Tension autour des statistiques du port de Dakar : le PAD conteste, l’ANSD confirme la baisse du trafic

La publication des chiffres du Port autonome de Dakar (PAD) pour l’année 2024 a déclenché une vive polémique entre l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) et la direction du port. Alors que l’ANSD a révélé une baisse significative du trafic maritime, le PAD a rapidement contesté ces données, mettant en cause leur fiabilité.

Le premier rapport de l’ANSD, intitulé « Repères Statistiques », publié le 6 mars 2025, a mis en évidence une baisse notable de l’activité portuaire. Face à ces conclusions, la direction du PAD a vivement réagi, contestant les chiffres avancés par l’agence nationale. Dans un communiqué officiel, le PAD a rejeté ces statistiques, dénonçant une mauvaise interprétation des données et accusant la presse de relayer des informations erronées.

Le directeur général du PAD est même allé plus loin en critiquant publiquement l’ANSD et les médias, affirmant que ces publications portaient atteinte à l’image du port de Dakar et pouvaient impacter négativement ses activités économiques.

Face à la contestation du PAD, l’ANSD a répliqué en publiant, ce vendredi 7 mars, un second rapport plus détaillé intitulé « Bulletin mensuel des statistiques économiques et financières de décembre 2024 ». Ce document, qui confirme les conclusions initiales, renforce la position de l’ANSD et réfute les arguments avancés par le PAD.

Selon les nouvelles données de l’ANSD, le trafic global du port de Dakar a enregistré une baisse de 14,7 % entre 2023 et 2024. Plus précisément, le trafic total (embarquement + débarquement) est passé de 22 446,2 milliers de tonnes en 2023 à 19 141,6 milliers de tonnes en 2024.

Cette diminution est encore plus marquée si l’on compare les chiffres du mois de décembre, avec une baisse de 28,4 % entre décembre 2023 et décembre 2024.

  • Débarquement : baisse de 16,4 %, avec un recul important des marchandises diverses (-33,8 %).
  • Embarquement : diminution de 11,6 %, principalement due à une chute de 28,5 % des exportations de phosphate.

Un point clé de cette polémique réside dans la légitimité des chiffres publiés. Contrairement aux statistiques internes du PAD, celles de l’ANSD sont établies par des agents assermentés. Conformément à l’article 14 du Décret n°2005-436 du 23 mai 2005, les agents de l’ANSD prêtent serment devant le tribunal régional compétent avant d’exercer leurs fonctions.

Cette assermentation leur impose une stricte confidentialité et garantit l’intégrité des données collectées et publiées. Un tel dispositif est également en vigueur pour d’autres corps de l’administration, notamment les douaniers, gendarmes, policiers et agents comptables, afin d’assurer la transparence et la fiabilité des informations officielles.

En s’appuyant sur cette base juridique et éthique, l’ANSD maintient donc la validité de ses chiffres et rejette toute tentative de manipulation des statistiques.

Cette controverse dépasse la simple question des chiffres et met en lumière des enjeux économiques et politiques majeurs. Une baisse du trafic portuaire pourrait être perçue comme un signal négatif pour l’économie nationale, notamment en ce qui concerne les investissements étrangers et les recettes douanières.

De son côté, le PAD cherche à préserver son image et pourrait être tenté de minimiser l’impact réel du ralentissement de l’activité. Cette opposition entre une agence indépendante et une institution sous tutelle de l’État illustre les tensions fréquentes entre la nécessité de transparence statistique et la gestion des intérêts économiques et politiques.

Alors que l’ANSD maintient fermement ses conclusions et que le PAD persiste dans sa contestation, une issue concertée semble nécessaire pour éviter une détérioration de la situation. L’intervention d’une autorité neutre ou d’un comité de médiation pourrait être envisagée afin de clarifier les chiffres et d’apaiser les tensions.

