Sénégal : Tensions au Pool judiciaire financier lors de l’audition de Farba Ngom

L’audition du député Mouhamadou Ngom, dit Farba Ngom, a été marquée par des tensions ce jeudi 27 février 2025 au Pool judiciaire financier (PJF). Citée dans une affaire de blanchiment de capitaux, selon un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), la figure influente de l’Alliance pour la République (APR) a reçu le soutien de plusieurs cadres du parti au pouvoir.

Dès les premières heures de la matinée, de nombreux militants de Farba Ngom ont afflué devant les locaux du PJF pour exprimer leur solidarité. Parmi les personnalités politiques présentes figuraient l’ancien ministre Mbaye Ndiaye et l’ancien ministre des Sénégalais de l’extérieur, Abdoul Malal Diop. Ce dernier a expliqué avoir appris la nouvelle à la radio avant de se rendre sur place pour manifester son soutien à son ancien compagnon de gouvernement.

Mbaye Ndiaye, de son côté, a tenté de faire une déclaration publique devant la juridiction, mais en a été empêché par les forces de l’ordre, selon la RFM.

Face à la mobilisation massive des partisans du député, les forces de sécurité ont rapidement renforcé leur dispositif pour éviter tout débordement. La situation a dégénéré lorsque les manifestants ont refusé de quitter les lieux, poussant la police à disperser la foule à coups de grenades lacrymogènes.

La présence policière autour du Pool judiciaire financier est restée importante tout au long de la journée afin d’empêcher toute nouvelle tentative de rassemblement.

Farba Ngom, un proche du président Macky Sall et figure influente de l’APR, est cité dans une affaire de blanchiment de capitaux qui suscite un vif intérêt au sein de la classe politique et de l’opinion publique. L’ouverture de cette enquête et la convocation du député interviennent dans un contexte marqué par un renforcement de la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites au Sénégal.

Affaire des 125 milliards F CFA : Mamadou Racine Sy et Amadou Sall dans le viseur du Pool judiciaire financier

L’affaire des 125 milliards F CFA connaît un nouveau rebondissement avec l’implication directe de l’homme d’affaires Mamadou Racine Sy et d’Amadou Sall, fils de l’ancien Président de la République. Selon les informations rapportées par L’Observateur, les deux personnalités sont désormais sous le coup d’une enquête du Pool judiciaire financier (PJF) pour des faits présumés d’association de malfaiteurs, de complicité d’escroquerie sur les deniers publics et de complicité de blanchiment de capitaux.

Cette affaire trouve son origine dans un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), qui a mis en lumière des mouvements financiers suspects. Le procureur a ainsi engagé des poursuites contre plusieurs personnalités, dont Seydou alias Tahirou Sarr, désigné comme principal mis en cause. Ce dernier est convoqué devant le Collège des juges d’instruction du PJF le 28 février prochain.

De son côté, Mamadou Racine Sy devrait être entendu à une date ultérieure, après les auditions de Farba Ngone et Tahirou Sarr. Quant à Amadou Sall, bien qu’il n’ait pas encore été convoqué, son nom figure parmi les cibles potentielles des magistrats. La ratification prochaine des accords d’entraide judiciaire entre le Sénégal et le Maroc, prévue pour le 10 mars, pourrait jouer un rôle clé dans le déroulement de l’enquête, notamment si les autorités sénégalaises cherchent à obtenir des informations ou à solliciter une extradition.

L’annonce de ces poursuites a secoué la sphère politique et judiciaire. La question de l’implication de proches de l’ancien chef de l’État alimente les débats, certains y voyant une manœuvre politique destinée à fragiliser des figures influentes de l’ancien régime. Toutefois, le gouvernement actuel insiste sur la nécessité de faire toute la lumière sur cette affaire qui met en jeu des sommes colossales.

Par ailleurs, le député-maire d’Agnam, également impliqué, a déjà comparu le 13 février dernier. À l’issue de cette audience, un mandat de dépôt a été requis contre lui et deux de ses frères pour complicité d’escroquerie sur les deniers publics et complicité de blanchiment de capitaux. Une nouvelle audience est prévue pour le 27 février afin de statuer sur son sort.

Le Collège des juges d’instruction poursuit actuellement les auditions des différentes parties prenantes. En fonction des éléments recueillis, de nouvelles convocations devraient être adressées à d’autres personnalités citées dans le dossier, notamment Amadou Macky Sall et X, encore non identifiés publiquement.

Avec des ramifications aussi vastes, cette affaire pourrait bouleverser durablement le paysage politique et économique du pays. L’opinion publique suit avec attention les développements de l’enquête, tandis que les observateurs s’interrogent sur les conséquences judiciaires et institutionnelles de ces révélations.

Interdiction de Sortie du Territoire : 16 Personnalités Ciblées par le Pool Judiciaire et Financier

À peine installé, le Pool Judiciaire et Financier du Sénégal commence déjà à prendre des mesures importantes. Selon les informations révélées par Le Témoin, une liste de seize personnalités, incluant des membres de l’ancien régime ainsi que des figures de la société civile, fait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire national.

Parmi ces figures, l’on retrouve des noms bien connus du paysage politique et économique sénégalais. L’ancien député Farba Ngom, proche de l’ex-président Macky Sall, fait partie des concernés, tout comme Aliou Sall, le frère de l’ancien chef de l’État. D’autres personnalités telles que Me Bocar Thiam, ancien ministre, et Felix Antoine Diome, ex-ministre de l’Intérieur, figurent également sur cette liste. S’ajoutent à cela Mame Mbaye Niang, Mansour Faye, et des hommes d’affaires influents comme Samuel Sarr.

La société civile n’est pas en reste. Gabrielle Kane, militante bien connue, ainsi que d’autres personnalités influentes telles que Moussa Sow, Puma, et Manar Sall sont également concernées.

Les raisons précises de cette interdiction n’ont pas encore été rendues publiques, mais ces mesures font partie d’une enquête plus large menée par le Pool Judiciaire et Financier, qui semble vouloir faire la lumière sur des affaires de gestion publique et de corruption. Cette liste pourrait d’ailleurs s’allonger dans les prochains jours, de nouveaux noms étant susceptibles d’être dévoilés à tout moment.

La mise en place de cette interdiction souligne la volonté des autorités judiciaires de traiter en profondeur les dossiers concernant les anciens responsables et personnalités publiques. Cela marque également un tournant important dans la lutte contre l’impunité, avec une attention accrue sur la transparence et la reddition de comptes.

Les citoyens, quant à eux, attendent des éclaircissements sur les chefs d’accusation spécifiques et le déroulement de la procédure judiciaire. Cette affaire promet d’être un dossier clé dans le paysage politique et juridique sénégalais.

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