Le Dakarois Quotidien N°321 – du 13/11/2024
Étiquette : populations
Contestation du lotissement à Médina Wandifa : Les populations exigent des comptes
Les habitants de la commune de Médina Wandifa, dans le département de Bounkiling (région de Sedhiou), se sont mobilisés lors d’un rassemblement ce vendredi pour demander l’annulation du lotissement réalisé en 2009, qu’ils estiment non autorisé. Selon Bakary Faty, président du Collectif pour la défense des intérêts de la commune, aucun service compétent n’a été impliqué dans ce lotissement, et les paiements des frais de bornage ont été encaissés par le maire, en violation des règles comptables.
Les membres du collectif accusent le maire Malang Seyni Faty d’avoir loti toutes les terres de la commune, au détriment des générations futures. Une plainte a été déposée à cet effet, et le collectif demande que le maire réponde de ses actes devant le tribunal de grande instance de Sedhiou. Ils espèrent que la protection dont le maire aurait bénéficié sous l’ancien régime sera levée pour que justice soit rendue.
En outre, le collectif dénonce la gestion jugée calamiteuse du maire, affirmant qu’il a préféré dépenser 90 millions pour les festivités des 15 ans de la mairie plutôt que de régler une facture de 11 millions pour assurer l’accès à l’eau dans la commune.
Malgré nos tentatives pour contacter le maire afin de recueillir ses commentaires sur ces accusations, aucune réponse n’a été obtenue. La situation demeure tendue dans la commune de Médina Wandifa, avec des habitants déterminés à faire la lumière sur les actions de leur édile et à défendre les intérêts de leur communauté.
Révolte des Populations contre les Industries Chimiques du Sénégal : Un Conflit en Cours
Les habitants de Gadd, Ngomène et Ngakham ont exprimé leur mécontentement hier envers les Industries Chimiques du Sénégal (ICS), selon un rapport de L’As.
Selon les informations recueillies, un barrage a été érigé spécifiquement au niveau du pont de Ngakham. La source du conflit remonte à 14 mois, lorsque les ICS ont proposé un projet de puits de sondage de phosphate dans la région. Bien qu’un accord ait été conclu avec les populations concernant les compensations à verser aux personnes impactées, les ICS ont récemment déclaré qu’ils ne pouvaient plus respecter cet accord en raison du coût exorbitant.
Face à cette impasse, les habitants ont bloqué la route menant à l’usine hier pour réclamer leur dû. Ils ont même installé des tentes sur place, déterminés à rester sur les lieux jusqu’à ce que leur demande soit satisfaite.
Cependant, selon Demba Fall Diouf, représentant du réseau des personnes affectées par les Mines (PAM), membre de la coalition « Publiez Ce que vous Payez » et de l’Observatoire National pour le Respect des Droits Humains dans les zones d’extraction minière, les ICS ont finalement accepté de verser les compensations d’ici le 6 mai. Suite à cette annonce, les barricades ont été levées dans l’après-midi.
Ce conflit entre les populations locales et les ICS illustre les tensions persistantes entre les communautés affectées par les activités minières et les entreprises opérant dans ces zones. Il souligne également l’importance cruciale de l’engagement des entreprises à respecter les accords conclus avec les populations locales et à répondre à leurs préoccupations légitimes.
Kenieba Réclame la Fermeture de GH Mining : Les Populations Unies Contre les Abus de la Société Indienne
Les habitants de Kenieba, une localité située dans le département de Bakel, région de Tambacounda et frontalière avec le Mali, sont montés au créneau pour dénoncer les activités de la société GH Mining. Exploitant le manganèse dans la région depuis plus d’une décennie, cette entreprise indienne est accusée par les populations locales de négligence, de pollution et de non-partage des bénéfices générés par l’exploitation minière.
Kenieba, malgré ses ressources minérales potentiellement lucratives comme le fer, l’or et le manganèse, est une localité qui manque cruellement d’infrastructures de base. Le manque d’eau, d’électricité et d’infrastructures routières rend la vie quotidienne des habitants particulièrement difficile, surtout pendant la saison des pluies où la région est souvent isolée du reste du monde.