Quoi qu’il en soit, cette affaire met en évidence l’importance des statistiques économiques fiables pour une gouvernance transparente et efficace. La crédibilité des institutions repose sur leur capacité à fournir des données exactes et objectives, au-delà des intérêts sectoriels ou institutionnels.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°414 – 07/03/2025

🔴 RÉCESSION DE 14,7% DE L’ACTIVITÉ MARITIME EN UNE ANNÉE : LE PORT DE DAKAR SE MEURT
🔴 CAMBRIOLAGE AU TRÉSOR PUBLIC : LE SYNDICAT MINIMISE L’AFFAIRE

🔴 LUTTE / TOURNOI DE LA CDEAO : LE SÉNÉGAL EN FINALE FACE AU PAYS HÔTE
🔴 MMA – EFC 121 : GASMIRE DIATTA IMPÉRIAL, TAFSIR BA ÉLIMINÉ D’ENTRÉE !

Crise au Port de Dakar : Des chiffres alarmants pour l’économie sénégalaise

La récente publication de la revue ConfidentielDakar met en lumière une situation préoccupante pour l’économie sénégalaise, marquée par une chute historique de l’activité du Port autonome de Dakar. Les chiffres dévoilés soulignent un recul brutal du trafic de marchandises et pointent du doigt des déséquilibres susceptibles d’affecter durablement le commerce national.

Le secteur portuaire est en première ligne de la crise. En effet, les débarquements de marchandises ont chuté de 14,5 % sur une période d’un an. Pour illustrer cette tendance, le volume de marchandises arrivées est passé de 13 524 700 tonnes en novembre 2023 à seulement 11 567 000 tonnes un an plus tard. Cette baisse, avoisinant les 2 millions de tonnes, témoigne d’une diminution générale des importations, conséquence directe d’un ralentissement économique plus large.

Le recul ne touche pas uniquement les importations. Les embarquements, symboles des exportations sénégalaises, accusent également une baisse marquée. Le volume est ainsi passé de près de 7 millions de tonnes à 6,1 millions de tonnes, laissant entrevoir une possible diminution de la production locale et une perte de compétitivité sur le marché international. Ce double revers pèse lourdement sur l’équilibre commercial du pays.

Le secteur du commerce, véritable pilier de l’activité portuaire, semble être le plus fragilisé. Selon ConfidentielDakar, les débarquements de marchandises ont diminué de 33,7 %, un recul qui illustre la gravité de la situation. La remarque cinglante des commerçants sénégalais, qui « ne font plus venir de conteneurs », accentue le sentiment d’urgence et met en lumière les risques de ruptures d’approvisionnement sur le marché local. Cette désaffection pourrait également entraîner une hausse des prix et une tension sur certains produits de première nécessité.

Si certains segments de l’activité portuaire affichent une dynamique contrastée, ils ne sauraient compenser la chute globale. Les débarquements de pétrole brut, d’hydrocarbures raffinés et de poissons montrent une tendance à la hausse. Cependant, ces produits ne représentent qu’un tiers du total des arrivages. Leur progression, bien que bienvenue, reste marginale face à la perte de plus de 3 millions de tonnes de marchandises enregistrée en un an (passant de 9,2 millions à 3,1 millions de tonnes).

Le recul du trafic de marchandises, qui représente 70 % de l’activité du Port de Dakar, est susceptible d’avoir des répercussions majeures sur l’économie nationale. Au-delà de l’impact direct sur l’emploi lié à l’activité portuaire, ce déséquilibre pourrait freiner le dynamisme économique du Sénégal. L’activité portuaire, véritable poumon du commerce extérieur et intérieur, est aujourd’hui en alerte rouge.

Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités et les acteurs économiques réagissent rapidement. La baisse historique du trafic de marchandises au Port de Dakar pourrait être le symptôme d’un ralentissement économique plus global. Des mesures urgentes sont donc nécessaires pour relancer le commerce, renforcer la compétitivité des produits sénégalais et, surtout, restaurer la fluidité des échanges commerciaux.

En conclusion, les chiffres révélés par ConfidentielDakar devraient servir de signal d’alarme aux décideurs. La relance de l’activité portuaire et, par extension, de l’économie sénégalaise, dépendra de la capacité des autorités à mettre en œuvre des stratégies adaptées pour redynamiser ce secteur clé.

