Enquête : Les pratiques mystiques dans les tribunaux selon un garde pénitentiaire

Dans une récente enquête sur les pratiques mystiques visant les magistrats dans les tribunaux, un garde pénitentiaire, sous couvert d’anonymat, a partagé des témoignages édifiants sur les rituels observés par certains détenus.

Selon ce garde pénitentiaire, les détenus font souvent preuve de solidarité envers leurs camarades d’infortune, mais certains d’entre eux recourent à des pratiques mystiques pour tenter d’influencer le cours de la justice en leur faveur. Ces pratiques incluent des prières formulées ou des offrandes recommandées aux détenus qui se rendent au tribunal pour être jugés.

Un exemple frappant est celui d’un jeune homme inculpé pour viol, dont le comportement lors de son audience en chambre criminelle a attiré l’attention. Dès son arrivée dans le véhicule de l’administration pénitentiaire, il maintenait sa main collée à ses parties intimes, portant des pépins de citron donnés par son guide religieux. Précipitamment, il a pris place dans un coin du box des accusés au tribunal.

Interrogé sur cette posture inhabituelle, le détenu a révélé avoir suivi les conseils de son guide religieux, lui recommandant de ne pas se séparer des pépins de citron. Cependant, malgré ces pratiques mystiques, les observateurs étaient sceptiques quant à leur efficacité pour le disculper, étant donné la nature des accusations pesant contre lui.

Ces récits témoignent de la complexité des croyances et des pratiques qui imprègnent parfois le système judiciaire, soulignant l’importance pour les magistrats de rester impartiaux et de rendre la justice en toute objectivité, indépendamment des influences extérieures.

L’enquête se poursuit pour éclaircir davantage ces pratiques mystiques et leur impact sur le fonctionnement de la justice dans le pays.

Fuite du bulletin médical de Sonko : 2 gradés de l’Administration pénitentiaire libérés

Deux gradés de l’Administration pénitentiaire, l’inspecteur I. S. et l’adjudant I. N., ont été libérés de prison vers midi, selon une source proche du dossier. Ils étaient sous mandat de dépôt depuis le 13 novembre 2023, soupçonnés d’être impliqués dans la fuite du bulletin médical d’Ousmane Sonko lors de son arrestation.

Leurs avocats, parmi lesquels figuraient Maitres Assane Dioma Ndiaye, Moussa Sarr, Seny Ndione, Me Cheikh Sy, Arona Bass, Moussa Konaté, Amadou Danfa et Magatte Sène, avaient demandé leur mise en liberté provisoire. Cependant, le procureur de la République a estimé qu’ils ne pouvaient pas bénéficier de la loi d’amnistie.

Ainsi, le parquet a choisi de les libérer d’office, une décision qui a suscité des réactions mitigées de la part des avocats de la défense. Ces derniers considèrent que l’arrestation des agents I. S. et I. N. était liée à l’affaire Ousmane Sonko et qu’ils auraient donc dû bénéficier de cette loi d’amnistie.

Pour rappel, les deux agents de l’Administration pénitentiaire avaient été arrêtés, inculpés et placés en détention par le juge d’instruction du 2e cabinet, Mamadou Seck, pour violation du secret professionnel, détournement de données à caractère personnel et actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique.

Affaire de torture à la prison de Ziguinchor : Un garde pénitentiaire sous enquête

Un surveillant de la prison de Ziguinchor, Mb. M. Diouf, est actuellement sous enquête après avoir été accusé de torture par un détenu du nom de E. Mané. Le récit glaçant des témoins révèle des actes inhumains commis au sein de la prison.

Selon les informations recueillies par Libération, une altercation entre le surveillant et le détenu aurait conduit Mb. M. Diouf à demander à E. Mané de sortir de sa cellule et de le suivre au poste de garde. Ce qui s’est ensuivi est décrit comme un véritable cauchemar. Le détenu aurait été contraint de rester à genoux pendant deux heures, puis aurait été entravé par une barre de fer pour l’empêcher de bouger. Le surveillant aurait ensuite versé de l’eau froide sur le détenu avant de le frapper violemment à l’aide d’un tuyau.

Les autorités pénitentiaires sont intervenues pour mettre fin à la séance de torture, permettant ainsi à E. Mané d’être soigné. Ce dernier a déposé plainte le 1er janvier, déclenchant une enquête policière.

Lors de son audition, le garde pénitentiaire a confirmé les actes de torture, selon les sources de Libération. Cette affaire soulève des préoccupations quant aux pratiques au sein de la prison de Ziguinchor et met en lumière la nécessité d’une enquête approfondie pour garantir la justice et la protection des droits des détenus.

Les autorités judiciaires devront assurer que cette enquête se déroule de manière transparente et impartiale, et que des mesures appropriées soient prises si les allégations de torture sont confirmées. Cet incident souligne également l’importance de la surveillance et de la responsabilité au sein du système pénitentiaire pour prévenir de tels abus à l’avenir.

Démantèlement d’un réseau d’escroquerie : Un faux adjudant de l’administration pénitentiaire arrêté

La police du commissariat de Plateau a réussi à mettre fin aux agissements délictuels d’un individu se faisant passer pour un adjudant de l’administration pénitentiaire. Ancien détenu, M. Lô a été libéré le 30 décembre dernier, mais au lieu de réintégrer la société de manière positive, il a mis en place un stratagème visant à escroquer les familles des détenus.

L’escroc présumé a contacté les proches de ses anciens co-détenus de la prison de Rebeuss, leur promettant des grâces présidentielles moyennant des paiements en espèces. Usant de la crédulité de ses victimes, M. Lô leur a soutiré de l’argent en prétendant pouvoir influencer le président pour obtenir la libération de leurs proches.

La supercherie a été dévoilée lorsqu’une des victimes, lassée d’attendre les résultats promis, a déposé une plainte au commissariat de Plateau. Le faux adjudant avait convaincu ses victimes en affirmant pouvoir ajouter le nom de leurs proches à la liste des détenus graciés par le président.

Mamadou Lamine Diallo dénonce le refus de visite à Ousmane Sonko par l’administration pénitentiaire

Mamadou Lamine Diallo, leader du parti Tekki, a exprimé son mécontentement face à la situation qu’il juge inéquitable. À l’instar d’Aminata Touré, il se plaint de l’administration pénitentiaire qui lui aurait refusé une visite à Ousmane Sonko, leader de l’opposition détenu à la prison du Cap Manuel. Selon Diallo, il s’agit d’une manœuvre orchestrée par le Président Macky Sall et son Premier ministre pour l’empêcher de rencontrer le maire de Ziguinchor.

« BBY me refuse le permis de visite à Ousmane Sonko. Pourtant, les juges d’instruction m’avaient autorisé à rendre visite à Birame Souleye Diop, président du Groupe parlementaire Yewwi et au maire Jamil Sane des Parcelles Assainies de Dakar. De quoi ont peur Macky Sall et Amadou Ba l’Ascenseur? », s’interroge-t-il.

Il est à noter que plusieurs leaders de l’opposition ont pu rendre visite à Ousmane Sonko depuis son transfèrement au Cap Manuel. C’est une situation qui a fait réagir Mamadou Lamine Diallo, qui voit en cela un traitement inéquitable de la part de l’administration pénitentiaire. Cette information a été rapportée par le site Walf-groupe.com.

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