Polémique autour d’une possible dissolution de l’APR : échange musclé entre Waly Diouf Bodian et Pape Malick Ndour

La scène politique sénégalaise est une nouvelle fois animée par une passe d’armes entre partisans du nouveau régime et figures de l’ancienne majorité. Le directeur général du Port autonome de Dakar et cadre du parti Pastef, Waly Diouf Bodian, a récemment affirmé que l’Alliance pour la République (APR), ancien parti au pouvoir, serait dissoute après l’adoption de la loi d’interprétation de la loi d’amnistie. Une déclaration qui a immédiatement suscité de vives réactions au sein du camp de l’ex-président Macky Sall.

L’ancien ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, a vigoureusement réfuté cette hypothèse dans un entretien accordé à L’Observateur ce mardi 25 mars. « Il est essentiel de noter que cet individu semble, à chaque occasion, tenter de détourner l’attention du débat sérieux en multipliant des déclarations fracassantes, souvent dénuées de toute consistance intellectuelle, à l’image de ses affirmations sur une hypothétique dissolution de l’APR qui n’existe que dans ses rêves », a-t-il déclaré, fustigeant les propos de Waly Diouf Bodian.

Mais l’échange ne s’est pas arrêté là. Pape Malick Ndour a également profité de l’occasion pour critiquer la gestion du Port autonome de Dakar sous la direction de Bodian. Selon lui, les derniers rapports de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) révèlent un recul significatif de l’activité portuaire, qu’il attribue à une gestion qu’il qualifie de « chaotique ». Une situation qui, selon l’ancien ministre, a un impact négatif sur l’économie nationale, en affectant les exportations et les recettes douanières.

Cette passe d’armes illustre les tensions persistantes entre l’actuel pouvoir et l’opposition, particulièrement autour des réformes engagées par le président Bassirou Diomaye Faye. La question de la loi d’interprétation de l’amnistie reste un sujet hautement sensible, suscitant des débats passionnés dans la sphère politique. Pendant ce temps, l’économie nationale, et notamment le rôle stratégique du port de Dakar, reste un enjeu clé qui pourrait peser sur les prochains arbitrages politiques.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°399 – 18/02/2025

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Pape Malick Ndour réagit aux mesures annoncées par l’État : « Des engagements pris par le gouvernement de Sonko devant le FMI »

Pape Malick Ndour, ancien ministre de la Jeunesse sous le régime de Macky Sall, a vivement réagi aux mesures annoncées par l’État dimanche 16 février 2025 par Al Aminou Lo, ministre secrétaire général du gouvernement. Dans un post publié sur Facebook, l’ex-ministre a exprimé son désaveu et a précisé que ces mesures ne découlaient pas du rapport de la Cour des comptes, comme certains pourraient le penser, mais étaient en réalité liées à un engagement pris par le gouvernement d’Ousmane Sonko devant le Fonds Monétaire International (FMI).

Selon Pape Malick Ndour, les mesures annoncées sont en ligne avec des engagements pris depuis le 12 septembre 2024, lorsque le gouvernement de Sonko avait, lors de la visite du FMI, pris des engagements relatifs aux réformes économiques et fiscales. Il invite d’ailleurs les Sénégalais à se référer au paragraphe 3 du communiqué intitulé « Les services du FMI achèvent leur visite au Sénégal », qui détaille ces engagements.

Cette déclaration de Pape Malick Ndour vient renforcer ses critiques précédentes sur les incohérences qu’il avait soulevées dans le rapport de la Cour des comptes. En apportant ce nouvel éclairage, l’ancien ministre cherche à mettre en lumière ce qu’il considère comme une continuité dans les engagements économiques du gouvernement, plutôt que des décisions prises sous pression suite à des révélations de la Cour des comptes.

Affaire de la dette : L’ancien ministre Pape Malick Ndour accuse Aminou Lo de revirement

L’ancien ministre de la Jeunesse sous Macky Sall, Pape Malick Ndour, a relancé le débat sur la gestion de la dette publique en pointant du doigt un changement de position d’Aminou Lo, ancien directeur national de la BCEAO pour le Sénégal. Selon lui, ce dernier aurait d’abord nié toute connaissance d’une falsification des chiffres avant d’admettre récemment en être informé.

Dans une publication sur sa page X, datée du 24 octobre 2024, Pape Malick Ndour rappelle avoir questionné Aminou Lo sur un prêt contracté par l’État auprès des banques sans que la BCEAO ne soit informée. « Je lui ai demandé de nous regarder droit dans les yeux et de nous expliquer s’il était réellement possible que l’État emprunte de l’argent auprès des banques sans que la BCEAO n’en soit informée », écrit-il.