Incendie au Môle 1 du Port de Dakar : Le feu maîtrisé après deux heures d’intervention

Un violent incendie s’est déclaré ce vendredi 31 janvier 2025 aux alentours de 15 heures au poste 14 du Môle 1 du Port de Dakar. L’incident a mobilisé plusieurs unités de secours, qui ont lutté durant deux heures avant de maîtriser complètement les flammes.

Dès les premiers signaux de l’incendie, une alerte générale a été déclenchée par les équipes de surveillance du Port Autonome de Dakar. Le feu, de type A, impliquant des matériaux combustibles comme le bois, le papier ou le plastique, s’est rapidement propagé dans la zone concernée, nécessitant une intervention immédiate.

Les opérations de lutte contre le sinistre ont été coordonnées par le Centre Opérationnel Polyvalent (COP) du port, avec le soutien des sapeurs-pompiers, des Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et d’autres équipes spécialisées. Plusieurs camions-citernes, des équipements de lutte contre l’incendie ainsi que des moyens nautiques ont été déployés pour éviter que les flammes ne se propagent aux autres installations portuaires. Grâce à une coordination efficace, les secours sont parvenus à maîtriser l’incendie aux alentours de 17 heures, limitant ainsi les dégâts matériels.

Aucune perte humaine n’a été signalée, mais les dégâts matériels pourraient être conséquents. Selon une source interne au port, l’incendie aurait endommagé des entrepôts et des équipements de stockage, ce qui pourrait avoir un impact sur le transit de certaines marchandises dans les jours à venir. Le Port Autonome de Dakar a assuré que les opérations portuaires continuent normalement, tout en maintenant une surveillance accrue pour éviter tout risque de reprise du feu.

Si le feu est désormais sous contrôle, les circonstances exactes de l’incident restent floues. Une enquête a été ouverte pour déterminer l’origine du sinistre. Plusieurs hypothèses sont avancées, notamment un court-circuit électrique dans un des entrepôts, un incident lié à la manipulation de produits inflammables ou encore un accident dû aux conditions climatiques et aux fortes chaleurs. Les autorités portuaires, en collaboration avec les services de sécurité, vont analyser les enregistrements des caméras de surveillance et recueillir les témoignages des employés présents sur les lieux pour faire la lumière sur cet événement.

Cet incendie relance le débat sur la sécurité incendie dans les installations portuaires. Dans son communiqué officiel, le Port Autonome de Dakar a réitéré son engagement à renforcer les protocoles de sécurité et à sensibiliser les opérateurs portuaires aux risques d’incendie. Les autorités portuaires envisagent notamment une révision des plans d’évacuation et de lutte contre les incendies, l’amélioration du dispositif de prévention des risques, l’installation de nouveaux équipements de détection incendie et des exercices de simulation réguliers pour préparer les équipes d’intervention.

Dans les heures à venir, une équipe d’experts en incendie procédera à une évaluation détaillée des dégâts afin d’identifier les parties touchées et de prévoir d’éventuelles réparations. Une conférence de presse pourrait être tenue par le directeur général du Port Autonome de Dakar pour informer l’opinion publique des avancées de l’enquête. En attendant, les activités du port restent sous surveillance, et les autorités portuaires invitent les travailleurs et les opérateurs du port à redoubler de vigilance pour prévenir tout incident similaire à l’avenir.

Accident au port de Dakar : le cargo « Princesse Jéssica » sombre avec trois personnes à bord, mais aucun blessé

Un incident maritime est survenu ce week-end au port autonome de Dakar, impliquant le navire « Princesse Jéssica ». À bord se trouvaient trois membres d’équipage, dont deux mécaniciens et un cuisinier. Heureusement, tous ont pu être secourus et s’en sont sortis sains et saufs, malgré la gravité de l’accident.

D’après les informations recueillies, le navire a été heurté par un autre cargo transportant du sucre, qui effectuait une manœuvre pour accoster au môle 3. Ce choc a causé d’importants dégâts matériels au « Princesse Jéssica », le faisant couler. Cependant, aucune perte en vie humaine ni blessé n’a été déploré.

