Le Dakarois Quotidien N°241 – du 05/08/2024
Étiquette : politiques
Daouda Ngom à Saint-Louis : « Les frontières sont politiques, mais ne sont pas écologiques »
Le ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom, a participé ce jeudi à la célébration de la Journée internationale de la biodiversité à Saint-Louis. Le thème de cette année, « Faites partie du plan », vise à sensibiliser la communauté internationale à l’importance cruciale de préserver la biodiversité face aux menaces croissantes.
Lors de son discours, Daouda Ngom a souligné les nombreux défis auxquels la biodiversité est confrontée, notamment la fragmentation des habitats, l’apparition d’espèces invasives, la pollution, l’exploitation excessive des ressources naturelles et les effets du changement climatique. « Comme chaque année, le 22 mai marque la Journée internationale de la biodiversité. Cette journée a été instituée pour mieux sensibiliser la communauté internationale à l’importance de préserver la biodiversité. Les menaces sont multiformes et on assiste, de plus en plus, à une fragmentation des habitats, à l’apparition d’espèces invasives, à des pollutions multiples, à une exploitation à outrance des ressources naturelles et aux effets du changement climatique », a-t-il déclaré.
Le ministre a particulièrement insisté sur l’importance de la coopération transfrontalière entre le Sénégal et la Mauritanie, notamment au niveau de la réserve transfrontalière du delta du Sénégal, un écosystème partagé qui bénéficie d’un label international de réserve de biosphère. « C’est dans ce cadre que nous sommes ici, dans le cadre du projet de renforcement de la coopération transfrontalière entre le Sénégal et la Mauritanie au niveau de la réserve transfrontalière du delta du Sénégal. Un écosystème partagé entre le Sénégal et la Mauritanie qui bénéficie d’un label international de réserve de biosphère entre les deux pays », a-t-il précisé.
La gestion collaborative de cet écosystème est cruciale. La direction du parc national du Diawling en Mauritanie et la Direction des parcs nationaux du Sénégal travaillent conjointement pour la gestion des aires protégées. « Les frontières sont politiques, mais ne sont pas écologiques », a rappelé Daouda Ngom, soulignant que les espèces comme les pélicans ne se soucient pas des frontières politiques.
Le ministre a salué la présence de la délégation mauritanienne et a rappelé les efforts et engagements du Sénégal en matière de préservation de la biodiversité. Le Sénégal possède un vaste réseau d’aires protégées comprenant six parcs nationaux, 213 forêts classées et des réserves naturelles avec des statuts internationaux, ainsi que cinq réserves de biosphère dont une partagée avec la Mauritanie.
Concernant la surveillance et la protection des aires marines protégées, Daouda Ngom a affirmé la volonté de renforcer ce réseau et d’intensifier la surveillance de ces sites. « Créer un site est une chose, mais le gérer et assurer sa fonctionnalité en est une autre », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la gestion effective des parcs, réserves et forêts classées.
La célébration de la Journée internationale de la biodiversité à Saint-Louis a mis en lumière l’importance de la coopération internationale pour la préservation de la biodiversité. Les efforts conjoints entre le Sénégal et la Mauritanie illustrent comment la gestion collaborative des ressources naturelles peut contribuer à la conservation des écosystèmes partagés et à la durabilité environnementale.
Daouda Ngom a réaffirmé l’engagement du Sénégal à continuer de travailler avec ses partenaires internationaux pour protéger et préserver la biodiversité pour les générations futures. Cette célébration a non seulement souligné les défis actuels mais aussi les opportunités pour renforcer la coopération et les efforts de conservation à l’échelle régionale et mondiale.
Thierno Bocoum interpelle le président sur diverses questions politiques et institutionnelles
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République sénégalaise, Bassirou Diomaye Faye, Thierno Bocoum, leader du mouvement AGIR, exprime ses préoccupations et ses attentes concernant plusieurs aspects de la gouvernance actuelle. Dans ce texte détaillé, il soulève des points cruciaux allant de la politique de reddition des comptes à la transparence dans les nominations, en passant par la justice et la gestion foncière.
Bocoum commence par saluer l’arrivée au pouvoir du président et rappelle son engagement en faveur d’une rupture systémique et d’une politique de transparence. Cependant, il souligne également la nécessité de surveiller de près les actions du gouvernement pour garantir le respect des promesses faites aux citoyens.
Le leader d’AGIR insiste sur la mise en place d’une politique de reddition des comptes transparente et efficace, exigeant que les rapports des organes de contrôle soient transmis au procureur de la République sans délai. Il demande également la déclassification des rapports de l’IGE pour une plus grande transparence.
Sur le plan judiciaire, Bocoum demande que toute la lumière soit faite sur les accusations de corruption portées par Karim Wade contre des juges du Conseil constitutionnel, ainsi que sur les conditions de son départ du Sénégal pour le Qatar.
En ce qui concerne les nominations, il critique le non-respect des promesses de recourir à des appels à candidatures pour les postes de directeurs généraux, soulignant l’importance de mettre la compétence et le mérite au cœur de la politique de nomination.
La gestion foncière est également abordée, avec des préoccupations quant à l’équité et à la transparence dans ce domaine crucial, ainsi que des questions concernant la déclaration de patrimoine du président, jugée incomplète.
Bocoum appelle le président à prendre en compte ses remarques et à agir en faveur d’une gouvernance plus transparente et équitable, respectueuse des engagements pris envers le peuple sénégalais.
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques publiques et la gouvernance nationale
Ce samedi 4 mai, l’Auditorium de la Place du Souvenir Africain a été le théâtre d’un rassemblement majeur, orchestré par le cadre de concertation des citoyens pour la préservation et la sauvegarde des droits des femmes et des filles au Sénégal. Les femmes, mobilisées en grand nombre, ont participé à cet événement visant à mettre en lumière un enjeu de l’heure : l’inclusion des besoins spécifiques des femmes et des filles dans les politiques publiques et la gouvernance nationale.
