobre 2024. Ils demandent également une augmentation de la subvention annuelle pour faire face à l’accroissement continu du nombre d’étudiants et assurer un fonctionnement adéquat.

Dans un communiqué, les membres du syndicat ont mis en garde contre les conséquences pédagogiques et sociales imprévisibles de cette situation, tout en se dégageant de toute responsabilité face à une aggravation des perturbations. Ils appellent à une mobilisation renforcée pour sauver cette université, qu’ils considèrent comme un modèle prometteur pour l’enseignement supérieur dans les régions.

L’avenir de l’USSEIN, née pour répondre aux besoins éducatifs et professionnels d’un Sénégal en pleine mutation, semble aujourd’hui compromis par un manque de moyens et de vision. Ce mouvement de grève pourrait marquer un tournant décisif, appelant à une prise de conscience collective sur la nécessité d’un investissement conséquent pour préserver cette institution.

Accident tragique entre Kidira et Goudiry : deux agents du ministère de l’Énergie perdent la vie, Birame Souleye Diop attristé

Le Sénégal est en deuil après un accident tragique survenu sur l’axe Kidira-Goudiry, impliquant des agents en mission du Ministère de l’Énergie, du Pétrole et des Mines. Cet incident, qui s’est produit lors d’une collision entre leur véhicule et un camion, a coûté la vie à deux d’entre eux : Mlle Anna Badiane Badji, ingénieure topographe, et Moustapha Sow, chauffeur à la Direction du Contrôle et de la Surveillance des Opérations Minières (DCSOM). Les dépouilles des victimes sont actuellement acheminées à Dakar pour être remises à leurs familles.

Deux autres agents blessés, M. Modou Diop, ingénieur géologue, et M. Abdoulaye Diouf, environnementaliste, ont été pris en charge à l’hôpital régional de Tambacounda. Selon les autorités médicales, leur état a été stabilisé grâce à des interventions rapides et efficaces. Le ministère a exprimé sa reconnaissance envers les équipes administratives et sanitaires locales pour leur diligence dans la gestion de cette tragédie.

Les victimes étaient engagées dans une mission de contrôle des activités minières dans la région de Falémé, reflétant leur professionnalisme et leur dévouement envers la République. Cet accident met en lumière les risques auxquels sont exposés les agents sur le terrain dans l’exercice de leurs fonctions.

Le ministre de l’Énergie, Birame Souleye Diop, profondément attristé par cet événement, a présenté ses condoléances au nom du Président de la République et du Premier ministre. Il a salué le sens du devoir et la responsabilité des agents décédés, tout en assurant le soutien du ministère aux familles endeuillées et aux agents blessés.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°374 – du 18 ET 19/01/2025

🔴 GROSSESSES EN MILIEU SCOLAIRE : 70% DES AUTEURS SONT ÉLÈVES OU ÉTUDIANTS
🔴 AFFAIRE FARBA NGOM / « NOUS IGNORONS CE QUI SE PASSE », DIXIT Me DOUDOU NDOYE : LA DÉFENSE DANS LE FLOU TOTAL

🔴 COUPE CAF / JARAAF VS USM ALGER : MALICK DAF OPTIMISTE
🔴 OMISSION DE LA FSF DANS LE PASSEPORT ÉLECTRONIQUE DE NICOLAS JACKSON : CASA SPORTS FACE À UNE PERTE DE 120 MILLIONS F CFA

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°373 – du 17/01/2025

🔴 LEVÉE D’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE / L’APR SUR LA LIGNE DE FRONT : FARBA DÉJÀ EN ARMURE !
🔴 RENTRÉE SOLENNELLE DES COURS ET TRIBUNAUX : LE DROIT DE GRÈVE AU MENU

🔴 COUPE DU SÉNÉGAL (32ES) : GORÉE QUALIFIÉE, LINGUÈRE ET OSLO ÉJECTÉES
🔴 NATIONAL 1 / VIOLENCES LORS DES MATCHS DE BASKET : NOUVELLES RÉSOLUTIONS DE LA FÉDÉRATION

Me Aïssata Tall Sall prévient : « Nous serons sur le terrain politique pour mener la résistance ! Soyez courageux. »

L’Alliance pour la République (APR) a tenu un point de presse ce jeudi, à la veille de la plénière destinée à mettre en place une commission ad hoc pour statuer sur la levée de l’immunité parlementaire du député-maire Farba Ngom. Prenant la parole après Modou Diagne Fada, Me Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu Sénégal, a tenu à adresser un message clair à l’actuel régime.

« Ils ont trouvé dans ce pays une nation unie et solidaire, une république. Pour ce combat-là, ils n’ont qu’à être courageux, car nous le serons plus qu’eux », a-t-elle déclaré avec fermeté.

Me Aïssata Tall Sall a dénoncé ce qu’elle considère comme une tentative de fragilisation des piliers de la démocratie sénégalaise. Selon elle, les décisions prises par le régime en place menacent l’équilibre national. Elle a assuré que l’opposition continuera à se battre non seulement au sein de l’Assemblée nationale, mais également sur le terrain politique.

« Nous ne serons jamais pour la compromission », a-t-elle ajouté, soulignant que l’APR et ses alliés entendent faire face aux défis politiques et judiciaires avec détermination.

Ces déclarations interviennent dans un climat de tensions accrues entre l’opposition et le régime de Diomaye Faye. L’affaire de Farba Ngom, accusé dans une affaire de détournement de 125 milliards de francs CFA, a cristallisé les frustrations de l’opposition, qui y voit une instrumentalisation de la justice à des fins politiques.

En appelant à la résistance et au courage, Me Aïssata Tall Sall a réaffirmé la volonté de son groupe parlementaire de maintenir la pression et de défendre leurs principes face à ce qu’ils perçoivent comme une dérive autoritaire.

Avec ce point de presse, l’opposition montre qu’elle est déterminée à ne pas céder de terrain dans le débat politique, tout en appelant à une mobilisation sur tous les fronts.

Farba Ngom : « Même si je dois aller en prison, ce sera avec dignité ! Je ne capitulerai jamais ! »

Le député-maire des Agnam, Farba Ngom, fait face à une tourmente judiciaire avec la perspective d’une levée de son immunité parlementaire. Accusé dans une affaire portant sur 125 milliards de francs CFA, il a exprimé sa détermination lors d’un point de presse organisé par son parti d’opposition pour dénoncer ce qu’il qualifie d’acharnement politique.

Farba Ngom a tenu à rappeler son rôle et son importance dans la sphère politique nationale : « Gueweul laa bo xamni téréna nélaw gnu barri » (Je suis un griot, mais je ne suis pas n’importe qui dans ce pays). Il rejette fermement les accusations portées contre lui, estimant être pris pour cible à cause de sa position politique. « J’ai bon dos ! » a-t-il déclaré.

Le député des Agnam n’a pas mâché ses mots en s’adressant directement aux dirigeants actuels, en particulier au Président Ousmane Sonko, qu’il accuse d’orchestrer une campagne contre lui. « Je n’ai pas peur de Ousmane Sonko ! Je ne capitulerai jamais et même si je dois aller en prison, ce sera avec dignité », a-t-il martelé.

Farba Ngom, un acteur clé de l’opposition dans la région de Matam, a réaffirmé son engagement politique et sa volonté de faire face aux défis, malgré ce qu’il perçoit comme une tentative de le museler.

Ce point de presse survient alors que la commission ad hoc de l’Assemblée nationale se prépare à statuer sur la levée de son immunité parlementaire. Ses partisans dénoncent une instrumentalisation de la justice et un climat de règlement de comptes, tandis que ses adversaires y voient une opportunité d’exiger des comptes sur des accusations graves.

Farba Ngom, connu pour son franc-parler et son influence dans le nord du Sénégal, semble prêt à affronter ces turbulences judiciaires avec la même détermination qui a marqué son parcours politique. Pour lui, cette bataille est aussi une occasion de réaffirmer son statut et son rôle dans le paysage politique national.

Rentrée solennelle des Cours et Tribunaux : des avancées sur les réformes issues des Assises de la Justice

Lors de la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, ce jeudi 16 janvier 2025, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a fait le point sur les progrès réalisés suite aux Assises de la Justice tenues en 2024. Ces assises avaient pour objectif de proposer des réformes ambitieuses pour moderniser et humaniser le système judiciaire sénégalais.

Le chef de l’État a annoncé la création d’un comité de rédaction des recommandations consensuelles, chargé de transformer les propositions issues des Assises en réformes concrètes. Ce comité a pour mission de garantir que les principes de l’État de droit soient mieux intégrés et appliqués par les acteurs du monde judiciaire.

« Ces commissions ont formulé des recommandations dont la mise en œuvre permettra d’humaniser le visage de la justice et de rendre plus performant le service public de la justice », a-t-il déclaré.

Le Président Faye a insisté sur la nécessité de rapprocher la justice des citoyens, rappelant qu’elle est rendue au nom du peuple. Il a souligné que le système judiciaire doit s’ouvrir aux critiques constructives et à la modernisation pour répondre aux attentes des Sénégalais.

« Le monde judiciaire doit nécessairement s’ouvrir, à l’instar de tous les corps de la République, au monde extérieur. Gardons-nous de la tentation de l’entre-soi et du repli, qui ne permettront jamais de bâtir une justice véritablement au service de la nation », a-t-il affirmé.

Le Président a également évoqué les grands défis auxquels le secteur judiciaire est confronté. Parmi eux figurent la nécessité d’une justice plus performante, équitable et accessible. Il a appelé les acteurs du système judiciaire à faire preuve de transparence et à collaborer avec les citoyens pour garantir une justice unificatrice.

Le chef de l’État a exprimé sa conviction que les conclusions des Assises permettront de relever les défis les plus urgents. Il a rappelé que ces réformes doivent non seulement moderniser les procédures judiciaires mais aussi renforcer la confiance du public dans le système judiciaire.

En clôturant son discours, le Président Diomaye a réitéré son engagement à accompagner les acteurs judiciaires pour faire du Sénégal un modèle en matière de respect de l’État de droit et de protection des droits fondamentaux.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°372 – du 16/01/2025

🔴 RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES : 800 EMPLOIS SÉNÉGALAIS EN PÉRIL
🔴 RENTRÉE DES COURS ET TRIBUNAUX AUJOURD’HUI : BAPTÊME DU FEU POUR LE PRÉSIDENT DIOMAYE

🔴 SANCTIONS PÉCUNIAIRES CONTRE GRIS BORDEAUX ET ZARKO : LA MAIN LOURDE DU CNG
🔴 32es DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : TFC ET HLM DE DAKAR QUITTENT L’AVENTURE

Modernisation des cités religieuses : Le président Faye veut une accélération des travaux et une Délégation aux Affaires religieuses

Lors du Conseil des ministres de ce mercredi 15 janvier 2025, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a donné des instructions fermes au Premier ministre afin d’accélérer les travaux de modernisation des cités religieuses du Sénégal. Le Chef de l’État a également souligné l’importance de développer le tourisme religieux, un secteur clé qui contribue au rayonnement culturel et spirituel du pays.

