Insultes contre Macky Sall : le procureur ordonne l’arrestation d’Azoura Fall

Le militant politique Azoura Fall, connu pour sa proximité avec le parti Pastef, est dans le viseur de la justice sénégalaise après avoir violemment insulté l’ancien président Macky Sall dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux. Face à la gravité des propos tenus, le procureur de la République, Ibrahima Ndoye, s’est autosaisi du dossier.

Selon des informations publiées par Libération, le chef du parquet a saisi la Division spéciale de cybercriminalité (DSC) pour procéder à l’arrestation et à l’audition d’Azoura Fall. Il devrait être entendu sous le régime de la garde à vue, dans le cadre d’une enquête ouverte pour offense publique à l’encontre d’un ancien chef d’État et diffusion de propos injurieux sur internet.

Les services de police ont entamé des recherches actives dès ce lundi pour localiser l’activiste. D’après les dernières informations recueillies, Azoura Fall a été localisé à Kaolack, dans le centre du pays. La police locale a été mobilisée pour appuyer la DSC dans ses opérations de localisation et d’arrestation.

Dans le même temps, les autorités ont émis une opposition aux frontières à l’encontre d’Azoura Fall afin d’éviter toute tentative de fuite du territoire national. L’enquête se poursuit pour établir l’ampleur des faits et leur éventuelle dimension pénale.

Propos injurieux d’Azoura Fall : Me Moussa Diop et Thierno Bocoum interpellent le procureur et dénoncent une justice à deux vitesses

L’avocat Me Moussa Diop et l’homme politique Thierno Bocoum ont vivement réagi aux propos jugés insultants tenus récemment par Azoura Fall, un militant du parti Pastef. Ce dernier s’en serait violemment pris à l’ancien président Macky Sall et à certains de ses anciens collaborateurs, suscitant l’indignation dans certains cercles politiques.

Dans une déclaration ferme, Me Moussa Diop a interpellé le procureur de la République, l’accusant d’inaction face à ce qu’il qualifie de dérives verbales inacceptables. Il dénonce un traitement inégal devant la loi et remet en question l’impartialité de l’appareil judiciaire dans ce type d’affaires.

« Apparemment, le Kumba am Nday et le Kumba amoul Nday a de beaux jours devant nous. Mais où êtes-vous Monsieur le Procureur de la République pour mettre fin à cette pagaille inédite au Sénégal ? Si vous ne faites pas arrêter ces dérives des vainqueurs, libérez sans délai mon client Abdou Nguer arbitrairement soustrait de la vie courante sans jamais avoir diffusé de fausses nouvelles ou diffamé. Justice pour tous », a-t-il martelé.

Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, a également réagi publiquement via sa page Facebook. Indigné, il a dénoncé le silence des autorités judiciaires, qu’il considère comme un aveu d’une justice à géométrie variable. « Si le procureur reste silencieux face aux injures publiques d’une gravité extrême d’un proche du Premier ministre, il confirme son rôle actif dans l’architecture d’une injustice systémique portée par un régime irresponsable », a-t-il écrit.

Ces réactions interviennent dans un contexte où le débat sur l’indépendance de la justice et l’égalité de traitement des citoyens devant la loi revient régulièrement dans l’actualité sénégalaise, particulièrement depuis le changement de régime en 2024.

Fonds Covid-19 : 27 personnes présentées au procureur en 48 heures

Les enquêtes sur la gestion des fonds Covid-19 s’accélèrent au Sénégal. En l’espace de seulement deux jours, 27 personnes ont été déférées au parquet dans le cadre des investigations en cours. L’annonce a été faite ce jeudi 17 avril 2025 par le procureur financier El Hadji Alioune Abdoulaye Sylla, lors d’un point de presse organisé au Tribunal de Dakar.

Ces nouvelles interpellations s’inscrivent dans un dispositif plus large de lutte contre la délinquance financière mis en place par le Pool judiciaire financier (PJF), organe dédié à la traque des détournements de deniers publics. Le rythme des auditions témoigne de la volonté du parquet d’apporter des réponses concrètes aux attentes des citoyens en matière de justice et de transparence.

Depuis sa mise en place, le PJF a enregistré des résultats significatifs : 292 dossiers ouverts, 262 personnes arrêtées, et des saisies estimées à plus de 15 milliards de francs CFA. Selon le procureur Sylla, ces avancées démontrent l’efficacité du mécanisme judiciaire mis en œuvre pour faire la lumière sur la gestion des ressources allouées à la pandémie.

