POSSIBILITÉ D’UNE CANDIDATURE À LA PRÉSIDENTIELLE 2029 : Diomaye maintient le suspense

Dans son premier entretien avec la presse nationale, le président sénégalais Bassirou Diomaye Diakhar Faye a discuté de divers sujets y compris la possibilité d’une candidature présidentielle en 2029, tout en exprimant son soutien à son Premier ministre, Ousmane Sonko.

Le président de la République du Sénégal, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, a accordé, samedi dernier, son premier entretien à la presse nationale, marquant, dès lors, une étape significative dans ses cent jours à la tête du pays. Lors de cette rencontre, le chef de l’État a abordé un large éventail de questions importantes et a dressé des perspectives sur sa vision politique.

Parmi les sujets abordés, la probabilité d’une deuxième candidature présidentielle en 2029 a particulièrement retenu l’attention. Face à cette question épineuse, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a choisi une réponse teintée d’humour et de prudence. « Un président de la République qui vient de boucler trois mois à la tête du pays et vous lui posez cette question pour sans doute créer une polémique comme vous savez si bien le faire vous les journalistes. C’est déraisonnable », a-t-il commenté avec un sourire qui en dit long.

Cette réponse évasive du chef l’État semble cacher une intention claire de maintenir le suspense et de ne pas précipiter les annonces importantes. « Je me prononcerai tardivement sur cette question. Espérez longuement que j’en parle. Je ne le ferai pas ! Vous pouvez encore attendre, » a-t-il ajouté, laissant percevoir qu’il voudrait peut-être reconquérir les voix des Sénégalais en 2029.

Pourtant, dans le même entretien, Diomaye a exprimé publiquement son soutien à son Premier ministre, Ousmane Sonko, pour qu’il aspire à devenir président de la République à son tour, visant à apaiser toute spéculation sur d’éventuelles tensions entre les deux figures politiques. Le chef de l’État a clairement déclaré qu’il encourageait Sonko à viser haut, mettant l’accent sur leur collaboration loyale et leur ambition partagée pour la stabilité du Sénégal. « Je ne peux avoir de divergence avec mon Premier ministre parce qu’il me fait de l’ombre comme le disent certains. En effet, j’ai évolué sous son ombre pendant dix ans à me battre en toute loyauté. Je l’encourage non pas à l’orgner le fauteuil présidentiel ; mais à le regarder. J’avais souhaité à ce qu’il devienne président de la République car je que je le connais ; je sais qu’il en a les capacités et je mets en avant la stabilité du Sénégal, affirmé le locataire du Palais.

Concernant les pouvoirs actuels du Premier ministre qui est qualifié de « puissant » par certains opposants et observateurs, le président de la République a relevé a redéfini les angles. « Le Premier ministre n’a aucun pouvoir. Constitutionnellement, il est faible. J’avais suggéré de réduire les prérogatives du président de la  République et d’accorder au Premier ministre quelques pouvoirs pour rétablir un équilibre », a-t-il déclaré.

Par ailleurs, le président Diomaye, renforçant les responsabilités du Premier ministre, désire établir un système de gouvernance plus dynamique, améliorant la responsabilité et la transparence au sein de l’exécutif. Cette réforme vise également à mieux répondre aux attentes des citoyens tout en assurant une coordination plus efficace des politiques publiques.

Le Dakarois

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