Les populations de Kenieba, exaspérées par les conditions de vie difficiles et les impacts négatifs de l’exploitation minière sur leur environnement, ont exprimé leur mécontentement lors d’une rencontre avec la presse. Seybani Diallo, porte-parole des habitants, a déclaré : « Les populations de Kenieba souffrent énormément et appellent à l’unisson à la fermeture de la société indienne GH Mining, qui exploite le manganèse depuis plus de 10 ans sans retombées positives pour la communauté. »
Au-delà des préoccupations économiques, les populations locales dénoncent également la pollution massive causée par l’entreprise minière. « L’environnement est complètement détruit. Les populations ne peuvent plus respirer à cause de la pollution. Tout est à refaire dans notre arrondissement », déplore Seybani Diallo.
Ce n’est pas la première fois que les habitants de Kenieba alertent sur les dangers potentiels liés aux activités de GH Mining, tant sur le plan de la santé publique que sur l’économie locale. Face à l’inaction des autorités précédentes, ils revendiquent aujourd’hui leurs droits et exigent des nouvelles autorités étatiques la fermeture immédiate de la société.
Les habitants de Kenieba, déterminés à faire entendre leur voix, ont lancé un appel pressant aux organisations, syndicats, société civile et populations des autres localités pour se joindre à leur combat. Ils sont prêts à « battre le macadam » pour défendre leurs droits et protéger leur environnement.
La situation à Kenieba met en lumière les défis auxquels sont confrontées de nombreuses communautés locales dans les régions minières d’Afrique. Il est crucial que les autorités étatiques prennent en compte les préoccupations des populations locales et veillent à ce que les entreprises minières opèrent de manière responsable et respectueuse de l’environnement et des droits humains.
Tivaouane: Des populations en quête d’eau potable
Alors que le monde célèbre la Journée mondiale de l’eau ce 22 mars 2024, de nombreuses localités du département de Tivaouane au Sénégal font face à une pénurie persistante d’eau potable. Les habitants, principalement des agriculteurs et des maraîchers, expriment leur détresse et leur frustration face à cette situation qui les affecte profondément.
Dans le village de Ndomor, situé à proximité de Tivaouane, le manque d’eau est décrit comme un problème chronique. Selon les résidents, près de 95 % de la population locale dépend de l’agriculture pour sa subsistance, ce qui rend l’accès à l’eau encore plus crucial. Leur appel est un cri du cœur, soulignant l’évidence de leur soif et les difficultés que cela engendre au quotidien.
La situation n’est guère meilleure dans d’autres villages de la commune de Pékesse, où les habitants font également face à des défis similaires. La période actuelle, marquée par le mois de Ramadan, accentue davantage les difficultés, mettant en lumière l’urgence d’une solution à ce problème crucial.
La pénurie d’eau potable dans ces régions soulève des préoccupations majeures en matière de santé publique, d’agriculture et de bien-être communautaire. L’eau est une ressource vitale, essentielle à la vie quotidienne et à la prospérité économique des populations locales. Sans un accès fiable à cette ressource, les communautés sont confrontées à des difficultés croissantes pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Face à cette situation préoccupante, il est impératif que les autorités locales et les organismes compétents prennent des mesures immédiates et efficaces pour remédier à la pénurie d’eau potable dans ces régions. Des investissements dans les infrastructures hydrauliques, la gestion des ressources en eau et la sensibilisation aux pratiques de conservation de l’eau sont essentiels pour garantir un accès équitable à l’eau potable pour tous les citoyens de Tivaouane.
En cette Journée mondiale de l’eau, il est crucial de rappeler l’importance de cette ressource précieuse et de redoubler d’efforts pour assurer sa disponibilité pour les générations présentes et futures. Les populations de Tivaouane et d’ailleurs méritent un accès sûr et durable à l’eau potable, et il est de notre devoir collectif de faire en sorte que cette aspiration devienne une réalité.
Pikine : Les populations réclament l’achèvement des travaux du nouveau cimetière
Les populations de Pikine ont répondu à l’appel du collectif chargé du désherbage du cimetière de la localité. Lors de cette journée, les habitants ont exprimé leur préoccupation quant à l’achèvement des travaux du nouveau cimetière octroyé par l’État. Le cimetière existant a atteint ses limites depuis des années, mais il continue d’accueillir de nouvelles tombes, ce qui motive le collectif à demander la concrétisation rapide du nouveau cimetière prévu.
La journée de désherbage organisée par le collectif a également permis d’améliorer l’environnement autour des tombes, offrant ainsi aux familles endeuillées un meilleur cadre pour se recueillir devant les sépultures de leurs proches.