Ce processus judiciaire de grande ampleur, lancé à la suite des révélations du rapport de la Cour des comptes, vise à situer les responsabilités et, si nécessaire, sanctionner les auteurs de malversations. Il s’inscrit également dans une démarche plus globale de reddition des comptes et de restauration de la confiance entre l’État et les citoyens.

Alors que les auditions se poursuivent, les autorités judiciaires promettent de ne ménager aucun effort pour récupérer les fonds détournés et rendre justice au peuple sénégalais.

Audit des finances publiques : Mamadou Faye confirme la transmission de plusieurs dossiers au procureur

Le Premier président de la Cour des comptes, Mamadou Faye, s’est exprimé ce mercredi 10 avril 2025 lors de la 10e Assemblée générale de l’Association des institutions supérieures de contrôle ayant en commun l’usage du français (AISCCUF), à Dakar. Il est revenu en détail sur le rapport d’audit de la gestion des finances publiques du Sénégal entre 2019 et 2024, un document qui continue de susciter de vives réactions à l’échelle nationale.

Selon Mamadou Faye, la polémique née de la publication du rapport est compréhensible et même légitime. « C’est la première fois dans l’histoire du Sénégal, et même dans bien des pays africains, qu’un tel exercice de transparence est conduit », a-t-il affirmé. Pour lui, la Cour des comptes a pour mission de travailler au nom des citoyens, et il est normal que ceux-ci s’expriment. « Cela ne nous dérange pas. C’est un signal pour nous, en tant qu’institution, qu’il nous faut mieux communiquer sur notre rôle et nos méthodes. »

Il a tenu à rappeler que l’audit s’est déroulé dans le strict respect des procédures prévues. « Nous avons appliqué les règles de la procédure écrite, secrète et contradictoire. La contradiction avec le ministère des Finances a bien eu lieu », a-t-il insisté. Toutefois, il précise que la Cour des comptes n’est pas responsable de garantir la contradiction entre le ministère et les autres entités concernées par le rapport.

Mamadou Faye a aussi souligné que le rôle de la Cour est d’instruire à la fois à charge et à décharge. Il a expliqué qu’il peut y avoir deux types de suites : les fautes de gestion, qui relèvent de la chambre de discipline financière, et les faits susceptibles de poursuites pénales, qui sont transmis à la justice. « Le financier ne tient pas le pénal, tout comme le pénal ne tient pas le financier », a-t-il déclaré.

Sur les suites concrètes du rapport, le Premier président a confirmé que plusieurs dossiers ont déjà été transmis au procureur général de la Cour des comptes, lequel les soumettra à la chambre de discipline financière. Par ailleurs, certains dossiers ont également été envoyés au ministère de la Justice, ouvrant potentiellement la voie à des poursuites judiciaires.

Enfin, Mamadou Faye a assuré que la Cour des comptes ne s’immiscera pas dans les enquêtes judiciaires qui pourraient découler du rapport. « Le judiciaire a ses propres procédures, et nous avons les nôtres. Chacun agit dans son champ de compétence. »

Cette déclaration du président de la Cour des comptes intervient dans un contexte politique tendu, alors que l’opposition et la majorité s’affrontent sur les responsabilités dans la gestion financière du pays durant les cinq dernières années. Elle apporte également un éclairage précieux sur le fonctionnement d’une institution de plus en plus exposée, appelée à jouer un rôle central dans l’assainissement de la gouvernance publique.

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°425 – 20/03/2025

🔴 « [MOUSTAPHA BA] A ÉTÉ TUÉ DANS DES CONDITIONS TROUBLES », AVANCE LE PORTE-PAROLE DU GOUVERNEMENT : QUE LE PROCUREUR S’AUTOSAISISSE « CI NJEKK » !
🔴 POURSUITES PÉNALES ET COUPURE DE SIGNAL DES TÉLÉS : LE FAUX CONTRE LA PRESSE

🔴 ÉQUIPE NATIONALE : BLANC-SEING DE LA FIFA À ASSANE DIAO ET YEHVANN DIOUF
🔴 COUPE DE LA LIGUE (4e J.) : DSC, PREMIER QUALIFIÉ POUR LES 8es !

