Le président du Nigeria, Bola Ahmed Tinubu, a appelé dimanche à la fin des manifestations contre la vie chère et à mettre un terme aux « effusions de sang ». Cette intervention survient après qu’au moins 13 manifestants ont été tués par les forces de l’ordre, selon un rapport d’Amnesty International.
Dans un discours télévisé, sa première prise de parole publique depuis le début des manifestations la semaine dernière, le président Tinubu a déclaré : « Je vous ai entendus clairement. Je comprends la douleur et la frustration qui motivent ces manifestations. » Il a exprimé sa compassion envers les manifestants et reconnu la légitimité de leurs préoccupations.
Les manifestations, qui ont débuté il y a une semaine, sont en grande partie motivées par l’augmentation du coût de la vie, une situation qui a provoqué une vague de mécontentement à travers le pays. Les manifestants réclament des mesures urgentes pour atténuer l’impact économique sur les citoyens nigérians.
Amnesty International a dénoncé la répression violente des manifestations par les forces de l’ordre, affirmant que l’utilisation de la force létale contre des manifestants non armés est inacceptable. L’organisation a appelé les autorités nigérianes à enquêter sur les décès et à traduire en justice les responsables.
Le président Tinubu a promis de prendre des mesures pour améliorer les conditions de vie des Nigérians et a appelé au dialogue pour résoudre les tensions. Il a également exhorté les forces de l’ordre à faire preuve de retenue dans le maintien de l’ordre public.
« La violence ne résoudra pas nos problèmes, » a-t-il ajouté. « Nous devons travailler ensemble pour trouver des solutions pacifiques et durables. »
Les appels à la fin des manifestations et des violences interviennent alors que la situation reste tendue dans plusieurs régions du Nigeria. Les observateurs internationaux suivent de près l’évolution de la crise, appelant au respect des droits humains et à une réponse proportionnée des forces de l’ordre.