Manifeste pour la prise en compte des besoins spécifiques des femmes et des filles dans la formulation et la mise en œuvre des politiques publiques ainsi que le renforcement de leur participation dans les instances de gouvernance
L’élection du Président de la République, Son Excellence Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a été perçue comme un plébiscite national, porteur d’espoir et de volonté de cohésion nationale. Toutefois, la composition du nouveau gouvernement annoncée le 5 avril 2024 a suscité une déception profonde, avec un faible taux de participation des femmes. Sur un total de vingt-cinq ministres et cinq secrétaires d’État, seules quatre femmes ont été nommées, représentant ainsi seulement 13,3% de l’équipe gouvernementale.
Cette sous-représentation des femmes et la suppression du ministère de la Femme sans annonce d’une structure spécifique chargée des politiques de développement social et économique des femmes et des filles soulèvent des inquiétudes légitimes parmi la population féminine.
Face à cette situation, nous, membres du cadre de concertation pour le respect et la préservation des droits des femmes, adressons cet appel au Président de la République du Sénégal pour :
- Faciliter la création d’une structure de gouvernance dédiée aux besoins des femmes et des filles.
- Renforcer la participation effective des femmes dans toutes les instances de décision, tant au niveau électif que nominatif.
- Encourager des politiques et des programmes prioritaires en faveur des femmes et des filles, notamment dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’entrepreneuriat, de l’emploi, de l’accès au foncier et à l’investissement.
Malgré les progrès réalisés ces dernières années, les défis persistants en matière d’égalité des sexes et d’autonomisation des femmes exigent une action urgente et concertée de la part des autorités et de la société dans son ensemble.
Conscients de l’importance cruciale de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes pour le développement national, nous nous engageons à agir ensemble pour la réalisation de ces objectifs ambitieux.
Nous appelons donc le Président de la République, son gouvernement et l’ensemble des acteurs impliqués à prendre des mesures concrètes pour répondre aux besoins spécifiques des femmes et des filles, à garantir leur participation équitable dans la prise de décision et à promouvoir activement l’égalité des chances et l’équité territoriale dans tous les domaines de la vie nationale.
La préservation des droits des femmes et des filles est essentielle pour bâtir une société juste, équitable et prospère, et nous sommes déterminés à œuvrer ensemble pour la réalisation de cet idéal.
Les Coulisses des Négociations Politiques au Sénégal Révélées par « Jeune Afrique »
Dans un article percutant publié ce vendredi, le journal « Jeune Afrique » plonge dans les arcanes des tractations politiques entre le président sortant Macky Sall, le leader de l’opposition Ousmane Sonko, et le nouveau président Bassirou Diomaye Faye. Des négociations qui auraient débuté bien avant les élections présidentielles remportées par Bassirou Faye, selon le média panafricain.
Les discussions entre les différents acteurs politiques auraient pris un nouvel élan à la suite de la décision du Conseil constitutionnel d’invalider la candidature de Karim Wade. Macky Sall aurait alors espéré obtenir le soutien de Wade-fils en cas de second tour entre le parti Pastef de Sonko et Amadou Ba. Avec le report des élections, Sall aurait cherché à maintenir son pouvoir en attendant de réintégrer Sonko et Wade dans la course présidentielle. Toutefois, pour y parvenir, il aurait nécessité le soutien d’Ousmane Sonko, d’où des démarches de négociation entreprises par l’intermédiaire d’Ousmane Yara, un homme d’affaires malien proche du président sénégalais.
Les discussions entre Sonko et Sall auraient abordé des sujets sensibles tels que le report des élections, une éventuelle loi d’amnistie, et d’autres points stratégiques. Cependant, « Jeune Afrique » souligne que le Conseil constitutionnel aurait finalement eu le dernier mot en fixant la date du scrutin.
Après leur libération, Sonko et Bassirou Diomaye Faye auraient bénéficié d’un rapprochement avec Macky Sall, laissant entendre que ce dernier aurait financé une partie de la campagne de la coalition de Diomaye Faye. Ce rapprochement aurait été scellé par ce que certains ont nommé le « protocole du Cap Manuel », une série de discussions et de compromis politiques menés alors que Sonko et Diomaye Faye étaient encore emprisonnés à la prison du Cap Manuel, à proximité du palais présidentiel.
Cette révélation de « Jeune Afrique » lève le voile sur les coulisses complexes et intrigantes de la politique sénégalaise, mettant en lumière les alliances improbables et les jeux de pouvoir qui ont marqué les dernières élections présidentielles.
Nouvelle Coalition Séparatiste au Mali : Vers une Redéfinition des Dynamiques Politiques dans le Nord
Une annonce retentissante a secoué les territoires du Nord du Mali cette semaine alors que les principaux groupes séparatistes ont dévoilé la formation d’une coalition inédite. La création du Cadre stratégique permanent pour la défense du peuple de l’Azawad (CSP-DPA) marque un tournant significatif dans le paysage politique de la région, avec des implications potentiellement profondes pour l’avenir du conflit et les aspirations autonomistes.
La révélation de cette coalition intervient à la suite d’une réunion qui s’est tenue fin avril entre les représentants des différents mouvements séparatistes. Le CSP, déjà existant en tant qu’alliance de groupes armés à dominante touareg, a décidé de se transformer en une nouvelle structure unifiée, avec pour objectif principal la création d’une entité politique unie pour défendre les revendications du peuple de l’Azawad, une région revendiquée par les indépendantistes dans le Nord du Mali.
À la tête de cette nouvelle alliance se trouve Bilal Ag Acherif, une figure respectée et emblématique du mouvement indépendantiste. Son leadership souligne l’engagement des séparatistes à consolider leurs forces et à intensifier leurs efforts pour obtenir un statut politique et juridique pour l’Azawad.
Le contexte de cette initiative est crucial, alors que les groupes séparatistes ont récemment subi des revers territoriaux suite à une offensive de l’armée malienne, notamment la perte de Kidal, bastion historique des revendications autonomistes. Cette transformation de la coalition séparatiste pourrait être interprétée comme une réponse stratégique à ces défis, visant à renforcer l’unité et la résilience des mouvements indépendantistes face aux pressions gouvernementales.