Procès Ardo Gningue : le procureur requiert six mois de prison dont trois ferme, verdict attendu le 26 mars

L’activiste et chroniqueur Ardo Gningue a comparu ce mercredi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations de « discours contraire aux bonnes mœurs ». Lors de l’audience, il a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a tenté de s’expliquer devant le juge, affirmant qu’il s’agissait d’une erreur qu’il ne répétera plus.

Tout est parti d’un post publié sur Facebook, dans lequel il aurait utilisé un terme jugé inapproprié. Face aux magistrats, Ardo Gningue a soutenu que ses propos avaient été mal interprétés et qu’il n’avait jamais eu l’intention d’insulter ou de heurter qui que ce soit. Il a expliqué que sa publication était une réaction à des menaces dont il faisait l’objet sur les réseaux sociaux, notamment de la part de militants politiques qui l’auraient averti qu’il ne pourrait pas passer la Korité chez lui.

Le procureur, cependant, n’a pas été convaincu par ces explications. Il a fermement condamné le choix de mots de l’accusé et son comportement sur les réseaux sociaux, rappelant que les figures publiques se devaient d’adopter un langage responsable. Il a insisté sur le fait qu’Ardo Gningue ne pouvait ignorer la portée de ses propos et que son influence en tant que chroniqueur impliquait une responsabilité supplémentaire. Il a également souligné que l’usage de termes vulgaires ou insultants sur la place publique n’était pas acceptable, et qu’une sanction exemplaire était nécessaire pour éviter la banalisation de ce genre de comportements.

Estimant que de telles déclarations ne pouvaient rester impunies, le procureur a requis une peine de six mois de prison, dont trois mois ferme, contre Ardo Gningue. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré et rendra son verdict le 26 mars prochain. Ce procès relance une fois de plus le débat sur l’usage des réseaux sociaux et la responsabilité des personnalités publiques dans leurs prises de parole.

Affaire Farba Ngom : le procureur requiert un an de prison contre trois jeunes manifestants des Agnams

Le procès de trois jeunes manifestants arrêtés à la suite des violences survenues au Agnams, dans le nord du Sénégal, a connu un nouveau rebondissement ce mercredi. Le procureur a requis une peine d’un an de prison, dont six mois ferme, contre les prévenus, poursuivis pour « manifestation non autorisée sur la voie publique, rassemblement illicite, violences, entrave à la circulation et dégradation de biens appartenant à autrui ».

Les manifestations ont éclaté le 24 janvier dernier après la levée de l’immunité parlementaire de Farba Ngom, député-maire des Agnams. En guise de protestation, des jeunes ont bloqué la route nationale 2 et affronté les forces de l’ordre, entraînant des heurts et des dégradations matérielles.

Au total, treize personnes avaient été interpellées, mais dix d’entre elles ont été relâchées après l’enquête préliminaire. Seuls trois jeunes, identifiés comme A. Barry, plombier de 26 ans, H. Dia, électricien, et A. Diallo, soudeur métallique, ont été placés sous mandat de dépôt et traduits en justice.

Lors de leur comparution devant le tribunal, les prévenus ont nié toute implication directe dans les actes reprochés. Ils ont affirmé avoir été arrêtés arbitrairement alors qu’ils tentaient simplement de circuler dans la zone des affrontements. Cependant, les autorités judiciaires s’appuient sur des éléments de l’enquête et des témoignages les incriminant.

Le procureur, dans son réquisitoire, a insisté sur la nécessité d’une peine exemplaire pour éviter que de telles violences ne se reproduisent à l’avenir. « Ces manifestations ont perturbé l’ordre public et mis en péril la sécurité des citoyens. Une sanction ferme est nécessaire pour dissuader de telles pratiques », a-t-il déclaré devant le tribunal.

La défense, quant à elle, plaide pour une relaxe ou une peine avec sursis, mettant en avant l’absence de preuves irréfutables et le contexte de tension politique qui a entouré ces événements. « Ces jeunes sont des boucs émissaires. Rien ne prouve qu’ils aient directement participé aux violences », a soutenu leur avocat.

Le verdict du tribunal sera rendu le jeudi 6 février prochain. En attendant, les familles des accusés et de nombreux habitants d’Agnam suivent avec attention l’évolution de cette affaire, qui continue de susciter de vifs débats sur la gestion des manifestations et la liberté d’expression au Sénégal.