Le président Faye a insisté sur l’urgence de finaliser les projets d’infrastructures dans les principales cités religieuses du Sénégal, notamment Touba, Tivaouane, Médina Baye, Ndiassane, Thiénaba, et Yoff Layène. Ces travaux incluent la réhabilitation des routes d’accès, la construction d’infrastructures sanitaires, ainsi que le renforcement des réseaux d’eau et d’électricité.

Le Chef de l’État a rappelé que la modernisation des cités religieuses ne se limite pas aux infrastructures, mais doit également inclure des actions sociales et économiques pour améliorer les conditions de vie des populations locales.

Dans un souci de renforcement des relations entre l’État et les communautés religieuses, le président Faye a annoncé la création prochaine d’une Délégation générale aux Affaires religieuses. Cette institution sera chargée de coordonner les relations entre l’État et les foyers religieux, d’assurer le suivi des projets de modernisation et de promouvoir le dialogue interreligieux.

Cette nouvelle structure vise à institutionnaliser les relations entre l’État et les confréries religieuses, qui jouent un rôle essentiel dans la préservation de l’unité nationale et la stabilité sociale du pays. Le président a souligné que cette création se fera après consultation des leaders religieux, afin de garantir une représentation équitable et un consensus national.

Le président de la République a réitéré son attachement au rôle fondamental des foyers religieux dans la construction du vivre-ensemble et le maintien de la paix sociale au Sénégal. Il a invité le Gouvernement à renforcer les partenariats avec les familles religieuses, en soutenant leurs initiatives dans les domaines de l’éducation, de la santé, et du développement local.

En somme, le président Bassirou Diomaye Faye entend faire des cités religieuses des pôles de développement à travers un programme de modernisation ambitieux et une relation institutionnalisée avec les leaders religieux, qui occupent une place centrale dans la stabilité sociale et politique du Sénégal.

Réformes Sociales : Abass Fall annonce de nouveaux codes et l’inclusion des émigrés dans le système de retraite

Dans une interview accordée au journal Le Soleil, Abass Fall, ministre du Travail, de l’Emploi et des Relations avec les Institutions, a révélé que ses services finalisent actuellement les décrets d’application des nouveaux codes du travail et de sécurité sociale. Il a également abordé les enjeux liés à la fusion entre l’Institut de Prévoyance des Retraités du Sénégal (Ipres) et la Caisse de Sécurité Sociale, ainsi que le Pacte de Stabilité Sociale.

Selon le ministre, des avancées significatives sont en cours pour moderniser les cadres législatifs essentiels. « C’est dans le circuit. Nos services sont en train de travailler sur les décrets d’application. Cette année, il y aura un nouveau Code du travail et le Code de sécurité sera beaucoup plus extensible. Il prendra en compte plusieurs réformes de l’Ipres et de la Caisse de sécurité sociale. Il y a beaucoup d’innovations et les travailleurs seront beaucoup plus sécurisés au niveau du Code de sécurité sociale », a déclaré Abass Fall.

Une innovation majeure concerne l’inclusion des travailleurs émigrés dans le système de retraite. Jusqu’à présent, de nombreux Sénégalais travaillant à l’étranger n’avaient pas accès à une pension de retraite.

« De nombreux émigrés travaillaient et n’avaient pas la chance d’avoir une pension de retraite. Maintenant, des Sénégalais qui travaillent ailleurs peuvent récupérer leurs pensions ici au Sénégal », a expliqué le ministre.

Le ministre a également évoqué les défis entourant le projet de fusion entre l’Ipres et la Caisse de Sécurité Sociale, un dossier complexe qui suscite de nombreux débats.

« C’est un projet que j’ai trouvé sur place. Il y a une grande réflexion que j’ai trouvée sur place. Ce n’est pas facile, mais c’est un dossier qui est en train d’être traité au niveau du ministère. Il y a beaucoup d’enjeux autour de cette question. Il y a des intérêts personnels, du patronat, des syndicats. Ce sont des questions de positionnement et de pouvoir qu’il faut gérer », a confié Abass Fall.

Modernisation des transports et sécurité routière : Le Président Diomaye initie un dispositif spécial

Le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, a insisté ce mercredi, lors du Conseil des ministres, sur la nécessité d’accélérer la modernisation des transports terrestres. Cette décision intervient à la suite des recommandations issues des États généraux du secteur, visant à rendre les routes sénégalaises plus sûres et à renforcer la qualité des infrastructures.

Le Chef de l’État a chargé le Premier ministre et le ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens de finaliser un Plan d’Action du Gouvernement. Ce plan doit prendre en compte toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières afin d’assurer une mise en œuvre efficace des objectifs fixés.

Parmi les priorités, la sécurité routière occupe une place centrale. Le Président Diomaye a rappelé la nécessité d’adopter un dispositif spécial pour réglementer la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route. Cette mesure vise à limiter les risques d’accidents, notamment dans les zones rurales et périurbaines.

Le Chef de l’État a également insisté sur le renouvellement du parc automobile, notamment les gros porteurs et les véhicules de transport urbain et interurbain. Cette modernisation permettra d’améliorer le confort et la sécurité des usagers tout en réduisant les risques liés aux véhicules vétustes.

Pour répondre aux besoins d’employabilité dans le secteur des transports, le Président Diomaye a demandé au gouvernement d’intégrer ce domaine comme une priorité dans les politiques d’incitation à l’emploi des jeunes. Cela passe par le développement d’instruments de formation professionnelle, ciblant les chauffeurs, les mécaniciens et autres acteurs clés du secteur.

La sécurisation des emplois informels figure également parmi les priorités. Le gouvernement est invité à organiser les acteurs du secteur, leur offrir un financement adéquat, et promouvoir la conclusion de contrats de travail assortis d’une couverture sociale. Le Chef de l’État souhaite que les dispositifs de la Convention nationale État-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle soient mobilisés à cet effet.

Avec ces mesures, le gouvernement sénégalais entend renforcer la sécurité routière, moderniser le secteur des transports, et promouvoir un emploi décent pour les jeunes dans un secteur vital pour l’économie nationale.

Les nominations en conseil des ministres du Mercredi 15 Janvier 2025.

Le Président de la République a pris les décisions suivantes :

Au titre du Ministère de l’Intégration Africaine et des Affaires étrangères

•       Monsieur Baye Moctar DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal de Classe exceptionnelle, matricule de Solde 604 129/B, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Belgique, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Emmanuel MACRON, Président de la République française, en remplacement de Monsieur El Hadji Magatte SEYE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur El Hadji Magatte SEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de Solde 515 893/G, précédemment Ambassadeur du Sénégal en France, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Mohamed Ould Cheikh El GHAZOUANI, Président de la République islamique de Mauritanie, en remplacement de Monsieur Birame Mbagnick
DIAGNE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Serigne DIEYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 518 082/R, précédemment Ambassadeur, Directeur de Cabinet du Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Marcelo Rebelo De SOUSA, Président de la République portugaise, en remplacement de Madame Fatoumata Binetou Rassoul CORREA, appelée à d’autres fonctions ;

•       Madame Mariame SY, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 514 789/Z, précédemment Ambassadeur du Sénégal en Espagne, est nommée Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence
Monsieur Adama Barrow, Président de la République de Gambie, en remplacement de Monsieur Bassirou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;

•       Monsieur Mbaba Coura NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 513 808/I, précédemment Ambassadeur du Sénégal au Burkina Faso, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Abdelmadjid TEBBOUNE, Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire, en remplacement de Monsieur Serigne DIEYE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Amadou Ndéné NDOYE, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 606 903/ Z, précédemment Ministre-Conseiller à l’Ambassade du Sénégal à New Dehli, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur John Dramani MAHAMA, Président de la République du Ghana, en remplacement de Monsieur Aboubacar Sadikh BARRY, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Stéphan Sylvain SAMBOU, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 611 465 / C, précédemment Ambassadeur, Directeur Afrique et Union Africaine au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Vladimir POUTINE, Président de la Fédération de Russie, en remplacement du Général Jean-Baptiste TINE, appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ousmane DIOP, Conseiller des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 616 548/E, précédemment Ambassadeur, Directeur Asie, Pacifique, MoyenOrient au Ministère de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, est nommé
Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal auprès de Son Excellence Monsieur Denis SASSOU-NGUESSO, Président de la République du Congo, en remplacement de Monsieur Abou LO.

•       Monsieur Djibril FOFANA, Chancelier des Affaires étrangères Principal, matricule de solde 519 138 / G, est nommé Consul général du Sénégal à Milan, en remplacement de Monsieur Mamadou Lamine DIOUF.

