Polémique sur la dette cachée : l’APR défie le gouvernement et interpelle le FMI

L’affaire de la « dette cachée » de 4 000 milliards de FCFA continue de secouer la scène politique sénégalaise. L’ancien ministre Papa Malick Ndour, membre influent de l’Alliance pour la République (APR), rejette catégoriquement les accusations portées contre le régime de Macky Sall et interpelle le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir un arbitrage sur cette affaire. Selon lui, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye utilise cette controverse pour détourner l’attention des difficultés économiques actuelles du pays.

Dans une interview accordée à France 24, Papa Malick Ndour a dénoncé une instrumentalisation politique visant à discréditer l’ancien régime. Il met en cause le rapport de la Cour des comptes, qui aurait révélé l’existence d’une dette non déclarée d’environ 7 milliards de dollars sous le gouvernement de Macky Sall.

« Ce sont des accusations infondées et mensongères. Il n’existe aucune dette cachée. La gestion budgétaire du Sénégal a toujours été transparente et encadrée par des institutions comme le FMI et la Banque mondiale. Si une telle somme existait sans être déclarée, ces organismes l’auraient relevée bien avant », a-t-il martelé.

L’ancien ministre reproche également au gouvernement actuel de ne pas avoir respecté le principe du contradictoire en publiant le rapport sans donner la possibilité aux anciens responsables financiers de se défendre.

« Un audit sérieux exige que toutes les parties concernées soient entendues. Or, nous n’avons même pas été consultés avant la publication du rapport. C’est une attaque politique déguisée sous une prétendue quête de transparence », a-t-il dénoncé.

L’APR alerte sur les conséquences économiques et financières de cette polémique. Selon Papa Malick Ndour, ces accusations risquent de ternir la réputation du Sénégal auprès des investisseurs et des institutions de financement international.

« Le gouvernement actuel a créé un climat d’incertitude économique en lançant ces accusations à la légère. Résultat : les agences de notation et les bailleurs s’interrogent sur la stabilité financière du pays. Cela pourrait entraîner une baisse de la note souveraine du Sénégal, une augmentation des taux d’intérêt sur les emprunts et des restrictions sur l’accès aux financements internationaux », a-t-il averti.

Cette situation, selon lui, fragilise l’économie nationale et compromet la mise en œuvre des projets d’infrastructures financés par des emprunts internationaux.

Face à la polémique, Papa Malick Ndour défie le gouvernement en demandant une confrontation devant le Fonds monétaire international (FMI). Selon lui, cette instance dispose des outils nécessaires pour vérifier la véracité des accusations et trancher le débat.

« Nous avons l’opportunité unique de démontrer les contrevérités du gouvernement devant le FMI. Si cette dette cachée existait réellement, alors qu’ils en apportent la preuve devant cette institution », a-t-il lancé.

Il a également affirmé que l’APR est prête à organiser un débat public sur la gestion financière du Sénégal avec les experts économiques du parti au pouvoir.

« Nous invitons les ‘4 000 cadres’ du PASTEF à un débat technique et factuel. Qu’ils viennent nous expliquer où est cette dette, qui en sont les créanciers, et pourquoi elle n’a jamais été révélée auparavant », a-t-il ajouté.

Cette affaire de dette cachée est devenue un véritable chantier politique entre le nouveau et l’ancien régime. D’un côté, le gouvernement de Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko accuse Macky Sall d’avoir laissé un fardeau financier dissimulé, rendant plus difficile la mise en place de leurs réformes économiques. De l’autre, l’APR dénonce une tentative de diversion pour masquer l’inexpérience et l’échec du gouvernement actuel dans la gestion économique du pays.

Dans un contexte où le Sénégal négocie avec le FMI et la Banque mondiale pour maintenir sa stabilité financière, cette controverse pourrait avoir des conséquences à long terme sur la confiance des investisseurs et des partenaires internationaux.