Cependant, cette évolution suscite également des interrogations quant à son impact sur le processus de paix et la stabilité régionale. Alors que le Mali demeure en proie à une crise complexe, marquée par des insurrections indépendantistes et jihadistes depuis 2012, cette nouvelle coalition pourrait redéfinir les dynamiques politiques et militaires dans le Nord, avec des répercussions potentielles sur les efforts de médiation et de résolution des conflits.
En outre, la décision récente du Mali de rompre son partenariat militaire avec la France au profit d’une coopération accrue avec la Russie ajoute une dimension géopolitique à ce paysage déjà complexe, soulignant l’importance cruciale de trouver des solutions durables et inclusives pour répondre aux aspirations des différentes parties prenantes dans le conflit.
Alors que la nouvelle coalition séparatiste se profile comme un acteur majeur dans le paysage politique du Nord du Mali, son impact sur l’avenir de la région reste à déterminer, avec des enjeux cruciaux pour la stabilité, la sécurité et la paix dans un contexte de défis multiples et de tensions croissantes.
Le Sénégal annonce l’indemnisation des victimes des troubles politiques
Le gouvernement sénégalais, sous la direction du président Bassirou Diomaye Faye, a pris une décision importante lors du Conseil des ministres du mercredi 24 avril 2024 en annonçant l’indemnisation des victimes des troubles politiques survenus entre janvier 2021 et février 2024. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des efforts continus pour promouvoir la réconciliation nationale et assurer la justice pour toutes les parties concernées.
Le président sénégalais a souligné l’importance de garantir un traitement équitable et la justice pour les victimes de ces périodes troublées, comprenant les familles affectées et les individus blessés. Dans cette optique, une commission spécifique sera mise en place pour identifier les victimes, évaluer les dommages subis et assurer la prise en charge médicale nécessaire.
Pour assurer une mise en œuvre efficace de cette décision, le Premier Ministre supervisera personnellement le suivi du dossier et réalisera une évaluation bimensuelle avec son cabinet. Cette approche démontre l’engagement ferme du gouvernement à traiter ce dossier prioritaire de manière sérieuse et transparente.
Cette annonce témoigne de la volonté du gouvernement sénégalais de répondre aux préoccupations des citoyens et de promouvoir la justice sociale et la réconciliation nationale. En indemnisant les victimes des troubles politiques, le Sénégal prend une étape significative vers la guérison des blessures du passé et la construction d’un avenir plus juste et inclusif pour tous ses citoyens.
La Cour constitutionnelle du Mali se déclare « incompétente » face à la plainte contre la suspension des activités politiques par la junte
La situation politique au Mali connaît une nouvelle tension alors que la Cour constitutionnelle du pays a rendu deux décisions importantes concernant les actions de la junte militaire au pouvoir. Dans un arrêt consulté par l’AFP, la Cour a déclaré qu’elle était « incompétente » pour examiner une plainte visant à contester la décision de la junte de suspendre les activités des partis politiques. Cette décision intervient alors que les militaires au pouvoir ont récemment pris des mesures restrictives, dont la suspension des activités des partis politiques et des associations.
Cette décision de la Cour constitutionnelle a été rendue jeudi et est intervenue en réponse à une plainte déposée par une formation membre d’une coalition d’opposition, la Convention pour la République (CRe). La Cour a estimé que le décret présidentiel attaqué relevait de la compétence de la Cour suprême, qui est chargée du contentieux des actes réglementaires tels que les décrets.
Parallèlement, la Cour constitutionnelle a également jugé « irrecevable » une requête distincte émanant d’organisations de magistrats et de procureurs demandant à constater un « vide institutionnel » au Mali et à mettre en place une nouvelle transition suivie d’élections. Cette requête a été rejetée car elle n’avait pas été soumise par les institutions habilitées à le faire, notamment le Président du Conseil national de Transition et le Premier ministre.
Ces décisions de la Cour constitutionnelle surviennent dans un contexte de tensions croissantes au Mali, où les militaires au pouvoir ont récemment pris des mesures restrictives et ont prolongé leur maintien au pouvoir au-delà de la date à laquelle ils s’étaient engagés à céder le pouvoir à des civils élus. De plus, aucune élection présidentielle n’a été organisée comme prévu, ce qui a accru les tensions politiques dans le pays.
La situation politique au Mali reste donc tendue, avec des préoccupations croissantes concernant les libertés politiques et les droits de l’homme sous le régime de la junte militaire.
Prédictions politiques : Des démissions ministérielles à venir ?
Le fondateur et président de l’École d’art oratoire et de leadership (EAO-Afrique), le Dr Cheikh Omar Diallo, a fait des prédictions audacieuses concernant le gouvernement sénégalais. Selon lui, plusieurs ministres pourraient démissionner dans les mois à venir, incapables de s’adapter au niveau de gestion rigoureuse prôné par Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko.
Le Dr Diallo, expert en communication et leadership, affirme que son observation minutieuse du Pastef et ses quatre années de suivi du tandem Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko ont révélé un management d’une qualité extrême. Fort de cette expérience, il anticipe des départs au sein du gouvernement actuel.
Depuis la nomination, il y a un peu plus de deux semaines, de 25 ministres et cinq secrétaires d’État par le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, les attentes sont élevées pour la réalisation de la vision gouvernementale. Cependant, le Dr Diallo semble penser que tous les membres de ce cabinet pourraient ne pas être en mesure de répondre aux standards de performance exigés.
Il est à noter que ces déclarations du Dr Diallo suscitent des réactions diverses et ouvrent un débat sur la capacité du gouvernement à maintenir sa cohésion et son efficacité à long terme.
Libération imminente des « détenus politiques » au Sénégal : Une réponse à l’appel de l’avocat Me Ciré Clédor Ly
L’avocat sénégalais Me Ciré Clédor Ly a récemment interpellé le ministre de la Justice, Ousmane Diagne, exhortant les autorités à libérer les « détenus politiques » encore en prison malgré l’amnistie prévue par la loi. Son appel semble avoir été entendu, car selon les informations rapportées par Les Échos, ces individus pourraient être libérés dans un proche avenir, voire dès ce jeudi.