Moustapha Diakhaté devant la justice : le procureur requiert un an de prison, dont six mois ferme

L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar (BBY), Moustapha Diakhaté, a comparu ce mardi devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour répondre aux accusations d’insultes via un système informatique et de propos contraires aux bonnes mœurs. Une audience tendue où le prévenu a contesté les faits qui lui sont reprochés tout en assumant ses déclarations.

Moustapha Diakhaté est poursuivi pour des propos tenus lors d’une émission diffusée sur la chaîne 7TV, le 19 novembre dernier. Ces déclarations, dirigées notamment contre les électeurs du Pastef, sont au cœur des débats. Le président du tribunal, Mamadou Diouf, a lu à voix haute les propos incriminés :

Habillé en blanc et tenant son papier d’écrou à la main, l’accusé a tenté de justifier ses paroles. Selon lui, le terme « Alkou » signifie en arabe « un grand malheur » ou « une malédiction ». Cependant, le juge a vivement contesté cette explication, interrogeant sur l’interprétation des mots employés.

Moustapha Diakhaté a ensuite clarifié sa pensée :

Face à ces explications, le président du tribunal a poursuivi :

Des accusations rejetées par le prévenu

L’accusé a maintenu sa position tout au long de l’audience, affirmant ne pas avoir voulu insulter les électeurs :

Lors de l’interrogatoire, le procureur a demandé au prévenu de préciser la signification de « Alkou ». Changement de ton de Moustapha Diakhaté, qui a proposé une nouvelle interprétation :

Cependant, le procureur, après une recherche en ligne, a présenté une définition différente :

L’accusé a dénoncé ce qu’il considère comme une « épuration politique » visant à réduire au silence les opposants au pouvoir.

Réquisitions et défense

Pour le ministère public, les propos de Moustapha Diakhaté révèlent un caractère injurieux et une volonté de stigmatiser une partie de la population. Le procureur a demandé une peine d’un an d’emprisonnement, dont six mois ferme, assortie d’une amende de 300 000 F CFA. Selon lui, l’absence d’excuses témoigne de la mauvaise foi du prévenu.

Les avocats de la défense, Me El Hadj Diouf et Me Amadou Sall, ont quant à eux dénoncé une instrumentalisation politique de l’affaire. Ils s’efforcent de plaider l’innocence de leur client, arguant que ses propos ne justifient pas une condamnation.

Un verdict attendu

Le tribunal rendra prochainement sa décision dans une affaire qui illustre les tensions politiques actuelles au Sénégal. Ce procès, suivi de près par l’opinion publique, pourrait marquer un tournant dans les relations entre les acteurs politiques et les institutions judiciaires du pays.

Affaire Moustapha Ba : Le procureur confie l’enquête à la DIC

Dans le cadre de l’enquête sur le décès de l’ancien ministre des Finances Moustapha Ba, le procureur de la République a pris des mesures décisives en confiant l’affaire à la Division des Investigations Criminelles (DIC). Cette unité spécialisée de la Police nationale est désormais chargée de faire la lumière sur les circonstances entourant la mort de l’ex-ministre.

D’après des informations exclusives de Seneweb, cette décision intervient suite aux premiers résultats de l’autopsie ordonnée par le parquet. Le rapport de l’autopsie a révélé des éléments laissant penser que la mort de Moustapha Ba pourrait ne pas être de cause naturelle, ouvrant ainsi la voie à une enquête approfondie sur les circonstances du décès.

Les enquêteurs de la DIC sont actuellement mobilisés pour collecter toutes les informations nécessaires et analyser chaque détail lié à cette affaire, qui suscite un vif intérêt au Sénégal. Le décès de Moustapha Ba, survenu le 4 novembre dernier à Paris, a rapidement soulevé des questions, conduisant le procureur à ordonner une autopsie et à déclencher cette investigation criminelle.

Cette démarche illustre la volonté des autorités judiciaires de garantir une enquête rigoureuse et impartiale, dans le but d’établir les faits avec précision.

Affaire Ameth Ndoye : Le policier impliqué sera présenté au procureur ce mercredi

Des développements importants interviennent dans l’affaire Ameth Ndoye, le chroniqueur de Sen TV : le policier accusé d’avoir délivré une attestation au journaliste controversé a été identifié et sévèrement sanctionné par sa hiérarchie. Selon les informations, cet agent sera déféré demain mercredi devant le tribunal de grande instance de Dakar, sauf contretemps de dernière minute.