Cette interpellation avait été réitérée lors d’un débat tenu le 31 décembre 2024, toujours disponible sur YouTube. L’ancien ministre affirme que son objectif était de pousser Aminou Lo à parler clairement aux Sénégalais, car, selon lui, il était impossible que de tels emprunts échappent au contrôle de la Banque centrale.

Pape Malick Ndour souligne une incohérence entre les déclarations d’Aminou Lo et celles du gouvernement de l’époque. En effet, lors d’une conférence de presse officielle, un ministre secrétaire général avait déclaré que certains événements liés à la dette auraient pu se produire sans qu’Aminou Lo en soit informé.

Or, dans une récente interview diffusée sur la RTS, l’ancien directeur de la BCEAO a reconnu avoir eu connaissance de la falsification des chiffres de la dette publique. « Il affirme désormais qu’il était bien au courant de la falsification des chiffres sur la dette et qu’il avait même dû rappeler l’État à l’ordre à travers des lettres (qu’il dit encore détenir dans ses archives) », a écrit Pape Malick Ndour.

Si ces déclarations d’Aminou Lo se confirment, elles soulèvent des questions sur la gestion des finances publiques sous le précédent régime. Pourquoi ce revirement tardif ? Quelles étaient les motivations derrière la falsification des chiffres de la dette ? Ces interrogations alimentent un débat de plus en plus vif au sein de l’opinion publique, alors que l’actuel gouvernement tente de faire la lumière sur l’état réel des finances du pays.

L’ancien ministre de la Jeunesse rejette les accusations de déplacements à l’étranger

L’ancien ministre de la Jeunesse, Papa Malick, a fermement rejeté les accusations selon lesquelles il aurait effectué des déplacements internationaux récents, lors de son intervention sur MNF sur la 7tv. Face aux accusations, Malick a affirmé qu’il ne possédait pas de passeport en cours de validité, le sien étant expiré depuis février 2024. « En moyenne, depuis cinq ans, je ne voyage qu’une fois par an », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il n’a actuellement aucun visa en vigueur et qu’il n’a pas jugé nécessaire de renouveler son passeport.

Il a précisé qu’il ne possède ni affaires à l’étranger ni proches nécessitant son intervention et qu’il se concentre exclusivement sur ses activités au Sénégal. L’ancien coordonnateur du PRODAC a également rappelé qu’il a honoré les missions de l’État à cinq reprises dans le passé, et qu’il a restitué son passeport diplomatique. « Je suis entre Dakar et mon village. Je n’ai rien à me reprocher et aucune raison de fuir le pays », a-t-il conclu, soulignant son engagement à rester sur le sol sénégalais.

Pape Malick Ndour retourne au ministère des Finances et du Budget après son mandat à la tête du ministère de la Jeunesse

Après dix-huit mois à diriger le ministère de la Jeunesse, Pape Malick Ndour a transmis le flambeau à Khady Diène Gaye lors d’une passation de service vendredi dernier. Cette transition a été l’occasion pour Ndour de révéler son prochain poste.

D’après les informations rapportées par Wal Fadjri Quotidien, Ndour va retourner au ministère des Finances et du Budget, plus précisément à la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE). Cette décision fait suite à son impressionnante performance en tant que titulaire d’un master 2 en Recherche en économie monétaire, financière et bancaire obtenu à l’UCAD (Faseg), qui aurait attiré l’attention de l’ancien président Macky Sall.

Ndour avait déjà occupé le poste de coordonnateur du Programme des domaines agricoles communautaires (Prodac) avant d’être nommé ministre de la Jeunesse. Cette nouvelle nomination marque un retour aux racines professionnelles de Ndour, mettant en valeur son expertise dans le domaine économique et financier.

« Il ne fait pas partie de cette race de politiciens professionnels », a déclaré Ndour en passant le témoin à Khady Diène Gaye. Cette remarque souligne son engagement envers le service public et son approche axée sur les compétences et la performance.

Cette transition pacifique et professionnelle souligne l’importance de la continuité et de la stabilité dans l’administration publique. Alors que Ndour s’apprête à relever de nouveaux défis au sein de la DPEE, sa contribution à la jeunesse et au développement du pays restera un héritage important de son passage au ministère de la Jeunesse.

Ainsi, le retour de Ndour à ses fonctions antérieures dans le domaine économique et financier marque un nouveau chapitre dans sa carrière au service de son pays, mettant en lumière son engagement envers l’excellence et le service public.

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