Dialogue Etat-syndicat: quelques pistes de réflexion pour les syndicats. (Par Papa Malick Ndour, ancien ministre)

Le premier ministre, en pleine polémique sur la baisse ou non des salaires des agents de la fonction publique, rencontrera demain, jeudi, les partenaires sociaux pour échanger avec eux sur la question salariale. Cependant, à l’Assemblée nationale, le gouvernement semblait avoir bien tranché sur la question ! Selon les termes du premier ministre, «Dans le cadre de l’effort national, un rebasing salarial sera opéré en vue de rendre plus équitables les niveaux de revenu…»

Pour information, le rebasing est un processus qui vise à revoir et à ajuster les salaires, à la hausse ou à la baisse, dans le but d’atteindre une plus grande équité dans le traitement des agents.Toutefois, dans le contexte actuel, marqué par un débat sur la recherche de marges budgétaires sur fond de soi-disant «effort national», il semble que cet ajustement soit également motivé par la volonté de réaliser des économies sur la masse salariale.

Dans ce cadre, il faut que les Sénégalais sachent ceci : ajuster à la baisse, c’est diminuer les salaires de certaines catégories d’agents ! Et ajuster à la hausse, c’est augmenter davantage la masse salariale, ce que le gouvernement n’imagine même pas. Drôle de paradoxe ! Finalement, quel est l’objectif visé ? J’attends du gouvernement qu’il soit plus explicite sur la question devant les syndicats. 

Par contre, si le but visé est de reveiller la vieille lune de la recherche d’équilibre entre les salaires des différentes catégories d’agents, il est important de rappeler ceci aux nouvelles autorités:

1. Je comprends bien que le Chef du gouvernement veuille diminuer les salaires des directeurs et des ministres, mais je vous informe, Ousmane, que cette mesure est populiste et n’aura que peu d’impact sur le déficit. D’après mes simulations, une baisse de 40 % des salaires de vos ministres et de vos DG du secteur parapublic ne te fera pas gagner plus de 3,5 milliards par an, donc un plus de 0,2 % de ton déficit actuel.

2. Les autres corps, soi-disant les plus choyés de l’administration (impôts, trésor, commerce, magistrature…), ne devraient aucunement, sous l’autel du rebasing salarial, subir les affres budgétaires découlant de l’absence de vision de votre régime, ne serait-ce que par hommage au passé syndical de Ousmane Sonko, jadis grand défenseur du corps des inspecteurs des impôts. Les agents des régies financières ne méritent pas qu’on touche à leur salaire «compte tenu de leur contribution inestimable au développement de notre nation», selon les termes du syndicaliste Ousmane Sonko.

3. Nous espérons, pour les corps des enseignants, des agents de la santé et des travailleurs du secteur primaire, que ce rebasing se traduira par une hausse généralisée des salaires, conformément aux multiples promesses formulées par les opposants d’alors devenus gouvernants. Pour ce faire, le gouvernement peut ne point besoin de toucher aux indices de la solde ; il n’a qu’à respecter simplement sa promesse électorale d’indexation des tranches de l’impôt sur le revenu (IR) sur l’inflation devenue galopante depuis. (Je reviendrai sur cette promesse que les Sénégalais peuvent relire à la page 57 du programme de campagne de Pastef et qui, appliquée, augmenterait le salaire de tous les travailleurs, y compris ceux du secteur privé, comme ce fut le cas en 2013).

Bref, je vous conseillerai, M. Le premier ministre, de ne pas toucher aux salaires, de répondre favorablement aux attentes légitimes des secteurs en crise et de négocier un pacte social où la grève ne sera pas la règle, mais où le gouvernement s’engage à arrêter la provocation et la diabolisation des agents de l’administration.

Ce soir, sur la 2stv à partir de 20 h 30mn, je vous ferai des suggestions sur votre décision irréfléchie de vouloir cibler les beneficiaires de la subvention et de vouloir centraliser une bonne partie de la commande publique. Sur ce point, vous risquez de tuer une très grande partie des PME sénégalaises au bénéfice des grosses entreprises qui rafleront désormais toute la commande publique….. Les syndicats sont investis de la mission de defendre le pouvoir d’achat devant le gouvernement…
Bonne journée et bon Mercredi, qu’Allah protége le Senegal !!

Papa Malick Ndour appelle à la défense des institutions du Sénégal contre « les manipulations politiques »

Alors que le rapport de la Cour des Comptes continue de provoquer des remous dans la sphère politique, l’ancien ministre Papa Malick Ndour est monté au créneau pour dénoncer ce qu’il considère comme une tentative de déstabilisation des institutions sénégalaises. Selon lui, les attaques répétées contre le rapport ne visent pas uniquement à critiquer son contenu, mais plutôt à saper l’intégrité et la stabilité des structures républicaines.