L’agent sanctionné a écopé d’une peine de quelques jours d’arrêt de rigueur, qu’il est actuellement en train de purger, en attendant son transfert au parquet. Cette mesure disciplinaire reflète la volonté des autorités d’appliquer une politique de tolérance zéro face aux dérives internes au sein de la police.

L’affaire a suscité une vive réaction de la part de la police nationale, déclenchant une enquête au commissariat de la Médina sous les directives de la haute hiérarchie. Avec cette affaire, la police sénégalaise réitère son engagement de ne pas couvrir les fautes commises dans ses rangs, affirmant qu’« aucune protection ne sera accordée aux agents contrevenants. »

Le policier mis en cause pourrait également être incarcéré aux côtés d’Ameth Ndoye, en fonction de l’issue de son entretien avec le procureur de la République.

VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ : Une plainte déposée contre l’Aser, AEE Power Sénégal et cie atterrit sur la table du procureur

D’après des informations exclusives du « Dakarois Quotidien », Assane Sall, ingénieur en génie électrique, a déposé une plainte contre l’ASER, AEE Power EPC, AEE Power Sénégal et la Banque Santander SA pour « violation du Code de l’électricité ». Il dénonce l’absence d’appel d’offres et de l’avis de la Commission de Régulation (CRSE) dans ce contrat d’électrification de plus de mille sept cents (1700) villages.

Le scandale présumé dénommé « Aser-Gate » est loin de connaître son épilogue. Assane Sall, ingénieur sénégalais en génie électrique, a déposé une plainte intitulée « dénonciation d’infractions » auprès du procureur de la République ce 14 octobre, selon des informations exclusives du « Dakarois Quotidien ».

Fort d’une expérience professionnelle de dix-huit (18) ans dans le secteur de l’énergie, le sieur Sall remet en cause des irrégularités sur le contrat liant l’Aser (Agence sénégalaise d’électrification rurale) à l’entreprise espagnole, AEE Power EPC pour « violation du Code de l’électricité ». Sa plainte vise spécifiquement AEE Power EPC, AEE Power Sénégal, la Banque Santander SA ainsi que toute autre personne physique ou morale impliquée dans l’élaboration et la signature du contrat datant du 23 février 2024.

Le plaignant soutient que cette convention, présentée comme un « contrat par offre spontanée négociée », n’a pas respecté les modes de passation prévus par le Code de l’électricité. En effet, selon l’article 36 du code, les conventions relatives aux activités réglementées du secteur électrique doivent être attribuées via l’un des trois modes suivants : appel d’offres, entente directe ou offre d’initiative privée, explique M. Sall sur la plainte parcourue par « Le Dakarois Quotidien ».

  • Sall fait valoir que le contrat en question n’a fait l’objet d’aucun appel d’offres ; ce qui aurait dû être une étape obligatoire. En outre, il estime que les conditions pour qu’il puisse être qualifié d’entente directe ou d’offre d’initiative privée n’ont pas été remplies. De plus, il y a une absence d’un avis conforme de la Commission de Régulation du Secteur de l’Électricité (CRSE). La CRSE, qui est chargée d’émettre un avis conforme sur ces types de procédures, n’a jamais statué sur ce sujet, explique l’ingénieur. Cela constitue, selon le plaignant, une violation claire des exigences légales. C’est pourquoi, « ce contrat, dans la forme comme dans le fond, viole les dispositions établies dans le Code de l’électricité », affirme M. Sall, sur la plaite lue par « Le Dakarois Quotidien ».

D’autre part, Assane Sall pointe la responsabilité du partenaire technique, AEE Power EPC, et Banco Santander SA, qu’il accuse de n’avoir pas effectué les vérifications nécessaires pour s’assurer que le contrat respectait les lois et règlements du Sénégal. En effet, la partie plaignante souligne que ces entités avaient l’obligation de mener une “due diligence” approfondie afin de garantir la conformité juridique du projet.

« Vu tous les manquements énumérés en supra et qui sont loin d’être exhaustifs », l’ingénieur a demandé au procureur de la République de bien vouloir ouvrir une enquête pour situer les responsabilités afin que les contribuables sénégalais ne soient pas lésés.