AU TITRE DU MINISTERE DES FINANCES ET DU BUDGET 

•       Monsieur Babacar MBAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604444/F, précédemment Directeur des Opérations douanières, est nommé Directeur général des douanes, en remplacement de
Monsieur Mbaye NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ousmane KANE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606888/D, précédemment Directeur régional du Nord, est nommé Directeur des Opérations douanières, en remplacement de Monsieur Babacar MBAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Papa Thialaw FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 604442/H, précédemment Directeur du Contrôle interne de la Douane, est nommé Directeur de la Réglementation et de la Coopération internationale, en remplacement de Monsieur Pape NDIAYE appelé à d’autres fonctions
;
•       Monsieur Soulé Ciré BOCOUM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611491/J précédemment Inspecteur des finances à l’IGF, est nommé Directeur du Contrôle interne de la Douanes, en remplacement de Monsieur Papa Thialaw FALL appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Amidou NDIAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606880/L, précédemment Directeur du
Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, est nommé Directeur des Systèmes d’informations des douanes, en remplacement de Monsieur Abdourahmane WADE appelé à d’autres fonctions ;


•       Monsieur Ibrahima FAYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606890/M, précédemment Directeur régional de Dakar-Port, est nommé Directeur du Renseignement, de l’Analyse du Risque et de la Valeur, en remplacement de Monsieur Amidou NDIAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ndiaga SOUMARE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608850/K, précédemment Chef du Bureau des Hydrocarbures à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur des Enquêtes douanières, en remplacement de Monsieur Issa NIANG appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Malang DIEDHIOU Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608859/ B, précédemment Directeur régional du
Sud, est nommé Directeur de la Facilitation et du Partenariat avec l’Entreprise, en remplacement de Monsieur Mouhamadine Oumar BA appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Cheikh DIOUF, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde   n° 624497/F, précédemment Chef du Bureau du Personnel et de la Gestion des Carrières à la Direction des Ressources humaines, est nommé Directeur régional du Sud, en remplacement de Monsieur Malang DIEDHIOU appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Bourama DIEME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616277/I, précédemment Directeur régional du Sud-Est, est nommé Directeur régional de l’Ouest, en remplacement de Monsieur Ahmadou THIOYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Issa NDIAYE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611433/B, précédemment Conseiller technique du Directeur général des Douanes, est nommé Directeur régional du Sud-Est, en remplacement de Monsieur Bourama DIEME appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Saliou DIOUF, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 608856/E, précédemment Directeur régional du Centre, est nommé Directeur régional des Unités maritimes, en remplacement de Monsieur
Ousmane FAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ibrahima THIAM, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611464/D, précédemment Chef du Bureau particulier, est nommé Directeur régional du Centre, en remplacement de Monsieur Saliou DIOUF appelé à d’autres fonctions ;


•       Madame Fary SENE, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 611452/E, précédemment Chef de la Section contrôle en entreprise à la Direction des Enquêtes douanières, est nommée Directeur de la Logistique et des Finances, en remplacement de Monsieur Abdou Khadre Dieylani NIANG appelé à d’autres fonctions
;
•       Monsieur Babacar Mbagnick FALL, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606887/E, précédemment Chef du Bureau des douanes de Dakar-Port Sud à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional de Dakar-Port, en remplacement de Monsieur Ibrahima FAYE appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Mamadou DIAME, Inspecteur principal des douanes, matricule de solde n° 616196/M, précédemment Chef du Bureau Transit, Transbordement et Réexportation à la Direction des Opérations douanières, est nommé Directeur régional des Hydrocarbures, en remplacement de Monsieur Abdourahmane BA appelé à d’autres fonctions ;

•       Monsieur Ahmadou THIOYE, Inspecteur principal des douanes de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 606906/C, précédemment Directeur régional de l’Ouest, est nommé Directeur régional du Nord, en remplacement de Monsieur Ousmane KANE appelé à d’autres fonctions.

Communique du conseil des ministres du Mercredi 15 Janvier 2025.

Le Chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar FAYE a présidé, ce mercredi 15 janvier 2025, la réunion hebdomadaire du Conseil des Ministres, au Palais de la République.

En introduction de sa communication, le Président de la République a mis l’accent sur l’urgence d’accélérer la modernisation des transports dans tous ses compartiments suite aux conclusions des Etats généraux du secteur. Il a demandé au Premier Ministre et au Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens, de finaliser le Plan d’Action du Gouvernement pour la modernisation des transports terrestres, en tenant compte, dans l’agenda d’exécution, de toutes les contraintes juridiques, logistiques, administratives, fiscales et financières liées à l’atteinte des objectifs collectifs définis. Il a rappelé au Gouvernement, dans le cadre de l’exécution des mesures d’amélioration de la sécurité routière, la nécessité d’adopter un dispositif spécial de réglementation de la circulation des cyclomoteurs, conformément au code de la route et aux mesures prescrites pour le transport des personnes dans des zones et localités bien ciblées.

Par ailleurs, le Chef de l’Etat a invité le Ministre des Infrastructures et des Transports terrestres et aériens à intensifier le processus de renouvellement des gros porteurs, des véhicules de transports urbains et interurbains de toutes les catégories. Il a demandé au Gouvernement d’intégrer le secteur des transports comme domaine prioritaire dans le déploiement des incitations devant promouvoir l’employabilité et l’emploi décent des jeunes. A ce sujet, le Gouvernement devra accentuer le développement des instruments de formation professionnelle (des chauffeurs, des mécaniciens, etc.) et une meilleure sécurisation « des emplois informels » du secteur à travers l’organisation des acteurs, leur financement adéquat, mais également la conclusion progressive de contrats de travail réguliers, assortis d’une couverture sociale systématique. Les dispositifs de la Convention nationale Etat-Employeur et de la Couverture sanitaire universelle doivent être mis à contribution dans ce sens.

           Revenant sur le Programme « Xeyu ndaw ñi », mis en œuvre depuis 2021 et qui connaît des manquements majeurs, le Président de la République a demandé au Premier Ministre d’engager avec les Ministres impliqués toutes les diligences nécessaires à l’évaluation et au recadrage avant fin mars 2025 dudit programme. Ce dernier doit évoluer vers un nouveau concept « Emploi des jeunes » plus efficient et fortement intégrateur de toutes les cibles. Cette revue pragmatique du Programme, devra permettre un recadrage rapide de ses composantes et de ses objectifs sectoriels en termes de création d’emplois et de promotion de l’entreprenariat à travers l’optimisation des financements alloués et les différentes activités génératrices de revenus. 

       La mise en œuvre de la «Vision Sénégal 2050 » doit accorder une priorité spéciale au développement des infrastructures maritimes et portuaires. A ce sujet, le Chef de l’Etat a demandé au Premier Ministre et au Ministre en charge des Infrastructures maritimes et portuaires de finaliser, avant fin mars 2025, la nouvelle politique maritime et portuaire du Sénégal, en tenant compte de la vocation maritime de notre pays et des différents projets réceptionnés, en cours ou en perspective. A ce titre, il a souligné la nécessité, en termes de réformes d’actualiser et d’élargir le cadre de gouvernance des ports publics et privés du Sénégal mais également de renforcer l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), au regard des enjeux nouveaux liés à la navigation maritime. Par ailleurs, il a demandé au Ministre des Infrastructures portuaires et maritimes, d’accentuer la modernisation des ports et quais de pêche. Ces établissements doivent bénéficier d’un programme élargi de modernisation sur l’étendue du territoire national.

       Le Président de la République a indiqué, en outre, l’urgence de réviser le partenariat entre l’Etat et le Consortium sénégalais d’Activités maritimes (COSAMA), ainsi que la nécessité d’asseoir une souveraineté nationale intégrale sur la gestion et le développement des chantiers navals de Dakar, avec le repositionnement stratégique de la Société des Infrastructures de Réparation navale (SIRN), renforcée par la montée en puissance de la Marine nationale. Dans la même lancée, il a invité le Ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires à procéder avec le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Industrie et du Commerce, à l’évaluation et à la réorientation des missions et activités du Conseil sénégalais des Chargeurs (COSEC).

      Evoquant le renforcement des relations entre l’Etat et les religions, le Chef de l’Etat a rappelé au Gouvernement le rôle central des foyers religieux dans la consolidation de l’unité nationale et la stabilité sociale du Sénégal. Il a réitéré sa volonté de hisser ces relations à un niveau institutionnel élevé avec la création prochaine, après consultation de toutes les parties prenantes, de la Délégation générale aux Affaires religieuses.

       Dans cet esprit, il a demandé au Premier Ministre d’engager davantage le Gouvernement à accélérer la modernisation des cités religieuses et le développement du tourisme religieux. 

       Par ailleurs, le Président de la République a invité le Ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères à prendre toutes les mesures nécessaires, sous la supervision du Premier ministre, afin d’assurer une bonne organisation de l’édition 2025 du Pèlerinage aux Lieux saints de L’Islam ainsi qu’aux Lieux saints de la Chrétienté. Il a enfin demandé au Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique de veiller à la bonne préparation du Magal « Kazu Rajab », prévu le 27 janvier 2025 et de la 145ème édition de l’Appel de Seydina Limamou LAYE, prévu les 30 et 31 janvier 2025.

        Dans sa communication le Premier Ministre a tout d’abord rendu compte du déroulement et des principales conclusions de sa visite en République islamique de Mauritanie du 12 au 14 janvier 2025. Il a souligné les avancées significatives de la coopération entre les deux pays, en particulier sur les dossiers relatifs au développement du projet gazier GTA et ceux des secteurs de la pêche et du transport terrestre.

         Le Premier Ministre s’est ensuite félicité des conclusions de l’atelier de mise en œuvre opérationnelle de l’Agenda national de Transformation « Vision Sénégal 2050 », en exhortant les membres du Gouvernement à veiller au strict respect du chronogramme arrêté, notamment la validation de la liste des programmes, projets et réformes prioritaires ainsi que les dispositifs de pilotage et de suivi-évaluation. Il a insisté sur la prise en charge structurée de la conduite du changement, de la formation continue ainsi que du renforcement et de la valorisation des Cellules d’Etudes et de Planification.

        Revenant sur la nécessité d’un suivi minutieux des crédits budgétaires affectés aux dépenses d’investissement dans l’attente de la maturation des programmes et projets prioritaires de la Feuille de route 2025 du plan quinquennal 2025-2029, le Premier Ministre a demandé au Ministre des Finances et du Budget, en rapport avec le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et le Ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de lui soumettre dans les plus brefs délais, la liste des programmes et projets à retenir au titre des dépenses à engager au cours du premier trimestre 2025, en vue de leur approbation par Monsieur le Président de la République.
         Enfin, le Premier Ministre a informé le Conseil, dans le cadre des mesures de réduction du train de vie de l’Etat, des nouvelles modalités qui encadreront désormais l’approbation des missions à l’étranger des agents de l’Etat.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS DES MINISTRES :

•       Le Ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique a fait une communication sur la nouvelle stratégie numérique du Sénégal dénommée « le New Deal technologique » ;

•       Le Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture a fait le point sur les préparatifs des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ Dakar 2026).   

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°371 – du 15/01/2025

🔴 CONTRE-EXPERTISE DANS L’AFFAIRE WEST AFRICAN ENERGY : DES RÉSULTATS EN FAVEUR DE SAMUEL SARR
🔴 PLÉNIÈRE FIXÉE CE VENDREDI POUR LA LEVÉE DE L’IMMUNITÉ PARLEMENTAIRE DE FARBA NGOM : POURQUOI CE « FAST-TRACK » ?

🔴 NOUVEAU REPORT DU CHAN 2025 : QUE D’OBSTACLES…
🔴 32e DE FINALE DE LA COUPE DU SÉNÉGAL : ÇA PASSE CRÈME POUR USO, THIÈS FC, POUT SC ET ASFA

Classement 2025 des puissances militaires en Afrique : le Sénégal à la 30e position, l’Égypte en tête

Le Sénégal a gagné du terrain dans le classement des puissances militaires africaines établi par Global Fire Power (GFP), un site américain spécialisé dans la défense. Selon le rapport publié pour l’année 2025, le pays se hisse désormais à la 30e place sur le continent africain et à la 125e position mondiale. Bien que des progrès soient notés, le Sénégal reste loin derrière les grandes puissances militaires africaines telles que l’Égypte, l’Algérie et le Nigeria.