Me Ciré Clédor Ly avait souligné l’importance pour les autorités de respecter la loi d’amnistie et de prendre des mesures pour garantir la libération des détenus politiques concernés. Il avait également averti que le non-respect de cette loi pourrait entraîner des poursuites contre les responsables.
La réaction rapide du ministre de la Justice semble indiquer une prise de conscience de l’importance de respecter les droits des détenus et de faire respecter la loi dans le pays. La libération imminente de ces individus marque un pas en avant dans le respect des libertés individuelles et des principes démocratiques au Sénégal.
Cette décision souligne également le rôle crucial que jouent les avocats et les défenseurs des droits de l’homme dans la protection des droits fondamentaux et dans la promotion de la justice. L’intervention de Me Ciré Clédor Ly a contribué à mettre en lumière la situation de ces détenus politiques et à accélérer le processus de leur libération.
Alors que le pays continue d’œuvrer pour renforcer l’État de droit et consolider sa démocratie, la libération des détenus politiques représente un pas important vers l’instauration d’un climat de confiance et de respect des droits humains pour tous les citoyens sénégalais.
La Junte au Mali Suspend les Activités Politiques : Un Pas en Arrière pour la Démocratie
Le Mali est de nouveau plongé dans l’incertitude politique alors que la junte au pouvoir a annoncé la suspension « jusqu’à nouvel ordre » des activités des partis politiques et des associations à caractère politique sur l’ensemble du territoire national. Cette décision, prise lors d’un conseil des ministres présidé par le colonel Assimi Goïta et relayée par le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement, marque un recul inquiétant pour la démocratie dans le pays.
Depuis le coup d’État d’août 2020 qui a renversé le président civil Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires au pouvoir ont maintenu une emprise ferme sur le pays, malgré les pressions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour un retour à un gouvernement civil. Le dépassement de la date du 26 mars 2024, initialement prévue pour la transition vers un gouvernement civil, ainsi que l’absence d’organisation d’élections présidentielles en février 2024, ont alimenté les inquiétudes quant à la pérennité de la démocratie au Mali.
La justification avancée par le colonel Maïga pour cette suspension, à savoir le « dialogue » national initié par la junte, ne dissipe pas les préoccupations quant au respect des droits démocratiques fondamentaux. Au contraire, cette mesure draconienne risque de renforcer les tensions et de compromettre davantage les efforts pour restaurer un gouvernement civil légitime.
Cette décision suscite des réactions de condamnation de la part de la société civile malienne et de la communauté internationale, qui appellent à la préservation des acquis démocratiques et au respect des droits fondamentaux des citoyens.
Alors que le Mali aspire à une stabilité politique et à une gouvernance démocratique, il est impératif que les autorités au pouvoir s’engagent dans un dialogue inclusif et transparent avec toutes les parties prenantes pour assurer une transition pacifique vers un gouvernement civil. La suspension des activités politiques est un pas en arrière dans cette voie et nécessite une réaction urgente de la part de la communauté internationale pour garantir le respect des principes démocratiques et des droits de l’homme au Mali.
Report des Élections au Togo et Tensions Politiques : Une Nouvelle Donne
La scène politique togolaise est secouée par un nouveau rebondissement alors que les élections législatives et régionales prévues pour le 20 avril sont reportées au 29 avril, suite à une décision prise lors du Conseil des ministres du mardi 09 avril.
Le processus électoral révisé fixe la période de campagne électorale du samedi 13 avril au samedi 27 avril. Cependant, cette annonce intervient dans un contexte de tension, alors qu’une proposition de réforme constitutionnelle visant à transformer le régime semi-présidentiel en un régime parlementaire a été adoptée par les députés sortants.
Cette initiative a déclenché des réactions hostiles de la part de certains citoyens et de l’opposition, qui prévoient des manifestations les 11, 12 et 13 avril, malgré l’interdiction formelle du ministère en charge de l’Administration territoriale.
Face à cette situation, les autorités togolaises ont mis en garde les partis d’opposition et les groupes civils, notamment l’ADDI, l’ANC, le PSR, le FDR et le Front Citoyen Togo Debout, contre toute contravention à la loi.
Cette période de turbulence politique soulève des préoccupations quant à la stabilité et à la légitimité du processus électoral au Togo. Alors que le report des élections vise probablement à apaiser les tensions et à garantir un déroulement pacifique du scrutin, la résurgence des manifestations et les réformes constitutionnelles proposées soulignent les divisions et les défis auxquels le pays est confronté sur la voie de la démocratie et de la gouvernance inclusive.
Il reste à voir comment les autorités togolaises et l’opposition parviendront à résoudre leurs différends et à assurer un processus électoral transparent et équitable dans les semaines à venir.
Clubs dirigés par des politiques : la hantise permanente du revers de la médaille
Le lien étroit entre politique et sport au Sénégal est un sujet qui suscite de vives préoccupations, surtout dans le contexte actuel marqué par la chute possible du régime de Macky Sall. Cette situation pourrait potentiellement affecter le fonctionnement des clubs comme l’AS Pikine et Guédiawaye FC, qui sont dirigés par des responsables politiques du gouvernement sortant. Les implications de cette interférence politique dans le sport sont sujettes à de légitimes interrogations, avec des craintes de contre-performance des équipes et de tensions entre politiques et supporters.
Un fervent supporter de l’AS Pikine exprime ses inquiétudes : « Les dirigeants politiques impliqués dans la gestion des clubs pourraient être tentés d’utiliser leur position pour promouvoir leurs propres agendas politiques, au détriment de l’équité. Cette manipulation politique peut fausser la course au succès sportif. La politique et le sport ne sont pas compatibles à mon avis ».