Le « Princesse Jéssica », un navire sous pavillon togolais, mesurant 77 mètres de longueur pour 11 mètres de largeur, était en panne au port de Dakar depuis un certain temps. Les autorités portuaires n’ont pour l’instant pas communiqué davantage de détails sur les causes précises de cet accident, mais des enquêtes devraient être menées pour en établir la responsabilité.

Renforcement de la transformation digitale du port de Dakar : signature d’un partenariat stratégique avec Huawei Technologies Sénégal

Le Port autonome de Dakar (PAD) franchit une étape majeure dans sa transformation numérique avec la signature d’un Memorandum d’Entente (MoU) avec Huawei Technologies Sénégal. Ce partenariat, officialisé le 8 octobre en Chine, vise à accélérer l’automatisation et la digitalisation du port, en s’appuyant sur les solutions innovantes proposées par Huawei en matière de ports intelligents (smart ports).

Lors de sa visite de travail en Chine, le Directeur Général du Port autonome de Dakar, M. Waly Diouf Bodiang, accompagné de ses collaborateurs, a exploré les technologies avancées de Huawei à Shenzhen. Cette coopération s’inscrit dans le cadre d’une stratégie de modernisation des infrastructures portuaires, évoquée par le président de la République, S.E. Bassirou Diomaye Faye, lors du Forum sur la Coopération sino-africaine (FOCAC) en septembre 2024.

Le partenariat avec Huawei permettra au Port de Dakar de se positionner en tant que hub logistique sous-régional, grâce à l’amélioration de sa connectivité et à la gestion automatisée des flux de camions et de conteneurs. Les innovations technologiques intégrées dans ce projet visent à optimiser les opérations portuaires, réduire les temps d’attente et améliorer l’efficacité des services offerts aux usagers.

M. Diouf Bodiang a également souligné que ce projet contribuera à renforcer l’attractivité du port sur le marché international, tout en favorisant le développement économique du Sénégal. En poursuivant sa mission, le Directeur Général du PAD visitera également les ports de Tianjin et de Qingdao pour renforcer la coopération entre le Sénégal et la Chine, et découvrir d’autres technologies portuaires de pointe.

Ce partenariat avec Huawei représente une opportunité significative pour le Sénégal de moderniser ses infrastructures et d’intégrer des technologies de pointe dans ses opérations portuaires, favorisant ainsi un environnement commercial plus dynamique et compétitif.

Port de Dakar : La Douane réclame plus de 800 milliards F CFA à McDermott et ses partenaires pour infractions douanières

Dans une affaire révélée par Libération, la Douane sénégalaise a exigé une somme colossale de 822 milliards 917 millions 816 mille 365 francs CFA à trois entreprises : McDermott Marine Construction, Oma Sénégal, et Oma Logistics. Ce montant découle d’un contrôle douanier mené sur plusieurs navires opérant sous le régime d’admission temporaire exceptionnelle dans les eaux sénégalaises.

McDermott, une société américaine spécialisée dans l’ingénierie sous-marine, et ses partenaires sénégalais, Oma Sénégal et Oma Logistics, sont accusés de ne pas avoir respecté leurs engagements douaniers. Les navires sous admission temporaire étaient censés opérer dans les eaux sénégalaises sans être soumis aux droits et taxes d’entrée. Cependant, après des investigations approfondies, notamment auprès de la Marine nationale, la Douane a découvert que ces navires avaient quitté le territoire sans s’acquitter de leurs obligations fiscales ni obtenir l’autorisation formelle de sortie.

Selon le rapport de la Douane, les entreprises en question sont accusées d’avoir fait sortir les navires du territoire sénégalais en violation des engagements liés au régime d’admission temporaire. McDermott, représentée par Oma Sénégal et Oma Logistics, est notamment épinglée pour cette infraction, ce qui a entraîné une demande de sanctions financières massives.

