Abdoulaye Daouda Diallo, ancien ministre et président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a été démis de ses fonctions par le président Bassirou Diomaye Faye. Cette décision survient en même temps que la révocation d’Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT). Ces destitutions marquent une nouvelle phase dans la réorganisation institutionnelle opérée par le chef de l’État.
Selon le journal Les Échos, Abdoulaye Daouda Diallo aurait pressenti son éviction, puisque, bien avant l’annonce officielle, il avait quitté son logement de fonction à Fann Résidence. Il aurait déménagé avec sa famille dans un appartement luxueux situé aux Almadies, un quartier huppé de Dakar. Ce déménagement, effectué une semaine avant son limogeage, semble indiquer qu’il était informé de l’évolution imminente de sa situation.
Les démissions d’Abdoulaye Daouda Diallo et d’Aminata Mbengue Ndiaye interviennent au lendemain du rejet du projet de loi visant à supprimer le CESE et le HCCT, deux institutions jugées redondantes par une partie de la classe politique. Le président Faye, dans sa volonté de rationaliser les structures de gouvernance, a choisi de mettre un terme à ces présidences. Il s’agit d’une décision qui s’inscrit dans le cadre plus large de réformes pour réduire les dépenses publiques et améliorer l’efficacité institutionnelle.
Abdoulaye Daouda Diallo, figure influente au sein de la majorité présidentielle, voit ainsi sa carrière politique se heurter à un obstacle. Son éviction pourrait être perçue comme une conséquence des réajustements stratégiques menés par l’exécutif. Cette décision, qui semble avoir été calculée, soulève également des interrogations sur l’avenir des institutions supprimées et sur la place qu’occuperont leurs anciens responsables dans la sphère politique sénégalaise.
Le départ d’Abdoulaye Daouda Diallo de la présidence du CESE est un signe des mutations en cours au sein des institutions de l’État sénégalais. Cette éviction, couplée à celle d’Aminata Mbengue Ndiaye, marque un tournant dans la gestion des instances publiques et reflète une volonté de refonte structurelle. Reste à voir comment ces changements influenceront la scène politique nationale, déjà en pleine recomposition.