ATPC au Sénégal : Des Progrès Notables vers l’Élimination de la Défécation à l’Air Libre

Le Sénégal se dirige résolument vers un avenir où la défécation à l’air libre (DAL) sera reléguée au passé, grâce aux efforts déployés dans le cadre du programme ‘Assainissement total piloté par les communautés’ (ATPC). Avec une série de réalisations remarquables récemment annoncées, l’initiative montre des signes tangibles de succès dans sa mission visant à améliorer les conditions sanitaires et hygiéniques du pays.

Depuis son lancement, l’ATPC a touché 7884 villages à travers le pays, un chiffre qui témoigne de la portée étendue de cette initiative. Plus impressionnant encore, 5981 de ces villages ont complètement abandonné la pratique de la DAL, ce qui marque un tournant significatif dans la lutte contre ce problème de santé publique.

L’UNICEF, partenaire clé de ce programme, a apporté un soutien crucial, permettant un recentrage des efforts dans des zones sensibles telles que Sédhiou, Kolda et Ziguinchor. Ces régions, caractérisées par un faible accès à l’assainissement rural, bénéficient désormais d’une attention particulière pour renforcer les mesures d’hygiène et de santé publique.

L’approche communautaire adoptée par l’ATPC est l’un de ses aspects les plus louables. Elle permet aux villages de prendre en main leurs propres problèmes, de diagnostiquer les lacunes en matière d’hygiène et de santé publique, et de mettre en œuvre des solutions adaptées à leurs besoins spécifiques. Cette autonomisation des communautés renforce leur engagement et leur responsabilisation, créant ainsi des changements durables.

La récente distribution de véhicules par le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement marque une étape importante dans l’accélération des efforts de l’ATPC. Ces nouveaux équipements logistiques permettront de renforcer les capacités opérationnelles sur le terrain, facilitant ainsi la mise en œuvre des initiatives visant à éliminer la DAL.

Lors d’un événement à Diamniadio, Cheikh Tidiane Dièye, accompagné de représentants de l’UNICEF, a souligné l’impact positif de ces développements logistiques sur la progression du programme. La feuille de route est claire : un Sénégal sans DAL d’ici 2030. Avec plus de 11 000 villages ciblés pour abandonner cette pratique d’ici la date butoir, les progrès réalisés jusqu’à présent suscitent un optimisme bien fondé quant à la réalisation de cet objectif ambitieux.

L’ATPC au Sénégal témoigne de ce qui peut être accompli lorsque les gouvernements, les organisations internationales et les communautés locales unissent leurs forces pour résoudre les défis de santé publique. Avec des progrès notables déjà réalisés et une détermination continue à éliminer la DAL, le Sénégal est sur la voie d’un avenir plus sain et plus hygiénique pour tous ses citoyens.

Révision en cours de la loi anti-tabac au Sénégal : Défis et Progrès

Depuis son adoption en 2014, la loi sénégalaise contre le tabac a marqué une avancée significative dans la lutte contre le fléau du tabagisme. Cependant, malgré ses progrès, des lacunes persistent, notamment face à l’évolution des produits du tabac et au non-respect des zones non-fumeurs. Actuellement, une révision de cette loi est en cours dans le processus administratif pour adresser ces défis cruciaux.

Les efforts inlassables des militants anti-tabac, dirigés par le Dr. Abdoul Aziz Kassé, ont joué un rôle déterminant dans les avancées réalisées depuis 2012. Leur engagement a permis d’empêcher l’industrie du tabac d’influencer les politiques publiques, ouvrant la voie à des réformes essentielles.

Parmi les victoires notables, on compte l’augmentation significative du prix du paquet de cigarettes, passant de 200 à 800 francs CFA. De plus, l’élimination de la publicité des produits du tabac dans l’espace public sénégalais et l’ajout d’avertissements sanitaires visuels sur les emballages de cigarettes ont marqué des pas importants dans la lutte contre le tabagisme.

Cependant, malgré ces succès, certaines initiatives clés, telles que l’interdiction complète de fumer dans tous les espaces publics, n’ont pas été entièrement réalisées en raison de l’ingérence de l’industrie lors de la promulgation de la loi. Cela souligne la nécessité d’une vigilance constante pour prévenir toute influence néfaste sur les politiques de santé publique.

Les militants anti-tabac restent optimistes quant à la capacité des nouvelles autorités à corriger ces imperfections et à renforcer la législation anti-tabac pour mieux protéger la population contre les méfaits du tabagisme.

En parallèle, des instruments tels que le Programme national et le Comité national de lutte contre le tabagisme ont été établis pour soutenir cette cause vitale. Cependant, des mesures fiscales plus strictes sont nécessaires, notamment une taxe plus significative sur le tabac, afin d’avoir un réel impact sur le prix du tabac et, par conséquent, sur sa consommation.

En somme, la révision en cours de la loi anti-tabac au Sénégal témoigne de l’engagement continu du pays à lutter contre le tabagisme. Avec la collaboration entre les autorités, les militants et la société civile, il est possible de renforcer davantage les mesures de prévention et de protection de la santé publique contre les ravages du tabac.

Quitter la version mobile