Il est indéniable que l’ingérence politique compromet les valeurs fondamentales du sport, affectant la crédibilité et l’attrait des clubs pour les supporters. Cette interférence peut également mettre en péril la stabilité financière des équipes, comme le souligne un supporter anonyme : « Notre club est dirigé par un responsable du régime sortant, maintenant la question qu’on se pose est-ce que le président parviendra à payer normalement les salaires ? Cela peut avoir un impact psychologique sur les joueurs ».
Face à ces défis, la nécessité de séparer la politique et le sport est évidente. Une gestion efficace des clubs, basée sur la promotion de la bonne gouvernance et de l’éthique, est essentielle pour assurer leur viabilité économique à long terme. Comme le souligne un supporter anonyme, « les sportives doivent veiller à ce que les décisions prises dans le domaine sportif soient dans l’intérêt général, plutôt que pour servir des intérêts politiques particuliers ».
En fin de compte, il est impératif de garantir une indépendance vis-à-vis des agendas politiques pour assurer la stabilité et la pérennité des clubs sportifs. La politisation du sport présente des risques sérieux pour l’intégrité et la crédibilité du sport en général, et seule une approche fondée sur la séparation de la politique et du sport peut préserver les valeurs essentielles de ce dernier.
Prise de parole du Premier ministre Sonko : Des analystes politiques passent à la loupe son discours
Suite à sa nomination en tant que Premier ministre du Sénégal, Ousmane Sonko a adressé un discours aux citoyens sénégalais. Sur les ondes de Rfm, des analystes politiques ont analysé en détail les propos du nouveau chef du gouvernement.
Selon Ousmane Sène, journaliste, le discours d’Ousmane Sonko a brillamment incarné le rôle de Premier ministre. Il a salué la justesse et la clarté du discours, soulignant qu’il a clairement défini le rôle du Premier ministre, qui consiste à coordonner les politiques définies par le président. Cette approche a été perçue comme rassurante par l’analyste.
Cependant, Ibrahima Bakhoum, un autre analyste politique, a une perspective différente. Il estime que Sonko s’est quelque peu éloigné des normes habituelles. Pour lui, Sonko assume pleinement sa fonction de Premier ministre, mais il souligne également les engagements pris par Sonko en son nom propre, ainsi qu’au nom de son équipe. Cette prise de position pourrait poser des questions quant à une possible empiètement sur les prérogatives du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Interrogé sur le risque que cette posture d’Ousmane Sonko ne vienne encombrer ou faire de l’ombre au président, Bakhoum répond que le pouvoir présidentiel est un pouvoir indivisible. Il souligne que le président est le détenteur du pouvoir, tandis que les autres, y compris le Premier ministre, sont des instruments à travers lesquels le président réalise ses objectifs. Selon lui, il y a une distinction claire entre le président et ses collaborateurs.
Cette analyse met en lumière les différentes interprétations et perceptions entourant le discours inaugural du Premier ministre Ousmane Sonko, et souligne les questions qui pourraient se poser quant à son rôle et son impact dans le gouvernement dirigé par le président Faye.
L’Alliance entre le Pds et le Pastef : Une union fragile selon les analystes politiques
Les récents développements politiques au Sénégal ont été marqués par une alliance surprenante entre le Parti démocratique sénégalais (Pds) et la coalition « Diomaye Président », dirigée par le candidat Bassirou Diomaye Faye. Cette union, scellée lors d’une rencontre entre l’ancien président Abdoulaye Wade et Bassirou Diomaye Faye, a suscité des questions quant à sa solidité et sa pérennité.
Selon les analyses des experts politiques, cette alliance, bien que logique dans le contexte des élections, pourrait être éphémère et sujette à des tensions internes. Dr Alassane Ndao, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, souligne que le Pds a historiquement été associé à des alliances politiques instables, rappelant le cas de l’inter coalition Yewwi-Wallu lors des législatives précédentes.
Cette alliance, qui s’est rapidement effritée lors d’un vote crucial à l’Assemblée nationale, met en lumière les défis potentiels auxquels pourrait être confrontée l’alliance entre le Pds et le Pastef. Les différences idéologiques entre les deux formations politiques, ainsi que leurs objectifs divergents, pourraient compromettre la stabilité de cette union politique.
Le Dr Ndao souligne également les précédents du Pds, y compris son rapprochement avec la coalition au pouvoir avant les élections, ce qui remet en question la cohérence et la durabilité de son partenariat avec le Pastef. Les ambitions politiques et les divergences idéologiques pourraient rapidement se transformer en sources de friction, mettant ainsi en péril l’avenir de cette alliance.
Bien que l’alliance entre le Pds et le Pastef puisse sembler stratégique à court terme, elle est susceptible de rencontrer des obstacles significatifs à mesure que les intérêts et les priorités des deux parties évoluent. Les observateurs politiques restent attentifs à l’évolution de cette alliance et à son impact sur le paysage politique sénégalais dans les mois à venir.
Tensions Politiques : Accusations et Révélations sur la scène politique
Les récentes élections au Sénégal ont déclenché une vague de tensions politiques, exacerbées par des accusations et des révélations qui font les gros titres. Sur le plateau de IGFM, un échange houleux entre Oumar Sow, ministre conseiller, et Adama Fall a captivé l’attention du public, mettant en lumière les rivalités et les conflits qui persistent au sein de la sphère politique sénégalaise.
Oumar Sow a ouvertement accusé le Président Macky Sall d’avoir orchestré la défaite du candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Amadou Ba, et la victoire de Bassirou Diomaye Faye. Il a prétendu que Macky Sall aurait mené des manœuvres souterraines pour favoriser ce résultat, allant même jusqu’à suggérer des rencontres secrètes entre le président et Ousmane Sonko juste avant le scrutin. De plus, il a affirmé que Macky Sall aurait influencé Karim Wade à soutenir la candidature de Bassirou Diomaye Faye, orchestrant même une séance photo symbolique entre ce dernier et Abdoulaye Wade dans un dessein politique.
