HLM-Biscuiterie : Un livreur tente de corrompre un policier, insulte les agents, filme la scène et finit au parquet

Un incident pour le moins insolite s’est produit récemment dans le quartier de HLM-Biscuiterie, à Dakar, impliquant un jeune livreur nommé Aliou Diop, âgé de 28 ans. Ce dernier s’est retrouvé au cœur d’une série de faits qui l’ont conduit tout droit devant le parquet de Dakar ce vendredi 9 mai.

Tout commence lorsque Aliou Diop est interpellé par une patrouille de police pour défaut de port de casque et absence de pièces justificatives pour la conduite de sa moto. Les agents procèdent à l’immobilisation du véhicule. C’est à ce moment que la situation prend une tournure inattendue.

Selon les informations rapportées par Libération et reprises par Dakaractu, le jeune livreur aurait tenté de corrompre l’un des policiers avec un billet de 2 000 F CFA. Une tentative que l’agent refuse fermement. Frustré, Aliou Diop s’éloigne, sort son téléphone, commence à filmer les policiers… tout en les couvrant d’insultes.

Un agent remarque la scène, s’approche et parvient à lui confisquer son téléphone. Mais profitant d’un moment d’inattention, le livreur prend la fuite.

Contre toute attente, Aliou Diop décide ensuite de se présenter de lui-même au poste de police, dans l’espoir de régulariser sa situation en payant l’amende forfaitaire et récupérer sa moto. Seulement, les agents lui demandent de déverrouiller son téléphone. À l’intérieur, ils découvrent une vidéo de 53 secondes intitulée “Domou…, kulouna yii”, dans laquelle Aliou Diop insulte violemment les policiers tout en agitant le fameux billet de 2 000 F CFA.

Le mot “kuluna”, emprunté au lingala (langue parlée en RDC), désigne des bandes de jeunes délinquants armés, souvent violents. Utilisé dans le contexte sénégalais pour désigner les forces de l’ordre, il est perçu comme extrêmement offensant.

Face à l’évidence, Aliou Diop reconnaît les faits, tentant d’atténuer la gravité en parlant d’une “blague de mauvais goût” et d’une “erreur”. Il a toutefois été déféré au parquet pour plusieurs chefs d’accusation : collecte et diffusion de données à caractère personnel, injures publiques, tentative de corruption et outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions.

Vers une issue favorable pour les Policiers Adjoints Volontaires récemment libérés

Une avancée significative semble se dessiner pour les Policiers Adjoints Volontaires (PAV) récemment libérés de leurs fonctions par le ministère de l’Intérieur. En effet, la Direction Générale de la Police Nationale a adressé, ce lundi 28 avril 2025, un message au Directeur Général du Groupement Mobile d’Intervention (GMI), dont Dakaractu a pu obtenir copie.

Dans cette note, il est demandé au responsable du GMI d’informer sans délai les Policiers Adjoints Volontaires de la 7e Génération, actuellement sous son autorité, ainsi que ceux issus de la 1ère Cohorte récemment libérés, de constituer un complément de dossier sous huitaine. Cette démarche pourrait marquer un tournant décisif en faveur de ces agents, qui réclament depuis plusieurs mois une régularisation de leur situation professionnelle.

Cette demande de complément de dossier est perçue comme un signal fort en vue d’une probable réintégration ou d’une nouvelle orientation administrative pour ces jeunes volontaires qui ont servi avec engagement au sein des forces de sécurité.

Bien que les autorités n’aient pas encore officiellement communiqué sur la finalité de cette mesure, de nombreuses voix s’élèvent pour saluer cette initiative, qui laisse entrevoir une issue favorable pour ces agents longtemps plongés dans l’incertitude.

Rufisque : Le geste exemplaire d’un policier suscite admiration et respect

À Rufisque, un fonctionnaire de police a été filmé en train de sensibiliser des populations très remontées qui avaient barré la circulation pour exprimer leur colère. Ces images, largement diffusées sur les réseaux sociaux, illustrent un bel exemple dont tout agent des forces de l’ordre devrait s’inspirer pour renforcer l’entente entre les forces de défense et de sécurité et la population.

Des images relayées par une chaîne de télévision locale montrent un policier tentant d’apaiser une foule en colère dans le quartier de Diamaguène. La tension faisait suite à un accident mortel qui avait conduit les habitants à barricader les routes. Plutôt que d’opter pour la répression à coups de grenades lacrymogènes, l’adjudant stagiaire Moustapha Diédhiou, en poste à la police centrale de Rufisque, a choisi la voie du dialogue et du compromis pour calmer la situation. Son attitude a été saluée par de nombreux citoyens.

Grâce à la diffusion de cette vidéo, l’événement a bénéficié d’une large médiatisation. Mais au-delà des images, ce qu’il faut retenir, c’est que les forces de police ne sont pas des ennemis du peuple. Elles en sont les protectrices et paient souvent ce rôle de leur propre sang, au péril de leur vie.

