LE PROCÈS DE LA FERMETURE DE SA BOULANGERIE FIXÉ AU 27 MARS : Baba Aïdara persiste : « la miche de pain peut coûter 100 F CFA »

Le 27 mars prochain, le tribunal de Saint-Louis se prononcera sur le procès concernant la fermeture de la boulangerie « Oumar Aïdara », appartenant au journaliste Baba Aïdara. Cette décision fait suite à un incident où Baba Aïdara et son employé, Mohamed Gueye, ont été arrêtés pour avoir opposé une résistance lors d’une action d’agents assermentés. Les deux hommes ont été accusés d’invectives, d’injures et de voies de fait. Toutefois, après intervention du directeur régional du Commerce de Saint-Louis, ils ont été libérés. Par lettre adressée au commissaire central, le directeur a requis la levée de la garde à vue de Baba Aïdara et Mohamed Gueye, conformément à la loi 2021-25 sur les prix et la protection du consommateur.
Après sa libération, Baba Aïdara s’est exprimé publiquement dans une vidéo où il a défendu sa position concernant le prix du pain. Il a affirmé que la miche de pain pouvait être vendue à 100 F CFA. Selon lui, cela est rendu possible grâce à la baisse de 4 000 F CFA du prix du sac de farine. Le journaliste et propriétaire de la boulangerie explique que cette décision de vendre le pain à 100 F CFA a été prise avant le début du Ramadan, en accord avec ses employés.
Baba Aïdara promet également de tenir une conférence de presse dans les prochains jours, où il dévoilera des stratégies pour permettre la vente du pain à ce prix.
Mais, malgré cet argumentaire, la direction régionale du Commerce a procédé à la fermeture de la boulangerie de Baba Aïdara en attendant la décision du tribunal. Ce dernier devra se prononcer le 27 mars sur la légalité de cette fermeture et les accusations portées contre le journaliste.

PRÉAVIS DE GRÈVE DU REGROUPEMENT DES BOULANGERS DU SÉNÉGAL : Adieu au « pain thon » pour le « ndogu »

Le secteur de la boulangerie au Sénégal traverse une crise sans précédent. Face au non-respect des engagements pris par les autorités et à l’absence de réponses concrètes à leurs doléances, le Regroupement des boulangers du Sénégal (RBS) a décidé de passer à l’action. Dans un préavis daté du 6 mars 2025, les boulangers annoncent une grève nationale les 18 et 19 mars 2025, suspendant ainsi la production de pain sur tout le territoire. Cette décision, aux répercussions lourdes pour les consommateurs, risque de perturber le quotidien des Sénégalais, pour qui le pain demeure un aliment de base, notamment durant la période du Ramadan.
Les boulangers dénoncent des conditions économiques devenues intenables, menaçant la viabilité de nombreuses boulangeries, dont certaines ont déjà mis la clé sous la porte. La flambée des coûts des matières premières, l’augmentation des charges d’exploitation et l’absence de soutien gouvernemental sont autant de facteurs qui précipitent la profession vers une crise profonde. Bada Gassama, président du RBS, exprime le désarroi de ses confrères : « Nous avons tenté toutes les voies de recours, sollicité des audiences auprès du Premier ministre, adressé des courriers au Ministère du Commerce et de l’Industrie… Mais nos appels sont restés sans réponse. Cette grève est devenue notre seul moyen de nous faire entendre ».
Les revendications des boulangers s’articulent autour de quatre points majeurs : une révision de la structure du prix du pain afin de garantir un tarif plus juste pour la baguette standard, une rencontre avec le Premier ministre pour aborder les difficultés du secteur, une prise en compte effective de leurs doléances par les autorités compétentes et la mise en place de mesures de soutien aux boulangeries en difficulté.
Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°415 – 08 ET 09/03/2025

🔴 MISE EN AVANT DE STATISTIQUES SECTORIELLES FAVORABLES POUR FLOUTER LES CHIFFRES GLOBAUX DÉSASTREUX : WALY DIOUF BODIANG NOIE LA RÉALITÉ
🔴 PRÉAVIS DE GRÈVE DES BOULANGERS : FINI LES « NDOGU » AU « PAIN THON » ?

🔴 AHMED YAHYA AU CONSEIL DE LA FIFA : UNE CANDIDATURE CONTROVERSÉE
🔴 LIGUE 1 (17E JOURNÉE) : WALLY DAAN EN TÊTE DU CLASSEMENT PROVISOIRE

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°266 – du 07 et 08/09/2024

🔴 DPG FIXÉE AU 13 SEPTEMBRE : LE BINÔME SUPRÊME ENTRETIENT-IL UN FAUX SUSPENSE ?
🔴 PRESSION FISCALE, NON RESPECT DES ENGAGEMENTS DE L’ÉTAT ENVERS LES BOULANGERS : VERS DES LENDEMAINS SANS PAIN

🔴 1ÈRE JOURNÉE QUALIFICATIONS CAN 2025 : LE SÉNÉGAL TENU EN ÉCHEC À DOMICILE PAR LE BURKINA FASO

Crise dans l’Industrie Meunière Sénégalaise : L’AMIS annonce un arrêt provisoire de production 

Fondée en décembre 2015, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal (AMIS) regroupe les sept principales industries meunières du pays : GMD, NMA, FKS, OLAM, SEDIMA, MDS, et BASMALA. Depuis sa création, l’AMIS s’engage activement dans l’accompagnement, la défense des intérêts, et la promotion des actions de l’industrie meunière ainsi que des acteurs de la filière farine au Sénégal.