Le Dakarois

Le Dakarois Quotidien & Le Dakarois Sports N°298 – du 16/10/2024

🔴 « VIOLATION DU CODE DE L’ÉLECTRICITÉ » : LE PROCUREUR SAISI D’UNE PLAINTE CONTRE LES ACTEURS PRÉSUMÉS DE L’« ASER-GATE »
🔴 ÉTAT DES FINANCES PUBLIQUES : MACKY SALL REJETTE LES CHIFFRES DE SONKO
🔴 HÔPITAL ABASS NDAO DE DAKAR : PLUS DE 300 CONTRACTUELS EXIGENT LEUR RÉGULARISATION

🔴 ÉLIMINATOIRES CAN 2025 / VICTOIRE DU SÉNÉGAL SUR LE MALAWI : SADIO MANÉ, ARTISAN DE LA QUALIFICATION DES « LIONS »
🔴 ÉGYPTE / CAN BEACH SOCCER 2024 : AL SEYNI NDIAYE ET SES COÉQUIPIERS REÇOIVENT LE DRAPEAU NATIONAL

Dernière minute / Tribunal de Dakar : Le procureur réclame l’emprisonnement de Bah Diakhaté et de l’Imam Ndao

Dans une nouvelle tournure judiciaire, le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Dakar a requis une peine de six mois de prison ferme contre Bah Diakhaté et l’imam Ndao. En plus de cette peine d’emprisonnement, le procureur demande que les deux accusés soient condamnés à une amende de 100 000 francs CFA chacun.

Les charges retenues contre Bah Diakhaté incluent des accusations de diffamation et de diffusion de fausses nouvelles, tandis que l’imam Ndao est également poursuivi pour des infractions similaires. Les accusations reposent sur des publications en ligne contenant des vidéos et des audios jugés diffamatoires et trompeurs.

Le procureur a également sollicité la confiscation, le retrait et la destruction des vidéos et audios incriminés, avec l’assistance de la Commission des Données Personnelles (CDP). Cette mesure vise à empêcher la diffusion continue de contenus jugés nuisibles et à préserver l’intégrité des données personnelles des individus concernés.

L’audience a attiré une attention considérable, avec de nombreux observateurs présents pour suivre le déroulement de cette affaire. Du côté de la défense, Me Amadou Sall, avocat de Bah Diakhaté, a fait valoir que son client agissait en tant que lanceur d’alerte en dévoilant des faits cachés au public. Il a également rappelé que le président Bassirou Diomaye Faye avait récemment informé sur l’adoption d’une loi protégeant les lanceurs d’alerte, suggérant que les actions de son client devraient être protégées par cette législation.

Cependant, le représentant du ministère public a exprimé des doutes sur la véracité des informations fournies par Bah Diakhaté, ce qui a motivé la sévérité des réquisitions.

La décision finale du tribunal est attendue avec impatience et pourrait avoir des répercussions significatives sur les questions de diffamation, de liberté d’expression et de protection des lanceurs d’alerte au Sénégal. En attendant le verdict, l’affaire continue de susciter des débats passionnés et de captiver l’opinion publique.

Offense au Premier ministre : L’imam Cheikh Tidiane Ndao sera présenté au procureur demain mercredi

L’affaire de l’imam Cheikh Tidiane Ndao, connu pour ses prêches enflammés, prend une nouvelle tournure. Arrêté ce matin à 6 h 10 à son domicile de Castors par la Division des investigations criminelles (DIC), l’imam sera présenté au procureur de la République demain mercredi, selon des informations obtenues par Seneweb.

L’imam Cheikh Tidiane Ndao est actuellement placé en garde à vue pour des charges de diffusion de fausses nouvelles (article 255 du Code pénal) et offense contre une personne exerçant les prérogatives du président de la République (article 254 alinéa 2 du Code pénal). Les accusations portent sur des propos graves tenus à l’encontre du Premier ministre Ousmane Sonko, impliquant celui-ci dans des affaires d’homosexualité.

Le procureur de la République, saisi d’office de cette affaire, a ordonné l’arrestation de l’imam en raison de la gravité des accusations portées. Cette intervention rapide souligne l’importance accordée par les autorités à la protection de l’image et de l’honorabilité des personnalités exerçant des fonctions étatiques.

Cette arrestation fait suite à une série de déclarations controversées de l’imam Ndao, qui ont suscité des réactions diverses au sein de la société sénégalaise. Les accusations contre le Premier ministre Sonko ont particulièrement attiré l’attention et provoqué une réaction immédiate des autorités judiciaires.