La Douane sénégalaise exige, en premier lieu, la confiscation à l’équivalent des navires concernés, dont la valeur totale est estimée à 387 milliards 148 millions 811 mille 668 francs CFA. En plus de cette confiscation, une amende supplémentaire de 424 milliards 702 millions 246 mille 399 francs CFA est demandée, représentant la valeur des navires sur le marché intérieur.

En outre, des droits et taxes non acquittés, s’élevant à 11 milliards 66 millions 758 mille 298 francs CFA, viennent s’ajouter à la somme totale réclamée par la Douane, portant ainsi la demande globale à plus de 800 milliards de francs CFA.

Ce n’est pas tout. La Douane demande également des peines de prison pour les dirigeants d’Oma Sénégal et d’Oma Logistics, respectivement Madame Dapina et Cooshna Sandeep. Ils risquent des peines allant de six mois à cinq ans pour exportations sans déclarations et blanchiment de capitaux.

Face à ces accusations, le parquet a requis l’ouverture d’une information judiciaire, afin d’examiner plus en profondeur les infractions supposées et de faire la lumière sur les pratiques des entreprises concernées. Cette affaire pourrait avoir des répercussions majeures sur le secteur maritime et les relations commerciales au Sénégal.

Sonko annonce une réforme ambitieuse pour le Port de Dakar et les infrastructures maritimes

Lors du conseil interministériel consacré aux infrastructures maritimes et portuaires, le Premier ministre Ousmane Sonko a dévoilé un plan ambitieux de restructuration et de reconfiguration du Port autonome de Dakar. Ce projet, qui s’inscrit dans une vision globale de modernisation des infrastructures portuaires du Sénégal, vise à renforcer la compétitivité du pays sur le marché international tout en répondant aux besoins croissants du commerce maritime national.

Dans son allocution, Ousmane Sonko a souligné la nécessité d’améliorer les infrastructures existantes du Port de Dakar, en insistant sur l’importance de renforcer les capacités de stockage, d’optimiser les espaces disponibles, et de réhabiliter la voie ferrée pour faciliter la connexion entre les différents terminaux portuaires. Il a également appelé à une meilleure intégration des ports de Bargny Sendou et de Ndayane dans la stratégie nationale, pour assurer une complémentarité optimale entre ces différents pôles.

Le Premier ministre a mis en avant l’importance de transformer le Port de Dakar en un hub maritime de référence en Afrique de l’Ouest. « Le Port de Dakar doit devenir un modèle en termes de logistique et de gestion portuaire, capable de rivaliser avec les plus grands ports du continent », a-t-il affirmé.

En plus du Port de Dakar, le plan de restructuration inclut une revalorisation des ports secondaires du pays. Ousmane Sonko a insisté sur la nécessité de transformer ces ports en pôles portuaires dynamiques, capables de soutenir l’économie locale et d’alléger la pression sur le port de la capitale. Il a également demandé que des financements adéquats soient trouvés pour ces projets, avec une collaboration étroite entre les chambres de commerce et d’industrie pour faciliter la transition de la gestion portuaire à la Société nationale des ports du Sénégal (SONAPAD).

Le secteur de la pêche artisanale, qui représente un pilier essentiel de l’économie sénégalaise, n’a pas été oublié dans cette réforme. Le Premier ministre a annoncé un projet de développement pour 23 ports de pêche moderne, dont quatre seront associés à des zones industrielles dédiées à la transformation des produits de la mer. Cette initiative vise à moderniser les infrastructures existantes tout en créant de nouvelles opportunités économiques pour les communautés locales.

Ousmane Sonko a également insisté sur l’urgence d’accélérer la réalisation des ports de pêche à Cap-Skiring et Fass-Boye, ainsi que la réhabilitation du quai de pêche de Ouakam. Ces projets, soutenus par des partenaires internationaux tels que la Banque Mondiale, visent à renforcer la chaîne de valeur de la pêche sénégalaise, tout en améliorant les conditions de travail des pêcheurs.

Le Premier ministre a souligné l’importance de l’implication des collectivités locales dans la gestion des quais de pêche, afin de garantir une gouvernance plus transparente et adaptée aux réalités du terrain. « Les collectivités locales doivent jouer un rôle central dans la gestion de ces infrastructures, car elles sont les mieux placées pour comprendre les besoins et les défis des communautés locales », a-t-il déclaré.

