Ce jour, l’Assemblée Nationale du Sénégal a tenu une conférence des présidents pour définir le calendrier des travaux de la session extraordinaire, convoquée par le Président de la République Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Cependant, cette session est marquée par des tensions politiques, notamment concernant le Premier Ministre Ousmane Sonko. Le président du groupe parlementaire de la majorité, Benno Bokk Yakaar (BBY), a exprimé son mécontentement face à ce qu’il qualifie de « manœuvres » de Sonko et de son gouvernement.
Selon le parlementaire, Ousmane Sonko chercherait à éviter la présentation de sa Déclaration de Politique Générale (DPG), en invoquant l’article 97 du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Cet article stipule que l’exécutif doit informer l’Assemblée huit jours avant la tenue de la DPG. Toutefois, le président du groupe BBY réfute cet argument, soulignant que l’article 97 s’applique uniquement lorsque l’exécutif fixe lui-même la date de la DPG. Or, dans ce cas précis, la session extraordinaire a été convoquée par le Président de la République, ce qui, selon lui, change la situation.
Le président du groupe parlementaire BBY rappelle également les dispositions de l’article 19 du règlement intérieur, qui donne à la conférence des présidents la responsabilité exclusive de l’organisation des travaux de l’Assemblée. Il accuse ainsi Sonko et Bassirou Diomaye Diakhar Faye de chercher à tromper l’opinion publique et à contourner leurs obligations constitutionnelles.
Ces accusations soulignent une profonde division politique au sein du gouvernement et de l’Assemblée. Les critiques formulées par le président du groupe BBY reflètent l’intensité des débats autour de la DPG, un moment clé pour tout Premier Ministre afin de présenter ses priorités et obtenir la confiance des parlementaires.
L’évolution de cette situation pourrait avoir des répercussions sur le fonctionnement de l’Assemblée et le climat politique du pays, alors que la majorité et l’opposition continuent de s’affronter sur la question de la légitimité et du respect des institutions.