Passeports diplomatiques : Macky Sall modifie les règles à quelques jours de son départ

Une récente décision présidentielle au Sénégal a suscité des débats et des critiques quant à l’octroi des passeports diplomatiques, mettant en lumière les changements de normes intervenus à la fin du mandat de l’ancien président Macky Sall.

Selon les informations rapportées par Vox Pop, une liste étendue des bénéficiaires des passeports diplomatiques a été dévoilée moins d’un mois avant la fin officielle du mandat de Macky Sall. Ce décret, signé le 28 mars dernier, soit quelques jours après l’élection de son successeur au premier tour et cinq jours avant la fin de son mandat présidentiel, a élargi les critères d’attribution des passeports diplomatiques.

Désormais, les ambassadeurs émérites et à la retraite, les députés de l’Assemblée nationale, les officiers généraux, ainsi que les anciens chefs d’État, les anciens chefs de gouvernement, et les anciens ministres et secrétaires d’État, ainsi que leurs conjoints, sont éligibles à ces documents.

Cette décision a suscité des interrogations sur la manière dont les passeports diplomatiques sont attribués et utilisés, en particulier après que les nouvelles autorités ont restreint l’utilisation de ces passeports par les anciens ministres et secrétaires d’État. La députée Adji Mergane Kanouté a vivement critiqué cette mesure après avoir été privée puis finalement autorisée à voyager avec son passeport diplomatique.

Cette situation soulève des questions sur la transparence et la cohérence des politiques relatives aux passeports diplomatiques au Sénégal. Alors que de nombreux pays accordent ces documents à des fonctionnaires en service ou à des diplomates en exercice, les récentes modifications apportées à ces critères soulignent la nécessité d’un examen approfondi des règles et des pratiques en matière d’octroi des passeports diplomatiques.

Cette affaire met en lumière les enjeux liés à l’attribution des passeports diplomatiques et soulève des questions sur la manière dont ces documents sont utilisés et réglementés au Sénégal, mettant ainsi en évidence la nécessité d’une plus grande transparence et d’une gouvernance plus rigoureuse dans ce domaine.

Confiscation des Passeports Diplomatiques : Réaction d’Adji Mergane Kanouté

Dans le sillage des récents changements politiques au Sénégal, des mesures controversées ont été prises à l’encontre des anciens ministres du régime de Macky Sall. Ces décisions, relayées par la députée Adji Mergane Kanouté sur sa page Facebook, ont suscité une vive réaction au sein de la classe politique sénégalaise et de l’opinion publique.

Selon les révélations de la députée, les anciens ministres se voient désormais interdire de voyager avec leur passeport diplomatique après avoir procédé à la passation de service. Cette restriction, imposée par les nouvelles autorités sénégalaises, est motivée par le lien du passeport diplomatique avec la fonction ministérielle. Elle constitue ainsi une mesure inédite qui remet en question les privilèges accordés aux anciens membres du gouvernement.

Adji Mergane Kanouté dénonce avec véhémence cette décision, la qualifiant de manque d’élégance et d’ingratitude envers les anciens ministres qui ont servi le pays. Elle estime que cette mesure porte atteinte à la dignité des anciens responsables gouvernementaux et ne contribue pas à l’instauration d’un climat de confiance et de respect mutuel entre les anciennes et les nouvelles autorités.

La députée souligne également les implications pratiques de cette mesure, notant que le passeport diplomatique est un outil essentiel pour faciliter les déplacements des fonctionnaires en mission à l’étranger. En restreignant l’utilisation de ce document aux seuls ministres en exercice, les nouvelles autorités limitent la liberté de mouvement des anciens ministres, ce qui pourrait entraver leurs activités professionnelles et personnelles à l’international.

Adji Mergane Kanouté met en garde contre les conséquences de cette décision sur l’image du Sénégal à l’étranger et sur les relations diplomatiques avec d’autres pays. Elle souligne que le passeport diplomatique est un symbole de souveraineté nationale et de représentation officielle à l’étranger, et que sa confiscation ou sa suspension pourrait nuire à la réputation du pays sur la scène internationale.

La députée appelle les nouvelles autorités à faire preuve de calme, de maturité et de respect envers les anciens ministres et à privilégier le dialogue et la concertation pour résoudre les différends politiques. Elle exhorte également les anciens ministres à rester vigilants et à défendre leurs droits et leur dignité dans le respect des principes démocratiques et des valeurs républicaines du Sénégal.

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