Le plan de restructuration du gouvernement inclut également le développement des ports de plaisance, avec un accent particulier sur leur structuration et leur financement. Ces ports seront associés à des zones touristiques, dans le but de dynamiser l’industrie du tourisme maritime au Sénégal.

Pour renforcer les capacités logistiques du pays, Ousmane Sonko a demandé des améliorations des chenaux de navigation du fleuve Casamance et du bras de mer du Saloum, ainsi que des mesures pour stabiliser la brèche de Saint-Louis. Le Premier ministre a insisté sur la nécessité de trouver un financement durable pour l’entretien de ces voies navigables, afin de garantir leur fonctionnalité à long terme.

Enfin, Ousmane Sonko a annoncé la création d’un programme national dédié au développement de l’industrie navale sénégalaise. Ce programme visera à diversifier les services de construction, de réparation, et de démantèlement des navires, avec pour objectif de positionner le Sénégal comme un acteur clé dans ce secteur en pleine croissance.

La question de la gestion foncière des sites dédiés aux infrastructures maritimes a également été abordée. Le Premier ministre a appelé à une sécurisation de ces sites, en les intégrant dans le Plan national d’aménagement du territoire. Il a également souligné l’importance de créer une meilleure harmonie entre les villes et les ports, en développant des programmes spécifiques pour les intégrer dans le tissu urbain.

Le plan de restructuration et de reconfiguration du Port de Dakar et des autres infrastructures maritimes du Sénégal, tel que présenté par Ousmane Sonko, marque une étape cruciale dans la modernisation du secteur maritime du pays. Cette initiative ambitieuse, qui englobe des réformes structurelles, des projets d’infrastructure, et des mesures pour renforcer la compétitivité du secteur, témoigne de la volonté du gouvernement de transformer le Sénégal en un leader régional en matière de commerce maritime.

Le Port de Dakar résilie ses partenariats médiatiques : Quel avenir pour la Presse Sénégalaise ?

Dans un mouvement qui pourrait bien marquer un tournant décisif dans les relations entre les entreprises publiques et les médias sénégalais, le nouveau directeur général du Port de Dakar, Waly Diouf Bodian, a récemment annoncé la résiliation des contrats de partenariat avec plusieurs organes de presse. Cette décision, relayée par le journal Les Échos dans son édition de ce jeudi, soulève des questions sur les motivations et les conséquences potentielles d’une telle action.

Dans sa correspondance, Waly Diouf Bodian a informé les médias concernés de la fin des partenariats les liant au Port de Dakar. Bien que les raisons précises de cette décision n’aient pas été détaillées dans le communiqué, Les Échos n’a pas manqué de souligner les implications potentiellement préoccupantes de cette initiative. Le journal s’interroge sur la possibilité que cette résiliation vise à « asphyxier la presse », rappelant qu’une mesure similaire avait été prise récemment par la Loterie nationale sénégalaise (Lonase).

La décision du Port de Dakar n’est pas un cas isolé. En effet, la Lonase avait, il y a peu, également mis fin à ses contrats de partenariat avec plusieurs médias. Ces décisions successives de grandes entreprises publiques de couper les ponts avec les organes de presse interpellent sur une possible tendance visant à restreindre la liberté de la presse à travers des moyens financiers. La question qui se pose est donc de savoir si ces actions sont simplement des décisions de gestion interne ou s’il s’agit d’une tentative plus large de contrôle de l’information.

Face à ces résiliations en série, les médias sénégalais se trouvent dans une position délicate. La dépendance financière vis-à-vis de ces partenariats est réelle, et leur suppression pourrait mettre en péril l’équilibre économique de plusieurs organes de presse. La liberté de la presse, déjà fragile, pourrait en sortir encore plus affaiblie si ces entreprises publiques décident de continuer sur cette voie.

