L’ancien ministre de l’Énergie sous le régime de Me Abdoulaye Wade, Samuel Sarr, devra encore patienter en prison. Le parquet a en effet émis un avis défavorable à la demande de liberté provisoire introduite par ses avocats, selon le journal Libération, qui rapporte l’information. Saisi par le juge du 2ᵉ cabinet en charge de l’affaire, le maître des poursuites a donc refusé d’accéder à cette requête, maintenant ainsi l’ancien directeur général de West African Energy (WAE) en détention.
Samuel Sarr est poursuivi pour abus de confiance portant sur plus de 8 milliards de francs CFA, une somme qui alimente un bras de fer judiciaire intense. L’actionnaire de WAE, Moustapha Ndiaye, accompagné de plusieurs co-plaignants, a saisi la justice après la publication d’un rapport du cabinet Mazars, qui met en cause l’ancien ministre dans la gestion des fonds de l’entreprise.
Toutefois, la défense de Samuel Sarr ne compte pas en rester là. Ses avocats avaient introduit leur demande de liberté provisoire le 22 janvier dernier, en s’appuyant sur une contre-expertise réalisée par l’expert-comptable Alioune Touré. Ce dernier remet en cause les conclusions du rapport de Mazars, considérant que l’accusation repose sur des éléments discutables.
Malgré ce nouvel élément, le parquet a maintenu sa position en rejetant la demande de mise en liberté. La balle est désormais dans le camp du magistrat instructeur, qui devra trancher sur la suite à donner à cette affaire. Pour l’instant, les perspectives d’une libération prochaine de Samuel Sarr restent incertaines.