Les habitants de Paymar, village situé dans la commune de Ndiedieng (département de Kaolack), ont exprimé leur colère et leur frustration face au manque crucial d’accès à l’eau potable, à l’électricité, ainsi qu’aux infrastructures de base telles que des routes et des services de santé. Les manifestants, très remontés contre les autorités locales, sont descendus dans les rues ce lundi pour attirer l’attention sur leur situation précaire, se sentant abandonnés et négligés.
Baye Diassè, le porte-parole des manifestants, a souligné que le village, créé depuis 1914, n’a jamais bénéficié de l’accès à l’électricité. « On n’a pas d’eau potable, ni d’électricité. Des routes non plus », a-t-il regretté lors d’une déclaration à la presse.
Les habitants de Paymar ont déploré le manque d’infrastructures médicales dans leur village, obligeant la population à parcourir 9 km pour rejoindre Ndiedieng, car leur village ne dispose pas de case de santé pour les soins primaires. Cette situation a conduit à des évacuations souvent tragiques, comme le révèle le cas récent d’Aida Diassé, décédée il y a moins de deux semaines.
En matière d’éducation, le village ne compte qu’une seule école primaire datant de 1982. Les habitants ont lancé un appel pressant au président de la République pour mettre fin à cette situation difficile et améliorer les conditions de vie dans leur communauté.
La manifestation souligne la nécessité urgente d’investissements dans les infrastructures de base à Paymar, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontées les populations locales. Les habitants espèrent que leur appel sera entendu et que des mesures concrètes seront prises pour améliorer leurs conditions de vie.