Lors d’un point de presse, Papa Malick Ndour a évoqué une « vassalisation » des institutions publiques, affirmant que certaines manœuvres politiques étaient orchestrées dans le but d’affaiblir les fondements de la démocratie sénégalaise. Il estime que derrière ces attaques, se cache une stratégie de manipulation de l’opinion publique menée par Ousmane Sonko et ses alliés. Pour l’ancien ministre, cette démarche vise à créer une défiance généralisée envers les institutions étatiques afin de renforcer une position politique basée sur la contestation permanente.

« Ce qui se passe actuellement n’est rien d’autre qu’une tentative de destruction méthodique de nos institutions. On cherche à détourner l’opinion publique avec des accusations sans fondement dans le seul but de servir des intérêts personnels et politiques. Cela est extrêmement dangereux pour l’unité nationale », a-t-il déclaré.

Papa Malick Ndour s’inquiète particulièrement des conséquences de cette campagne de dénigrement sur le fonctionnement de l’État et sur les fonctionnaires républicains qui, selon lui, sont injustement pris pour cibles. Il rappelle que l’administration sénégalaise est composée de serviteurs de l’État compétents et dévoués, qui ne devraient pas être instrumentalisés dans des querelles politiques. « Nos fonctionnaires sont les piliers de notre administration. Ils œuvrent chaque jour pour le bien-être du pays sans aucune appartenance politique. Les attaquer, c’est fragiliser notre État », a-t-il ajouté.

Face à cette situation, il appelle à un sursaut national et exhorte les Sénégalais à ne pas tomber dans le piège de la division. Il insiste sur l’importance de défendre les institutions républicaines contre toute tentative de manipulation politique, afin de préserver la stabilité et la transparence du pays.

« Le Sénégal a toujours été une nation respectée pour sa solidité institutionnelle. Nous devons nous mobiliser pour éviter que ce climat de suspicion ne détruise notre réputation et ne mette en péril nos acquis démocratiques. Le peuple doit rester vigilant et ne pas se laisser emporter par des discours populistes qui ne visent qu’à semer la confusion », a-t-il conclu.

Agnam : Papa Malick Ndour défend Farba Ngom et s’en prend à Ousmane Sonko

Lors d’une mobilisation politique organisée ce jeudi à Agnam, dans le département de Matam, le soutien populaire en faveur de Farba Ngom, chargé de la mobilisation au sein de l’Alliance pour la République (APR), a été largement affiché. L’ancien ministre et président du conseil départemental de Guinguinéo, Papa Malick Ndour, a profité de cette occasion pour défendre vigoureusement Farba Ngom tout en critiquant Ousmane Sonko, leader de l’opposition.

Selon Papa Malick Ndour, cette mobilisation au Fouta est une preuve éclatante de la loyauté des populations locales envers leur fils, Farba Ngom, qu’il qualifie de pilier dans le paysage politique de la région. Il a dénoncé ce qu’il considère comme une campagne d’acharnement orchestrée contre ce dernier.

S’adressant directement à Ousmane Sonko, Papa Malick Ndour a lancé une critique cinglante : « Qu’Ousmane Sonko sache qu’il a le même travail de courtier que Farba Ngom. Nous ne laisserons pas Farba Ngom seul dans ce combat. » Ces propos visent à relativiser les critiques dont Farba Ngom fait l’objet et à le placer sur un pied d’égalité avec ses adversaires.

La mobilisation, à laquelle ont pris part de nombreux responsables de l’APR, a également été l’occasion de rappeler l’importance de la cohésion et de la solidarité au sein du parti. Papa Malick Ndour a insisté sur le fait que Farba Ngom ne sera pas abandonné et que le parti restera uni face aux attaques de l’opposition.

Ce soutien politique s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre l’APR et les partisans d’Ousmane Sonko, exacerbées par des divergences idéologiques et des enjeux électoraux à venir. Le rassemblement d’Agnam met en lumière la polarisation qui caractérise la scène politique sénégalaise et témoigne de l’importance stratégique que les partis accordent à des figures influentes comme Farba Ngom.

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