Féminicide à Joal : Un maçon tue son épouse par jalousie et tente de dissimuler le crime

Joal, commune de Santhié 2 – Une affaire tragique et glaçante secoue la localité depuis la nuit du dimanche 11 mai. Serigne Fallou Diop, maçon de profession, a avoué avoir étranglé son épouse, Fatou Guèye, dans son sommeil, avant de se recoucher à ses côtés comme si de rien n’était. Un féminicide prémédité, mû par une jalousie maladive, qui bouleverse toute la communauté.

Le drame s’est noué dans un foyer en apparence ordinaire. Serigne Fallou Diop et Fatou Guèye vivaient ensemble depuis cinq ans et étaient parents d’un enfant de quatre ans. Mais derrière cette stabilité apparente, le couple était miné par des tensions croissantes. Depuis plusieurs mois, Fallou nourrissait de lourds soupçons sur la fidélité de son épouse, qu’il accusait d’entretenir une liaison extraconjugale.

Le soir du drame, en rentrant de son travail, l’homme découvre l’absence de sa femme. Son téléphone est resté à la maison, ce qui attise sa méfiance. À son retour, Fatou rentre calmement, partage le dîner familial et monte ensuite sur la terrasse pour téléphoner à sa sœur et lui confier ses inquiétudes sur son mariage, sans se douter que cette conversation allait précipiter sa fin.

À 23h, lorsqu’il entend sa femme parler au téléphone, Fallou est persuadé qu’elle échange avec un amant. Une dispute éclate, mais Fatou finit par aller se coucher, pensant l’incident clos. C’est pendant son sommeil que le drame survient : sans un mot, son mari l’étrangle froidement.

Plutôt que de fuir ou d’alerter qui que ce soit, Serigne Fallou Diop reste couché à côté du corps sans vie de sa femme, espérant dissimuler le crime en faisant croire à une mort naturelle. Au petit matin, ses tentatives de manipulation échouent. L’attitude étrange de l’homme et le silence pesant alertent les voisins, qui contactent les gendarmes de la Brigade de recherches de Saly Portudal.

Une fois interpellé, Serigne Fallou Diop finit par passer aux aveux. Il déclare avoir tué Fatou « à cause de ses absences répétées et de ses nombreux appels téléphoniques », révélant ainsi un mobile ancré dans une jalousie obsessionnelle.

L’autopsie pratiquée à l’hôpital ne laisse aucun doute : la cause du décès est une strangulation. Le dossier a été confié au parquet de Mbour, qui poursuit le mis en cause pour assassinat.

Ce nouveau drame relance le débat sur les violences faites aux femmes au Sénégal, où les féminicides, bien que condamnés, continuent de faire des victimes. Le cas de Fatou Guèye rappelle douloureusement la nécessité de renforcer la protection des femmes et de lutter contre les violences conjugales sous toutes leurs formes.

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