Le classement de GFP repose sur plus de 60 critères visant à évaluer la force militaire des pays, notamment le nombre de soldats actifs, les capacités aériennes, navales et terrestres, la logistique, les ressources naturelles, et le budget consacré à la défense. Cependant, il ne prend pas en compte les armes nucléaires ni ne pénalise les pays sans littoral pour l’absence de flotte navale.

Sans surprise, l’Égypte conserve sa place de première puissance militaire du continent et se classe 19e à l’échelle mondiale. Forte de son armée bien équipée, de ses capacités logistiques impressionnantes et de son budget militaire conséquent, l’Égypte reste un acteur clé dans la région nord-africaine et au-delà.

L’Algérie occupe la deuxième position en Afrique avec un 26e rang mondial, suivie du Nigeria, qui prend la troisième place africaine et se classe 31e au niveau mondial. Ces trois pays dominent le classement grâce à leurs effectifs importants, leur arsenal moderne et leurs infrastructures militaires.

L’Afrique du Sud, un acteur historique dans les classements militaires, occupe la 4e place africaine avec une 40e position mondiale.

Le Sénégal occupe désormais la 30e place en Afrique, ce qui représente une progression par rapport à l’édition précédente de 2024. Cette amélioration est attribuée à l’augmentation du budget militaire et aux efforts déployés pour moderniser les forces de défense.

Cependant, le Sénégal reste devancé par des pays comme le Kenya (11e africain), le Tchad (12e) ou encore le Mozambique (13e). Le pays devra intensifier ses efforts en matière d’équipement militaire, de formation des troupes et de coopération internationale pour espérer rejoindre le Top 20 des armées les plus puissantes d’Afrique dans les prochaines années.

Le Top 10 des puissances militaires africaines en 2025

  1. Égypte – 19e rang mondial
  2. Algérie – 26e
  3. Nigeria – 31e
  4. Afrique du Sud – 40e
  5. Éthiopie – 52e
  6. Angola – 56e
  7. Maroc – 59e
  8. RD Congo – 66e
  9. Soudan – 73e
  10. Libye – 76e

Dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, les puissances militaires peinent à rivaliser avec leurs homologues d’Afrique du Nord et d’Afrique australe. Le Nigeria reste le leader incontesté de la région, mais les autres pays ouest-africains, y compris le Sénégal, n’ont pas encore atteint des niveaux comparables.

Les autres pays ouest-africains dans le classement :

  • Côte d’Ivoire : 17e en Afrique (102e mondial)
  • Mali : 18e (104e)
  • Ghana : 20e (110e)
  • Burkina Faso : 31e (129e)

Le Top 5 mondial

Le classement des armées les plus puissantes du monde reste dominé par les grandes puissances traditionnelles. Voici le Top 5 mondial selon le rapport de Global Fire Power :

  1. États-Unis
  2. Russie
  3. Chine
  4. Inde
  5. Corée du Sud

Le Sénégal a progressé dans le classement des puissances militaires en Afrique, mais il reste du chemin à parcourir pour rivaliser avec les grandes puissances du continent. Le gouvernement devra continuer à investir dans la modernisation de ses forces de défense pour renforcer la sécurité nationale et jouer un rôle plus important sur la scène régionale.

La montée en puissance du Nigeria, de l’Éthiopie et du Maroc montre également que la course à l’armement est loin d’être terminée sur le continent africain. Pour sa part, le Sénégal devra intensifier ses efforts pour ne pas se faire distancer.

Levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom : la plénière fixée au vendredi 17 janvier

La levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom, figure influente et proche de l’ancien président Macky Sall, fait l’objet d’une procédure accélérée à l’Assemblée nationale. Une séance plénière décisive est prévue pour ce vendredi 17 janvier 2025, au cours de laquelle les députés seront appelés à voter sur cette question sensible.

Le processus a été enclenché suite à une demande officielle du ministre de la Justice, consécutive aux révélations du rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif). Ce document accablant met en lumière des soupçons de blanchiment de capitaux, de corruption, d’escroquerie sur les deniers publics et de trafic d’influence impliquant plusieurs personnalités, dont Farba Ngom.

Avant la plénière de vendredi, une commission ad hoc sera mise en place dès mercredi 15 janvier. Composée de députés issus des différents groupes parlementaires, cette commission aura pour mission d’étudier le dossier à charge et à décharge afin de garantir un débat équitable. Elle auditionnera également le député mis en cause, qui aura l’occasion de se défendre face aux accusations portées contre lui.

La commission ad hoc remettra son rapport avant la séance plénière. Si le vote est favorable à la levée de l’immunité parlementaire, Farba Ngom pourrait être poursuivi judiciairement et répondre des faits devant le pool judiciaire financier, qui a récemment ouvert une information judiciaire sur l’affaire des 125 milliards F CFA détournés.

Cette procédure intervient dans un contexte de réformes profondes de la gouvernance et de lutte contre la corruption sous la présidence de Bassirou Diomaye Faye. Le chef de l’État a promis de ne protéger aucun responsable accusé de détournements de fonds publics, quelle que soit son appartenance politique. La levée de l’immunité de Farba Ngom est donc perçue comme un test pour la crédibilité des engagements pris en matière de reddition des comptes.

Cependant, ce dossier est également perçu comme une manœuvre politique par certains proches de l’ancien président Macky Sall, qui dénoncent une chasse aux sorcières ciblant les figures de son régime. Selon eux, le pouvoir actuel cherche à discréditer ses anciens alliés à travers des procédures judiciaires spectaculaires.

La séance plénière de vendredi s’annonce tendue, les débats autour de la levée de l’immunité de Farba Ngom suscitant de vifs échanges au sein de l’opinion publique. Les parlementaires devront trancher sur la question, et leur décision pourrait ouvrir la voie à un procès très médiatisé.

Le député Farba Ngom, connu pour son influence dans le nord du Sénégal et son rôle stratégique dans les campagnes électorales de Macky Sall, est accusé d’avoir profité de sa position pour obtenir des avantages financiers illicites. Il nie fermement les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un acharnement politique.

En attendant la plénière, le Sénégal retient son souffle. L’issue de ce vote pourrait marquer un tournant majeur dans la lutte contre la corruption et la gestion des affaires publiques dans le pays.

Affaire des 125 milliards F CFA : Ibrahima Hamidou Dème alerte sur l’instrumentalisation de la justice

L’ouverture d’une information judiciaire dans l’affaire des 125 milliards F CFA continue de faire des vagues au Sénégal. Alors que les autorités judiciaires cherchent à recouvrer les fonds publics détournés, l’ancien magistrat Ibrahima Hamidou Dème met en garde contre une possible instrumentalisation de la justice par le pouvoir exécutif.

Dans une publication diffusée sur son compte Facebook ce mardi 14 janvier 2025, le juge Dème a rappelé que la justice doit rester indépendante et impartiale, même lorsqu’elle traite des affaires d’envergure impliquant des personnalités politiques de premier plan. Selon lui, l’urgence de rendre des comptes et de récupérer les deniers publics ne doit pas entraîner la justice à faillir à ses obligations fondamentales. Il a précisé que l’obligation de redevabilité doit s’inscrire dans le cadre d’une justice équitable, capable de garantir un procès impartial et conforme aux règles de l’État de droit.

L’ancien magistrat, spécialisé en droit pénal et en lutte contre la corruption, a exprimé ses préoccupations concernant les procédures en cours au niveau du Pool judiciaire financier. Il estime que cette structure, créée pour corriger les dérives de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI), semble aujourd’hui suivre le même chemin d’une justice politisée. Selon lui, les enjeux liés à la gestion de cette affaire peuvent déboucher sur une dérive si les procédures judiciaires sont influencées par des considérations politiques.

Dimanche 12 janvier, le parquet financier a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment l’association de malfaiteurs, le blanchiment de capitaux, l’escroquerie portant sur les deniers publics, la corruption, le trafic d’influence et l’abus de biens sociaux. Cette annonce fait suite à un rapport élaboré par la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), qui a révélé des irrégularités financières impliquant plusieurs entreprises et personnalités politiques.

Parmi les figures citées dans le rapport figure le nom de Farba Ngom, un ancien proche de l’ex-président Macky Sall. Face à ces révélations, le ministre de la Justice a officiellement saisi l’Assemblée nationale pour demander la levée de l’immunité parlementaire du député Farba Ngom. La requête devrait être présentée aux membres du bureau du Parlement ce mardi 14 janvier, lors d’une séance prévue à 16 heures. Cette procédure, si elle aboutit, pourrait permettre aux autorités judiciaires d’entendre le député et de poursuivre les enquêtes sur les accusations portées contre lui.

L’affaire des 125 milliards F CFA, qui fait l’objet d’une grande attention médiatique, est perçue par certains observateurs comme un test majeur pour la justice sénégalaise. Le traitement de ce dossier pourrait révéler si les institutions judiciaires sont en mesure de traiter des affaires sensibles de manière impartiale, sans céder à des pressions politiques.

Pour Ibrahima Hamidou Dème, il est essentiel que le Pool judiciaire financier travaille en toute indépendance afin d’éviter toute forme de manipulation politique. Dans sa publication, il rappelle que la crédibilité de la justice repose sur sa capacité à garantir des procès équitables, loin des ingérences extérieures. Il met en garde contre le risque de voir les procès judiciaires se transformer en outils de règlement de comptes politiques, au détriment de la véritable lutte contre la corruption et la mauvaise gouvernance.

Le magistrat, qui avait démissionné de la magistrature pour dénoncer les dérives du système judiciaire sénégalais, reste une voix influente dans le débat public sur l’indépendance de la justice. Son intervention récente s’inscrit dans une série de prises de position visant à rappeler que la justice doit demeurer le dernier rempart contre les abus de pouvoir et les violations des droits des citoyens.

L’ouverture de cette information judiciaire marque un tournant dans la lutte contre la corruption au Sénégal. Toutefois, elle soulève aussi des questions sur les limites de l’immunité parlementaire et le rôle des institutions judiciaires dans la régulation de la vie publique. Le traitement de cette affaire devra se faire dans la transparence afin d’éviter que cette affaire ne soit perçue comme une chasse aux sorcières visant des figures de l’ancien régime. Une gestion impartiale sera essentielle pour restaurer la confiance des citoyens dans le système judiciaire et garantir que la lutte contre la corruption ne soit pas dévoyée par des intérêts politiques.