La communauté sénégalaise et les observateurs internationaux suivent de près l’évolution de cette affaire. Le traitement judiciaire de l’imam Ndao et les décisions qui en découleront pourraient avoir des répercussions importantes sur la liberté d’expression et la gestion des accusations diffamatoires au Sénégal. En attendant sa comparution devant le procureur, l’imam reste en garde à vue, et les discussions sur les limites de la liberté d’expression et les responsabilités des leaders d’opinion continuent de faire rage.

La journée de demain sera cruciale pour déterminer la suite judiciaire de cette affaire et pourrait établir des précédents importants pour les futurs cas de diffamation et de fausses nouvelles impliquant des personnalités publiques.

Fonds COVID-19 : Dix hauts responsables accusés de gestion frauduleuse envoyés au procureur

Ce mercredi 15 mai, lors du Conseil des ministres, le Garde des Sceaux et ministre de la Justice, Ousmane Diagne, a abordé l’évolution du dossier judiciaire concernant les irrégularités signalées par la Cour des comptes dans la gestion du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la Covid-19. Un rapport publié à la fin de l’année 2022 avait révélé de nombreuses anomalies, conduisant le Procureur de la République, Amady Diouf, à annoncer l’ouverture d’enquêtes pour des cas présumés de « corruption et d’abus de fonction » le 6 février 2023.

Malgré plus d’un an d’investigations, peu de progrès avaient été communiqués au public, suscitant des interrogations quant à l’état réel des procédures. L’intervention du ministre Ousmane Diagne marque une étape potentielle dans ce dossier, qui semblait jusqu’alors en stagnation. Les autorités actuelles, en charge depuis la fin de l’administration de Macky Sall, sont déterminées à faire progresser cette enquête, souvent commentée par l’opposition désormais au pouvoir.

Liste des dix personnes dont le dossier a été envoyé au procureur de la République :

Rokheya DIAGNE – Responsable du Laboratoire national de Santé publique (LNSP). Accusée de faute de gestion pour avoir accordé des gratuités sur des tests PCR sans y être habilitée, causant un préjudice de 4 274 004 FCFA. Elle n’a pas fourni les pièces justificatives pour une commande de 7 595 000 FCFA passée auprès de l’IRESSEF pour le traitement d’échantillons.

Lamine DIALLO – Comptable sortant de l’établissement public de santé de niveau 1 de Kaffrine. Accusé de défaut de production des pièces justificatives pour des dépenses liées à la COVID-19 d’un montant de 45 000 000 FCFA.

Ndiamé NDIAYE – Directeur du Fonds d’Impulsion de la Microfinance. Accusé de faute de gestion pour non-justification de l’utilisation de 11 191 532 FCFA des fonds Force Covid-19.

Alassane DIALLO – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère des Mines et de la Géologie. Accusé de faute de gestion pour avoir payé la construction d’une unité gravimétrique non réalisée. Il a fourni des documents jugés insuffisants par la Cour des comptes.

Ousseynou NGOM – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère de la Santé et de l’Action sociale. Accusé de faute de gestion pour défaut de justification de dépenses de 36 147 500 FCFA, utilisant les mêmes pièces justificatives pour diverses dépenses.

Ndèye Aminata LOUM NDIAYE – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes Industries, et Moustapha DIOP, gestionnaire du compte bancaire « fonds d’appui à la petite et moyenne entreprise » ouvert à la BOA. Accusés d’irrégularités dans le paiement de 2 500 000 000 FCFA pour des masques.

Djiby DIAKHATE – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants. Accusé de faute de gestion pour défaut de justification de 53 233 300 FCFA.

Mouhamadou SENE – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère de la Jeunesse. Accusé de surfacturation de 41 217 580 FCFA pour du gel hydro-alcoolique.

Madeleine Suzane LO – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement du Ministère du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises. Accusée de surfacturation de 805 000 FCFA pour du gel hydro-alcoolique.

Aliou SOW – Directeur de l’Administration générale et de l’Équipement sortant du Ministère du Développement Communautaire, de l’Équité sociale et territoriale. Accusé de surfacturation de 2 749 927 498 FCFA pour du riz.

    Ces nominations témoignent de la détermination des autorités à poursuivre les responsables des irrégularités et à renforcer la transparence dans la gestion des fonds publics.