Il est crucial que les observateurs, les journalistes et les citoyens restent vigilants face à ces évolutions. La santé d’une démocratie repose en grande partie sur la liberté de la presse et la diversité des voix dans l’espace public. Si des entreprises publiques de premier plan comme le Port de Dakar et la Lonase prennent des mesures qui pourraient étouffer la presse, il en va de la responsabilité de tous de s’interroger et de veiller à ce que la pluralité de l’information soit préservée.

La résiliation des contrats de partenariat par le Port de Dakar et la Lonase est un signal d’alarme pour la presse sénégalaise. Les motivations exactes derrière ces décisions restent floues, mais les implications potentielles pour la liberté de la presse sont claires. Il est impératif que la société sénégalaise reste attentive et proactive pour garantir que ces actions ne mènent pas à une érosion de la diversité médiatique et de la liberté d’expression.

Vol au Port de Dakar : Un électricien écroué pour vol de sangles et de pneus

Un électricien de 27 ans, résidant à Keur Massar, a été écroué pour son implication présumée dans un vol de sangles et de pneus au port autonome de Dakar. L’individu, identifié comme A. Gueye, a été appréhendé par les autorités après avoir été surpris en train de démonter un pneu de camion, accompagné de deux autres jeunes, dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 mai.

Les faits ont été découverts par un vigile du port, alerté par le comportement suspect du trio. Les policiers du commissariat d’arrondissement de Bel-Air sont rapidement intervenus et ont trouvé A. Gueye en flagrant délit sur les lieux. Ses deux complices ont réussi à prendre la fuite. Lors de l’interpellation, les forces de l’ordre ont retrouvé des sangles en sa possession, qu’il a admis avoir volées sur des camions.

Au cours de son interrogatoire, A. Gueye a affirmé que c’était la première fois qu’il se livrait à un acte criminel de ce genre, soutenant avoir été entraîné par ses camarades. Il a également révélé que leur intention était de revendre les pneus à un prix dérisoire. Sur la base de ses aveux, il a été placé en garde à vue pour association de malfaiteurs et vol commis la nuit.

Conduit devant le procureur de la république, A. Gueye a été écroué et placé sous mandat de dépôt. L’enquête se poursuit pour appréhender les autres suspects toujours en fuite et pour élucider les circonstances exactes de ce vol au port de Dakar.

Prise spectaculaire au Port de Dakar : Un ressortissant guinéen arrêté avec 90 cornets de chanvre indien

Le Port autonome de Dakar a été le théâtre d’une opération policière fructueuse menée par les éléments du commissariat d’arrondissement de plateau. Un ressortissant guinéen, identifié comme S. Barry, âgé de 33 ans, a été appréhendé au Môle 3 en possession de 90 cornets de chanvre indien. Cette arrestation a conduit à sa comparution devant le procureur de la République ce lundi 8 janvier 2024, où il fait face à des accusations de trafic et de détention de drogue.

La descente de la police a été déclenchée suite à des informations faisant état d’un trafic de drogue actif au Môle 3 du Port autonome de Dakar. Les limiers de la brigade de recherches, en patrouille, ont répondu rapidement à ces renseignements, découvrant sur place trois individus. Deux d’entre eux ont réussi à s’échapper, mais S. Barry a été intercepté.

Une fouille sommaire de l’individu a conduit à la découverte de 90 cornets de chanvre indien en sa possession. Interrogé, S. Barry a nié toute implication dans le trafic de drogue, prétendant être simplement un consommateur. Cependant, cette tentative de dédouanement n’a pas suffi à le soustraire aux procédures judiciaires.

Le mis en cause a été placé en garde à vue, puis déféré devant le procureur de la République. Il encourt des charges sérieuses liées au trafic et à la détention de drogue, des infractions passibles de peines sévères. Sa comparution devant le maître des poursuites marquera une étape cruciale dans la détermination de son sort judiciaire.

Cette arrestation souligne l’efficacité des forces de l’ordre dans la lutte contre le trafic de drogue au sein du Port de Dakar. Les autorités continuent de mettre en œuvre des mesures rigoureuses pour éradiquer ce fléau, assurant ainsi la sécurité publique et la préservation de l’intégrité des frontières

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