Dans les prochains jours, l’attention se portera sur les décisions de l’Assemblée nationale concernant la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom. La manière dont cette affaire sera gérée par les autorités judiciaires et les responsables politiques constituera un indicateur crucial de l’état de l’État de droit au Sénégal. La vigilance des citoyens, des organisations de la société civile et des observateurs internationaux sera essentielle pour veiller à ce que les procédures soient menées de manière transparente et conforme aux normes internationales en matière de justice et de droits humains.

Foncier : Le Premier ministre Ousmane Sonko engage des mesures drastiques sur les lotissements controversés

Le Premier ministre Ousmane Sonko a donné des instructions fermes pour assainir la gestion du foncier, en réponse aux recommandations du Comité technique sur la gestion foncière, mis en place par les nouvelles autorités. Ces mesures visent à corriger des irrégularités dans l’attribution de terres et à répondre aux préoccupations environnementales et sociales.

L’une des décisions phares concerne les lotissements EOGEN et EOGEN-Extension, situés sur une zone militaire stratégique. « Je vous instruis de prendre les dispositions pour leur annulation », a déclaré Ousmane Sonko, lors d’une réunion avec les membres du gouvernement. Cette zone, jugée incompatible avec une utilisation résidentielle ou commerciale, sera réaffectée en tenant compte des impératifs militaires et de sécurité nationale.

En parallèle, le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a été chargé d’examiner la possibilité de relocaliser le projet de stade municipal de Ouakam sur une partie de ces lotissements annulés.

Les terres situées entre l’océan Atlantique et la Voie de dégagement nord (VDN), couvrant des localités comme Guédiawaye, Yeumbeul, Malika et Tivaouane Peulh, ne sont pas en reste. Ces attributions foncières feront également l’objet d’une annulation systématique. Le gouvernement envisage de réintégrer les équipements publics dans ces zones, en conformité avec les études d’impact environnemental à finaliser.

La Nouvelle Ville de Thiès, un projet majeur en cours de développement, est aussi concernée par ces réformes. Sonko a insisté sur la nécessité d’assurer que les infrastructures publiques prévues soient préservées et implantées dans des conditions respectant les normes environnementales et urbanistiques.

Ces mesures traduisent une volonté claire des autorités de mettre fin aux pratiques opaques qui ont marqué la gestion du foncier ces dernières années. Pour Ousmane Sonko, il s’agit non seulement de protéger les terres publiques, mais aussi d’assurer un développement harmonieux et respectueux de l’environnement.

Ousmane Sonko sur les finances publiques : « Les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts »

Lors d’une visite officielle en Mauritanie, le Premier ministre Ousmane Sonko a une nouvelle fois tiré la sonnette d’alarme sur la situation des finances publiques du Sénégal. S’adressant aux Sénégalais établis dans ce pays voisin, en marge de sa rencontre avec le président mauritanien Mohamed Ould El-Ghazouani, il a révélé avoir reçu le dernier rapport de la Cour des comptes. Selon ses dires, ce document viendra corroborer ses précédentes déclarations sur l’état préoccupant des finances du pays.

« Nous avons trouvé le pays au quatrième sous-sol », avait-il affirmé lors d’une conférence de presse en septembre, une sortie qui avait suscité de nombreuses réactions. Aujourd’hui, le chef du gouvernement reste sur cette ligne, précisant que le rapport de la Cour des comptes sera bientôt rendu public.

« Quand il sera rendu public, les Sénégalais sauront l’ampleur des dégâts », a martelé Ousmane Sonko, dans des propos rapportés par Le Soleil. Le Premier ministre affirme que ce rapport ne fait que confirmer les éléments qu’il avait déjà exposés. « Quand je l’ai dit pour la première fois, les gens se sont agités. Mais ce rapport en dira beaucoup plus », a-t-il insisté, suggérant que les révélations pourraient être encore plus graves que prévu.

Depuis son arrivée à la primature, Ousmane Sonko ne cesse de dénoncer l’état dans lequel il affirme avoir trouvé les finances publiques à son entrée en fonction. Ses sorties répétées, parfois jugées alarmistes par certains observateurs, semblent aujourd’hui trouver un écho dans ce rapport. Si ce dernier confirme ses dires, cela pourrait marquer un tournant dans la perception des citoyens vis-à-vis de la gestion des gouvernements précédents.

Cependant, ces accusations risquent de creuser davantage le fossé politique entre l’actuel régime et l’opposition, qui rejette en bloc les allégations d’Ousmane Sonko.

L’attente de ce rapport de la Cour des comptes s’inscrit dans un contexte politique tendu. Les déclarations du Premier ministre surviennent à un moment où le gouvernement est critiqué pour son incapacité à redresser rapidement une situation économique jugée difficile par de nombreux citoyens. Par ailleurs, l’opposition accuse Sonko et son équipe d’exagérer la gravité des problèmes afin de justifier d’éventuelles contre-performances.

RETRAIT DES ÉLÉMENTS FRANÇAIS DU SÉNÉGAL : Jean-Marie Bockel dévoile les origines de l’initiative

L’initiative de retrait des bases militaires françaises du Sénégal continue de susciter de vives discussions entre les autorités françaises et sénégalaises. Jean-Marie Bockel, envoyé spécial du président français Emmanuel Macron pour le continent africain, a récemment apporté des précisions

Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, Jean-Marie Bockel a expliqué que lors d’une rencontre entre les deux chefs d’État sénégalais et français, le président de la République sénégalais, Diomaye Faye, avait demandé du temps pour étudier la question du retrait des militaires français. « [Macron] a demandé à [Diomaye] s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question », a précisé Jean-Marie Bockel.
Bien que lors de sa campagne présidentielle et dans ses discours en fin d’année, Bassirou Diomaye Faye se soit montré clair sur la nécessité de voir les troupes françaises quitter le Sénégal, cette rencontre avec Emmanuel Macron semble avoir suscité une forme de réflexion supplémentaire de la part du président sénégalais. Bockel a indiqué que, « le 20 juin dernier, Emmanuel Macron et Bassirou Diomaye Faye se sont rencontrés. Le président français a demandé à son homologue s’il souhaitait le départ des éléments français. Ce à quoi le président sénégalais a répondu qu’il fallait lui laisser le temps d’étudier la question – c’est aussi ce qu’avaient dit les ministres que j’ai pu rencontrer. Le climat autour de ces discussions était plutôt bon. Puis le temps a passé, et les déclarations que l’on connaît ont été faites ».
Ce changement de ton a conduit l’Élysée à prendre des mesures concrètes, comme l’a souligné Jean-Marie Bockel : « Dès lors, nous allons mettre en œuvre le retrait des éléments français du pays ».
Cette initiative intervient dans un contexte global de réajustement des relations militaires entre la France et ses anciennes colonies africaines, notamment après des déclarations controversées du président Macron concernant la présence militaire française sur le continent. Ces propos ont particulièrement heurté les dirigeants africains. Le Sénégal, aux côtés du Tchad, a été l’un des premiers à réagir fermement, en démentant et en critiquant les propos du président français. Ousmane Sonko, Premier ministre, a adressé une réponse cinglante à Macron.
Interrogé sur ces réactions, Jean-Marie Bockel a expliqué que ces critiques étaient légitimes, tout en faisant une distinction entre le fond et la forme des propos. « C’est leur droit, mais il y a le fond et la forme », a-t-il affirmé. Il a ajouté : « Sur le fond, je suis d’accord avec ce qu’a dit le président de la République qui s’adressait, il faut le rappeler, aux opinions publiques africaines, mais aussi françaises. Il était normal qu’il exprime de l’amertume, voire une certaine exaspération vis-à-vis des discours tenus par certains pays, notamment au Sahel. Ce sont leurs dirigeants qui ont fait appel à l’armée française. Des soldats français sont morts au Mali ; j’en sais quelque chose, mon propre fils en fait partie ».
Pour Bockel, la France n’a pas à se soumettre aux désirs de tous les pays africains, mais a également le droit de défendre ses positions et d’exprimer ses désaccords. « Nous ne pouvons pas toujours être dans la repentance ou le mea culpa. Nous avons aussi le droit d’exprimer nos désaccords », a-t-il conclu.
Le retrait des troupes françaises du Sénégal s’inscrit dans une dynamique plus large de réajustement des relations franco-africaines, et ce dossier reste une priorité pour l’Élysée.
Depuis fin octobre 2024, « Le Dakarois Quotidien » a travaillé sur le projet de retrait des troupes françaises du Sénégal nourri par l’Élysée. Le 24 octobre, le journal avait déjà abordé les premières discussions sur ce retrait lors d’un Conseil de défense tenue par Paris, avant de revenir sur le sujet dans ses numéros du 29 novembre et du 7 janvier 2025.


Ledakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°370 – du 14/01/2025

🔴 PRIMAUTÉ SUR L’INITIATIVE DE RETRAIT DES BASES MILITAIRES FRANÇAISES DU SÉNÉGAL : L’ÉLYSÉE NE LÂCHE PAS L’AFFAIRE !
🔴 RÉCEPTION DU RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES : SONKO DRESSE UN TABLEAU SOMBRE

🔴 TENSIONS À L’ASC HLM DE DAKAR : LES DIRIGEANTS SE DÉCHIRENT
🔴 RÉAMÉNAGEMENT DU STAFF TECHNIQUE DE LINGUÈRE : AMARA TRAORÉ NOMMÉ MANAGER SPORTIF

TRANFERTS D’ARGENT : Mamadou Djigo souhaite la nationalisation du  secteur

Lors de son passage dans une émission radiophonique ce week-end, Mamadou Djigo, ingénieur aménageur et développeur de territoire, a dressé un tableau critique du système productif sénégalais. Il a mis en lumière les failles structurelles de la politique territoriale depuis les indépendances, qu’il qualifie d’archaïques.