Assurer l’équilibre entre le respect des libertés individuelles et le maintien de l’ordre public est une tâche complexe, avec des risques permanents de dérapage. Pour être davantage respectées, les forces de défense et de sécurité doivent faire preuve d’exemplarité en toute circonstance. Cela passe par une formation continue, une révision des modes d’intervention et une revalorisation du métier. Le chantier est immense.

En tout cas, le geste de l’adjudant de police stagiaire Moustapha Diédhiou, issu de la 48ᵉ promotion des sous-officiers de police et actuellement adjoint du commandant du corps urbain de Rufisque, est un bel exemple de citoyenneté et de dévouement. Il incarne parfaitement la devise de la Police nationale : « Gardez toutes les aptitudes vous permettant d’être au service de votre peuple et de la nation, en toute exemplarité, dans l’honneur et le respect des lois de la République. »

Série noire sur les routes du Sénégal : un policier mortellement percuté à Cambérène

Le Sénégal est frappé par une vague d’accidents de la route meurtriers, avec plusieurs tragédies enregistrées entre le 2 et le 10 février 2025. Hier, un drame s’est produit à Cambérène, sur le site d’embarquement et de débarquement des Bus Rapid Transit (BRT), où un agent de police a perdu la vie après avoir été violemment percuté par un véhicule de type L200.

Selon le journal Les Échos, la victime, un policier appartenant à la 47ᵉ promotion, circulait à moto lorsqu’il a été mortellement heurté. Alertées, les forces de l’ordre ont rapidement sécurisé la zone et procédé aux constatations d’usage. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du drame.

Ce nouveau drame s’ajoute à une série noire d’accidents qui endeuillent le pays. Récemment, un grave accident sur l’autoroute Ila Touba, entre Bambey et Réfane, a coûté la vie à 11 personnes, dont 9 femmes. Un minicar transportant des fidèles revenant d’un événement religieux à Touba a percuté un taxi-bagages en panne, causant également 9 blessés graves.

Quelques jours plus tôt, à Richard Toll, un violent choc entre un camion et un véhicule de transport en commun de type « 7 places » a fait 5 morts, aggravant encore le bilan de cette hécatombe routière.

Le directeur général des autoroutes du Sénégal, Dr Ibrahima Sall, tire la sonnette d’alarme : environ 700 personnes perdent la vie chaque année sur les routes sénégalaises. Il précise que 60 % de ces accidents sont dus à des erreurs humaines, notamment l’excès de vitesse et le non-respect des distances de sécurité. Les problèmes mécaniques, tels que l’éclatement des pneus et la vétusté des véhicules, sont responsables de 30 % des accidents.

Face à cette recrudescence d’accidents mortels, les autorités sont appelées à renforcer les mesures de prévention routière. Des contrôles plus stricts, une meilleure formation des conducteurs et la modernisation du parc automobile pourraient contribuer à limiter les drames sur les routes.

Un vigile se faisant passer pour policier arrêté pour escroquerie sur la VDN 3

La police sénégalaise a mis fin aux agissements frauduleux d’A. L. Guèye, un vigile de 30 ans originaire de Bargny, qui s’était fait passer pour un policier afin d’escroquer des automobilistes sur le tronçon Yoff-Parcelles Assainies, précisément sur la VDN 3. Selon les informations révélées par L’Observateur dans son édition de ce mardi 31 décembre, le mis en cause utilisait un uniforme et des accessoires de la police pour effectuer de faux contrôles routiers, trompant ainsi plusieurs usagers de cette voie.

Guèye, vigile dans la résidence d’une célèbre diva de la musique sénégalaise située à la Cité Djily Mbaye, avait minutieusement préparé son plan. Arborant un uniforme et se présentant comme un agent de la Brigade de recherches de l’Unité 15 des Parcelles Assainies, il interceptait les automobilistes en soirée. Il a notamment dépouillé deux frères, A. et M. Diop, de leurs téléphones de marque iPhone et Samsung le 22 décembre dernier.

Face à cette escroquerie, les victimes ont porté plainte auprès de la police de l’Unité 15, déclenchant une enquête approfondie.

Grâce à l’exploitation des informations obtenues et à l’intervention d’agents infiltrés, Guèye a été appréhendé en flagrant délit au rond-point Diamalaye, toujours sur la VDN 3. Lors de son arrestation, un arsenal impressionnant a été découvert dans son sac : écussons, épaulettes, blasons et même deux décharges électroniques, tous issus d’un équipement de gendarmerie.

Interrogé, l’homme a immédiatement reconnu les faits qui lui sont reprochés. Il a également admis son véritable métier de vigile, mettant en avant la précarité économique pour justifier son stratagème.

A. L. Guèye est actuellement poursuivi pour usurpation de fonction et extorsion de fonds. Il sera déféré devant le procureur dans les prochains jours. Ce fait divers met en lumière les conséquences de la crise économique, qui pousse certains individus à des actes répréhensibles, mais rappelle aussi l’efficacité des forces de l’ordre dans la lutte contre ce type de délits.

Quitter la version mobile