    Procès en Allemagne : Un Jeune Migrant Sénégalais Abattu – Le Procureur Accuse les Policiers d’une Intervention Illégale

    Le procès des policiers impliqués dans la mort de Mohamed Dramé, le migrant sénégalais abattu en août 2022 à Dortmund, a débuté ce mardi 19 décembre devant le tribunal de la ville allemande. Les cinq agents accusés comprennent deux femmes et trois hommes, parmi lesquels le tireur présumé, Cristoph Krekeler.

    Selon Les Échos, le parquet a vivement critiqué les accusés. Le procureur principal, Carsten Dombert, aurait déclaré que l’intervention de la police était « illégale » et que les coups de feu constituaient « une erreur de jugement fatale ».

    Le récit du parquet, relayé par Les Échos, indique que lorsque la police est arrivée dans la cour de l’église le 8 août 2022, le Sénégalais se tenait debout, apathique, tenant un grand couteau (lame de 20 cm) contre son ventre. Le jeune homme venait de sortir de l’hôpital psychiatrique en raison d’expressions répétées d’intentions suicidaires.

    En se basant sur le journal de bord de la police, le procureur reproche aux policiers deux choses : ils n’auraient pas demandé de manière « spécifique » au jeune migrant de ranger le couteau, et ils ne se seraient pas identifiés en tant que policiers, les deux premiers officiers déployés étant en civil.

    Le s’auto-saisit suite aux révélations de Me Moussa Diop sur des supposés contrats miniers

    Suite aux accusations lancées par Me Moussa Diop, ancien directeur général de Dakar Dem Dikk et aspirant à la présidence en 2024, l’affaire prend une tournure judiciaire. Me Moussa Diop accuse Aly Ngouille Ndiaye, ex-ministre de l’énergie, d’avoir présumément accordé des autorisations d’exploration minière à un industriel étranger opérant au Sénégal. Aly Ngouille Ndiaye a déposé une plainte contre Me Moussa Diop pour ces allégations. Parallèlement, le procureur de la République s’est auto-saisi de l’affaire, et la sûreté urbaine de Dakar serait en charge de l’enquête.

    Plainte de Sitor Ndour contre Gabrielle Kane : Le dossier transmis au procureur

    L’enquête sur la plainte déposée par Sitor Ndour contre Gabrielle Kane pour diffamation et injure publique a été bouclée par la brigade de recherches (BR) de Dakar-Faidherbe. Le dossier a été transmis au chef du parquet de Dakar sous forme de renseignement judiciaire, plaçant ainsi le sort de Gabrielle Kane entre les mains du procureur de la République.

    L’affaire découle des réactions de Gabrielle Kane après la relaxe de Sitor Ndour dans une affaire de viol. Elle avait critiqué la décision et les déclarations de Sitor Ndour, provoquant ainsi une menace de plainte de la part de ce dernier. La féministe avait répondu avec impatience à cette menace, affirmant attendre la plainte pour « avoir fait monter la clameur et t’avoir diffamé ».

    Affaire Viviane Chidid-Aby Ndour : Le procureur hérite du dossier, les influenceurs visés

    L’affaire opposant Viviane Chidid et Aby Ndour, malgré la proposition de médiation de Youssou Ndour, prend une nouvelle tournure. La cybercriminalité a conclu ses auditions dans le cadre de l’enquête préliminaire et a transmis l’affaire au procureur, selon les informations de kawtef.com.

    Pour rappel, Aby Ndour avait été initialement convoquée et auditionnée à la gendarmerie Faidherbe à la suite d’une plainte déposée par Viviane Chidid. Cependant, Aby Ndour avait également porté plainte auprès de la cybercriminalité contre les comptes TikTok qui l’insultaient régulièrement, ce qui a conduit à la convocation et à l’audition de Viviane Chidid, suivies de sa libération.

    Selon les sources, les influenceurs Nabou Fall GP, Engager (domo sam sam), Ticket Laobe, Fatima Ba Sylla, Rita Paradise, Asc leukh leukh, Gueye no stress, ainsi que les comptes TikTok Bey Viviane, Vivianechididsupport et Buzzviviane, affiliés à Viviane Chidid, sont toujours dans le viseur des enquêteurs. Ces personnes ont créé des vidéos pour dénigrer Aby Ndour.

    L’affaire continue de susciter l’attention, avec des développements à surveiller au fur et à mesure que l’enquête progresse.

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