Face à ces accusations, Adama Fall n’a pas mâché ses mots. Il a révélé le passé commercial de Oumar Sow au Gabon, soulignant ses activités de vente de prêt-à-porter avant d’être rappelé par le Président Macky Sall pour occuper des fonctions politiques importantes. Cette contre-attaque a mis en lumière les liens étroits entre Oumar Sow et le président, suggérant que ses accusations pourraient être motivées par des intérêts personnels ou politiques.
Cet échange public vif reflète les tensions palpables qui règnent au sein de la scène politique sénégalaise, où les rivalités et les conflits sont monnaie courante. Alors que le pays cherche à naviguer à travers ces eaux troubles, il est impératif pour les acteurs politiques de maintenir un dialogue ouvert et constructif pour préserver la stabilité et l’unité nationale.
Cependant, ces échanges ne doivent pas occulter les défis réels auxquels le Sénégal est confronté. Les citoyens s’attendent à ce que leurs dirigeants se concentrent sur les problèmes concrets auxquels ils sont confrontés au quotidien, tels que la lutte contre la pauvreté, la création d’emplois et l’amélioration des services publics. Dans cette optique, il est crucial que la classe politique sénégalaise mette de côté les querelles partisanes et travaille ensemble pour le bien-être de tous les citoyens.
Affrontement entre partisans de Diomaye Faye et fidèles de Modou Kara : Tensions politiques à Mermoz
Une vive altercation a éclaté ce vendredi matin à Mermoz, impliquant les partisans de la coalition Diomaye President et les fidèles du guide religieux Cheikh Modou Kara. Cet incident survient dans un contexte électoral tendu à l’approche de la présidentielle de 2024, reflétant les divisions profondes au sein de la société sénégalaise.
Selon les informations rapportées par DakarActu, l’affrontement a nécessité l’intervention directe du leader spirituel Cheikh Modou Kara pour évaluer la situation. Les forces de gendarmerie ont également été dépêchées en nombre pour rétablir l’ordre dans la localité.
Cette confrontation entre partisans de différents camps politiques met en lumière les tensions croissantes qui entourent le processus électoral. Alors que les différents candidats intensifient leurs campagnes, les rivalités politiques s’intensifient et les passions s’exacerbent parmi leurs partisans.
Diomaye Faye, à la tête de la coalition Diomaye President, et Cheikh Modou Kara, une figure spirituelle influente, semblent être les principaux protagonistes de cet affrontement. Leur influence respective sur leurs partisans a contribué à exacerber les tensions dans cette région.
Il est impératif que les autorités prennent des mesures fermes pour prévenir de tels incidents à l’avenir. La préservation de la paix sociale et la garantie d’un processus électoral transparent et pacifique sont des priorités cruciales pour assurer la stabilité du Sénégal dans cette période critique.
Alors que la campagne électorale se poursuit, il est essentiel que les acteurs politiques et religieux exhortent leurs partisans au calme et à la retenue. Seule une approche pacifique et constructive permettra de surmonter les différences et de garantir un avenir démocratique pour le Sénégal.
En attendant, les habitants de Mermoz et des régions avoisinantes espèrent que cet incident ne sera qu’une parenthèse dans un processus électoral qui, espérons-le, se déroulera dans le respect mutuel et la dignité.
Détenus dits ‘politiques’ : Aïssata T. Sall précise la situation
La ministre de la Justice, Aïssata Tall Sall, a apporté des éclaircissements sur les récentes libérations de détenus qualifiés de politiques. Elle a souligné que ces libérations ne sont pas politiques, mais concernent des individus arrêtés dans le cadre de délits de droit commun.
Dans ses déclarations, la garde des Sceaux a insisté sur le caractère provisoire de ces libérations, soulignant que ce n’était pas la fin de l’affaire. Elle a mis en garde contre toute idée selon laquelle ces libérations marqueraient la conclusion du processus, affirmant que d’autres actions judiciaires étaient à prévoir.
Aïssata Tall Sall a également répondu à ceux qui évoquent déjà des demandes d’indemnisation pour les personnes libérées. Elle a rappelé que toute indemnisation ne pourrait intervenir qu’après un jugement définitif dans les affaires concernées. Ainsi, elle a souligné que les juridictions continueraient leur travail sans être influencées par des demandes prématurées d’indemnisation.
Ces clarifications interviennent dans un contexte où les libérations de détenus suscitent des réactions diverses et où des questions sur le caractère politique de ces actions émergent. Aïssata Tall Sall a clairement indiqué que la priorité était de respecter les procédures judiciaires en cours et de garantir un traitement équitable pour tous les individus concernés.
TAS critique sévèrement certains hommes politiques : Complices de la déstabilisation orchestrée par Macky Sall
Thierno Alassane Sall (TAS), leader de la République des Valeurs, n’a pas mâché ses mots dans une récente déclaration sur les réseaux sociaux, pointant du doigt certains hommes politiques qu’il accuse d’être complices de la déstabilisation orchestrée par le Président Macky Sall.
Dans cette déclaration percutante, TAS met en lumière les discussions entre Macky Sall et les candidats recalés, qu’il qualifie de mascarade visant à justifier un coup d’État constitutionnel. Il révèle également l’existence de rencontres discrètes ayant pour objectif le report de l’élection présidentielle. Pour TAS, ceux qui ont proposé des compromis coupables, comme l’amnistie contre une élection inclusive, sont responsables de la déstabilisation en cours et du cycle de violence auquel le Sénégal est confronté.
TAS souligne l’importance du respect des lois et affirme que la paix durable ne peut être fondée sur le mépris des principes démocratiques. Il exprime également sa prudence quant aux promesses de Macky Sall, rappelant le revirement du Président concernant le report de l’élection présidentielle. Pour TAS, Macky Sall a démontré sa capacité à ne pas respecter ses engagements, remettant ainsi en question sa crédibilité en tant que garant de l’ordre constitutionnel.
En conclusion, la déclaration de Thierno Alassane Sall met en lumière les tensions et les divisions qui règnent dans le paysage politique sénégalais. Elle soulève des questions cruciales sur la légitimité et l’intégrité des processus électoraux, ainsi que sur l’engagement des acteurs politiques envers les principes démocratiques fondamentaux.