Djigo a insisté sur la nécessité d’adopter une approche territoriale pour stimuler le développement économique et lutter contre le chômage de masse. « Depuis 1960 jusqu’en 2012, aucun gouvernement n’a fait un diagnostic approfondi pour mettre en valeur l’économie des territoires », a-t-il déclaré, en déplorant que les différentes administrations n’aient pas exploité le potentiel économique local. « Même les nouvelles autorités reproduisent les mêmes erreurs », a-t-il ajouté.
Selon lui, le Plan Sénégal Émergent (PSE) présente de nombreuses lacunes, notamment en ce qui concerne l’équilibre territorial et la problématique de l’émigration irrégulière. Il a regretté que ses recommandations visant à combler ces lacunes n’aient pas été prises en compte.
Djigo a également évoqué le caractère obsolète des métiers au Sénégal. Selon lui, la plupart des métiers exercés dans le pays sont restés figés dans des pratiques traditionnelles. « Le métal est le premier pourvoyeur d’emplois, mais ce métier est réservé à une caste particulière, les forgerons, alors que nous importons des produits métalliques qui pourraient être fabriqués localement », a-t-il souligné.
Il a également pointé du doigt d’autres secteurs clés comme l’élevage, la pêche, et l’agriculture, qui restent largement artisanaux. « Nous continuons à cultiver seulement trois mois par an avec des moyens rudimentaires. Les peaux de moutons et de vaches abattus chaque année restent inexploitées, alors qu’elles pourraient servir à développer une industrie du cuir », a-t-il expliqué.
Pour Djigo, cette absence de modernisation des métiers est un frein majeur au développement économique du pays. Il appelle à une industrialisation massive pour rendre ces métiers plus attractifs et générateurs d’emplois.
Un autre point soulevé par Mamadou Djigo est la perte de contrôle de l’économie locale au profit d’étrangers. Il a cité l’exemple du commerce de fruits et légumes, dominé par des commerçants guinéens. « L’économie fruitière au Sénégal génère environ 600 milliards de francs CFA par an, mais les Sénégalais ne contrôlent pas ce secteur clé. Le marché Sandiniéry est aujourd’hui dirigé par des étrangers », a-t-il regretté.
Il a également évoqué le marché du charbon, délaissé par les Sénégalais mais très lucratif. « Les petits métiers considérés comme dévalorisants par les Sénégalais sont en réalité très rentables », a-t-il insisté.
Djigo a proposé des solutions concrètes pour développer certaines filières économiques, notamment celle du coton. « Nous avons 3,3 millions de bébés âgés de 0 à 4 ans. Le coût de leur alimentation et de leurs couches représente des dizaines de milliards chaque année. Pourtant, nous importons ces produits, alors que nous cultivons du coton », a-t-il expliqué.
Selon lui, il est urgent d’investir dans la culture du coton et de développer une industrie locale capable de répondre aux besoins du marché intérieur. « Il faut financer les régions de Kédougou, Tambacounda et Kolda à hauteur de 300 milliards de francs CFA. Avec cet investissement, nous pourrions produire localement des couches pour bébés, des serviettes hygiéniques et du coton médical pour les hôpitaux », a-t-il proposé.
L’un des points les plus marquants de l’intervention de Mamadou Djigo concerne le secteur des transferts d’argent. Il a proposé de retirer les licences des sociétés internationales opérant dans ce domaine et de confier cette activité à la Banque Nationale pour le Développement Économique (BNDE).
« Les sociétés de transfert d’argent réalisent des chiffres d’affaires colossaux. La population sénégalaise effectue quotidiennement des transferts et des recharges de crédit à hauteur de 12 millions d’opérations par jour. C’est une manne financière que nous laissons échapper », a-t-il déclaré.
Selon lui, la BNDE pourrait développer une application pour gérer ces transferts et récupérer jusqu’à 3 milliards de francs CFA par jour. « Ce capital pourrait être utilisé pour financer des projets industriels dans les communes, créant ainsi des emplois et stimulant l’économie locale », a-t-il affirmé.
Djigo a également mis en garde contre les risques liés à la présence de firmes étrangères dans le secteur des transferts d’argent. « Ces entreprises peuvent transférer leurs capitaux à l’étranger du jour au lendemain, mettant en péril notre économie », a-t-il averti.
Pour conclure, Mamadou Djigo a insisté sur la nécessité de moderniser et de classifier les métiers au Sénégal. « Il est impératif d’organiser de grandes assises nationales sur l’économie des territoires et des ressources. Nous devons codifier les métiers et les industrialiser pour créer des emplois durables », a-t-il recommandé.
Il a également souligné l’importance d’une vision à long terme pour le développement économique du pays. « Le Sénégal ne pourra atteindre ses objectifs de développement qu’en adoptant une approche territoriale et en valorisant ses ressources locales », a-t-il conclu.

Visite officielle : Ousmane SONKO et Moctar Ould DJAY renforcent la coopération entre le Sénégal et la Mauritanie

Le Premier ministre sénégalais, Ousmane SONKO, a effectué une visite officielle en Mauritanie ce lundi, où il s’est entretenu avec son homologue, le Premier ministre mauritanien Moctar Ould DJAY. Les discussions, qui se sont déroulées à la Primature, ont rassemblé les membres des délégations des deux pays, illustrant l’importance stratégique de cette rencontre pour les relations bilatérales.

Au cœur des échanges figuraient des dossiers prioritaires touchant des secteurs clés tels que la pêche, l’énergie, la sécurité et les transports. Ces thématiques reflètent les enjeux partagés par les deux nations, notamment la gestion durable des ressources halieutiques, le développement des énergies renouvelables, la lutte contre les menaces transfrontalières et l’amélioration des infrastructures de transport.

Parmi les sujets abordés, le Pont de Rosso a retenu une attention particulière. Ce projet stratégique, qui vise à relier les deux rives du fleuve Sénégal et à faciliter la circulation des personnes et des biens entre les deux pays, est actuellement exécuté à hauteur de 30 %.

Conscients des retards enregistrés, les deux parties ont convenu de la mise en place d’un comité technique chargé de lever les obstacles freinant l’avancement du chantier. L’objectif fixé est ambitieux : achever et livrer l’ouvrage d’ici au 31 juillet 2026.

Cette rencontre marque une nouvelle étape dans le renforcement des liens entre le Sénégal et la Mauritanie. « Nous avons réaffirmé notre volonté commune de travailler main dans la main pour relever les défis communs et promouvoir le développement de nos deux nations », a déclaré Ousmane SONKO à l’issue des discussions.

Pour sa part, Moctar Ould DJAY a souligné l’importance de maintenir un dialogue permanent et de mobiliser les ressources nécessaires pour concrétiser les projets en cours.

Cette visite s’inscrit dans une dynamique de rapprochement entre les deux pays, avec une vision partagée pour un partenariat solide et durable, au service des populations sénégalaise et mauritanienne.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°369 – du 13/01/2025

🔴 RÉSEAU DE BLANCHIMENT DE CAPITAUX, FINANCEMENT DU TERRORISME, PROLIFÉRATION DES ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE : LE PARQUET FINANCIER À LA CHASSE
🔴 ENTREPRISES ÉTRANGÈRES DE TRANSFERT D’ARGENT : MAMADOU DJIGO PRÔNE LA NATIONALISATION

🔴 LUTTE / VICTOIRE DE ZARCO : GRIS ENVOYÉ À LA RETRAITE
🔴 ÉLIMINATOIRES COUPE DU MONDE U17 / MATCH CONTRE LA CÔTE D’IVOIRE : LES « LIONCELLES » TENUES EN ÉCHEC

Blanchiment de capitaux : 125 milliards de FCFA en jeu, le parquet financier ouvre une enquête pour démanteler un vaste réseau

Le Parquet du Pool judiciaire financier a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire sur un important réseau de blanchiment de capitaux, suite aux rapports transmis par la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF). Cette affaire, qui pourrait devenir l’un des plus grands scandales financiers au Sénégal, porte sur des transactions suspectes estimées à plus de 125 milliards de FCFA, réalisées via des sociétés écrans et des mécanismes financiers sophistiqués.

Selon les premiers éléments de l’enquête, les fonds en question auraient transité par des circuits bancaires complexes, notamment à travers des sociétés fictives enregistrées à l’étranger. Ces entités auraient servi à dissimuler l’origine des capitaux, tout en facilitant leur réinjection dans l’économie nationale à travers divers projets et acquisitions immobilières.

Les transactions concernées soulèvent des doutes sur leur origine licite. Les autorités soupçonnent une collusion entre certains hommes d’affaires locaux et des partenaires étrangers, qui auraient utilisé ces fonds à des fins de corruption, d’escroquerie sur deniers publics, et de financement d’activités illégales.

L’enquête s’appuie sur la loi n° 2024-08 relative à la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, adoptée récemment pour renforcer le cadre juridique sénégalais en matière de crimes financiers. Cette législation permet une coopération accrue entre les services judiciaires, les autorités fiscales, et les institutions bancaires pour identifier, geler et saisir les avoirs suspects.

En vertu de cette loi, le Parquet a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire sous plusieurs chefs d’inculpation, notamment :

  • Blanchiment de capitaux
  • Corruption
  • Escroquerie sur deniers publics
  • Abus de biens sociaux

Ces chefs d’accusation visent à démanteler le réseau criminel et mettre un terme aux pratiques frauduleuses qui fragilisent l’économie sénégalaise.

La CENTIF a joué un rôle clé dans la détection de ces transactions suspectes. Grâce à son système de surveillance renforcée des flux financiers, elle a pu repérer des mouvements de fonds anormaux entre plusieurs banques et sociétés.

Le rapport transmis au Parquet indique que certaines des personnes impliquées pourraient être liées à des personnalités influentes dans les milieux d’affaires et politiques. La CENTIF recommande ainsi une enquête approfondie pour établir la traçabilité des fonds et identifier l’ensemble des bénéficiaires finaux.

Cette affaire intervient dans un contexte où les institutions internationales appellent les pays africains à renforcer leur cadre de lutte contre les flux financiers illicites, estimés à plus de 88 milliards de dollars par an sur le continent. Le Sénégal, qui souhaite préserver sa crédibilité sur la scène financière internationale, entend montrer sa détermination à combattre le blanchiment d’argent et à renforcer la transparence économique.

Le Parquet financier a assuré que toutes les personnes impliquées seront entendues et poursuivies en cas de preuve de participation à ces pratiques illégales. Des mandats d’arrêt internationaux pourraient également être lancés si des complices étrangers sont identifiés.

Cette affaire pourrait marquer un tournant dans la lutte contre les crimes financiers au Sénégal. Les autorités envisagent de mettre en place de nouvelles mesures, notamment un registre public des bénéficiaires effectifs des sociétés, afin de mieux identifier les propriétaires réels des entités juridiques opérant dans le pays.

Le ministre des Finances a également annoncé des discussions pour renforcer les contrôles sur les transactions transfrontalières et imposer des obligations de transparence plus strictes aux banques et aux établissements financiers.

Alors que l’enquête ne fait que commencer, l’opinion publique et les médias suivent de près cette affaire. Le dossier du blanchiment des 125 milliards de FCFA pourrait révéler des ramifications insoupçonnées, mettant en lumière des failles dans le système de régulation financière du pays.

Pour l’heure, les autorités judiciaires se veulent rassurantes. Elles affirment être déterminées à aller jusqu’au bout pour démanteler ce réseau et récupérer les fonds détournés, tout en garantissant que les personnes impliquées seront traduites en justice.

