Fatou Diouf, Première Femme à Diriger le Ministère des Pêches, des Infrastructures Maritimes et Portuaires au Sénégal

Une nouvelle ère s’ouvre au Sénégal avec la nomination de Fatou Diouf comme ministre des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires, faisant d’elle la première femme à diriger ce département stratégique depuis l’accession du pays à la souveraineté internationale. Cette nomination marque un tournant significatif dans la représentation des femmes dans les sphères de pouvoir au Sénégal.

Juriste spécialisée dans les questions maritimes et de pêche, Fatou Diouf apporte une vaste expérience professionnelle à son nouveau rôle. En tant qu’administratrice des affaires maritimes et enseignante-chercheuse en droit de la mer à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar depuis 2004, elle possède une connaissance approfondie des enjeux liés aux activités maritimes et de pêche.

Au cours de sa carrière, Fatou Diouf a occupé plusieurs postes au sein des administrations sénégalaises, notamment en tant que conseillère technique chargée des affaires juridiques dans les ministères de l’Économie maritime et de l’Environnement et de la Protection de la nature. Son expertise dans la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) en fait une candidate idéale pour aborder les défis complexes auxquels le secteur des pêches est confronté.

Dans sa feuille de route, la ministre Diouf a mis en avant la lutte contre la pêche illicite comme l’une de ses principales priorités. Elle envisage une réforme complète de la politique de la pêche, y compris la renégociation des accords de pêche avec l’Union européenne, afin d’assurer une gestion durable des ressources halieutiques du pays. Son engagement à impliquer tous les acteurs dans ce processus démontre sa volonté de travailler en collaboration pour relever les défis du secteur.

La nomination de Fatou Diouf à la tête du ministère des Pêches, des infrastructures maritimes et portuaires représente un pas en avant vers une plus grande inclusion des femmes dans la gouvernance et une reconnaissance de leur expertise dans des domaines traditionnellement dominés par les hommes. Son leadership promet de catalyser des changements positifs dans le secteur des pêches au Sénégal, avec des répercussions potentielles sur l’économie et l’environnement côtier du pays.

Le président sénégalais ordonne un examen approfondi des infrastructures maritimes et portuaires

La récente alerte du Collectif des sous-traitants de la société Dakarnave semble avoir trouvé écho auprès du gouvernement sénégalais. Alors que le contrat entre cette société et l’État arrive à échéance, les sous-traitants avaient soulevé des préoccupations quant à une éventuelle cession du chantier naval à une autre entreprise, en violation des règles de passation de marchés publics.

Dans le cadre du Conseil des ministres tenu ce mercredi 17 avril, le chef de l’État a pris la décision d’exiger du ministre des Pêches et des Infrastructures maritimes et portuaires un rapport détaillé sur le dossier de la concession des chantiers navals de Dakarnave. Ce rapport devra notamment inclure une évaluation des activités de Dakarnave et les mesures prises par l’État avant la fin de la concession prévue en juin 2024.

En outre, le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a exprimé son intérêt pour le projet de construction du port multifonction de Ndayane en partenariat avec DPWorld. Il souhaite obtenir des informations supplémentaires sur l’avancement de ce projet stratégique.

Par ailleurs, le chef de l’État a donné des instructions claires au ministre responsable du secteur maritime et portuaire pour qu’une revue exhaustive de tous les projets et contrats dans ce domaine soit effectuée. Cette démarche vise à assurer la transparence et l’efficacité dans la gestion des infrastructures maritimes et portuaires du pays.

Pour concrétiser cette volonté, le président a ordonné la tenue d’un Conseil interministériel spécial sur les infrastructures maritimes et portuaires. Cette réunion permettra d’aborder les enjeux clés du secteur et de définir les actions prioritaires à entreprendre pour garantir un développement durable et compétitif des infrastructures maritimes du Sénégal.

Cette initiative témoigne de l’engagement du gouvernement sénégalais à assurer une gestion transparente et efficace des infrastructures maritimes et portuaires du pays, tout en veillant à la protection des intérêts des travailleurs et des acteurs locaux de ce secteur stratégique.

Quitter la version mobile