« Prolongement du mandat de Macky égale prolongement de la détention des détenus politiques » : Le Collectif des familles réagit
Une proposition d’amnistie des détenus politiques au Sénégal, évoquée au sein de la Présidence de la République, a déclenché une vive polémique au sein de la société sénégalaise. Le Collectif des familles des détenus politiques a rapidement exprimé son opposition à cette suggestion, la qualifiant de prolongement du mandat présidentiel de Macky Sall.
Selon les membres du collectif, toute tentative d’amnistie des détenus politiques serait interprétée comme un prolongement de la période de détention associée au mandat du président en exercice. Ils rejettent fermement l’idée que les détenus soient utilisés comme monnaie d’échange dans le contexte politique actuel. Au lieu de cela, ils insistent sur le droit à un procès équitable pour les détenus politiques, affirmant qu’ils n’ont rien fait pour mériter leur détention prolongée.
Le collectif souligne également la nécessité d’une indemnisation pour les individus qui ont été détenus pendant une période prolongée sans être jugés. Cette demande d’indemnisation reflète la reconnaissance du préjudice subi par les détenus politiques et de leurs familles en raison de leur détention prolongée.
Cette réaction du Collectif des familles des détenus politiques met en lumière les préoccupations et les revendications des personnes touchées par les arrestations politiques au Sénégal. Elle souligne l’importance de garantir les droits fondamentaux de tous les citoyens, y compris le droit à un procès équitable et à une détention légitime.
Touba : Les Baye Fall annoncent leur opposition aux manifestations politiques
À Touba, les membres de la confrérie des Baye Fall ont déclaré leur ferme opposition à toute manifestation politique, en réponse à l’appel du Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha, qui a exprimé son opposition à toute activité politique dans la ville sainte et ses environs.
Dans une intervention récente, les Baye Fall ont organisé une patrouille dans les rues de Touba, armés de machettes, de bâtons et d’autres armes blanches, afin de dissuader tout manifestant potentiel. Ils assurent ainsi la surveillance stricte du « Ndiguel » (consigne) du Khalife général des Mourides, qui proscrit toute manifestation politique dans la région.
Cette déclaration des Baye Fall intervient dans un contexte où les tensions politiques sont vives au Sénégal, notamment en raison du report de l’élection présidentielle. Les autorités religieuses jouent un rôle important dans la gestion de ces tensions, appelant souvent à la paix et à la non-ingérence politique dans les zones religieuses telles que Touba.
L’opposition des Baye Fall aux manifestations politiques soulève des questions sur les limites de l’expression politique dans la région et met en lumière le rôle des autorités religieuses dans la régulation des activités politiques.
Cameroun: déjà les grandes manœuvres politiques avant les élections de 2025
Le calendrier électoral n’est pas encore clair au Cameroun, à propos des élections municipales, législatives et présidentielle. En théorie, elles sont prévues pour 2025. Mais les états-majors de certains partis politiques sont déjà fortement mobilisés.
« Le parti a décidé de prendre le taureau par les cornes et de se préparer convenablement et sérieusement aux défis qui pointent à l’horizon. » S’exprimant le 21 octobre 2023, à Ebolowa dans le sud du pays, Jean Nkuete, secrétaire général du comité central, ne pouvait être plus clair sur les enjeux des « tournées régionales » qu’il a conduites à travers le pays, à la tête d’une forte délégation de hiérarques du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).
Tout au long de ce périple politique, M. Nkuete a attiré l’attention de ses camarades sur le fait qu’« un important chapitre de l’histoire de notre démocratie va s’écrire en 2025 lors du triple scrutin municipal, législatif et présidentiel ». D’où l’exhortation adressée aux responsables, appelés à s’ « assurer de l’inscription sur les listes électorales de toutes les électrices et tous les électeurs, militantes, militants, sympathisants, amis et soutiens du RDPC et du président de la République, son excellence Paul Biya ».
Même si la scène politique camerounaise n’est pas coutumière de pareille effervescence hors des périodes électorales proprement dites, cette démarche du RDPC n’est pas surprenante aux yeux des spécialistes. « L’une des forces du RDPC est d’être attentif au positionnement de ses membres et sympathisants et de s’assurer leur fidélité. Il s’agit de lancer et de roder la machine », explique le professeur Mathias Eric Owona Nguini, socio-politologue à l’Université de Yaoundé II-Soa.
À en croire le professeur Michel Oyane, politologue au sein de la même institution universitaire, « le RDPC, qui est un parti d’État, et non un parti-État, définit ainsi, à travers l’action du secrétaire général du comité central, des technologies démocratiques de mobilisation et de remobilisation afin de demeurer à la tête de l’État du Cameroun. »
Fait notable : ces « tournées » de M. Nkuete se sont déroulées dans un contexte marqué par l’intensification des « appels » des militants du RDPC, en direction de Paul Biya, 92 ans en 2025, afin qu’il se présente à la prochaine élection présidentielle. Une vieille pratique. « Les appels relèvent de la routine. On assiste à une hiérarchisation des divers scrutins, le principal étant l’élection présidentielle. Ce qui ne veut dire pas que les autres scrutins, les législatives et les municipales, ne sont pas importants, au contraire », analyse Owona Nguini, qui ajoute : « À partir du moment où le parti dominant se met en branle, les autres formations politiques considèrent qu’il s’agit d’un signal, et se mettent aussi en branle. »
Reconfigurations dans l’opposition
On est loin du calme plat aussi dans les rangs des forces d’opposition. Depuis l’élection, au mois d’octobre, de Joshua Osih, ex-candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, au poste de président du Social Democratic Front (SDF, longtemps principal parti d’opposition), cette formation politique fait face à des défections. Signe parmi d’autres : la démission, annoncée le 7 décembre, de Godden Zama, candidat recalé à l’élection au poste de président national, et qui avait sévèrement critiqué le processus électoral. Avant lui, des militants, en nombre, issus de diverses structures de base établies dans plusieurs régions du pays, et des conseillers municipaux, ont rendu leur tablier.