Services de communication audiovisuelle : Fixation du montant et des modalités de la redevance annuelle

Le montant, les modalités de recouvrement et de répartition de la redevance annuelle applicable aux acteurs de la chaîne de valeur de communication audiovisuelle ont été fixés par un arrêté conjoint signé par le ministre de la Communication, des Télécommunications et du Numérique, Aliou Sall, et le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba. Cette mesure s’inscrit dans le cadre de l’application des articles 94, 133 et 145 de la loi n° 2017-27 du 13 juillet 2017 portant Code de la Presse.

Ce dispositif concerne l’ensemble des détenteurs d’autorisations d’exploitation dans les domaines de l’édition, de la distribution et de la diffusion de services de communication audiovisuelle, tels que Canal+ Sénégal et la TNT.

Le montant de la redevance annuelle est évalué à 9 % du chiffre d’affaires annuel des abonnés. Les montants précis pour chaque catégorie de service sont présentés dans un tableau annexé à l’arrêté.

Le recouvrement de la redevance est assuré par la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID). Les redevances dues pour une année doivent être payées spontanément par les redevables au plus tard le 30 juin de l’année suivante, et ce, auprès du service de recouvrement où ils sont fiscalement immatriculés.

La Direction chargée de la Communication est tenue de déposer une déclaration des redevances dues au titre de l’exercice précédent, au plus tard le 30 avril de chaque année, auprès du Directeur chargé du Recouvrement à la DGID. Cette déclaration doit préciser, pour chaque redevable, son adresse, son numéro d’identification dans le répertoire national des entreprises et des associations (NINEA), le type de service fourni et le montant de la redevance exigible.

Les fonds recueillis grâce à la redevance annuelle sont destinés à contribuer au fonctionnement de trois structures principales :

  • Fonds d’Appui et de Développement de la Presse (FADP) : 20 %
  • Fonds de Développement de la Diffusion et de la Production Audiovisuelle (FDDPA) : 50 %
  • Organe de régulation : 10 %
  • Trésor public : 20 %

Ces contributions visent à soutenir le développement des médias, à renforcer les capacités de production audiovisuelle locale et à garantir le bon fonctionnement de l’organe de régulation. Cette répartition des fonds reflète la priorité accordée à la presse nationale ainsi qu’au secteur audiovisuel, qui jouent un rôle crucial dans la promotion de la culture et de l’information au Sénégal.

PRÉVISIONS ÉCONOMIQUES ET CHERTÉ DE LA VIE : Que les Sénégalais se serrent la ceinture !

Des temps durs s’annoncent pour les Sénégalais, selon les prévisions économiques du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) pour la période 2025-2027. L’inflation des prix à l’international, la pression des tensions géopolitiques, du changement climatique et des importations alimentaires croissantes risquent de rendre le coût de la vie de plus en plus élevé pour les populations sénégalaises.

Le rapport du Document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) concernant les prévisions économiques pour la période 2025-2027 soulève des inquiétudes quant à l’évolution du coût de la vie dans le pays. Bien que le taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) réel soit projeté à 8,8% en 2025, plusieurs facteurs externes pourraient compromettre cette croissance.

FACTEURS EXTERNES
L’une des principales préoccupations concerne l’impact de l’évolution des prix mondiaux du pétrole et du gaz, dont les fluctuations ont des conséquences directes sur l’économie sénégalaise. En effet, le secteur énergétique sénégalais est particulièrement vulnérable aux variations des prix de ces ressources, car il dépend fortement des importations de produits pétroliers, qui représentent environ 30% des importations totales du pays, soit 12% du PIB. De plus, le secteur énergétique du Sénégal repose en grande partie sur des centrales thermiques, avec 70% de la puissance installée provenant de cette source, rendant ainsi le pays encore plus susceptible aux hausses des prix de l’énergie sur le marché international.
Par ailleurs, les prévisions actuelles du Fonds Monétaire International (FMI) estiment que le prix du pétrole brut pourrait baisser de 10,4% en 2025 pour atteindre 72,8 dollars le baril, soit une réduction de 8,5 dollars par rapport à 2024. Toutefois, cette baisse anticipée des prix pourrait ne pas se réaliser si les tensions géopolitiques actuelles, en l’occurrence les conflits entre Israël et le Hamas et la guerre russo-ukrainienne s’intensifient. Si ces conflits venaient à s’étendre, notamment à l’Iran ou à d’autres zones productrices de pétrole, cela pourrait inverser la tendance actuelle et provoquer une flambée des prix du pétrole. Ce qui nuirait à l’économie sénégalaise en augmentant les coûts de l’énergie et, par ricochet, le coût de la vie.
Les subventions énergétiques, qui ont représenté une part importante des dépenses publiques ces dernières années, illustrent bien l’ampleur de cette problématique. En 2022, les subventions à l’énergie s’élevaient à 750 milliards de FCFA, soit 4,3% du PIB, et en 2023, elles ont diminué à 596 milliards de FCFA, représentant encore 3,1% du PIB.


FACTEURS INTERNES
Parallèlement à cette incertitude sur les prix de l’énergie, la production de pétrole et de gaz au Sénégal pourrait connaître une réduction significative en 2025. Une baisse estimée à 50% de la production dans ces secteurs pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’économie nationale. En effet, une telle baisse de la production se traduirait par une réduction de la croissance économique à seulement 5,3% en 2025, contre une prévision initiale de 8,8%. Cette perte de 3,5 points de pourcentage dans les prévisions de croissance serait un coup dur pour l’économie sénégalaise. Toutefois, une reprise est attendue en 2026, avec un rebond estimé à 3,6 points de pourcentage, mais l’effet de cette baisse de la production devrait progressivement s’estomper après 2027, permettant un retour à une croissance plus stable.
Un autre facteur de perturbation pour l’économie sénégalaise est l’impact du changement climatique, qui menace la stabilité des infrastructures et des secteurs productifs. Les catastrophes naturelles, telles que les inondations ou l’érosion côtière, risquent de provoquer des perturbations majeures dans l’économie. Les résultats de simulations réalisées par le DPBEP montrent que la mise en place d’infrastructures adaptées aux défis climatiques offrirait de nombreux avantages par rapport à l’approche actuelle, qui privilégie des infrastructures standards. En cas de catastrophe naturelle, les pertes de croissance seraient beaucoup plus importantes avec des infrastructures standards qu’avec des infrastructures conçues pour résister aux effets du changement climatique. En effet, les pertes de croissance dans le premier cas sont estimées à plus de 6% du PIB, tandis que dans le second, elles seraient limitées à 2% du PIB. De plus, le retour à un état économique stable serait beaucoup plus rapide dans le cas d’infrastructures adaptées, avec un délai de deux ans contre cinq ans pour les infrastructures standard.

RÉPERCUSSIONS SOCIALES
En ce qui concerne la consommation des ménages, le DPBEP indique que les produits alimentaires représentent près de la moitié du panier moyen de consommation des Sénégalais, soit 49,6%. Cette forte proportion des produits alimentaires dans la consommation des ménages rend la population particulièrement vulnérable aux hausses des prix. De plus, le Sénégal dépend fortement des importations alimentaires, ce qui contribue à l’inflation interne. Selon l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), les importations ont connu une forte augmentation en octobre 2024, s’élevant à 698,3 milliards de FCFA, contre 544,3 milliards de FCFA en septembre 2024, soit une hausse de 28,3%. Par rapport à octobre 2023, cette augmentation est de 16,5%. En cumul annuel, les importations à la fin de septembre 2024 ont atteint 5 862,8 milliards de FCFA, contre 5 828,6 milliards de FCFA à la même période en 2023, soit une augmentation de 0,6%. Cette croissance des importations, combinée à un solde commercial négatif croissant, renforce les pressions inflationnistes sur l’économie locale. En octobre 2024, le solde commercial a ainsi atteint -342,4 milliards de FCFA, contre -121,6 milliards de FCFA en septembre 2024.
La situation des importations, couplée à l’impact des chocs externes, surtout les tensions géopolitiques et le dérèglement climatique, explique la hausse continue du coût de la vie au Sénégal. Les produits locaux subissent l’influence directe des augmentations de prix à l’échelle internationale. Ce phénomène ne semble pas près de s’arrêter. L’économie mondiale, marquée par une augmentation des tensions commerciales, un resserrement des conditions financières et des conflits géopolitiques, affecte directement la consommation des Sénégalais, dont le pouvoir d’achat continue de se dégrader. Ainsi, bien que les prévisions économiques pour les années à venir indiquent une croissance, cette dernière risque d’être largement contrebalancée par l’inflation et la cherté de la vie.


Penda THIAM

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°368 – du 11 ET 12/01/2025

🔴 PRÉVISIONS DE LA DPBEP (2025-2027) SUR LA CONSOMMATION : LE COÛT DE LA VIE N’EST PAS PRÊT DE BAISSER !
🔴 DÉCLARÉ DÉSERTEUR PUIS RADIÉ APRÈS LA PERTE DE SON ŒIL : LE CAPORAL OUSSEYNOU FALL INTERPELLE LE CHEF DE L’ÉTAT

🔴 NOUVEAU FORMAT DE LA 12e ÉDITION : LA COUPE DE LA LIGUE EXCLUSIVE AUX U20
🔴 REPORT DU MATCH CONTRE GUÉDIAWAYE FC PAR LA LSFP : LES SUPPORTERS PIKINOIS EXPRIMENT LEUR RAS-LE-BOL

Crise financière au Sénégal : Cheikh Diba à Paris, rumeurs d’une demande d’aide budgétaire — Le ministère des Finances dément

Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, s’est rendu à Paris ce jeudi 9 janvier. Si le ministère qualifie ce déplacement de privé, certaines sources évoquent une mission officieuse visant à obtenir une aide budgétaire pour redresser une trésorerie nationale sous forte pression.

Selon une publication relayée par des médias locaux, le voyage de Cheikh Diba aurait été motivé par la situation économique tendue au Sénégal, marquée par un endettement extérieur qui dépasserait les 39 milliards de dollars. Le média consulté met en avant une contradiction dans la politique actuelle du gouvernement sénégalais : malgré les discours souverainistes de rupture avec la France, Paris reste une destination privilégiée pour résoudre des problèmes financiers.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Bassirou Diomaye Faye et de son Premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement sénégalais a affiché une volonté de distanciation avec la France, à travers des décisions fortes telles que le retrait des troupes françaises d’ici fin 2025, la révision des contrats d’exploitation des ressources naturelles et la remise en question du franc CFA. Cette orientation souverainiste s’est également traduite par des échanges tendus avec Emmanuel Macron.

