L’élaboration d’une bonne maitrise des prix soutenue par une politique de communication efficace n’assure pas à coup sûr un succès de satisfaction chez le consommateur.
Tous ses efforts resteront vains s’il n’y a pas une disponibilité produite, des prix maitrisés et une communication parfaitement organisée et correctement structurée pour atteindre les objectifs visés.
Les commerçants constituent un lien privilégié entre l’état et la population jouant un rôle indispensable dans le succès de l’approvisionnement du marché en produits de premiére nécéssite . Ils doivent donc être dans les meilleures dispositions commerciales possibles afin de contribuer efficacement aux objectifs de commercialisation, de distribution et de maintien des prix .
Ainsi donc l’état devra gérer avec soin et doigtée toutes les phases de régulation avec ce segment très important.
Je ne pense pas qu’il soit pertinent que le ministre, comme cela a été dit, envoie sur le terrain des agents afin de contraindre les commerçants ( Boutiquiers) qui ne sont, souvent pas les propriétaires. Cela risque d’empirer les choses. À mon humble avis, je pense qu’il faudrait gérer cette situation avec doigté et tact en les convoquant, par exemple, à un dernier tour de table qui permettrait de mieux cerner le problème. Surtout les grossistes.
La majeure partie des ceux qui interviennent dans la distribution et la commercialisation des produits de première nécessité sont nos cousins peuls, mes #Mathioundos avec une excellente organisation. Ils ont fait un travail remarquable avec Orange ( Distribution de cartes etc…..) sans parler de Tigo actuel Free et Expresso.
Dans L’agro-alimentaire, également, ils occupent une place de choix et contrôlent toute la chaîne.
Si cela ne se fait pas, nous risquons d’assister à la raréfaction voire même à la rupture pré programmée dans la distribution de certains produits de première nécessité dans le retail. Ce qui, forcément, va impacter les populations et provoquer une situation de panique. Il faudrait, à ce propos, comprendre que les boutiquiers travaillent en toute solidarité et disposent de ce qu’on appelle « un réseau solidaire » constitué d’un ensemble de points de ventes relais appartement souvent à un seul grossiste. Cela leur permet, donc, de facilement dispatcher les produits selon leur convenance et donc, de zapper les zones de forte demande afin de provoquer une situation de crise. Pour un rien, un boutiquier peut envoyer un produit, le sucre par exemple, dans une zone souvent « incontrôlable » afin de l’écouler à prix d’or. Bien sûr, on le rétorquera que les populations vont le dénoncer. Mais, souvent, cela ne se passe pas réellement comme tel dans la mesure où ces mêmes populations sont dans une situation d’extrême urgence et ne pensent qu’à satisfaire leurs besoins. Au mieux, elles dénonceront la situation aux premières heures mais elles vont vite se résigner à acheter au prix fixé par certains boutiquiers, ce qui voudra dire le risque pour l’Etat de les laisser à la merci des commerçants.
Pour régler ce problème, il faudrait nécessairement, et c’est mon humble avis, passer par les grossistes pour influer sur le prix au retail qui permettrait de mieux maitriser globalement les prix.
Si on y prend pas garde, les prix de tous les produits de consommation de masse qui avaient subis une baisse vont revenir à leurs prix initiaux jusqu’à connaître même une hausse . Le secteur énergétique n’y échappera pas .
Quand on fait le constat dans le retail, les détaillants délaissent de plus en plus les produits à très faible rentabilité et arrêtent même de les commercialiser malgré la forte demande ( Le sucre par exemple ) prétextant que les 1/2 gros et gros n’ont pas baissé les prix .
Cette situation mal maîtrisée des prix plafond fixé par l’état risque de plonger les consommateurs dans le désarroi et va les pousser à accepter malgré eux les nouveaux prix imposés juste pour satisfaire leurs besoins surtout concernant les produits dits importés ( Oignon, pomme de terre ,huile etc…)
La majeure partie des importateurs grossistes stockent leurs produits et sont à l’écoute des opportunités surtout conflictuelles ( état- Commerçants) pour influer sur la situation des prix du marché , ce que la direction du commerce intérieur ne peut maîtriser ou les obliger à quoique ce soit . Leur excuse c’est la hausse des prix à l’international ce qui fait qu’ils refuseront catégoriquement de vendre à perte. Certains vont user de stratagème pour brandir un stock déjà acheté juste pour continuer d’écouler leurs produits aux prix déjà fixé sur lesquels ils tirent profit. Cette situation comme déjà dit, va créer un semblant de rupture de certains produits et risque même de d’engendrer une certaine panique chez les consommateurs qui vont devoir s’approvisionner à de grandes quantités ce qui va pousser les commerçants à ajuster une légère hausse par produits que le consommateur ne pourrait refuser.
L’essentiel est de disposer du produit.
Pour espérer trouver des solutions afin de régler en définitive ce probléme, Il faut redéfinir à mon avis le rôle du marché d’intérêt général. Cet instrument peut aider à réguler mais aussi à servir de filtre de tous les intrus de la chaîne de commercialisation et de distribution des produits de forte consommation appelés produits de consommation de masse .Le marché peut aider à contourner les grossistes qui souvent parasitent le système , faudra penser à installer des point de stockage temporaires dans les marchés comme Castor, Thiaroyte etc ….pour éviter le surstockage des produits mais aussi leur pourrissement dans les zones de forte production qui ne disposent pas d’unité de stockage mais aussi créer une fluidité sur leur commercialisation en installant des points de vente relai pour le retail partout hors des marché souvent ciblés par les populations ce qui évitera de donner à certains véreux de jouer sur les prix.
Souleymane Jules Sene, spécialiste de la vente, du marketing opérationnel et de la distribution
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Responsable du développement commercial à Agro Business Sénégal