L’industrie meunière sénégalaise est un pilier de l’économie nationale, avec une capacité de production impressionnante de 3 500 tonnes de blé écrasé par jour. Cette production répond au besoin national en farine, estimé à 1 800 tonnes par jour, permettant la fabrication de plus de 20 millions de baguettes quotidiennement.

En termes d’emploi, l’AMIS génère directement 1 400 emplois et près de 15 000 emplois dérivés, soulignant son importance socio-économique. Le chiffre d’affaires global de l’industrie s’élève à 278 milliards FCFA, contribuant de manière significative à l’économie locale, tandis que les recettes fiscales atteignent environ 43 milliards FCFA. La masse salariale globale est de 11 milliards FCFA, renforçant le pouvoir d’achat des employés, et les charges sociales patronales représentent 1,1 milliard FCFA.

Récemment, le Conseil National de la Consommation a décidé, le 21 juin 2024, de réduire le prix de la farine boulangère de 19 200 FCFA à 15 200 FCFA, soit une baisse de 4 000 FCFA. Cette décision intervient alors que le coût moyen du blé dépasse les 300 euros, rendant difficile la viabilité économique pour les meuniers.

Les discussions techniques avec les services de l’État ont révélé que la renonciation aux droits de douane et à la TVA ne couvre que 1 355 FCFA sur le prix du sac, laissant un écart de 2 645 FCFA sans financement clair. En conséquence, l’AMIS a annoncé un arrêt provisoire de la production à compter du 24 juin 2024, pour éviter une vente à perte, interdite par la loi N°94-63 du 22 août 1994.

L’AMIS demande des clarifications urgentes sur plusieurs points critiques : le régime de compensation de la baisse, la prise en compte des stocks de blé déjà taxés, la compensation des volumes en vente chez les distributeurs, et le régime de prix applicable tenant compte des coûts de transport.

Les meuniers rappellent leur engagement en tant qu’entrepreneurs consciencieux et acteurs économiques responsables. Ils appellent à une révision des mesures pour éviter une crise majeure dans l’industrie. Les autorités gouvernementales sont exhortées à stabiliser le marché et à relancer un dialogue nécessaire pour trouver des solutions viables.

En tant que moteur économique majeur, l’Association des Meuniers Industriels du Sénégal reste convaincue qu’une industrie forte et dynamique est essentielle pour le développement, l’emploi, et les recettes fiscales du Sénégal. Les meuniers expriment leur gratitude envers leurs partenaires économiques et sociaux pour leur soutien continu et appellent à des actions concertées pour préserver l’avenir de cette filière vitale.

Les mesures annoncées par l’AMIS visent à ralentir les pertes financières et à prévenir une crise de l’emploi, tout en maintenant un dialogue ouvert avec les autorités pour une solution durable.

Clarification sur le prix de la baguette de pain au Sénégal

Des rumeurs récentes circulant sur les réseaux sociaux ont évoqué une possible réduction du prix de la baguette de pain au Sénégal. Amadou Gaye, président de la Fédération des Boulangers du Sénégal, a tenu à mettre les choses au clair.

Actuellement, le prix officiel de la baguette de pain est de 175 FCFA. Ce prix est le résultat d’une subvention accordée par l’ancien gouvernement, permettant de réduire le coût de production de 325 FCFA à 175 FCFA. Amadou Gaye insiste sur le fait que ce prix est régulé et ne peut être modifié sans un processus formel impliquant le comité de la consommation.

Pour envisager une baisse du prix de la baguette à 125 FCFA, plusieurs conditions doivent être remplies. Amadou Gaye explique qu’il serait nécessaire de réduire les coûts de l’électricité et de la farine. Il suggère que le nouveau gouvernement pourrait par exemple réduire le coût de la farine à 7000 FCFA et diminuer les prix du gasoil et de l’électricité.

Amadou Gaye tient à démentir formellement les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux concernant une baisse immédiate du prix de la baguette. Il rappelle l’importance d’un processus de décision structuré et transparent pour toute modification du prix, impliquant le comité de la consommation et prenant en compte les coûts de production.

Cette clarification apportée par Amadou Gaye vise à informer le public et à mettre fin aux rumeurs erronées concernant le prix de la baguette de pain au Sénégal. Elle met en lumière les mécanismes de régulation en place et les conditions nécessaires pour toute modification du prix, soulignant l’importance d’un dialogue constructif entre les acteurs concernés pour garantir un approvisionnement en pain stable et abordable pour la population.

Quitter la version mobile