Cependant, le contexte économique reste complexe. Le Sénégal fait face à des retards dans l’exploitation de ses ressources gazières, notamment le projet Grand Tortue, qui devait initialement être lancé bien plus tôt. Ces retards, conjugués à une dette croissante, fragilisent la trésorerie nationale, poussant certains à supposer que le ministre des Finances pourrait être à Paris pour négocier une aide budgétaire ou obtenir le soutien des institutions financières internationales via le gouvernement français.

Interrogé par Dakaractu, le ministère des Finances a catégoriquement démenti ces allégations. Une source au sein du ministère a précisé que le déplacement de Cheikh Diba s’inscrivait dans un cadre strictement privé. « Une telle information montée de toutes pièces est surprenante. Il n’y a eu aucune demande d’appui budgétaire, et lorsqu’un déplacement du ministre a un lien avec les finances ou l’économie, cela se fait dans un cadre officiel, avec une communication appropriée », a affirmé la source.

Le ministère s’étonne que ces rumeurs aient été relayées sans qu’aucun cadre officiel n’ait été consulté pour vérifier leur véracité. « Un voyage privé n’implique que le concerné, et il est surprenant de voir une telle spéculation autour de cette visite », a ajouté l’interlocuteur du ministère.

Si le ministère des Finances rejette fermement l’idée d’une mission secrète en quête d’aide budgétaire, les questions autour des défis économiques persistants du Sénégal demeurent. L’endettement croissant, les retards dans les projets énergétiques et la nécessité de diversifier l’économie posent des défis majeurs pour le gouvernement, qui doit aussi restaurer la confiance des investisseurs pour maintenir la stabilité financière du pays.

Plongée dans l’abîme : Ces entreprises publiques en situation critique

La situation des entreprises publiques sénégalaises est aujourd’hui plus alarmante que jamais. Le Document de programmation budgétaire et économique pluriannuelle (DPBEP) 2025-2027, récemment mis à jour, a tiré la sonnette d’alarme concernant la dégradation inquiétante des capitaux propres de plusieurs sociétés nationales. Le quotidien Libération, dans une analyse approfondie, révèle des chiffres édifiants qui témoignent d’une gestion financière défaillante et de la crise structurelle qui touche des piliers économiques essentiels du Sénégal.

En tête de liste des sociétés les plus fragiles se trouve la Société nationale de recouvrement (SNR), qui affiche des capitaux propres vertigineusement négatifs, estimés à -86,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023. Ce gouffre financier est d’autant plus préoccupant qu’il contraste fortement avec son capital social initial de seulement 25 millions de francs CFA. Cette situation laisse entrevoir un besoin urgent de réformes pour redresser une entreprise désormais en état de quasi-faillite, ce qui pourrait entraîner une remise en cause de sa viabilité à court terme.

La Société nationale de gestion et d’exploitation du patrimoine bâti de l’État (SOGEPA) suit de près, avec un capital social de 10 millions de francs CFA, mais des capitaux propres tombés à -28,5 milliards de francs CFA. Cela représente une perte équivalente à plus de la moitié de son capital social. Une dégradation alarmante qui reflète un déséquilibre structurel persistant et l’inefficacité dans la gestion de ses actifs.

Le groupe SN La Poste, autrefois fleuron des services publics au Sénégal, affiche une situation financière catastrophique. Selon Libération, ses capitaux propres, affectés par des déficits chroniques, se chiffrent désormais à -143 milliards de francs CFA, un désastre financier pour une société dont le capital social était de 2,9 milliards de francs CFA. Cette chute dramatique souligne la crise profonde que traverse l’entreprise, mettant en péril sa pérennité à long terme.

La situation n’est guère plus reluisante pour certaines entreprises à participation publique majoritaire. La compagnie de transport Dakar Dem Dikk, essentielle pour les déplacements urbains, enregistre des capitaux propres négatifs de -60,7 milliards de francs CFA au 31 décembre 2023, malgré un capital social de 1,5 milliard de francs CFA. Cette situation critique reflète les tensions financières qui pèsent sur l’entreprise, et ce, malgré son rôle clé dans le transport public de la capitale et des autres régions.

Quant à la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (SONACOS), bien que moins endettée que ses consœurs, elle n’échappe pas à des difficultés notables. Ses capitaux propres ont chuté à 10,068 milliards de francs CFA, soit presque la moitié de son capital social de 20,234 milliards de francs CFA. Cette baisse significative met en lumière l’impact des déficits cumulés et interroge sur la viabilité de l’entreprise à long terme.

Ces chiffres sont plus que des indicateurs comptables ; ils traduisent une véritable crise systémique au sein des entreprises publiques sénégalaises. Loin d’être un simple problème financier, cette dégradation met en péril l’emploi, la qualité des services publics et, par ricochet, la stabilité économique du pays.

Le DPBEP 2025-2027 met en exergue les risques sérieux que ces entreprises représentent pour la soutenabilité financière de l’État, si aucune réforme n’est engagée rapidement. Ces sociétés, qui ont joué un rôle majeur dans le développement du Sénégal, se trouvent aujourd’hui dans une spirale de pertes qui nécessite une attention urgente.

Le DPBEP propose plusieurs solutions pour tenter d’enrayer cette dynamique destructrice :

  • Une meilleure gouvernance et une gestion plus rigoureuse des ressources, afin de limiter les dérives financières.
  • Une recapitalisation massive, afin de donner un nouveau souffle à ces entreprises et de rétablir leur solvabilité.
  • Un contrôle strict des finances, pour éviter de nouvelles pertes et garantir que les fonds publics sont utilisés de manière optimale.
  • Une réflexion profonde sur le modèle économique de ces entreprises, afin de les rendre plus efficaces et pérennes à long terme.

Alors que ces entreprises publiques traversent une tempête financière sans précédent, leur survie dépendra de décisions stratégiques et audacieuses. Comme le souligne Libération, « ces chiffres ne doivent pas seulement interpeller, ils doivent mobiliser les autorités compétentes pour sauver ce qui peut encore l’être ». Un appel urgent à l’action pour éviter que ces géants de l’économie publique ne sombrent dans une faillite qui aurait des conséquences dramatiques pour l’ensemble de la nation.

Radié et déclaré déserteur après avoir perdu son œil droit dans une mission, le Caporal Ousseynou Fall adresse une lettre ouverte au Président Diomaye

Dans une lettre ouverte adressée au Président de la République du Sénégal, M. Bassirou Diomaye Diakhar Faye, le Caporal Ousseynou Fall exprime sa profonde indignation après avoir été victime d’une injustice au sein de l’Armée Nationale. Blessé gravement lors d’une mission en 2015, il dit être « faussement déclaré déserteur et radié des effectifs militaires » sans que ses droits ne soient respectés. Dans sa requête, il appelle à une réparation de ce préjudice et à une réévaluation de sa situation, soulignant l’excès de pouvoir et l’absence de justice militaire dans son cas.

Lettre Ouverte à son Excellence, Monsieur Le Président de la République Sénégal, Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye  

À Monsieur le Président de la République du Sénégal.

Objet: Victime d’une préjudice

Monsieur le Président de la République,

Incorporé dans l’Armée Nationale le 01 janvier 2005 comme engagé volontaire (EVDA)au titre du service actif vingt quatre mois ,j’ai servi pendant 11ans sans interruption avec loyauté et abnégation la République et sa nation.

L’ objet de ma Requête s’explique par la raison très simple que se sont les circonstances qui dictent les événement. Et si cela se trouve, les circonstance que j’ai vécues sont caractérisées par une blessure grave à l’oeil droit qui m’ a rendu borgne au cour d’ une mission régulière au cour de la quelle  j’ai perdu cet oeil droit.

Sortie de l’hôpital principal de Dakar (HPD)le 07/02/2015 et mis en permission de convalescence de vingt neuf (29)jours renouvelables(voir pièce jointes).J’ai constaté avec amertume que mon chef de corps m’a porté déserteur le 23 Aout 2015 pour motif suivant :absence irrégulière non motivée.

A la fois surpris, confus et sidéré par cette décision et la matière dont j’ai été conduit étant blessé aggravé à la brigade de la gendarmerie sous bonne escorte de militaire armés de fusils d’assaut M16 et de munitions.

Le motif évoqué par mon chef de bataillon a engendré ma radiation du personnel des Armées ,malgré mon inaptitude certifiée par un médecin militaire chef du CMG Nord de saint Louis le 31/12/2015 à la suite de ma visite de libération.

Profondément indigné par l’acte désobligeant et désolant commis par l’autorité militaire qui ne se couvre même plus du manteau de la décence. Pour ces raisons je suis en droit de dénoncer la gestion calamiteuse non fondée dont j’ai été victime.

Asservissement aujourd’hui par mon chef de bataillon: l’excès de pouvoir de juger et de libérer sans ordonnance du tribunal militaire semble justifier un pouvoir absolu à visage masqué s’installant dans l’armée.

Il affecte gravement ma morale entant que subordonné animé par la fibre patriotique Cet excès de pouvoir pèse sur ma carrière et engendre injustement ma libération que je juge prématurée.

Il faut noter que la complaisance a atteint son paroxysme dans le milieu de la hiérarchie ou la justice est pervertie au bénéfice de l’excès de pouvoir et la reconnaissance due aux subordonnées foulée du pied .La fraternité d’armes risque de perdre ses lettres de noblesse pour laisser la place à des relations pas les meilleures faites souvent d’animosité

J’ai du mal à comprendre et à accepter le pourquoi de tel acharnement développé par Lieutenant Colonel Jean SYLVESTRE BIAGUI qui ne cherche qu’à me persécuter.

Monsieur le Président, j’ai été radier le 5 février 2016 sans droit ni conseil d’enquête ,ni conseil de discipline, ni tribunal militaire, ni commission  de reforme, ni pension d’invalidité avec une inaptitude à la  libération certifiée par un médecin militaire.

Soucieux de la réparation du préjudice occasionné par ce Colonel. Mon général avec votre soutien, j’engagerais toutes mes forces pour le réexamen de ma situation .

Je viens très respectueusement soumettre à votre autorité la réparation du préjudice occasionnée par une très mauvaise gestion de ma situation de militaire convalescent ayant accompli onze (11) ans de loyaux services rendus à la République et sa nation.

AMPLIATIONS :

.Monsieur le Premier Ministre du Sénégal 
Monsieur le Ministre des forces forces armées 
.Monsieur le CEMGA
Fait à Thiès le 9 Janvier 2025
Caporal Ousseynou Fall

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