Fait significatif : ils annoncent, en général, leur adhésion au Front pour le changement du Cameroun (FCC), de Jean-Michel Nintcheu, député et ancien vice-président du SDF, qui affiche son soutien à Maurice Kamto, président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). « Dans les jours qui suivent, je vais aller à la rencontre des femmes et hommes politiques, des personnalités de la société civile pro démocratie, des universitaires, des intellectuels, des femmes et des hommes de culture des dix régions du pays, et de la diaspora pour leur expliquer que c’est un devoir citoyen, un impératif politique et démocratique de soutenir la candidature du président national du MRC, lors de la prochaine présidentielle », annonçait M. Ninctcheu, dans un « appel à la mutualisation des forces du peuple du changement lors des prochaines élections », rendu public le 8 décembre, veille du début du Congrès du MRC.
Déjà, des observateurs s’interrogent sur les incidences politiques, et singulièrement électorales, de ce nomadisme militant sur le SDF. « Dans certaines régions, on peut prévoir des effets. Il reste à savoir si dans le fief principal du SDF, tout le monde va suivre la logique qui consiste à tourner le dos à ce parti », explique Owona Nguini. Une certitude : en 2025, ou avant, les manœuvres déjà en cours gagneront en intensité.
Révélations choquantes de Me Moussa Diop : Implication présumée de personnalités politiques dans un scandale de corruption et d’exploitation minière
Lors d’une conférence de presse, l’ancien Directeur général de Dakar Dem Dikk, Me Moussa Diop, a fait des révélations choquantes impliquant des personnalités politiques de premier plan dans un présumé scandale de corruption et d’exploitation minière. Voici les points clés de cette affaire :
Me Moussa Diop a exposé des preuves sous forme de correspondances confidentielles suggérant l’implication du Président Macky Sall, de l’ancien ministre Aly Ngouille Ndiaye, et d’autres personnalités dans des transactions opaques autour des « diamants québécois ».
L’affaire concerne des transactions minières présumées entre des personnalités politiques sénégalaises, dont le Président Macky Sall, et des hommes d’affaires, notamment Jean Claude Mimran, autour de l’exploitation minière.
Me Moussa Diop a déclaré avoir fait face à des menaces et à des actes d’intimidation lors de son enquête. Il a souligné les risques personnels auxquels il est exposé en raison de ses révélations.
Me Diop a présenté des courriers confidentiels échangés entre des personnalités de haut rang, révélant des promesses d’autorisation d’exploration minière, des remerciements pour des comptes rendus, et des invitations à des réunions secrètes.
Une lettre présumée d’invitation de Macky Sall à Mamadou Diagne Ndiaye mentionne une réunion à Paris pour discuter des pourcentages sur l’exploitation minière, soulevant des questions sur la transparence dans les accords.
Me Diop a appelé à une enquête approfondie pour établir la véracité des allégations et comprendre l’ampleur des implications politiques et économiques.
Ces révélations ont suscité une attention considérable et ont jeté la lumière sur des questions de transparence, de corruption et d’exploitation minière au plus haut niveau de la politique sénégalaise.
Campagne référendaire au Tchad: les boycotteurs accusent le pouvoir de les empêcher de faire campagne
Au Tchad, alors que la campagne est en cours partout dans le pays en vue du référendum constitutionnel du 17 décembre, les politiques appelant au boycott du scrutin affirment qu’on les empêche de mener leur campagne, de faire des réunions publiques. La police déchirerait les affiches selon eux.
Nos soutiens sont empêchés de faire campagne, explique Max Kemkoye, du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), joint par François Mazet, de la rédaction Afrique.
« Un des nôtres avait fait une demande, il y a presque deux semaines, pour qu’on lui concède la salle. Nous en venons aujourd’hui à demander l’arbitrage du ministre de la Culture.
Nos gars, qui sont en mission à l’intérieur du pays, sont systématiquement empêchés, [ainsi qu’à] l’intérieur de la ville-capitale Ndjamena, aujourd’hui. C’est ce que nous avons fait constater par une escouade de huissiers. Avec nos affiches qui sont démontées, ces gens-là s’emploient systématiquement à nous saborder, à faire en sorte que nous ne puissions pas nous exprimer librement.
Ils veulent complètement nous invisibiliser, ils veulent nous effacer. C’est peine perdue, nous sommes là, en face d’eux. Il s’agit d’une élection référendaire donc l’égalité de compétition doit être de mise, en plus de l’égalité de décompte.
Nos soutiens sont empêchés de faire campagne, explique Max Kemkoye, du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), joint par François Mazet, de la rédaction Afrique.
« Un des nôtres avait fait une demande, il y a presque deux semaines, pour qu’on lui concède la salle. Nous en venons aujourd’hui à demander l’arbitrage du ministre de la Culture.
Nos gars, qui sont en mission à l’intérieur du pays, sont systématiquement empêchés, [ainsi qu’à] l’intérieur de la ville-capitale Ndjamena, aujourd’hui. C’est ce que nous avons fait constater par une escouade de huissiers. Avec nos affiches qui sont démontées, ces gens-là s’emploient systématiquement à nous saborder, à faire en sorte que nous ne puissions pas nous exprimer librement.
Ils veulent complètement nous invisibiliser, ils veulent nous effacer. C’est peine perdue, nous sommes là, en face d’eux. Il s’agit d’une élection référendaire donc l’égalité de compétition doit être de mise, en plus de l’égalité de décompte.
Les autorités n’étaient pas disponibles hier mardi pour commenter ces accusations. Le GCAP compte néanmoins mettre en place une caravane de campagne dans la capitale en cette fin de semaine et organiser un meeting samedi 9 décembre.
La campagne officielle pour le référendum constitutionnel du 17 décembre 2023 a été lancée le 25 novembre. Le texte, adopté en juin par le parlement de transition, reprend l’architecture consensuelle de la loi fondamentale de 1996, et sur la question centrale de la forme de l’État, promet une décentralisation avancée plutôt qu’un fédéralisme.
Rfi