Un audit récent mené par la Cour des comptes sur la gestion financière de la Délégation générale à la promotion des pôles urbains de Diamniadio et du Lac Rose pour la période 2017-2020 a révélé des lacunes préoccupantes dans la mise en œuvre des projets d’investissement et une gestion peu efficace des ressources.
Selon le rapport de 2023, la Dgpu a rencontré d’importantes difficultés dans la réalisation de ses projets, avec des crédits d’investissement bien en deçà des prévisions. Entre 2017 et 2020, les projections de 123 milliards FCFA ont été en moyenne réalisées à seulement 19% pour les recettes et 14% pour les dépenses, avec une performance particulièrement faible en 2018 et 2019. Cette situation est aggravée par un démarrage laborieux des opérations d’aménagement du pôle de Lac Rose et une récupération insuffisante des recettes d’investissement en raison de promesses non tenues de transfert de fonds par l’État.
En ce qui concerne les dépenses, des retards dans les travaux de voirie entrepris par CSE et SOTRACOM ont été observés, ainsi que des problèmes liés à la libération des emprises et au raccordement des ouvrages aux infrastructures existantes. De plus, les dépenses de fonctionnement ont connu une augmentation alarmante de 61% entre 2017 et 2020, avec une part de dépenses de personnel passant de 49% à 68%.
Ces conclusions mettent en évidence des dysfonctionnements majeurs dans la gestion des ressources à la Délégation générale à la promotion des pôles urbains. La faible réalisation des projections de recettes et de dépenses, ainsi que les retards dans la réalisation des projets d’investissement, soulèvent des préoccupations quant à la capacité de l’organisation à mener à bien ses missions.
Il est impératif que des mesures correctives soient prises rapidement pour remédier à ces lacunes et garantir une gestion financière transparente et efficace. Cela pourrait inclure une révision des processus de planification et de suivi des projets, ainsi que des efforts pour renforcer la coordination avec les parties prenantes concernées. En outre, des actions doivent être entreprises pour réduire la dépendance excessive aux dépenses de fonctionnement et promouvoir une utilisation plus efficiente des ressources disponibles.
En conclusion, le rapport de la Cour des comptes souligne l’urgence d’une réforme profonde au sein de la Dgpu afin d’assurer une gestion financière responsable et de restaurer la confiance dans l’efficacité de l’organisation dans la réalisation de ses missions.