Le Sénégal traverse une période charnière de son histoire politique, marquée par des moments de tension extrême, d’insurrection et de contre-insurrection. Ces événements ont laissé derrière eux un sillage de violence, de douleurs physiques et émotionnelles, ainsi qu’une société profondément divisée. Aujourd’hui, plus que jamais, il est crucial de guérir collectivement de cette situation post-traumatique et de bâtir un avenir commun, car le temps presse.
La responsabilité de cette troisième alternance politique repose sur les épaules de la jeune génération. Nos fils et petits-fils se retrouvent porteurs d’un espoir immense pour un changement radical. Ils sont investis de la mission de construire un nouvel ordre politique et moral capable de réaliser un projet ambitieux, celui de l’avènement d’une prospérité partagée et d’un bien-être généralisé pour le peuple sénégalais. Cet espoir est ancré dans des promesses concrètes, notamment l’exploitation des ressources naturelles telles que le gaz et le pétrole, mais aussi dans la richesse humaine que constitue le peuple sénégalais.
Pour réaliser ce rêve, il est impératif de créer les conditions objectives et subjectives nécessaires. Le conflit, inhérent à la démocratie, a certes un rôle à jouer dans la dynamique politique, mais il doit être suivi par un temps de dialogue, de vérité et de réconciliation. Après avoir traversé ces moments dévastateurs, il est temps de se réconcilier pour construire ensemble un avenir commun. Seule une nation réconciliée peut garantir la réussite d’un projet collectif porté par tous.
La vérité est essentielle pour guérir les blessures du passé, tout comme la justice est nécessaire pour apaiser les haines et les ressentiments. Mais la justice sociale est tout aussi cruciale pour concrétiser le rêve d’égalité et pour construire une société où chacun se sentira égal et semblable à l’autre. Les inégalités et les discriminations sociales représentent une menace réelle pour la démocratie et le vivre-ensemble.
En parallèle, le pardon et la réconciliation doivent occuper une place centrale dans le processus de guérison nationale. Les fronts ouverts doivent être clos par le dialogue, car c’est là le fondement de la démocratie délibérative. Il est urgent de réduire l’asymétrie des relations entre représentants et représentés, qui alimente malentendus et tensions inutiles.
Diomaye Moy Sonko, à travers son projet, porte les aspirations d’un peuple qui croit encore en la possibilité d’un avenir meilleur. Pour que cet espoir ne soit pas vain, pour que cette génération réussisse là où tant d’autres ont échoué, la vérité et la réconciliation ne sont pas seulement nécessaires ; elles sont indispensables.