Khalifa Sall persiste dans l’opposition : vers une nouvelle coalition politique

Khalifa Sall, leader de Taxawu Sénégal, demeure fermement ancré dans l’opposition, travaillant activement à la formation d’une coalition politique en vue des prochaines élections législatives. Lors de la Présidentielle du 24 mars dernier, Sall n’a pas réussi à s’imposer, mais cela n’a pas entamé sa détermination. Le 20 juillet dernier, il a présidé une réunion cruciale avec les membres de sa formation politique pour discuter des stratégies à venir, rapporte le journal Les Échos.

Durant ce conclave, plusieurs participants ont pris la parole pour analyser les raisons de la défaite. Ils ont pointé du doigt un manque de moyens, des problèmes de communication et ont critiqué Sall pour ses discussions avec le Parti socialiste. En réponse, Khalifa Sall a admis être en pourparlers avec le Parti socialiste depuis 2022, tout en soulignant que ce dernier dialogue actuellement avec diverses entités politiques. Il a ainsi minimisé les inquiétudes, affirmant qu’il ne voyait pas de problème fondamental à ces discussions.

En prévision des échéances électorales futures, notamment les Législatives, Khalifa Sall a exprimé son intention d’élargir le cercle des discussions. Il prévoit d’engager des pourparlers avec divers partis, mouvements d’opposition, acteurs de la société civile et autres composantes de la nation pour bâtir une large coalition.

Malgré les suggestions de certains de ses militants de se rapprocher du tandem Diomaye-Sonko, Khalifa Sall a rejeté cette option, affirmant sa volonté de maintenir le cap de l’opposition. Les Échos rapportent que cette position a été clairement exprimée lors de la réunion du 20 juillet, renforçant ainsi sa détermination à œuvrer pour une alternative politique solide en vue des prochaines législatives.

Manifestation réprimée au Bénin : la tension persiste autour du coût de la vie et des droits humains

La capitale économique du Bénin, Cotonou, a été le théâtre de manifestations samedi, alors que des syndicats et des citoyens exprimaient leur mécontentement face au coût de la vie croissant dans le pays. Les autorités ont réagi en envoyant la police pour disperser les manifestants, utilisant des gaz lacrymogènes pour les disperser. Un correspondant de l’AFP a rapporté que des petits groupes de manifestants ont été encerclés par les forces de l’ordre avant d’être dispersés.

La Confédération des syndicats autonomes du Bénin (CSA Bénin) a déclaré que son dirigeant, Anselme Amoussou, avait été interpellé par la police, et plusieurs manifestants auraient également été arrêtés. Cette répression a suscité des réactions de la part des manifestants et de la population, exprimant leur frustration face à ce qu’ils considèrent comme une répression systématique des manifestations pacifiques dans le pays.

La manifestation de samedi intervient dans un contexte de mécontentement généralisé concernant le coût de la vie au Bénin. Les citoyens se plaignent de l’augmentation des prix des produits de première nécessité et de l’impact négatif sur leur qualité de vie. Certains dénoncent également une atteinte aux droits humains fondamentaux, affirmant que les autorités répriment systématiquement toute forme de dissidence.

Depuis l’arrivée au pouvoir du président Patrice Talon en 2016, le Bénin a été le théâtre d’une répression croissante contre l’opposition politique et la société civile. De nombreux dirigeants de l’opposition ont été emprisonnés ou contraints à l’exil, et la liberté de la presse a été fortement restreinte, selon des organisations de défense des droits de l’homme.

La situation économique du Bénin reste précaire, malgré une économie résiliente en 2023. Les critiques accusent le gouvernement de ne pas répondre efficacement aux préoccupations de la population en matière de coût de la vie et de droits humains, alimentant ainsi un climat de mécontentement et de tension dans le pays.

Supposée lettre de Sonko à Macky, le député persiste: « Je me réserve le droit de faire face à la presse si.. »

Dans une interview avec Dakaractu, l’honorable député Makhtar Diop a renouvelé ses déclarations controversées sur Ousmane Sonko. Ces révélations, qui impliquent des demandes de protection auprès du Président Macky Sall et des accusations de transactions financières douteuses, continuent de secouer la sphère politique sénégalaise.

Le député Makhtar Diop a renforcé ses accusations controversées contre Ousmane Sonko. Selon Diop, Sonko aurait écrit au Président Macky Sall, demandant une protection pour sa famille contre des menaces provenant de lobbies avec lesquels il aurait eu des accords. Diop affirme que Sonko aurait reçu des milliards de francs CFA dans le cadre de promesses de renégociation de contrats pétroliers et gaziers au Sénégal, si élu président.

Cette affaire a suscité un débat intense dans l’espace public sénégalais, avec des opinions divergentes sur la crédibilité et les implications des déclarations de Diop. « J’aurai exactement redit la même chose. [..]. Je n’ai aucun remords, aucun regret. Au contraire, je suis même fier d’avoir tombé le masque d’un homme politique qui a fait de la manipulation son cheval de bataille. Et ces révélations que j’ai faites ne résultent pas d’une imagination fertile. Ce sont des faits avérés que nul ne contestera. Je ne révélerai pas mes sources, mais j’affirme ici, dans vos colonnes, que j’en sais un peu plus. Je me réserve le droit de faire face à la presse si l’autre camp continue de contester la véracité de mes allégations. Il a bel et bien écrit au Chef de l’État pour demander protection pour sa famille car étant, désormais, dans l’incapacité de satisfaire à ses engagements », a déclaré Diop, insistant sur l’authenticité de ses propos et refusant de révéler ses sources.

Toujours lors de cette même interview à nos confrère de Dakaractu, le député Makhtar Diop continue : “Aujourd’hui que tout un chacun sait qu’il ne sera même pas candidat, le monde s’est abattu sur sa tête. Il est bousculé. Il souffre d’une pression terrible. Ses amis ne lui laissent pas le choix. Ils ne le lâchent plus d’un lest. Ils le menacent. Et c’est légitime, à mon avis, qu’il aille se réfugier derrière celui qu’il traitait de tous les noms d’oiseaux. La renégociation des contrats était un élément essentiel sur lequel il pouvait charmer ses partenaires. Les Sénégalais devaient se poser cette question de savoir pourquoi subitement Sonko a glissé sur ce terrain. Aujourd’hui, tout le monde est informé.” Il refuse de donner des détails ou preuves suite à ces accusations.

L’accusation principale repose sur une lettre présumée écrite par Sonko au Président de la République, dans laquelle il demanderait une protection pour sa famille face aux menaces de ses prétendus bailleurs. Diop a également évoqué les ambitions présidentielles de Sonko, affirmant qu’il avait promis de renégocier tous les contrats pétroliers une fois élu, mais que ses chances à la prochaine présidentielle ont été compromises par ses propres actions.

Senego

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